Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: Mercury80

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 111 chapitres

Publiée: 21-01-21

Mise à jour: 01-06-21

 

Commentaires: 44 reviews

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Romance

 

Résumé: AU : Quand le coeur entre dans le monde des affaires...

 

Disclaimer: Les personnages de "Roi de pique, dame de coeur" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Roi de pique, dame de coeur

 

Chapitre 99 :: Chapitre 99

Publiée: 15-05-21 - Mise à jour: 15-05-21

Commentaires: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 99  

 

- Salut toi., fit Ryo, embrassant la surface douce et veloutée.  

 

Kaori sourit et glissa les doigts dans les cheveux d’ébène.  

 

- Sois sage avec ta mère. On se retrouve ce soir., ajouta-t-il, caressant l’arrondi.  

 

Comme en réponse, il vit une bosse se former en surface puis disparaître et sentit son cœur battre un peu plus fort. Il attira ensuite sa femme jusqu’à lui et lui infligea un langoureux baiser avant de l’étreindre.  

 

- Et toi, sois sage aussi., dit-il à sa femme même s’il n’avait aucun doute qu’elle faisait tout ce qu’il fallait pour protéger leur bébé.  

- Ne décroche pas le téléphone cette après-midi. Les deux dernières fois, ça ne nous a pas porté chance., lui rappela-t-elle.  

- Promis. J’essaierai de ne pas rentrer trop tard mais ça devient compliqué en ton absence. Il faut vraiment que je trouve quelqu’un pour te remplacer temporairement., soupira-t-il.  

- Qui sait ? Tu pourrais avoir une bonne surprise., pipa-t-elle avec un léger sourire.  

- J’en doute… J’y vais., lui apprit-il à contrecœur.  

- Je t’accompagne. Je vais aller chercher un livre et lire dans le bureau. Avec le soleil, ça sera agréable., l’informa-t-elle, le voyant déjà froncer les sourcils.  

- La méridienne a trouvé d’autres fonctions alors…, plaisanta-t-il avec un sourire coquin.  

- Elle a retrouvé sa fonction initiale, tu veux dire. Je doute qu’on l’ait conçue uniquement pour les fantaisies lubriques., lui retourna-t-elle.  

 

Sa réponse le fit rire et ce fut le cœur un peu plus léger qu’il l’embrassa une dernière fois et partit de l’appartement. Ca ne faisait qu’une semaine qu’il travaillait au bureau en solo, une semaine à gérer le planning, la lecture de tous les rapports que Kaori lui compilait d’habitude en un seul, les appels, les dossiers à traiter, contrats à signer, tout en essayant de ne pas rentrer trop tard pour retrouver sa femme et passer un peu de temps avec elle pour ne pas qu’elle trouve les journées trop longues non plus. La contrainte, c’était qu’il avait dû à plusieurs reprises travailler à l’appartement et que forcément, elle lui avait posé des questions, remarqué qu’il était débordé et il savait que ça la contrariait même si elle essayait de ne rien en montrer. Et par contrarier, il n’entendait pas qu’elle lui en voulait de le faire mais qu’elle culpabilisait de ne pas être là. Il devait vraiment trouver quelqu’un qui pourrait la remplacer quelques mois et, cette fois, impossible de compter sur Reika : le service juridique croulait sous la révision des contrats en cours et les renouvellements à faire en cours d’année prochaine.  

 

- Ce soir, cinq heures., fit-il à Kenji en quittant la voiture.  

 

Le chauffeur acquiesça et repartit à l’immeuble comme le lui avait ordonné Ryo depuis le début de la semaine. Le dirigeant monta dans l’ascenseur, se préparant à appeler l’une de ses structures américaines dès qu’il aura posé le pied au cinquante-quatrième. Il en profita pour résumer mentalement sa journée et mettre dans un tiroir tous ses soucis personnels. Alors qu’il sortait de la cabine, s’apprêtant à appuyer sur le bouton d’appel, son pouce resta suspendu dans les airs alors que son regard fixait le bureau de Kaori.  

 

- Si je ne sentais pas mon alliance au doigt, je pourrais jurer avoir vécu un rêve éveillé…, pipa-t-il, un sourire éclairant son visage.  

 

Il contourna le bureau et enlaça Asami quilui rendit la pareille.  

 

- Que fais-tu là, Asami ? Je suis ravi de te voir mais tu es à la retraite, il me semble., l’interrogea-t-il.  

- Tout à fait et bien heureuse d’y être mais il se trouve que j’ai vu Kaori hier., lui apprit-elle avec un sourire amusé.  

