Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: Mercury80

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 111 chapitres

Publiée: 21-01-21

Mise à jour: 01-06-21

 

Commentaires: 44 reviews

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Romance

 

Résumé: AU : Quand le coeur entre dans le monde des affaires...

 

Disclaimer: Les personnages de "Roi de pique, dame de coeur" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Astuces & Conseils

Comment corriger une erreur de placement de chapitres?

 

Quand vous rajoutez des chapitres à une histoire et que vous avez plusieurs histoires en cours, il peut arriver que vous rajoutiez un chapitre d'une histoire à une autre histoire. Dans ce cas, ne rajoutez pas ces chapitres mal placés. Contactez-moi en m'indiquant les chapitres mal placés et l'histoire à laquelle ils devraient être associés. Je ferai les changements moi-même. C'est une question de gestion.

 

 

   Fanfiction :: Roi de pique, dame de coeur

 

Chapitre 86 :: Chapitre 86

Publiée: 27-04-21 - Mise à jour: 27-04-21

Commentaires: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Demain, un épisode de clap de fin et la suite de Roide Pique Jeudi. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 86  

 

- Vous êtes très élégante, Mademoiselle. Etes-vous libre ce samedi ?  

 

Mick posa un regard amusé et très sensuel sur sa compagne.  

 

- Non, je suis prise ce samedi. Peut-être souhaitez-vous m’accompagner, Monsieur ?, lui retourna Kazue avec un sourire éclatant.  

- Argh… malheureusement, j’ai promis à mon ami d’être à son mariage., répondit-il, désolé.  

- C’est navrant. J’ai peur d’oublier votre regard couleur de l’océan si je ne vous revois que la semaine prochaine., minauda-t-elle, battant des cils.  

- Je dois peut-être vous laisser un souvenir impérissable de ma personne alors., suggéra-t-il, se tournant vers sa compagne.  

- Si tu bouges encore d’un millimètre, je t’épingle au mur., gronda Eriko dans son dos.  

- Mick, pas bougé, promis., fit-il, pris d’une suée froide.  

 

Il se souvenait trop bien des nombreux coups d’aiguille qu’il avait reçus depuis qu’il avait mis les pieds dans la boutique de la styliste. Mais comment pouvait-il résister à la vue de sa compagne en sous-vêtements, puis dans une tenue aussi sexy sans lui rendre hommage ? C’était sans compter la menace très explicite qu’ils avaient reçus si l’un d’eux osait donner des détails aux deux mariés sur leurs tenues… Il ne put retenir un sourire hilare en imaginant Ryo, les yeux bandés, en train d’essayer sa tenue. Le connaissant, il devait grommeler à tout va.  

 

- Dis Eriko, il est comment notre dirigeant préféré comme mannequin ?, osa-t-il lui demander.  

- Docile… Sérieux… et surtout IM-MO-BI-LE !, lui répondit Eriko, se postant devant lui les poings sur les hanches.  

- Tu veux bien arrêter de bouger maintenant ! J’ai un pli qui ne va pas et je n’arrive pas à l’arranger., lui apprit-elle.  

- Un pli qui ne va pas ? Où ça ?, demanda-t-il, se penchant.  

- Arrête de bouger !, hurla la styliste.  

 

Fâchée, elle lui planta une aiguille dans le front.  

 

- Aïe !, cria Mick, la retirant prestement.  

- Mais t’es folle, ma parole !, la tança-t-il.  

- La prochaine, je te la plante dans les bijoux de famille., le menaça-t-elle, en prenant une plus longue et lui adressant un regard d’avertissement.  

- Je suppose que tu as envie de t’amuser ce soir, alors réfléchis bien.  

- Pas bougé !, promit de nouveau l’américain, entendant sa compagne pouffer de rire à ses côtés.  

- Silence ! Vous êtes insupportable tous les deux. J’aurais dû en faire venir un avec Umibozu. Lui au moins, il sait se tenir., pesta la styliste.  

- Les mariés ont dû s’amuser avec le nombre d’essayages qu’ils ont dû avoir…, ne put s’empêcher d’intervenir Mick.  

 

Il se retrouva bâillonné par une chute de tissu qui permit à Eriko d’obtenir le silence de Kazue et de se concentrer sur sa tâche, trouvant le pli qui l’embêtait, et pouvant ainsi passer à la tenue de la jeune femme.  

 

- Voilà, c’est fini. Les tenues seront à l’église samedi matin. Interdiction de perdre ou gagner un gramme et pas de nuit blanche la veille de la cérémonie. Une mine resplendissante et reposée !, leur intima-t-elle.  

 

Aucun des deux n’osa répondre et ils se rhabillèrent avant de rentrer chez eux. Ils mangèrent rapidement et se retrouvèrent sur le sofa.  

 

- T’y crois, toi ? Elle ose nous dire de ne pas faire l’amour quand on le veut. Bah, on s’en fiche. Elle n’en saura rien de toute façon., commença Mick.  

- Tu es sûr ? Elle est très perspicace quand même., répliqua Kazue, sceptique.  

 

Mick l’observa un moment et lui prit la télécommande de la main, éteignant la télévision à peine allumée.  

 

- Autant ne pas prendre de risque. Prenons de l’avance. De toute façon, demain, on ne travaille pas., lui dit-il, la faisant basculer sur le canapé.  

 

Il l’embrassa langoureusement avant de s’en prendre à ses vêtements pour la revoir dans la tenue de la journée qu’il avait préférée : sa Kazue en sous-vêtements, au moins le temps des préliminaires. Il put l’admirer ainsi un long moment. Sachant qu’il avait toute la nuit devant lui, il prit tout son temps pour l’admirer dans ses jolis dessous noirs et explorer la moindre parcelle de peau nue avant de songer à les lui retirer et de redécouvrir les contours de ce corps qui le faisait tant rêver et de cette femme qu’il aimait plus que tout.  

