Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: Mercury80

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 111 chapitres

Publiée: 21-01-21

Mise à jour: 01-06-21

 

Commentaires: 44 reviews

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Romance

 

Résumé: AU : Quand le coeur entre dans le monde des affaires...

 

Disclaimer: Les personnages de "Roi de pique, dame de coeur" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Astuces & Conseils

Quel est le nombre minimal de mots pour qu'un chapitre soit accepté?

 

Pour les fanfictions normales, les chapitres doivent comporter plus de 600 mots. Pour les poésies, le quota est de 80 mots et pour les sonf fics, il est de 200 mots. Ces restrictions ont été établies pour empêcher les gens de poster des chapitres trop courts ou des commentaires, coups de gueule, mises au point, règlements de compte. La moyenne est de 1500 mots par chapitre, donc vous pouvez voir que ...

Pour en lire plus ...

 

 

   Fanfiction :: Roi de pique, dame de coeur

 

Chapitre 105 :: Chapitre 105

Publiée: 24-05-21 - Mise à jour: 24-05-21

Commentaires: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Reste 6 chapitres derrière. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Chapitre: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64 65 66 67 68 69 70 71 72 73 74 75 76 77 78 79 80 81 82 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 100 101 102 103 104 105 106 107 108 109 110 111


 

Chapitre 105  

 

- Alors c’est le grand jour…, pipa Asami.  

 

Ryo s’arrêta devant son bureau et lui sourit. C’était le dernier jour du délai qu’avait demandé le médecin à Kaori. Cette journée passée, les séquelles que risquait de subir le bébé auraient grandement diminué, tout comme les besoins en réanimation ou autre aide. Chaque jour qui passerait ensuite leur apporterait un peu plus d’air et de sérénité mais aujourd’hui signerait déjà la fin d’une longue attente anxieuse.  

 

- Oui, quand celui-ci sera fini, on pourra souffler même si j’espère qu’elle tiendra encore un peu., lui répondit-il.  

- On l’espère tous. En attendant, tu as une belle journée qui t’attend pour patienter., lui apprit-elle, lui tendant les dossiers.  

- Asami, quoiqu’il arrive, si Kaori m’appelle parce qu’elle accouche, je pars sur le champ., lui affirma-t-il.  

- Parce que tu croyais que j’attendrais la fin d’une réunion pour t’en parler ?, lui retourna-t-elle.  

- Non mais au moins on est d’accord sur ce point., pipa-t-il avec un sourire, prenant ses affaires et se rendant dans son bureau.  

 

Il ne tint pas deux minutes devant son ordinateur avant de sortir son téléphone et d’appeler sa femme.  

 

- Salut Ryo… Tu n’es pas au téléphone avec Los Angeles ?, l’interrogea-t-elle.  

- Tu es en arrêt et tu penses encore au boulot ? Evade-toi., la taquina-t-il  

- M’évader ? C’est une bonne idée. Je vais me mettre sur mes deux petits pieds, supporter mon gros ventre avec une main, serrer les cuisses et sortir de l’hôpital. Il ne reste qu’une question…, lâcha-t-elle, amusée.  

- Où te rendre quand tu auras fui ?, suggéra-t-il.  

- Je pensais plutôt à : avec ou sans blouse d’hôpital ? Sans, ça veut dire que je mets les vêtements que j’avais en arrivant qui sont certainement un peu trop petits…, répondit-elle.  

- J’ai cru que tu allais me proposer de sortir toute nue…, plaisanta-t-il.  

- Je ne suis pas une exhibitionniste, Ryo…, s’offusqua-t-elle.  

- Non mais j’aurais accouru tout de suite pour protéger ton honneur., lui affirma-t-il.  

 

Il l’entendit rire au téléphone et ça lui fit du bien. Ca chassa la tension qui l’habitait. Il devait juste avoir confiance, se dire qu’il ne raterait pas le moment où le téléphone sonnerait, où on lui annoncerait que leur enfant arriverait.  

 

- J’adorerais te voir et passer du temps avec toi mais pas pour cette raison. Concentre-toi sur ce que tu as à faire et viens quand tu as fini, l’esprit libre., lui conseilla-t-elle.  

- Tout va bien, Ryo. Je n’ai eu que quelques contractions cette nuit. Je suis déjà sous monitoring et tout va bien aussi. Alors tu peux passer ta journée tranquillement sans t’inquiéter. Je te préviendrai si quelque chose change., lui promit-elle.  