- Tu as vu Kaori hier mais où ?, s’étonna-t-il.  

 

Il fronça les sourcils, s’apprêtant à encaisser une nouvelle qu’il n’était pas prêt à entendre et à laquelle il ne voulait pas croire.  

 

- Pour être exacte, je lui ai d’abord téléphoné et, lorsqu’elle m’a dit qu’elle était alitée pour le bébé, je suis passée chez vous., l’informa-t-elle, le soulageant.  

- Oh le vilain… Tu as douté d’elle un instant. Tu crois vraiment qu’elle courrait les rues plutôt que de venir ici si elle était en état ?, le sermonna-t-elle, fronçant les sourcils.  

- Non mais… c’est Kaori. Je m’attends parfois à tout avec elle même si j’avais du mal à croire qu’elle aurait pu être imprudente., avoua-t-il.  

- Elle a été très sage en ma présence et, pour revenir au sujet principal, quand elle m’a dit qu’elle ne pourrait pas reprendre et que tu n’avais encore pris personne pour la remplacer, je lui ai dit de ne pas s’en faire… parce que ça la stresse, nigaud. Tu crois vraiment pouvoir continuer tout seul ?, lui demanda-t-elle, lui lançant un regard sévère.  

- Non, bien sûr que non mais… je n’ai pas eu le temps de chercher quelqu’un…, lui opposa-t-il, lui proposant une raison valable.  

- Dis plutôt que tu n’as pas envie de bosser avec quelqu’un d’autre., lui retourna-t-elle.  

- Aussi…, admit-il, souriant de se retrouver face à son ancienne assistante comme si elle n’avait pas quitté son poste.  

- Bon, je te propose mes services au choix jusqu’à ce que tu trouves quelqu’un que je formerai ou jusqu’au retour de ton assistante actuelle. Quelle est ta réponse ?, l’interrogea-t-elle.  

 

Dire qu’il était soulagé était un faible mot. Elle lui retirait une épine, pardon un tronc du pied. Il avait néanmoins des scrupules à la faire revenir alors qu’elle avait enfin pu arrêter.  

 

- Tu es à la retraite, Asami. Je ne peux pas te faire cela même si j’apprécie le geste. Tu l’as bien méritée., lui dit-il.  

- Ah mais je ne te parle pas de revenir pour toujours, juste quelques mois tout au plus, histoire que ma collègue préférée puisse finir sa grossesse le plus sereinement possible. C’est qu’elle en a bavé, la petite, entre toi et toutes ces histoires. Parce que je suis au courant de tout, Monsieur J’oublie-de-donner-des-nouvelles., le tança-t-elle.  

- Alors, j’écris quoi au service du personnel : un contrat d’une durée d’un ou six mois ?, l’interrogea-t-elle.  

- Six et je suis ravi de te retrouver. Tes conditions seront les miennes et ton salaire celui que tu avais en partant bien évidemment. Merci Asami. C’est un soulagement., lui dit-il, l’enlaçant de nouveau.  

 

Elle tapota son dos, heureuse de son acceptation. Elle pourrait enfin être rassurée sur sa situation, voir par elle-même ce dont elle avait eu vent au téléphone par Kaori, Shin ou par les journaux.  

 

- Tu aurais dû m’appeler dès lundi, idiot., lui reprocha-t-elle doucement.  

- Je sais mais je ne voulais pas t’embêter. Tu avais déjà assez trinqué à cause de nous., lui expliqua-t-il.  

- Tu es comme mon fils, Ryo. J’ai envie de te voir heureux et profiter des moments importants. C’est votre premier enfant. Je m’en voudrais que tu ne puisses profiter de sa grossesse parce que tu es submergé par le travail. Tu as fait des progrès mais il y en a encore à faire. Il n’y a pas de honte à demander un peu d’aide., lui fit-elle savoir d’un ton maternel.  

- Je me le rappellerai la prochaine fois., lui promit-il.  

- J’y compte bien. Maintenant, file passer ton appel. Tu as trois réunions prévues aujourd’hui., lui enjoignit-elle, le poussant vers son bureau.  

- Si tu as besoin d’aide pour t’y retrouver ou pour les dossiers…, commença-t-il.  

- On a eu trois heures pour tout revoir hier et avant cela quatre mois où on a bossé ensemble., le coupa-t-elle.  

- Ca va aller. C’est comme le vélo, ça ne s’oublie pas., conclut-elle.  

- Merci Asami., lâcha-t-il, reconnaissant, retournant dans son bureau.  

