Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: Mercury80

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 111 chapitres

Publiée: 21-01-21

Mise à jour: 01-06-21

 

Commentaires: 44 reviews

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Romance

 

Résumé: AU : Quand le coeur entre dans le monde des affaires...

 

Disclaimer: Les personnages de "Roi de pique, dame de coeur" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Astuces & Conseils

Comment faire un jeu dont vous êtes le héros?

 

Il y a un lien tutorial qui peut vous aider. Tutorial

 

 

   Fanfiction :: Roi de pique, dame de coeur

 

Chapitre 101 :: Chapitre 101

Publiée: 18-05-21 - Mise à jour: 18-05-21

Commentaires: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 101  

 

Allongée dans le lit, Kaori regarda son homme se préparer sombrement.  

 

- Tu es très élégant., apprécia-t-elle, espérant lui tirer un léger sourire.  

- Merci., répondit-il, contrarié.  

- Ryo, ce ne sont que quelques heures…, lui dit-elle à nouveau.  

- Je sais., fit-il d’un air fermé.  

- J’aurais aimé pouvoir t’accompagner., soupira-t-elle, s’assombrissant à son tour.  

 

Il se retourna au ton de sa voix et s’en voulut de ne pas mieux prendre sur lui ce jour-là. Il savait pourtant que c’était une journée importante aux yeux de sa femme. C’était la soirée de fin d’année de l’entreprise et elle l’avait préparée depuis longtemps. Elle aurait dû pouvoir voir l’achèvement de son travail mais elle était coincée au lit.  

 

- Je sais. Tu vas rater de longues heures de palabres debout sur des hauts talons, les ronds de jambe à faire aux pontes, les compliments mielleux sur ton adorable sens de la décoration…, commença-t-il.  

- Adorable ? Je n’ai pas décoré comme une chambre d’enfant non plus… T’imagines la salle de réception de la société avec des ours en peluche aux murs ?, pipa-t-elle, amusée.  

- J’aime bien les ours en peluche. Fabuleux alors ? , lui suggéra-t-il.  

- Ca me va., approuva-t-elle.  

- Tu n’auras pas raté mon discours au moins et, ça, c’est le plus important., plaisanta-t-il, s’asseyant à ses côtés.  

- Je suis d’accord et il est excellent., lui rappela-t-elle, ajustant son nœud papillon par envie.  

- Tu veux que je te chipe quelques mignardises sucrées ?, la taquina-t-il.  

- Tu les mettras dans ton sac à main ?, lui retourna-t-elle, le regard pétillant.  

 

Il la regarda et lui sourit, de ce sourire magnétique qui la faisait toujours fondre et ça ne rata pas.  

 

- J’ai des poches et d’autres endroits où les mettre. Peut-être que ça te donnera des idées…, suggéra-t-il, approchant d’elle et l’embrassant langoureusement.  

- Des idées, j’en ai plein la tête mais j’essaye d’éviter de penser à ce que je ne peux pas avoir… quoique, avec toi, c’est très compliqué., chuchota-t-elle contre ses lèvres avant de l’embrasser à son tour.  

 

Il sentit son sourire contre sa bouche et y répondit alors que leurs lèvres se trouvaient à nouveau, se mordillant, caressant, avant de s’écarter et laisser deux autres partenaires se mêler et danser ensemble un moment.  

 

- Je n’ai pas envie d’y aller., murmura-t-il contre ses lèvres, s’écartant d’elle le souffle court.  

- Je l’ai bien compris mais il le faut, Ryo. Tu ne peux pas éviter cette obligation-là., lui rappela-t-elle.  

- On se retrouve dans quelques heures. Ca passera vite, tu verras., lui affirma-t-elle, lui offrant un sourire rassurant.  

- Je sais., soupira-t-il.  

- File. Tu vas encore une fois faire des ravages., le complimenta-t-elle, passant une main dans ses cheveux.  

- M’en fiche. Il n’y a que toi que je veux retrouver dans mon lit, le soir venu., lui opposa-t-il.  

- J’y serai., lui promit-elle.  

- Tu n’as besoin de rien ?, l’interrogea-t-il.  

- Non. Tout va bien., répondit-elle, se retenant de lui dire qu’elle avait besoin de lui, ce qui ne l’aurait pas aidé.  

 

Prenant son mal en patience, il déposa un léger baiser sur ses lèvres avant de s’en aller.  

 

- Je retourne à l’immeuble. Tu me bipes quand tu as besoin de moi., lui demanda Kenji alors qu’ils arrivaient à la Midtown.  