- Ne pas m’inquiéter…, ricana-t-il.  

- Quand je ne suis pas avec toi, je ne peux pas ne pas m’inquiéter., lui avoua-t-il.  

- Ca ira, Ryo. On a fait le plus gros du travail… et je suis sûre qu’on peut tenir encore un peu., lui affirma-t-elle.  

- Prends soin de vous. C’est le principal., lui demanda-t-il.  

- Ca sera fait. Occupe-toi bien de ton premier bébé., lui souhaita-t-elle.  

- A ce soir, Sugar., lui dit-il.  

- A bientôt, Ryo., répéta-t-elle avec un sourire amusé dans la voix.  

 

Il imaginait son regard pétillant, ses fossettes, et sourit à son tour.  

 

- Tu te mets à faire des vers ?, la taquina-t-il.  

- Comme toi, sans en avoir l’air., répliqua-t-elle, malicieuse.  

- Allez, applique-toi, Saeba. Ce soir, on se voit., ajouta-t-elle.  

- Tu n’en perds pas une. A ce soir., la salua-t-il avant de raccrocher, le sourire aux lèvres.  

 

Il poursuivit sa journée tranquillement et, le soir venu, se rendit à l’hôpital retrouver sa femme.  

 

- Tiens, salut Ryo. Comment vas-tu ?, l’accueillit Miki.  

- Très bien et toi ? Vous deux, je devrais même dire puisque la princesse est là également., remarqua-t-il, voyant Hime sur Kaori, explorant le ventre arrondi.  

- Nous allons bien, merci. Nous avons passé l’après-midi ici avec Kaori. C’était calme au café alors Falcon m’a dit d’aller faire un tour puisque le beau temps était revenu et j’ai marché jusqu’ici., lui apprit-elle.  

- Ca fait une trotte quand même mais je suppose que vous avez eu plaisir à vous retrouver entre filles., admit-il.  

- Oui, tout à fait., affirma sa femme, caressant les cheveux de la petite fille qu’elle considérait comme une nièce.  

 

Il voulait bien la croire : sa joie était visible, sa fatigue aussi mais elle avait le moral et c’était le plus important après six semaines d’hospitalisation et encore plus d’immobilisation. Ca l’aiderait certainement à tenir les jours à venir.  

 

- On a parlé de plein de choses. Je n’ai pas vu le temps passer,. Admit Kaori.  

- Que des choses pas sérieuses pour garder l’esprit léger., répliqua Miki, reprenant sa fille et l’allongeant dans la poussette.  

- Après ces bonnes paroles, je vais vous laisser vous retrouver. Passez une bonne soirée. Prends soin de toi, Kaori., les salua-t-elle, s’en allant.  

 

Ryo luit tint la porte, la refermant derrière elle avant d’aller s’asseoir à côté de sa femme.  

 

- Tu es arrivé à temps. Ils vont venir me brancher dans quelques minutes., lui apprit-elle.  

- Ils viennent plus tard aujourd’hui., s’étonna-t-il.  

- Il y a eu beaucoup d’accouchement dans la journée. Ils ont été débordés., lui dit-elle, se calant contre lui.  

- Tu as passé une bonne après-midi avec Miki ?, l’interrogea-t-il.  

- Oui. On a beaucoup parlé d’Hime, de son évolution, de ses petites manies… C’est marrant comme un si petit bébé peut déjà avoir autant de caractère., s’amusa-t-elle.  

- Elle a de qui tenir. Je ne te dis pas le nôtre., ricana-t-il, caressant son ventre.  

 

Il sentit un léger mouvement sous sa paume et contempla leur bébé bouger soulevant la surface veloutée.  

 

- C’est toujours aussi émouvant., murmura Kaori.  

- Tout à l’heure, Hime touchait mon ventre et c’était comme si le bébé lui répondait. C’était mignon., pipa-t-elle.  

- Sachant qu’ils grandiront ensemble, c’est un bon signe. De toute façon, cet enfant ne peut qu’avoir du charme., se targua-t-il.  

- Grâce à son père, c’est cela ?, le taquina-t-elle.  

- Sa mère n’est pas mal non plus., répliqua-t-il, se penchant pour l’embrasser.  

