Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: Mercury80

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 111 chapitres

Publiée: 21-01-21

Mise à jour: 01-06-21

 

Commentaires: 44 reviews

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Romance

 

Résumé: AU : Quand le coeur entre dans le monde des affaires...

 

Disclaimer: Les personnages de "Roi de pique, dame de coeur" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Roi de pique, dame de coeur

 

Chapitre 66 :: Chapitre 66

Publiée: 02-04-21 - Mise à jour: 02-04-21

Commentaires: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 66  

 

La façade du Musée National d’Art de Tokyo se dressa face à eux, grande et majestueuse. Ils y étaient, c’était l’inauguration de l’exposition que sponsorisait Ryo, inauguration à laquelle ils avaient convié en leurs deux noms plus de trois cents personnes, pour laquelle Kaori avait dépensé plusieurs milliers de yens en boissons, petits fours, décorations, bouquets de fleurs, en plus des personnes pour le service et des gardes pour la sécurité et passer quelques heures à confectionner le carton d’invitation avant d’en déléguer l’impression et l’envoi à la société d’imprimerie à la demande de son conjoint qui la voyait déjà commencer à écrire l’adresse de chaque convive à la main et qui voulait employer son temps à des fins plus agréables maintenant qu’il retrouvait une liberté de mouvements.  

 

- Tu es prête ?, lui demanda-t-il, attrapant sa main.  

- Oui., souffla-t-elle, nerveuse.  

 

Pour une fois, ils n’étaient pas dans les derniers mais les premiers et elle voyait déjà les journalistes qui attendaient au pied de l’escalier et, au sommet, le conservateur du musée et le commissaire de l’exposition.  

 

- Fais-moi un de tes beaux sourires, Sugar. Ils seront tous à tes pieds., plaisanta-t-il.  

- Si je ne me suis pas évanouie avant… J’ai le trac., admit-elle.  

- Ce n’est qu’une autre soirée., lui opposa-t-il.  

- Ce n’est pas une autre soirée. C’est ta soirée. Si je me plante, c’est sur toi que ça retombera., lui fit-elle remarquer.  

- Et pourquoi tu te planterais ? Tu es merveilleuse, spirituelle et bourrée d’humour., objecta-t-il.  

- Et je n’ai pas ma langue dans ma poche., répliqua-t-elle, craignant de faire une bourde.  

- J’adore quand tu n’as pas ta langue dans ta poche., murmura-t-il, l’attirant à lui et l’embrassant langoureusement.  

 

Au bout de quelques secondes, il la sentit se détendre et ce fut le moment où Kenji toqua doucement à la vitre pour leur signaler qu’il allait ouvrir.  

 

- J’espère que ton rouge à lèvres tient bien, sinon tout le monde saura que tu me pousses au vice., la taquina-t-il.  

- Frotte juste tes lèvres l’une contre l’autre. C’est un rose pâle, ça s’estompera., lui conseilla-t-elle, malicieuse.  

- Je préfère tes lèvres rouge baiser., murmura-t-il, glissant sur le siège pour sortir de la voiture avant de lui tendre la main.  

 

Prenant une profonde inspiration, Kaori tint la jupe de sa robe et sortit élégamment de la voiture, relâchant le tissu délicatement.  

 

- Tu as pris des cours ?, lui demanda-t-il, amusé.  

- J’ai passé des heures dans le garage à m’entraîner., répondit-elle sur le même ton.  

 

Les photographes prirent les clichés d’un couple tout sourire, partageant un regard complice et pétillant, avançant main dans la main comme s’il se promenait dans la rue. Voyant les flashs crépiter, Ryo se tourna vers les objectifs, guidant sa compagne.  

 

- Garde ton sourire et ils seront tous amoureux de toi demain matin., lui dit-il, jouant le jeu et répondant aux appels des photographes tout en avançant.  

- Je n’ai pas besoin qu’ils soient amoureux de moi. Je n’ai besoin que de toi., lui répondit-elle, tachant de ne pas prendre ses jambes à son cou.  

- Très bonne réponse qui te vaudra une récompense à notre retour à la maison., répliqua-t-il, se faisant mutin.  

- Le bouquet d’oeillets de ce matin était amplement suffisant., lui fit-elle savoir, pressant sa main.  

- Le bouquet, ce n’était pas une récompense, juste une lubie du moment. Ne me prive pas du plaisir que me procurera ta récompense., l’implora-t-il, gardant un sourire de façade pour les photos.  

- On se demande qui sera récompensé…, pipa-t-elle, tentant de faire aussi bien que lui.  

- Tu sais ce qu’on dit : tout ce qui est à toi est à moi…, suggéra-t-il, l’entraînant enfin vers les marches qu’ils gravirent, laissant la place aux convives suivants.  

- Pourquoi faut-il qu’il y ait autant de marches…, soupira Kaori.  

- Tu ne t’es pas entraînée à la maison ?, plaisanta-t-il, passant la main sous son coude pour la stabiliser.  

- Pas eu le temps., répondit-elle brièvement.  

