Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: Mercury80

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 111 chapitres

Publiée: 21-01-21

Mise à jour: 01-06-21

 

Commentaires: 44 reviews

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Romance

 

Résumé: AU : Quand le coeur entre dans le monde des affaires...

 

Disclaimer: Les personnages de "Roi de pique, dame de coeur" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Roi de pique, dame de coeur

 

Chapitre 49 :: Chapitre 49

Publiée: 12-03-21 - Mise à jour: 12-03-21

Commentaires: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Bonne lecture et merci pour vos commentaires

 


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Chapitre 49  

 

Une détonation résonna et Kaori regarda son camarade de classe tombé à la renverse, une balle ayant percé sa toge. Tenant son frère contre elle, elle leva les yeux et vit Ryo tenant une arme à la main, le canon fumant encore. Il avait le visage fermé et dur et sa main ne tremblait pas.  

 

- Baisse l’arme, Ryo., lui intima Saeko, poussant sur sa main.  

 

Kaori fut étonnée par son calme mais elle devait être habituée face à une telle situation mais, tout de même, Hide était inconscient et saignait.  

 

- Appelle une ambulance., bredouilla-t-elle, s’adressant à Ryo qui pâlit à la vue de son ami.  

 

Il sortit son téléphone tout en s’agenouillant et posa les doigts sur le cou de l’inspecteur.  

 

- Il est vivant, Kaori., lui affirma-t-il avant de passer l’information à l’opérateur qu’il avait en ligne.  

- Pourquoi Hide est tout dur ?, s’inquiéta Kaori, touchant le torse de son frère.  

- Pourquoi… Pourquoi il ne saigne pas, lui ?, murmura-t-elle, regardant Hide puis Tomo, enfin certainement le Renard d’Argent, dont le trou dans la toge laissait toujours apparaître un morceau de chemise blanche.  

 

Soudain, Tomo ouvrit les yeux et pointa son arme sur Saeko qui tira une seule fois. La main s’effondra sans vie, laissant tomber l’arme au loin. Le tout n’avait pris que deux minutes qui avaient cependant paru une éternité pendant laquelle aucun son, aucun mouvement hormis les leurs ne leur étaient parvenus.  

 

- Sécurisez la zone. Eloignez les élèves., ordonna Mick, mêlant son service de sécurité aux policiers et celui de l’université.  

- Vous allez bien ?, s’inquiéta-t-il.  

 

Il n’avait pas été loin mais, obligé de rester en périphérie, il n’avait pu intervenir plus tôt. Il observa la scène et se sentit blêmir en voyant Kaori allongée sur son frère immobile.  

 

- Kaori, tu m’étouffes., grogna Hide douloureusement.  

- Tu es vivant…, hoqueta-t-elle, le serrant contre elle.  

- Pas si tu continues à m’étrangler ainsi., se moqua-t-il., grognant en essayant de se relever.  

- Tu as mal ? Où es-tu blessé ? Tu devrais peut-être rester allongé…, suggéra sa sœur, inquiète.  

 

Hideyuki leva les yeux vers sa petite sœur et lui sourit pour atténuer son anxiété.  

 

- J’ai mal à la poitrine. J’ai peut-être quelques côtes fêlées mais tu remercieras les braqueurs de banque qu’on a dû arrêter juste avant de venir. Je n’ai pas eu le temps de retirer mon gilet pare-balles. Et la blessure n’est que superficielle, regarde, c’est une égratignure à l’épaule…, dit-il.  

 

Il fixa un instant son épaule puis sa sœur et lui retira sa toge en voyant le trou devant, l’air affolé.  

 

- Bon sang, tu n’as pas senti ?, lui demanda-t-il, interloqué en voyant la balle logée dans son gilet pare-balles.  

- Senti quoi ?, lui retourna-t-elle.  

- Kaori, tu t’es prise une balle là., lui montra-t-il.  

 

Elle regarda le morceau de cuivre fiché dans le kevlar comme hypnotisée. Sans le savoir, elle n’était pas la seule : Ryo, Saeko et Hide en faisaient de même, se rendant compte qu’ils étaient passés non loin du drame.  

 

- Mais… comment ça se fait que tu as un gilet pare-balles, toi ?, s’étonna soudain son frère.  

- Je… Je…, bafouilla-t-elle, sous le choc.  

 

Ryo tendit la main à son ami pour l’aider à se relever avant de saisir sa compagne par la taille et la redresser, sentant tout son corps trembler. Il l’enlaça et la serra contre lui, son visage niché contre son torse, ses doigts caressant ses cheveux.  

 

- Kaori avait un mauvais pressentiment comme je te l’ai dit. J’ai des gilets pare-balles pour certains déplacements dans des pays plus dangereux et j’en ai fait emmener un ce matin. Je lui ai proposé de le mettre quand on faisait le trajet jusque ici, histoire qu’elle se sente plus en sécurité., expliqua-t-il, les tremblements du corps de sa compagne diminuant progressivement.  

- Tu as bien fait., soupira-t-il, soulagé.  