 

- Demain matin, je te ferai un petit déjeuner de chez moi., lui promit-il, plongeant en elle, sentant sa peau nue et en sueur.  

- Vraiment ? En quel honneur ?, gémit-elle, son regard se voilant.  

- Je vais te faire perdre plein de calories cette nuit, darling. Alors je suis les ordres et je vais te bourrer de calories demain matin., lui expliqua-t-il avec un sourire mutin.  

- T’occupe pas de mes calories pour le moment. Occupe-toi de moi, Angel… et pas à moitié., lui répondit-elle d’une voix suave.  

- Tu as quelque chose à redire sur mes prouesses ?, l’interrogea-t-il, se mouvant en elle sensuellement.  

- Rien du tout… sauf que, parfois, ça ne me dérangerait pas que tu ne sois pas aussi gentleman., lui avoua-t-elle, rougissant.  

 

Se mordillant la lèvre, elle leva le regard vers lui alors qu’immobile, il gardait le silence.  

 

- Je te choque ?, lui demanda-t-elle timidement.  

- Je… Je ne m’attendais pas à cela., admit-il, plongeant enfin dans son regard.  

- J’aime ta tendresse et ta prévenance mais j’aimerais bien voir ton côté sauvage un peu plus souvent. J’aimerais bien que tu perdes complètement la tête par moments, que tu ne te contrôles pas toujours., expliqua-t-elle.  

- Je ne veux pas de violence mais n’aie pas peur : je ne m’enfuirai pas si tu me brusques un peu sous le coup de la passion., ajouta-t-elle, posant un doigt sur sa clavicule et en traçant la ligne, le faisant frissonner.  

- Un peu comme ça ?, l’interrogea-t-il, se retirant et replongeant en elle, les yeux dans les siens.  

- Oui., souffla-t-elle, se retenant de gémir.  

- Ne te contrôle pas, darling., lui intima-t-il dans un murmure rauque.  

 

Ils se laissèrent emporter par la passion et unirent leurs cris à la fin de leur chevauchée. Mick nicha la tête au creux du cou de sa compagne et y resta jusqu’à avoir repris son souffle. Il sentit dix doigts courir sur son dos, doucement, apaisants, et releva les yeux pour croiser le regard noisette de sa compagne.  

 

- Merci, Kazue., lui dit-il avant de l’embrasser doucement.  

- Merci pour quoi ?, l’interrogea-t-elle, surprise.  

- De m’avoir confié tes désirs. On se titille, on aiguise l’appétit de l’autre mais je crois bien que c’est la première fois que tu m’avoues ce que tu as envie de faire dans ce domaine-là. Ca signifie beaucoup pour moi, sur la confiance que tu me portes., lui répondit-il, caressant sa joue.  

- J’ai confiance en toi totalement. C’est pour cela que j’ai envie d’explorer certaines… choses avec toi. Je sais que tu me respecteras., répliqua-t-elle.  

- Et si on arrêtait de parler maintenant ? Tu m’as promis un petit-déjeuner et j’ai très envie de manger des crêpes après avoir joué la crêpe., lui fit-elle savoir, adressant un regard chaud à son homme.  

 

Autant dire qu’il ne se fit pas prier pour s’exécuter…  

 

- Il faut dormir, Hime., la berça doucement Miki.  

 

La petite la regarda et émit un petit vibrato baveux, son regard encore larmoyant plongé dans le sien. La jeune maman regarda sa fille et soupira. Elle aurait aimé la voir fermer les yeux et s’endormir mais Hime avait encore ses petites signes de tristesse et elle n’arrivait pas à la reposer dans son lit bien que la crise de larmes était passée.  

 

- Tu devrais aller dormir., entendit-elle derrière elle.  

 

Elle se retourna et vit Falcon dans l’encadrement de la porte, la lumière du couloir dessinant sa carrure.  

 

- Je n’arrive pas à la laisser. Elle avait l’air tellement… en détresse., soupira-t-elle.  

- Comme la nuit dernière et celle d’avant et, en conséquence, tu ne dors presque pas. Et la journée, tu ne cesses de courir ou de t’occuper d’Hime. Elle ne va pas t’en vouloir parce que tu la laisses pleurer., lui opposa-t-il.  

- Je sais mais je n’y arrive pas.  

- C’est moi qui vais rester alors et, toi, tu vas te coucher., lui dit-il, tendant les bras pour prendre leur fille.  

 

Miki la regarda une fois encore puis soupira et la lui donna. Elle devait être raisonnable. Elle déposa un baiser sur le front de sa fille puis sur les lèvres de son homme et regagna leur chambre. Elle s’allongea dans leur lit et referma la couverture sur elle. Elle repensa à la naissance d’Hime, à la joie de son mari lorsqu’il avait vu leur fille la première fois, l’amour qu’elle avait ressenti instinctivement, à ce sentiment d’invincibilité qui l’avait envahie lorsqu’elle avait croisé le regard du bébé et qui ne la quittait plus depuis mais, malgré tout, elle ne put retenir les larmes qui sortirent de ses yeux incontrôlablement.  

 

Elle pleura un moment en silence , recroquevillée, et, soudain, elle sentit le matelas s’affaisser derrière elle et deux bras l’enlacer. Elle se laissa envelopper dans l’étreinte massive et rassurante de son mari et pleura encore un moment avant de se calmer un peu.  

 

- Hime… Hime dort ?, bredouilla-t-elle.  

- Oui. Je l’ai remise au lit., lui dit-il.  

- Tu me dis ce qu’il y a ?, l’interrogea-t-il doucement.  

