Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: Mercury80

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 111 chapitres

Publiée: 21-01-21

Mise à jour: 01-06-21

 

Commentaires: 44 reviews

» Ecrire une review

 

Romance

 

Résumé: AU : Quand le coeur entre dans le monde des affaires...

 

Disclaimer: Les personnages de "Roi de pique, dame de coeur" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Astuces & Conseils

Comment soumettre une fanfiction?

 

Après vous être inscrit, connectez-vous. Dans la section Fanfictions/Challenges de votre compte, il y a 3 possibilités: - Ajouter une nouvelle histoire - Ajouter un nouveau chapitre - Modifier une histoire ou un chapitre Remplissez le formulaire correspondant et voilà, c'est fini. Veuillez poster vos chapitres dans l'ordre. La numérotation des chapitres est automatique. Si votre histoire ...

Pour en lire plus ...

 

 

   Fanfiction :: Roi de pique, dame de coeur

 

Chapitre 63 :: Chapitre 63

Publiée: 30-03-21 - Mise à jour: 17-04-21

Commentaires: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Ryo et ses réticences pour le mariage. Cédera-t-il? Bonne lecture et merci pour vos commentaires qui font chaud au coeur^^

 


Chapitre: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64 65 66 67 68 69 70 71 72 73 74 75 76 77 78 79 80 81 82 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 100 101 102 103 104 105 106 107 108 109 110 111


 

Chapitre 63  

 

Assis sur le lit, Ryo grimaça en sentant le toucher pourtant léger de sa moitié sur la peau de son visage.  

 

- Désolée, je ne peux faire plus doucement., s’excusa Kaori, suspendant son mouvement.  

- Non, vas-y, continue., lui demanda-t-il, fermant les yeux.  

- On n’est pas obligés, Ryo. Shin t’a dit qu’il comprendrait si tu n’allais pas à la soirée., lui rappela-t-elle.  

- Toi, tu m’as promis de ne pas lâcher l’aveugle que je suis de la soirée. Je ne vais pas rater une occasion de passer la nuit pendu à ton bras., plaisanta-t-il.  

- Allez, finis de jouer à la poupée avec moi. Tu dois encore mettre mon nœud papillon., lui enjoignit-il.  

 

Kaori l’observa mais ne reprit pas le maquillage pour atténuer les traces visibles sur son visage. Ses paupières avaient dégonflé mais il avait encore du mal à bien les ouvrir pour voir clairement. Si ça n’avait tenu qu’aux médecins qui l’avaient suivi après son rapatriement au Japon, il serait encore hospitalisé.  

 

- Pourquoi tu tiens tant que cela à y aller ?, l’interrogea-t-elle, anxieuse.  

 

Il leva légèrement la tête vers elle et posa la main sur sa joue, voyant son inquiétude. L’envie était grande de fuir cette obligation. La perspective de rester debout pendant des heures alors que ses côtes le faisaient atrocement souffrir à chaque souffle, à chaque mouvement, était peu réjouissante. S’il ajoutait à cela le fait de devoir croiser Alejandro et prétendre l’apprécier, c’était la cerise empoisonnée sur le gâteau.  

 

- Je dois envoyer un signal positif, Kaori. Ca fait partie de mes responsabilités. Je vais déjà devoir restreindre mon temps de présence au bureau. Il faut que je sois à la soirée au moins une heure ou deux., lui expliqua-t-il, tentant de rester impassible.  

- Une heure, pas une minute de plus. Tu n’aurais déjà pas dû sortir de l’hôpital contre avis médical., soupira-t-elle.  

- Cesse de t’inquiéter. Je préfère avoir mal en ta compagnie que tout seul dans une chambre d’hôpital., lui répondit-il, amusé.  

- Comme si tu as été seul hier…, maugréa-t-elle.  

- Disons que je préfère te voir vaquer dans l’appartement. Ca me change les idées. Allez, finis de me maquiller. Tu me mettras un peu de rimmel aussi…, la taquina-t-il.  

- Et un peu de rouge à lèvres pendant que tu y es ?, lui retourna-t-elle, faussement sévère.  

- Seulement si tu l’appliques de lèvres à lèvres., murmura-t-il.  

 

Elle ne put s’empêcher de sourire au ton chaud et caressa sa joue tendrement. Elle remit un peu de fond de teint sur le bout de ses doigts et l’appliqua doucement sur son visage. Quand elle eut fini, elle noua son nœud papillon avant d’ajuster son col et sa veste.  

 

- Voilà. Ça atténue un peu les traces., fit-elle.  

- Merci., répondit-il, observant le résultat dans le miroir de leur chambre.  

- Ca ne se voit pas de trop ?, lui demanda-t-elle.  

- Non. De loin, ça donnera un peu l’illusion. Attends…, lui dit-il, se tournant vers elle et remettant en place la mèche qui cachait son pansement, prenant un regard soucieux.  

- On parle de moi mais toi aussi, tu as été blessée dans l’accident. Ça va aller ?, l’interrogea-t-il.  

 

Il se souvenait parfaitement des marques qu’il avait vues sur elle et surtout de l’image de son corps inanimé sur le plafond de la voiture là-bas.  

