Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: Mercury80

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 111 chapitres

Publiée: 21-01-21

Mise à jour: 01-06-21

 

Commentaires: 44 reviews

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Romance

 

Résumé: AU : Quand le coeur entre dans le monde des affaires...

 

Disclaimer: Les personnages de "Roi de pique, dame de coeur" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Astuces & Conseils

Comment changer son pseudo?

 

Je n'autorise pas les gens à changer leur pseudo en ligne, mais je peux le faire si vous me contacter en me donnant votre ancien pseudo et votre mot de passe (question de securité) et ce quelque soit les changements (mettre une majuscule au début du pseudo, changer l'orthographe,...) Cela ne me prendra que quelques secondes.

 

 

   Fanfiction :: Roi de pique, dame de coeur

 

Chapitre 108 :: Chapitre 108

Publiée: 28-05-21 - Mise à jour: 28-05-21

Commentaires: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 108  

 

Kaori descendit les escaliers, accrochant sa boucle d’oreille, et observa son mari faisant face à la fenêtre.  

 

- J’ai fait aussi vite que possible. Désolée., s’excusa-t-elle.  

- Prends ton temps. La fête ne commencera pas sans nous. Ce sont nos anniversaires., lui répondit-il, se retournant.  

 

Elle le regarda et fondit à la vue de son homme habillé de son costume de mariage sans la veste, les manches retroussées sur ses avant-bras, tenant Kei à bras.  

 

- Tu es très élégant et très beau ainsi., le complimenta-t-elle.  

- Je suis même jalouse parce que, toi, tu as le droit de porter ton costume sans que ça fasse bizarre mais, moi, je ne remettrai pas ma robe de mariée., plaisanta-t-elle, caressant la tête de leur bébé.  

- Tu pourrais la remettre ici. Ca me plairait beaucoup de te revoir dedans., murmura-t-il, posant un regard chaud sur elle.  

- Faudrait-il encore que je rentre dedans…, pipa-t-elle.  

- Je suis sûr que c’est le cas. On y va ?, suggéra-t-il, voyant l’heure tourner  

 

Elle prit le bébé et il attrapa sa veste avant de descendre au garage.  

 

- Tu ne m’as pas dit où on allait., lui fit-elle remarquer, montant en voiture.  

- Surprise… Je sais que ça te plaira et tu n’auras pas à t’inquiéter du bien-être de Kei., lui répondit-il avec un petit sourire.  

- Je te fais confiance, tu le sais bien., lui affirma-t-elle.  

- Je sais. Et quoiqu’il arrive, je veux que tu profites de ta soirée. C’est la première depuis que tu es sortie de l’hôpital, la première fois qu’on se réunira tous ensemble depuis la naissance de Kei, alors essaie de ne pas trop t’inquiéter pour lui… maman., la taquina-t-il.  

- Tu peux parler. Dans le genre papa poule, tu te poses là aussi !, plaisanta-t-elle.  

 

Ils rirent tous les deux en regardant leur bébé qui agitait les bras et les jambes vivement en les écoutant parler.  

 

- Il a un mois. C’est passé si vite., murmura Ryo, posant le doigt dans la main du bébé qui le serra.  

- Oui. Je devrais encore être enceinte. Le Cat’s ?, fit Kaori, les voyant s’arrêter devant le café de leurs amis.  

- Oui, le Cat’s. C’est là que nous passons la soirée., lui apprit-il, attrapant Kei dans son siège-auto.  

- Tu vas être sage, bonhomme. Pas de petit caprice pour être dans les bras de papa ou maman en permanence et interdiction de réclamer à manger en permanence sinon on va devoir contenir tonton Mick., lui enjoignit-il.  

- Tu es mauvaise langue avec ton ami. Mick s’est rangé…, le sermonna sa femme.  

- Essaie seulement de l’allaiter devant lui et on verra s’il a vraiment tout mis de côté. Je ne nie pas qu’il aime Kazue mais je suis sûr que le spectacle ne le laisserait pas insensible… On a bien vu Falcon quitter la pièce gêné quand Miki et lui sont venus nous voir., ironisa-t-il.  