 

Au même moment, on toqua et entra.  

 

- Je suis venue vous installer le monitoring., les informa l’infirmière.  

- Monsieur va laisser la place sur le lit. Il pourra la reprendre après., lui demanda-t-elle avec un petit sourire, consciente du moment qu’elle venait d’interrompre.  

- Ca va aller. On a tout le temps du monde., répondit Ryo, s’installant dans le fauteuil non loin, ravi de pouvoir avoir ce moment où il entendrait battre le cœur de leur bébé.  

 

C’était un de ces moments qui l’aidait à assimiler les changements qui allaient arriver et qui lui permettait aussi de se rassurer sur la bonne santé de leur enfant, un moment qu’ils ne vivraient pas seuls a priori puisqu’on frappa de nouveau à la porte.  

 

- Entrez., invita-t-il après un coup d’oeil à sa femme.  

 

Mick et Kazue apparurent alors que l’infirmière remettait le drap au dessus des capteurs avant de les laisser.  

 

- Nous sommes venus vous dire bonsoir., annonça Mick, tenant la main de sa fiancée.  

- Ben bonsoir., répliqua Kaori, un sourire amusé aux lèvres.  

- Bonsoir, Madame. Comment allez-vous ?, répliqua-t-il, malicieux.  

- Très bien, cher Monsieur, et vous même ?, lui retourna-t-elle.  

- Parfaitement bien. Nous revenons de ce petit déplacement professionnel de deux jours en Chine qui a été très fructueux sur bien des plans., leur expliqua l’américain.  

- Tu veux nous en faire part ?, l’incita Ryo, leur indiquant les chaises derrière eux.  

- Nous avons fixé la date du mariage., leur annonça Kazue, ravie.  

 

Cela faisait un moment qu’ils tergiversaient sur le bon moment pour le faire. Mick avait d’abord suggéré le quatorze février, jour de la Saint-Valentin, mais, quand il s’était avéré que Kaori ne sortirait pas de l’hôpital avant son accouchement, ils avaient changé d’avis.  

 

- Quelle date avez-vous fixé alors ?, leur demanda la future maman.  

- Le dix-sept avril. On est sûrs que vous serez là ainsi., leur apprit la future mariée.  

- Nous en serons plus que ravis. C’est une excellente nouvelle., s’exclama Ryo, ravi.  

 

Il se leva et alla étreindre ses amis avec chaleur, heureux de leur bonheur.  

 

- Je ne peux pas l’imiter mais le cœur y est., plaisanta Kaori avant de poser une main sur son ventre qui durcissait.  

 

Elle arriva à maîtriser les traits de son visage pour ne laisser paraître que peu de la douleur qu’elle ressentit, soulagée quand elle sentit une main se glisser dans celle restée libre et la presser doucement. La vague passée, elle leva les yeux et remercia d’un sourire son mari qui s’assit à ses côtés, gardant sa main dans la sienne.  

 

- Sur quels autres plans a-t-il été fructueux ce voyage ?, les interrogea la rouquine, réalisant le silence qui s’était installé.  

- On a beaucoup discuté de nos projets d’avenir, tous les deux, de ce dont on avait envie en plus d’être mariés, de nos projets de carrière aussi., avoua Mick.  

- Ne me dites pas que vous allez partir… Je n’ai franchement pas le temps de lancer un recrutement pour vos postes actuellement et, surtout, je n’ai pas envie de vous perdre, ni l’un ni l’autre., répondit Ryo, fronçant les sourcils.  

- Moi, je suis très bien dans mon poste. J’ai suffisamment de quoi occuper mes journées et des choses qui m’intéressent en plus. Je ne compte pas partir avant longtemps si ça devait arriver un jour., répliqua Kazue.  

- Merci de me rassurer., souffla son patron.  

- Franchement, comment tu peux aimer passer tes journées à lire du charabia juridique ?, s’exclama Mick, dégoûté.  

- Comment tu peux aimer passer tes journées à dépatouiller des problèmes de sécurité, trifouiller dans des ordinateurs ?, lui retourna sa fiancée.  

- Un point partout, balle au centre., lui concéda-t-il.  

 

Ils se sourirent, complices, sous le regard de leurs deux amis. Mick eut bien du mal à se détacher du regard de sa fiancé, apaisant la légère nervosité qu’il ressentait alors qu’il avait quelque chose d’important à annoncer à son ami. Il prit une profonde inspiration et se tourna vers Ryo.  