 

- J’ai connu pire., répondit-elle pour éluder la question.  

- Vraiment ?, lâcha-t-il, dubitatif.  

- Non mais je veux juste oublier la peur que j’ai eue. Je ne veux plus jamais revivre cela., affirma-t-elle.  

- Ne pas savoir où tu étais, comment tu allais, ne pas pouvoir avoir de réponse… Plus jamais., murmura-t-elle, lui jetant un regard anxieux avant de se diriger vers le dressing pour prendre l’étole qui allait avec sa robe.  

 

Il la regarda partir et repensa au conseil que Shin lui avait donné. Kaori représentait tout pour lui. Ils formaient à ses yeux un tout indissociable. Elle était sa vie, sa famille et, malgré tout, aux yeux de la loi, ils n’étaient rien. Il devait remédier à ce problème.  

 

- Je vais demander à mon avocat les papiers nécessaires pour te désigner comme personne de confiance., lui dit-il quand elle revint.  

- Ainsi, s’il m’arrive de nouveau quelque chose, tu pourras savoir. Tu pourras même décider de mon sort., lui expliqua-t-il.  

 

Kaori le regarda avec de grands yeux avant de se reprendre. C’était le geste qu’il voulait avoir pour faire d’elle quelque chose légalement. Ce n’était pas ce à quoi elle s’attendait mais, apparemment, l’épreuve n’était pas encore assez forte pour l’avoir fait changer d’avis. Elle ne put s’empêcher de se demander ce qu’il lui faudrait mais fit taire ses doutes. Elle avait accepté ce compromis-là.  

 

- Tu auras ma vie entre tes mains, Kaori., lui dit-il, surpris face à son silence.  

- Il faudra qu’on discute de ce que tu veux alors et que je te dise ce que je veux parce que je veux que tu deviennes ma personne de confiance également., lui apprit-elle.  

- Tu as Hide., lui fit-il remarquer.  

- Je sais. Hide pourra toujours avoir de mes nouvelles même avec le papier. Mais c’est avec toi que je vis et tu as aussi le droit de savoir… si tu le veux., lui répondit-elle, baissant les yeux, feignant de vérifier qu’elle avait bien mis son étole.  

 

Irrationnellement, elle craignait que ça ne l’intéresse pas, qu’il préfère laisser son sort entre les mains de son frère que de devoir prendre cette responsabilité. Elle n’avait aucun doute pourtant sur le fait qu’il l’aimait et s’inquiétait d’elle.  

 

- Je le veux., lui affirma-t-il, relevant son menton pour pouvoir la voir.  

- Nous devrions y aller. La soirée est déjà commencée., lui fit-elle remarquer, soulagée.  

- Mademoiselle…, l’invita-t-il, tendant le bras.  

 

Ce fut elle qui le guida vers le garage d’où ils partirent vers la demeure de Shin. La file d’attente pour déposer les invités était très réduite à leur arrivée et ils ne patientèrent pas longtemps avant de descendre du véhicule. Ils étaient à peine entrés dans la salle que les applaudissements explosèrent avant qu’ils ne se retrouvèrent entourés d’innombrables personnes venant leur dire à quel point elles étaient soulagées de les savoir en vie, hors des mains de ces terroristes.  

 

- Voyons, mes amis, laissez-les un peu respirer., plaisanta Shin, fendant la foule.  

- Je suis heureux de vous voir., les accueillit-il, les entraînant un peu plus loin.  

- Comment tu te sens, Ryo ?, s’inquiéta son tuteur.  

- Comme si j’étais passé dans une essoreuse, je suppose., plaisanta le jeune homme.  

- Bonsoir Alejandro., le salua-t-il, son frère arrivant à leurs côtés.  

- Bonsoir Ryo, Kaori. Je ne m’attendais pas à vous voir ce soir mais cela me fait plaisir., répondit le sud-américain avec un léger sourire.  

- Nous aussi., répliqua poliment la jeune femme, l’embrassant légèrement sur la joue pour donner le change avant de revenir au bras valide de son homme.  

 

Les sourires étaient affichés mais la chaleur n’était pas présente dans les regards. La méfiance était toujours de mise du côté du couple qui était scruté par le jeune homme.  

 

- Maya va arriver. Son avion a atterri plus tard que prévu et ils se changent., les prévint Shin.  

- Je dois m’absenter quelques minutes., s’excusa Kaori, s’éclipsant aux toilettes.  

 

Ryo la regarda partir avant de revenir sur les deux autres hommes. Il n’avait pas vraiment le cœur à discuter, la fatigue le prenant plus rapidement qu’il ne le pensait avec le bruit, la chaleur et la foule.  

 

- As-tu réfléchi à ce que tu allais faire pour elle ?, lui demanda son tuteur, profitant de l’absence momentanée de la jeune femme.  

- Je vais la désigner comme personne de confiance., répondit Ryo distraitement.  

- C’est… bien, je suppose., pipa Shin, déçu.  

- C’est typique de l’homme., ricana Alejandro.  

