Chapitre 39 :: Chapitre 39

Publiée: 31-03-22 - Mise à jour: 31-03-22

Commentaires: Bonsoir, voici la suite des claps de fin. Il s'agit de l'épisode où l'on découvre Reika. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

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Chapitre 39 : Episodes 41 et 42 : Le secret de la jeune fille passionnée.  

Surprise, Reika va ouvrir à la porte alors qu’on vient de toquer. Elle n’attend personne, même pas un client, le bureau étant encore en triste état après l’explosion qui y a eu lieu. Elle est encore plus surprise de trouver Kaori sur le seuil de sa porte, arborant un sourire amical.  

- Je ne m’attendais pas à te trouver ici., avoue la jeune détective.  

- En fait… moi non plus mais je me suis dit que tu aurais besoin d’aide pour tout remettre en ordre…, lui explique la nettoyeuse.  

- Et Ryô n’est pas avec toi ?, l’interroge Reika, jetant un œil dans le couloir.  

Après tout, il a été quasi omniprésent pendant des jours et n’a pas perdu une occasion de tenter de la séduire… et il a marqué des points.  

- Ryô avec moi ? Non. Et il ne prendrait certainement pas la peine de frapper à la porte. C’est plutôt un as… ou un nase au choix… pour se faufiler en douce pour assouvir ses penchants de gros pervers., raille Kaori.  

- Ah… A ce point ?, s’étonne la détective.  

- Si tu l’as giflé dès votre première rencontre, il y avait bien une raison, non ?, se souvient la rouquine.  

Reika replonge dans ses souvenirs et se rappelle les remarques plutôt déplacées sur son physique et surtout…  

- Il m’a volé mon soutien-gorge… alors que je le portais sur moi., lui apprend-elle, fronçant les sourcils.  

- Ajoute ça au fait qu’il a délibérément creusé un passage entre nos deux immeubles, qu’il a ramassé une de tes culottes à notre première visite, culotte qu’il avait bien l’intention de garder si tu ne la lui avais pas reprise, et qu’il espérait bien tirer un coup avec toi et Saeko… Je pense qu’il n’y a plus rien à prouver, non ?, conclut Kaori, les doigts dépliés.  

- Euh non…, acquiesce Reika.  

- Bon, on commence par quoi ?, lui demande la jeune rouquine, se retroussant les manches.  

- Tu peux débarrasser là-bas pendant que je fais le bureau., suggère la propriétaire des lieux.  

Kaori ne conteste pas et se met à la tâche, ramassant et triant les objets éparpillés au sol avant de demander l’aspirateur pour déterminer l’état du divan.  

- Il est un peu poussiéreux mais il a tenu le choc., s’étonne-t-elle.  

- Le bureau est bon pour la déchetterie., constate Reika, refermant un tiroir.  

A peine fermé, le meuble s’effondre, s’éventrant complètement. Les deux femmes échangent un regard et se sourient pauvrement avant de continuer leur œuvre.  

- Ca fait longtemps que tu travailles avec Ryô ?, l’interroge soudain Reika.  

- Bientôt deux ans., répond Kaori après un bref instant de réflexion.  

- Comment… Comment vous vous êtes connus ?, poursuit la détective.  

- Par le biais de mon frère… Ils travaillaient ensemble., lui apprend la rouquine avec une voix légèrement nostalgique.  

- Ton frère était aussi un nettoyeur ?, lâche surprise Reika.  

- Oui, on peut le dire ainsi mais avant, il était comme toi, policier. C’était même le partenaire de ta sœur., lui explique Kaori.  

Reika ouvre la bouche de stupéfaction avant de la refermer. Elle avait eu l’occasion de voir sa sœur lorsqu’elle parlait de son partenaire et elle avait fini par comprendre ce qu’elle ressentait pour lui même s’il ne s’était jamais rien passé à sa connaissance. Elle avait aussi compris le petit manège entre Saeko et Ryô, ce jeu du chat et de la souris et elle se demande où se situe la partenaire attitrée du nettoyeur dans cette histoire.  

- Tu le savais ?, lui demande Kaori, curieuse.  

- Non. Non, je ne savais pas. Enfin, je savais qu’ils étaient partenaires mais je ne savais pas ce qu’il avait fait après avoir quitté la police. Saeko ne voulait pas en parler., lui avoue Reika.  

