Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: Mercury80

Status: En cours

Série: City Hunter

 

Total: 77 chapitres

Publiée: 14-04-21

Mise à jour: 17-04-24

 

Commentaires: 31 reviews

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GeneralHumour

 

Résumé: Que se passe-t-il quand le générique de fin apparaît après la fin d'une mission ? Entrons dans ces moments cachés

 

Disclaimer: Les personnages de "Après le clap de fin" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Après le clap de fin

 

Chapitre 5 :: Chapitre 5

Publiée: 12-05-21 - Mise à jour: 12-05-21

Commentaires: Bonjour, voici l'un des épisodes les plus redoutés. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 5 : Episode 5 : un anniversaire funeste  

 

- Voilà, c’est ton nouveau chez toi., lui annonce Ryo.  

 

Il la voit froncer le nez à la vue de certaines petites choses qui visiblement lui déplaisent. Il faut dire qu’il n’avait pas vraiment prévu d’avoir de la compagnie, en tous cas aucune autre que celle d’Hideyuki qui était habitué à ses petits travers. Alors les magazines érotiques traînent sur le divan et au sol, un cendrier non vidé trône sur la table basse entouré de paquets de cigarettes entamés ou vides. Hide ne viendra plus mais Kaori s’installe avec lui.  

 

- Je ne vois pas pourquoi je ne pouvais pas rester chez moi., pipe-t-elle, fronçant les sourcils.  

- Si tu veux vraiment qu’on travaille ensemble, c’est nécessaire., lui oppose Ryo.  

- Je ne vois pas pourquoi. Hide…, commence-t-elle, les mots s’étranglant dans sa gorge.  

 

La perte est trop fraîche, la douleur encore trop vive. Les larmes ne sont pas loin mais elle les réfrène. Elle a dit qu’elle serait sa partenaire et elle doute que sa partenaire puisse se permettre de pleurer. Ce serait certainement mal venu. Même Hide ne le voudrait pas. Il culpabiliserait de l’avoir faite pleurer. Elle doit se montrer digne de lui qui s’est toujours montré fort.  

 

- Bon, ben si tu préfères, rentre chez toi. Je pense que c’est là que viendront en premier ceux qui pourraient vouloir l’argent que j’ai piqué au Silky Club., lui dit-il, nonchalant.  

- Mais pourquoi ? C’est toi qui l’as volé !, lui fait-elle remarquer, le regard flambant.  

 

Un léger sourire étire ses lèvres en coin. La cohabitation promet d’être intéressante si ça continue. C’est qu’elle a du caractère, la frangine. Remarque, il le savait déjà avant de lui proposer, voire ordonner, de vivre chez lui, il y a trois heures à peine.  

 

- Ils chercheront un moyen de faire pression sur moi et tu es une bonne…, commence-t-il.  

- Fais attention à ce que tu dis…, le prévient-elle, les bras croisés.  

- Eh… du calme. Tout ce que je voulais dire, c’est que tu serais un bon moyen de pression., lui répond-il, les mains dans les poches.  

- Et pourquoi donc ? Je ne suis que la sœur de ton ancien partenaire., souligne-t-elle, un sourcil levé.  

 

Doit-il lui parler de la promesse qu’il a faite à son ami, celle de ne pas abandonner sa petite sœur ? Il l’observe un instant, lit le chagrin encore bien présent dans ses prunelles noisettes et se tait. S’il lui parle de cela, il devra lui parler de tout le reste, des confessions de Maki sur son adoption, de l’état dans lequel il a vu son frère alors qu’il était mourant et elle ne saura peut-être pas encaisser… ou c’est peut-être lui qui n’est pas prêt à supporter les larmes qu’il aurait peut-être pu éviter…  

 

- Justement, la famille est toujours un bon moyen de pression. On va discuter encore longtemps de ce sujet ? Tu as des cartons à déballer., élude-t-il, désignant le tas entassé dans l’entrée.  

- Tu es toujours aussi directif ?, réplique-t-elle d’un ton pincé.  

- Attends un peu de me voir au lit…, suggère-t-il d’un ton coquin.  