- Elle vient de lui sauver la vie et il préfère lui jeter un os que lui passer la bague au doigt. Que te faut-il, Ryo, pour qu’elle gagne enfin le droit de porter ton nom ? Qu’elle meure pour toi ? Remarque, ce serait radical et sans risque pour toi., ajouta-t-il, la voix pleine de reproches.  

- Alejandro…, gronda son père.  

 

Il était d’accord avec lui mais, malgré tout, il ne voulait pas se fâcher avec Ryo. Ils étaient en train de se réconcilier, de dresser les bases d’une nouvelle relation et il ne voulait pas briser tout cela.  

 

- Je vous laisse. Je reviendrai lorsque Maya sera là., se retira l’aîné.  

- J’y ai songé…, murmura Ryo, le regard lointain.  

- A quoi ?, lui demanda son père.  

- A l’épouser… pour qu’elle ne reste pas sans rien alors que c’était moi qui l’avait foutue dans la merde., explicita le jeune homme.  

- Pas parce que tu l’aimes ?, s’étonna Shin.  

- Plus je tombe amoureux d’elle, moins j’ai envie de l’épouser…, ironisa le dirigeant.  

 

Surpris, Shin jeta un œil sur la foule et emmena son pupille sur la terrasse voisine.  

 

- Je ne comprends pas, Ryo., avoua-t-il.  

- Ce devrait être le contraire. Vous êtes faits l’un pour l’autre, vous vous aimez. En quoi tout cela te donne moins envie de te marier avec elle ?, l’interrogea-t-il.  

- Tu sais très bien ce que ce sera. On ne va pas juste aller à la mairie et signer trois exemplaires d’un même document. Avant cela, il faudra passer par la case contrat de mariage et c’est tellement loin de ce que nous sommes., soupira Ryo.  

- Ca me semble tellement bas et matériel. Ça ne peut que salir notre relation. Ça lui donnera une mauvaise impression quand elle verra tout ce qui va être négocié, tout ce que les avocats rompus à cet exercice peuvent trouver comme clause possible et imaginable, comme fortune et biens à protéger, des choses auxquelles elle n’aurait jamais pensé et n’oserait même rêver demander., expliqua-t-il.  

 

Ils lui expliqueraient ou, pire, balaieraient des points semblant insignifiants pour ne pas lui laisser voir tout ce qu’elle serait en droit de lui demander s’ils se séparaient. Elle se ferait certainement manipuler par ce charabia juridique et, même s’il lui accorderait tout ce qu’elle lui demanderait sans sourciller, il savait que ce ne serait rien pour lui par rapport à ce qu’il avait. Que ce soit sa culpabilité qui parlerait ou Kaori qui se rendrait compte de ces procédés malhonnêtes, ça dénaturerait leur relation. Peut-être même que ça les séparerait et il ne le voulait pas…  

 

- Tu as peur qu’elle fuit face au contrat de mariage ? Je pense que tu te trompes, Ryo. Kaori t’aime mais c’est aussi une personne très raisonnable et elle comprendrait et t’accorderait tout ce que tu voudrais. Je suis persuadé qu’elle sait que ce n’est pas pour toi que tu le fais mais pour la société., lui opposa Shin.  

- Je n’arrive pas à croire que j’ai cette discussion-là avec toi., murmura son pupille, passant sa main sans écharpe dans ses cheveux nerveusement, repensant à toutes ces années où il lui avait rabâché qu’il n’y avait qu’une femme faite pour lui.  

- Vous êtes là. Je vous cherchais…, leur apprit Kaori, passant la tête par la porte.  

 

Elle approcha et glissa la main sous son bras valide, lui donnant la chaleur dont il avait besoin.  

 

- Tu vas bien ? Tu as l’air contrarié., constata-t-elle, voyant son air fermé.  

- Juste la fatigue. J’ai présumé de mes forces., éluda-t-il.  

- Maya vient de descendre avec Wilson. Ils sont avec Alejandro., les informa-t-elle, jetant un regard soucieux sur son compagnon.  

- Bien. Alors allons-y. Je fais mon petit discours et vous pourrez ainsi rentrer si vous le souhaitez., leur proposa Shin, les laissant seuls un instant.  

- Que se passe-t-il, Ryo ?, l’interrogea-t-elle, les sourcils froncés.  

- Rien de grave, rien qu’un de tes baisers ne puisse effacer., lui répondit-il avec un sourire charmeur.  

 

Elle l’observa un moment sans se départir de son air sérieux puis esquissa un léger sourire face à son regard insistant. Elle approcha de lui et, sans se laisser aller pour ne pas lui faire mal, l’embrassa tendrement. La tension le quitta progressivement et il passa un bras autour de sa taille pour l’attirer contre lui.  

 

- Fais attention à toi., murmura-t-elle.  

- Je vais bien quand tu es contre moi., souffla-t-il malgré les élancements qui le prenaient.  

 

Ils restèrent ainsi un long moment avant de rentrer dans la demeure et de rejoindre le reste de la famille.  

 

- Ryo !, cria Maya, le voyant arriver.  

 

Elle se précipita vers lui et lui sauta au cou, visiblement soulagée de le voir. Il sentit une suée froide le prendre à la douleur fulgurante qui le traversa.  

