Chapitre 32 :: Chapitre 32

Publiée: 20-01-22 - Mise à jour: 20-01-22

Commentaires: Bonjour, voici l'épisode suivant. Il s'agit de celui où Umi demande à Ryô un conseil pour déclarer sa flamme à une jeune femme, Erika, journaliste et pianiste. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

Chapitre: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64 65 66 67 68 69 70 71 72 73 74 75

Chapitre 32 : Episode 33 : concert d’un premier amour difficile.  

Seuls dans la voiture, Ryô et Kaori écoutent la cassette qu’Erika a offert à Umibozu.  

- C’est vraiment beau et léger., soupire la rouquine.  

- Oui, c’est vrai. C’est assez agréable à écouter., concourt le nettoyeur.  

- J’ai du mal à croire que c’est la première fois qu’il est amoureux., pipe Kaori, regardant leur ami, tourné vers le paquebot qui s’éloigne.  

- Moi pas… T’as vu le phénomène. Qui voudrait d’un monstre pareil ?, se moque-t-il.  

- T’es vraiment pas sympa avec lui !, le gronde sa partenaire.  

Ryô se tourne vers elle et l’observe attentivement. Son regard noisette est fixé sur la silhouette massive qui se découpe dans la nuit seulement éclairée par la lune.  

- Tu craques pour le grand chauve ?, l’interroge-t-il, un sourire narquois aux lèvres.  

- Quoi ? Non !, s’exclame-t-elle, gênée.  

- Tu veux tester l’assertion populaire qui dit que les chauves en ont une plus grande ?, la questionne-t-il, son sourire s’élargissant.  

- Une plus grande quoi ?, répond-elle innocemment.  

Il cligne des yeux, mettant un temps à comprendre qu’elle ne voit vraiment pas de quoi il parle et imagine bien la réaction qu’elle aura s’il éclaire sa lanterne. Il finira écrasé sous une massue et il préférerait l’éviter. Ce serait peut-être la première mission qu’il fait avec elle qui se finirait sans une bosse sur le crâne.  

- Voiture., lâche-t-il d’une voix neutre, détournant le regard.  

Kaori le scrute et fronce les sourcils.  

- Mais pourquoi les chauves auraient une plus grande voiture ?, lui retourne-t-elle.  

- Pour compenser, pardi ! Ils compensent le manque de cheveux par une bonne grosse voiture., fait-il d’un ton sarcastique.  

- Apparemment, Umibozu n’a pas ce genre de complexe puisqu’il a une jeep aussi dégarnie que lui. Il faut croire que, pour lui, les apparences ne sont pas primordiales., réplique-t-elle.  

- Tu es sûre que tu ne craquerais pas un peu pour lui ?, se moque-t-il.  

- Je t’ai dit que non… mais je comprends qu’une femme puisse tomber amoureuse de lui., lui affirme-t-elle sans aucune arrière-pensée.  

- Vraiment ? Et pour quelles raisons ?, s’intéresse-t-il.  

Elle observe de nouveau Umibozu qui n’a toujours pas bougé. Seul son imper vole dans la légère brise nocturne.  

- Je ne sais pas. Il a quelque chose… de rassurant. Il est posé et sérieux., fait-elle, le regard toujours rivé sur lui.  

- Pour ça, il est mieux que moi, n’est-ce pas ?, lui retourne-t-il.  

Malgré son air impassible, il attend avec une certaine impatience sa réponse.  

- Il se montre sous un meilleur jour., lui dit-elle, lui lançant un bref regard.  

- Que veux-tu dire ?, fait-il, se tournant vers elle et plongeant dans ses prunelles.  

Kaori rougit légèrement et recule un peu sur le siège arrière. Elle devrait avoir le cran de lui dire qu’elle voit un peu plus en lui, qu’elle connaît autant l’homme irresponsable que l’autre face, celui de l’homme sérieux et rassurant mais son regard sombre la paralyse et elle est incapable d’articuler le moindre mot.  

Soudain, la voiture bascule d’un côté, annonçant le retour d’Umibozu.  

- Bon, la voiture est toujours en un morceau. C’est déjà une bonne chose., fait-il d’une voix bourrue.  