 

Ils arrivèrent près des deux couples qui les attendaient et, pour une fois, Kaori ne faisait pas face à des inconnus puisqu’elle les avait déjà rencontrés dans le cadre d’autres soirées auxquelles ils avaient participé.  

 

- Ami, Toshio, bonsoir. Yanosuke, Sae., les saluèrent-ils.  

- C’est un plaisir de vous voir. Vous avez l’air en meilleure forme que la dernière fois, Ryo., l’accueillit Toshio d’un sourire amical.  

- Ce n’est pas bien difficile., plaisanta le dirigeant.  

- Et j’ai la chance d’avoir quelqu’un qui prend bien soin de moi., admit-il, posant la main dans le dos de sa compagne.  

- J’espère qu’il n’est pas aussi mauvais patient que Toshio., pipa Ami, malicieuse.  

- Une fois qu’on l’a sorti de l’hôpital, ça a été., répliqua Kaori.  

- Pourquoi j’ai l’impression d’être un chien ?, grommela son compagnon.  

- Je n’irai pas jusque là., répondit-elle, lui décochant un sourire qui le fit fondre.  

 

Pendant plus d’une heure, ils restèrent à l’entrée du musée pour accueillir les centaines de convives prévus à la fête. Ils remercièrent la température clémente de ce soir de juin qui leur permettait de profiter de la tiédeur extérieure plutôt que d’être enfermés à l’intérieur pour ce fastidieux moment. Ils virent défiler des visages plus ou moins connus, dont leurs amis et Shin accompagné d’Alejandro, échangèrent quelques paroles rapides avec chacun et enfin purent pénétrer dans la salle quand les derniers arrivés furent entrés.  

 

- Le moment que je préfère…, pipa Ryo, avançant pour aller faire son petit discours à la suite de ceux du conservateur et du commissaire.  

 

Kaori parcourut des yeux la foule tout en écoutant les paroles de son compagnon, les ayant presque mémorisées par cœur alors qu’il s’était essayé sur elle la veille au soir et encore cette après-midi après son retour des essayages pour sa robe du mariage, et regarda avec une très forte envie de les rejoindre son frère et leurs amis non loin mais en bas des escaliers où avait été installé le pupitre avec le micro pour les allocutions.  

 

Comme s’il sentait son envie, Hide lui adressa un clin d’oeil auquel elle répondit par un sourire. Il était bien loin d’envier sa situation, surtout connaissant son manque d’entrain à se retrouver sous le feu des projecteurs. Malgré tout, il était fier d’elle, de la façon dont elle tenait sa place avec le sourire bienveillant qu’il lui connaissait, sans rien montrer de son malaise. Elle n’était ni une petite chose apeurée par tous les grands de ce monde ni la petite amie énamourée pendue au bras de son compagnon milliardaire, buvant ses paroles et gloussant à tout-va.  

 

- On dirait presque qu’elle est à l’aise., pipa Saeko à ses côtés.  

- Tout est dans le presque., admit-il avec un sourire.  

- Je sais mais tu peux être fière d’elle. Non seulement elle est ravissante mais en plus elle assure., lui dit-elle.  

 

Il fut touché par le ton de sa voix qui reflétait beaucoup de respect.  

 

- Tu devrais le lui dire. Je suis sûr que ça lui ferait beaucoup de bien venant de toi., lui conseilla-t-il.  

- Tu es le mieux placé, non ?, fit-elle, étonnée.  

- Pour certaines choses, oui mais, ça, c’est plus ton monde et je sais que ça pèsera plus., lui apprit-il.  

- Je lui dirai., lui promit-elle.  

 

Ils acquiescèrent tous deux comme conclusion de leur pacte avant de se tourner vers Ryo pour la fin de son discours. Les applaudissements conclurent la partie formelle de la soirée et le dirigeant rejoignit sa compagne avant de la guider vers la foule.  

 

- Alors comment j’étais ?, lui demanda-t-il.  

- Parfait comme d’habitude., le félicita-t-elle, passant la main sous son coude.  

- Tu sais parler à ton homme., plaisanta-t-il.  

- Allons nous mêler à la foule et échanger des banalités avec tous nos invités., l’entraîna-t-il, amusé.  

- Ca donne tout de suite envie…, pipa-t-elle, gardant le sourire.  

- Ne compte pas trop voir l’exposition avant la fin de la soirée., la prévint-il alors qu’ils arrivaient au premier groupe qui s’ouvrit pour les laisser l’intégrer.  

- Toujours aussi doué pour les discours, Ryo., le salua l’un d’entre eux, engageant la conversation qui partit bon train.  

 

Ils voguèrent ainsi de groupe en groupe pendant un moment avant d’arriver près de Shin et Alejandro.  

 

- Très belle organisation comme toujours., le félicita son tuteur.  

- C’est Kaori qui a géré., précisa Ryo, fier de la réussite de la soirée.  

- On sent la modernité dans le choix de la décoration., apprécia Shin, tout sourire.  