 

- Maya, doucement. Il a des côtes cassées., lui apprit Kaori, la prenant par l’épaule.  

- Pardon… Je suis navrée… Je ne voulais pas… J’ai eu si peur en voyant les informations., bredouilla la sœur de Ryo au bord des larmes, s’écartant de lui.  

 

Elle leva les yeux vers lui et le scruta intensément, voyant ce que le maquillage ne pouvait cacher que de loin. La voyant blêmir, Ryo attrapa sa main et la pressa.  

 

- Je suis en vie et tout le reste sera oublié dans quelques semaines., lui affirma-t-il pour la rassurer.  

- Ca sera peut-être même plus dur que d’oublier celle à qui tu dois la vie., ironisa Alejandro, lui lançant un regard mauvais.  

- Je ne l’oublierai jamais., gronda Ryo, se retenant d’avancer vers son aîné en sentant la main de Kaori sur son bras.  

- Si on passait au petit discours ?, les coupa Shin, attirant l’attention de ses convives.  

- Mes amis, mes enfants., fit-il, se tournant vers le petit groupe derrière lui, leur adressant un regard d’avertissement pour qu’ils évitent toute esclandre pendant que les invités étaient tournés vers eux.  

- Je vous remercie tous d’être venus ce soir dans ma modeste demeure et d’avoir ainsi la chance de pouvoir vous présenter un homme qui tient une place importante dans ma vie bien qu’il n’y soit entré que tout récemment. Je vois à vos regards surpris que vous vous posez bien des questions et vous rassure : mon attirance va toujours à vos compagnes toutes aussi ravissantes les unes que les autres., plaisanta-t-il, tirant un léger rire de la foule.  

- Je vous présente avec beaucoup de fierté mon fils, Alejandro, fruit de l’amour que je portais à une femme merveilleuse mais dont la vie m’a malheureusement séparée comme peuvent le faire des évènements tragiques. Viens, Alejandro., l’invita-t-il à le rejoindre à ses côtés.  

 

Celui-ci ne se fit pas prier et avança arborant un sourire nerveux. Shin acheva son discours en deux minutes et les applaudissements jaillirent de nouveau.  

 

- Ne te sens pas obligé de rester, Ryo. Je ne serai pas fâché que tu t’en ailles. Tu dois souffrir., compatit son tuteur.  

- Ca ira. On peut prendre encore quelques minutes., lui opposa le jeune homme, jetant un regard interrogateur vers sa compagne.  

- C’est toi qui diriges., lui répondit-elle malgré son envie de rentrer et de l’éloigner de là.  

 

Elle voyait la fatigue se peindre sur son visage, ses traits qui se crispaient et, si ses côtés cassées étaient largement en cause, la tension qu’occasionnait la présence toujours aussi hostile d’Alejandro n’arrangeait rien.  

 

- Restons encore un peu., affirma-t-il, tentant de se détendre.  

- Comment allez-vous ?, demanda-t-il, se tournant vers sa sœur et son mari.  

- A merveille ! On a emménagé dans notre nouvel appartement. Un petit bijou avec trois chambres. J’ai même commencé à potasser pour la décoration de la chambre du bébé et on planifie notre mariage pour l’année prochaine. On pensait faire cela en juin. Vous serez disponible ?, commença-t-elle à une vitesse hallucinante.  

 

Ryo regretta de l’avoir branchée un sujet aussi vaste. Maya était très expansive et sans filtre avec lui et il fut tenté de prétexter une douleur croissante pour rentrer et échapper à cela et protéger sa compagne quand il sentit une main presser son avant-bras. Il baissa les yeux et, malgré ses quelques problèmes temporaires de vision, croisa le regard rassurant et stable de Kaori. Elle faisait face et il la laissa prendre les rênes de la conversation, se posant en simple observateur, jusqu’au moment où ils furent interrompus par des connaissances qui voulaient lui parler.  

 

Les interlocuteurs évoluèrent pendant un long moment, venant à lui. Il savait certains sincères, d’autres moins, plus intéressés par le fait de se montrer et rester dans ses petits papiers que par sa personne, d’autres venant juste tâter le terrain pour voir à quel point il était affaibli. Tel était son monde et il s’en accommodait mais il pouvait sentir à la pression des doigts de sa rouquine sur son bras que, pour elle, c’était beaucoup moins évident.  

 

- Si on rentrait ?, lui proposa-t-il soudain.  

 

Sans un mot, elle l’aida à rejoindre Shin, se mettant légèrement devant lui pour fendre la foule et lui épargner tout risque de coup, ce dont il lui fut gré. Il rêvait de pouvoir reprendre un anti-douleur qui atténuerait le supplice et de pouvoir s’allonger pour chasser la tension de son corps.  

 

- Shin, nous allons rentrer. Merci pour cette invitation., le salua-t-elle.  

- A bientôt., fit simplement Ryo, lui serrant la main.  

- Merci d’être venus. Je ne sais pas où est Alejandro..., leur répondit-il, cherchant son aîné du regard.  

- Tu le salueras de notre part., abrégea le cadet, peu désireux de le revoir de si tôt, avant de se diriger vers la sortie.  