 

Il approcha de sa sœur et caressa son dos pour l’apaiser avant de se tourner de côté et d’observer le corps allongé.  

 

- Il ne se relèvera pas., annonça-t-il, voyant le trou dans le crâne du tireur.  

 

Il se dirigea vers lui et chercha en dessous de la toge avant de tirer et enlever un masque sous lequel apparurent les traits du Renard d’Argent, livide, les yeux exorbités encore un peu fous.  

 

- Vérifie qu’il n’a pas un deuxième masque., demanda Ryo, sans se demander s’il passerait pour un idiot.  

 

Hide ne se le fit pas dire deux fois, souhaitant lui aussi être rassuré. Après tout, il l’avait déjà pensé allongé sur une table d’autopsie à des kilomètres de là, alors mieux valait s’en assurer deux fois qu’une. Il chercha, grattant même le bord de l’impact d’entrée pour vérifier une deuxième peau mais ne trouva rien.  

 

- C’est lui, c’est bien fini., affirma-t-il, faisant signe au légiste qui venait d’arriver.  

 

Il observa la scène vidée de toutes les personnes non désirées, satisfait du travail effectué par le service de sécurité de Mick et de l’université, les policiers étant restés pour faire barrage si un intrus parvenait à s’infiltrer malgré le premier rideau. Kaori parvint à s’écarter un peu de son compagnon, mais resta néanmoins dans ses bras, se sentant encore fébrile. Les experts médico-légaux envahirent ensuite la scène et prirent photos, empreintes et indices, récupérant les gilets de Kaori et d’Hideyuki. Le tout prit deux heures, deux heures à voir le ballet des hommes et femmes en blanc, parés de lunettes, gants, charlottes et surchaussures, actionnant appareils photos, écouvillons, règles papiers et encre.  

 

- On se croirait dans un épisode des experts, tu ne trouves pas ?, plaisanta Ryo à l’oreille de sa compagne.  

- Tu as déjà regardé les experts ?, s’étonna-t-elle.  

- J’ai déjà eu des nuits d’insomnie en voyage… et ici aussi., dit-il d’un ton posé.  

- Tu crois que la cérémonie pourra avoir lieu tout de même ?, demanda Kaori à son frère.  

- En version abrégée peut-être., supposa-t-il.  

 

Une heure plus tard, quand l’équipe médico-légale fut partie et la zone amputée de la scène de crime, tous les participants furent invités à prendre place et le recteur de l’université fit un discours des plus brefs avant de procéder à la remise des diplômes.  

 

- J’avais dit à ta sœur que tu pleurerais., plaisanta Ryo en se penchant vers son ami.  

- J’ai mal. T’as déjà eu des côtes fêlées, toi ?, bougonna Hideyuki.  

- Non. Moi, j’ai choisi un métier peinard., riposta le dirigeant.  

- J’en voudrais pour rien au monde de ton boulot peinard… et puis tellement peinard que tu as besoin de recueillir une jeune femme en danger ?, le piqua l’inspecteur.  

- J’aurais pu te dire que c’était pour son joli minois ou ses gambettes longues et élancées…, commença Ryo, observant le sourire éclatant de Kaori recevant son diplôme.  

- Mais ?, continua Hide.  

- Il faut croire que j’ai eu le coup de foudre avec le bruitage et les effets spéciaux., acheva le businessman avec un léger sourire.  

- L’amour rend aveugle, dit-on., musa Maki, ravi d’entendre la confession de son ami.  

- Et les côtes fêlées ont bon dos…, ironisa Ryo.  

 

Ils se sourirent complices et regardèrent Kaori leur adresser un petit signe de la main.  

 

- On dirait que le pressentiment est à classer au rang des souvenirs., déclara le dirigeant, soulagé.  

- Oui. Elle a toujours été très intuitive. Heureusement, ça l’aura sauvée cette fois-ci., soupira Hideyuki, frottant son torse endolori.  

- C’est grâce à toi qu’elle est en vie. Tu t’es interposé et a pris le gros du feu., lui fit remarquer Ryo.  

- Le but n’était pas de servir de cible vivante mais je n’ai pas eu le temps de tirer. Il avait l’effet de surprise pour lui., admit l’inspecteur.  

- On dit des femmes qu’elles sont pipelettes mais les hommes, c’est pas mieux., pipa Saeko.  

- Au fait, je ne savais pas que tu savais te servir d’une arme., s’étonna l’inspectrice.  

- J’ai appris pendant mes études aux Etats-Unis. Mick m’a entraîné dans un stand de tir en me disant que ça pouvait toujours servir., admit le dirigeant.  

- Je ne l’aurais jamais cru., soupira-t-il.  

- Tu as aussi sauvé Kaori en le mettant KO., lui rappela-t-elle.  

 

Le regard de Ryo s’assombrit.  

 

- J’aurais voulu le tuer, ce salaud., affirma-t-il.  

- Il vaut mieux que ce soit moi qui l’ai fait. Tu te serais retrouvé au cœur d’une enquête. Comme il portait aussi un gilet, tu ne l’as que sonné et ça nous a donné du temps. C’était bien suffisant. Regardez, Kaori arrive., leur apprit-elle.  

