Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: Mercury80

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 111 chapitres

Publiée: 21-01-21

Mise à jour: 01-06-21

 

Commentaires: 44 reviews

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Romance

 

Résumé: AU : Quand le coeur entre dans le monde des affaires...

 

Disclaimer: Les personnages de "Roi de pique, dame de coeur" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Roi de pique, dame de coeur

 

Chapitre 36 :: Chapitre 36

Publiée: 27-02-21 - Mise à jour: 27-02-21

Commentaires: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Chapitre: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64 65 66 67 68 69 70 71 72 73 74 75 76 77 78 79 80 81 82 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 100 101 102 103 104 105 106 107 108 109 110 111


 

Chapitre 36  

 

Assis d’un côté de la table dans la salle d’interrogatoire, Hideyuki faisait face à l’un des hommes qui avaient tenté d’assassiner sa sœur. Malgré son bras en écharpe et les menottes qui l’attachaient à la table de l’autre main, l’homme les regardait de manière arrogante. Ils y avaient déjà passé l’après-midi la veille et avait repris depuis la première heure du matin mais il ne voulait rien leur dire. Il s’entêtait à leur tenir tête.  

 

- Qui t’a payé pour assassiner la jeune femme ?, demanda Hide patiemment.  

- Je ne sais pas. Je crois bien que le choc m’a fait perdre la mémoire., se moqua-t-il.  

- Tu n’as rien à gagner à te taire. Tu ferais mieux de te mettre à table dans ton propre intérêt. Le juge pourrait être plus clément., intervint Saeko.  

- Le juge, je m’en fous. Par contre, si tu m’accordes dix minutes en tête à tête, beauté, je te fais ta fête et je serai peut-être plus d’humeur à bavarder., plaisanta-t-il.  

 

Saeko posa une main sur la cuisse de son coéquipier qui s’était tendu et sourit à l’assassin avant de se lever. Elle contourna la table et s’assit dessus juste à côté de l’interrogé, dévoilant savamment sa cuisse au travers de la fente de sa jupe. Se penchant légèrement vers lui, elle lui offrit également une jolie vue sur son décolleté, ce qui ne manqua pas d’attirer son regard.  

 

- J’ai bien peur que tu ne saches quoi faire de moi, mon grand. Il faut quelqu’un à la hauteur pour me satisfaire et tu es loin, très loin d’être à la hauteur. Un homme digne de moi n’aurait pas manqué sa cible., susurra-t-elle.  

- Eh ! Le vieux ne nous avait pas dit qu’il y aurait un comité d’accueil supplémentaire ! Sinon, ça aurait été réglé autrement. Si la petite conne n’était pas toujours planquée, ça aurait été plus simple, beaucoup plus simple., s’offusqua-t-il.  

- C’est qui « le vieux » ?, l’interrogea l’inspectrice, se penchant davantage.  

- Dirai rien., bouda l’homme.  

 

Elle glissa un peu plus vers lui, ne faisant rien pour retenir sa jupe qui remonta un peu plus haut. Hide sourit aux manières de sa compagne. Il aurait pu être jaloux ou désapprouver mais il n’était pas inquiet de sa fidélité et avait compris depuis bien longtemps que les atours de Saeko pouvaient parfois débloquer certaines situations.  

 

- Vraiment ? Même pas un petit effort ? Tu n’as pas envie de toucher ?, lui proposa-t-elle, repoussant le tissu jusqu’à la lisière de ses bas.  

 

L’inspecteur vit les yeux de l’homme exorbités face à la proposition pour le moins surprenante de la jeune femme.  

 

- Je ne vous dirai pas qui. Tout ce que je peux vous dire, c’est que la gamine sera morte avant le procès. Il avait prévu de sortir l’artillerie lourde., leur dit-il, approchant les mains de la cuisse fuselée.  

- L’artillerie lourde ?, l’interrogea Saeko, décroisant les jambes pour lui refuser l’accès.  

- Un tueur à gages ?, intervint Hideyuki, réussissant à garder un air impassible malgré la tension qui montait.  