- Je vais chercher nos affaires. Attends-moi ici., lui proposa-t-elle.  

- Je ne bouge pas., lui promit-il, la tension plus qu’audible dans sa voix.  

 

Il prit place dans un fauteuil logé dans un coin en retrait pendant que Kaori se dirigeait vers l’endroit où ils avaient confié leurs effets. Soudain, sans avoir le temps de réagir, elle fut entraînée vers la terrasse sans un mot.  

 

- Alejandro ?, fit-elle, surprise et contrariée en lui faisant face.  

- Moi-même. Alors tu vas retourner dans ta cage dorée ?, lui demanda-t-il, narquois.  

- Je ne suis pas une prisonnière., lui répondit-elle, tentant de le contourner sans succès.  

- Tu es quoi alors ? Son petit toutou ? Son jouet ?, lui retourna-t-il.  

- Regarde-toi, Kaori. Tu viens de risquer ta vie pour lui et, tout ce qu’il est prêt à t’offrir, c’est un document t’autorisant à avoir de ses nouvelles s’il se fait arracher une dent. Il ne te mérite pas., ajouta-t-il avec véhémence.  

- L’amour n’est pas une question de mérite., lui opposa-t-elle fermement.  

- Tu veux que je te dise ce qu’il ne te dit pas ? Tu pourrais mourir pour lui qu’il ne voudrait toujours pas t’épouser. Quel homme amoureux est capable de cela ? Ton engagement n’a aucune valeur à ses yeux., cracha le sud-américain.  

 

Kaori serra les poings de rage, refusant de donner foi à ses propos.  

 

- Tu peux dire tout ce que tu veux, tu ne nous sépareras pas. De toute manière, ça rimerait à quoi d’épouser une morte ? Ryo m’aime et je n’ai besoin ni d’un papier ni de porter son nom pour le savoir. Je n’ai besoin que de lui., lui affirma-t-elle, faisant un pas pour retourner à l’intérieur mais il lui bloqua de nouveau le chemin.  

- Laisse-moi passer… Maintenant ! Il m’attend pour rentrer., lui ordonna-t-elle, les sourcils froncés.  

- Tu es têtue, Kaori, mais j’aime les femmes de caractère. Je suis patient., lui dit-il, approchant d’elle.  

 

Elle recula d’un pas, évaluant ses options. Elle n’était plus la petite biche effarouchée face à un homme qui cherchait à s’imposer. En vingt-quatre heures de temps, elle avait découvert ce dont elle était capable pour l’homme qu’elle aimait et cette femme-là n’était pas restée dans ce camp perdu au loin. Elle esquiva sa première tentative pour l’attraper mais se prit les pieds dans une chaise, ce qui permit à Alejandro de se saisir d’elle. Cela lui évita la chute mais pas ses lèvres qui se posèrent exigeantes sur les siennes. Elle les garda cependant serrées pour ne pas le laisser aller plus loin et tenta de passer les mains entre eux pour le repousser mais il les bloqua dans son dos dès qu’il s’en rendit compte, accentuant la pression sur sa bouche. Elle sentit sa langue taquiner la pulpe de ses lèvres et ses doigts glisser dans ses cheveux et les saisir sauvagement. Elle retint de justesse le cri de douleur quand il les tira brusquement.  

 

N’ayant plus qu’une option pour se défaire de son emprise, elle leva le genou brutalement et le sentit cogner contre son entrejambe. Alejandro la lâcha immédiatement en hurlant de douleur, son cri couvert par le bruit qui venait de l’intérieur de la maison, et elle ne demanda pas son reste avant de s’enfuir. Veillant la porte par laquelle elle était revenue à l’intérieur, elle reprit leurs effets et retourna à l’entrée, trouvant Ryo affichant un air contrarié.  

 

- Je commençais à m’inquiéter., lui dit-il, se levant, soulagé de la voir.  

- Désolée, un petit contretemps. La douleur est montée ?, l’interrogea-t-elle, préférant taire pour le moment ce qui venait de se passer.  

- Oui, j’ai hâte de pouvoir m’allonger., soupira-t-il, passant son bras valide sous le sien.  

- Rentrons., l’invita-t-elle, le guidant vers la voiture où les attendait Kenji qui démarra dès qu’ils furent installés.  

 

Le trajet se fit dans le silence, chacun perdu dans ses contemplations, et ils retrouvèrent ainsi une demi-heure plus tard la chaleur de leur foyer.  

 

- Tiens., fit Kaori, tendant à son compagnon debout devant la fenêtre un verre d’eau et un cachet.  

- Donne-moi plutôt quelque chose de plus fort., plaisanta-t-il, sachant que le médicament ne l’aiderait que très peu.  

- Pas d’alcool avec les anti-douleurs., le reprit-elle, se sentant démunie pour le soulager.  

- Si on allait se coucher ? Tu seras peut-être mieux allongé., lui proposa-t-elle, posant les mains sur ses épaules, son visage contre son omoplate.  

- Oui, je veux bien.  

 

Main dans la main, ils montèrent jusqu’à leur chambre où Kaori se changea rapidement et se démaquilla avant de venir l’aider.  