- Voilà, c’est fait., leur annonça la rouquine, leur montrant fièrement son diplôme.  

- Félicitations, Kaori., lui dirent Hide et Saeko.  

- Tu es une grande fille maintenant, Sugar., la taquina Ryo, l’embrassant légèrement.  

- Idiot., souffla-t-elle.  

- Tu n’es pas parti te faire soigner ?, s’inquiéta la rouquine, voyant son frère toujours là.  

- Je file tout de suite. Je ne voudrais pas manquer la suite de la soirée., répondit-il.  

 

Accompagné de « A tout à l’heure où vous savez. », le couple s’en alla.  

 

- Et c’est où « où vous savez » ?, tenta Kaori, doutant d’obtenir une réponse.  

- Tu verras bien., lui répondit-il prenant sa main et rejoignant Mick et le garde du corps à deux mètres d’eux.  

- Encore une diplômée de plus sur Terre., la félicita l’américain, les guidant vers la sortie sous bonne garde.  

 

Il se sentait coupable de ce qui était arrivé. Il aurait certainement dû maintenir le niveau de sécurité antérieur pour que ça n’arrive pas.  

 

- Merci de m’avoir permis d’assister à ma remise, Mick, même avant, quand le Renard était encore au programme., le remercia-t-elle.  

- Mais… Il t’a quand même attaquée. J’aurais dû…, objecta-t-il.  

- Tu aurais dû quoi, Mick ?, le coupa-t-elle.  

- Prévoir ce que personne n’avait prévu ? On croyait tous qu’il était mort. Allez, souris. C’est fini maintenant. Je n’ai plus qu’à aller témoigner contre le vilain vilain et surtout me faire dorer la pilule au soleil., s’enthousiasma-t-elle.  

 

Elle ne voulait plus voir cette journée plombée par de mauvaises pensées. Le Renard était mort, tout le monde était sain et sauf, enfin presque puisque Hide était blessé mais, apparemment, ce n’était pas grave. Donc elle voulait voir le bon côté des choses.  

 

- Et comme on sort ce soir…, commença-t-elle, tentant de prendre Ryo à son jeu.  

- Ah bon ? Qui t’a dit qu’on sortait ?, fit-il innocemment avec le regard malicieux.  

- Mick…, se plaignit-elle, lui lançant un regard implorant.  

- J’ai reçu des ordres du grand chef. Je dois m’y plier., s’amenda-t-il.  

- Ce n’est pas drôle…, bouda-t-elle.  

 

Ils lui sourirent de manière indulgente tous deux et se séparèrent arrivés à la voiture.  

 

- Tiens, lui dit-il, lui tendant un paquet qui les attendait alors qu’ils roulaient.  

- Tu m’as déjà offert un cadeau., souligna-t-elle.  

- Vraiment ? Je ne m’en souviens pas. Ca, c’est pour ta remise de diplôme., lui expliqua-t-il.  

 

Elle ouvrit le paquet et trouva un cadre tout simple et vierge de représentation.  

 

- Je suppose que c’est pour encadrer mon diplôme., murmura-t-elle.  

- Oui., affirma-t-il.  

- Tu sais, je suis contente de l’avoir mais ce n’est qu’un diplôme de secrétariat. Ce n’est pas un master de l’une des meilleures écoles au monde., lui fit-elle remarquer.  

- Peu importe ce qu’on fait, Kaori. Tu dois être fière de l’avoir obtenu. Tu as bossé dur pour réussir. Et si tu veux encadrer un diplôme de master, tu n’as qu’un mot à dire, une école à choisir et je te soutiendrai tout le temps que dureront tes études., lui assura-t-il, un regard empli de promesses.  

 

Elle l’observa, touchée par sa sincérité, et acquiesça, encore un peu surprise du revirement d’attitude entre la veille et le jour même. Elle comprit alors que la famille pour Ryo était la pierre d’achoppement qui pourrait faire trembler leur édifice et le briser et que, si un jour elle abordait le sujet, elle devrait être très prudente. Ils avaient le temps pour cela. C’était vraiment dommage qu’il se soit précipité le soir même pour jeter le manuscrit…  

 

- Je sais mais je n’ai pas envie d’un autre diplôme. J’ai un job qui me plaît, une vie qui me convient. Que demander de plus ?, musa-t-elle, entrelaçant leurs doigts.  

- Tu envisages le poste définitivement ?, s’étonna-t-il.  

- J’ai comme dans l’idée qu’Asami ne reviendra pas. Elle y a fait quelques allusions à ton anniversaire que je n’ai pas saisies sur le coup., avoua-t-elle.  

 

Elle aurait dû en être contrariée. Elle avait eu un projet de vie professionnelle qui était remis en cause, quelque chose qui lui avait vraiment tenu à cœur et correspondait à son éthique et, finalement, elle prenait ce nouveau changement du bon côté. Elle serait avec son compagnon, ce serait plus facile de coordonner leurs agendas et de faire leur vie à deux. Et comme l’avait dit Asami, c’était une société familiale et elle n’avait pu que le voir au travers de l’histoire de la société et aussi de la vie de la famille de Ryo.  