- Je n’ai fait que quelques modifications par rapport à ce que faisait Asami., nuança la jeune femme, gênée.  

 

Trop anxieuse de se planter pour sa première, elle avait suivi les notes de sa collègue à la lettre et ne le regrettait pas. Sa seule extravagance avait été de changer quelques couleurs pour la décoration et certaines fleurs pour les bouquets.  

 

- Tu y as mis ta touche, c’est très bien., la rassura son compagnon.  

- La plus belle touche de la soirée, c’est tout de même elle., intervint Alejandro, offrant un sourire charmeur à la jeune femme.  

- A côté de sa beauté, les œuvres d’art font pâle figure., ajouta-t-il, prenant sa main pour la baiser.  

- Je… Merci, Alejandro., pipa-t-elle.  

 

Le silence s’installa dans le groupe un instant avant qu’Alejandro se tourne vers son frère avec un sourire bienveillant qui sembla à ce dernier bien faux.  

 

- Tes blessures se remettent, Ryo ? Si tu es là ce soir, c’est que ça doit aller mieux., lui demanda le sud-américain.  

- La douleur est désormais soutenable et, normalement, on m’enlève ce plâtre à la fin de la semaine., expliqua le dirigeant, levant la main.  

- Ce sera un soulagement., souffla Shin.  

- Oui. Ces dernières semaines ont été pénibles., admit son pupille.  

- Tu as largement pu t’appuyer sur ta compagne pour tenir tes responsabilités., lâcha Alejandro.  

- J’ai de la chance de l’avoir en effet., affirma Ryo, jetant un regard chaud à sa compagne.  

- Tu trouveras bien un moyen de la récompenser de cela. Ca te décidera peut-être à l’épouser. On ne laisse pas filer une perle pareille., conseilla son aîné.  

 

Il posa sur son benjamin un regard empli d’une fausse sympathie et ce dernier s’abstint de tout commentaire par égard pour son tuteur qui était déjà visiblement déçu par le comportement de son fils.  

 

- Un dirigeant qui n’est à sa boîte que la moitié du temps, ça ne fait pas très sérieux, même blessé. Heureusement qu’elle était presque tout le temps là pour assurer. Il fallait bien qu’elle se ménage quelques heures par ci par là., continua Alejandro, sournois, jetant un regard vers la rouquine.  

 

Kaori le regarda, surprise. Elle se demandait de quoi il voulait parler, pourquoi il insinuait devant tout le monde qu’elle n’avait pas tout le temps était à son poste alors qu’elle ne l’avait quitté que pour rentrer chez elle.  

 

- Je vois mal Kaori quitter son poste pour se ménager., lui fit savoir Ryo, maîtrisant ses traits pour ne pas lui montrer que ses paroles le touchaient.  

- Pourtant papa, c’est toi qui m’as dit que tu avais essayé d’appeler à plusieurs reprises et que personne n’avait décroché, non ?, fit son frère innocemment.  

- C’est vrai mais elle n’est pas scotchée à son siège non plus. Je me souviens qu’Asami devait parfois aller dans d’autres services., répondit Shin, gêné.  

- Pendant plusieurs heures ?, pipa l’aîné, dubitatif.  

- Je… Je n’ai pas quitté mon poste pendant des heures., objecta Kaori, la voix blanche.  

- Tu devrais lui dire, Kaori., assura Alejandro, la regardant droit dans les yeux.  

 

Ryo regarda son frère, les yeux plissés. Il se demandait où il voulait en venir, pourquoi il s’en prenait ainsi à sa compagne.  

 

- Que veux-tu dire, Alejandro ?, intervint-il.  

- C’est toujours plus facile de se pardonner ses péchés quand on les avoue., conseilla le sud-américain d’un ton bienveillant à la rouquine, ignorant son cadet.  

- Je… Je n’ai rien à avouer. Je n’ai rien fait., balbutia-t-elle, jetant un regard paniqué vers son compagnon qui avait pris un air impassible.  

 

Ryo n’arrivait pas à y croire, même s’il n’était pas forcément surpris non plus : Alejandro osait une fois de plus l’attaquer en public et utilisait Kaori pour l’atteindre lui. Plus ils se côtoyaient, plus il le trouvait abject et ce n’était pas les diverses manœuvres, bouquets envoyés, photos anonymes ou messages avortés laissés sur le répondeur qui plaidaient en sa faveur. Kaori et lui avaient fait front commun et n’avaient pas riposté mais, là, il s’en prenait de nouveau à eux, en public qui plus était et il ne pouvait laisser passer.  

 

- Cesse de commérer sur ma compagne, Alejandro. Quand on lance des accusations comme tu le fais, il vaut mieux s’assurer d’avoir des preuves., lui dit-il, passant un bras autour des épaules de sa compagne pour lui montrer qu’il était avec elle.  

 

Rien qu’à sentir ses tremblements, il avait envie de lui foutre son poing gauche dans la figure. Même s’il était moins précis que de la main droite, il savait qu’actuellement, il lui ferait bien plus mal et c’était sa seule préoccupation.  