 

- En fait, tu m’as posé une question il y a deux semaines et je voulais savoir si la proposition tenait toujours., l’interrogea-t-il.  

- Celle de devenir directeur adjoint voire mon associé ?, explicita Ryo.  

- Oui., acquiesça Mick, nerveux.  

- Elle tient toujours., affirma calmement le japonais, se retenant de s’emballer à l’idée que son ami allait accepter.  

 

Il ne voulait pas être déçu même s’il accepterait son choix, positif ou négatif, mais c’était pour lui une opportunité de pourvoir faire fructifier l’entreprise, de gagner en sérénité et en temps extraprofessionnel et surtout de lui montrer toute la confiance et le respect qu’il ressentait à son égard.  

 

- Ce serait avec grand plaisir que j’accepte ton offre., lui annonça Mick.  

 

Il avait longuement hésité, se demandant si c’était ce qu’il voulait faire, une responsabilité qu’il voulait endosser. Il savait que le poste serait certainement prenant mais, comme l’avait dit Ryo, le poste devait être aménagé pour leur permettre à tous deux de faire coïncider vie professionnelle et vie de famille. Il avait longuement discuté avec Kazue des risques de voyages plus nombreux mais elle lui avait assuré que quoiqu’il choisisse, elle le soutiendrait, que quelques jours séparés de temps à autre leur permettraient de mieux se retrouver.  

 

Sa sérénité avait apaisé ses craintes et il avait alors pu en profiter pour réfléchir à la dernière question qu’il avait en tête : était-ce une manière pour son ami de compenser la perte de sa société ? Il avait écarté cette supposition après bien y avoir réfléchi, se fondant sur des années d’amitié et de confiance, sur leur connaissance l’un de l’autre. Ils avaient dans les grandes lignes les mêmes principes, la même façon de penser et les quelques divergences qui les séparaient de temps à autre ne pouvaient qu’être un plus pour l’entreprise parce qu’ils avaient toujours su se parler et faire avancer les choses.  

 

- C’est vrai ?, s’étonna Ryo.  

- Oui. Je n’ai pas besoin d’être associé. Cette société est celle de ta famille et je serais juste heureux de pouvoir apporter ma petite contribution à l’édifice., lui affirma son ami.  

- J’aimerais voir le jour où la génération suivante prendra le relais, que ce soit ce bébé ou un autre., ajouta-t-il.  

- Je ne pousserai aucun de mes enfants à prendre le relais. S’il y en a une qui le veut, tant mieux sinon on verra bien. Peut-être qu’elle tombera sous la houlette d’un de mes neveux ou nièces., répliqua le dirigeant, amusé.  

- Tu es à ce point progressiste que tu céderais le fauteuil à une demoiselle ?, le taquina Mick.  

- Demoiselle peut-être pas. J’espère que celui ou celle qui reprendra aura le temps de fonder sa famille et d’en profiter avant de reprendre cette responsabilité. J’aurais aimé avoir ce temps moi-même même si je ne regrette rien., avoua Ryo.  

- Je crois qu’on peut tous comprendre., affirma Kazue  

- Oui. Il est des moments où on voudrait tous pouvoir être un peu plus là où le cœur nous porte mais tu n’as pas ce loisir-là., ajouta Kaori, pressant sa main dans la sienne.  

- Je l’aurai un peu plus dès que Mick aura pris ses fonctions., admit le dirigeant.  

 

Il jeta un regard à son futur adjoint qui comprit la question implicite.  

 

- Demain matin, si tu veux. Je veux juste garder la main sur la sécurité. Pour le reste, à toi de voir., lui apprit-il.  

- Je t’expliciterai le tout demain matin première heure mais je vais te brancher sur tous les dossiers en cours pour pouvoir prendre le relais au cas où…, expliqua Ryo, sans avoir besoin de nommer l’éventualité concernée.  

- Ok, demain matin première heure, bon pied bon œil., approuva son ami.  

- Dis donc, je croyais que la tradition japonaise de la Saint-Valentin voulait que la femme offre une boîte de chocolats à son bien-aimé et que ledit bien-aimé offrait une boîte de chocolats un mois plus tard… J’ai mal compris l’année dernière ?, pipa-t-il.  