 

- Ca ne te contrarie pas ?, lui demanda-t-il prudemment, connaissant sa position.  

- Non. Je suis rentrée dans une société familiale. Je ne m’était pas doutée qu’elle serait une riche multinationale mais je m’y ferai…, plaisanta-t-elle.  

- Je t’aime, Kaori Makimura., fit-il, soulagé, l’attirant à lui et l’embrassant.  

- Alors tu vas me dire ce qu’on fait ce soir ?, retenta-t-elle.  

- Aveugle mais pas fou. Patience, Sugar, patience., lui enjoignit-il, le regard pétillant.  

 

Lorsqu’ils rentrèrent, ils achevèrent leurs bagages pour partir le lendemain matin puis s’allongèrent un moment sur le lit pour se reposer après cette journée stressante. Ils ne parlèrent pas mais restèrent enlacés, somnolant légèrement avant de se doucher rapidement et de s’habiller. Kaori n’eut aucun besoin de tergiverser sur sa tenue. Elle l’attendait sur le lit quand elle sortit de la salle de bains à côté du sac provenant de l’institut de beauté dans lequel elle trouva les produits qu’Emi avait utilisés pour la maquiller.  

 

Son sourire se figea en pensant à l’argent que ça avait dû coûter alors qu’elle avait encore ce qu’il fallait dans sa trousse. Elle faillit tout envoyer valser mais se reprit. C’était un cadeau. Toute cette matinée n’avait été que pour elle, pour qu’elle se détende et se sente mieux après leur dispute et face à cet instinct prémonitoire. Ca avait marché, ils avaient retrouvé un peu de leur complicité et elle avait eu le cœur un peu plus léger. Elle ne devait pas gâcher tout cela pour une histoire de fierté… même si c’était dur d’avoir l’impression d’être entretenue.  

 

Elle revêtit donc la robe bordeaux qu’il lui avait offerte, passa des bas auto fixant et alla corriger son maquillage qu’elle avait fait attention de ne pas gâcher sous la douche avant de descendre rejoindre son homme.  

 

- Toujours aussi belle…, approuva Ryo qu’elle trouva fort séduisant dans son costume noir.  

- Très raccord…, apprécia-t-elle, voyant la cravate de la même couleur que sa robe.  

- Je l’ai achetée exprès., lui apprit-il, se souvenant de l’amusement qu’il avait ressenti en la voyant en vitrine le matin même.  

 

C’était bien la première fois de sa vie qu’il achetait une cravate coordonnée aux vêtements d’une femme… et ce ne serait peut-être pas la dernière, se dit-il.  

 

- Viens avec moi., lui dit-il, l’entraînant dans le bureau et ouvrant le coffre.  

- J’aimerais que tu choisisses une parure et que tu la portes ce soir., lui dit-il, sortant trois écrins qu’il savait iraient avec sa tenue.  

 

Il ouvrit devant elle l’écrin du collier en diamant, celui en rubis et un troisième en onyx noire.  

 

- C’est trop, Ryo., souffla-t-elle.  

- Non, ils dorment depuis trop longtemps., lui dit-il, l’observant.  

 

Il sentait son malaise mais c’était l’une des rares choses de son passé qu’il voulait bien partager avec elle.  

 

- Je ne comprends pas pourquoi tu es capable d’ouvrir ça mais pas d’en apprendre plus…, pipa-t-elle comme si elle lisait dans ses pensées.  

- Ne me le demande pas. Je n’en sais rien et, si on pouvait éviter le sujet, je n’ai pas envie de me disputer ce soir. Alors ?, lui demanda-t-il, un peu nerveux.  

- L’onyx…, répondit Kaori.  

 

C’était la seule parure sans bague et elle ne voulait pas avoir à choisir ou lui faire choisir à quel doigt il la lui passerait. Elle avait encore besoin d’un peu de temps pour apprivoiser le fait qu’ils ne se marieraient pas.  

 

- Très bon choix., admit-il, prenant le collier et venant derrière elle pour le lui passer avant de l’aider avec le bracelet.  

- Merci., dit-elle, passant les pendants d’oreilles.  

- Et maintenant ?, l’interrogea-t-elle.  

- Tu me fais confiance., lui annonça-t-il, sortant un bandeau noir de sa poche.  

 

Elle se laissa mettre dans le noir et s’accrocha à son bras quand il se mit en mouvement. Un quart d’heure plus tard, après un court trajet en voiture, il lui redonna le bras et l’emmena dans un endroit où d’alléchantes odeurs les entouraient.  

 

- Tu peux retirer le bandeau., lui annonça-t-il.  

- Joyeux anniversaire !, clamèrent tous leurs amis en chœur.  