 

- Assieds-toi. Je vais te démaquiller., lui proposa-t-elle après avoir enlevé sa veste.  

 

Il se laissa faire appréciant la fraîcheur du produit sur ses blessures et la douceur des gestes de sa compagne. Le coton courut sur sa peau deux minutes pendant lesquelles il garda les yeux fermés, en totale confiance entre ses mains.  

 

- J’ai fini. Lève un peu la tête que je défasse ta chemise., lui demanda-t-elle.  

 

Il s’exécuta, sentant les doigts féminins œuvrer patiemment à défaire son nœud papillon puis les premiers boutons. Il baissa les yeux et contempla le corps de sa belle paré d’une jolie nuisette. Elle ne cachait pas les marques de l’accident mais, malgré tout, il la trouva désirable. Ils avaient dormi ensemble les deux dernières nuits mais elle s’était tenue à distance pour ne pas lui faire mal. Lui qui s’était habitué à la sentir contre lui se sentait en manque.  

 

- Je ne t’ai pas dit à quel point tu étais jolie ce soir., lâcha-t-il à voix basse, levant la main et caressant sa peau à la lisière de son décolleté.  

 

Il l’entendit rire légèrement et ça lui fit un bien fou.  

 

- Je vais te confier un secret : je préfère le bronzage retour de vacance à celui retour de l’enfer., plaisanta-t-elle, remontant le tissu pour couvrir les hématomes sur sa poitrine.  

 

Il fit glisser une des bretelles le long de son épaule, la laissant tomber sur son bras.  

 

- Tu es toujours aussi belle., souffla-t-il.  

- Je devrais peut-être t’emmener chez l’ophtalmo., pipa-t-elle, sentant la chaleur monter en elle au regard qu’il posait sur elle.  

- Peu importe ce qu’il dirait…, fit-il, passant la main sur son autre épaule et faisant tomber l’autre bretelle.  

 

Le tissu chatoyant glissa le long de son corps et s’étala en corolle à ses pieds, la découvrant totalement nue à ses yeux. Il l’attira un peu plus à lui et posa les lèvres sur sa poitrine, y déposant une pluie de baisers.  

 

- Je te fais mal ?, l’interrogea-t-il d’une voix douce.  

- Non. Tu peux continuer., murmura-t-elle, plongeant les doigts dans ses cheveux sombres et les caressant tendrement.  

- Ne bouge pas. Je n’ai qu’une main pour te tenir et te caresser et j’ai très envie de te caresser., lui apprit-il, laissant glisser les doigts sur son ventre.  

 

Le sentant s’immiscer en elle, elle se cambra et le laissa œuvrer tout en douceur, le plaisir montant par vagues.  

 

- J’ai cru que ça n’arriverait plus., murmura-t-il, levant le visage vers elle.  

- J’ai bien cru que je ne te reverrai jamais, que tout était fini pour moi., avoua-t-il, la tension évidente dans sa voix.  

- C’est fini. Laisse tout cela derrière nous. On est à deux, bien en vie. C’est tout ce qui compte., lui répondit-elle, prenant son visage entre ses mains et l’embrassant.  

- Aime-moi, Kaori., lui demanda-t-il.  

- Je ne veux pas te faire mal., lui opposa-t-elle, anxieuse.  

- Tu ne peux pas me faire mal quand tu m’aimes., lui retourna-t-il, caressant sa hanche brièvement avant de retourner à son occupation précédente.  

- J’ai besoin de toi, Sugar.  

 

Kaori hésita un instant, craignant de le blesser plus qu’il ne l’était déjà, puis accepta.  

 

- Il va falloir que tu ôtes ta main de là où elle est…, lui apprit-elle, mutine, alors qu’elle sentait la vague ultime arriver.  

- Juste quelques secondes…, la fit-il patienter, accentuant ses caresses jusqu’à la sentir se contracter autour de lui.  

 

Il se ficha bien de la pression qu’elle mit sur lui quand elle se raccrocha à ses épaules pour ne pas tomber. Il observa sa poitrine se mouvoir en rythme et déposa de nouveau une pluie de baisers sur ses deux collines, la laissant redescendre doucement.  

 

- Tu vas devoir te lever pour que je puisse te déshabiller., lui murmura-t-elle, la voix chargée de désir.  

 

Il se retrouva debout devant elle et l’attira contre lui pour l’embrasser langoureusement. Il rageait de ce bras qui faisait obstacle, de cette douleur lancinante qui l’empêchait de profiter pleinement du moment mais il appréciait de pouvoir se retrouver contre elle, de la tenir dans ses bras, la sachant à l’abri et vivante, de ne pas se demander si et quand il la reverrait, de pouvoir envisager l’avenir avec elle.  

 

Comme si elle lisait en lui, Kaori ressentit sa tension et le sentiment d’urgence qui semblait l’habiter. Elle pouvait comprendre la peur qu’il avait eue pendant cette expérience, peur qu’il venait juste d’exprimer avec elle pour la première fois. Elle avait déjà entendu son soulagement à l’idée qu’elle n’était pas avec lui mais, sa peur de mourir, il l’avait tue jusqu’à présent. Elle l’entoura comme elle put, sans trop presser pour ne pas lui faire mal mais suffisamment pour qu’il ne se sente pas seul, mit dans ses baisers tout l’amour qu’elle ressentait pour lui et, dans ses gestes, toute la douceur dont elle voulait inonder sa vie.  