 

Pour toute réponse, il se prend un boulet dix tonnes en pleine tête qui l’envoie valser dans ses magazines, tête la première. Il l’a pourtant senti venir mais n’a rien fait pour l’éviter. Il se relève en se frottant la joue et commence à compter sur ses doigts. Trois fois… Ca fait trois fois qu’elle le frappe et qu’il ne réagit pas : un boulet à la fin de l’affaire des mannequins, la poêle au réveil la veille et un deuxième boulet cette nuit… Que se passe-t-il ? Il plie et déplie ses doigts, s’accroupit, se redresse à plusieurs reprises, compte de cent à zéro et de zéro à cent tous les chiffres multiples de sept… Non, tout va bien. Alors pourquoi ?!, hurle-t-il dans sa tête.  

 

- Tu n’as qu’à rêver d’elles quand tu seras au lit. Je ne suis pas une fille facile., lui fait-elle savoir, visiblement en colère et les joues rouges.  

 

Ce n’est pas parce qu’elle est éprise de lui qu’elle le laissera faire n’importe quoi avec elle. Elle a une certaine fierté tout de même et, s’il a déjà son cœur même s’il ne s’en doute certainement pas, il n’aura son corps que s’il retourne ses sentiments. Elle sait de quoi il est capable au moins dans la pire version. Pour la meilleure, elle ne l’a que rêvée jusque maintenant et les rêves ne rejoignent pas toujours la vérité… Elle est bien placée pour le savoir, encore plus aujourd’hui, pense-t-elle amèrement.  

 

- Où est ma chambre ?, lui demande-t-elle d’une voix plus terne.  

- Là-haut. La chambre à gauche en sortant de l’escalier. Je monterai ton lit demain. Tu veux certainement te reposer un peu., suggère-t-il.  

- J’aimerais surtout prendre une douche si c’est possible., lui répond-elle, se sentant mal à l’aise.  

 

Elle va vivre ici mais elle n’est pas chez elle. Elle va surtout vivre avec un homme pour lequel elle a des sentiments et devoir les lui cacher pour ne pas lui laisser penser qu’elle sera un poids pour lui ni qu’elle attend quelque chose de lui.  

 

- La salle de bains est en haut dans le couloir face à l’escalier., lui indique-t-il.  

- Merci., soupire-t-elle, allant chercher son sac avec ses affaires de toilettes.  

 

Il la regarde grimper les escaliers avant de la voir disparaître. Reprenant ses esprits, il regarde son appartement et ses yeux se posent sur la valise pleine d’argent qu’il a piqué au Silky Club. Il vaudrait mieux pour eux planquer cet argent pour éviter que quelqu’un tombe dessus par hasard. Il descend dans les pièces du rez-de-chaussée et cherche la planque idéale. Il la trouve rapidement et y range la valise. Elle pourra toujours venir à point si un jour Kaori décide de partir.  

 

Aurait-il dû être plus persuasif pour l’éloigner de là ? Rien n’y aurait fait, pense-t-il. Elle n’aurait pas lâché. Il y avait quelque chose dans son regard, dans son attitude, une détermination, une force qui transcendaient la douleur. Il y avait quelque chose, il l’a ressenti et, ajouté à la promesse qu’il a faite à son ami de veiller sur sa sœur, il ne pouvait refuser qu’elle devienne sa partenaire. Ce serait à lui de gérer pour la protéger au mieux et l’amener dans son appartement était certainement la meilleure chose à faire.  

 

Il referme alors la planque et remet tout ce qu’il a bougé comme c’était positionné auparavant avant de remonter au dernier étage. Il vide le cendrier et jette les paquets de cigarette vides, prêt à poursuivre avec les magazines érotiques quand il entend que l’eau coule encore. Un magazine dans la main, il baisse les yeux et croise la vue dénudée du corps de la jolie rouquine en première page. Il ne lui en faut pas beaucoup plus pour sentir le désir le prendre. Il a une jolie jeune femme sous son toit, nue qui plus est, nue et sans défense sous la douche…  

 

Son visage se transforme tel le loup-garou les soirs de pleine lune. Les yeux se font bovins, la bouche prend un aspect bizarre qui tient du rictus pervers et, peu après, très peu après, se met à luire du filet de bave qui commence à couler à la commissure des lèvres. Les images lascives flottent devant ses yeux et il avance hypnotisé, les doigts frétillants, sur la pointe des pieds, grimpant les escaliers en se gaussant par avance du festin qu’il va faire. Il se souvient très bien des formes de la miss mokkori se savonnant sous sa douche, tout à fait conformes à ses attentes. Il avance à pas de loup dans le couloir, le son de la douche coulant sur le corps dénudé parvenant à ses oreilles comme une douce mélodie, encore mieux que la chanson de Joe Cocker.  