 

Kaori observa les lieux et fut ravie de se retrouver dans un restaurant de quartier qu’elle aimait beaucoup et non dans un restaurant chic où elle se serait peut-être sentie plus mal à l’aise. Elle salua toute l’assistance, enlaçant, embrassant et échangeant quelques mots avec chacun avant de se retrouver auprès de son compagnon.  

 

- Merci à tous d’être venus. Ca me fait tellement plaisir de tous vous voir., bafouilla-t-elle, les larmes aux yeux.  

 

Elle adressa un sourire humide à son frère qui avait sauvé sa vie l’après-midi même et en souffrirait pendant quelques semaines. Lui semblait serein et heureux même si elle voyait bien ses grimaces de douleur par moments.  

 

- Tu es à l’âge de tous les droits… et de tous les devoirs maintenant, alors tu n’auras aucune raison de refuser de trinquer avec nous alors qu’on ne peut plus t’arrêter sauf si tu abuses., fit Ryo, lui tendant une coupe de champagne que le serveur venait d’amener.  

- C’est étrange qu’il n’y ait personne à part nous., remarqua-t-elle.  

- Ca fait un moment que j’ai réservé. Vu les circonstances, j’avais fait privatiser le restaurant., avoua-t-il.  

- Merci., souffla-t-elle, touchée par sa prévenance et le désir qu’il avait eu de fêter son anniversaire le plus normalement possible.  

 

Ils s’embrassèrent tendrement devant toute l’assemblée puis trinquèrent tous ensemble. La soirée se passa dans la joie et la bonne humeur. Ils se régalèrent des plats de la maison, discutèrent joyeusement jusqu’au moment de se séparer. Voyant sa compagne montrer les premiers signes de fatigue, Ryo décida d’oublier la virée en boîte. Ils auraient tout le temps pour le faire plus tard ou il trouverait une autre excuse pour danser avec elle… peut-être même ce soir, pensa-t-il.  

 

Et il ne tergiversa pas longtemps. A peine rentrés, il baissa l’intensité lumineuse, se dirigea vers la chaîne posée dans un coin et inséra un CD dans la platine.  

 

- Tu m’accordes une danse ?, lui demanda-t-il alors que les premières notes de piano résonnèrent dans l’appartement.  

 

Elle acquiesça et approcha, glissant la main dans la sienne. La voix de Nat King Cole s’éleva bientôt dans les airs au moment même où elle leva les yeux vers lui. L’amour qu’elle lut dans son regard valait tous les discours et elle se sentait comme la chanson, unforgettable, inoubliable. Pourtant, elle aurait juré qu’elle était la seule à ressentir cela pour lui, un sentiment si puissant, si intense qu’il ne disparaîtrait jamais sans laisser de trace. Mais elle s’était trompée et elle se sentit émue aux larmes de voir qu’elle comptait à ce point pour lui alors qu’elle n’avait pas l’impression de le mériter.  

 

Ils dansèrent en rythme tout le temps de la chanson, se laissant bercer par l’émotion de la musique accentuée par la puissance de ces deux voix extraordinaires qu’étaient Nat King Cole et Natalie Cole. Au fur et à mesure de la chanson, ils s’enlacèrent plus étroitement, Kaori posant la tête sur l’épaule de son compagnon qui l’entoura de ses deux bras puissants. La chanson toucha à sa fin sur ses paroles poignantes [i]« That’s why my darling, it’s incredible that someone so unforgettable thinks that I am unforgettable too » (C’est pourquoi, chéri, c’est incroyable que quelqu’un de si inoubliable pense que je suis également inoubliable)[/i] et ils restèrent enlacés encore un moment.  

 

- Quand on pense que cette chanson n’aurait pas dû exister…, murmura Ryo. (NDA : la chanson a été enregistrée par Natalie Cole en 1991 avec la voix de son père décédé en 1965.).  

- Ca te fait penser à nous ?, lui demanda-t-elle d’une voix douce, ressentant ce trouble.  

- Oui. Si tout avait été selon nos plans établis, nous ne nous serions probablement jamais connus., admit-il.  

 

Elle aurait fait son stage dans cette association et il aurait continué à évoluer dans sa sphère, triste et solitaire pendant qu’elle aurait fait le bonheur d’un autre.  

 

- Tu as fait de ma vie un endroit où il fait bon vivre, Kaori., lui confia-t-il, glissant une main dans ses cheveux et penchant sa tête en arrière pour pouvoir l’admirer.  

- Tu m’as fait découvrir qui j’étais et ce dont j’étais capable alors que je voulais juste me cacher derrière mes beaux principes. Ton amour me donne des ailes., lui retourna-t-elle.  

- Pourtant, tout n’a pas été simple., raisonna-t-il.  

- Je sais et ce n’est probablement pas fini mais, si on continue comme on l’a fait à avancer main dans la main en se parlant, on peut y arriver., lui affirma-t-elle.  

- Je t’aime, Ryo., souffla-t-elle.  

- Moi aussi, Sugar.  

 

Il posa les lèvres sur les siennes et ils partagèrent un long baiser montrant à l’autre la tendresse et l’amour qu’ils lui portaient. Quand ils se séparèrent, le souffle court, ils échangèrent un long regard sombre de désir et s’accrochèrent l’un à l’autre comme pour ne pas s’échapper.  

