Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: Mercury80

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 111 chapitres

Publiée: 21-01-21

Mise à jour: 01-06-21

 

Commentaires: 44 reviews

» Ecrire une review

 

Romance

 

Résumé: AU : Quand le coeur entre dans le monde des affaires...

 

Disclaimer: Les personnages de "Roi de pique, dame de coeur" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Astuces & Conseils

Quelques conseils pour écrire une bonne fanfiction

 

Quelques conseils de base à suivre pour les fanfictions: - Vérifier l'orthographe avant de poster vos histoires. C'est essentiel. Plus il y a de fautes d'orthographe, plus les lecteurs auront dû mal à apprécier pleinement la fanfic. Donc, relisez-vous. Cela vous donnera aussi l'occasion de rectifier les passages mal tournés par la même occasion. - En ce qui concerne la longueur de vos chapitres, essay ...

Pour en lire plus ...

 

 

   Fanfiction :: Roi de pique, dame de coeur

 

Chapitre 18 :: Chapitre 18

Publiée: 07-02-21 - Mise à jour: 07-02-21

Commentaires: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Merci Minisoleil: j'essaie de rester fidèle aux personnages tout en m'adaptant aux changements qui pourraient être induits par leur évolution dans un monde différent. Pour certains personnages, j'ai aussi eu envie d'explorer d'autres facettes sous-entendues dans le manga. J'espère que ce sera convaincant. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Chapitre: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64 65 66 67 68 69 70 71 72 73 74 75 76 77 78 79 80 81 82 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 100 101 102 103 104 105 106 107 108 109 110 111


 

Chapitre 18  

 

Au commissariat, l’ambiance était tendue en ce vendredi matin. Alors que la réunion inter-services touchait à sa fin, les chefs remettaient la pression à leurs subalternes pour en finir avec l’affaire en cours, une affaire qui durait déjà depuis huit semaines et sur laquelle ils tournaient en rond, faute d’indices suffisants pour pouvoir faire tomber tout un réseau. Comme si c’était nécessaire de leur rappeler à quel point l’affaire était importante, le Préfet de Police Nogami était venu assister à la réunion et scrutait d’un œil acéré les enquêteurs ainsi que les dernières pièces à convictions relevées. Il avait entendu les hypothèses avancées par sa fille et son collègue qui chapeautaient l’enquête et en avait fait son opinion.  

 

- Je n’ai rien à redire à votre enquête, inspecteurs. Continuez ainsi. Nous sommes tous impatients de mettre fin à cette affaire mais vous n’avez rien négligé. Inspecteur Makimura…, l’appela-t-il à la fin de la réunion.  

- Oui Monsieur le Préfet.  

- Je suis soulagé que votre jeune sœur n’ait pas été blessée dans la dernière attaque. J’avoue avoir été surpris de la voir samedi soir à l’exposition mais les lieux étaient suffisamment sécurisés, ce dont votre ami devait être parfaitement informé, je suppose.  

 

Hide dévisagea son interlocuteur un instant stupéfait avant de se reprendre.  

 

- Je le pense aussi. Il est loin d’être inconscient., répondit-il, impassible.  

 

Le Préfet le salua et s’en alla sous le regard fixe de son subalterne. Ryo avait exposé Kaori malgré une menace ambiante. Que lui était-il passé par la tête ?  

 

- Hide, tout va bien ?, lui demanda Saeko, voyant son regard sombre.  

- Ryo a emmené Kaori à une soirée samedi., lui apprit-il.  

- Et alors ? Tu sais comment sont ces soirées. Il y avait un service de sécurité renforcé et Ryo ne sort pas sans son garde du corps., lui dit-elle.  

- Il a exposé Kaori., résuma-t-il.  

- Il ne l’aura pas exposée sans s’être assuré qu’elle ne risquait pas grand-chose avant. Il te respecte, Hide. Il va prendre soin de Kaori comme de la prunelle de ses yeux., lui affirma-t-elle, sans aucun doute sur le sujet.  

- D’autant plus si tes doutes se confirment., ajouta-t-elle, s’appuyant sur la table face à lui.  

- Toi aussi, tu le penses, non ?, lui demanda-t-il.  

 

Elle l’observa un moment et repensa à tout ce qui s’était passé depuis deux mois. Elle réexamina tous les éléments en leur possession, des petites choses qui, seules, n’avaient aucun intérêt mais, reliées les unes aux autres, prenaient une importance tout autre.  

 

- Je pense qu’ils s’aiment. Je ne sais pas s’ils s’en rendent compte ou non mais je crois vraiment qu’ils se sont trouvés., admit-elle.  

- Ca te pose un souci ?, l’interrogea-t-elle, connaissant le côté très protecteur de son ami envers sa sœur.  

- Si c’est cela, non. Ca me dérangerait si Ryo faisait de ma sœur une conquête de passage mais, si c’est sérieux, ça ne me dérange pas., affirma-t-il.  