- Non, reste ici. L’appartement est sur le chemin pour aller à l’hôpital si nécessaire., répondit Ryo après un bref calcul.  

- Il y a un souci ? Kaori n’était pas bien ?, s’inquiéta son chauffeur.  

- Le seul souci, c’est cette soirée., grogna le dirigeant, affichant un air sombre.  

- Je suppose que Kaori ne t’a pas laissé d’autres choix que d’y aller., répondit son homme sans aucune moquerie.  

- Elle n’a pas dû beaucoup insister. Je sais que j’ai des responsabilités., soupira le futur père.  

- Tu n’es ni un mauvais mari ni un mauvais père parce que tu fais ton travail. C’est la vie. Elle le sait et tu le sais., philosopha Kenji.  

 

Ryo le regarda via le rétroviseur de la berline et se mit à rire.  

 

- Tu m’as caché ton diplôme en philosophie ?, se moqua-t-il.  

- Tu n’es pas le seul à avoir des diplômes., répliqua son chauffeur.  

- Je sais mais je trouvais que cascadeur était un critère suffisant pour le poste. J’ai dû oublier de lire les petites lignes., répondit le dirigeant.  

- Tu aurais juste dû me demander qui je fréquentais. Ma femme est professeure en université, littérature et philosophie. Comme on dit, il y en a toujours plus dans deux têtes que dans une., répliqua Kenji.  

- Et comme on dit, derrière chaque grand homme, il y a une femme…, pipa Ryo, sortant de la berline.  

- Et je le savais, j’avais lu le rapport de la sécurité., fit-il, claquant la portière.  

 

Sans attendre, il avança dans l’allée créée pour permettre l’entrée des invités tout en cadrant la présence de la presse. Il joua le jeu des prises de photos quelques minutes évitant de répondre aux questions qui volaient de toutes parts, la plupart étant centrée sur l’absence de sa femme. Ce qu’il leur arrivait était du domaine privé et il n’avait absolument pas envie de s’étaler sur le sujet. Il finit par rentrer dans l’immeuble et gagna la salle de réception.  

 

- Tout est prêt, Asami ?, lui demanda-t-il, la trouvant en train de diriger les derniers préparatifs.  

- Oui. Kaori avait bien cadré les choses. J’ai juste veillé au grain comme on dit., répondit-elle.  

- Ca va faire tout drôle qu’elle ne soit pas là. L’année dernière, elle n’a déjà pas eu une soirée de rêve…, pipa-t-elle.  

- Je sais. Elle était aussi embêtée de ne pas pouvoir venir mais elle a une autre responsabilité., expliqua-t-il, contrarié.  

- J’espère que ça s’arrangera. Elle ne doit plus tenir en place., fit-elle, connaissant son ex-collègue.  

- Elle fait ce qu’il faut même si ça ne paye pas beaucoup. Je suppose qu’elle se dit que tant que le bébé ne naît pas prématurément, ce sera sa récompense. C’est comme cela que je le vois. Il faut que j’y aille., lui fit-il savoir alors que les premiers invités arrivaient.  

 

Il passa plus d’une heure à accueillir les personnes qui défilaient, salariés comme officiels, amis ou conjoints avant de monter sur l’estrade prévue et de prononcer le petit discours qu’il avait écrit et répété à sa femme en fin d’après-midi.  

 

- Après cette année riche en évènements aussi dramatiques qu’heureux., conclut-il la première partie de son discours.  

 

Une série d’images remonta à la surface allant de Kaori assise sur sa chaise piégée à son enlèvement à l’étranger en passant par son mariage et leur bébé et toutes les turbulences entre temps. Il leva les yeux et parcourut la foule qui attendait poliment la suite de son allocution, cherchant en sachant qu’il ne la trouverait pas la seule personne qui n’y était pas. Il entendit tousser et se tourna vers la source, croisant le regard d’Hide qui lui fit signe d’embrayer. Il sortit de sa rêverie et reprit.  

 

- Pardon, j’espère que toutes les années ne seront pas aussi mouvementées ou j’aurais des cheveux gris avant l’heure., plaisanta-t-il, tirant un léger rire de l’assistance.  

- Poursuivons avant que je ne vous endorme., fit-il, reprenant son discours.  

- Ca va, Ryo ?, s’inquiéta Hide lorsqu’il descendit de là à la fin sous les applaudissements.  

- Oui, juste un peu fatigué., se défendit le dirigeant.  