 

Il n’eut pas le temps de s’asseoir que son téléphone sonna, ce qui donna le ton de la journée qui passa à une vitesse folle. Ce fut Asami qui y mit un point final en arrivant peu avant dix-sept heures, lui ramenant les dossiers pour le lundi qui suivait.  

 

- Et ça, c’est pour Kaori. Ca concerne la soirée de fin d’année. Elle doit juste me dire si c’est conforme à ce qu’elle avait demandé et le dossier sera bouclé jusqu’au jour J., lui dit-elle.  

- Je lui transmettrai. Pas trop dur de se remettre dans le bain ?, l’interrogea-t-il.  

- Il faut reprendre le rythme mais ça va. Ca fait du bien de revoir un peu de monde aussi, de voir qu’on n’est pas si vite oubliés., admit-elle, un sourire aux lèvres, le regard heureux.  

- On n’aurait bien du mal à oublier celle qui a été un pilier de la boîte si longtemps., lui fit remarquer Ryo affectueusement.  

- Merci de me faire sentir vieille., plaisanta-t-elle.  

- Asami, plus sérieusement, je ne te demande pas de maintenir le même rythme qu’avant. Si tu veux prendre des jours, prends-les, finis à l’heure que tu veux, je m’en fiche. Tu me rends déjà un immense service en revenant. J’ai confiance en toi et je n’aurai pas à demander à Kaori de former une débutante. Alors, tu as carte blanche., lui fit-il savoir.  

- C’est gentil, Ryo. J’y songerai lorsque tu seras insupportable., le taquina-t-elle.  

- Moi ? Je suis un ange. Tu dois confondre avec quelqu’un d’autre., répliqua-t-il, malicieux.  

- Je vais rentrer et enguirlander ma femme pour les petits secrets qu’elle me cache., pipa-t-il, le regard pétillant.  

 

Elle le laissa et, quelques minutes plus tard, il partait.  

 

- Où est la plus belle ?, demanda-t-il, entrant chez eux.  

- Je ne sais pas de qui tu parles mais, moi, je suis ici., lui fit savoir Kaori.  

 

Il tourna les yeux vers le canapé et vit effectivement deux pieds posés sur des coussins. Souriant, il alla ranger ses affaires avant d’approcher.  

 

- Alors ta journée ?, lui demanda-t-elle.  

 

Il pouvait entendre le sourire dans sa voix. Madame voulait jouer les innocentes, ils seraient deux.  

 

- Horrible… Le téléphone n’a pas arrêté de sonner, les mails de pleuvoir et j’ai dû annuler ma dernière réunion tellement j’ai peiné à finir les deux autres. La cafetière ne voulait pas fonctionner et j’ai renversé mon c… ma bouteille d’eau sur l’un de tes rapports., se corrigea-t-il alors qu’il allait gaffer.  

- Quoi ? Mais ce n’est pas possible !, s’exclama Kaori, se redressant dans le divan et attrapant son téléphone.  

- Que fais-tu, Sugar ?, l’interrogea-t-il innocemment, approchant, les mains dans le dos.  

- Je téléphone à Asami. Il a dû lui arriver quelque chose., s’inquiéta-t-elle.  

 

Il interposa un bouquet d’oeillets entre son écran et elle avant de lui subtiliser l’appareil.  

 

- Rien qu’une bonne journée de travail., lui apprit-il, malicieux.  

- Merci à toi., lui dit-il alors qu’elle prenait les fleurs pour les humer.  

- Alors elle était bien là…, soupira-t-elle de soulagement.  

- Oui, fidèle au poste avant même mon arrivée et pour six mois. Tu reprendras quand tu voudras après la naissance mais, si tu le veux, tu pourrais partager un temps le poste pour prendre ton rythme entre le boulot et le bébé…, lui proposa-t-il.  

- Et toi…, ajouta-t-elle.  

- Ca me ferait plaisir effectivement., approuva-t-il, s’asseyant à ses côtés.  

- Ca t’embête d’aller les mettre dans un vase avant qu’elles fanent ?, lui demanda-t-elle.  

 

Il lui fit signe que non et alla s’occuper des fleurs avant de revenir et prendre sa femme contre lui.  

 

- La maternité a rappelé. J’ai rendez-vous vendredi prochain à quinze heures pour un monitoring., lui apprit-elle.  

- Je ne pourrais pas être là., l’informa-t-il sombrement.  