- Ouais et pas n’importe qui, le meilleur sur le marché. Allez, ma jolie, laisse-moi tâter du cuissot. Je vais t’envoyer au septième ciel., fit l’homme grivois.  

 

Un coutelas se ficha dans les chaînons des menottes et cloua sa main contre le bois.  

 

- Tu vas plutôt visiter les cellules du sous-sol avant ton départ pour la prison., lui asséna-t-elle, redescendant de la table.  

 

Elle ouvrit la porte sans ménagement et le policier en faction entra et emmena le prisonnier hors de leur vue. Quand elle se retourna, elle trouva Hide perdu dans ses pensées, tous les documents qu’ils avaient sortis depuis le matin, éparpillés devant lui, alors que, d’habitude, ils seraient déjà rangés.  

 

- Hide ?, s’inquiéta-t-elle.  

- Pardon, je réfléchissais., répondit-il, revenant à la réalité.  

 

Il était terrifié mais devait se reprendre. Kaori avait besoin de lui pour être un enquêteur efficace et trouver l’homme qui avait été engagé pour l’abattre, si tant est qu’il n’y en eut qu’un, pensa-t-il soudain. La suée froide qui le prit montra à sa compagne la peur qui l’envahit soudain.  

 

- On trouvera. Je vais envoyer un message à Interpol et à mes contacts américains et européens pour avoir des nouvelles du front, savoir à qui on pourrait avoir à faire. Tu devrais contacter Umi. Il a un pied dans chaque sphère. Il sait souvent des choses avant nous., lui conseilla-t-elle, prenant la direction des opérations.  

- Tu as raison., dit-il, rassemblant les pièces et se relevant.  

- Merci Saeko., fit-il, reconnaissant en la rejoignant à la porte.  

- Ce soir, on devrait partir à une heure raisonnable. On n’a pas arrêté du week-end et on a besoin de souffler pour pouvoir reprendre du bon pied demain., lui proposa-t-elle.  

- C’est toi qui me dis cela ?, plaisanta-t-il, un sourcil levé.  

 

Elle lui décocha un sourire séducteur avant de remettre en place sa mèche et de reprendre son air habituel.  

 

- Il faut croire que j’ai intégré certaines données dans l’équation, des données qui me font un bien fou et m’aide à être plus lucide et efficace sur le terrain., lui répondit-elle.  

- Je n’aurais jamais cru entendre cela de ta bouche., admit-il.  

- Les choses changent et c’est bien, non ? Tu me suis ce soir ou tu veux rester ?, l’interrogea-t-elle.  

- On verra où on en est., éluda-t-il.  

 

Ils regagnèrent leur bureau et, sans tarder, ils prirent leurs téléphones pour essayer d’avoir le nom de celui qui serait susceptible de s’en prendre à la vie de Kaori. Ils ressortirent avec une liste de noms qu’ils entrèrent dans le système d’alerte des douanes. Ainsi si l’un d’eux, ou l’une de leurs fausses identités connues ou encore leur portrait quand ils l’avaient, se présentait, ils le sauraient immédiatement. Ils repérèrent également les japonais qui figuraient sur la liste et diffusèrent leurs portraits avec ceux des autres gagnants de leur tirage au sort.  

 

- On a fait tout ce qu’on pouvait, Hide. Il faut rentrer maintenant., lui dit-elle.  

- Oui., soupira-t-il, la suivant.  

 

Ils gagnèrent le parking et Saeko prit le volant de la Porsche. Il savait qu’elle adorait conduire et lui laissait volontiers le volant, ne se sentant nullement offensé dans sa fierté masculine de se retrouver sur le siège passager. Perdu dans ses pensées, il observa les bâtiments défiler sous son regard, ressassant toujours la même chose.  

 

- Tu n’es pas responsable, Hide., lâcha-t-elle soudain alors qu’ils pénétraient dans l’appartement.  

- Un peu quand même… C’est tout de même parce que c’est notre enquête que Kaori est en danger, d’autant plus depuis qu’elle a été enlevée par Tanaka. Si seulement elle n’était pas le témoin clef…, soupira-t-il.  

