Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: Mercury80

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 111 chapitres

Publiée: 21-01-21

Mise à jour: 01-06-21

 

Commentaires: 44 reviews

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Romance

 

Résumé: AU : Quand le coeur entre dans le monde des affaires...

 

Disclaimer: Les personnages de "Roi de pique, dame de coeur" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Roi de pique, dame de coeur

 

Chapitre 110 :: Chapitre 110

Publiée: 31-05-21 - Mise à jour: 31-05-21

Commentaires: Bonjour, voici l'avant-dernier chapitre de cette histoire qui n'est que la première partie. Bonne journée, bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 110  

 

- Alors c’est le grand jour ?  

 

Sortant de la voiture, Ryo et Kaori se tournèrent vers Mick et Kazue qui venaient également d’arriver aux bureaux.  

 

- Oui, retour au travail et premier jour de crèche pour Kei., répondit le papa, jetant un regard à son fils.  

- Pas trop dur de le lâcher dans la cour des grands ?, plaisanta son parrain, tendant les bras.  

- Il a déjà passé quelques heures là-bas la semaine dernière. Ca a été alors nous n’avons pas de raison de nous inquiéter., l’informa Kaori, lui donnant le bébé.  

- Fais de beaux yeux aux demoiselles, mon grand : elles te chouchouteront. Pour le reste, je t’expliquerai plus tard ce qu’il faut savoir., conseilla l’américain à son filleul.  

- Ne donne pas de mauvais conseils à mon fils, l’amerloque., gronda Ryo, faussement sévère.  

- Vu les bons conseils que je t’ai donnés, tu devrais me remercier de le faire avec lui aussi., renchérit son ami, narquois.  

- Je me rappelle d’une époque…, commença le dirigeant, lançant un regard complice à Mick.  

- Et si on arrêtait là les enchères ? Je te signale que tu as une réunion dans un quart d’heure et que tu veux venir déposer Kei à la crèche., lui rappela sa femme, entrant dans l’ascenseur.  

 

Les deux hommes sourirent face à ce petit bout de femme qui les menait à la baguette.  

 

- Oui, chérie…, répondirent-ils en chœur.  

- Idiots !, les sermonna-t-elle, le regard pétillant.  

- On n’a pas fini d’en voir avec eux, tu ne crois pas, Kazue ?, fit la rouquine à son amie.  

- Effectivement. Je ne sais pas qui va nous prendre le plus de temps : eux ou leurs enfants ?, répondit cette dernière.  

- Quelque chose à nous annoncer ?, répliqua Kaori, curieuse.  

- Non, pas encore mais il faut bien commencer à envisager les choses., suggéra la juriste avec un léger sourire complice à son mari.  

- Envisager ? Ca me semble pourtant plutôt concret., rétorqua-t-il, lui adressant un regard chaud avant de rendre le bébé à son père.  

- C’est votre étage., affirma-t-il alors que les portes s’ouvraient.  

 

Les deux parents sortirent et se dirigèrent vers la crèche, suivis du garde du corps qui resterait non loin de Kei pour la journée.  

 

- Tu es sûr que ce n’est pas de trop ?, redemanda Kaori à son mari, voyant l’homme se glisser dans la salle où de jeunes enfants jouaient.  

- Je ne veux pas avoir de regrets. On ne sait jamais ce qui peut se passer., répondit Ryo sérieusement.  

- C’est vrai mais la sécurité est déjà élevée dans le bâtiment. Je me disais juste…, soupira-t-elle, ne finissant pas sa phrase.  

- Je sais que tu veux une vie la plus normale pour nous et donc pour lui mais je ne te ferai pas la liste de tous les enfants d’entrepreneurs ou autres hommes riches et puissants qui ont été enlevés, Kaori. Pour Kei, ça ne sera pas forcément anormal. Il va grandir avec cette présence., lui rappela-t-il, l’enlaçant.  

- Allez, on doit y aller., lui dit-il, embrassant leur fils avant de le lui présenter.  

- Passe une bonne journée, mon grand. On se revoit tout à l’heure., murmura-t-elle avant de l’embrasser à son tour.  

 

Ils confièrent le bébé à la jeune femme qui faisait l’accueil, posèrent ses affaires puis sortirent de là, mitigés.  

 

- Ca fait drôle de le laisser là., admit Kaori.  

- Je sais mais il y sera bien. On l’a déjà vu la semaine dernière., lui retourna Ryo.  