- Je… Je suis fatiguée…, lui expliqua-t-elle, se remettant à pleurer.  

 

Elle se retourna dans ses bras et posa la tête sur son torse. Il la berça un long moment avant qu’elle se calme. Il baissa les yeux et vit qu’elle s’était endormie. Il entendit au loin Hime bouger dans son lit et se tint prêt à intervenir mais elle ne pleura pas. Rassuré, serrant sa femme contre lui, il s’endormit jusqu’au petit matin.  

 

Levé avant ses deux femmes, il prépara le petit déjeuner puis alla chercher Hime qui se réveillait et lui donna son biberon avant d’aller l’habiller. Il profita pleinement de ce moment avec sa fille, observant ses traits, la tenant avec précaution contre lui, beaucoup moins anxieux de la blesser qu’il ne l’était les premiers jours. Il attrapait ses petites chevilles entre deux doigts, la soulevait délicatement, changeait ses couches et boutonnait les minuscules pressions des bodys sans hésitation. Il avait appris à lui passer des collants et ajustait même des petits bandanas avec des nœuds autour de sa tête. Il n’en voyait pas vraiment l’utilité mais ça faisait plaisir à Miki.  

 

- Tu aurais dû me réveiller…, lui reprocha-t-elle, se frottant les yeux, arrivant un peu avant neuf heures, se réveillant d’un sommeil profond.  

- J’ai profité de l’occasion pour m’occuper d’Hime. Je vais aller préparer la salle mais je te laisserai gérer après., l’informa-t-il, prenant le landau avec le bébé.  

- Quoi ? Mais je ne suis pas prête et qui va s’occuper d’Hime ?, s’inquiéta-t-elle.  

- Il te reste une demi-heure avant l’ouverture et je vais emmener la petite pour faire les courses. Tu vas savoir gérer ?, lui demanda-t-il.  

 

Miki regarda anxieusement le landau puis son mari et releva le menton. C’était leur café comme leur bébé. Umi pouvait gérer Hime, il s’en occupait même très bien quand elle le laissait faire, et elle pouvait gérer le café, ce qui lui ferait certainement du bien également. Au besoin, elle ne serait pas loin de sa fille lorsque Falcon serait rentré.  

 

- Tu me prends pour qui, Hayato Ijuin ? Bien sûr que je vais savoir gérer le café pour la journée., répliqua-t-elle, piquée au vif.  

- Très bien. Tu fermeras à treize heures. A quatorze heures, tu dois rejoindre les filles pour l’après-midi., lui apprit-il.  

- J’ai décliné. Hime…, lui opposa-t-elle.  

- A un père qui s’occupe d’elle. J’ai envoyé un message à Kaori pour lui dire que tu avais changé d’avis et elle est ravie. Tu ne voudrais pas la décevoir ?, lui fit-il remarquer.  

- J’avais refusé…, murmura-t-elle.  

- Tu as changé d’avis. C’est très bien. Ca te changera les idées et tu pourras souffler un peu… sauf si tu ne me fais pas confiance pour gérer notre fille ?, l’interrogea-t-il.  

- Non, bien sûr que non…, répondit-elle.  

- Je sais qu’elle est entre de bonnes mains. Regarde-la, elle est si paisible., soupira-t-elle, rêveuse, observant sa fille dormir.  

 

Elle sentit une main se glisser dans son dos et se serra contre son mari.  

 

- Tu sais, peu importe la fatigue, je l’aime malgré tout. J’espère que mes pleurs ne t’ont pas inquiété à ce sujet cette nuit. C’est juste que, lorsqu’elle pleure comme ça et que j’ai l’impression de ne pas arriver à la calmer, je me sens complètement démunie. Je voudrais pouvoir faire plus., lui expliqua-t-elle.  

- Te changer les idées te fera du bien. Quelques heures de normalité, une après-midi détente et tu nous reviens ce soir en pleine forme., lui enjoignit-il.  

- D’accord, on va tenter. Merci Falcon de prendre autant soin d’elle que de moi., lui dit-elle amoureusement.  

 

Elle se tourna dans ses bras et l’enlaça avant de l’embrasser.  

 

- Dépêche-toi d’aller te préparer., lui ordonna-t-il d’une voix bourrue.  

 

Elle acquiesça et s’en alla. Quand elle redescendit, le café était ouvert et le landau attendait dans un coin, prêt pour partir aux courses.  

 

- J’ai servi les premiers clients. Il faut deux cafés pour la cinq., lui transmit-il.  

- D’accord. Bonnes courses., lui souhaita-t-elle après avoir inspecté que sa fille était suffisamment couverte, qu’il avait bien des couches et lingettes pour la changer au cas où…  

- Amuse-toi bien., lui retourna-t-il, voyant arriver un groupe de jeunes.  

 

Miki les regarda partir et accueillit la bande qui mit de l’ambiance dans la salle. La matinée fut chargée mais elle en apprécia chaque moment et retrouva avec encore plus de plaisir sa fille lorsque le café fut fermé et que Falcon la chassa de là pour nettoyer.  

 

- Tu sais où me joindre si nécessaire… Je sais, ne le dis même pas, tu n’auras pas besoin de moi et je dois penser à moi pour les heures à venir., soupira-t-elle.  

- Excuse-moi de vous aimer un peu trop…., lui murmura-t-elle, approchant de lui.  

 

Il l’enlaça un court instant avant de la pousser vers la porte.  

 

- Tout ira bien. Tiens-moi juste au courant si vous dînez ensemble., lui demanda-t-il.  

- Je ne…  

- Suis le mouvement et profite. Il y aura encore le biberon de onze heures pour te rattraper., la coupa-t-il.  

 

Elle faillit objecter mais se ravisa face au regard déterminé de son mari. Elle attrapa son sac à main et s’en alla avant de changer d’avis.  