- Je sais et on fait tout pour sa sécurité. Ta sœur a eu le courage d’accepter de témoigner. Grâce à elle, on va pouvoir le mettre sous les verrous et démanteler tout son réseau. Ca n’enrayera pas la criminalité sur Tokyo mais ce sera toujours une organisation de moins dans la ville…, l’encouragea-t-elle.  

- Jusqu’à ce qu’une nouvelle prenne la place. Mais personne ne remplacera Kaori si elle est tuée. Je ne serai pas le seul à souffrir si ça arrive., soupira-t-il, défaitiste.  

- Pourquoi ? Kaori va mourir ? Je pensais que tu avais plus confiance en toi, en nous et tous ceux qui l’aiment., objecta-t-elle, allumant la télévision pour voir les informations.  

- [i] Dernier rebondissement autour de Ryo Saeba : par un communiqué de presse diffusé ce matin, le milliardaire, PDG de l’entreprise du même nom, vient de démentir s’être marié avec Maya Kaibara, fille de son tuteur. Il présente ses excuses pour le subterfuge initié pour des raisons personnelles. Le soulagement ne sera que de courte durée pour vous, Mesdames, car il annonce très officiellement être engagé dans une relation durable avec la jeune femme aperçue à plusieurs reprises à ses côtés ces derniers mois dont il préfère taire le nom pour le moment. C’est apparemment la fin d’une vie sentimentale mouvementée pour le célibataire aux mille femmes… [/i], entendirent-ils.  

- Tu vois, eux, ils ont confiance en toi., lui annonça Saeko.  

 

Hide la regarda puis se détendit avant d’approcher d’elle. Il l’enlaça tout en plongeant son regard dans le sien.  

 

- J’ai compris. Excuse-moi d’être hyperprotecteur avec ma petite sœur., murmura-t-il.  

- Disons que c’est rassurant pour l’avenir mais il faut juste te rappeler qu’elle a vingt ans et qu’elle se débrouille très bien. Donc je passe parce que la situation est particulière, c’est vrai qu’elle a juste un tueur professionnel aux trousses après tout., le taquina-t-elle sans prendre la situation à la légère.  

- Mais tu dois apprendre à souffler et avoir foi en l’avenir. On va tous s’en sortir. D’accord ?, lui demanda-t-elle.  

- Bon, si ce n’est qu’un tueur professionnel aux trousses…, concéda-t-il, un peu plus léger.  

 

Il avait compris ce qu’elle voulait lui dire. Kaori menait sa vie comme si tout était normal. Elle menait son stage et sa vie de jeune femme de front, faisant des projets pour le futur tout en tenant compte de la menace qui planait. Il ne doutait pas qu’elle avait certainement peur et que tout cela était pesant pour elle mais elle ne s’appesantissait pas sur le sujet et vivait le plus normalement possible. Il devait en faire de même et garder la tête froide. Ce n’était pas la première fois qu’un de leurs témoins était la cible d’un tueur à gages et jusqu’ici, ils n’en avaient perdu aucun. Ils avaient toujours réussi à les amener en vie aux procès. Ce fait le réconforta et il laissa redescendre la tension qui l’habitait depuis qu’il avait appris pour le tueur à gages.  

 

- Si on passait à table ?, lui proposa-t-il.  

- Si le frigo est plein, sinon il faudra commander. Je te laisse gérer. Je vais prendre un bain., lui dit-elle, malicieuse.  

 

Il la regarda partir et entendit bientôt l’eau couler dans la salle de bains. Il alla jusqu’à la cuisine, ouvrit le frigo à moitié vide et le referma. Il avait de quoi faire mais il avait surtout mieux à faire. Il décrocha le téléphone et commanda un repas à domicile pour une heure plus tard avant de se diriger vers la chambre en déboutonnant sa chemise.  

 

- J’ai dû commander. Le frigo était vide., lui apprit-il.  

- Et tu n’as tellement plus d’argent pour payer le repas que tu as vendu tes vêtements ?, plaisanta-t-elle, admirant son homme complètement nu devant elle.  