- Oui., souffla-t-elle.  

 

Il l’observa un moment avant de prendre sa main et de la presser.  

 

- Tu sais que, si tu veux arrêter de travailler pour t’occuper de lui, tu le peux toujours. Je ne te considérerais pas moins., lui dit-il.  

- Je… non, ça va aller. J’ai envie de travailler., soupira-t-elle.  

- Je suppose que je vais devoir faire avec la culpabilité. C’est normal, il paraît., plaisanta-t-elle.  

- Il t’aimera malgré tout. Il sera super content de te retrouver ce soir et, si tu es heureuse, il sera heureux., lui retourna-t-il, la titillant du coude.  

- Si, malgré tout, tu as besoin que je te change les idées, je connais un coin discret dans mon bureau à l’abri des caméras., lui murmura-t-il à l’oreille, la faisant rougir.  

- Tu oublies les règles qu’on s’est fixés…, lui retourna-t-elle, lançant un regard un peu gêné vers le garde du corps qui les accompagnait.  

 

L’ascenseur s’arrêta au cinquante-quatrième et les portes s’ouvrirent. Ryo retint sa femme en faisant un signe de tête à son homme qui sortit. Il la poussa dans le coin où se situait la caméra, hors du champ de l’objectif.  

 

- Tu sais, les règles sont faites pour être brisées… de temps à autre., chuchota-t-il contre ses lèvres.  

 

Il l’embrassa langoureusement tout en retenant les portes qui se refermaient.  

 

- Bon retour au travail, Madame Saeba., lui souhaita-t-il lorsqu’ils se séparèrent.  

- Merci, chef., répliqua-t-elle avec un petit sourire.  

 

Elle lui était reconnaissante de lui rendre ce moment plus léger. Elle glissa la main le long de son torse, ajusta sa cravate alors que c’était inutile et finit sa course sur sa joue, la caressant tendrement.  

 

- Merci, Ryo., murmura-t-elle.  

- Ici le PC sécurité. Tout va bien ?  

 

Surpris, ils se tournèrent vers l’interphone et éclatèrent de rire.  

 

- Tout va bien. J’avais… perdu ma lentille., mentit le dirigeant.  

- Tu ne portes pas de lentille, Ryo. Arrête de bécoter ma Kaori en douce. Et laissez la place aux autres., leur enjoignit Mick à travers le micro.  

- T’es toujours là où il faut pas, l’amerloque., gronda Ryo.  

- Pas de ma faute si moi, je bosse sérieusement depuis que je suis arrivé contrairement à une personne de ma connaissance…, répliqua l’américain.  

- Bon, ça suffit. On sort. Bonne journée, Mick., conclut Kaori, posant la main sur la bouche de son mari.  

 

Elle le poussa en dehors de la cabine qui se referma derrière eux. Elle fut gré du visage impassible du garde du corps qui se tenait à seulement deux mètres de là et avait probablement entendu toute la scène mais n’en trahissait ni l’amusement ni la sévérité.  

 

- C’est ici qu’on se sépare., fit-elle savoir à son homme.  

- Même pas un baiser ? Tu m’as habitué à mieux…, laissa-t-il échapper d’une voix traînante.  

- Parce qu’Asami t’embrassait quand tu allais dans ton bureau ? Il faudra que je lui parle…, répliqua-t-elle.  

- Asami ? Mais c’est comme une mère pour moi ! C’est dégoûtant !, s’exclama-t-il, horrifié.  

- Quand tu auras fini de faire l’enfant, on pourra commencer nos jeux d’adultes., suggéra-t-elle sans réfléchir.  

- Il faudrait peut-être qu’on rentre à la maison alors…, riposta-t-il avec un sourire carnassier.  

- Au travail, Monsieur Saeba., le poussa-t-elle, amusée.  

- En tous cas, tu es aussi impitoyable qu’elle…, pesta-t-il.  

 

Elle rit et gagna son bureau, retrouvant avec plaisir son environnement professionnel. Elle n’eut cependant pas le temps d’en profiter longuement, le téléphone sonnant presque aussitôt. Quelques minutes plus tard, ce fut le rendez-vous de Ryo qui arrivait. La matinée s’enchaîna rapidement, ne leur laissant aucun répit. Elle rangeait ses affaires pour rentrer lorsque l’ascenseur ouvrit ses portes et Hideyuki apparut.  