 

Sans se départir de son calme, Alejandro sortit son téléphone et lui montra une série de clichés pris de loin où on voyait une jeune femme rousse aux cheveux courts embrasser un homme à l’entrée d’un hôtel. Sur certaines, on les voyait même entrer à l’intérieur.  

 

- Je ne parle pas dans le vide, mon frère. Ta belle s’envoie en l’air avec un autre. Je suis même un peu déçu qu’elle ne se soit pas tournée vers moi., fit-il savoir, jetant un regard faussement navré vers Kaori qui se sentait flancher.  

 

Sans un mot, Ryo prit le téléphone, lâchant sa compagne que Shin retint de justesse, incapable d’articuler le moindre mot tant il avait du mal à croire à ce qu’il se passait.  

 

- Je n’ai rien fait., balbutiait Kaori en continu, les larmes aux yeux.  

- J’étais au bureau tout le temps. Je n’ai rien fait. Je ne vois personne d’autre., ajoutait-elle, sentant bientôt deux bras familiers l’entourer.  

- Que se passe-t-il ?, demanda Hideyuki, surpris par la scène qui se déroulait.  

- Mon… frère m’apprend que ma compagne me trompe quand je ne suis pas avec elle., lui apprit Ryo, montrant les photos à son ami.  

- Elles sont prises de loin, ces photos et, si on distingue la couleur des cheveux, on ne voit pas bien le visage, Ryo. Tu ne crois tout de même pas…, gronda l’inspecteur, fâché.  

- Je ne crois que ce que je vois et je vois que les dates sont mises sur ces photos. Kaori, regarde., lui demanda son compagnon.  

 

Elle secoua la tête, incapable de parler. Elle ne voulait pas voir les fausses preuves qui allaient la séparer de Ryo s’il y croyait. Et vu la tournure des évènements, le fait qu’il n’avait pas encore protesté, il avait l’air d’y croire.  

 

- Sugar, regarde, s’il te plaît., insista-t-il d’une voix plus douce.  

- Regarde la date là., lui demanda-t-il, pointant l’écran quand elle finit par relever les yeux.  

- Tu te souviens de ce jour ?, l’interrogea-t-il.  

- C’était… C’était mardi dernier., bredouilla-t-elle, luttant contre la boule dans sa gorge.  

- Oui, mardi et tu avais enfilé ton tailleur rouge que j’adore., lui rappela-t-il, pointant sur la photo la femme en tailleur rouge.  

 

Sans y croire, elle attrapa le téléphone et observa la photo et l’heure. Elle sentit la colère la prendre et les larmes refluèrent. Elle se dégagea des bras de son frère et avança vers Alejandro, dardant un regard noir sur lui.  

 

- C’est dommage que, ce jour-là, à cause de ton bras plâtré, tu aies renversé ton café sur moi peu après notre arrivée au bureau et que j’ai dû me changer pour le tailleur noir que je garde en réserve. Je suppose que, n’ayant pas bougé de mon bureau, Alejandro n’a pas pu corriger le tir pour monter sa supercherie., asséna-t-elle en même temps que la gifle qu’elle lui infligea au vu et su de tous sans aucune arrière-pensée pour le monde qui les regardait.  

 

Se rendant compte de ce qu’elle venait de faire, elle se tourna, mortifiée, vers son compagnon.  

 

- Je suis désolée, Ryo. Ça a été plus fort que moi., s’excusa-t-elle.  

- Désolée de quoi ? Tu as été plutôt sympa, je trouve. Je suppose qu’un coup de genou aurait été beaucoup plus douloureux., éluda-t-il avec un sourire, sourire qui s’effaça quand il leva les yeux vers son frère.  

- Je te prierai de quitter notre soirée et de ne plus nous approcher. Si ce n’était pas encore assez clair, tu ne nous sépareras pas., lui affirma-t-il, poussant Kaori à lui faire face avec lui.  

 

Comme pour appuyer ses dires, elle releva le menton et lui adressa un regard déterminé tout en posant la main sur celle de son compagnon. Shin regarda ses deux fils, ne sachant que faire, et baissa les yeux.  

 

- Je suis désolé, Ryo., murmura-t-il avant d’entraîner Alejandro hors du musée.  

- Il ne l’emportera pas au paradis., gronda le jeune homme, furieux de sa déconfiture.  

- Ca suffit maintenant. Je crois que tu as fait assez de mal comme cela. On va rentrer à la maison et, demain, je t’emmène à l’aéroport. Tu reprendras le premier avion pour l’Amérique du Sud., lui affirma Shin.  

- Papa ?, s’inquiéta Alejandro.  

- Je n’ai pas été un père pour toi mais je suis sûr que celui qui l’est ne t’a pas élevé ainsi. Je voulais juste faire partie de ta vie, te montrer que ton autre famille t’attendait aussi mais tu ne veux visiblement pas en faire partie. Alors autant abréger les souffrances de tout le monde., suggéra l’homme qui sentit soudain le poids des années et des regrets se faire un peu plus lourd.  