- Non, tu ne t’es pas trompé. J’ai eu ma boîte de chocolats. J’avais quand même le droit de faire voir à ma chère et tendre la tradition occidentale, non ?, lui retourna le japonais.  

- Tu n’y as pas été un peu… fort ?, lui fit remarquer l’américain.  

 

Ryo observa les bouquets de fleurs qui ornaient la chambre. Il entendit pouffer à ses côtés et se remémora le dimanche précédent où il était arrivé, bouquet en main, dans la chambre de sa femme.  

 

- J’espère que tu as laissé quelques fleurs pour les autres ?, avait-elle plaisanté, le rose aux joues.  

 

Elle avait pointé du doigt la dizaine de bouquets d’oeillets blancs qui étaient arrivés le matin même, chacun avec leur petite carte sur lequel figurait un mot. Toutes les cartes étaient alignées sur la tablette devant elle.  

 

- Il me manque la dernière pour finir la phrase. Je suppose qu’elle est dans ce bouquet-là ?, avait-elle suggéré.  

- Ce bouquet-là, je le réserve pour ma maîtresse., lui avait-il opposé, un petit sourire mutin.  

- Ta maîtresse ? Elle reviendra d’ici quelques temps. Je m’en chargerai personnellement., lui avait-elle promis.  

 

Il avait posé sa veste sur la chaise en approchant lentement, un regard de braise posé sur elle, avant de s’asseoir à ses côtés.  

 

- Mon épouse me propose de faire venir ma maîtresse ? J’aurais dû t’épouser bien avant en fait. Ta compréhension me laisse pantois., murmura-t-il, se penchant sur elle et l’embrassant légèrement tout en soutenant son regard.  

- Joyeux Saint-Valentin, Sugar., avait-il chuchoté avant de reprendre ses lèvres langoureusement.  

 

Il l’avait sentie répondre à son baiser avec empressement, heureux de savoir que la passion était aussi intacte que l’amour qu’ils se portaient malgré les circonstances. Il s’était écarté au bout d’un moment plus par prudence que besoin, craignant de se montrer trop empressé ou de perdre le contrôle.  

 

- Joyeux Saint-Valentin, Ryo., lui avait-elle retourné, son regard noisette brillant d’une douce flamme où son bonheur rayonnait.  

- Tiens, c’est pour toi., lui avait-il alors donné le bouquet.  

- Tu n’aurais pas dû. Tu as dû dépenser…, avait-elle commencé, coupée par le doigt qu’il avait posé sur ses lèvres.  

- Pour le plaisir de te voir ainsi sourire, je pourrais le faire tous les jours. Ne me gâche pas mon plaisir., lui avait-il demandé, affichant un sourire chaud.  

- D’accord…, avait-elle soufflé, embrassant la pulpe de son index.  

- Alors voyons voir la carte. Elle va là., avait-elle affirmé, la posant là où elle avait laissé un espace.  

- Merci pour ce bonheur depuis plus d’un an. Je t’aime., avait-elle résumé avant de se laisser aller contre son mari.  

- Je t’aime aussi, Ryo. Le bonheur est partagé., lui avait-elle répondu, acceptant volontiers les bras qu’il avait passés autour d’elle.  

 

Ca avait été le début d’une belle journée ponctuée de tendresse.  

 

- Peut-on y aller trop fort pour montrer ses sentiments à quelqu’un, lui faire savoir qu’on est heureux ?, répliqua le dirigeant à la question de son ami.  

- Je ne suis pas en train de la harceler, juste lui dire que je l’aime., ajouta-t-il.  

- C’est beau. Il est mignon, mon Ryo., le taquina Mick.  

- Moi aussi, j’ai trouvé cela très beau et très romantique., avoua Kaori, pressant sa main.  

 

Il pensait qu’elle parlerait de la petite phrase puzzle qu’il lui avait donnée mais elle ne l’évoqua pas et il se garda d’en parler également.  

 

- Tu mets la barre haut, Saeba… Ca va être dur de rivaliser., plaisanta l’américain.  

- Il n’y a pas besoin de rivaliser., lui opposa Kazue.  

- Chacun fête la Saint-Valentin comme il le veut ou comme il le peut., ajouta Kaori.  