 

- Tiens, bonjour aniki. On ne t’attendait pas., fit remarquer Kaori, l’enlaçant.  

- Non, je sais. J’ai eu des informations aujourd’hui et je savais vous trouver ici alors j’ai fait un saut., lui expliqua-t-il.  

- Ryo est libre ?, l’interrogea-t-il, jetant un œil vers le bureau de son ami.  

 

Kaori jeta un œil sur les voyants du standard avant de lui répondre tout en envoyant un message.  

 

- Non mais il ne devrait plus en avoir pour longtemps. Tu peux attendre ou alors tu me dis ce qu’il y a et je lui transmettrai., lui proposa-t-elle.  

- J’ai quelques minutes. Alors cette reprise ?, lui demanda-t-il, s’asseyant face à elle.  

- Sur les chapeaux de roue. J’ai fini ici pour aujourd’hui. Je vais rentrer à la maison avec Kei., lui indiqua-t-elle, éteignant son ordinateur.  

- Tu es contente d’être de retour ?  

- Oui, ça fait du bien. C’était un peu dur de laisser Kei à la crèche ce matin., lui confia-t-elle.  

- Un peu ?, répéta-t-il, un sourcil levé.  

- Bon d’accord, très dur…, avoua-t-elle après un léger rire.  

- Je suis sûr que tu verras qu’il va très bien., la rassura-t-il.  

- Je sais. Merci, Hide., le remercia-t-elle.  

 

La porte du bureau s’ouvrit au même moment et Ryo apparut.  

 

- Tu t’es perdu en chemin, Maki ?, plaisanta-t-il.  

- Tu as l’air de bonne humeur, Ryo., remarqua son beau-frère.  

- J’ai retrouvé mon assistante préférée. Je peux l’être., répondit le dirigeant, adressant un regard appréciateur à sa femme.  

- Tout le monde est heureux alors. Bon, j’ai eu une nouvelle du bureau du Procureur ce matin., leur apprit Hide.  

 

Les deux époux se regardèrent, soucieux, avant de se tourner de nouveau vers Maki.  

 

- On t’écoute., l’incita Ryo.  

- Alejandro est arrivé dans sa prison d’Amérique Centrale. L’avion a décollé hier et on a été informé qu’il avait bien été réceptionné ce matin par les autorités locales., leur dit l’inspecteur.  

- Tu veux dire que c’est fini ? Il est sorti de nos vies ?, souffla Kaori, soulagée.  

- Oui. Il est parti d’ici. Vous allez être tranquilles dorénavant., affirma son frère.  

- C’est une super nouvelle !, s’exclama le dirigeant, se penchant au dessus du bureau et attrapant la main de sa femme.  

 

Elle lui adressa un regard léger et souriant. C’était un soulagement de savoir celui qui avait pourri leurs existences une bonne partie de la dernière année enfin loin d’eux et de leur enfant. Ils n’y auraient plus de mauvaises surprises, plus d’informations fallacieuses, plus de petites cartes de vœux comme ils en avaient encore reçue il y a quelques semaines pour la naissance de Kei. Au même moment, le téléphone de l’inspecteur sonna et il décrocha rapidement.  

 

- Saeko, comment…, commença-t-il avant de faire des yeux ronds.  

- Tu… Tu…, bafouilla-t-il.  

- Saeko accouche., lâcha Ryo, un sourire amusé à l’air défait de son ami.  

- Ne ris pas. Tout le monde n’a pas eu des mois pour se préparer à ce moment., lui rappela-t-elle.  

- J’arrive tout de suite. Attends-moi., demanda-t-il à sa femme au téléphone avant de raccrocher.  

- Tu sais, elle en a pour quelques heures, aniki., lui fit savoir sa sœur, le regard pétillant.  

- Je vais être papa., souffla Hideyuki.  

 

Kaori sourit à l’air de son frère, se leva et se mit face à lui. Elle remonta ses lunettes sur son nez et posa les mains sur ses épaules.  

 

- Tu vas être papa et un super papa, Hide. Alors respire un grand coup et on y va., lui fit Kaori.  

- Je vais prendre l’ascenseur avec toi pour aller chercher Kei., lui fit-elle savoir, le prenant par le bras.  

 

Il se laissa guider par sa sœur qui salua son époux rapidement. Ryo les observa partir, un léger sourire aux lèvres à l’idée que leur famille allait accueillir un nouveau membre. Il prit les rapports que Kaori avait poussés vers lui alors qu’ils parlaient à trois.  