- Bon d’accord, on va éviter. Tu sais que tu es un horrible jaloux ?, s’amusa-t-elle alors qu’ils entraient dans le café.  

- Tu me croiras si je te dis que tu es bien la première qui me fait vivre cet enfer ?, lui retourna-t-il, amusé.  

- Heureusement que je te fais côtoyer parfois le paradis alors…, pipa-t-elle, l’embrassant brièvement.  

 

Il l’observa un moment, un sourire étirant un peu plus ses lèvres. S’il n’avait eu Kei dans les bras, il l’y aurait prise et serrée à l’étouffer.  

 

- Parfois ? J’ai l’impression d’y vivre en permanence depuis quelques mois., lui avoua-t-il, l’embrassant en retour.  

- Si vous avanciez plutôt que de squatter l’entrée ? Vous aurez toute la nuit et une bonne partie de la journée de demain pour vous retrouver., pipa Hideyuki, arrivant au bras de Saeko, affichant un ventre arrondi.  

 

Le couple ne se fit pas prier et avancèrent vers leurs autres amis déjà présents. Les retrouvailles furent chaleureuses et tous furent heureux d’accueillir Kei au sein de leur groupe, ne l’ayant que peu vu depuis sa naissance pour éviter de le rendre malade alors qu’il était encore fragile. Les dernières visites chez le pédiatre avaient été rassurantes et c’était la raison pour laquelle ils avaient accepté de fêter leurs anniversaires tous ensemble. Kei grandissait bien et rattrapait peu à peu sa courbe de croissance et de poids.  

 

- Qu’est-ce qu’elle a encore grandi…, s’étonna Kaori, voyant Hime se tenant bien droite dans les bras de sa mère.  

- Elle embellit aussi. C’est une jolie jeune fille., apprécia Ryo, caressant la joue de la petite qui lui fit un sourire et se nicha dans le cou de sa mère, les faisant rire.  

- On aura peut-être la chance d’en avoir une aussi jolie dans quelques temps., ajouta-t-il, lançant un regard chaud à sa femme.  

- Ecoutez-moi celui-là !, pipa Mick.  

- Il y a encore quelques mois de cela, il ne voulait même pas avoir d’enfant et, aujourd’hui, le premier a à peine un mois qu’il pense déjà au deuxième. Et Saeba, quand tu ne te cabres pas, tu galopes !, le taquina-t-il.  

- Que veux-tu ? Je suis un étalon, pas un âne… mais un étalon qui s’est laissé dompter…, répondit le jeune papa, adressant un regard complice à sa femme.  

 

Kaori se souvint de ce moment, un moment aussi beau que douloureux où ils s’étaient donnés une dernière fois l’un à l’autre avant de prendre du recul alors que leur relation semblait s’effriter, un moment où tout aurait pu basculer.  

 

- Je te l’ai déjà dit : je ne t’ai pas dompté. On est venus l’un vers l’autre en essayant de contenir nos tempéraments., lui opposa-t-elle.  

- Kaori chérie, tu es une murmureuse ? Veux-tu tenter l’expérience avec moi ? Je saurai t’indiquer à quel moment je suis le plus réceptif…, susurra l’américain, l’enlaçant.  

- Pour le coup, tu es un âne et on ne murmure pas à l’oreille d’un âne, Mick Angel !, lui asséna Kazue, fâchée, avant de s’éloigner.  

- Mais Kazue chérie…, l’interpela-t-il avant de la suivre  

- La chérie, c’est Kaori ! Moi je suis darling d’habitude !, lui rappela-t-elle, s’arrêtant pour lui faire face.  

- Darling, excuse-moi, pardonne-moi, je t’implore. Ce n’était qu’un jeu…, la supplia-t-il, se jetant à ses genoux.  

- Mouais et pourquoi je devrais te croire ?, l’interrogea-t-elle.  

- J’accepterai une danse avec ta tante Yumi., lui lança-t-il, désespéré.  

 

Kaori et Miki se concertèrent du regard, moqueuses, regard que surprit Ryo.  

 

- Qu’y a-t-il de drôle ?, leur demanda-t-il.  

- La tante Yumi a pris Mick en affection mais elle a une manière bien particulière de le lui montrer., lui expliqua sa femme.  