 

- Aime-moi. Continue. Ca me fait du bien., lui murmura-t-il, s’écartant d’elle.  

 

Elle acquiesça et, le regardant régulièrement, retira doucement l’écharpe. Elle défit le bouton de manchette et fit glisser sa chemise sur ses épaules avec des gestes doux et caressants. Elle vit sa peau se hérisser et ses paupières se fermer, ses traits se détendant progressivement. Doucement, elle posa les lèvres sur son thorax mais n’insista pas de trop en le voyant prendre de profondes inspirations qui devaient le faire souffrir. Elle défit la ceinture de son pantalon et le laissa tomber à ses pieds avant de s’en prendre à son caleçon qui ne cachait pas grand-chose de son désir grandissant.  

 

- Allonge-toi., lui demanda-t-elle dans un murmure.  

 

Il se laissa faire. Dans son état, ce n’était pas lui qui mènerait cette danse et il décida de la laisser entièrement le guider. Il lui avait demandé une chose et il savait qu’il l’obtiendrait avec toute l’attention et la tendresse dont elle était capable. Il s’allongea lentement sur le matelas, la regarda lui retirer ses chaussettes, ce qui le fit sourire.  

 

- Je n’ai toujours pas le droit d’avoir chaud aux pieds ?, la taquina-t-il.  

- Ne t’inquiète pas : bientôt, tu auras chaud… tout partout., lui assura-t-elle, lui jetant un regard mutin.  

- Je n’en doute pas., soupira-t-il, sentant ses mains courir légèrement sur ses jambes puis ses cuisses.  

 

Elles s’arrêtèrent sur sa virilité, l’effleurant à peine du bout des doigts avant de commencer à aller et venir de manière plus appuyée. Soudain, elle s’arrêta et attrapa les draps qu’elle rejeta sur eux, disparaissant dessous. Il ferma les yeux, ne maîtrisant pas les gémissements de plaisir qui montaient. Il n’avait aucune idée de ce qu’elle allait faire et ne pouvait qu’imaginer le mouvement qui suivrait et deviner ce qui se passait sous la couette. Lèvres, bouche, langue ou mains se succédaient sur lui, l’amenant sûrement sur les chemins du plaisir. Il sentait bien la douleur qui le prenait à chacune de ses respirations qui devenaient erratiques mais ça n’était rien comparé à la douceur initiée par les caresses qu’elle lui prodiguait, ses doigts qui frôlaient sa hanche doucement, puis attrapèrent les siens qui la cherchaient. Il en eut le souffle coupé lorsque la jouissance le prit, oscillant entre la langueur et la douleur qui bataillaient dans son corps.  

 

- Ca va ?, lui demanda-t-elle, réapparaissant à sa vue, inquiète.  

 

Redescendant de son nuage, Ryo baissa les yeux et la regarda. Il passa les doigts sur son visage avant de les passer derrière son oreille.  

 

- Très bien. Tu n’imagines pas ce que ça me fait… là., lui dit-il, posant la main sur son cœur.  

- Mission accomplie alors ?, le taquina-t-elle.  

- Oui mais, si tu as envie de me le montrer encore, je ne suis pas contre., répondit-il avec un léger sourire.  

- C’est toi qui vois, Ryo. Je ne veux pas te faire mal., répliqua-t-elle, s’allongeant à ses côtés.  

- J’en ai envie. J’ai besoin de ces moments avec toi., murmura-t-il, touchant son ventre du bout des doigts.  

 

Elle fut touchée par la douceur de sa voix, la tendresse qu’elle y entendait et se pencha sur lui pour l’embrasser, laissant ses doigts courir doucement sur son corps.  

 

- Donc je n’imagine pas ce que je te fais… là., chuchota-t-elle, un sourire malicieux aux lèvres en caressant son membre tendu.  

- Du tout… Tu lui fais de l’effet… comme à moi., répondit-il, esquissant un sourire.  

- Tu m’aimes si bien que je ne sais quoi faire pour te le rendre., s’excusa-t-il.  

- Tu me le rends très bien. Aime-moi à ta manière. C’est la manière dont je t’aime., lui conseilla-t-elle, se mettant à califourchon sur lui.  

 

Elle le guida en elle, fermant les yeux aux sensations exquises qui montèrent. Sentant sa main se poser sur sa cuisse, elle posa la sienne dessus avant de se mouvoir doucement sur lui en plongeant dans son regard. Les yeux dans les yeux, ils s’aimèrent pendant un long moment, partageant des moments de douceur, des caresses tendres, le silence complice qui les entourait.  

 

- Je t’aime., murmura-t-il, l’attirant à lui après leur fin de leur cavalcade.  

- Fais attention à toi., chuchota-t-elle, s’inquiétant pour lui.  

- Avec le flot d’endorphine qui court dans mes veines, aucun risque d’avoir mal., répondit-il, poussant sa tête contre son épaule.  