- Ce n’est pas une écho, juste un monitoring. Ca ne sert à rien que tu attendes pendant qu’on contrôle. Je serai là quand tu sortiras du travail. Ainsi, tu sauras tout de suite que tout va bien., lui offrit-elle.  

- Pourquoi y aller si tu le sais déjà ?, la taquina-t-il.  

- Disons que j’ai envie d’y croire. Je ne compte pas faire des folies mais ça fait trois semaines qu’on doit aller chercher la chambre du bébé, j’aimerais qu’on puisse le faire avant sa naissance. Il lui faudra aussi quelques vêtements et des accessoires. Je n’ai pas envie de faire ça à la dernière minute., lui expliqua-t-elle.  

- Je comprends mais peut-être que ce ne sera pas possible et que je devrai y aller seul., nuança-t-il.  

- Tu veux m’encourager ou me dépiter ?, lui retourna-t-elle, malicieuse.  

 

Il vit cependant la lueur d’inquiétude dans ses yeux et s’en voulut de l’avoir peinée. Il ne voyait cependant pas d’autre manière plus douce de le lui dire.  

 

- Déformation professionnelle., plaida-t-il, essayant de rester léger.  

- J’ai appris à rester réaliste même si, avec toi, j’apprends à rêver., se défendit-il.  

- On peut déjà commencer par lister tout ce dont on aura besoin, demander conseil à Miki, regarder sur internet…, commença-t-il, sa voix s’affaiblissant en la voyant sortir une feuille.  

- J’avais besoin de m’occuper cette semaine et, ça, je pouvais le faire allongée., expliqua-t-elle, lui tendant le papier sur lequel il y avait une liste de ce qui serait nécessaire.  

- Vu avec Miki quand elle est passée mercredi, je suppose., pensa-t-il, voyant l’écriture de leur amie.  

- Tout à fait.  

 

Il balaya la liste et fronça les sourcils à certains noms.  

 

- Un tire-lait ? Ca sert à quoi ?, lui demanda-t-il.  

- Tu plaisantes ? Tu ne sais vraiment pas ?, lui demanda-t-elle, le regard pétillant.  

- J’ai un MBA en commerce international, pas en puériculture…, répondit-il d’un ton pincé.  

- Je compte allaiter notre bébé quelques semaines si tu es d’accord., lui apprit-elle, jetant un regard expectatif vers lui.  

- C’est ton droit et ton choix., répliqua-t-il obligeamment.  

- Un tire-lait, ça me permettra de tirer mon lait comme son nom l’indique et tu pourras ainsi lui donner le biberon si tu le souhaites., lui expliqua-t-elle.  

- Ok… Pour cela, il vaut mieux que tu sois là en effet… Tu sais qu’on a encore le temps alors ne stresse pas trop., lui conseilla-t-il.  

 

Elle lui jeta un regard anxieux et se cala contre lui, cherchant sa chaleur et son réconfort. Contrairement à toute la semaine où elle avait affiché un air serein, il la trouva nerveuse ce soir-là et se demanda si elle n’avait fait que se cacher pour l’épargner toute la semaine ou si c’était juste son humeur du moment.  

 

- Parle-moi, Kaori., l’incita-t-il, caressant ses cheveux.  

- Je sens que quelque chose ne va pas alors dis-le moi.  

- Je… J’ai peur qu’on ne soit pas prêts., avoua-t-elle.  

- On le sera. Il nous reste encore un peu plus de trois mois pour boucler les préparatifs et on est déjà pas mal avancés., lui fit-il remarquer.  

- Je sais mais c’est plus fort que moi. On a déjà eu pas mal d’imprévus et il y aura le procès en janvier en même temps que ta période la plus chargée de l’année…, commença-t-elle.  

- La plus chargée ? Parce qu’il y en des moins chargées ?, plaisanta-t-il.  

 

Il ne la sentit pas rire mais au contraire se tendre un peu plus.  

 

- Mauvaise idée. On change de tactique., dit-il, se levant.  

 

D’un seul coup, il la prit dans ses bras, ce qui lui arracha un cri de surprise, et l’emmena à l’étage, la déposant sur le lit.  

 

- Tu attends là cinq minutes et je reviens., lui ordonna-t-il, disparaissant dans la salle de bains avant de faire plusieurs allers-retours.  

- Je sais que nous n’avons plus le droit aux câlins très rapprochés mais il y en a d’autres qui nous sont toujours autorisés, non ?, fit-il, revenant avec juste une serviette autour des hanches.  

- Oui. Que fais-tu, Ryo ?, l’interrogea-t-elle, suspicieuse.  