 

Sans plus un mot, ils repartirent à la demeure Kaïbara.  

 

Dans le musée, le silence perdura un moment. Tous attendaient la suite des évènements. Le couple hôte se tenait toujours l’un contre l’autre, n’ayant pas bougé depuis le départ des deux hommes.  

 

- Ca va, Kaori ?, lui demanda son compagnon.  

 

Sortant de l’espèce de transe qui l’avait prise, elle se tourna vers Ryo et trouva le courage de le regarder dans les yeux. Elle avait besoin de lire son assurance qu’il ne croyait rien de ce qui avait été dit. Il soutint son regard sans faillir et leva la main pour caresser sa joue.  

 

- Oui. Je ne sais pas pourquoi Shin n’a pas réussi à m’avoir au téléphone mais j’ai toujours été à mon poste ou tout du moins dans l’entreprise., lui assura-t-elle.  

- Je sais. Je n’en ai jamais douté., lui affirma-t-il honnêtement.  

 

Contre tout respect des règles de bienséance, il l’attira à lui et l’embrassa devant tous les invités, leur signifiant bien qu’aucun autre drame familial ne se tiendrait à cette soirée.  

 

- Bon, maintenant que la pièce de théâtre est terminée, passons à l’exposition !, proposa-t-il sur le ton de la plaisanterie.  

 

Après un instant d’hésitation, les rires fusèrent et les conversations reprirent. La sentant s’écarter, Ryo retint sa compagne contre lui. Il avait besoin d’elle et de lui montrer que tout allait bien.  

 

- Désolé pour le scandale, Toshio., s’excusa-t-il auprès du conservateur qui approchait.  

- C’est plutôt moi qui suis désolé pour vous. Avoir un frère qui vous fait ça en privé, c’est déjà moche mais en public…, désapprouva-t-il.  

- Allons Messieurs, prenez les choses du bon côté : au moins, on se souviendra de cette soirée., plaisanta Ami, son regard démentant cependant la légèreté de ses paroles.  

- C’est vrai. Je devrais presque le remercier., ironisa Ryo, refusant la coupe qu’on lui proposait pour ne pas lâcher sa compagne.  

- On va continuer notre tour. Profitez du reste de la soirée et essayez de voir un peu l’exposition malgré tout., leur conseilla Toshio, les laissant.  

 

Ryo acquiesça et se tourna vers le groupe qui se présenta à eux, heureux de voir leurs amis.  

 

- Il n’en ratera pas une, celui-là., pipa Mick sombrement.  

- C’est vrai mais quel plaisir de l’avoir vu défait !, se satisfit Miki.  

- Je ne crierai pas victoire si vite. Il a quand même réussi à avoir suffisamment d’informations sur nos déplacements et les tenues de Kaori pour pouvoir nous faire douter., signala Ryo.  

- Je n’aime pas cette histoire de téléphone non plus, Ryo., intervint Kaori.  

 

Ce dernier lança un regard à son ami américain qui acquiesça.  

 

- Ce sera fait lundi matin., annonça-t-il.  

- Qu’est-ce qui sera fait ?, l’interrogea Kazue.  

- Vérifier s’il n’a pas trafiqué les lignes téléphoniques., lui expliqua Miki.  

- Mais comment pourrait-il ?, s’étonna la juriste.  

- Là est justement la question…, répondit Ryo qui sortit son téléphone de sa poche.  

 

Il pianota maladroitement dessus.  

 

- Tu deviens habile., le taquina Hide.  

- La ferme., gronda le dirigeant, regardant le message d’afficher.  

- Shin renvoie Alejandro chez lui et nous présente ses excuses., apprit-il à sa compagne.  

- Il doit être déçu., pipa-t-elle, peinée pour le père.  

- Oui mais c’est qu’il a vu clair dans son jeu., nuança-t-il.  

- Parlons de choses plus gaies. Vous avez eu le temps de voir l’expo ?, leur demanda-t-il.  

- Oui, Mick s’est pris d’affection pour une des toiles…, grogna Kazue, lançant un regard peu amène à son conjoint.  

- Quoi ? J’aime l’art. Il n’y a aucun mal à cela., se défendit l’américain.  

- Bizarrement, les natures mortes et paysages te laissent de marbre mais un tableau avec des femmes nues te met la tête à l’envers…, répliqua-t-elle vertement.  

 

Mick lâcha un petit rire gêné et passa une main dans ses cheveux nerveusement avant de se reprendre et de lancer un regard complice à son compère japonais.  

 

- Je suis sûr que Ryo l’appréciera aussi. La beauté des traits, le souci du détail, le jeu de lumières… Il reconnaîtra le génie de l’artiste., affirma-t-il.  

- Tu sais, j’ai déjà la Venus sortie des eaux à la maison alors un tableau de nu figé, ça ne me fait plus grand-chose…, répliqua le japonais, attrapant la main de sa compagne.  

- Tu as la Venus sortie des eaux ? Mais tu ne me l’as jamais montrée !, lui reprocha Mick.  