- Là, ça va aller, détends-toi., lui dit-il, caressant sa nuque.  

- Merci d’être là, Kaori. Merci d’être toi., lui confia-t-il, reconnaissant, sentant le bien-être l’envahir.  

- Même si j’ai manipulé des grenades ?, lui demanda-t-elle.  

- Surtout parce que tu manipules des grenades., répliqua-t-il, riant doucement.  

- Bon sang, ça fait mal. Ne me fais pas rire, Sugar., la sermonna-t-il, tentant de calmer les élancements.  

- Je préfère te faire rire que te voir en colère., lui retourna-t-elle calmement.  

 

Elle repensa à ce qu’il s’était passé avec Alejandro quelques temps plus tôt et se refusa à gâcher ce moment en le lui révélant. Elle ne lui en parlerait que le lendemain matin.  

 

- Pourquoi je me mettrais en colère ? Parce que tu as donné le change à Maya sur sa grossesse et son mariage heureux ?, lui retourna-t-il.  

- Je t’envie de réussir à prendre sur toi pour avoir l’air heureuse pour elle. Moi, je n’y arrive pas., admit-il, culpabilisant.  

- Je n’ai pas l’air heureuse pour elle. Je le suis. Je l’envie, c’est sûr, mais je suis vraiment heureuse pour elle, pour ce bonheur qu’ils vont partager et dont ils avaient envie à deux. Ça, je n’ai pas à le simuler., lui affirma-t-elle.  

- Tout comme je peux te dire que je ne simule pas être heureuse avec toi, même sans mariage, même sans enfant. Je t’aime et j’aimerais que tu cesses de culpabiliser. Tu ne me dois rien, même pas pour être venue te chercher. Ce n’est pas plus que ce que tu as fait pour moi pendant des mois., lui assura-t-elle.  

- Il y a une chose que je te dois, Kaori. C’est le droit de savoir et de décider ce que doit être notre vie à tout moment. J’aurais dû m’en préoccuper bien plus tôt. On fera les papiers dès lundi., lui promit-il.  

- Si tu es toujours d’accord, bien évidemment., nuança-t-il, caressant ses cheveux.  

- Je le suis si tu acceptes la réciproque., lui rappela-t-elle.  

 

Il la regarda et déposa un baiser sur son front, toujours aussi émerveillé par ce qu’il ressentait pour elle et venant d’elle.  

 

- J’adore ce qui est réciproque entre nous… mais on va peut-être arrêter sur le maniement d’armes si tu veux bien., plaisanta-t-il.  

- Vraiment ? Je pense que je pourrais encore améliorer mon cassé de poignet au lancer de grenades., répliqua-t-elle avec un sourire amusé.  

- J’en frémis d’horreur. Par pitié, dis-moi que tu ne tiendras plus jamais une chose pareille entre tes mains., la supplia-t-il.  

 

Elle le regarda intensément puis baissa les yeux.  

 

- Je ne te le promettrai pas parce que, si je devais le refaire, je le referai., lui avoua-t-elle.  

- C’est comme ça que je t’aime. Sans toi, ma vie n’a plus vraiment de sens alors je ferai toujours tout pour te ramener, te protéger., ajouta-t-elle à voix basse.  

- Pas au mépris de ta propre vie, Kaori., répondit-il.  

- Pourquoi ? Tu m’as bien protégée au mépris de la tienne., lui retourna-t-elle, dardant un regard déterminé sur lui.  

 

Il ne sut quoi répondre. C’était la vérité après tout mais pourquoi ce qui lui semblait acceptable pour lui ne l’était pas pour elle ? Parce qu’il ne pouvait l’accepter. Il ne pouvait accepter qu’elle soit prête à tout pour lui alors qu’il ne l’était pas.  

 

- Je ne veux pas que tu meurs. Tu ne peux pas mourir, Kaori., chuchota-t-il, posant les lèvres contre son front.  

- Si tu mourais pour moi, je voudrais mourir avec toi. Je ne mérite pas tous ces sacrifices que tu fais pour moi., conclut-il.  

- Alors fais en sorte de ne pas te mettre en danger. Ce serait vraiment idiot de profiter de notre amour éternel uniquement dans une autre vie. Il y a plein de choses sympas à faire déjà maintenant., plaisanta-t-elle, sentant la tension de son compagnon.  

- Promets-le moi en retour également alors., lui demanda-t-il.  

- Tricheur, je te l’ai demandé en première., le taquina-t-elle.  

- Je promets., lui affirma-t-il.  

- Je te le promets également., lui répondit-elle, esquissant un sourire.  

 

Ils s’embrassèrent tendrement et se lovèrent l’un contre l’autre. Le sommeil ne tarda pas à les emporter. 

 


Chapitre: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64 65 66 67 68 69 70 71 72 73 74 75 76 77 78 79 80 81 82 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 100 101 102 103 104 105 106 107 108 109 110 111


 

 

 

 

 

   Angelus City © 2001/2005

 

Angelus City || City Hunter || City Hunter Media City || Cat's Eye || Family Compo || Komorebi no moto de