- Profitez de la soirée. Je dois continuer le tour., dit-il, s’éloignant d’eux.  

 

Sortant d’une longue conversation avec des membres du conseil d’administration et leurs conjointes, Ryo se tourna vers la foule. Entouré de centaines de personnes, il soupira, regarda sa montre, voyant que ça faisait plus de deux heures qu’il était là, et tira sur son nœud papillon qu’il trouvait trop serré, sa veste qui n’allait pas comme il voulait, pesta contre la chaleur insupportable, tout ce brouhaha de conversations qui l’agaçait et chercha dans la foule quelqu’un avec qui éventuellement passer un moment un peu plus agréable. Mick était non loin avec Kazue et discutait avec Umibozu et Miki. De l’autre côté, Hide et Saeko étaient avec le préfet et sa femme. Il aurait pu aller vers chacun d’eux mais rien ne l’attirait. Il ne se sentait pas à sa place à sa propre soirée et sa décision fut vite prise. Il trouva Asami sur le chemin parsemé de personnes qui l’arrêtèrent pour un mot ou une photo et l’embrassa.  

 

- Je rentre. Tu as fait un super travail., la remercia-t-il.  

- Mais Ryo, la soirée n’est pas finie…, lui fit-elle remarquer, étonnée.  

- Pour moi, si. Ma place n’est pas ici., lui dit-il, déposant un baiser sur sa joue avant de la laisser.  

 

La culpabilité n’était rien comparée au soulagement de rentrer. Il traversa l’allée sous les flashs des journalistes et gagna la voiture.  

 

- Monsieur Saeba, un autographe, s’il vous plaît ?  

 

Il se retourna et fit face à une jolie demoiselle au sourire avenant qui lui tendait un stylo et un magazine sur lequel il apparaissait. Réprimant un mouvement d’agacement, il prit le tout, signa et le lui rendit.  

 

- Merci. Vous êtes un homme très séduisant même si on doit vous le dire souvent., minauda-t-elle.  

- Effectivement. Je dois y aller., lui répondit-il, ouvrant la portière.  

 

Il n’eut pas le temps de réagir qu’il se retrouva avec une bouche sur la sienne, la jeune femme pendue à son cou, des flashs crépitant de tous côtés. En moins de deux secondes, il réussit à s’arracher de son étreinte, l’écartant sans ménagement avant que son garde du corps ne la saisisse par la taille et ne l’éloigne de lui, lui laissant le temps de grimper en voiture et refermer la porte.  

 

- Toujours autant de succès…, ironisa Kenji.  

- Je m’en serai bien passé. Ils n’en ont pas perdu une miette., gronda Ryo, regardant les journalistes encore tourner vers lui pour ceux qui n’avaient pas accosté la jeune femme.  

- J’espère qu’elle s’en tiendra au rôle de la groupie, qu’elle n’ira pas affabuler. Kaori n’a pas besoin de cela pour le moment., songea-t-il, sombrement.  

- Je suppose qu’on rentre à l’appartement., suggéra son chauffeur.  

- Oui. Ca ne doit plus arriver., ordonna-t-il, lançant un regard noir à son garde du corps.  

- On y veillera, patron., s’excusa son homme, bouclant sa ceinture.  

 

Ryo acquiesça et se tourna vers les rues éclairées de Tokyo, attendant avec impatience de retrouver sa femme, de pouvoir la serrer dans ses bras.  

 

- Asami, où est Ryo ?, demanda soudain Mick, cherchant son acolyte dans la foule et ne le voyant nulle part.  

- Si on te pose la question, tu réponds qu’il est momentanément indisponible ou dans l’autre salle., répondit-elle, affichant un regard serein.  

- D’accord… Je suppose que c’est la réponse officielle… Et l’officieuse ?, l’interrogea-t-il.  

- Il est rentré chez lui., chuchota-t-elle.  

- Ca ne m’étonne même pas. Ca se voyait qu’il n’était pas vraiment là., répliqua l’américain.  

- Oui. Je ne l’ai jamais vu être distrait pendant un discours., admit Asami, soucieuse.  

- Oui. Les circonstances sont particulières., nuança le blondinet.  

 

La laissant, il fit passer le mot à ses amis qui tentèrent de temporiser.  

 

Arrivé à l’immeuble, Ryo grimpa les escaliers quatre à quatre, défaisant son nœud papillon, se retrouvant en chemise avant même d’avoir atteint le cinquième. A peine entré chez lui, il quitta ses chaussures, jeta sa veste sur le divan et grimpa silencieusement l’escalier pour aller à leur chambre, ne voulant pas réveiller Kaori si elle dormait. Voyant la lumière sous la porte, il toqua pour ne pas la surprendre et entra dans la pièce.  