- Auras-tu pitié de moi pour obtenir un peu de chaleur à tes côtés ?, lui demanda-t-il, prenant un air misérable.  

- Tu auras encore plus chaud en moi., lui répondit-elle d’une voix langoureuse, produisant son petit effet avec plaisir.  

 

Elle se glissa pour le laisser entrer et se retourna dans ses bras pour venir chercher ses lèvres, doux prélude à l’échange sensuel qui s’en suivit.  

 

- Tu fais quoi ?, s’intéressa Kazue en regardant par dessus l’épaule de son compagnon.  

- J’étudie les plans pour la mise en sécurité du logement de Ryo., lui expliqua-t-il.  

- Tu n’arrêtes donc jamais de travailler ?, le taquina-t-elle.  

- Me dit Mademoiselle je prépare ma réunion de dix heures jusque une heure du matin un dimanche soir…, lui rétorqua-t-il, amusé.  

- J’ai envie de bien faire., se justifia-t-elle, les joues rosies.  

 

Mick replia les plans et se tourna vers la jeune femme, l’attirant sur ses genoux. Il sonda son regard, vit ses doutes et lissa le léger pli soucieux sur son front.  

 

- Tu travailles bien, Kazue. Je suis sûr que Ryo pense pareil. A chaque fois, tu reviens toute fière de tes réunions, alors pourquoi tu t’inquiètes autant ?, l’interrogea-t-il.  

- Parce que… Tu vas trouver ça idiot…, soupira-t-elle.  

- Ma belle juriste se débine ?, la taquina-t-il.  

- Non mais je ne veux pas que tu te fasses de fausses idées., lui répondit-elle, anxieuse.  

- Dis toujours., l’incita-t-il.  

- Je veux plaire à Ryo., avoua-t-elle.  

 

Quelques semaines auparavant, il aurait bondi sur ses pieds, pris d’un accès de jalousie, ou se sentant manipulé pour atteindre son ami milliardaire. Depuis qu’ils habitaient ensemble, ils avaient beaucoup discuté et appris à se connaître bien au-delà de l’aspect charnel. Il la regarda donc calmement et attendit qu’elle explicite ce qu’elle voulait dire.  

 

- Je n’occupe le poste qu’à titre provisoire et je ne sais pas quand il décidera de choisir quelqu’un définitivement. J’ai envie de garder ce poste. J’aime bien cette société et je sais que, si je veux atteindre le même poste si je ne le gardais pas, je devrai changer de boîte. Je… J’ai envie qu’il ne pense qu’à moi pour l’emploi., lui expliqua-t-elle.  

- Pourquoi penserait-il à quelqu’un d’autre ?, la questionna-t-il.  

- C’est vrai quoi, tu es jeune et jolie, intelligente pour ne rien gâcher., la complimenta-t-il.  

- Tu sais bien que ce n’est plus suffisant maintenant. Avant Kaori, ça aurait peut-être pu suffire et, encore, ce n’aurait pas été très glorieux., admit-elle.  

- Pourtant, tu as bien essayé de le séduire., lui fit-il remarquer, se souvenant de la première fois qu’ils s’étaient rencontrés.  

- Oui, c’est vrai… mais c’était avant…, nuança-t-elle.  

 

Il l’observa un moment, se demandant ce qui avait bien pu changer pour qu’elle ait pu être un jour séductrice et le regrettait maintenant.  

 

- Avant que tu comprennes que la place n’était plus libre ?, l’interrogea-t-il finalement, mi-figue, mi-raisin.  

 

Il avait comme le sentiment, ce sentiment qui revenait parfois le titiller, d’être le pis-aller pour elle et il n’aimait pas cela mais, d’un autre côté, elle devait peut-être avoir le même vis-à-vis de lui et de sa relation à Kaori. Il n’avait pas été spécialement discret sur son attirance pour la jeune femme, attirance qui s’était muée en profonde affection et le poussait à s’impliquer personnellement dès qu’il le pouvait dans sa protection.  