- Du genre ?, insista-t-il.  

- Elle apprécie particulièrement ses fesses., pipa Miki.  

- Et Mick y a droit à chaque fois qu’elle les voit… Manque de bol, la tante Yumi est la seule parente de Kazue à vivre à moins d’une heure de Tokyo et elle est seule, sans enfants donc Kazue va la voir régulièrement., ajouta Kaori.  

- Il a refusé tout net jusqu’ici de danser avec elle à leur mariage bien qu’elle lui ait déjà demandé. Je suppose que c’était la concession ultime…, plaisanta la pilote.  

- Je comprends mieux. Kao, je crois qu’il faudrait le coucher., indiqua Ryo à sa femme, montrant Kei endormi dans ses bras.  

- J’ai mis le lit pliant dans le salon., leur apprit Miki.  

- Merci, tu es un ange., apprécia son amie.  

 

Les deux parents s’éclipsèrent un moment, le temps de changer Kei et de le mettre au lit. Ils restèrent quelques instants à l’observer avant de ressortir de là, laissant la porte entrouverte pour l’entendre.  

 

- Ca va aller ? Tu vas supporter de le laisser de l’autre côté ?, la taquina son frère, entourant ses épaules d’un bras affectueusement.  

- Je ne suis pas tout le temps accrochée à lui, tu sais., se défendit-elle, étant consciente qu’elle avait eu beaucoup de mal à ne pas s’inquiéter en permanence depuis sa naissance même si elle essayait de se montrer forte et de ne pas se laisser submerger.  

- Je sais tout comme je sais que tu ne cesseras jamais de t’inquiéter pour lui. Il ne faut cependant pas que ça t’empêche de vivre., lui conseilla son frère d’une voix tendre.  

- C’est ta future expérience de père qui parle ?, le taquina-t-elle.  

- J’ai déjà été père, Kaori. Je n’en avais pas le titre mais c’était tout comme., lui rappela-t-il, lui adressant un regard amusé.  

- C’est vrai. Pardon. En plus, tu as assuré. Tu feras encore un papa génial, aniki. Votre enfant sera heureux., lui dit-elle, posant la tête sur son épaule.  

- Comme les vôtres puisque j’ai cru entendre que ça ne s’arrêterait pas là., plaisanta-t-il.  

 

Kaori s’esclaffa doucement, regardant son mari accepter Hime qui lui tendait les bras.  

 

- Non, ça ne s’arrêtera pas à Kei mais j’ai le temps avant de remettre ça. J’ai envie de profiter d’eux deux avant de penser à nous quatre. J’ai envie que les choses se calment un peu., admit-elle.  

- Tout a été vite entre vous, n’est-ce pas ? Tu n’as pas de doute, j’espère ?, s’inquiéta Hide.  

- Aucun… Tout a été vite mais, d’un autre côté, je ne sais pas comment on aurait géré notre relation avec les ombres qu’elle comportait. Peut-être qu’on aurait tenu, peut-être pas., raisonna-t-elle.  

- Ce n’est pas seulement Kei qui vous relie ? Rassure-moi, Kaori, parce qu’un enfant ne peut pas être le fondement d’un couple., lui dit-il.  

- Non, ne t’inquiète pas, Hide. Notre couple est fondé sur des bases solides. On a écarté les risques de tremblements de terre qui aurait pu tout détruire. On est heureux et rien ne pourra venir troubler cela. On a en nous les clefs pour affronter tous les obstacles qui pourraient se présenter., lui affirma-t-elle.  

- Alors ne t’inquiète pas si je te dis que je veux attendre un peu avant de retomber enceinte. J’ai envie de voir mon bébé grandir, de profiter de mon couple. Je n’ai que vingt-et-un ans. Je n’en espérais même pas tant à cet âge-là., ajouta-t-elle.  

- Tu es sage, Kaori. Je suis fier de la manière dont tu gères ta vie, ton couple. Tu aurais pu te laisser éblouir mais tu as gardé les pieds sur terre. Vous êtes très complémentaires l’un de l’autre. Vous avez su trouver votre chemin et vous rendre heureux l’un l’autre. Ca me fait plaisir., lui confia Hide.  