 

- Déjà de retour ? Je ne t’attendais pas avant minuit passé., s’étonna Kaori, reposant son livre.  

- Je dérange ? Je dois jeter un œil dans le dressing pour voir si tu y caches ton amant ?, la taquina-t-il.  

- Je n’ai qu’un amant qui se cache sous la peau de mon mari…, lui répondit-elle, ravie de le revoir.  

- Je vais devoir vérifier tout cela., murmura-t-il, se déshabillant sous ses yeux.  

- Tu me fais un strip-tease ?, s’amusa-t-elle.  

- Ca y ressemble., lui dit-il, déboutonnant doucement sa chemise avant d’écarter le reste brusquement.  

 

Kaori se mit à rire en le regardant faire, sentant les papillons s’envoler dans son estomac. Elle l’aurait pu, elle l’aurait rejoint et l’aurait caressé comme elle en mourait d’envie. Elle continua à l’observer et il retira la chemise, la lui lançant en pleine figure. Elle en ressortit, les cheveux ébouriffés, les joues rosies de plaisir, un sourire lui mangeant le visage, ce qui ravit son mari. La voir réellement insouciante ces derniers temps était devenu rare. Elle donnait bien le change mais il savait qu’elle restait inquiète même si elle se maîtrisait mieux que les premières semaines.  

 

- Alors Madame, on tombe le pantalon ?, l’interrogea-t-il, mutin.  

- Le pantalon ! Le pantalon !, scanda Kaori, frappant des mains.  

- Tadatadada…, commença-t-il à chantonner, débouclant sa ceinture avant de s’attaquer au bouton et à la fermeture éclair, se déhanchant et tournant sur lui-même.  

 

Elle rit quand il dandina des fesses, tout en descendant et montant son pantalon avant de le faire tomber manquant tomber par la même occasion quand il se prit les pieds dedans.  

 

- Ne va pas te tuer…, lui suggéra-t-elle, le regard rieur.  

- Il va falloir que je prenne des cours. Tu crois que ça paraîtra en une des journaux ?, l’interrogea-t-il.  

- Tu te débrouilles déjà pas mal. Ca demande juste un peu d’entraînement et je veux bien jouer les témoins tests…, répondit-elle, se délectant du spectacle.  

- Je te prends au mot., lui annonça-t-il, se dégageant avant d’enlever ses chaussettes rapidement.  

 

Il allait retirer son caleçon quand il vit sa compagne lui faire signe de venir, une lueur coquine dans le regard. Il grimpa sur le lit et s’allongea à ses côtés, venant chercher ses lèvres. Il l’embrassa langoureusement, caressant en même temps sa hanche avant de remonter le long de son côté.  

 

- J’ai envie de toi, Kaori. J’ai envie de te donner du plaisir., lui confia-t-il à mi-voix.  

- Tu sais qu’on ne peut pas…, murmura-t-elle, la déception se lisant dans ses yeux.  

- Je sais mais te voir sourire, te voir me désirer, t’entendre rire, ça fait du bien et j’espère que ça te fait du bien aussi., lui dit-il, caressant du bout des doigts le décolleté de son haut.  

- Oui, ça me fait du bien., admit-elle.  

- Je peux te déshabiller ? J’ai juste envie de sentir ta peau contre la mienne., lui expliqua-t-il, embrassant la ligne de sa mâchoire avec tendresse.  

- Oui., souffla-t-elle.  

 

Il lui retira ses vêtements lentement, prenant le temps de la caresser doucement, de l’embrasser, avant de se débarrasser de sa dernière pièce de tissu et de se coller contre elle. Il laissa ses mains errer sur son corps aux formes voluptueuses, évitant de trop insister sur les zones qu’il savait sensibles, maîtrisant son désir d’elle pour ne pas transformer ce moment de partage silencieux en moment d’attente douloureuse. Ce n’était pas le but. Il guettait la moindre réaction de son corps pour savoir quand il risquait de la mener un peu trop loin et, quand il la sentit commencer à frissonner de plus en plus souvent contre lui, il posa les mains sur son ventre, ses pouces le caressant doucement, tout en embrassant son épaule jusqu’à sa nuque, la laissant reprendre doucement son souffle.  

 

- Désolé, je me suis peut-être laissé un peu emporter., s’excusa-t-il.  