 

- Ca va, Hide ? Tu es bien silencieux…, lui fit remarquer sa sœur.  

- J’ai un peu de mal à réaliser que ce moment arrive., admit-il, retirant ses lunettes et les essuyant.  

- Je sais ce que c’est. Même si je m’y étais préparée, le jour où Kei est né, j’avais du mal à réaliser qu’il était vraiment là., lui confia-t-elle.  

- Profite de ce moment et profite de la naissance de ton fils. C’est un moment magique., ajouta-t-elle, l’étreignant rapidement avant de sortir de la cabine d’ascenseur.  

- Préviens-moi quand il est là., lui demanda-t-elle, le saluant alors que les portes se refermaient.  

 

Il la salua et attendit impatiemment d’arriver au niveau où il s’était garé avant de prendre la route pour gagner l’hôpital où sa femme avait été emmenée. Il arriva rapidement auprès de Saeko qui grimaçait sous la douleur d’une contraction.  

 

- Je ne sais pas si c’est pire que de se prendre une balle…, gronda-t-elle.  

- Ca vaut certainement plus le coup., lui répondit-il, attrapant sa main.  

- Je te dirai ça quand ce sera fini parce que, pour le moment, j’ai plutôt envie de te maudire., admit-elle, lui lançant un sourire grimaçant.  

- Au moins tu gardes le sourire, inspecteur., la taquina-t-il.  

- Je ne vais pas pleurer non plus., grommela-t-elle.  

- Tu as le droit, tu sais. On peut même en faire notre petit secret et je dirai à tout le monde que tu as hurlé des ordres à tout va pendant tout ton accouchement pour garder la face., lui suggéra-t-il, amusé.  

- J’ai l’air aussi froide que cela ?, s’enquit-elle, un peu contrariée.  

- Pour qui te connaît, non. Pour les autres, je dois avouer que c’est bien possible., admit-il en toute franchise.  

 

Il la vit froncer les sourcils, prête à répondre quand la douleur s’imprima de nouveau sur son visage. Il caressa sa main qui pressait la sienne, ne pipant mot. Il la connaissait et savait qu’elle ne se laissait pas facilement dorloter, même encore maintenant. Alors il la soutenait en silence, en étant là comme elle semblait apprécier s’il en jugeait le regard reconnaissant qu’elle lui adressa lorsque la contraction se termina.  

 

- Je vais me faire tuer si je suis un peu plus démonstratif ?, lui demanda-t-il au moment de l’accalmie.  

 

Elle lui sourit et contempla son mari, celui qui l’avait patiemment attendue pendant toutes ces années et qui avait accepté le petit jeu qu’elle lui avait imposé, cette compétition avec son meilleur ami…  

 

- Non. En fait, j’apprécie tes gestes tendres, même tes mots doux alors ne te prive pas., lui affirma-t-elle.  

- Tant que tu ne me donnes pas du sucre d’orge au commissariat…, ajouta-t-elle.  

- Mon petit canard en sucre, ça passera alors ?, la taquina-t-il.  

- Pour finir noyé dans ton café ? C’est toi qui vois…, lui répondit-elle, malicieuse.  

- Oh bon sang, ça recommence. Tu crois qu’ils vont me la faire un jour ma péridurale ?, grogna-t-elle au moment même où une contraction et une sage-femme arrivaient.  

- Ce sera peut-être le moment, Madame Makimura., fit cette dernière, l’examinant dès que ce fut possible.  

- Quatre centimètres, on va pouvoir y aller. Je vais appeler l’anesthésiste., la prévint-elle.  

 

Moins d’une demi-heure, elle pouvait respirer un peu, la douleur s’atténuant progressivement.  

 

- On va avoir notre bébé, Hide., murmura-t-elle, lui adressant un regard ému.  

- Oui, j’espère que tu ne regrettes pas., s’inquiéta-t-il.  

- Non, du tout. Je suis très heureuse. Je ne regrette rien du tout sauf peut-être de ne pas m’être décidée plus tôt., lui affirma-t-elle.  

- Moi, je ne regrette rien même pas l’attente. C’était le temps qu’il nous fallait., lui assura-t-il.  

- Avec Kaori qui a pris son indépendance, c’était le bon moment., compléta-t-il.  

- Je t’aime., lui dit-elle, pressant sa main.  

- Moi aussi, Saeko. Tu devrais peut-être essayer de te reposer un peu., lui conseilla-t-il.  