- S’ils venaient à rompre ?, le questionna-t-elle.  

- Je ne leur souhaite pas mais ça peut arriver. Tu parlerais encore à Ryo ? Parce que je suppose que ça doit aussi être l’une de leurs craintes, Hide., lui fit-elle remarquer.  

- Si ça se passe correctement, pourquoi je ne lui parlerais plus ?, lui retourna-t-il.  

- Il faudrait peut-être le leur faire comprendre alors. Ce serait un poids en moins pour eux. Je suppose que leur relation ne doit pas être évidente avec tout ce qui les sépare. On en sait quelque chose., fit-elle, lui coulant un regard lourd de sens.  

 

De la responsabilité qu’Hideyuki ressentait vis-à-vis de Kaori à la peur de l’engagement de sa collègue en passant par leur différence sociale bien moindre que celle existant entre Ryo et Kaori, ils savaient tout ce qui aurait pu les séparer et avaient eu des années pour en gommer ou apprivoiser une bonne partie, et des années sans enjeu, à l’abri des murs du lycée ou de l’école de police, là où ils avaient le temps, n’avaient pas encore l’envie de se poser ou de penser à l’avenir autre que professionnel. A trente ans, la donne n’était plus tout à fait la même. Eux pouvaient le gérer tranquillement. Hide lui avait même donné le ton dès le soir où il était venu loger chez elle.  

 

- Je veux que les choses soient claires entre nous, Saeko., avait-il commencé.  

 

C’était le genre de conversations dont elle aurait tenté de le détourner avant en mettant en avant ses atouts féminins mais, là, elle n’avait pas fui. Elle s’était assise, signe qu’elle était prête à l’écouter.  

 

- Je n’envisage qu’une finalité pour la relation que nous avons : le mariage et des enfants. Je suis très sérieux. Cette cohabitation, c’est un bon moyen de voir si on peut y arriver., lui avait-il dit.  

- Je le pense aussi. Hide, j’ai besoin de temps. Le mariage pourquoi pas mais les enfants… Je ne suis pas sûre d’être prête., lui avait-elle avoué.  

- On a le temps. Je n’ai plus le temps de jouer au chat et à la souris mais je l’ai quand on parle de se construire., l’avait-il rassurée.  

 

Oubliant l’affaire pour ce soir-là, ils avaient parlé jusque tard avant de se coucher.  

 

- On devrait peut-être passer les voir ce soir., suggéra-t-il.  

- Ce serait une bonne idée mais prévenons-les d’abord., lui conseilla-t-elle, lui pressant l’avant-bras.  

- Tu ne veux pas le faire à ma place ?, lui demanda-t-il, ayant saisi le message.  

- C’est ta sœur., répondit-elle avec un clin d’oeil.  

- C’est facile ça…, maugréa-t-il.  

 

Il prit son téléphone et envoya un message à son ami.  

 

- Ton système informatique a des failles, Ryo., lui affirma Mick.  

- C’est quoi cette histoire ?, gronda-t-il, se redressant dans son siège, le regard sombre.  

- Globalement, il atteint un niveau de sécurité assez élevé. Néanmoins, j’ai retrouvé plusieurs portes d’entrées possibles pour qui chercherait loin. Et quelqu’un a cherché., lui apprit-il.  

- Il y a eu des fuites ?  

- Oui. Quelques dossiers ont été copiés. Des dossiers négligeables pour le moment. Des organigrammes de la société, les statuts, une liste des participations mais il y a un risque. J’ai ciblé le point d’entrée utilisé et je l’ai fermé mais je n’ai pas réussi à remonter jusqu’à la source. Je l’ai perdue au Costa Rica et je sais que ce n’était qu’un relais. Ryo, je voudrais fermer tous les serveurs à compter de ce soir, revoir tout le schéma et les rallumer un à un le temps de les analyser. Ca me prendra tout le week-end et je ne suis pas sûr d’en avoir fini quand les employés reviendront lundi matin., le prévint-il.  

- Fais ce qu’il faut. Tu as carte blanche. Je vais demander à Asami de diffuser une note en urgence demandant qu’on attende ton feu vert pour rallumer les ordinateurs lundi., lui proposa Ryo.  

- Ca serait bien tout comme je voudrais lancer une inspection régulière de chaque ordinateur pour chasser les programmes malveillants., l’informa Mick.  

- C’est déjà en place, non ?  

- Ca l’était mais ça fait plusieurs mois qu’il n’y en a pas eu, faute de moyens suffisants.  

 

Ryo observa son ami, réfléchissant un instant. Le calcul était vite fait pour lui.  

 

- Combien de personnes ?, lui demanda-t-il.  

- Deux. D’ailleurs, j’envisageais de faire rentrer le Professeur ici. Il pourrait gérer les deux projets de front. Il n’y a pas meilleur que lui en terme de sécurité informatique., affirma Mick.  

- Vas-y. Tu as mon aval.  