- Je peux te retourner la pareille pour Saeko et toi. Tu as l’air beaucoup plus paisible., lui affirma sa sœur.  

 

Hide baissa les yeux vers elle, étonné. Il ne s’était jamais vu comme quelqu’un d’anxieux. Il avait toujours été plutôt calme, indolent, lui disait parfois Saeko. Il se mettait bien en colère par moments, surtout lors d’enquêtes, encore plus quand ça le prenait à cœur, mais, dans sa vie privée, il s’était toujours senti calme.  

 

- Tu es peut-être soulagé d’avoir une épine de moins dans le pied ?, plaisanta sa sœur.  

- Une épine ?, pipa-t-il, surpris avant que ses yeux se plissent d’un éclat malicieux.  

- Peut-être puisque ma rose est entre les mains de quelqu’un en qui j’ai confiance et surtout confiance pour qu’il prenne soin d’elle., admit-il.  

- Tu… Tu ne devrais pas dire des choses comme ça., fit Kaori, émue, les larmes aux yeux.  

- Et pourquoi ? Ce n’est que la vérité. Tu es belle et rayonnante, ma Kaori, comme une rose et parfois, tu piques un peu mais ça ajoute à ton charme., la taquina-t-il, essuyant la larme qui roula sur sa joue.  

- Tu fais pleurer ma femme, Hide ?, entendirent-ils, trouvant Ryo devant eux.  

- Elle ne supporte pas les compliments, que veux-tu ?, s’amusa son ami.  

- Peut-être parce qu’elle préfère les oeillets aux roses, répliqua le dirigeant, caressant la joue de son épouse tendrement.  

- Mais Hide a raison : tu as la beauté et le piquant de la rose… Je suis bien placé pour le savoir., affirma-t-il.  

- Ca y est ? Vous lui avez annoncé pour ce soir ?, fit Saeko, adressant un regard aux deux hommes.  

 

Ils la regardèrent puis se regardèrent, gênés, avant de se tourner vers Kaori qui fronçait les sourcils.  

 

- M’annoncer quoi ? Ne me dis pas que tu dois partir pour le week-end ?, supposa la rouquine.  

- Non, du tout. En fait…, commença son mari avant de prendre une grande inspiration.  

- En fait, Hide et Saeko m’ont proposé de garder Kei jusque demain, histoire qu’on ait un peu de temps à deux et qu’ils se fassent la main., lui expliqua-t-il.  

 

Kaori jeta un regard anxieux à son mari puis vers l’endroit où dormait leur fils. Ce serait leur première séparation mais Kei était si jeune…  

 

- Tu sais que tu peux avoir confiance, Kaori., insista-t-il.  

- Je sais. Je n’ai aucun doute sur le fait qu’il sera bien avec vous. C’est juste…, murmura-t-elle.  

- Que c’est la première fois et qu’il est petit., compléta son frère, la voyant acquiescer.  

- Ce n’est que jusque demain après-midi. On a convenu avec Ryo de se retrouver. Tu as besoin de dormir, Kaori, et vous avez besoin de moments à deux après les mois que vous avez vécus., ajouta-t-il.  

- Je sais. C’est… une bonne idée., admit-elle, luttant contre la boule dans sa trachée.  

- C’est pas juste !, pipa Mick, s’intercalant dans le groupe.  

- Moi, je n’ai pas le droit de la faire rire mais vous, vous la faites pleurer. Viens dans mes bras, ma belle., lui dit-il, l’enlaçant.  

 

Kaori se prépara à parer à ses petits coups en douce mais il resta très sage et amical.  

 

- Tout va bien se passer. Kei est un petit garçon en pleine forme et il sait que vous l’aimez. Il sera très heureux de vous retrouver demain., lui murmura-t-il à l’oreille.  

 

Surprise, elle s’écarta et le regarda, croisant son regard bleu azur serein et compréhensif, avant de se reprendre et d’acquiescer, plus confiante.  

 

- Profitez bien de votre neveu., leur souhaita-t-elle.  

- Je suppose que tu as prévu tout le nécessaire., demanda-t-elle à son mari.  