- On a eu quelques heures ensemble dans la journée mais pas de réveil ni de coucher. Les fleurs, c’était juste pour lui donner le sourire., répondit Ryo.  

- Et ça a marché., affirma sa femme, s’étirant le dos.  

 

Les alarmes se déclenchèrent, attirant trois regards inquiets. Kaori baissa le drap et replaça les capteurs, faisant cesser les alarmes.  

 

- Ils ont juste un peu bougé quand je me suis étirée. Tout va bien. Ca arrive fréquemment., leur affirma-t-elle.  

- C’est un peu étrange mais aussi rassurant d’entendre ce bruit de fond., apprécia Kazue.  

- Rassurant, tu peux le dire, et encourageant aussi pour tenir quand le moral baisse un peu., avoua la future maman.  

 

On toqua à nouveau à la porte et apparurent Hide et Saeko.  

 

- On va laisser la place. On se voit demain, Ryo., le salua Mick, embrassant Kaori sur la tempe, suivi de Kazue.  

 

Les deux couples se saluèrent et échangèrent leur place.  

 

- Ca défile aujourd’hui…, pipa Ryo, amusé.  

- On voulait venir pour le dernier jour du délai imposé, histoire de marquer le coup., répondit Hideyuki, embrassant sa sœur rapidement.  

- Tu nous le gardes au chaud encore quelques jours ?, lui demanda-t-il.  

- On va tenter., répondit-elle avec un sourire.  

- Et vous alors ? Vous savez si ce sera une fille ou un garçon ?, les interrogea-t-elle en retour.  

- Un garçon. On a passé l’écho la semaine dernière et tout va bien. Je peux continuer à travailler et on prépare doucement l’arrivée du bébé., expliqua Saeko.  

- C’est une très bonne nouvelle., apprécia Kaori.  

- Oui, c’est vrai., admit Hideyuki.  

 

Il appréciait leur chance, surtout vu la situation de sa petite sœur. Le bébé allait bien, elle aussi, mais elle avait certainement aspiré à une grossesse plus paisible, chez elle avec son mari.  

 

- Ryo, je peux te parler deux minutes., lui demanda son beau-frère, son regard se faisant sérieux.  

- Si c’est au sujet d’Alejandro, vous pouvez rester., les informa Kaori.  

- De… de quoi tu parles ?, s’étonna son frère.  

- J’ai vu les informations ce midi. Il a demandé à effectuer sa peine en Amérique Centrale., leur apprit-elle.  

- On savait que ça allait arriver alors ça ne pose pas de souci que vous en parliez devant moi., leur fit-elle savoir.  

 

Hide l’observa un moment, hésitant, puis acquiesça.  

 

- Effectivement. L’information n’aurait pas dû fuiter dans la presse mais il y a eu un raté. Le procureur va t’appeler demain pour te demander ton accord. Tu vas le lui donner ?, lui demanda son beau-frère.  

- Oui, sans hésiter. Plus il sera loin de nous, mieux ce sera., affirma le dirigeant.  

- Il nous a fait assez de mal, même en étant emprisonné. Alors, qu’il aille dans son pays purger sa peine, ça nous fera des vacances., ajouta-t-il d’une voix déterminée.  

- Ryo, tu sais qu’une fois qu’il sera là-bas, le gouvernement japonais n’aura plus aucune prise sur lui ?, lui rappela Hideyuki.  

- Il a pris dix ans, Hide. C’est tout ce qu’il a pris grâce aux informations qu’il a divulguées. Je ne sais pas ce que lui apporteront ces années de prison, si elles le ramèneront à de meilleurs sentiments ou s’ils empireront mais on aura au moins les dix prochaines années tranquilles et plus il sera loin, mieux ce sera., répondit Ryo.  

- Si tu le dis…, murmura son ami.  

- Tu n’es pas de cet avis, Hide ?, l’interrogea Kaori, soucieuse.  

 

Il regarda sa petite sœur, ses doigts triturant le drap blanc, la machine dont le relevé affichait une montée progressive de la contraction tout en leur faisant entendre le bruit assourdi des battements de cœur du bébé. Ce sujet n’était pas bon pour elle et il fallait en finir pour son bien-être et celui de son enfant.  

 

- Si, bien sûr que si… Excuse-moi, Kaori, c’est mon instinct de flic. Je vois le mal partout., s’excusa-t-il avec un petit sourire contrit.  