- Très bien. Je vais aller courtiser ma Kaori chérie avant son départ. Il faut que je lui laisse une impression mémorable puisqu’on ne se verra pas du week-end., fit l’américain, avec un sourire pervers.  

- Tu la trouveras au service juridique avec Kazue. Elle prend quelques cours de droit des contrats en accéléré., lui répondit Ryo, réprimant le petit sourire satisfait à la déception de son ami.  

- Pourquoi en accéléré ? Il lui reste encore plus de trois mois en stage, non ?, répliqua-t-il.  

- Oui mais je l’emmène en déplacement la semaine prochaine et j’ai besoin qu’elle s’y connaisse un peu., lui dit-il.  

 

Mick observa Ryo attentivement, celui-ci ne se détournant pas du regard inquisiteur.  

 

- Tu as quelque chose à me dire ?, finit-il par lui demander.  

- Tu t’impliques énormément pour ta stagiaire. Tu n’as jamais emmené Asami en voyage., lui fit remarquer son ami.  

- Je le lui ai proposé mais elle ne voulait plus. Mon père le faisait., lui opposa Ryo.  

- Tu as des projets pour Kaori ?, l’interrogea Mick.  

- Lui faire réussir son stage.  

- Autres ?  

- Je ne te répondrai pas, Mick. Ca ne te regarde en aucune manière., fit-il d’une voix posée.  

- Je dis ça… Parce que si t’es intéressé par la demoiselle au point de vouloir en faire ta régulière, je lâche l’affaire mais bon, tant qu’il n’y a rien de confirmé, je reste sur les rangs., répondit l’américain en se levant.  

 

Ryo attendit que la porte soit fermée avant de se laisser aller, les sourcils froncés. Entre Mick qui continuait à courir après Kaori et Hide qui passait les voir ce soir, comment rester serein et détaché ? Il ne s’inquiétait pas vraiment d’obtenir l’accord d’Hide pour emmener sa sœur en voyage mais il se demandait pourquoi, soudainement, il voulait les voir. Il poussa un long soupir en tentant de repousser ses doutes au plus profond. Après tout, cela faisait un moment qu’il n’avait pas vu sa sœur, ce n’était peut-être que cela. Le seul réconfort était de savoir qu’ils passeraient le week-end à deux, enfin un peu seuls.  

 

- Donc cette clause-là est importante dans la mesure où elle définit les modalités qui vont permettre de conclure l’accord. Il faut en définir suffisamment pour ne pas se voir contraint trop facilement et n’importe comment mais ne pas en mettre de trop, ce qui empêcherait la conclusion du contrat. Chaque modalité définie doit être étudiée pour en connaître ses tenants et aboutissants., expliqua Kazue à Kaori.  

- Somme toute, c’est du bon sens mais avec un langage tel qu’on n’y comprend rien., résuma Kaori, sentant un mal de crâne arriver.  

 

La jeune femme à ses côtés se mit à rire face à la sincérité de sa collègue.  

 

- Je suppose que c’est un peu comme le médical. Tu veux peut-être un cachet pour ta céphalée qui arrive ?, lui proposa-t-elle.  

- Mon mal de crâne te remercie., répondit Kaori avec un léger sourire.  

 

Ce n’était pas pour son plus grand bonheur qu’elle était arrivée là dans le bureau de Kazue. Elle connaissait l’intérêt que la directrice portait à son homme, ce qui la plaçait au rang de rivale, mais, malgré tout, elle n’avait pas discuté l’ordre de Ryo parce que c’était son chef et qu’elle devait se comporter professionnellement même si, d’après son sourire moqueur, il s’était attendu à la voir le rembarrer ou tout du moins contester. Eh bien non ! Mademoiselle Makimura savait aussi se montrer docile et respectueuse et, surtout, elle n’avait aucune crainte d’affronter les commérages suite à la photo qui était parue en une des journaux. Officiellement, ils étaient sortis entre amis.  

 

- Kaori, je peux me permettre une question. Ryo et toi, ça fait longtemps ?, lui demanda-t-elle, baissant les yeux.  

- Longtemps ? Longtemps que quoi ?, lui répondit-elle, pas vraiment sûre du terrain sur lequel elle voulait l’emmener.  

- Que vous sortez ensemble.  

- On ne sort pas ensemble. On est amis. Enfin, c’est le meilleur ami de mon frère surtout., répliqua la rouquine.  

- Oh… je pensais…, balbutia Kazue.  

- Comme vous repartez ensemble le soir, que tu l’avais accompagné en voyage et à cette soirée…  

 

Kaori n’aimait pas mentir. Ce n’était pas la façon dont Hide l’avait éduquée mais mentait-elle vraiment en disant qu’ils ne sortaient pas ensemble ? Ils ne s’étaient pas embrassés après tout. Pas encore, lui répliqua une petite voix. Ca aurait dû arriver, en rajouta une autre. Satané Mick, grommela une troisième.  