 

- Oui. Tu es là. Tu as pris la place dans mon cœur et je sais que, si j’avais réussi à le séduire, ça n’aurait rien eu à voir. La relation n’aurait pas duré parce qu’on n’était pas faits pour être ensemble. Toi et moi, ce n’est pas pareil. Je sens que nous deux, ça peut marcher et durer., lui avoua-t-elle, nerveuse.  

- Tu… tu en penses quoi ?, lui demanda-t-elle après un moment de silence.  

- Je sais que je n’ai pas dû te donner une bonne opinion en jouant les lucioles attirées par la lumière comme beaucoup d’autres femmes mais ce qui se passe entre nous est bien réel et ça me tient vraiment à cœur., argumenta-t-elle.  

 

Il lui sourit et caressa sa joue amoureusement avant de prendre sa main et la poser sur son cœur.  

 

- Tu n’imagines pas à quel point tes paroles me font du bien… là., lui dit-il, plongeant son regard dans le sien.  

- Notre relation m’est précieuse également et je sais que tu as dû te poser des questions par rapport à Kaori mais c’est toi qui comptes pour moi. Kaori, c’est une amie très chère comme l’est Ryo. Ils ont tous les deux été là quand j’en avais besoin alors qu’elle ne me connaissait même pas. Tu me verras certainement toujours être aux aguets avec elle mais comme je le serais pour tous mes amis. Elle m’est d’autant plus précieuse qu’elle l’est pour Ryo qui est comme un frère pour moi. Je n’ai plus qu’un profond sentiment d’amitié pour elle., lui assura-t-il.  

- Tu penses comme moi que ça peut marcher nous deux ?, lui demanda-t-elle, anxieuse.  

- Oui. Je voulais encore attendre un peu pour ne pas précipiter les choses mais j’allais te demander si je devais réemménager chez Ryo quand ils seraient dans l’immeuble en face, ou trouver un nouveau logement éventuellement, ou si tu voudrais qu’on emménage officiellement ensemble ?, l’interrogea-t-il.  

- Parce que tu comptais t’en aller ?, lui répondit-elle avec un sourire malicieux.  

- Non, je n’en ai pas vraiment envie mais, toi, tu voudrais peut-être récupérer ta liberté., répliqua-t-il sur le même ton.  

- Du tout. J’aime beaucoup mon geôlier… Je… Je t’aime, Mick., lui avoua-t-elle.  

 

Il l’attira contre lui et écrasa ses lèvres contre les siennes, ému. Passant un bras sous ses genoux, il la souleva dans ses bras et l’emmena dans leur chambre, la déposant doucement sur le lit. Défaisant sa cravate et la jetant sans aucune précaution, il se hissa sur le lit, s’allongeant contre elle.  

 

- I love you too, darling., lui confia-t-il avant de reprendre ses lèvres et d’entamer leur nuit d’amour.  

 

Les plans de Ryo attendraient jusqu’au lendemain soir.  

 

- On l’a fait, Falcon ! On a enfin notre maison !, s’extasia Miki.  

- Oui, c’est une bonne chose de faite. Ne te réjouis pas trop vite cependant : il y a beaucoup de travaux à faire., la tempéra-t-il, malgré tout ravi de son enthousiasme.  

 

Il était lui aussi soulagé de cet achat. Il avait pensé que la quête de leur domicile prendrait beaucoup plus de temps mais tout avait été rapide finalement et c’était bien ainsi, très bien même si son instinct ne l’avait pas trompé.  

 

- Tu pourras faire ton test de grossesse., lui dit-il avec un petit sourire, satisfait de la surprise qu’il lut dans son regard.  

- De quoi tu parles ?, l’interrogea-t-elle.  

- De ta poitrine qui a gonflé, ton aversion soudaine pour le café et de ces accès de fatigue qui arrivent à tout moment., lui apprit-il.  

- Tu dis n’importe quoi. Je dois juste couver un truc d’hiver., éluda-t-elle.  

- Un truc initié cet hiver qui va couver neuf mois, c’est sûr. Tu seras fixée demain quand ça n’arrivera pas., répondit-il en haussant les épaules.  