 

Son tee-shirt rouge tombe au sol.  

 

Son pantalon le suit.  

 

Une chaussette noire.  

 

Une autre chaussette noire.  

 

Il est devant la porte de la salle de bains, ricanant tel le pervers qu’il est dans ses pires moments. Ce n’est pas le plus séducteur mais il ne maîtrise plus vraiment son envie alors que sa main pousse la poignée de la salle de bains où il entre silencieusement. Ses yeux flashent comme des petits cœurs en voyant les sous-vêtements bleu tendre posés soigneusement dans le panier à côté des vêtements pliés. Ca change de ses fringues à lui, jetées n’importe comment…, pense-t-il un instant avant d’être rappelé à son objectif premier par le bruit de l’eau qui coule. Il se retient de justesse de faire l’imbécile avec les petites affaires de sa nouvelle colocataire craignant de l’avertir de sa présence et il avance jusqu’à la porte qui le sépare de la pièce d’eau, prêt à retirer son caleçon avant de sauter dans la douche.  

 

La main sur la poignée, il n’arrive cependant pas à la baisser.  

 

- Je n’abandonnerai pas Kaori., se remémore-t-il.  

- Oui, je sais., a répondu Hide.  

 

Son ami lui a confié la bague, lui confiant implicitement sa petite sœur. Il ne serait certainement pas content de le voir ainsi la bafouer, d’autant qu’il ressent encore sa présence comme un frein à faire n’importe quoi, comme une conscience peut-être. La main toujours sur la poignée, il repense à son ami, ces derniers moments, ces derniers mots qui lui ont sauvé la vie mais pas la sienne. Il lève les yeux vers la porte, un sourire triste prend la place du rictus baveux et il fait demi-tour.  

 

A la place, il redescend et prend deux cartons qu’il monte, les déposant dans le couloir à côté de la chambre de Kaori avant d’aller chercher les autres. Quand elle sort de la salle de bains, les cheveux encore humides, il dépose le dernier. Surprise, elle le regarde et esquisse un léger sourire.  

 

- Merci… Je l’aurai fait demain matin…, le remercie-t-elle.  

- Bah en fait, ça encombrait le séjour. C’est que j’ai des principes…, lui oppose-t-il, haussant les épaules.  

- Des… principes ?, répète-t-elle, incrédule.  

 

Elle revoit en images le cendrier plein, les paquets de cigarettes qui traînaient, les magazines licencieux jonchant le sol et le divan.  

 

- Je crois que je vais aller dormir. Je commence à entendre des trucs bizarres., pipe-t-elle, passant devant lui.  

- Bonne nuit, Ryo., lui souhaite-t-elle.  

- Bonne nuit, Kaori., lui répond-il, s’en allant à son tour dans la salle de bains.  

 

Il se plonge dans le reste des vapeurs de parfum dans la douche, un parfum frais et léger auquel il n’est pas habitué, étant plutôt coutumier de ceux capiteux et enivrants de ses fréquentations nocturnes des cabarets ou de la rue. C’est étrange de sentir ainsi une intrusion dans sa vie tout en sachant qu’elle va durer, qu’elle ne sera pas qu’un simple passage, et il le ressent encore en voyant dans l’armoire la deuxième brosse à dents avec le dentifrice dans un gobelet, la brosse à cheveux, un flacon de shampooing et le gel-douche rangés soigneusement à côté.  

 

- Tu es chez toi, Kaori., murmure-t-il, posant le gobelet de l’autre côté du robinet comme le sien et mettant les produits nettoyants dans la douche à côté des siens.  