 

- Le voyage était professionnel, la soirée amicale et on repart ensemble parce qu’il me loge pendant que mon frère est sur une mission dangereuse et qu’il veut que je sois en sécurité., dit-elle, éludant la partie où elle était en danger.  

- En plus, Mick vit aussi avec nous. Tu ne crois pas qu’il sort avec Ryo lui aussi tout de même ?, lui demanda-t-elle, un sourcil levé.  

- Non, bien sûr que non., s’exclama Kazue.  

- Ou qu’on forme un couple à trois ?, rajouta Kaori.  

- Vous faites ce que vous voulez mais je ne pense pas que ce soit ton genre., admit la directrice.  

- Pas vraiment non., concourut la stagiaire, rangeant ses notes.  

- Tu vis avec Mick ? Mais ça doit être insupportable. Il est intenable. En plus, il m’appelle Madame à chaque fois qu’il me voit., grommela la jeune femme.  

- Il a ses bons et mauvais côtés… comme tout le monde. J’ai de l’affection pour lui, un peu comme un grand frère qui aime jouer les idiots pour cacher son jeu., avoua Kaori avec tendresse.  

- C’est un homme bien, tu sais. Ca, je n’en doute pas une seconde.  

 

Kazue leva un sourcil perplexe sur elle, pas vraiment sûre de comprendre les paroles de la demoiselle. Kaori lui offrit un sourire chaud en rangeant sa chaise et lissa sa jupe avant de se diriger vers la sortie. Elle pensait ce qu’elle avait dit. Elle avait vu plusieurs Mick s’afficher devant elle et, si le guignol dragueur revenait très souvent, elle l’avait déjà aperçu contemplatif ou avait discuté avec l’homme un peu plus posé. Elle avait aussi assisté à deux réunions avec lui et, surtout, elle n’oublierait jamais son regard en quittant sa maison de San Francisco. Mick était un homme bien.  

 

Elle n’attendit pas la réponse et sortit du bureau, soulagée que Reika soit déjà partie. Elle avait essuyé toute la semaine ses remarques acerbes, ses petites piques lancées à tout-va suite à la publication de la photo. Eriko pourrait la remercier pour la publicité, d’autant que son nom était apparue dans le texte de certains journaux, mais elle ne la remercierait pas pour l’avoir placée dans cette position. Elle s’en souviendrait de la robe blanche avec carrés rouge, jaune et bleu bordés de noir à la façon Kandinsky… Elle lui avait valu les lumières des photographes et les foudres de Shin Kaibara. Que dire du bouquet de fleurs qu’il lui avait envoyé pour lui présenter des excuses ? Ryo l’avait jeté à la poubelle dès qu’il l’avait vu, d’autant que les roses portaient encore les épines. Elle remonta au cinquante-et-quatrième étage et rejoignit son bureau.  

 

- Alors ce cours de droit ?, lui demanda Asami.  

- Je dois vraiment répondre ?, grimaça Kaori.  

 

Sa collègue se mit à rire puis l’informa des dernières nouvelles.  

 

- A partir de mercredi, ce sera plus calme. Ryo part en déplacement en Europe pour une dizaine de jours., lui apprit-elle.  

- Dix jours ? Ca va être horriblement long… pour lui., se reprit Kaori.  

 

Asami ne répondit rien et se contenta de sourire avant de ranger ses affaires.  

 

- Si tu as des choses à enregistrer, dépêche-toi : les serveurs informatiques vont être coupés., lui dit-elle.  

- Maintenance tout le week-end et ça pourrait déborder sur le lundi.  

- Comment on va faire pour préparer son déplacement en si peu de temps ?, l’interrogea la jeune femme.  

- On parera au plus urgent. Bon week-end., lui souhaita sa collègue.  

- Bon week-end, Asami.  

 

Elle rangea son bureau, vérifia la salle de réunion plus par acquis de conscience que peur qu’Asami n’ait pas fait le nécessaire puis revint à sa place, relisant ses notes sur ce qu’elle avait appris dans la journée.  

 

- Ca, ça sent un passage à la bibliothèque universitaire…, soupira-t-elle.  

 

Le téléphone sonna au même moment où Ryo sortit de son bureau, manteau et sacoche à la main.  

 

- Entreprise Saeba, bonsoir., accueillit-elle.  

- Je ne reconnais pas la voix d’Asami, ce doit donc être ma très chère Kaori., entendit-elle.  

 

Elle sentit ses doigts se crisper sur le combiné et un frisson la prendre.  

 

- Mon appel te laisse sans voix, ma douce. As-tu bien reçu mes fleurs ? Tu les as appréciées, j’espère. Tu sais que les convenances auraient voulu que tu me rappelles pour me remercier tout de même., railla-t-il.  

- Mais tu es encore jeune. Il te reste beaucoup de choses à apprendre. Je me ferai un plaisir de t’initier, un très grand plaisir., lui susurra-t-il.  