 

Elle acquiesça et ferma les yeux, se concentrant sur le mouvement de son pouce sur sa main. Elle ne s’endormit pas à proprement parler mais somnola pendant une petite heure, ce qui lui fit du bien après la nuit hachurée qu’elle avait eue. Les contractions montant cependant en puissance, elle se réveilla pleinement et géra, Hide l’encourageant et la distrayant pendant tout ce temps.  

 

- Nous y sommes, Madame. Si vous avez envie de pousser, vous pouvez y aller., lui indiqua la sage-femme.  

- J’attendais votre feu vert., soupira la parturiente.  

- Tu attends les ordres maintenant ? Pas d’initiative personnelle ?, la taquina Hideyuki.  

- Je ne suis pas dans mon domaine de compétence., grogna-t-elle, sentant la vague suivante monter.  

- Respire. Tu es forte, Saeko., lui affirma son mari, la soutenant.  

 

Il ne la lâcha pas jusqu’au dernier moment, celui où, après un premier cri perçant, leur bébé fut posé sur le ventre de sa mère, gémissant.  

 

- Monsieur Makimura, je vous laisse couper le cordon entre mère et fils ?, lui proposa la sage-femme, lui tendant un ciseau.  

 

Rendu muet par l’émotion, Maki saisit la paire et coupa à l’endroit qu’on lui indiquait.  

 

- Félicitations, papa., murmura Saeko, le voyant revenir vers eux deux.  

- Bravo à toi. C’est toi qui as fait le plus gros du boulot, Saeko., lui retourna-t-il.  

- Il est magnifique, notre fils., chuchota-t-il, regardant le bébé qui s’était calmé et ouvrait de grands yeux sur le monde autour de lui.  

- Oui, beau comme son père., approuva-t-elle avec un sourire tendre.  

- Alors comment va s’appeler ce bébé ?, les interrogea la sage-femme.  

 

Les deux parents échangèrent un regard, s’assurant une dernière fois d’être sur la même longueur d’onde.  

 

- Alors tu as eu des nouvelles de ton frère ?, lui demanda Ryo, rentrant à la maison le soir même.  

- Non, pas encore. Ca peut encore durer un moment, je suppose., répondit Kaori.  

- J’allais donner le bain à Kei. Tu veux le faire ?, lui proposa-t-elle.  

- Oui. J’ai eu du mal à me concentrer cette après-midi. Je pensais plus à vous qu’à mon travail., lui avoua-t-il, l’enlaçant.  

- Je peux te dire que Kei lui ne devait pas penser à grand-chose. Il a beaucoup dormi., lui apprit-elle.  

- Et toi ?, l’interrogea-t-il, posant les lèvres dans son cou.  

- Tu m’as manqué. Je m’attendais à te voir apparaître par la porte de ton bureau sauf que j’étais à la maison et toi à la Midtown…, lui dit-elle avec une petite moue.  

- Je suis là maintenant. Je vais m’occuper de mon fils et je m’occuperai de toi après…, chuchota-t-il à son oreille d’une voix suave.  

 

Les lèvres de Kaori s’étirèrent en un sourire éclatant et elle leva son regard malicieux vers lui.  

 

- Je vais nous préparer un bon petit dîner alors pour avoir plein de force., lui proposa-t-elle.  

- Prends ton temps avec Kei.  

- D’accord. Interdiction de te remettre à travailler. La soirée est pour nous., lui ordonna-t-il, le regard chaud.  

- Ca tombe bien. J’ai fini., lui apprit-elle.  

- Efficace comme d’habitude., apprécia-t-il.  

- Asami a laissé une place nette. Pas de retard dans les rapports et la plupart des projets bien avancés., précisa Kaori.  

- Une équipe de choc., plaisanta Ryo.  

- Je vais m’occuper de Kei., fit-il, entendant leur fils babiller.  

 

Il l’embrassa rapidement avant de la laisser. La soirée passa rapidement. Le bain permit à Ryo de passer un peu de temps avec son fils, de le voir grandir, évoluer, interagir un peu plus chaque jour. Il ne s’était jamais demandé s’il prendrait du plaisir dans ces moments de bonheur si simples mais il les appréciait tous, même les changements de couches qui l’avaient un peu rebuté au départ… Voyant Kei fatiguer, il le sortit, le sécha avec des gestes doux puis l’habilla d’un pyjama avant de descendre rejoindre Kaori. Amusé, il trouva le biberon déjà prêt et s’installa dans la cuisine aux côtés de sa femme pour nourrir leur enfant. Il sentit une main caresser sa nuque et sentit sa femme juste derrière lui.  