 

Au commissariat, Hideyuki attrapa le dossier sur lequel travaillait sa femme et le referma.  

 

- Réunion de dernière minute., lui apprit-il, voyant son regard s’assombrir.  

- Le grand chef nous appelle., ajouta-t-il, pointant un doigt vers le haut.  

- Le commissaire ? Que nous veut-il ?, l’interrogea-t-elle, surprise.  

- Non, plus haut encore. Tout en haut même., précisa-t-il avec un petit sourire.  

- Pa… Le préfet de police ?, se reprit-elle.  

- Lui-même. Et je t’avoue qu’un appel à neuf heures du matin un vendredi, ce n’est jamais bon signe., soupira-t-il.  

- T’inquiète… je gère., lui assura-t-elle avec un clin d’oeil.  

 

Il ricana doucement et se dirigea vers les ascenseurs, suivie par sa coéquipière. Galamment, il l’invita à entrer en première, ne se privant pas de la détailler du regard au passage. Il appréciait toujours autant sa beauté même maintenant qu’il pouvait en profiter. Il la trouvait même encore plus belle, plus épanouie depuis qu’ils étaient ensemble. Il salua le collègue déjà présent dans la cabine et fronça les sourcils en le voyant mater les fesses de sa femme.  

 

- Bonjour., gronda-t-il, surprenant le pauvre hère sous le charme.  

- Bonjour, inspecteur., bafouilla l’homme, détournant le regard et se sauvant dès que l’ascenseur s’ouvrit à l’étage supérieur.  

- Jaloux., souffla Saeko, amusée.  

- J’attends un minimum de respect des subalternes envers leurs supérieurs., répondit-il, impassible.  

- Menteur., le taquina-t-elle.  

- Ca vaut pour tous les subalternes, Inspecteur Nogami., lui fit-il savoir, une lueur amusée éclairant son regard sérieux.  

- Nous avons le même grade, Inspecteur Makimura., lui fit-elle remarquer avec une petite moue.  

- Pas la même ancienneté, Madame., la taquina-t-il.  

 

Ils échangèrent un long regard et, soudain, Hide attrapa sa femme par le poignet et l’attira dans son coin de la cabine, la surprenant. Il la plaqua contre la paroi et l’embrassa passionnément, ses mains glissant sur ses hanches.  

 

- Hide ?, s’étonna-t-elle alors qu’il était toujours très anxieux de bien séparer le professionnel du personnel.  

- Tais-toi. Tu m’as honteusement allumé ce matin et il faut bien que tu payes un jour tes provocations., répliqua-t-il, posant un regard sombre sur elle.  

 

Saeko sentit ses lèvres se poser sur les siennes et ferma les yeux pour profiter de ce moment. Elle ne pouvait qu’admettre avoir laissé son homme en plan le matin même après l’avoir honteusement titillé sous la douche alors qu’il lui avait bien dit qu’ils n’avaient pas le temps avant de le quitter précipitamment en entendant son téléphone sonner. Elle se souvenait avoir grimacé en entendant le grommellement alors qu’il avait certainement dû tourner l’eau au froid pour se calmer.  

 

Elle le laissa envahir sa bouche et répondit à son étreinte sans craindre d’être filmés puisque la caméra était juste au dessus d’eux. Lorsque l’ascenseur s’immobilisa, Hide s’écarta en attendant et laissa entrer la personne qui attendait, empêchant au dernier moment les portes de se refermer, entraînant sa femme à l’extérieur vers les escaliers.  

 

- Qu’est-ce que tu fiches ?, s’étonna-t-elle.  

- On va faire un peu d’exercice en prenant les escaliers., répondit-il, ne lâchant pas son poignet.  

 

Il ouvrit la porte et la fit passer devant lui, la rattrapant alors qu’elle allait prendre les escaliers. Il la plaqua de nouveau contre le mur et l’embrassa. Ses mains passèrent sous la jupe fendue et caressèrent les cuisses fuselées, frôlant la lanière de cuir et le métal des petits couteaux. Il remonta plus haut, sentant ses jambes trembler légèrement avant d’atteindre la dentelle qui lui barrait l’accès au paradis.  

 

- Tu ne comptes tout de même pas…, haleta-t-elle, surprise de son audace.  

- Qui sait ?, chuchota-t-il contre ses lèvres.  

 

Entendant quelqu’un monter, il s’écarta et l’invita à monter.  

 

- On a cinq étages devant nous., lui indiqua-t-il, laissant sa main descendre la chute de reins adorée.  

- Et tu comptes faire quoi si nous sommes suivis jusqu’en haut ?, lui demanda-t-elle à mi-voix.  

- Les statistiques indiquent que le personnel de cet immeuble n’emprunte les escaliers que pour monter deux étages au maximum., lui fit-il savoir d’une voix suave.  

 

Comme pour confirmer ses dires, ils entendirent une porte se refermer alors qu’ils atteignaient l’étage supérieur. Hideyuki enlaça sa femme par derrière et se mit à déposer une pluie de baisers dans son cou, faisant glisser sa veste sur ses épaules avant de déboutonner quelques boutons de son chemisier pour dégager un peu plus la zone.  

 

- Vous jouez un jeu dangereux, Monsieur l’inspecteur., minauda-t-elle.  

- Il faut bien que je compense le fait que je serai privé de ma femme ce soir…, lui fit-il savoir.  

- C’est toi qui as voulu que j’aille passer la soirée avec ta femme. Miki n’est pas là. J’aurais pu rentrer à la maison., lui rappela-t-elle, fermant les yeux alors que ses mains emprisonnaient sa poitrine avant de la caresser doucement.  

- Moi non plus, je ne serai pas là et ça fait plaisir à Kaori., lui répondit-il.  