 

Etonné par le silence de la jeune femme, Ryo la dévisagea, la trouvant un peu pâle, et approcha. Quand il vit le numéro de téléphone affiché, il lui prit le combiné des mains.  

 

- Bonsoir Shin. C’est quand même malheureux que tu aies oublié ton numéro de ligne directe. C’est la vieillesse qui te rattrape ?, ironisa son pupille.  

- Toujours aussi provocateur, Ryo. Je parlais avec Kaori., le tança son tuteur.  

- Plus maintenant et tu ne l’appelleras plus en direct., dit-il, tapotant sur le téléphone pour enregistrer le numéro qui apparaissait.  

- Bonne soirée, Shin., fit-il en raccrochant.  

- J’ai enregistré son numéro., informa-t-il Kaori.  

- Je ne compte pas l’appeler., répondit-elle, sortant de son hébétude.  

- Je m’en doute mais, si tu le vois apparaître, tu me le transfères sans décrocher., lui demanda-t-il.  

 

Kaori se leva et prit ses affaires.  

 

- Je ne sais pas pourquoi je me fige alors que, la première fois, j’ai su me défendre. Il me fait froid dans le dos., lui avoua-t-elle.  

- Si c’est son lien avec moi, oublie-le et vole-lui dans les plumes comme tu en as envie. Je ne te le reprocherai jamais., lui affirma-t-il.  

- Tu veux une bonne nouvelle ?, l’interrogea-t-il, un léger sourire aux lèvres.  

- Je prends., dit-elle, entrant dans l’ascenseur.  

- Mick va bosser ici tout le week-end., dit-il, son sourire s’agrandissant.  

- On sera seuls à l’appartement ?, comprit-elle.  

- Oui.  

- Cool…, murmura-t-elle, ravie.  

 

Il s’appuya juste à ses côtés sur la paroi de la cabine, leurs épaules se frôlant.  

 

- Tu veux une autre bonne nouvelle ?, lui proposa-t-il.  

- Je prends encore., s’amusa-t-elle.  

- Ton frère et Saeko passent ce soir à l’appartement.  

- Hide ?, répéta-t-elle.  

- Oui, Hide, ton frère. Pourquoi tu en connais un autre caché ?, plaisanta-t-il.  

 

Elle le regarda, se demandant s’il pensait à la même chose qu’elle sur ce qui pouvait motiver son frère à venir.  

 

- Tu crois que c’est uniquement pour nous voir ?, l’interrogea-t-elle.  

 

Il la regarda, soulagé de voir qu’elle avait la même idée que lui. Il avait tourné la question dans sa tête pendant toute la journée et il avait du mal à penser qu’il n’y avait pas d’autre motif.  

 

- Je ne pense pas.  

- Tu crois qu’il a vu la photo ?, lui demanda-t-elle.  

- On verra ce soir mais c’est peut-être le bon moment pour lui parler de nous, tu ne crois pas ?, lui suggéra-t-il, posant une main dans son dos pour la guider dans le parking.  

 

Elle nota une nouvelle fois qu’il se mettait légèrement de travers comme pour faire rempart de son corps si une nouvelle attaque devait intervenir. Avec le garde du corps de l’autre, elle était protégée. Elle grimpa dans la voiture et attendit que la porte soit fermée pour lui prendre la main.  

 

- C’est ton choix. Si tu veux attendre encore un peu, ce n’est pas un problème pour moi., lui répondit-elle.  

- Non, je ne veux pas attendre. Je veux vraiment qu’on tente notre chance et je ne veux pas le faire dans son dos., répliqua-t-il, pressant ses doigts.  

- Alors c’est le bon moment., conclut-elle, nerveuse.  

 

Comment Hide prendrait la chose ? Accepterait-il leur relation ? Lui demanderait-il de quitter l’appartement et son stage ? Se fâcherait-il avec Ryo ? L’obligerait-il à choisir ?  

 

- Ton frère est un homme raisonnable, Kaori., la rassura-t-il.  

- Si on est honnêtes envers nous-mêmes et envers lui, je suis sûr qu’il acceptera., lui affirma-t-il.  

 

Il n’était pas forcément si sûr de lui mais il espérait connaître son ami suffisamment bien pour pouvoir se fier à son intuition. Ils arrivèrent rapidement à l’immeuble et gagnèrent l’appartement.  

 

- Ils restent manger ?, lui demanda-t-elle.  

- Je ne sais pas. On peut leur proposer., répondit-il.  

- Je vais voir ce qu’on peut faire et mettre la table.  

 

Ryo débarrassa leurs affaires et se rendit dans son bureau voir s’il avait des messages personnels. Cela fait, il se posta près de la fenêtre et se perdit dans ses pensées un moment. Il entendit à peine frapper.  

 

- Je peux ?, lui demanda Kaori.  

- Oui.  

- Ils montent. Tu viens ?, l’interrogea-t-elle, passant une main dans son dos.  