- Je te sens tendue, Sugar, et je trouve qu’on n’a pas eu beaucoup de moments à deux cette semaine., lui expliqua-t-il.  

- Tu es rentré tôt tous les jours malgré ton travail. Tu as fait le maximum., lui opposa-t-elle.  

- Je sais mais j’ai dû bosser à tes côtés et ça n’a pas dû être de tout repos. Ne me fais pas croire que tu ne culpabilisais pas., lui fit-il remarquer.  

- C’est bizarre de te voir partir tous les matins, de savoir que je te donne du travail en plus alors que je n’ai rien à faire de mes journées., avoua-t-elle.  

- Tu veux que je te dise ce que je ressens quand je m’en vais le matin ?, lui demanda-t-il, posant les mains sur ses hanches.  

 

Elle leva les yeux vers lui et croisa son regard sérieux. Elle acquiesça, voulant entrer dans sa tête comme il entrait dans la sienne. C’était un autre de leurs moments de partage.  

 

- Je me demande quand mon téléphone va sonner pour me dire qu’il faut que je te rejoigne à l’hôpital parce que tu ne vas pas bien. Ca me demande un effort considérable de mettre cela de côté quand j’arrive au bureau et je peux te dire que ça n’a rien de définitif., lui apprit-il, remettant une mèche de cheveux derrière son oreille.  

- Alors j’ai juste envie d’un moment de calme et de sérénité avec toi parce qu’on en a tous les deux besoin., lui affirma-t-il, glissant les doigts vers le premier bouton de son chemisier.  

- Tu me suis ?, lui demanda-t-il.  

- Toujours., affirma-t-elle.  

 

Il la déshabilla lentement avant de l’emmener dans leur salle de bains simplement éclairée par les bougies qu’il y avait disposées. Ce fut le prélude d’un week-end qu’ils passèrent à deux dans le calme, partageant tendresse et complicité, se concertant pour savoir ce qu’ils devaient acheter pour leur enfant ensemble ou séparément, commençant leurs recherches sur internet pour limiter les déplacements. Ils commencèrent dès lors leur semaine d’un bon pied, une semaine beaucoup moins pénible que la semaine qui avait précédé.  

 

- Ca n’a pas été suffisant pour écarter tout danger. Je dois rester au repos et on contrôlera de nouveau dans deux semaines., lui apprit-elle cependant le vendredi qui suivit après qu’il soit monté dans la berline qui l’attendait dans le parking souterrain de la Midtown.  

- Ca n’a pas empiré ?, lui demanda-t-il.  

- Non plus mais je ne peux toujours pas bouger, surtout que le bébé est déjà en position tête en bas et qu’il appuie sur le col., lui expliqua-t-elle.  

- D’accord. Sinon vous allez bien tous les deux ?, poursuivit-il, relâchant doucement la pression qu’il avait ressentie toute la journée.  

- Oui. Nous allons bien., murmura-t-elle, regardant par la fenêtre les vitrines parées pour Noël.  

 

Ce n’étaient pas les nouvelles qu’ils espéraient tous les deux mais elle pouvait encore rester à la maison, ce qui était déjà bien. Voyant son air sombre, Ryo attrapa ses doigts mais ne dit rien. Il savait que, parfois, il n’y avait rien à dire pour alléger les choses, juste être là pour soutenir et c’était ce dont elle semblait avoir besoin pour le moment.  

 

- Dans deux semaines, ce sera Noël…, chuchota-t-elle pour elle.  

 

C’était une période qu’elle adorait. Après le Noël de l’année précédente, elle avait attendu celui-ci avec impatience, se voyant déjà faire du lèche-vitrine pour trouver le cadeau idéal pour son mari, aller chercher leur sapin, le décorer… à moins qu’il pensait aller au chalet… Là, il ne fallait plus y compter et, de nouveau, ils seraient condamnés à rester chez eux, encore une fois à cause d’elle. Le plus discrètement possible, elle essuya une larme qui perlait à ses yeux et pressa les doigts qui l’enserraient doucement, reconnaissante de ce soutien muet. Rien n’aurait pu atténuer sa peine. Il lui fallait juste un peu de temps pour digérer la nouvelle.  

 

- Ce n’est qu’un mauvais moment à passer, Kaori., lui assura-t-il, le soir même quand ils se couchèrent.  

 

Allongé sur le lit à ses côtés, la tête reposant sur une main, il laissait glisser distraitement ses doigts sur son ventre arrondi.  

 

- Je sais mais je me demande ce que j’ai fait de travers pour que ça n’ait pas été suffisant., soupira-t-elle.  