- Oui, j’ai bien appris., fit-il fièrement.  

 

La soirée passa rapidement et, après le délicat moment de la séparation parents-enfant, tous regagnèrent leurs pénates.  

 

- Tu vas savoir dormir ?, interrogea-t-il sa femme, la voyant fixer la place vide dans la voiture.  

- C’est étrange de ne rien avoir entre nous., admit-elle, pensive.  

 

En moins d’un quart de seconde, sa ceinture de sécurité était débouclée et il l’avait attirée contre lui, la rattachant et l’enlaçant.  

 

- Autant en profiter alors., murmura-t-il avant de tourner son visage vers lui et de l’embrasser.  

 

Il sentit avec plaisir sa femme pivoter vers lui et fit glisser ses jambes sur les siennes de manière à la rapprocher un peu plus. Elle se retrouva bientôt presque assise sur lui, autant que possible en présence des ceintures de sécurité. Leurs lèvres ne se quittaient plus, cajolant, caressant, pinçant, mordillant celles de l’autre avec avidité alors que les mains voyageaient sur le corps aimé. Ils ne se rendirent même pas compte qu’ils étaient arrivés à l’immeuble et entendirent à peine les portes avant se fermer doucement alors que Kenji et le garde du corps les laissaient.  

 

- Tu risques de devoir nettoyer les sièges demain…, pipa le garde, goguenard.  

- T’es con…, répliqua l’autre, amusé.  

- Je te parie un billet qu’il la porte jusque chez eux dans moins de dix minutes., proposa Kenji.  

- Pari tenu.  

 

Peu soucieux des enjeux dont leur échange était l’objet, le couple s’était détaché et rapproché l’un de l’autre. Les vestes gisaient au sol alors qu’ils continuaient à s’embrasser amoureusement, se laissant gagner par la fièvre. La cravate atterrit bientôt au dessus alors que le gilet était déboutonné à la hâte.  

 

- Tu as fait exprès de mettre autant de couches ? C’est frustrant de devoir attendre., grogna-t-elle, s’attaquant aux boutons de sa chemise.  

- Non, je voulais juste te plaire., admit-il, se rendant compte qu’ils risquaient d’aller plus loin que ce qu’il avait prévu.  

- Attends, Kao… Je n’ai pas accepté que ton frère prenne Kei pour qu’on puisse faire l’amour. On a encore le temps d’attendre que tu te remettes., lui dit-il, ne voulant pas la forcer.  

 

Elle s’immobilisa, à califourchon sur ses genoux, et l’observa un moment, son regard se faisant tendre.  

 

- J’en ai envie et je sais que, si je te dis que ça ne va pas, on pourra s’arrêter sans se fâcher., lui assura-t-elle.  

- On devrait peut-être juste en profiter pour passer une bonne nuit de sommeil. Tu sais, une de ses nuits où on ne doit pas se lever trois ou quatre fois., lui fit-il remarquer, amusé.  

- On le fera après. Je dois d’abord m’assurer que tu sois suffisamment fatigué pour bien dormir., lui répondit-elle, mutine.  

- D’accord mais on ne fera pas ça ici., lui affirma-t-il, ouvrant la portière.  

 

Kaori ramassa leurs vestes et son sac à main et sortit de la voiture, le laissant refermer derrière elle.  

 

- Ca fait moins de dix minutes., annonça Kenji à son collègue.  

- Ouais mais t’avais dit qu’il la porterait., lui rappela ce dernier.  

- C’est fait., constata le chauffeur sur l’écran de surveillance, tendant la main pour obtenir son gain.  

- On n’a même pas de quoi se rincer l’oeil…, grommela le perdant, l’un des derniers arrivés dans le staff.  

 

Kenji le toisa du regard sévèrement.  

 

- Sois heureux que Ryo ne t’ait pas entendu sinon tu serais à la porte. T’es nouveau ici mais t’as intérêt à être correct avec Kaori. Hors de question de chercher à la mater ou d’avoir des gestes déplacés. Et encore une allusion de ce genre et je te vire moi-même., lui fit savoir le chauffeur.  

- Ok mec. Ca roule. Le prends pas comme ça. Si on n’a même plus le droit de s’amuser…, fit l’autre.  