- Kaori, je pars en Europe une dizaine de jours…, lui apprit-il.  

- Asami m’a prévenue. Ca va être long., murmura-t-elle.  

- Viens avec moi., souffla-t-il.  

- Quoi ?, fit-elle, étonnée.  

- Viens avec moi., répéta-t-il.  

 

Elle le regarda et s’écarta de lui.  

 

- Tu sais bien que j’ai envie d’être tout le temps avec toi mais j’ai déjà essuyé pas mal de remarques suite au voyage à San Francisco. Pourquoi je viendrais avec toi alors qu’Asami ne fait jamais de déplacement ?, lui demanda-t-elle.  

- Ryo, tes amis sont là., l’avertit son garde du corps après avoir frappé.  

- On arrive. Installe-les au salon., lui demanda-t-il avant de se tourner de nouveau vers Kaori.  

- Asami ne veut plus bouger mais elle le faisait avec mon père. Shin a tout remis en cause. Il n’estimait pas nécessaire de la faire bouger de Tokyo. La semaine dernière, je voulais juste te mettre à l’abri et que tu ne restes pas seule à l’appartement mais ta présence a largement contribué à notre réussite. Ca m’a beaucoup fait réfléchir et j’en ai parlé avec Asami. Elle pense que c’est une bonne idée. Ca pourrait avancer beaucoup de travail. En fait, on s’en fiche que tu sois au bureau ou avec moi. Ton bureau peut être n’importe où sur Terre., lui expliqua-t-il.  

- Et personnellement, j’ai envie de pouvoir passer du temps avec toi comme deux personnes normales. J’ai envie qu’on puisse sortir se balader à deux ou aller dîner dans un restaurant sans se demander si tu risques de te faire attaquer., ajouta-t-il, caressant sa joue.  

- Alors ? Tu veux bien m’accompagner ?, l’interrogea-t-il anxieux.  

- D’accord… mais je veux vraiment travailler., le prévint-elle.  

- T’inquiète, tu vas cravacher., lui promit-il.  

 

Elle lui sourit et ils se rendirent au salon.  

 

- Hide !, s’écria Kaori, se jetant dans les bras de son frère.  

 

Il l’étreignit fermement un moment avant de la relâcher et de la regarder intensément avant de sourire affectueusement.  

 

- Tu as l’air d’aller bien., finit-il par dire.  

- Oui, ça va mais tu me manques et j’avoue que j’ai peur pour vous deux., dit-elle, jetant un regard à Saeko.  

- Nous allons bien. Ca irait mieux si on pouvait mettre cette affaire derrière nous mais ça va., la rassura-t-il.  

- Quoi de neuf ?, leur demanda-t-il, s’asseyant dans un fauteuil sur invitation de Ryo qui leur servit un verre avant de s’asseoir à côté de sa colocataire.  

- Beaucoup de travail mais c’est très instructif., répondit Kaori, ne sachant quoi lui dire.  

- C’est bien. Tu dois être ravie.  

- Oui. J’apprends beaucoup avec Asami et Ryo. Il m’a même envoyée au service juridique pour acquérir quelques notions de droit., grimaça-t-elle.  

- Quel tyran…, pipa Hide, amusé.  

- Ca suit le voyage à San Francisco en plus…, ajouta-t-il, moqueur.  

 

Ryo regarda son ami d’un œil acéré, cherchant à voir où le menait cette conversation. Il imaginait très bien le déroulement.  

 

- Oui. La pauvre, je l’ai faite trimer tout le week-end sans une minute de pause. Elle n’a même pas eu un jour de repos qu’elle avait déjà repris le travail., intervint-il.  

- Ca valait bien une soirée culturelle., conclut-il avec un léger sourire.  

 

Au flash amusé qui apparut dans les yeux de son ami, il sut qu’il avait vu juste. Il connaissait bien Hide, ce qui le soulagea.  

 

- Tu aurais pu me prévenir., lui fit remarquer Maki.  

- J’aurais dû mais je n’y ai pas pensé. C’était ça ou la laisser avec Mick qui a flashé sur elle., lui opposa Ryo.  

- Mick ? Il est ici ?, s’étonna son ami.  

- Oui. Il vit avec nous le temps de se trouver un appartement. Il n’est pas là ce soir., lui apprit le dirigeant.  

- Ca doit être mouvementé alors., ironisa Hide.  

- Tu n’as même pas idée. Je vais aller voir le repas., s’excusa-t-elle.  

- On va vous laisser., fit Hide.  

- Restez. Kaori a déjà préparé pour quatre. Elle est heureuse de vous voir., intercéda Ryo.  

 

Voyant la jeune femme revenir, il lui fit signe de revenir s’asseoir à ses côtés. A son regard, Kaori comprit ce qui allait arriver et, nerveuse, prit place sur le divan.  

 

- Hide, il faut que je te parle de quelque chose., commença Ryo.  

 

L’inspecteur se cala dans le fond du fauteuil, attendant la suite.  