- Tu la caches où ?, lui demanda Kaori, étonnée, se laissant entraîner vers un autre groupe.  

- Pour l’heure, sous une magnifique robe du soir noire. En situation, elle sort de son bain, le corps parsemé de nuages de mousse et elle vient me faire l’amour dans mon lit. Je préfère le modèle vivant à la peinture figée. Elle me procure beaucoup plus de sensations et d’amour., lui dit-il, portant sa main à ses lèvres.  

- Et elle est hors de prix. Je sais que personne ne me la prendra., ajouta-t-il, lui adressant un regard chaud.  

 

Il apprécia ses joues rosies et la lueur dorée de son regard, signe que le compliment ne l’avait pas laissée insensible. Kaori eut bien du mal à le quitter des yeux pour se concentrer sur la conversation du groupe suivant. Ils continuèrent ainsi à voguer de groupe en groupe et retrouvèrent deux heures plus tard leurs amis.  

 

- Ca commence à se vider., fit remarquer Hideyuki.  

- Oui, la soirée touche à sa fin. Ce n’est pas plus mal. J’espère que vous ne vous êtes pas ennuyés., s’inquiéta Ryo.  

- Du tout. Ce n’est pas souvent qu’on assiste à une représentation de théâtre en même temps qu’une inauguration d’exposition., plaisanta Saeko.  

- On évitera de répéter trop souvent l’exploit. Ca ferait un peu trop déjà-vu., ironisa le dirigeant.  

- Tu m’as épatée, Kaori. Je ne pensais pas que tu arriverais à être aussi à l’aise dans ce genre d’évènements., lui avoua l’inspectrice.  

- Merci, Saeko, mais c’était loin d’être le cas. Je… Je n’ai fait que suivre les conversations. Je ne sais pas de quoi parler., confia la rouquine.  

- Ca viendra. Aie confiance en toi., lui conseilla sa belle-sœur.  

- Je crois qu’on va rentrer., soupira Miki, étirant son dos.  

 

Kaori eut pitié de son amie qui n’avait pas dû pouvoir s’asseoir de la soirée malgré sa grossesse et avec qui elle n’avait pas eu beaucoup le temps de discuter cette semaine.  

 

- Tu passais ton écho hier, non ?, se rappela-t-elle soudain.  

- Oui, c’est fait et tout va bien., annonça Miki, ravie qu’elle n’ait pas oublié.  

- Et alors, garçon ou fille ?, lui demanda Kaori.  

- C’est une fille., déclara la barmaid.  

- Tu n’es pas trop déçue ? Tu t’attendais à un garçon., se soucia son amie.  

- Non, je m’en fiche. Elle est en bonne santé, c’est tout ce qui compte., répondit la future maman, les deux mains sur son ventre.  

- Je suis heureuse pour vous., fit Kaori, enlaçant son amie puis son mari affectueusement.  

- Merci. On va vous laisser. Je fatigue., déclara Miki, enlaçant le bras de son mari.  

- On va suivre nous aussi., leur apprirent Mick et Kazue ainsi que Saeko et Hide.  

 

Ils se saluèrent et partirent, laissant le couple seul avec leurs derniers invités.  

 

- Si on profitait qu’il y ait moins de monde pour visiter l’expo ?, proposa Ryo à sa compagne, lui offrant son bras.  

 

Elle glissa la main dessous et se laissa guider.  

 

- Saeko a raison : tu as assuré ce soir même si tu ne te sentais pas à l’aise., lui affirma-t-il.  

- J’ai déjà été accompagné à des soirées et souvent par des femmes habituées mais je n’ai jamais été si fier d’avoir quelqu’un à mes côtés, d’autant que c’est la soirée que je donne., lui confia-t-il.  

 

Elle posa la tête sur son épaule brièvement, se laissant bercer par la tendresse de sa voix.  

 

- Tu sais, j’ai déjà été accompagnée à des soirées et moi non plus, je n’ai jamais été si fière d’avoir quelqu’un à mes côtés., lui retourna-t-elle, très sérieuse.  

 

Ryo baissa les yeux sur elle, levant un sourcil amusé. Leurs regards se connectèrent et ils éclatèrent de rire ensemble.  

 

- Je t’aime, Kaori. Merci de rendre ma vie plus légère., lui dit-il, l’emmenant à travers les galeries de l’exposition.  

- J’aimerais que ce soit vraiment le cas., murmura-t-elle, baissant les yeux.  

 

Ryo s’immobilisa et lui fit face, prenant son menton entre ses doigts et le lui relevant. Il plongea son regard dans le sien très sérieusement.  

 

- C’est le cas… pour la plupart des sujets., lui affirma-t-il.  

 

Elle le jaugea un instant puis acquiesça et il l’entraîna de nouveau à travers les galeries où ils se mêlèrent plus ou moins aux derniers groupes restant tout en admirant les œuvres exposées.  

 

- Ca va encore être une très belle exposition, Toshio. Bravo pour le travail, Yanosuke., les félicita Ryo.  