- Il a rejoint Ryô pour étancher sa soif de justice… et moi, j’ai décidé de continuer sa quête après son décès., lui apprend l’assistante du nettoyeur.  

- Donc… tu n’as pas rejoint Ryô pour son charme ?, lui demande la détective.  

Kaori ouvre la bouche et la referme immédiatement en se tournant pour débarrasser l’étagère touchée par l’explosion.  

- Pour son charme ? Quelle idée !, s’esclaffe-t-elle de manière un peu forcée, ce dont ne se rend pas compte Reika puisqu’elles ne se connaissent pas bien.  

- Qui pourrait être charmé par un pervers, fainéant, qui fouille dans ses affaires, laisse tout traîner…, ajoute la rouquine, remettant les livres en ordre.  

- Pourquoi tu restes avec lui s’il a autant de mauvais côtés ? Tu ne lui dois rien après tout., lui fait remarquer la détective.  

- Pourquoi je reste avec lui ? Tu veux vraiment savoir pourquoi je reste avec lui ?, lui retourne Kaori, son esprit entrant dans une course folle.  

« Parce que j’aime cet idiot ! », pourrait-elle lui crier mais elle ne le peut pas. Elle pourrait aussi lui parler de ces moments où il est beaucoup plus que ce pervers fainéant, où il laisse entrevoir l’homme sérieux et bon, l’homme plein d’un charme irrésistible, l’homme qui a du cœur et qui s’inquiète de son prochain, cet homme qui fait tomber toutes les clientes sous son charme… mais elle ne lui en parlera pas non plus.  

- Oui… J’aimerais bien comprendre., insiste son interlocutrice.  

- Pour les clientes… et pour toute la gente féminine de Tokyo !, s’exclame Kaori, prenant un air furieux.  

- Si je ne suis pas là, ça va continuer à être le chaos et tout ce que mon frère a construit sera détruit., ajoute-t-elle.  

- D’ailleurs, il faut qu’on protège cet endroit., décide la rouquine, observant l’endroit.  

- Comment ça qu’on protège cet endroit ?, s’étonne Reika.  

Kaori lui lance un regard déterminé, un peu moqueur. Elle a beau être une très bonne détective, Reika n’a pas l’expérience de Ryô qu’elle a. Elle ne sait pas encore même s’il s’est déjà montré très empressé.  

- On va protéger cet endroit contre les attaques de Ryô. Laisse-moi faire et rassure-toi, ça ne te coûtera rien. Considère ça comme un cadeau de bienvenue., lui assure la rouquine, se frottant les mains en détaillant la pièce d’un œil expert.  

L’aura qu’elle dégage alors impressionne Reika et celle-ci ne peut qu’acquiescer. Elle la regarde alors installer et bidouiller toutes sortes de pièges, se demandant s’ils sont vraiment efficaces tellement ils semblent grossiers pour certains.  

- Voilà ! C’est fait. Si jamais il se pointe ici, il ne survivra pas., se réjouit Kaori.  

- Quoi ?! Mais pourquoi veux-tu le tuer ?, s’exclame Reika, stupéfaite.  

- Le tuer ? Oh non, ne t’inquiète pas… Ce n’est qu’une expression. Ryô, c’est pire qu’un cafard : il est increvable., rit la jeune rouquine.  

- Oh… Tu es sûre ? Parce que… Bon, c’est un peu gênant mais je peux supporter…, lui fait savoir la détective, voyant une opportunité de profiter un peu plus du nettoyeur qui ne l’a pas laissée insensible.  

- Crois-moi, tu en auras vite assez. Tu vis juste à côté ?, l’interroge alors son interlocutrice.  

- Euh… oui…, acquiesce la brunette.  

Sans attendre la permission, Kaori pousse la porte tout en se tournant vers Reika.  

- C’est le principal lieu à équiper. Ne t’inquiète pas, ça ne déparera pas la décoration., lui assure-t-elle avant de tourner son attention vers la pièce.  

Elle se fige immédiatement et la colère monte en elle, une massue apparaissant dans sa main.  