 

- Je voudrais emmener Kaori avec moi en Europe pour le travail la semaine prochaine., lui apprit-il, ayant besoin d’encore un peu de temps avant de se lancer sur l’autre sujet.  

- Ok… Combien de temps ?, lui demanda Hide, un peu déstabilisé.  

- Une dizaine de jours… Peut-être deux semaines., précisa le dirigeant.  

- Tu veux y aller ?, interrogea-t-il sa sœur.  

- Oui. Si Ryo a besoin de moi, je veux y aller… si tu es d’accord. En plus, j’apprends plein de choses., lui avança-t-elle.  

- Je m’en doute, alors c’est d’accord. Rien d’autre ?, les questionna Hide.  

 

Kaori et Ryo se regardèrent un instant avant de se tourner de nouveau vers leurs amis.  

 

- Je suis amoureuse de Ryo, Hide., lâcha-t-elle soudain, jetant un regard anxieux sur lui.  

 

Sa seule réponse fut de se tourner vers son ami et d’attendre ses paroles.  

 

- Kaori et moi envisageons une relation sérieuse et on voudrait avancer en ayant ta bénédiction., confirma Ryo.  

- Il ne s’est rien passé pour le moment même si ça aurait pu, ajouta-t-il.  

- Vous ne vous êtes pas embrassés, n’avez pas couché ensemble, rien ?, l’interrogea Maki, étonné.  

- On a dormi ensemble parce que je fais des cauchemars mais c’est tout., lui assura Kaori.  

- Tu fais des cauchemars ?, s’inquiéta son frère.  

- A cause de l’attaque. Ca se calme progressivement., le rassura Ryo.  

 

Hide observa son ami, tentant de comprendre ce qu’il venait d’entendre.  

 

- Tu me promets qu’elle ne sera pas un nom de plus ?, lui demanda-t-il, tendu.  

- Je te le promets. Je ne peux pas t’assurer que ça marchera mais on veut tous les deux la même chose et on est prêts à faire les efforts pour y arriver., lui promit-il.  

- Je sais qu’on a dix ans de différence, que ce n’est pas la seule chose qui nous sépare et qu’on ne se connaît pas depuis longtemps mais ce qu’on ressent, c’est vrai et bien réel même si je ne sais pas t’expliquer pourquoi ni comment., confirma Kaori, triturant ses doigts nerveusement.  

 

Elle sentit la main de Ryo se poser sur la sienne et envelopper ses doigts pour l’empêcher de continuer. Elle lui adressa un regard reconnaissant et lui sourit légèrement en glissant ses doigts entre les siens.  

 

En silence, Hide les observait, notant les petits gestes et regards entre eux, la connivence qui s’était établie en si peu de temps, le sourire chaud et heureux de sa sœur et celui apaisé tout aussi heureux de son ami. Une main sur son épaule interrompit le cours de ses pensées.  

 

- Il est peut-être temps d’abréger leur inquiétude., lui dit-elle.  

- Tu as raison. Kaori…, appela-t-il sa sœur.  

 

Elle se tourna vers lui, le regard incertain, attendant anxieusement son verdict.  

 

- Fais tes bagages. On rentre., lui ordonna-t-il, remontant ses lunettes sur son nez.  

- Quoi ?! Non ! Je refuse !, s’insurgea-t-elle, se levant d’un bond.  

- Tu ne peux pas m’imposer de ne pas l’aimer. Hide…, s’énerva-t-elle avant de voir son frère se lever et approcher d’elle, la prenant par les épaules.  

- Et je t’interdis d’essayer de faire pression sur moi. Dans moins de quatre mois, j’aurais vingt ans et je serai libre de faire ce que je veux. Il me respecte, m’entoure comme tu as su le faire, me fait sentir bien, même mieux que bien. J’ai l’impression d’être entière pour la première fois de ma vie, Hide ! Ne me gâche pas cela, s’il te plaît., l’implora-t-elle, les larmes aux yeux.  

- S’il te plaît, ne m’enlève pas à l’homme que j’aime plus que ma vie même., murmura-t-elle, des sanglots dans la voix.  

 

Hide observa sa sœur, stupéfait par la force de ses sentiments, mais peut-être pas autant que Ryo ne l’était. Assommé par la demande de son ami, il n’avait pas su comment réagir. Il avait du respect pour lui mais, d’un autre côté, il avait envie de défendre leur couple et le remettre à sa place mais comment réagirait Kaori ? Quelle était la bonne décision à prendre ? Kaori avait été plus prompte que lui. Se sentant un peu coupable de ne pas mieux les avoir défendus, il se leva et se plaça juste derrière elle, le visage sérieux, prêt à être là avec elle, ce que comprit Hide et le conforta dans sa décision.  

 

- Calme-toi, c’était une plaisanterie., la rassura-t-il.  

- Elle était nulle ta blague., lui reprocha-t-elle, le regard noir mais visiblement soulagé.  