- Ce n’est… franchement… pas… sérieux… Mon père… nous… attend…, murmura la jeune femme.  

- On lui dira qu’on s’occupait de son petit-fils., suggéra-t-il, suçotant le lobe de son oreille avant de descendre le long de sa nuque.  

- Hide…, soupira Saeko, le corps en feu.  

- Redis-le encore., lui intima-t-il, faisant descendre sa culotte.  

 

Elle sentit le froid du béton rugueux contre sa peau chaude avant de sentir son intimité envahie vaillamment. Les gémissements montaient en puissance avec les coups de rein qui la transperçaient et elle sentait son corps onduler bien que les mains puissantes de son homme tenaient ses hanches.  

 

- Hide…, soupira-t-elle.  

- Saeko…  

- Hide…, gémit-elle lascivement.  

- Saeko…  

- Hide…, lâcha-t-elle langoureusement, se cambrant.  

- Saeko, réveille-toi. Il est l’heure de te lever., l’appela Hideyuki, amusé de voir sa femme dans les restes d’un rêve visiblement érotique dont il était l’acteur.  

 

L’inspectrice ouvrit les yeux et observa un moment les lieux avant de réaliser qu’elle rêvait. Si le rêve était fini, le désir qui l’avait animée n’était pas éteint et elle se leva, retirant sa nuisette devant les yeux de son mari.  

 

- Tu viens me frotter le dos sous la douche. Il faut encore qu’on pratique pour ce bébé., l’invita-t-elle, retirant la serviette qui ceignait les hanches de son mari.  

- Vos désirs sont des ordres, Madame. Envie de me raconter ton rêve ?, l’incita-t-il, retrouvant le jet de la douche qu’il venait de quitter.  

- En bref, toi et moi au boulot dans l’ascenseur. Ca commençait comme cela., lui montra-t-elle.  

- Et après, tu m’entraînais dans les escaliers à cinq étages de beau-papa et tu n’étais vraiment pas sage, mais alors vraiment pas sage, Monsieur l’Inspecteur., lui apprit-elle, poursuivant la démonstration de son rêve.  

 

Les gémissements s’élevèrent dans la salle de bains mais rien ne vint interrompre leur moment à l’inverse de son rêve. Cela ne les mit pas en avance pour débuter la journée mais les mit de bonne humeur, leur tirant même un petit sourire quand ils entrèrent dans la cabine d’ascenseur, se plaçant dans le coin sous la caméra. Malheureusement, ils n’eurent aucune occasion d’être seuls pour voler éventuellement un moment rêvé.  

 

- On se voit demain matin alors ?, fit Saeko lorsque, arrivés treize heures, elle rangea ses affaires.  

- Oui, profite bien de ton après-midi entre filles., lui souhaita-t-il, l’embrassant discrètement.  

- Soyez sages ce soir., lui conseilla-t-elle, lui adressant un petit signe de la main.  

 

Il lui sourit et la regarda partir.  

 

- Prête ?, demanda Ryo à sa femme alors qu’ils arrivaient à l’hôpital.  

- Oui. J’espère qu’il ne va rien trouver., s’inquiéta-t-elle.  

- Tu te sens bien, à part la fatigue qui est revenue. Que veux-tu qu’il trouve ?, lui retourna-t-il, prenant sa main et l’emmenant dans le bâtiment.  

- Rien. Désolée d’être inquiète., s’excusa-t-elle.  

- Tu n’as pas à t’excuser d’aimer notre enfant., éluda-t-il, refusant de lui dire que lui-même n’était pas aussi rassuré qu’il le paraissait.  

 

Voir son ventre s’arrondir était un bon signe mais il se sentirait certainement mieux quand ils pourraient sentir et voir le bébé bouger. Pour le moment, ils dépendaient des examens mensuels pour savoir et c’était frustrant et parfois effrayant au point qu’il s’était réveillé à plusieurs reprises cette semaine en pleine nuit et avait posé la main sur son ventre délicatement pour ne pas la réveiller, trouvant un certain apaisement en ce simple contact. Jamais il n’aurait imaginé s’attacher aussi vite et aussi profondément à ce petit bébé qui n’était pas vraiment encore là.  

 

- Votre tension est bonne et je ne vois rien d’anormal à la palpation. On va faire une échographie pour voir comment va ce bébé., proposa l’obstétricien.  

 

Le gel était toujours aussi froid, pensa brièvement Kaori, mais l’image apparut beaucoup plus vite cette fois, certainement parce que le bébé était bien plus grand et mieux placé. Cependant, elle sentit l’anxiété monter en ne le voyant pas bouger. Elle jeta un regard à son mari, voyant ses prunelles s’assombrir certainement faisant le même constat qu’elle, et attrapa sa main pour elle autant que pour lui.  

 

- Il bougeait beaucoup la dernière fois., lâcha Ryo, ayant du mal à juguler l’inquiétude qui montait.  

- Il est peut-être dans une phase de sommeil., leur apprit le praticien qui actionna deux boutons  

 

Le battement fort et régulier brisa la tension qui venait de monter dans la pièce, étouffant le soupir de soulagement des deux futurs parents.  

 

- Nous avons donc un cœur qui bat normalement., leur annonça-t-il sans aucune trace de moquerie dans la voix.  

- Ce bébé se développe normalement. Il fait dix centimètres. Tous les organes sont en place., leur apprit-il, leur montrant chacun au moment où il passait dessus.  

 

Les deux parents s’abreuvaient de ces images de leur enfant, cet enfant qu’ils n’avaient pas espéré avoir ensemble et qui venait transformer leur vie, la rendre plus belle, plus chaleureuse. Alors que le médecin allait arrêter l’examen, le bébé commença à remuer.  