- Tu n’es pas là pour t’amuser mais pour assurer la protection de la famille., lui rappela Kenji avant de s’en aller.  

 

Dans l’appartement, bien loin de cette agitation, le couple avait gagné sa chambre et repris le cours de leur activité. Les vêtements atterrirent les uns après les autres au sol au gré des baisers et caresses qu’ils se prodiguaient l’un l’autre avec tendresse, faisant monter doucement le désir. Ils s’allongèrent nus dans leur lit, refermant les draps sur eux, et continuèrent à se caresser plus ou moins audacieusement, redécouvrant le corps de l’autre avec plaisir. Ryo sentit sa compagne se cambrer sous lui quand, après avoir parcouru sa gorge des lèvres, il finit sa course sur sa poitrine gonflée et hypersensible.  

 

- Doucement…, murmura-t-elle après avoir lâché un long gémissement.  

- J’arrête. C’est mieux ainsi ?, lui demanda-t-il, caressant sa poitrine en évitant ses sommets tendus.  

- Oui., acquiesça-t-elle, le regard voilé.  

 

Il continua ainsi un moment, sentant la main de sa compagne glisser sur ses hanches puis entre eux, se saisissant de son membre avant de commencer à le cajoler délicatement. Il la laissa faire un long moment avant de trouver son intimité et de la caresser tout aussi doucement tout en l’embrassant. Il glissa un doigt lentement en elle pour s’assurer qu’elle ne risquait pas d’avoir mal avant de lui adjoindre un deuxième testeur et, à deux, ils explorèrent l’antre pendant quelques minutes, au gré des gémissements et ondulations de la demoiselle.  

 

- Viens., murmura-t-elle, s’allongeant sur le dos, tout en l’entraînant avec elle.  

- Tu es sûre ? Rien ne t’y oblige., lui répéta-t-il.  

- Viens. Je sais que tu feras attention., lui affirma-t-elle.  

 

Comme pour mieux l’en assurer, elle noua ses jambes autour de ses hanches, ne lui laissant pas beaucoup d’autres choix et il se glissa doucement en elle, l’observant, attentif au moindre signe d’inconfort. Sentant une légère crispation, il se retira et revint lentement, la poussant à dénouer ses jambes pour le laisser gérer.  

 

- Tu vas me tuer…, chuchota-t-elle, haletant sous la douceur de ses gestes, l’intensité des sensations qu’ils faisaient naître en elle et surtout émue par la prévenance dont il faisait preuve.  

 

Il ne répondit pas mais vint chercher ses lèvres avec un petit sourire ravi. Il aurait pu lui retourner la pareille parce qu’il n’avait pas imaginé qu’en retenant ses gestes pour ne pas la blesser, il serait aussi satisfait que dans les moments où il laissait son corps parler. Là, il avait le temps de la regarder, de ressentir son corps contre le sien, les sensations qui naissaient là où leurs corps s’imbriquaient, la chaleur, la douceur, la fièvre qui le gagnait et qu’il fallait contrôler, les réactions de son corps à elle qui appréciait leur contact rapproché et le favorisait, le laissant entrer toujours un peu plus profondément en elle jusqu’à retrouver cette sensation apaisante de ne faire qu’un, vraiment un quand il se figea un moment entièrement en elle, se penchant pour quémander un baiser dont il avait autant envie que besoin, ses bras l’entourant et accentuant cette sensation de ne faire qu’un.  

 

Ca le rassura, chose qui le surprit, et il se laissa aller sur elle, l’enlaçant à son tour avant de reprendre leur danse, une danse lente et sensuelle qu’ils partagèrent et menèrent de concert jusqu’au point d’orgue, s’embrassant amoureusement, accrochés l’un à l’autre.  

 

- Reste., murmura-t-elle alors qu’elle le sentait se relever.  

- Je ne veux pas te faire mal., lui opposa-t-il, caressant ses cheveux.  

- J’en ai envie. J’en ai besoin aussi., lui répondit-elle, passant la main derrière sa nuque et ramenant son visage au sien pour l’embrasser.  