- Quand je te disais qu’il était pire qu’un cafard…, grogne-t-elle en voyant son partenaire, un soutien-gorge sur la tête et deux culottes dans les mains.  

- Ah ah… Kaori… Tu… Qu’est-ce que tu fais là ?, l’interroge-t-il d’une voix tendue.  

- J’aide Reika à remettre de l’ordre suite à l’explosion., lui explique-t-elle.  

- Et toi ?, lui retourne-t-elle.  

- Je… J’aide Reika à remettre de l’ordre aussi., ose-t-il.  

- Dans ses petites culottes et ses soutiens-gorges… Je vois bien là ton sens des priorités., raille-t-elle, hissant la massue sur son épaule.  

- Ryô ?! Mais… Que fais-tu là ?, l’interroge Reika, surprise.  

- Mais c’est mon soutien-gorge ! Et mes culottes ! Espèce de sale pervers !, se fâche-t-elle, sortant son arme et la pointant sur lui.  

Ryô la regarde, un peu moqueur, et avance d’un pas, reposant les sous-vêtements dans le tiroir. Voyant la main de la détective se crisper un peu plus sur la crosse mais son index rester loin de la gâchette, il sait qu’elle n’est pas prête à tirer, alors il avance encore un peu.  

- Que t’ai-je déjà dit, Reika ? On ne brandit pas une arme si on ne veut pas tirer…, lui rappelle-t-il, prenant l’arme d’une main.  

- Bon, je vois que vous êtes bien occupées alors je vais vous laisser., s’esquive-t-il.  

- Bon rangement et nettoyage., leur souhaite-t-il, narquois.  

- En parlant de nettoyage…, lâche Kaori d’un ton neutre.  

- Il y a un énorme cafard juste devant moi !, crie-t-elle avant de brandir sa massue et d’envoyer Ryô valser jusqu’au mur face à eux.  

Reika reste béate de stupéfaction face à la force déployée mais surtout à l’absence de dégâts. Le nettoyeur se relève, titubant légèrement, la face écrasée et marquée par l’impact, et se dirige vers la porte pour sortir. Soudain, il trébuche et se rattrape de justesse contre le mur. Rien de dramatique en soi s’il n’avait pas trouvé appui sur le déclencheur de l’un des pièges. Il vole soudain dans les airs, propulsé par un kompeito avant d’atterrir sur un marron qui l’envoie dans un autre sens. Lorsqu’il atterrit lourdement sur le canapé, il soupire en se disant qu’il aurait pu subir une chute plus dure… sauf qu’un autre kompeito tombe du plafond et l’écrase.  

- Oops… j’aurais dû déplacer le canapé…, laisse échapper Kaori, se grattant la tête.  

- Bon ben tu le feras passer pour un dégât de l’explosion et ton assurance te remboursera., fait-elle en haussant les épaules face à une Reika complètement médusée.  

- Je récupère le déchet et je m’en vais. C’était sympa de discuter ensemble., la salue-t-elle, traînant un Ryô couvert d’ecchymoses par le col.  

- Ah au fait… tu comprends mieux pourquoi je reste…, conclut Kaori, juste avant de disparaître.  

Trop surprise, Reika n’a pas le temps de répondre qu’en fait, non, elle ne comprend pas pourquoi elle reste… et pourquoi lui la garde… En revanche, elle est persuadée que même avec Saeko dans les parages, elle a ses chances avec le nettoyeur pour peu qu’elle arrive à contenir ses ardeurs.  

- Dis Kaori… C’est vrai que tu ne restes que pour les clientes ?, lui demande Ryô, se relevant en se frottant la tête.  

Se demandant tout ce qu’il a pu entendre et surtout incapable de lui mentir, la jeune femme se met à rougir. Il l’observe du coin de l’oeil et contient le sourire qui menace d’étirer ses lèvres.  

- Ca et pour Hide…, lui répond-elle avec autant d’aplomb qu’elle le peut.  

- Rien d’autre ?, l’interroge-t-il nonchalamment.  

- Que pourrait-il y avoir d’autre ?, réplique-t-elle, se rendant en cuisine, les joues rouges cramoisies.  

Même s’il n’en dit rien, il n’en pense pas moins et saute sur le canapé, sortant un magazine pour donner lui aussi l’illusion qu’il n’y a rien d’autre…  

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