- On écoutait la musique., se justifie la jeune femme précipitamment.  

- Ouais… C’est pas trop chiant., pipe Ryô.  

- C’est excellent, tu veux dire !, le reprend Kaori.  

- Je préfère la musique des cabarets., rétorque-t-il.  

- Argh ! Toi et tes cabarets ! Forcément que ça t’intéresse plus ! Dès qu’il y a de l’alcool et des filles, ça te plaît plus !, s’emporte-t-elle.  

- En effet., admet-il.  

- Et ici, il n’y a rien de tout cela., ajoute-t-il.  

Kaori crispe les doigts sur les sièges avant et se réfrène de sortir la massue pour ne pas abîmer la voiture de leur ami. Umibozu reste calme cependant et se permet même un léger ricanement.  

- Tu te trompes… Tiens, voilà pour l’alcool en paiement de ton travail…, dit-il à Ryô, lui tendant une bouteille de whisky.  

- Il ne manque plus que…, commence ce dernier, ouvrant la bouteille et la portant à sa bouche.  

- Regarde derrière toi., lui enjoint son compère.  

- Il faudrait qu’on revoit les termes de paiement, Umi…, intervint Kaori.  

- Je ne vois rien derrière moi et je ne suis pas encore assez saoul pour penser que Kaori est une femme., réplique le nettoyeur.  

Soudain, la voiture vibre sous l’impact de la tête de Ryô contre le tableau de bord.  

- Oublie la rémunération… Ca couvrira les dégâts., fait-elle, se frottant les mains, vexée.  

- Hmpf ! Le tableau de bord est plus dur que sa tête., se moque le géant.  

- J’en doute., grogne-t-elle.  

- Tu comptes la revoir ?, l’interroge-t-elle, changeant de sujet.  

- Revoir qui ?, lui retourne-t-il, impassible.  

- Erika… Si un jour elle revient, tu la reverras ?, insiste-t-elle.  

Umibozu se concentre sur la route alors que son visage vire au rouge pivoine.  

- Hmpf… Je… je ne vois pas pourquoi je la reverrai…, se défend-il.  

- Parce que tu l’aimes, gros nigaud !, se moque Ryô.  

- Si toi tu n’agis pas, pourquoi je le ferais ?, lui répond le mercenaire.  

- Moi ? Mais qu’est-ce que j’ai à voir dans l’histoire ?, lui retourne le nettoyeur, prenant un air niais.  

- Tu… tu es amoureux de quelqu’un ?, balbutie Kaori, incrédule.  

Intérieurement, le nettoyeur voit un petit Ryô courir dans tous les sens affolé, devant absolument trouver une bonne explication pour s’en sortir. Derrière lui, Kaori ne peut s’empêcher de le voir avec une autre femme et ça fait mal.  

- Argh… Vous êtes exaspérants ! Je ne vois pas pourquoi vous restez ensemble…, grogne Umibozu, content d’avoir dévié le sujet de sa personne.  

- On est partenaires de travail !, se défendent les deux partenaires en chœur.  

- Ben oui, quoi… comment je pourrais… enfin voilà quoi…, bredouille Kaori, gênée.  

- Et moi donc ! Non mais tu penses à quoi ?, bougonne Ryô.  

Un léger sourire narquois étire les lèvres d’Umibozu alors qu’il s’arrête devant l’immeuble aux briques rouges. Le couple sort et s’éloigne sous son regard caché par ses lunettes noires. Il entend vaguement des voix qui se chamaillent et montent et soudain, voit la jeune femme brandir une massue et courir derrière son partenaire avant de l’écraser, faisant trembler le sol.  

- Ils ont beau prétendre…, soupire-t-il avant de redémarrer.  

Sortant de sa prison de bois, Ryô s’époussette et se retourne pour voir la voiture s’éloigner.  

- Tu vas vraiment finir par foutre la merde, Tête de Poulpe… Heureusement que je ne risque pas de voir débarquer un môme…, lâche-t-il avant de rentrer chez lui. 

Chapitre: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64 65 66 67 68 69 70 71 72 73 74 75