 

Il se laissa faire et ils restèrent encore un long moment enlacés, imbriqués, se retrouvant. Apaisé par les doigts caressant sa nuque, Ryo ferma les yeux et soupira d’aise. Ce moment l’avait rassuré sur le fait qu’il avait encore sa place auprès d’elle, que leur bébé ne s’était pas mis entre eux. C’était un sentiment idiot, se dit-il et il ne s’était même pas vraiment rendu compte qu’il existait en lui mais maintenant, il savait qu’il n’en douterait plus. Ils n’étaient pas que les parents de Kei. Ils étaient avant tout un couple qui s’aimait et avait fondé une famille à laquelle ils étendraient cet amour.  

 

Doucement, il finit par s’écarter d’elle, se mit sur le dos et la prit contre lui. Quand il observa sa femme, il vit qu’elle était déjà à moitié endormie, ce qui le fit sourire tendrement. Il attrapa les draps qui avaient un peu glissé, les remonta jusqu’à son nez qu’il caressa doucement.  

 

- Dors., lui enjoignit-il, déposant un baiser sur son front.  

 

Il sentit son bras se glisser sur son ventre et sa respiration se faire plus profonde. Il mit encore un moment avant de lui-même fermer les yeux après avoir un temps réfléchi à la vie qu’il avait voulue et celle qu’il avait, pensant à leur petit bonhomme qui dormait chez son oncle. Une nuit, c’était bien pour se retrouver, peut-être deux de temps à autre, mais il ne pouvait plus envisager un retour en arrière et une vie sans son fils. Leur vie était belle à deux. A trois, elle l’était encore plus.  

 

- Déjà debout ?, s’étonna Ryo, le lendemain matin.  

- Oh oui… J’aurais bien aimé me réveiller à tes côtés mais j’avais l’impression que j’allais exploser., grimaça-t-elle alors qu’elle tirait son lait.  

- Désolée, ce n’est pas glamour., pipa-t-elle, grimaçant à nouveau.  

- Je préférerais voir mes lèvres que cet appareil sur ta poitrine mais je ne suis pas sûr que j’apprécierais le résultat de mes efforts., répondit-il, amusé, ne s’imaginant pas un instant téter le lait de sa femme.  

- Pourtant quand il s’agit de me voir me pâmer dans tes bras, tu apprécies en général…, répliqua-t-elle, refermant sa blouse avec soulagement.  

- Même en particulier…, plaisanta-t-il.  

 

Ils se sourirent complices, se mettant à préparer un petit-déjeuner copieux.  

 

- Je meurs de faim., avoua-t-elle.  

- Et pour une fois qu’on peut en profiter, je ne vais pas me priver., ajouta-t-elle.  

- C’est l’exercice d’hier soir ?, la taquina-t-il.  

- Ca aide., admit-elle, les joues rosissant.  

- Tu te sens bien ? Je ne t’ai pas fait mal ?, s’inquiéta-t-il malgré son air serein.  

- Je me sens très bien. C’était très agréable ce moment entre nous. Et agréable n’est qu’un mot politiquement correct., lui affirma-t-elle, malicieuse.  

- Je ne te dis pas qu’on va remettre ça aujourd’hui mais cesse de t’inquiéter, Ryo. Tu as été parfait. Tu t’es contrôlé, tu étais attentif à mes réactions, je n’aurais pu rêver mieux. J’espère juste que tu y as trouvé ton compte., ajouta-t-elle.  

- Mon compte ? Ca fait business…, grimaça-t-il.  

- Ce n’est qu’une façon de parler…, s’excusa-t-elle avec un regard malicieux.  

- Mettons… Mais, oui, j’y ai pris beaucoup de plaisir également., la rassura-t-il, prenant sa main brièvement avant qu’ils finissent leur petit-déjeuner.  

 

La matinée fila à la vitesse grand V, entre moments de tendresse et occupations diverses et, alors qu’elle allait préparer à manger, Ryo l’en empêcha, lui barrant le chemin et lui tendant sa veste.  

 

- On va pique-niquer., lui apprit-il.  

- Pique-niquer ? Toi ?, répliqua-t-elle, étonnée.  

- Non. Toi et moi., lui répondit-il, le regard pétillant.  