 

- J’ai envie de toi, Ryo., lui avoua-t-elle d’une voix frémissante.  

- Tu es sûre ?, lui demanda-t-il.  

- On a assez attendu, non ?, murmura-t-elle, glissant une main dans ses cheveux et l’attirant à elle.  

 

Ils s’embrassèrent passionnément, pressés l’un contre l’autre, pendant un long moment. Les choses devenaient plus sauvages entre eux mais cela ne les choqua pas : ils connaissaient le respect qu’ils se portaient et la confiance qu’ils avaient l’un en l’autre. Ils pouvaient laisser les choses s’exprimer au gré de l’humeur du moment et le moment était moins à la tendresse qu’à la passion sauvage, au besoin d’assouvir cette envie de s’appartenir complètement cœur, corps et âme.  

 

Ryo attrapa Kaori, un bras en dessous des genoux, et l’emmena à l’étage alors qu’elle continuait de l’embrasser. Il ne craignait pas de tomber. Il connaissait déjà bien l’endroit et ce n’étaient pas les caresses des lèvres de sa belle sur son visage, sa bouche, son cou qui lui feraient perdre les pédales dans l’escalier. Il ne le ferait qu’à l’abri dans leur chambre, cette chambre qu’il avait tant attendue pour lui faire découvrir les plaisirs de la chair, de l’amour en toute liberté, en toute intimité, sans personne devant qui rougir le lendemain matin suite aux cris d’extase qu’ils partageraient car il n’avait aucun doute sur le fait qu’elle ne serait pas la seule à se perdre dans la jouissance.  

 

Une fois dans la chambre, il la reposa par terre et son corps se plaqua contre le sien de nouveau. Il laissa ses mains errer sur son corps sentant le dos dénudé de la robe jusqu’à ses reins. Il remonta lentement mais fut bloqué par son boléro qu’il lui retira d’un geste impatient.  

 

- Si tu savais comme j’ai rêvé de te l’enlever., souffla-t-il, traçant la ligne du décolleté.  

 

Il lui suffisait de baisser les bretelles et la robe tomberait comme une corolle pourpre à ses pieds. C’était tentant de dévoiler ainsi sa peau d’albâtre qu’il sentait douce et chaude, peut-être grâce aux soins de ce matin. Il tenta d’imaginer les sensations après l’avoir exposée au soleil, sentir cette peau réchauffée par l’astre solaire avec ce petit goût iodé, en parcourir les contours après les avoir admirés toute la journée… ou presque… C’était le dernier moment où il devait réfréner ses pulsions. Après ce soir, il n’y aurait qu’elle pour l’empêcher de lui faire l’amour quand il le désirerait ou elle le désirerait.  

 

- Je commence., murmura Kaori, écartant les pans de sa veste pour la faire glisser sur ses épaules et la jeter sur l’un des fauteuils.  

 

Il écarta l’une des bretelles et doucement embrassa la ligne allant de son cou à l’épaule dégagée. Elle s’offrait sans retenue, penchant la tête de l’autre côté pour lui donner meilleur accès. Quand il eut fini, elle le regarda avec un sourire taquin et remit la bretelle.  

 

- J’ai moins de vêtements que toi., lui fit-elle savoir.  

- Arrange le problème., lui proposa-t-il.  

 

Elle glissa les bras autour de son cou et l’embrassa pendant que ses doigts allaient s’attaquer à sa cravate, la défaisant rapidement. Elle commença à déboutonner les boutons de la chemise et, quand elle eut suffisamment de place, passa la main puis les lèvres pour explorer la zone découverte. Elle aimait sentir ses muscles jouer sous ses doigts, les petits frissons qu’elle sentait à ses passages et poussa un gémissement de frustration lorsqu’il la força à relever la tête et alla s’attaquer sans avertissement à son autre épaule, glissant une main sur une colline pour la caresser langoureusement.  

 

- Ryo…, soupira-t-elle, fermant les yeux sous les sensations exquises qu’elle ressentait.  

 

La bretelle de sa robe tomba donnant accès à la peau dénudée, puis la deuxième suivit peu de temps après, ses deux mains s’activant délicieusement sur sa poitrine.  

 

- Chante pour moi., lui demanda-t-il, venant l’embrasser.  

 

Ses caresses se firent plus précises, torturant délicatement les pointes roses, tirant des gémissements à sa compagne qui s’agrippa à lui et lui offrit une baiser d’une langueur rarement atteinte. Il sentit soudain ses mains saisir sa chemise et les deux pans furent tirés simultanément, le découvrant. Il ne serait pas étonné s’il retrouvait des boutons par terre après cela. Il se retrouva torse nu, entendant les boutons de manchette claquer contre le parquet, des mains glissant sur ses pectoraux, puis abdominaux avant d’explorer tout son dos et d’empaumer ses fesses brutalement. Le mouvement déclencha une décharge électrique dans tout son corps et il sentit son bassin éveillé appuyer contre celui de sa partenaire. Il ne tint pas une seconde de plus et fit tomber sa robe par terre caressant ses rondeurs postérieures. Un sourire se dessina sur ses lèvres.  