 

Etrange…, pense-t-il. Déplaisant ? Il ne sait pas dire mais il a fait son choix en lui demandant de venir vivre chez lui comme elle a fait le sien en décidant de devenir sa partenaire. Il enfile un caleçon, un tee-shirt et se dirige vers sa chambre pour se coucher et s’endormir.  

 

En plein milieu de la nuit, l’appel des sens est cependant le plus fort et, malgré ses résolutions, le nettoyeur le plus pervers au monde se réveille et se pare de sa plus belle tenue de visite nocturne. Un torchon sur la tête noué sous le nez, une boîte de mouchoirs sous la main, il se dirige vers la chambre de la jeune miss mokkori profondément endormie, prêt à l’honorer de sa merveilleuse et séduisante présence.  

 

Soudain, il se souvient d’une expédition similaire quelques jours plus tôt dans un autre appartement et s’arrête, se rappelant de la tête de son ami en le trouvant derrière la porte de sa salle de bains. Il ne le montrera peut-être jamais mais Maki lui manque déjà. Sa mort l’affecte même s’il ne pleure pas et qu’il est resté calme alors qu’il expirait son dernier souffle entre ses bras, impassible, peut-être même un peu froid en annonçant la nouvelle à Kaori. Il n’avait pas de temps à perdre, se dit-il. Si elle devait fuir la ville, elle devait partir vite.  

 

Il s’arrête devant la porte, une toute petite part de lui essayant encore de l’inciter à franchir la porte et accomplir son but. Il hésite, pose la main sur la poignée, tend l’oreille pour être sûr qu’elle est bien endormie.  

 

- Pourquoi Hide ? Pourquoi c’est arrivé ? Tu me manques tellement…, entendit-il de manière étouffée.  

 

La toute petite part se tait face aux larmes étouffés de la jeune femme. Son cœur se serre violemment en lui et quelque chose le pousse à tourner la poignée pour une raison différente cette fois mais il se retient. Il ne peut pas. Que pourrait-il lui dire ? Ce n’est pas quelque chose auquel on lui a appris à faire face. Silencieusement, il rebrousse chemin et retourne dans sa chambre.  

 

- Ce n’est pas une femme. C’est ta partenaire professionnelle et tu ne couches pas avec ta partenaire professionnelle. Elle n’est ni mokkori ni séduisante. Ce n’est qu’un partenaire de travail., se répète-t-il avant de s’endormir.  

 

Au petit matin, Kaori se réveille, groggy du manque de sommeil et de la tristesse qu’elle ressent. Elle observe la pièce, sa nouvelle chambre, et finit par se lever, acceptant doucement la situation. Dans la salle de bains, elle reste un moment étonnée de trouver son gel-douche et shampooing dans la douche et non là où elle les a laissés la veille. Un léger sourire étire ses lèvres en y voyant un signe comme un « bienvenue chez toi » accentué quand elle voit son gobelet et sa brosse à dents trônant sur le plan de travail. C’est une nouvelle vie qui commence pour elle, une vie qu’elle sait exigeante et certainement dangereuse, laissant peu de place aux sentiments. Elle fera face pour Hide, pour qu’il soit fier d’elle de là où il est, et pour Ryo, qu’il ne regrette pas son implication, de l’avoir acceptée à ses côtés.  

 

La douche chaude la réveille et lui permet de chasser en partie le froid qui l’habite depuis la nuit dernière. Quand elle sort de là, elle croise son regard dans le miroir, la lueur de tristesse encore présente.  

 

- Allez, Kaori, tu peux le faire. Tu peux mettre tout ça de côté la journée. Tu es forte., s’encourage-t-elle, achevant de se préparer.  

 

Elle descend au rez de chaussée, se demandant quoi faire. Elle note au passage que, si les magazines n’ont pas bougé, la table basse a été un peu débarrassée. Reste cette odeur de tabac froid dans la maison, odeur désagréable qu’elle entend chasser, et elle ouvre les fenêtres pour aérer avant de partir en cuisine. Après avoir fait le tour des armoires et du frigo, elle prépare un petit-déjeuner, notant au passage les courses à faire, les étagères étant peu fournies.  