- Le financement et vos relations nous ont permis d’avoir des œuvres que nous n’aurions pu présenter sinon., le remercia le commissaire.  

- Je n’ai pas beaucoup le temps de venir mais j’apprécie toujours autant ce que vous faites., leur affirma le dirigeant.  

- On se revoit l’année prochaine si l’exposition vous tente., lui proposa Toshio.  

- Vous me connaissez, mes goûts sont assez éclectiques. Envoyez-moi votre projet dès que vous l’aurez ficelé., suggéra le dirigeant, prenant la main de sa compagne.  

- Je vous souhaite une bonne soirée, Messieurs., les salua-t-il, entraînant Kaori vers la sortie.  

 

Ils descendirent les escaliers précédés par le garde du corps qui les avait suivis toute la soirée dans l’ombre et avait prévenu Kenji de leur sortie. La limousine les attendait et le chauffeur leur ouvrit la porte dès leur arrivée. Ils s’engouffrèrent dans le véhicule et se laissèrent conduire jusqu’à l’immeuble en regardant le paysage baigné dans la lumière artificielle, rendant difficile la vue du ciel étoilé.  

 

- A quoi tu penses ?, lui demanda Ryo, l’observant depuis leur départ.  

- Au ciel étoilé quand on est venus te chercher., répondit-elle, soupirant et se tournant vers lui.  

- Je savais où on allait et pourquoi mais, malgré tout, je trouvais que c’était beau de pouvoir voir ce ciel étoilé., admit-elle.  

- Il n’y a rien de mal à avoir apprécié un moment de calme avant un autre stressant., la rassura-t-il, pressant sa main.  

- Je n’avais rien d’autre à faire. Je ne pouvais pas conduire à la place d’Umi., plaisanta-t-elle.  

- Tu voudrais apprendre à conduire ? Mon offre tient toujours et je connais quelqu’un qui pourrait t’entraîner., dit-il, jetant un œil vers Kenji.  

- Il a assez à faire, non ?, lui opposa-t-elle.  

- Disons que, si tu dois apprendre quelques petits trucs ou astuces de conduite, Kenji est l’homme qu’il te faut. S’il a réussi avec moi, il y parviendra certainement avec toi., plaisanta-t-il.  

 

Kaori l’observa, hésita un moment puis poussa un léger soupir. Elle n’était plus à un compromis près et apprendre à conduire pouvait toujours être utile même si elle espérait ne jamais en avoir de nouveau besoin dans les mêmes circonstances.  

 

- Alors si je te proposais de te payer ton permis, quelle serait ta réponse ?, lui demanda-t-il, ne sachant comment elle réagirait.  

- Je pourrais dire oui., admit-elle.  

- Alors laisse-moi reformuler ma question : acceptes-tu que je te paye ton permis ?, l’interrogea-t-il.  

- Que le permis alors., déclara-t-elle, plongeant dans son regard.  

- Que le permis., concéda-t-il, cachant son sourire amusé.  

 

Elle baissa les yeux, se demandant à quel point elle battait en brèche ses convictions et quelle importance cela pouvait encore avoir, et les releva.  

 

- Alors c’est d’accord., conclut-elle, lui tendant la main comme s’ils concluaient un marché.  

- J’en suis fort aise., murmura-t-il, portant sa main à ses lèvres.  

- Si je te dis que j’ai très fortement envie de te faire l’amour, tu penseras que je te le demande en dédommagement ?, lui demanda-t-il, portant un regard chaud sur elle.  

- Je ne sais pas. C’est le cas ?, lui retourna-t-elle, un sourcil levé.  

- Tu triches. On ne répond pas à une question par une autre., objecta-t-il, amusé.  

- Tu éludes., le contra-t-elle en retour.  

 

Elle n’avait pas vraiment de doute sur le sujet mais elle aimait ce moment de complicité et de jeu.  

 

- Non, je ne le penserai pas. Je pense juste que tu adores mon corps, surtout quand je joue la Venus sortie des eaux., lui rappela-t-elle, se penchant sur lui.  

- J’adore ton corps avec ou sans vêtement mais ce que j’adore par dessus tout, c’est toi, les rires que nous partageons, les moments de complicité et l’amour dont tu m’entoures et que tu me fais ressentir., lui avoua-t-il, l’attirant contre lui et l’embrassant tendrement.  

- Quand tu me parles comme cela, j’ai l’impression que jamais rien ne nous abattra., murmura-t-elle, posant la tête contre son cœur, l’écoutant battre contre son oreille.  

- Je l’espère., répondit-il, caressant ses cheveux.  

 

L’immeuble apparut et ils se garèrent quelques instants plus tard dans le garage.  

 

- Tu auras bientôt une nouvelle apprentie, Kenji., lui apprit Ryo, descendant de la voiture.  

- Si je demande à ce qu’elle soit en jupe, c’est déplacé, patron ?, plaisanta le chauffeur.  

 

Au regard noir qu’il reçut, il déglutit.  

 

- J’ai compris. Vous me direz quand et comment, chef., se reprit-il.  