 

Il prit le chemin vers leur appartement alors que Miki resta immobile, atterrée, les mains sur son ventre. Elle ne pouvait pas le croire. Si c’était vraiment le cas, ce serait un accident qui, heureusement, tombait à pic même si quelques mois supplémentaires pour faire les travaux n’auraient pas été superflus. Mais elle était quand même stupéfaite que ce soit son mari qui s’en était aperçu avant elle. Elle fut touchée aussi de savoir qu’il faisait attention à elle. Elle n’avait jamais eu de doute à ce sujet mais ne s’était pas imaginée que c’était au point de noter ces petites choses et de faire le lien entre elles. Elle releva les yeux et le vit un peu plus loin, s’éloignant. Heureuse, elle le rejoignit en courant et sauta sur son dos. Comme si elle n’était qu’un fétu de paille, il la souleva et la porta ainsi un long moment alors qu’elle s’accrochait à ses épaules, la tête posée sur son dos.  

 

- Je t’aime, Falcon., murmura-t-elle  

- Mouais, moi aussi., gronda-t-il, son dos vibrant contre elle, ce qui la fit sourire.  

- Si le test est positif, tu seras heureux ?, l’interrogea-t-elle.  

- J’aurai la paix pour faire les travaux., répondit-il avec un léger sourire.  

 

Elle ne pouvait pas le voir mais elle l’entendit dans sa voix et sourit à son tour.  

 

- Dans tes rêves, vieux schnock. Tu regretteras peut-être même parce que je serai infernale, dopée aux hormones, et que je changerai d’avis comme de chemise., répliqua-t-elle, sarcastique.  

- Ca ne changera pas., la taquina-t-il.  

- Espèce de mufle !, s’amusa-t-elle, tapant son épaule, ce qui, pour lui, devait s’apparenter à une caresse.  

- Tu vas arrêter de gigoter, asticot. Tu vas donner le mal de mer à Junior., la sermonna-t-il.  

 

Miki sentit son cœur faire un bond dans sa poitrine puis fondit à l’évocation du bébé qu’elle portait. Ca ne faisait plus de doute pour elle, n’en faisant pas pour lui.  

 

- Je suis la mère de ton enfant ! Ne me traite pas d’asticot !, s’offusqua-t-elle, joueuse.  

- Pardon, maman poule., répondit-il, amusé.  

- Oh mais arrête !, se fâcha-t-elle, sautant de son perchoir.  

- Ca suffit Ayato Falcon Ijuin ! Cesse de te moquer de moi ! Je suis quelqu’un de hautement qualifié, une pilote hors-pair d’avion et d’hélicoptère, j’ai voyagé sur tous les continents, je ne suis pas qu’une mère écervelée !, s’énerva-t-elle.  

- Je… ne… suis… pas… qu’une… mère…, bafouilla-t-elle, les larmes lui montant aux yeux.  

- Falcon, on va avoir un bébé…, réalisa-t-elle, se mettant à pleurer.  

- Oui, allez, viens., lui dit-il, la prenant à bras.  

 

Il marcha avec elle qui pleurait comme une madeleine dans ses bras pendant un moment avant de s’arrêter devant une pharmacie où ils achetèrent le nécessaire avant de rentrer dans leur appartement, enlacés.  

 

- Bon, il ne reste plus qu’à faire les plans de notre futur chez-nous., lui dit-il.  

- Tu n’avais pas quelque chose à faire ce soir ?, s’inquiéta-t-elle, se souvenant de l’appel qu’il avait reçu dans l’après-midi.  

- Il est trop tôt pour sortir. On a un peu de temps devant nous.  

 

Ils prirent place autour de la table et commencèrent à se projeter dans ce nouvel endroit qui abriterait leur famille. Ils y passèrent trois heures à peine entrecoupées par un repas pris sur le pouce et s’acheva lorsque Miki, trop fatiguée pour poursuivre, déclara forfait. A peine fut-elle couchée que Falcon s’en alla visiter le monde de la nuit, ce monde fait de petites gens qui n’intéressaient que peu de monde mais qui en savaient beaucoup… et ce soir-là ne fut pas une sortie vaine.  