 

Le temps avançant, la cuisine l’apaisant, autre chose monte en elle : elle cuisine pour elle et un homme, un homme qui n’est pas son frère, un homme pour qui elle a des sentiments et ce sera pareil tous les jours qui suivront. Elle sait parfaitement qu’elle n’est pas là pour entamer une relation avec lui. Il ne doit même pas soupçonner ses sentiments à son égard, il en rirait peut-être même s’il savait. Elle va devoir également maîtriser cette partie-là et rapidement parce qu’il arrive.  

 

- On caille ici., grommelle Ryo.  

- Je vais refermer les fenêtres. Je voulais chasser l’odeur de tabac., s’excuse-t-elle.  

- Pourquoi ça te dérange ?, lui retourne-t-il, ne s’en apercevant même pas.  

- Euh… en fait, oui…, admet-elle d’une toute petite voix.  

- D’accord. Je suppose que ça ne me coûtera pas grand-chose d’aller fumer sur le toit., concède-t-il.  

- Je… Je ne veux pas te chasser de chez toi. Je peux m’y faire., lui oppose-t-elle, mettant les plats à table.  

- Tu es chez toi aussi maintenant, Kaori., lui fait-il remarquer.  

 

Le silence de la jeune femme le surprend et il l’observe, les joues légèrement rosies, debout à ses côtés alors qu’il mange et tout cela fait un peu trop… couple à son goût. Partenaire professionnelle, se rappelle-t-il. Le grognement qui naît ne reste qu’intérieur et il ne prend aucun égard pour paraître gentleman.  

 

- Tu sais, tu peux t’asseoir et manger. J’espère que ton frère avait raison…, laisse-t-il échapper.  

- A quel sujet ?, l’interroge-t-elle, intriguée.  

- Que tu es capable de bien faire la cuisine quand tu le veux…, lâche-t-il, lui jetant un rapide coup d’oeil pour jauger sa réaction.  

 

Il a visé juste et la voit froncer les sourcils, luttant visiblement contre un mouvement d’humeur.  

 

- Pourquoi ? Ce n’est pas bon ?, l’interroge-t-elle, les dents serrées.  

- Passable… Peut mieux faire…, juge-t-il, mangeant en prenant son journal.  

- Et bien si tu n’es pas content, tu te débrouilleras si tu ne veux pas manger ce que je prépare. Et puisque je suis chez moi, tu me rangeras tes magazines p… po…. peu recommandables ou ils finiront à la poubelle !, lui assène-t-elle.  

 

Ryo s’amuse du rougissement qui la prend en pensant au mot qu’elle n’arrive pas à prononcer, ce qui semble encore plus l’énerver.  

 

- Et quand tu auras un peu de temps, tu me diras ce que je peux faire dans notre partenariat ! Je ne compte pas me tourner les pouces !, lui apprend-elle, se levant et débarrassant la table.  

 

De justesse, il sauve son assiette non terminée des mains irascibles.  

 

- Je croyais que ça n’était pas bon ?, lui crache-t-elle, mauvaise.  

- Ce n’est pas transcendant mais ça nourrit., répond-il, réprimant un petit sourire.  

- N’attrape pas d’ulcère !, rétorque-t-elle, se retournant pour faire la vaisselle.  

 

Il ne répond pas et finit son assiette avant de la repousser.  

 

- Pour le boulot, tu n’auras qu’à aller à la gare voir les messages. Aujourd’hui, on ira à deux., lui proposa-t-il.  

- D’accord., se radoucit-elle, triturant le torchon nerveusement.  

- Tu as dormi cette nuit ?, finit-il par lui demander, lui jetant un regard perçant.  

 

Elle lui tourne le dos, pliant soigneusement le torchon avant de le lisser. Garder son calme, rester impassible, elle peut le faire la journée. Il n’a pas à connaître ses errances. Il doit pouvoir être sûr de compter sur elle.  

 

- Oui, très bien. Merci. Bon, je ferme les fenêtres et on y va ? Il ne faudrait pas rater une annonce !, s’exclame-t-elle, sortant de la cuisine pour aller fermer les fenêtres.  

- J’espère que je n’ai pas fait rentrer un monstre chez moi…, pipe-t-il, sentant le vent de la révolution souffler. 

 


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