 

- Il semble qu’il ait envie de vous faire un coucou. Donnons-lui quelques instants., suggéra-t-il.  

- Merci., souffla Kaori, les larmes aux yeux.  

- Un peu anxieuse ?, l’interrogea l’obstétricien.  

- Oui. J’avais un peu peur qu’il ait quelque chose., avoua la future maman.  

- Il n’y a pas de raison. D’ici quelques semaines, ça ira mieux. Vous le sentirez bouger. Pour le moment, rassurez-vous et profitez. Tout va bien. Vous allez pouvoir profiter de votre journée demain… et de votre nuit de noces aussi., taquina-t-il les deux parents.  

- Aucune consigne particulière si ce n’est de vous reposer quand vous en ressentez le besoin et de bien vous alimenter et hydrater., lui rappela-t-il, tapotant son bras.  

- Je vous laisse vous rhabiller et me rejoindre.  

 

Un quart d’heure plus tard, le couple ressortait de là, rassurés, des images encore plein les yeux de leur bébé, quelques-unes dans les mains. Ils rentrèrent à l’appartement et, sans lui demander son avis, Ryo attira sa femme sur le divan, l’allongeant contre lui, une main sur son ventre.  

 

- On devrait peut-être aller travailler…, suggéra-t-elle.  

- Oublie le boulot pour les dix jours à venir., lui ordonna Ryo, caressant doucement l’arrondi.  

- Shin prend le relais en cas d’urgence et Reika va gérer les appels et les mails en ton absence., lui rappela-t-il.  

- Je suis toujours étonnée que tu lui aies de nouveau accordé ta confiance., affirma-t-elle, se laissant aller contre lui.  

- Je pense qu’elle était sincère. Tu ne le crois pas ? Tu n’aurais pas fait la même chose ?, lui retourna-t-il.  

- Si mais c’est moi. Je suis parfois un peu trop… gentille voire naïve., lâcha-t-elle, consciente de ses défauts.  

- Naïve, je ne suis pas d’accord. Tu as la capacité à voir au-delà et pardonner. Ne te sous-estime pas., répliqua-t-il, soulevant son haut doucement.  

 

Kaori se souleva légèrement pour lui faciliter la tâche mais il dégagea uniquement son ventre, ce qui la surprit.  

 

- Tu n’as pas envie de… Je veux dire, on a le temps ce matin et, pour une fois, je ne m’endors pas comme une masse., argua-t-elle, curieuse.  

- En fait, pour tout t’avouer, ça m’a bien arrangé que tu sois crevée à ce point. Ca a été moins dur de tenir ma résolution., fit-il avec un petit sourire.  

- Ta résolution ?, s’étonna-t-elle.  

- Je me réserve pour la nuit de noces., lui répondit-il d’une petite voix empruntée.  

- Tu te… mais pourquoi ?, l’interrogea-t-elle, surprise.  

- Parce que j’en avais envie, c’est tout. Alors, pour répondre à ta première demi-question, j’ai très envie de te faire l’amour mais je ne le ferai pas. Tu devras attendre demain soir, Sugar. Pour le moment, j’ai juste envie de passer du temps avec ma femme et mon enfant en toute tendresse., lui apprit-il, posant la main sur l’arrondi.  

 

Kaori l’observa, les larmes aux yeux. Elle restait surprise de sa capacité à extérioriser ses envies face à elle, de ne pas se montrer détaché et toujours fort, de savoir être là quand elle avait besoin de lui. Elle leva la main et la posa sur son visage, caressant sa joue du pouce tendrement. Elle croisa son regard onyx et lui sourit, se laissant happer par sa chaleur et sa douceur.  

 

- Merci de partager tout cela avec moi., murmura-t-elle.  

- Merci à toi d’avoir tenu le coup malgré ce que je t’ai fait traverser. Plus d’une se serait certainement enfuie bien avant., lui retourna-t-il.  

- Je ne pouvais plus, plus depuis ce soir-là il y a un an. Je ne sais pas pourquoi mais je savais au fond de moi qu’on était liés., lui affirma-t-elle.  

- Et tu auras eu raison mais il en aura fallu des choses pour que j’accepte ce qu’il était., soupira-t-il, déposant un baiser sur sa tempe, le regard sombre.  

- Tu regrettes ? Je veux dire, tu as encore des doutes en ce qui nous concerne ? Ce mariage, le bébé, tu l’as fait parce que tu le voulais, n’est-ce pas ?, s’inquiéta-t-elle.  

- Je ne regrette rien, Kaori, à part la douleur que je nous ai infligée par moments, et n’aie aucun doute sur ce qui a motivé ma demande en mariage et l’acceptation de ce bébé. Je t’aime et j’en avais envie., lui affirma-t-il.  

- Alors ne ressasse pas. Laisse tout cela derrière nous. Concentrons-nous sur l’avenir., lui suggéra-t-elle, posant une main sur la sienne sur son ventre.  

 

Se calant contre elle, la tête sur son épaule, il laissa sa main errer sur la surface jadis plate qui abritait leur bébé. Il repensait aux images qu’ils avait vues une heure plus tôt, à la joie qu’il avait ressentie en le voyant bouger, au soulagement qui l’avait pris quand il avait entendu son cœur battre ou le médecin leur dire que tout allait bien, qu’il se développait normalement, que Kaori se portait bien. Il était heureux mais aussi anxieux : cette grossesse, c’était la promesse d’un avenir heureux en famille mais il était aussi conscient des dangers qui pouvaient en découler. Il ne voulait pas y penser mais, parfois, ils revenaient le hanter, lui rappelant comment deux générations de sa famille au moins avaient été frappées par le destin. Il ne voulait pas que ça arrive.  