 

A l’appartement, à l’abri de ce qui se tramait et de la noirceur humaine, Ryo et Kaori étaient allongés l’un contre l’autre dans le canapé. Bien au chaud dans la sacoche du PDG, le contrat de vente de l’immeuble qu’ils avaient signé deux heures auparavant était l’objet de leurs pensées communes. Sur la table, étaient éparpillées les notes et plans qu’ils avaient établis pour leur futur logement et sur lesquels ils avaient à nouveau planché préparant leur entrevue du lendemain avec l’architecte qui dirigerait les travaux d’aménagement.  

 

- J’ai du mal à croire que ce soit fait., soupira enfin la rouquine.  

- Et pourtant c’est signé et payé. Demain, on aura une idée du temps que dureront les travaux mais j’espère bien qu’on pourra rentrer à notre retour de vacances., lui dit-il, embrassant le sommet de son crâne.  

- Ca me semble un peu juste mais j’aimerais bien aussi., approuva-t-elle.  

- Tout va si vite… Tu n’as jamais peur qu’on grille des étapes ?, lui demanda-t-elle, anxieuse.  

- Tu es inquiète ?  

- De te perdre. Je sais que c’est idiot mais, parfois, quand je pense à notre histoire, j’en ai le vertige. Tu te rends compte de tout ce qu’on a fait en trois mois ?, lui fit-elle remarquer.  

- On a découvert qu’on s’aimait, on construit notre avenir… mais je comprends et je pense qu’on sera d’accord sur le fait que, si le reste de notre vie pouvait être un peu moins mouvementée, ce ne serait pas si mal., admit-il.  

- Oui, tout à fait d’accord mais on a encore quelques mois de tourmente à affronter., se résigna-t-elle.  

 

Ses pensées s’en allèrent vers les dangers qui planaient sur leurs vies. Elle ne s’inquiétait pas tant de leur relation qui avait grandi assez sainement. Ils avaient encore des étapes à franchir mais elles ne lui faisaient pas vraiment peur. C’était le procès qui l’inquiétait ainsi que la riposte éventuelle de Kaibara. Elle n’avait ni envie de mourir ni envie de voir Ryo souffrir.  

 

- Eh Sugar, pas de pensée morose, ce soir. On vient de trouver notre nid douillet où on pourra enfin avoir un peu d’intimité tous les deux. Je compte bien en profiter avec toi en toute sérénité., l’encouragea-t-il.  

- Moi aussi., lui répondit-elle, levant les yeux vers lui et lui offrant un magnifique sourire.  

 

Ryo baissa le visage vers elle et l’embrassa tendrement. Il sourit en sentant sa compagne se hisser un peu plus sur lui et approfondir leur échange sans toutefois l’embraser complètement. Ils se séparèrent légèrement essoufflés mais souriants.  

 

- Dire que tout aurait pu s’arrêter il y a deux jours., souffla-t-elle, frissonnant.  

 

Il referma les bras sur elle, domptant l’anxiété qui restait malgré tout présente alors que tout s’était bien fini. Si Mick n’avait pas été là, si Hide n’était pas intervenu, il ne la tiendrait pas dans ses bras actuellement.  

 

- N’y pense plus. Laissons le passé derrière nous., lui proposa-t-il, la voix légèrement tendue.  

- Je ne me serais jamais pardonnée s’il t’était arrivé quelque chose… J’aurais culpabilisé toute ma vie de ne pas avoir donné ma vie pour toi., lui avoua-t-elle.  

- Tu n’as tout de même pas envisagé…, lâcha-t-il d’une voix blanche, plongeant dans son regard.  

 

Il n’avait pas besoin de sa réponse. Il la lisait là dans ses yeux au regard anxieux. Elle avait été prête à tout pour lui, à tout même à l’impensable parce qu’elle l’aimait… comme il l’aimait.  

 

- Ne donne jamais ta vie pour moi, Kaori. Mourir par amour n’est pas une belle mort. Je veux que tu vives, tu m’entends. Tu dois vivre., lui enjoignit-il, la serrant contre lui de toutes ses forces.  

- Je fais ce que je peux., lui promit-elle, émue par l’intensité qu’elle sentait émaner de lui.  