- Rien. Tu as fait ce qu’il fallait. Cesse de culpabiliser, Kaori. Tu ne peux pas tout contrôler alors prends juste les choses comme elles viennent. Ca te fait une bonne excuse pour te faire chouchouter., la taquina-t-il.  

- Je n’ai pas envie de me faire chouchouter. J’ai envie de préparer sa venue, d’être là pour toi et d’être rétablie pour le procès., lui retourna-t-elle, s’énervant.  

- Calme-toi. Tu n’y peux rien, Kaori, juste faire ce qu’on te demande et essayer de rester calme., lui conseilla-t-il.  

- J’ai la sensation d’être un poids pour toi., murmura-t-elle.  

- Ce n’est pas le cas. Tu as rendu ma vie bien plus légère et j’aime bien m’occuper de toi comme j’aime que tu t’occupes de moi… quand tu le peux et tu le pourras encore., lui retourna-t-il.  

- Tu le peux même maintenant. J’ai un peu froid, tu peux me réchauffer., lui proposa-t-il.  

 

Elle l’observa un moment avant de lui sourire et se tourner pour le laisser venir se coller dans son dos, ses bras l’entourant, sa chaleur la gagnant et, avec elle, le réconfort et l’assurance qu’il était là. Le lendemain matin, il se réveilla bien avant elle et l’observa un moment avant de se lever et de descendre, quittant l’appartement sans un mot. Il ne s’absenta pas longtemps et revint au moment où elle se leva. Il eut juste le temps de mettre en place son cadeau avant qu’elle descende, douchée et habillée.  

 

- Je me… demandais où tu étais…, finit-elle dans un murmure en voyant l’immense sapin qu’il avait ramené et calé.  

- Il est magnifique, Ryo., affirma-t-elle, le regard brillant.  

- Je sais que tu ne pourras pas le décorer mais, si tu me guides, ce sera un peu tout comme, non ?, suggéra-t-il.  

- Oui., souffla-t-elle, émue.  

- Mais d’abord on va déjeuner et j’irai me doucher parce que je me suis sauvé comme un voleur pour cette petite surprise., plaisanta-t-il.  

 

Ils se retrouvèrent donc une demi-heure plus tard, Ryo sortant les boîtes de décorations de Noël qu’ils avaient réussi à sauver de l’attaque de l’année précédente, principalement celles qui n’avaient pas été utilisées et se mettant à décorer l’arbre de Noël suivant les consignes de sa femme, ce qui fit sourire Ayaka lorsqu’elle arriva.  

 

- Si on me l’avait dit, je ne l’aurai pas cru., pipa-t-elle.  

- Il faut bien un début à tout., répliqua-t-il, haussant les épaules.  

 

Quelques minutes plus tard, il rangeait la dernière boîte vide et vint s’asseoir aux côtés de Kaori qui observait l’arbre avec un léger sourire même si une ombre restait dans son regard.  

 

- Alors qu’en dis-tu ?, lui demanda-t-il.  

- Tu t’es bien débrouillé. Tu pourras recommencer., lui répondit-elle, malicieuse.  

- Moi, je trouve qu’il manque quelque chose., suggéra-t-il, se levant et allant ramasser un dernier carton caché derrière les autres.  

 

Il en sortit l’étoile qu’Hideyuki lui avait confiée l’année dernière, une étoile qui coiffait le sommet de l’arbre qui avait été décimé par les balles de l’hélicoptère, étoile qui était intacte.  

 

- Ce n’est pas… C’est impossible…, murmura-t-elle, les yeux écarquillés, incrédule.  

- Si, elle a survécu elle aussi à l’attaque. On la met au sommet ?, lui proposa-t-il.  

- Oui… sauf si Hide…, commença-t-elle.  

- Il te la donne. Il sait que ça compte pour toi., lui affirma-t-il, se souvenant des paroles de son ami un jour où ils avaient été voir l’appartement et ce qu’il en restait à deux.  

- Mets-la, s’il te plaît., lui demanda-t-elle, se retenant de sauter sur ses pieds pour aller l’enlacer et regarder l’arbre, entourée de ses bras.  

 

Comme s’il avait lu dans ses pensées, il grimpa sur le divan et se glissa derrière elle, l’enlaçant.  

 

- On achètera d’autres décorations l’année prochaine, des guirlandes lumineuses, tout ce dont tu auras envie pour que ce soit magique., lui promit-il.  

- Ca me va déjà très bien ainsi et, l’année prochaine, on devrait avoir le petit plus qui changera tout., répondit-elle, caressant son ventre.  