 

- Vous êtes beaux tous les deux., murmura-t-elle, se penchant sur lui.  

- On va faire tomber toutes les nanas à deux., plaisanta Ryo.  

- Tu peux regarder mais pas toucher., lui rappela-t-elle, lui tirant doucement l’oreille.  

- Je n’ai aucune envie d’en toucher une autre. Tu me suffis amplement, Sugar. Tu veux aller le mettre au lit ? Je vais mettre la table., lui proposa-t-il, embrassant le front de Kei qui bâillait.  

- D’accord., accepta-t-elle, prenant le bébé.  

- Allez, bonhomme au lit., lui dit-elle, l’embrassant tendrement.  

 

Elle le mit dans sa gigoteuse et caressa son crâne, observant avec un petit sourire son fils bâiller avant de fermer les yeux. Elle alluma sa veilleuse et sortit de la pièce, refermant doucement la porte.  

 

- Il dort. Tu as sorti les bougies ? Tu sais, le repas n’a rien d’exceptionnel., lui fit-elle savoir.  

- Il est exceptionnel parce que nous sommes ensemble. Je devrais d’ailleurs sortir les bougies tous les jours., suggéra-t-il.  

- Mais ça n’aurait probablement plus le même charme…, ajouta-t-il.  

- C’est très plaisant ainsi., murmura-t-elle, touchée.  

- Alors à table.  

 

Ils dînèrent dans le calme, appréciant ce moment à deux, avant de monter dans leur chambre. Ils s’accordèrent un moment de tendresse, s’aimant avant de se lover l’un contre l’autre, somnolant.  

 

Soudain, le téléphone portable de Kaori sonna et elle se retourna pour l’attraper.  

 

- C’est Hide., souffla-t-elle.  

- Allô ?  

- Kaori, il est né., lui apprit-il, visiblement ému.  

- Tout s’est bien passé ?, l’interrogea-t-elle, anxieuse.  

- Oui, Saeko va bien et le bébé aussi. Trois kilo pour cinquante centimètres., lui dit-il, le sourire dans la voix.  

- C’est génial. Félicitations à vous deux., lâcha-t-elle, heureuse pour son frère.  

- Comment s’appelle-t-il ?, le questionna-t-elle.  

- Hiroshi, Hiroshi Makimura.  

 

Il entendit le silence au bout de la ligne et se demanda s’il aurait dû lui en parler avant.  

 

- Kaori ?, l’interpela-t-il.  

- C’est un excellent choix, Hide., murmura-t-elle, les larmes aux yeux.  

- Tu as bien fait.  

- Tu es sûre ?, lui retourna-t-il, soucieux.  

- Oui, un excellent choix., répéta-t-elle, essuyant les perles salées.  

- Je vais te laisser, Kaori. Je dois appeler mes beaux-parents. Bonne nuit à vous trois., la salua son frère.  

- Bonne nuit. Embrasse Saeko et Hiroshi de notre part., lui demanda-t-elle.  

- Ce sera fait., lui promit-il.  

 

Ils raccrochèrent et elle revint se lover dans les bras de son mari.  

 

- Le bébé est né…, pipa Ryo, intrigué.  

- Oui. Ils se portent bien, mère et fils., lui apprit-elle.  

- Et son prénom est Hiroshi si j’ai bien suivi ?, lui demanda-t-il, la voyant acquiescer, toujours aussi émue.  

- C’est un joli prénom alors pourquoi tu pleures, Kaori ?, l’interrogea-t-il, intrigué.  

 

Elle leva les yeux vers lui et esquissa un sourire pour lui montrer qu’elle n’était pas triste. Son émotion allait au-delà. Ce prénom véhiculait tant de choses pour elle et encore plus pour Hide.  

 

- Parce que ça faisait longtemps que je n’avais plus entendu cette combinaison-là. C’était le prénom de notre père., lui apprit-elle, le regard brillant de cette chaleur qui lui était devenue familière.  

 

Il comprit le poids des souvenirs que pouvait véhiculer ce prénom et il la serra contre lui, sentant son bras l’enlacer. La famille s’était agrandie et, avant même d’avoir vu le dernier né, il représentait déjà une source de bonheur. 

 


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