- Je sais mais rien que pour le plaisir de te voir défendre ta cause, ça vaut le coup., lui opposa-t-il avec un grand sourire.  

- Ravi de voir que tu es là aussi., fit-il à son ami.  

- Je ne voulais pas l’affliger en te mettant mon poing dans la figure. Je ne voulais pas non plus croire que j’avais pu me tromper sur ton compte pendant toutes ces années., admit Ryo.  

- Moi, je suis ravi de voir que je ne suis pas trompé sur le tien., lui retourna l’inspecteur.  

- Comment ça ?, s’étonna le dirigeant.  

 

Hide ricana un court instant.  

 

- Que l’homme volage n’était qu’une façade qui cachait une envie de plus, que tu n’as pas le sens des responsabilités que pour les affaires., explicita-t-il.  

- Ca sent bon, Kaori. Que nous as-tu fait ?, demanda Saeko, se dirigeant vers la cuisine pour laisser les hommes seuls.  

- Des ramens au poulet. D’ailleurs, il faut que j’aille mettre les pâtes dans le bouillon., se rappela-t-elle.  

 

Les deux hommes restèrent seuls, s’observant, jusqu’à ce que Ryo détourne le regard.  

 

- J’ai envie d’être responsable avec elle, Hide. Seulement, je ne sais pas encore si ça ira aussi loin qu’elle le désire ou que tu le voudrais., admit-il d’une voix sourde.  

- Je n’ai pas de grands doutes là-dessus. Tu as besoin de temps, Ryo, et vous n’en êtes qu’au début de votre relation. Même moi, je m’y suis fait et je finis par penser que c’était certainement ce qui pouvait vous arriver de mieux. Grandissez tous les deux et, tu sais, ça fait six ans que je ne peux plus t’arrêter pour détournement de mineure dans son cas. Je ne t’incite pas à avoir des relations avec ma sœur parce que je la vois encore en jupe d’écolière et socquettes mais elle a grandi, c’est une jeune femme qui doit mener sa vie. Alors advienne que pourra mais, si tu la maltraites, je pourrais me fâcher. Et, si ça doit ne pas marcher mais que tout s’est passé correctement entre vous, ça ne changera pas grand-chose pour nous., le rassura-t-il.  

- Merci Hide., lui fit Ryo, reconnaissant, l’étreignant brièvement.  

 

Les deux hommes partirent vers la cuisine rejoindre leurs compagnes.  

 

- Dis-moi, c’était bien vu le coup de la sacoche échangée pour venir la voir avec une bonne excuse…, pipa soudain Hideyuki.  

 

Ryo croisa le regard surpris de Kaori et ils se rappelèrent très bien cette matinée-là où leurs sens s’étaient embrasés alors qu’ils ne se connaissaient que d’une semaine.  

 

- Ce n’était pas fait exprès. C’était un échange malencontreux., se défendit-il honnêtement.  

- Allez, avoue, il y a prescription maintenant que je sais., le charria son ami.  

- C’était un accident., maintint-il.  

- Tu me déçois, Ryo. Avant, tu l’aurais fait exprès, rien que pour avoir une excuse bidon., insista Hide.  

 

Kaori regarda son homme ne plus savoir où se mettre, ce qui était un spectacle rare et quelque peu jouissif, jusqu’à ce que, prise de pitié, elle lui prenne la main par dessus la table, geste d’autant plus agréable qu’ils n’avaient plus à se cacher de leur famille proche.  

 

- Peut-être que c’était juste un geste inconscient ou alors le fruit du hasard., proposa-t-elle.  

 

Il l’observa, apaisé, et acquiesça, conscient de la chance qu’il avait d’aimer et d’être aimé pour lui et non pour ce qu’il représentait, chose dont il ne doutait pas venant d’elle.  

 

- Peut-être.  

 

La soirée se déroula dans la convivialité et il était tard lorsque le couple d’inspecteurs les laissa.  

 

- Si on dormait ensemble… toute la nuit., proposa Ryo.  

- Je veux bien. J’arrive dans deux minutes., lui dit-elle avant d’entrer dans sa chambre.  

 

Il se changea le temps qu’elle arrive et se glissa dans les draps. Sans un mot, elle le rejoignit et entra dans le lit, venant se mettre contre lui comme il tendait le bras vers elle en invitation.  

 

- Je suis bien avec toi., murmura-t-il, caressant ses cheveux.  

- Moi aussi., répondit-elle en chuchotant, se calant un peu plus contre lui.  

 

Ils s’endormirent ainsi sagement enlacés. 

 


Chapitre: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64 65 66 67 68 69 70 71 72 73 74 75 76 77 78 79 80 81 82 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 100 101 102 103 104 105 106 107 108 109 110 111


 

 

 

 

 

   Angelus City © 2001/2005

 

Angelus City || City Hunter || City Hunter Media City || Cat's Eye || Family Compo || Komorebi no moto de