 

Elle sentit une main se poser sur la sienne et des lèvres se poser dans son cou.  

 

- On ne devrait pas avoir… on aura, Kaori, et seulement l’année prochaine. Tu verras, tu mèneras ta grossesse à terme., lui affirma-t-il.  

- Merci d’être là et de me rassurer. Je vais essayer de reprendre le dessus., lui promit-elle.  

- Tu es juste déçue et anxieuse. Tu t’attendais à une meilleure nouvelle hier. Alors, on va juste patienter et, si, dans quelques temps, les choses n’ont pas évolué, on avisera. On changera de stratégie pour que tout soit prêt en temps et en heure., lui assura-t-il.  

- D’accord., accepta-t-elle, se calant contre lui et admirant leur arbre de Noël.  

 

Elle devait garder espoir même si dernièrement les choses autour d’eux n’avaient pas tourné comme ils s’y attendaient. Elle devait rester positive et oublier que Maya avait perdu son bébé, annulé son mariage, que Ryo pouvait devoir partir à n’importe quel moment n’importe où pour régler une urgence, qu’il pouvait atterrir dans un pays et se faire enlever, qu’elle ne serait pas avec lui…  

 

- Kaori, je ne sais pas à quoi tu penses mais ce n’est pas bon pour toi…, murmura Ryo, sentant son ventre se durcir sous sa main.  

- Tu dois te calmer, oublier tout ce qui te tracasse et simplement penser aux bonnes choses. Respire, Kaori., lui intima-t-il, caressant son bras doucement.  

- J’essaie d’être forte mais j’ai peur, Ryo. Je ne cesse de tourner en boucle tout ce qui s’est passé et pourrait se passer., lui avoua-t-elle, la tension évidente dans sa voix.  

- Pense à autre chose… Regarde la télé, lis. Change-toi les idées., lui conseilla-t-il.  

 

Pour toute réponse, elle alluma la télévision et commença à zapper sur toutes les chaînes.  

 

- Je passe la téléréalité, le téléachat, voilà ce qu’il reste : les informations et des émissions d’enquêtes criminelles, de faits divers sordides, des séries pas forcément à l’eau de rose, des documentaires sur le désastre écologique qui se produit. J’ai trop de temps pour penser à ce qui pourrait mal tourner, à la folie qui nous fait mettre un enfant au monde dans ce monde. J’ai besoin de sortir de ça et pouvoir m’occuper un peu même si c’est à plier et déplier de la layette à en attraper des ampoules aux doigts., lui dit-elle.  

- Pourquoi tu ne m’en as pas parlé ?, l’interrogea-t-il.  

- Pour te culpabiliser plus de devoir aller travailler ? Je n’aurais même pas dû t’en parler aujourd’hui., soupira-t-elle, visiblement contrariée.  

 

Elle s’assit sur le bord du canapé, s’en voulant d’avoir parlé. Elle avait besoin de s’éloigner mais il ne la laissa pas faire et la retint par le poignet, se redressant derrière elle et l’enlaçant.  

 

- Kaori, tu ne vois personne de la journée, tu ne parles à presque personne non plus. Tu angoisses et ça monte comme des œufs en neige., commença-t-il.  

- C’est une belle métaphore…, pipa-t-elle, gênée.  

- Il faut casser le processus. Il faut que tu trouves une occupation qui te permette de respirer un peu et de positiver. Je ne peux pas rentrer plus tôt du bureau mais je peux peut-être t’aider à ma manière. Laisse-moi juste un peu de temps pour trouver., lui offrit-il.  

- Tu en fais déjà suffisamment. Je vais prendre sur moi., objecta-t-elle.  

- Tu vas commencer par te rallonger parce que je sens où il est et, effectivement, il est bas., fit-il, fronçant les sourcils.  

 

Il se souvenait de ce temps où leur bébé était plus haut, de son ventre haut perché. Là, ce n’était plus la même physionomie et c’était inquiétant.  

 

- Allongée, Madame Saeba, et on va oublier toutes ces petites choses négatives qui vous pourrissent la vie., lui dit-il.  

- Y a-t-il quelque chose qui pourrait te faire plaisir ? Une friandise, un gâteau, du chocolat ?, lui proposa-t-il.  

- Je n’ai pas faim, Ryo., murmura-t-elle, se lovant contre lui.  

- Un massage des pieds peut-être ?, lui demanda-t-il.  