 

- Alors tu as des strings…, pipa-t-il, le regard empli de désir.  

- Un ou deux, cadeau d’une styliste de ma connaissance. Tu me diras si Emi a bien fait son travail., lui dit-elle.  

 

Bon élève, il parcourut la zone, descendit sur ses cuisses, lisses et douces, qu’il saisit en la soulevant.  

 

- Je ne connais qu’une manière de te répondre., lui répondit-il.  

 

Il la déposa sur le lit et s’agenouilla entre ses jambes qu’il caressa avant de retirer le premier bas, prenant son temps pour le faire glisser le long de sa cuisse puis de son mollet avant de le jeter au loin.  

 

- Première jambe nickel., lui affirma-t-il, attrapant la deuxième et lui infligeant le même traitement.  

- Deuxième pareille mais rien ne vaut une inspection de contrôle., lui annonça-t-il, posant les lèvres sur une cheville et remontant des lèvres jusqu’en haut de sa jambe, l’embrassant à travers son dessous.  

 

Fier, il la sentit haleter et recommença de la deuxième cheville. Arrivé au sommet, il s’attarda longuement à travers le tissu avant de glisser les doigts sous les fils des côtés et de lui retirer le sous-vêtement. Il reprit alors son exploration tactile et buccale, l’entendit gémir puis pousser de légers cris jusqu’au final où tout son corps s’arqua. Lentement, il remonta embrassant son ventre, sa poitrine, titillant ses deux tétons durcis par le désir puis sa gorge avant d’enfin retrouver sa bouche d’où s’échappait un souffle court mais chaud. Encore ivre d’elle, il l’embrassa sauvagement, mêlant leurs langues avec passion et volupté, se laissant mettre sur le dos, sa compagne le chevauchant. Il en profita pour la caresser et refaire monter le désir en elle jusqu’à ce qu’elle échappe à sa portée, descendant comme il avait remonté, parsemant son corps de caresses et de baisers qui l’embrasaient.  

 

Kaori défit rapidement la ceinture et le bouton du pantalon de son compagnon avant de baisser la fermeture éclair. Parsemant son ventre de baisers papillons, elle posa la main sur sa virilité et commença par la caresser à travers les deux couches, la sentant prendre forme. Le lâchant au bout d’un moment, elle fit glisser le pantalon le long de ses jambes, le caressant comme il l’avait fait avant de s’attaquer à son caleçon et de se retrouver face à son homme, nu, complètement offert à ses caresses. Il lui laissait l’initiative pour le moment et elle en profita. Elle remonta, une main sur chaque jambe, le caressant par des petits mouvements légers ou plus appuyés, jusqu’à toucher ses parties intimes. Elle le flatta doucement un moment avant de lui adresser un regard qui lui fit comprendre ce qui l’attendait et alluma une lueur sauvage d’anticipation dans ses prunelles sombres.  

 

Lâchant un râle de contentement, Ryo laissa sa tête retomber en arrière en sentant les douces lèvres de sa moitié entourer son membre. Il savait qu’elle ferait monter le plaisir en lui aussi bien que la plus expertes des professionnelles et, pourtant, il n’était nullement question d’expertise dans ce qu’elle faisait, juste un amour immense qu’elle laissait s’exprimer en exprimant ses désirs et en laissant ses inhibitions de côté. Il sut alors qu’il avait fait le bon choix en prenant le temps. Kaori était à l’aise, lui aussi. Ils connaissaient les réactions de l’autre, ses limites et c’était définitivement un beau moment de partage, se dit-il.  

 

Quand elle le sentit sur le point de jouir, Kaori cessa tout mouvement et se redressa, continuant à aller et venir doucement de la main.  

 

- Je… je ne sais pas si je dois aller au bout ou non., lui avoua-t-elle, les joues roses de plaisir.  

- On tentera une prochaine fois si tu veux mais, pour ce soir, j’ai envie de passer à l’étape suivante si tu le veux toujours., lui dit-il, lui laissant une opportunité de changer d’avis si c’était encore trop tôt pour elle.  

 

Elle se glissa langoureusement sur lui et vint chercher ses lèvres, l’embrassant avec fougue.  

 

- Ca répond à ta question ?, lui demanda-t-elle, le regard serein malgré la flamme qui brûlait dedans.  

- Oui. Tu en es où de ton cycle ?, l’interrogea-t-il.  

- On… on peut y aller sans jusqu’à notre retour., lui répondit-elle.  

 

Il acquiesça et caressa son visage tendrement avant de l’embrasser. Il ne chercha pas à accélérer les choses et prit le temps d’échanger quelques caresses pour faire monter un peu plus le désir entre eux, leurs gémissements se répondant. Doucement, ils roulèrent sur le côté, leurs mains s’égarant sur la zone centrale de leurs corps, avant de finir enlacés, Kaori sur le dos, Ryo entre ses jambes. Elle sentait son membre appuyer sur son intimité, la caressant à chaque mouvement. Elle savait qu’il suffisait d’un geste pour qu’il prenne possession de son corps et elle l’attendait.  