- Tu sens ?, lui demanda-t-elle, posant les mains au dessus des siennes.  

- Non…, fit-il après un moment en silence.  

- Moi non plus. Pas de contraction supplémentaire. Tout va bien, Ryo., murmura-t-elle, se laissant aller contre lui.  

- Et tu as fait preuve d’une immense maîtrise., lui fit-elle remarquer, frottant ses fesses contre son membre durci.  

- Arrête, je vais être quitte pour une douche froide…, grogna-t-il, sentant le désir monter un peu plus.  

- Tu crois ?, l’interrogea-t-elle, se retournant plus ou moins lestement dans ses bras.  

 

Elle le poussa sur le dos et se colla contre lui, posant une de ses cuisses sur la sienne et sa tête contre son épaule.  

 

- Je ne te fais pas mal ?, s’inquiéta-t-elle.  

- Du tout., murmura-t-il, posant la main sur son épaule et la caressant doucement.  

 

Elle lui sourit tendrement et posa la main sur son torse, laissant glisser ses doigts légèrement sur lui, traçant les lignes de ses muscles, tout en descendant irrémédiablement vers son intimité. Le premier toucher fut presque aérien et, les yeux fermés, il se sentit frémir tout en se tendant. Il ne pouvait qu’imaginer les mouvements sous le drap, imaginer et tenter d’anticiper pour garder la maîtrise.  

 

- Bordel…, grogna-t-il, se sentant emprisonné.  

- Restez poli, cher ami., le sermonna-t-elle.  

 

Sa remarque lui fit ouvrir les yeux et le poussa à la regarder, croisant son regard chaud et aimant.  

 

- Ca valait le coup de rentrer plus tôt., murmura-t-il.  

- Tu n’aurais malgré tout pas dû., lui retourna-t-elle, continuant le mouvement, observant son regard se voiler.  

- Je ne me sentais pas à ma place sans toi., répliqua-t-il, caressant sa joue.  

 

Il sentait la tension monter dans son bas-ventre, son souffle se raccourcir mais son cœur était chaud comme la braise en voyant dans son regard tout l’amour qu’elle lui portait.  

 

- Bon sang, tu es toujours aussi douée., murmura-t-il, se sentant accompagner ses mouvements de plus en plus rapidement avant que la libération le frappe, lui arrachant un râle de plaisir.  

- Si Monsieur est satisfait du service, il changera les draps., lui retourna-t-elle, moqueuse.  

- Le service est plus qu’à la hauteur., lui répondit-il, l’embrassant tendrement.  

- Je vais nettoyer tout ça et changer les draps. Va t’asseoir., lui conseilla-t-il.  

 

Après un bref passage par la salle de bains, Kaori enfila son pyjama et alla s’asseoir dans un fauteuil attendant que leur lit soit fait. Son humeur s’assombrit quelque peu en repensant à ce qu’il lui avait dit quelques minutes plus tôt et elle sut qu’elle n’arriverait pas à se l’ôter de la tête avant de dormir.  

 

- Tu sais, moi aussi, ça me fait drôle quand on n’est pas ensemble mais on a devoir s’y résoudre., lui fit-elle savoir alors qu’il retirait les draps.  

- Tu auras toujours des voyages d’affaires et je te suivrai autant que possible mais, quand il ou elle devra aller à l’école, je devrai rester ici., ajouta-t-elle, anxieuse.  

 

Elle le regarda ouvrir l’armoire et chercher les draps pourtant juste devant son nez. Elle l’entendit soupirer, signe qu’il réfléchissait à quelque chose qui ne lui plaisait pas, avant de sortir le nécessaire.  

 

- Je sais, Kaori. C’était la partie la plus intéressante du plan ne pas avoir d’enfants. Je ne devais te partager avec personne., admit-il.  

- Ca te semble ignoble ?, lui demanda-t-il.  

- Non, tu es honnête. J’ai déjà retourné la question dans tous les sens parce que je n’ai pas envie de te faire passer en deuxième, que j’ai envie de passer du temps avec toi, qu’on travaille bien à deux et que ça te fait gagner du temps mais je ne vois pas de solution… enfin si, il y en a bien une mais elle me semble détestable., avoua-t-elle, baissant les yeux sur son ventre arrondi avant de le caresser.  

- Viens., l’invita-t-il, lui tendant la main.  

 

Il l’emmena jusqu’au lit et l’aida à se caler avant de s’installer à ses côtés. Kaori se dit qu’ils ne finiraient pas cette conversation certainement trop dérangeante pour lui alors qu’ils n’avaient pas encore vraiment à se décider mais il la surprit lorsque, après avoir caressé un moment son ventre, il reprit la parole.  