- Juste tes bras, ça me suffira. Ca va mieux quand tu es là. J’ai l’impression de redevenir rationnelle en ta présence… même si ça dérape par moments., répondit-elle.  

- Les hormones, non ? Ou alors c’est juste ton corps qui te dit que le mien te manque trop et trouve un subterfuge…, plaisanta-t-il.  

 

Il y eut un blanc puis elle se mit à rire contre lui, se sentant un peu mieux.  

 

- Tu sais ce qu’on dit d’une femme qui rit ?, la taquina-t-il, soulagé de l’entendre rire sincèrement.  

- Oui et j’en adore chaque moment., murmura-t-elle, levant le regard vers lui.  

- Et ça continuera. Pense à cela quand tu te sens t’enfoncer. Imagine toute une série de jeux coquins qui te feraient plaisir quand on se retrouvera., lui chuchota-t-il à l’oreille, la faisant rougir.  

- J’ai faim de toi, Sugar. J’adore regarder pour le moment mais je te croquerai dès que possible., lui promit-il, le regard chaud.  

 

Il la vit rougir puis son regard pétiller en sentant sa main glisser le long de son ventre. Nouveau changement d’humeur, se dit-il.  

 

- On n’est pas tous logés à la même enseigne. Je n’ai pas le droit à la friandise mais ce n’est pas ton cas., lui fit-elle savoir, un petit sourire mutin aux lèvres.  

 

Il sentit sa main glisser sur sa ceinture, la défaire avant de s’attaquer aux boutons. Voyant Ayaka arriver, il retint sa main.  

 

- Vous avez tout ce qu’il vous faut, Ayaka ?, lui demanda-t-il, domptant sa voix alors que sa femme faisait aller et venir sa main sur lui.  

- Oui. J’ai fini le haut., leur apprit-elle.  

- Nous allons monter alors., répondit Ryo.  

 

Il se releva et prit sa femme à bras.  

 

- Je peux encore marcher…, lui indiqua-t-elle.  

- J’ai un petit souci technique par ta faute. C’est ton devoir de me protéger., lui fit-il savoir, capturant ses lèvres.  

 

Dans l’intimité de leur chambre, ils profitèrent d’un moment à deux, un moment où ils ne pensèrent à rien d’autre qu’eux et le moment présent, laissant leurs peurs, leurs doutes, leurs angoisses à la porte.  

 

- On aurait dû me prévenir qu’une grossesse, c’était les montagnes russes., chuchota-t-il, redescendant du nuage où elle l’avait envoyé quelques minutes auparavant.  

- Ce sont les hormones… Désolée d’être infernale., s’excusa Kaori, reposant contre lui.  

- Je n’ai pas trop eu à me plaindre jusque là et, pour la dernière partie, je suis ta victime consentante., plaisanta-t-il.  

 

Elle lui sourit et l’embrassa tendrement, savourant le plaisir d’être dans ses bras, oubliant tout le reste et se sentant un peu plus forte pour faire face aux jours qui suivraient.  

 

En début d’après-midi, Miki débarqua avec Hime et Ryo profita de sa présence pour sortir un moment. Lorsqu’il revint, il avait plusieurs paquets en main qu’il posa dans un coin de la pièce en attendant qu’ils soient seuls. Malgré les supplications de Kaori, piquée par la curiosité, il ne lui donna le premier qu’en partant au travail le lundi matin.  

 

- Ca, c’est juste pour te faire patienter. Le reste, j’espère bien qu’on le fera ensemble., lui dit-il, lui tendant le paquet avant de disparaître.  

 

Elle l’ouvrit et découvrit quelques bodys tout blancs, un pyjama gris clair avec une petite souris dessus et des chaussons. Elle sentit les larmes lui monter aux yeux en imaginant son homme dans un rayon puériculture. Il avait lui-même avoué ne jamais avoir côtoyé de bébés. Ca n’avait donc pas dû être une mince affaire pour lui. La journée passa et, à plusieurs reprises quand ses pensées prenaient un tour trop sombre, elle levait les petits vêtements devant elle et les observaient, oubliant tout le reste.  

 

- Merci., lui dit-elle simplement quand il rentra le soir.  

 

L’éclat heureux de ses yeux suffit à prouver à Ryo qu’il avait atteint son objectif : dévier le cours de ses pensées. Chaque jour avant son départ, il sortit donc un autre de ses paquets, soulagé de la voir plus détendue, plus souriante, et il espérait que ça porterait ses fruits.  

 

- Alors ?, lui demanda-t-il, entrant dans la voiture à la fin de la période d’attente. 

 


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