- Prends-le comme ça parce qu’elle a un sacré coup de genou., lui confia Ryo, lui tapant sur l’épaule avec un sourire amusé.  

 

Il n’avait pas peur de voir son chauffeur draguer Kaori. Kenji était un collaborateur fidèle et heureux en couple et il avait une confiance absolue en sa compagne. Satisfait, il rejoignit Kaori qui l’attendait à la porte du garage.  

 

- Kenji voulait savoir si tu acceptais de porter des jupes pour tes leçons particulières., lui demanda-t-il très sérieusement.  

- Comme si tu me laisserais faire…, pipa-t-elle.  

- Comme si tu le ferais., lui retourna-t-il, l’invitant à entrer dans l’ascenseur.  

- Tout dépend de la longueur., lui assura-t-elle.  

- Jusque là ça irait, je pense…, fit-elle, relevant la jupe de sa robe jusqu’à mi-mollets.  

- Là, tu commencerais à regarder de travers., affirma-t-elle, relevant jusqu’en dessous de son genou.  

 

Il la regarda faire patiemment, se demandant jusqu’où elle irait. A voir son regard joueur, elle était prête à jouer.  

 

- Alors voyons voir, si je vais jusque là, quelle pourrait être ta réaction ? Est-ce que je risque de pousser Kenji à la faute ?, le taquina-t-elle, arrivant au dessus de ses genoux.  

- Je l’ai prévenu de tes compétences en terme d’émasculation., la prévint-il.  

- Oh… Donc ce n’est peut-être pas assez. Et là ?, lui demanda-t-elle, levant sa jupe à mi-cuisse.  

 

Ryo regarda ses jambes dénudées parées de soie noire et sentit le désir monter.  

 

- Tu vas me dire que tu te sentirais à l’aise face à lui avec une jupe de cette taille ?, lui demanda-t-il, cherchant à garder le contrôle de son corps.  

- Je me suis baladée en bikini devant une centaine de personnes., lui rappela-t-elle, taisant le malaise qu’elle avait ressenti.  

- Soit. Continue ta démonstration, je t’en prie., l’invita-t-il, le regard gourmand.  

- Vraiment ? Tu me laisserais prendre des leçons avec Kenji avec une jupe si courte ?, l’interrogea-t-elle.  

- Et comme cela ?, le questionna-t-elle, relevant le tissu jusqu’en haut de ses cuisses, dévoilant la lisière de ses bas et la peau nue au dessus.  

 

Il fut en deux pas face à elle, sa bouche plaquée sur la sienne, les mains sur ses cuisses retenant le tissu à sa place, caressant la peau nue de son pouce.  

 

- Hors de question. De toute façon, tu ne le ferais jamais… sauf pour m’allumer et c’est réussi., lui fit-il savoir, pressant son bassin contre le sien.  

- Je t’avais promis une récompense, Sugar. Tu vas l’avoir et, ce soir, c’est moi qui prends le dessus., lui affirma-t-il.  

- Mais tes côtes ?, s’inquiéta-t-elle.  

- Mes côtes vont bien et mon bras supportera l’effort. Je dois bien commencer à le mobiliser., lui répondit-il, prenant ses lèvres avidement.  

 

Lorsque les portes s’ouvrirent, il l’entraîna vers leur appartement et batailla avec ses clefs pour déverrouiller.  

 

- Laisse-moi faire., lui dit-elle, s’écartant de lui et les lui prenant.  

- Je ne devrais pas fermer à clef alors qu’on a un service de sécurité., grommela-t-il avant de trouver un intérêt à regarder sa compagne faire.  

 

Il s’en prit à sa nuque exposée à ses yeux, l’entendant gémir sous ses assauts alors que sa main s’était glissée sous le tissu et s’attaquait à sa poitrine.  

 

- Tu ne me rends pas la tâche facile, Ryo., murmura-t-elle, fermant les yeux.  

- Ce n’est pas le but., admit-il.  

- Si tu veux vraiment me récompenser, il faudrait que je puisse ouvrir la porte., lui fit-elle savoir.  

- Tu as raison. Je peux rester sérieux pendant trois minutes., lui apprit-il, s’écartant.  

 

La lumière s’éteignit au même moment et Kaori la ralluma. Reprenant la manœuvre, elle allait insérer les clefs lorsqu’elle sentit un effleurement sur sa nuque. Surprise, elle les lâcha.  

 

- Ryo…, grogna-t-elle.  

- Trois minutes… J’ai peut-être un peu présumé de mes forces., admit-il, observant sa silhouette se redresser.  

- Tu ferais bien de te dépêcher ou je vais te faire l’amour ici, Sugar., fit-il, se collant dans son dos.  

- C’est bon., annonça-t-elle, ouvrant la porte.  

 

Il ne lui laissa pas le temps d’enlever le trousseau de clefs de la serrure ni de refermer la porte et fondit sur elle, l’embrassant passionnément avant de l’entraîner vers l’étage. La récompense fut à la hauteur de l’attente qui la précédait et les laissa épuisés au petit matin. 

 


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