 

- Je ne veux pas d’une nounou pour notre enfant parce qu’on privilégie l’entreprise. Je nous veux nous. Mon père et mon grand-père ont fait de la place pour leur famille. Je ne dis pas que ce sera toujours parfait, qu’il n’y aura pas de voyages et tout cela mais nous serons ses parents à temps plein. Quand je ne serai pas là, tu le seras. Je me disais d’ailleurs qu’il était peut-être temps que je fasse comme mon père et que je prenne un véritable directeur adjoint. Ca me permettra d’être plus serein quand j’aurai des absences et de partager quelque peu la charge de travail., lui apprit-il, levant les yeux pour voir sa réaction.  

- Vraiment ? Et tu as déjà une idée de la personne que tu voudrais recruter ?, l’interrogea-t-elle, surprise.  

 

C’était la première fois qu’il évoquait le sujet après tout. Elle se doutait qu’il chercherait quelqu’un de confiance mais le cercle était plutôt restreint et elle avait du mal à concevoir qu’il puisse faire appel à un inconnu.  

 

- Oui mais je ne lui en parlerai qu’une fois qu’il aura décidé d’un certain nombre de choses. Je ne veux pas lui mettre la pression., lui expliqua-t-il.  

- C’est Mick, n’est-ce pas ?, pipa-t-elle, l’observant.  

- Tu es décidément trop maligne., répliqua-t-il, un sourire élargissant ses lèvres.  

- Ca me paraît logique., lui opposa-t-elle.  

- Oui, logique mais je veux d’abord le laisser démêler ses affaires avant de lui proposer., fit-il.  

- Je comprends., acquiesça-t-elle, ne pouvant réprimer un énorme bâillement.  

- Au dodo, Sugar., lui ordonna-t-il, posant les lèvres sur son front.  

- Tu crois t’en sortir ainsi ?, lui retourna-t-elle, reprenant ses lèvres fougueusement.  

 

Il lui répondit avec beaucoup de plaisir avant de conclure par un baiser plus léger, poussant sa tête contre son épaule. Il traça des arabesques dans son dos jusqu’à ce qu’elle s’endorme, observant songeusement le plafond. La vie à trois aurait ses bons et ses mauvais côtés. Il avait déjà à plusieurs reprises réfléchi au problème de ses absences pour cause professionnelle et il savait qu’il n’y pourrait rien changer. Le tout était de savoir ce qu’elle voulait faire et, s’il devait avouer que l’avoir à ses côtés était un énorme plaisir quand ils n’étaient que deux, il en aurait certainement été déçu après la naissance de leur enfant. C’était lui qui comptait désormais, même s’ils ne devaient s’oublier dans l’histoire, lui et son bien-être. Ils ne seraient plus seulement conjoints mais parents. Ce serait déjà certainement assez pénible de devoir le confier à une baby-sitter pour aller honorer de leurs présences toutes les soirées mondaines auxquelles ils devraient continuer d’assister sur Tokyo… C’était un nouveau problème réglé pour lui, une bonne chose de faite.  

 

Il se le répéta le lendemain matin en trouvant le journal sur la table de la cuisine. Pour une bonne chose de faite, une nouvelle à faire, pensa-t-il, voyant en une une photo de lui embrassé par une jeune femme et un gros titre « déjà la fin du conte de fées ? ». Il le déplia et vit juste en dessous une photo de Kaori prise de profil, son ventre arrondi apparaissant nettement avec un sous-titre : « cela fait plus d’un mois qu’elle n’est plus en vue... ». Profitant de l’absence de sa femme, il lut rapidement l’article, jurant en voyant les quelques mots provenant de la jeune femme qui l’avait accosté la veille : « C’est l’amour de ma vie. Il refuse d’officialiser notre relation par égard pour son enfant... ».  

 

- Eh merde ! On n’avait pas besoin de ça., gronda-t-il, jetant le journal sur le plan de travail.  

- Ryo, tout va bien ?, lui demanda Kaori, descendant les escaliers.  

 

Il attrapa le périodique et le cacha derrière lui avant qu’elle entre dans la cuisine.  

 

- Oui, juste un mauvais article dans la presse. J’ai un coup de fil à passer. Je t’en parle juste après., lui affirma-t-il, l’embrassant brièvement.  

- Ok…, murmura-t-elle, surprise, mettant le café en route avant d’aller s’allonger dans le divan.  