- Pas de souci., grimaça-t-elle sous l’effet de la contraction qui arrivait à son paroxysme avant de redescendre.  

- Je crois qu’on va vous laisser. Tu as l’air fatiguée., intervint Saeko, voyant le regard coupable de son mari sur sa belle-sœur.  

- Déjà ? Mais vous venez à peine d’arriver…, murmura la rouquine.  

- On reviendra dans la semaine., lui promit Maki.  

- Excuse-moi, Kaori. J’aurais dû appeler Ryo plutôt que d’en parler ici. Je ne voulais pas te contrarier., s’excusa-t-il, déposant un baiser sur sa tempe.  

- Tu ne m’as pas…, commença-t-elle.  

 

Il ne dit rien mais tapota le relevé. Elle lui adressa un regard contrit et hocha simplement la tête.  

 

- Ca va aller ?, l’interrogea Ryo quand ils furent partis.  

- Oui. Ca me fait plaisir de les avoir vus même si ça a été court. J’aurais aimé pouvoir mieux gérer., pipa-t-elle, caressant son ventre.  

- Ne t’inquiète pas : bientôt, tu n’auras plus à gérer ce problème-là. Il sera loin., lui affirma son mari.  

- Et alors on a honte de la petite phrase mystère qui allait avec les bouquets ?, la taquina-t-il.  

- Non, du tout mais on n’est pas obligés de tout raconter non plus. Ca, ça peut rester entre toi et moi., lui répondit-elle.  

- Notre petit secret… J’adhère., approuva Ryo, déposant un baiser dans ses cheveux.  

 

Elle posa la tête contre son épaule et baissa le drap, posant la main sur l’arrondi. La main de Ryo la rejoignit et ils sentirent leur bébé venir se mettre sous leurs paumes.  

 

- Reste encore un moment à l’intérieur, bébé. On aura tout le temps de se rencontrer après., dit-il, caressant du pouce la surface plus dure sous sa main.  

 

Ils virent bientôt arriver l’infirmière qui enleva le monitoring avant de les laisser et profitèrent d’encore une petite heure de calme à deux avant que Ryo ne dut s’en aller. Ils s’étreignirent un long moment, s’embrassèrent et Ryo se leva.  

 

- On se revoit demain, même position, même heure ?, lui proposa-t-il à la porte.  

- Ca marche pour moi., affirma Kaori.  

- Fais de la place dans tes bouquets., lui conseilla-t-il, malicieux, s’en allant.  

 

Kaori fronça les sourcils, se demandant de quoi il parlait, puis sourit, le cœur léger. Il avait le chic pour lui faire penser à autre chose. Son sourire fut accompagné d’un rire joyeux lorsqu’il arriva le lendemain avec un nouveau bouquet de fleurs.  

 

- Pas de petits mots cette fois ?, le taquina-t-elle.  

- Non, juste un bouquet chaque jour que tu n’auras pas accouché., lui dit-il, l’embrassant.  

- Argh… tu me mets face à un cruel dilemme…, pesta-t-elle, le regard malicieux.  

- Lequel ?, l’interrogea-t-il.  

- Dois-je suivre mon instinct écologiste et accoucher dès à présent pour épargner ces petites choses ou accoucher le plus tard possible pour avoir le plaisir de me faire chouchouter ?, lui expliqua-t-elle.  

- Laisse-toi chouchouter, Sugar. Tu en as bien le droit et je préfère les voir te faire sourire que faner sur un étal du fleuriste., lui fit-il savoir, dégageant son front de mèches rebelles.  

- Tu me suggères donc de tenir le plus longtemps possible pour le bien du fleuriste, des fleurs…  

- Et le tien., compléta-t-il, tapotant le bout de son nez.  

- Je n’ai plus qu’à me laisser faire alors…, soupira-t-elle exagérément.  

 

Il la regarda un instant et esquissa un sourire malicieux.  

 

- J’adore quand tu te laisses faire et c’est tellement rare que je vais en profiter., lui affirma-t-il.  

- C’est moche d’abuser de ma faiblesse., lui fit-elle savoir, souriant.  

- Plains-toi… Tu n’as pas l’air si mal que ça., lui retourna-t-il.  

 

Elle lui adressa un sourire chaud et l’attira à elle.  

 

- Je suis bien tant que tu es là…  

 


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