 

- A quoi tu penses ?, lui demanda sa femme, voyant son air songeur.  

 

Il sentit un doigt tracer la ligne de son front et se détendit, s’en voulant un peu d’avoir été aussi transparent.  

 

- A l’écho de ce matin. Pour être honnête, moi aussi, j’étais inquiet même si je ne voulais pas te le dire., lui confia-t-il une partie de ses pensées.  

- C’est parce que tu l’aimes. C’est quelqu’un de très sage qui me l’a dit., le taquina-t-elle, le regard pétillant.  

 

Il leva les yeux vers elle et sourit en réponse à son air lumineux.  

 

- Oui, je l’aime comme je t’aime. Tu… tu te demandes parfois comment il sera ? Son caractère ? Ses traits ?, l’interrogea-t-il.  

- Oui mais j’avoue que je ne sais pas. J’espère juste qu’il sera joyeux et insouciant… et surtout en bonne santé., ajouta-t-elle, les yeux fixés sur un point invisible du plafond.  

- Garçon ou fille ?, lui demanda-t-il.  

- Je m’en fiche. Et toi ?, lui retourna-t-elle.  

- Ca n’a pas d’importance tant que, comme ma femme l’a dit, ce bébé est en bonne santé et heureux. C’est tout ce qui compte., lui affirma-t-il.  

 

Toujours lové contre elle, il laissa glisser les doigts sur son ventre, s’amusant de voir la surface se hérisser. Il ne pouvait pas nier qu’il avait envie de descendre un peu plus au sud et de se laisser attirer par les sirènes du désir mais il voulait retrouver le plaisir de l’attente et ne pas fatiguer sa compagne. Ces deux dernières semaines l’avaient beaucoup refait penser à leurs débuts, à cette exploration qu’ils avaient entamée, s’apprivoisant lentement et qui les avait amenés à ce moment unique, partagé en toute confiance, qui avait symbolisé tout ce qu’ils étaient. Même s’il n’avait aucun doute sur leur avenir, il voulait sentir de nouveau cette impatience frémissant au creux du ventre, cette envie de plus en plus résistante à la volonté de s’unir à l’autre, de lui montrer ce qu’il ressentait, penser à tout ce qu’il voudrait lui donner, lui faire ressentir le moment venu et, en quinze jours de temps, il y avait longuement réfléchi, souvent en la regardant dormir.  

 

- Tu es bien songeur ce matin, Ryo…, s’amusa Kaori.  

 

En silence, elle l’observait tout en appréciant ses caresses qui, elle l’avouait, lui donnaient envie de plus. Néanmoins, elle aimait aussi cette retenue qu’il avait, ce besoin qu’il avait eu de vouloir donner un peu plus de sens à leur nuit de noces. Il savait se montrer romantique comme pragmatique. Ryo n’était pas homme à tergiverser et il ne laissait pas les choses stagner dans la vie de tous les jours, dans son travail ou autre. Pourtant, par moments, comme ce jour-là, il était capable de se montrer patient alors qu’elle ne doutait pas de son désir tout en lui montrant sa tendresse, son amour d’une autre manière.  

 

- Trop de temps pour réfléchir…, répliqua-t-il, amusé.  

- Trop de sujets sérieux ?, lui offrit-elle.  

- J’aime nos sujets sérieux… mais je ne t’en promets pas beaucoup la semaine prochaine. Je suis sûr que je n’aurais pas trop de temps pour réfléchir… et toi non plus., lui affirma-t-il, son regard plongeant dans le sien, intense et prometteur.  

- J’ai hâte…, sourit-elle.  

- Et moi donc., lui promit-il, se redressant pour venir lui voler un baiser.  

 

Elle sentit ses lèvres se poser sur les siennes, douces et sensuelles, et glissa les doigts dans ses cheveux. Elle le laissa œuvrer avec délicatesse un moment avant de se joindre au mouvement. Sentant ses doigts caresser doucement son ventre, elle poussa un léger soupir de contentement et répondit avec un peu plus d’ardeur.  

 

- Doucement, Sugar. Je ne suis qu’un homme face à une très jolie femme., murmura-t-il contre ses lèvres, y déposant un dernier baiser.  

- C’est de ta faute. On n’a pas idée d’embrasser si bien., répondit-elle, amusée.  

- Tu en profiteras à partir de demain soir., répliqua-t-il, se redressant.  

- Pour le moment, il faudrait que tu te prépares pour ton après-midi., lui conseilla-t-il.  

- Tu ne veux toujours pas me dire ce qui est prévu ?, lui demanda-t-elle.  

- Tu auras la surprise… comme moi ce soir., répondit-il, ne sachant lui-même ce que Mick lui avait prévu.  

- Si tu t’enfuies avec la stripteaseuse, je te massacre., le prévint-elle faussement sévère.  

- Parce qu’il y aura une stripteaseuse ?, s’enquit-il.  

- Je n’en ai aucune idée mais c’est ce qu’on voit dans tous les feuilletons américains., répondit-elle, d’un ton circonspect, se dirigeant vers la cuisine.  

 

Sa répartie et sa petite moue boudeuse firent rire son mari qui l’enlaça par derrière.  

 

- Il n’y a qu’une seule femme que j’aimerais voir me faire un striptease et elle est dans mes bras., lui murmura-t-il avant de s’en prendre à sa nuque.  

- Elle est un peu trop en formes pour que ce soit intéressant, non ?, pipa-t-elle.  

- J’adore ses formes pleines et arrondies, même celles qui ne sont que temporaires., lui assura-t-il, caressant son ventre.  

 

Elle se retourna dans ses bras et l’embrassa tendrement.  

 

- Merci…, souffla-t-elle, rassurée avant de le lâcher et d’aller prépare leur déjeuner.  