- Il faut publier un démenti dans la journée. Je n’ai pas d’aventure avec cette femme. Je ne la connais même pas. Je suis marié et heureux en ménage et, si mon épouse s’est faite rare ces derniers temps, c’est uniquement pour des raisons de santé !, asséna-t-il au journaliste qui avait publié l’article.  

- Je peux vous citer, Monsieur Saeba. Et quels problèmes subit votre épouse ?, lui demanda ce dernier  

- Oui, vous pouvez me citer. Les raisons de santé ?, répondit-il à son interlocuteur, réfléchissant un moment à l’opportunité de tout expliquer.  

- Ma femme risque d’accoucher prématurément et doit rester alitée. Voilà ce qui l’empêche de sortir pour parader dans des festivités ou d’aller courir les magasins comme devrait le pouvoir toute future mère., répliqua-t-il.  

- Très bien. Je vais donc publier un démenti comme vous nous l’avez demandé., concéda l’homme avant de raccrocher.  

 

Ryo soupira en reposant le téléphone. Il ne se faisait pas d’illusions. Si le gros titre avait été réservé pour la photo scandale, le démenti paraîtrait dans un encart dans un coin du journal. En outre, ce n’était certainement pas le seul journal qui aurait publié cette information. Prenant un moment, il envoya un mail à son directeur de la communication pour qu’il fasse le nécessaire avant de retourner près de sa femme.  

 

- Je… Tu m’expliques ?, lui demanda-t-elle, allongée dans le divan, télécommande en main, pointant vers l’écran.  

 

Elle avait fait un arrêt sur image depuis cinq minutes au moins, attendant plus ou moins calmement Ryo pour savoir ce qu’il avait à lui dire sur le sujet. Elle n’avait pas vraiment de doute sur sa fidélité mais elle se demandait pourquoi il ne lui en avait pas parlé la veille.  

 

- Ce n’est pas ma maîtresse., lui affirma-t-il, craignant sa réaction et pour sa grossesse également.  

- Je n’ai aucun doute sur le sujet mais que s’est-il passé ? Pourquoi tu ne m’en as pas parlé hier ?, l’interrogea-t-elle.  

- Tu me crois ?, fit-il, surpris.  

 

Avec la vie dissolue qu’il avait eue auparavant, il trouvait cela assez incroyable. Il approcha d’elle et s’assit à ses côtés.  

 

- Oui, je te crois. Je ne vois déjà pas quand tu aurais eu le temps de rencontrer une autre femme et je te fais confiance., répliqua-t-elle.  

- Ok… Elle s’est jetée sur moi quand je suis sorti de la soirée. Elle voulait un autographe et je le lui ai donné et, au moment où je lui ai rendu, elle m’a dit que j’étais séduisant et, après, elle m’a embrassé. Je me suis dégagé aussi vite que j’ai pu mais tu connais les photographes, ils ont été plus rapides. En plus, elle a été raconté qu’on avait une aventure ensemble., lui avoua-t-il, lui tendant le journal.  

 

Kaori le prit et le jeta sur la table basse, se fichant royalement des cancans de la presse. Elle se contenta de le regarder dans les yeux.  

 

- Je suppose que mon absence n’arrange rien et ça ?, lui demanda-t-elle, lui tendant un papier avec un prénom et un numéro de téléphone.  

 

Il le prit et le regarda, interrogateur, avant de revenir sur elle.  

 

- Aucune idée. Où as-tu trouvé cela ?, lui demanda-t-il.  

- C’est tombé de la pochette de ta veste quand je me suis assise dans le divan., lui expliqua-t-elle.  

- La seule explication que je vois, c’est qu’elle l’y a glissé quand elle était contre moi… à moins que ce ne soit quelqu’un d’autre et, à ce moment-là, je dois virer mon garde du corps…, plaisanta-t-il plus ou moins sombrement.  

- D’accord…, fit Kaori, songeuse.  

- A quoi tu penses ?, l’interrogea-t-il, n’aimant pas son air soucieux.  

 

Surprise, elle releva les yeux, lui lançant un regard coupable, avant de se reprendre.  

 

- Non, rien. C’est idiot en fait., se défendit-elle.  

- Parle. Tu es loin d’être idiote., l’incita-t-il.  

- Je me demandais… si… si ce ne serait pas une nouvelle manœuvre d’Alejandro… mais c’est idiot parce qu’il est en prison et ne doit pas communiquer avec beaucoup de monde., pensa-t-elle, s’en voulant d’en être arrivée à cette conclusion.  