 

- C’est une belle manière de conclure cette journée, non ?, lui dit-elle, caressant sa joue.  

- C’est vraiment ce que tu penses ?, lui demanda-t-il, encore surpris par moments de l’amour qu’elle lui portait.  

- [i] That’s why my darling, it’s incredible that someone so unforgettable thinks that I am unforgettable too.[/i], lui chantonna-t-elle, lui montrant d’un regard qui le chavira à quel point elle l’aimait.  

- Je t’aime, Ryo., lui murmura-t-elle.  

 

Il prit une profonde inspiration pour lutter contre l’émotion qui menaçait de le déborder et fixa cette femme qui lui avait enfin apporté ce qu’il attendait depuis si longtemps : un amour inconditionnel qui le sécurisait et le faisait se sentir vivant, une confiance sans limite et un sentiment d’appartenance. Il se laissa aller sur elle, attrapant ses mains et entrelaçant leurs doigts.  

 

- Je t’aime, Kaori., lui répondit-il.  

 

Il prit ses lèvres avec autant de douceur qu’il s’immisça en elle. Il se sentit gémir contre ses lèvres alors qu’elle tremblait légèrement contre lui, certainement aussi submergée qu’il l’était par la puissance des émotions qui naissaient à ne faire qu’un avec l’être aimé. Il sentit la légère résistance avant qu’elle ne céda devant son intrusion, provoquant une très légère crispation de sa partenaire, et ne s’immobilisa que lorsqu’il fut entièrement en elle. Il s’écarta alors d’elle et plongea son regard dans le sien, lâchant une de ses mains pour caresser son visage qui lui semblait lumineux.  

 

- Ca va ?, murmura-t-il.  

- Oui., souffla-t-elle, lui rendant ses caresses avant de quémander un nouveau baiser.  

 

Il ne reprit pas sa main mais la glissa dans ses cheveux comme elle l’avait fait alors qu’il commença à glisser en elle lentement, lui laissant le temps de s’habituer. Malgré le désir qui courait dans ses veines comme les mustangs dans les Grandes Plaines américaines, il contrôla le rythme un long moment, se laissant guider par les gémissements de sa compagne, ses petits mots, qui trahissaient son émoi plus que son inconfort. Ce fut elle qui le poussa à lâcher la bride quand elle commença à accompagner son rythme de mouvements de ses hanches. Elle le surprit par la vitesse à laquelle elle trouva le mouvement complémentaire du sien, poussant leurs bassins à se rencontrer de manière synchronisée, maximisant leur plaisir. Il dut prendre sur lui pour ne pas partir en même temps qu’elle lorsqu’elle atteignit l’orgasme une première fois, ralentissant le rythme le temps qu’elle reprenne son souffle jusqu’au moment où elle revint dans la course. Ils se rendirent à peine compte des baisers qu’ils échangeaient, des caresses qu’ils partageaient, des mots doux qu’ils se murmuraient ou des gémissements qui quittaient leurs lèvres. La seule chose qui comptait c’était qu’ils n’étaient plus deux mais un seul, surtout quand, à deux cette fois, ils furent balayés par la vague de plaisir ultime.  

 

Haletant, le corps en sueur, ils restèrent enlacés sans bouger pendant un long moment. Kaori caressait doucement le dos de son compagnon qui parsemait son visage de baisers d’une douceur infinie. Quand ils retrouvèrent le contrôle de leurs mouvements, Ryo se bascula sur le dos, acceptant sa compagne qui vint se lover contre lui.  

 

- Comment tu te sens ?, lui demanda-t-il, anxieux.  

- Bien, parfaitement bien., admit-elle avec un sourire éblouissant.  

- Je n’aurais pu rêver mieux., ajouta-t-elle, se blottissant contre lui.  

- Et toi, tu as…, osa-t-elle, se mordillant la lèvre.  

- Ca n’a jamais été aussi parfait., avoua-t-il, posant les lèvres sur son front humide.  

 

Elle sentit son cœur battre un peu plus fort à cet aveu et leva le visage vers lui, soulagée. Il se pencha vers elle et l’embrassa. Le baiser, qu’il voulait sage, s’embrasa rapidement et il prit sa main et la posa sur sa virilité qui reprenait vie. Le message était d’autant plus clair qu’il immisça la sienne entre ses cuisses et ils se caressèrent ainsi jusqu’à retrouver de nouveau ce sentiment de plénitude en unissant leurs corps.  

 

Comme promis, ils n’avaient pas fermé l’oeil de la nuit lorsqu’ils arrivèrent vers huit heures à l’aéroport, retrouvant Miki et Umibozu. Malgré les sourires entendus du couple, aucune allusion ne fut faite et, dix minutes plus tard, ils décollaient vers Okinawa, profitant du vol pour récupérer de leur manque de sommeil. 

 


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