- Continue parce que si tu devais disparaître de ma vie, je ne sais pas ce que je deviendrais. Alors vis, pour moi, pour nous, pour ton frère… Je m’en fous de tes raisons mais vis., lui ordonna-t-il.  

- Promis., souffla-t-elle.  

 

Elle resta ainsi contre lui, se sentant en sécurité et terriblement aimée pendant un long moment. Elle entendait son cœur battre fortement sous son oreille, sentait la force avec laquelle il la pressait contre lui et la puissance qui émanait de lui et qui l’enveloppait comme un voile de protection.  

 

- Si tu continues de m’écraser ainsi, je vais mourir étouffée., fit-elle d’un ton léger au bout de quelques minutes.  

- Pardon., s’excusa-t-il, relâchant un peu son étreinte sans la briser.  

 

Il n’avait jamais connu quelqu’un prêt à un tel sacrifice pour lui et c’était stupéfiant. Il avait peur de ce que ça pouvait engendrer et aurait presque voulu l’enfermer pour qu’elle ne s’expose jamais à une situation l’incitant à faire ce choix. C’était un sentiment aussi exaltant que terrifiant et, vu la situation dans laquelle ils étaient, il était plutôt terrifié.  

 

- Si on allait se coucher ?, lui proposa-t-elle.  

 

Elle se releva et lui tendit la main et ils partirent tous deux dans la chambre. Changés en un clin d’oeil, ils se glissèrent sous les draps et se retrouvèrent de nouveau enlacés.  

 

- Je ne te laisserai pas m’échapper., lui chuchota-t-il à l’oreille alors qu’ils s’endormaient.  

- Je ne compte pas m’échapper., lui répondit-elle, posant les mains sur les siennes sur son ventre.  

 

Ils fermèrent les yeux et laissèrent le sommeil les conduire au pays des songes.  

 

- Tiens, c’est le double de la clef de l’appartement, Mick. Vu que tu habites ici, il est temps que tu l’aies, non ?, lui offrit Kazue, le lendemain matin, un sourire ravi aux lèvres.  

- Ca, c’est une journée qui commence bien., approuva-t-il, acceptant le don précieux et l’accrochant à son porte-clef fétiche.  

- Ryo, dépêche-toi, on va être en retard., cria Kaori de la douche.  

- Mais qu’est-ce que tu fais ?, s’exclama-t-elle quand il se glissa derrière elle et laissa voyager ses mains sur son corps.  

- Je grappille quelques minutes de douceur dans ce monde de brutes., plaisanta-t-il, posant les lèvres dans son cou.  

- Idiot, ça ne va pas arranger notre retard., rit-elle.  

- Je m’en fous, c’est moi le boss., répliqua-t-il avant de donner et recevoir du plaisir de sa compagne, entamant leur journée sous de bons auspices.  

- Falcon ! Positif ! C’est positif !, hurla Miki, le rejoignant en courant et se jetant dans ses bras.  

- Je le savais déjà., gronda-t-il, le plaisir se lisant malgré tout dans ses yeux.  

- Tu pourrais au moins faire semblant d’être surpris., le taquina sa femme.  

 

Il esquissa un léger sourire, l’embrassa tendrement puis décrocha son téléphone.  

 

- Qui tu appelles de si bonne heure ?, s’étonna-t-elle.  

- Hideyuki Makimura., répondit à l’appel l’inspecteur.  

- J’ai l’information que vous recherchiez., lui apprit Umibozu.  

- Qui ?, l’interrogea son interlocuteur, tendu  

- Votre témoin ne vous a pas menti : c’est le meilleur du moment. C’est un pro de la gâchette, du couteau et des explosifs et, pour ne rien gâcher, il peut prendre n’importe quelle apparence., fit le géant, ménageant le suspens.  

 

Maki ferma les yeux et soupira. Il avait en tête chaque fiche auxquelles il avait eu accès et avait déjà sa liste de nominés en tête. Celui-là était tout en haut et il appréhenda la suite.  

 

- Le Renard d’Argent., conclut-il, l’absence de réponse valant approbation. 

 


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