 

En début d’après-midi, Sayuri, Kazue, Miki, Eriko et Saeko arrivèrent et emmenèrent la mariée pour son enterrement de vie de jeune fille sur un thème cocooning. Elles passèrent l’après-midi dans le même salon de beauté où Ryo avait emmené son épouse le jour de son anniversaire et se firent chouchoutées, ressortant de là fraîches et disposes, totalement détendues.  

 

- On va dîner au nouveau restaurant qui a ouvert à côté du centre commercial ?, proposa Eriko.  

- Pourquoi pas ?, approuva la future mariée.  

- Vous dormez toujours à la maison ?, leur demanda-t-elle.  

- Oui., acquiescèrent trois d’entre elles.  

- Je dois rentrer. Falcon s’occupe d’Hime depuis ce matin. Je voudrais l’aider un peu., objecta Miki.  

- Il ne va pas à la soirée prévue par Mick ?, s’étonna Kaori.  

- Avec Hime, c’est compliqué., expliqua la jeune maman.  

- Et si on allait la chercher ? C’est une soirée entre filles après tout et, de toute manière, on ne finira pas tard., proposa la mariée.  

 

Miki la regarda, surprise. C’était sa soirée et elle ne voulait pas la déranger avec le bébé.  

 

- Hime ne dort pas bien, tu sais, et tu as besoin de te reposer., lui opposa la maman.  

- Il faudra bien que je m’habitue et peut-être que, pour me faire plaisir, elle fera sa nuit. J’ai le droit de rêver, non ?, suggéra Kaori, malicieuse.  

- Allez, on va chercher Hime. Préviens Falcon., lui ordonna-t-elle.  

 

Elles passèrent donc prendre la petite puis partir dîner à l’extérieur, passant un agréable moment entre filles avant de retourner à l’immeuble de briques rouges où elles se mirent devant un film à l’eau de rose, discutant de tout et de rien, Hime dormant dans la chambre d’amis. A la fin du film, elles se couchèrent rapidement.  

 

- Déjà couché ?, envoya Kaori par SMS à son mari alors qu’elle n’arrivait pas à dormir.  

- Tout juste et toi ?, reçut-elle.  

- Je n’arrive pas à dormir. Tu me manques., admit-elle, se sentant un peu seule dans leur lit.  

- Toi aussi. On se voit demain.  

- Alors striptease ?, lui demanda-t-elle, un sourire aux lèvres.  

- Soirée poker. J’y ai laissé ma chemise., lui répondit-il, amusé.  

- J’aurais aimé être là… pour la vue., écrivit-elle.  

- Moi aussi… pour le toucher., tapota-t-il.  

- Séance de rattrapage la semaine prochaine ?, proposa-t-elle, ajoutant un petit émoji clin d’oeil.  

- Pour le striptease ou la chemise ?, tapa-t-il avec un sourire mutin.  

 

Kaori se sentit rougir en lisant sa question. Elle n’avait pas pensé à la première option mais elle sentit quelque chose naître en elle.  

 

- Moi enlevant ta chemise ?, répondit-elle, se mordillant la lèvre.  

- Tu vas me rendre fou, Sugar., murmura-t-il dans son lit.  

- On part en voyage de noces demain matin ?, lut-elle en réponse, ce qui la fit rire.  

- Tu n’oublies pas quelque chose ?, répondit-elle.  

- S’il te plaît ?, lut-elle moins de deux secondes plus tard.  

- C’est mieux mais les quelques cinq cents invités et la styliste qui nous a torturés pendant quatre semaines ?, écrivit-elle.  

 

Torturer… Ryo s’esclaffa à ce mot. De ce qu’il savait, Mick avait beaucoup plus souffert qu’eux. Il s’en était assez plaint pendant la soirée.  

 

- Je nous ferai un mot d’excuse : on a piscine., plaisanta-t-il, Monsieur Clin d’oeil refaisant son apparition.  

- C’est quand même dommage : Eri m’a assuré que la robe de mariée te plairait… surtout la manière de l’enlever., lui apprit-elle, se souvenant de ce petit détail qu’elle avait omis de lui transmettre.  

- Du genre ?, lui demanda Ryo, intéressé.  

- Du genre que tu découvriras seulement si on passe par la case cérémonie., répliqua-t-elle, fière d’elle.  

 

Elle imaginait le regard amusé de son mari, la façon dont son cerveau devait turbiner pour savoir ce qu’Eriko leur avait réservé puisqu’aucun des deux ne savait à quoi ressembler leurs tenues.  

 

- Alors va pour la case cérémonie. J’aurais plaisir à t’enlever ta robe… et après tu pourras enfiler ma chemise pour mieux l’enlever ensuite., écrivit-il.  

- Autant de fois que tu voudras., lui répondit-elle, le désir voyageant dans ses veines.  

 

Ryo grogna en s’imaginant très bien la déshabiller ou la regarder s’effeuiller devant lui. L’effet fut plus qu’immédiat.  

 

- Sorcière… je suis quitte pour une douche froide maintenant., lut-elle, toujours fière et rassurée de l’effet qu’elle lui faisait.  

- Tu dois dormir maintenant, Sugar., suivit peu après.  

- D’accord, j’espère te voir dans mes rêves., lui répondit-elle.  

- Donne-moi dix minutes et je te rejoins… dans tes rêves., lui écrivit-il.  

- Dors bien, Ryo. A demain., lui souhaita-t-elle.  

- A demain, Madame Saeba. Dors bien., lut-elle en retour.  

 

Son cœur fit un bond dans sa poitrine comme à chaque fois qu’elle lisait ces deux mots l’un à côté de l’autre. Un sourire aux lèvres, elle se cala sur son oreiller et ferma les yeux, trouvant enfin le sommeil. 

 


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