 

Malgré cela, Ryo réfléchit un moment à sa suggestion, triturant le papier entre ses doigts. Alejandro leur avait déjà fait beaucoup de mal, avait tenté à plusieurs reprises de les séparer. La supposition n’était pas illogique. Elle valait même le coup qu’ils y regardent de plus près.  

 

- Tu as raison : c’est une possibilité. Ne te préoccupe pas de tout cela. Je vais mettre le service de sécurité sur le coup. On va déjà voir qui est cette jeune femme et, après, on avisera., lui affirma-t-il.  

- Je te laisse gérer mais, la prochaine fois, je préférerais que tu m’en parles de suite. Je préfère nettement l’apprendre de ta bouche que par la télévision., lui fit-elle savoir.  

- Je le ferai mais, pour ma défense, hier soir, j’avais un strip-tease à assurer., la taquina-t-il, la voyant rougir avec plaisir.  

- Sérieusement, je n’avais qu’une hâte, c’était de te retrouver. Ca, ce n’était rien à mes yeux. J’aurais dû être plus clairvoyant et couper l’herbe sous le pied des journalistes avant de rentrer. Je suis désolé pour cela parce qu’un démenti ne suffira pas à faire taire la rumeur., s’excusa-t-il.  

- Je sais mais je m’en fiche. Je peux vivre avec., lui assura-t-elle.  

- En revanche, j’ai faim., lui fit-elle savoir avec un sourire.  

- Ne bouge pas, je vais préparer le petit-déjeuner., lui proposa-t-il.  

 

Prenant le temps, il cuisina un vrai petit déjeuner traditionnel, dressant le tout sur un plateau, avant de le rapporter sur le divan. Cela lui laissa le temps de réfléchir à la manière dont sa femme avait réagi à la nouvelle. Il s’inquiétait du fait qu’elle avait peut-être à nouveau mis une façade et pris sur elle pour ne pas gâcher leur journée ou le contrarier et il ne pouvait laisser cela arriver. Ce serait une véritable bombe à retardement qui ne pouvait qu’être néfaste dans son état. Il lui laissa néanmoins le temps de manger avant de poser le plateau sur la table basse et de se tourner vers elle.  

 

- Tu es sûre que ma parole te suffit, Kaori ?, l’interrogea-t-il, un regard sérieux posé sur elle.  

- A quel propos ?, lui retourna-t-elle.  

- Cette femme, le fait qu’elle n’est pas ma maîtresse. Parce que je pourrais comprendre que tu veuilles des preuves, que tu demandes à Asami des comptes pour savoir où j’étais., lui expliqua-t-il.  

- Pourquoi ferais-je cela, Ryo ?, lui demanda-t-elle, ne détournant pas le regard du sien.  

- Parce que je n’ai jamais été un modèle de fidélité. Je suis plutôt du genre volage., admit-il.  

- Etais, tu étais volage. Depuis qu’on est ensemble, tu ne m’a jamais donné de raison de penser que tu allais voir ailleurs. Et pour avoir été infidèle, il aurait fallu que tu aies au moins une relation suivie, ce qui n’a pas été le cas de ce que tu m’as dit., répliqua-t-elle.  

- Ca n’a jamais été le cas., lui affirma-t-il, soulagé et étonné de son calme.  

 

Touché, il se rapprocha d’elle et l’enlaça.  

 

- Dis, tu ne pourrais pas être un peu jalouse ? Que je me sente moins seul…, pipa-t-il sur le ton de la plaisanterie.  

- Amène-moi cette fille à la maison. Tu ne te sentiras définitivement plus seul., lui retourna-t-elle avec un petit sourire.  

- Enfin, émotionnellement parce que, physiquement, on pourrait être séparés pendant de très longues années si on retrouvait son corps., ajouta-t-elle, malicieuse.  

- Je vais éviter alors. De un, parce que j’aurai ma dose en terme de fréquentation de tribunaux et, de deux, parce que je ne sais pas changer une couche…, fit-il, horrifié.  

- Tu verras, c’est simple… même pour un MBA en commerce international. Tout est question d’observation, de savoir saisir une opportunité et tirer les leçons de ses erreurs., le taquina-t-elle.  

- Tout un programme…, pipa-t-il, se mettant à rire.  

- Que du bonheur…, lâcha-t-elle.  

 

Il l’observa, croisa son regard amoureux et sourit.  

 

- Que du bonheur en effet…, approuva-t-il avant de l’embrasser. 

 


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