- O… K…, laissa-t-elle traîner, enfilant son manteau.  

 

Elle le suivit donc, se demandant ce qu’il avait pris dans le sac qu’il portait d’autant plus lorsqu’il les fit s’arrêter à la supérette pour prendre des provisions.  

 

- Tu portes un sac vide ?, lui demanda-t-elle, intriguée.  

- Non, plus maintenant. Cesse de poser des questions., lui dit-il, amusé.  

- Mais j’ai le droit, non ?, se vexa-t-elle.  

- Tu as aussi le droit de te laisser vivre et de te reposer sur moi., lui fit-il savoir.  

- Ca, je le fais déjà., répliqua-t-elle, se laissant malgré tout entraîner par son mari.  

 

Elle l’observa et ne put s’empêcher de sourire, heureuse de voir son sourire léger, son air insouciant. Un an en arrière, il n’était pas ainsi. Il s’était déjà détendu mais il y avait toujours quelque chose dans son regard qui le rendait si sérieux. Cette chose avait disparu depuis, au moins quand ils étaient à deux ou en famille. Désormais, il profitait pleinement et c’était si agréable de voir ce sourire-là. Il les entraîna jusqu’au parc, suivi du garde du corps qui se tenait à une distance respectable et ne resserra la garde qu’arrivés dans le jardin public.  

 

- Que fait-on ici, Ryo ?, lui demanda-t-elle, ses yeux contemplant avidement les cerisiers en fleurs qui parsemaient le sol de pétales blancs et roses.  

- Ton frère m’a confié l’année dernière que tu aimais l’hanami. On ne pouvait pas sortir alors et je me suis promis que cette année, tu ne le manquerais pas., lui confia-t-il, l’enlaçant.  

- C’est… Merci., murmura-t-elle, émue et contrariée à la fois.  

- Qu’y a-t-il, Sugar ?, l’interrogea-t-il, voyant l’ombre dans ses yeux.  

- Rien, oublie. C’est gentil de ta part de m’avoir emmenée ici. Profitons-en., lui enjoignit-elle, le prenant par la main et avançant.  

 

Elle fut retenue par sa prise et lui fit face, étonnée.  

 

- Quelque chose ne te convient pas et je voudrais savoir ce que c’est., lui fit-il savoir, déterminé.  

- Je… Non, Ryo, ce n’est rien. Oublie. Je suis heureuse d’être ici avec toi., éluda-t-elle.  

- Kaori, parle-moi. Tant que tu ne l’auras pas fait, je ne bouge pas., l’avertit-il.  

 

Elle l’observa et sut qu’il ne mentait pas. Elle baissa les yeux, culpabilisant, puis les releva en soupirant.  

 

- J’ai eu l’habitude de fêter ça en famille. Tu es ma famille mais…, commença-t-elle avant de s’arrêter, gênée.  

- Mais Kei n’est pas là, c’est cela., acheva-t-il.  

- Oui. Ce n’est pas que tu ne me suffis pas, Ryo., objecta-t-elle, ne voulant pas lui donner une mauvaise impression après la soirée et la matinée qu’ils avaient passées à deux.  

- Mais ça fait partie de ces moments que tu veux passer tous ensemble comme Noël ou les anniversaires., compléta-t-il, compréhensif.  

- Oui., acquiesça-t-elle, le regardant ouvrir le sac à dos et fouiller dedans.  

- Prends ça alors., lui conseilla-t-il, lui tendant une écharpe de portage.  

- Sans bébé, c’est ridicule., protesta-t-elle.  

- Qui t’a dit qu’il n’y avait pas de bébé ?, lui lança-t-il avant de l’entraîner dans les allées.  

 

Moins de deux minutes plus tard, il s’arrêtait et la faisait passer devant lui et elle vit leurs amis ainsi que son frère et Saeko assis sur une bâche, Kei dans les bras.  

 

- Vous arrivez à l’heure. Il commençait à devenir grognon., leur fit savoir Hide, prenant le bébé des bras de sa femme pour le donner à sa mère.  

 

Kei se mit à pleurer et, au même moment, Kaori sentit l’humidité sur sa blouse, voyant une belle auréole au niveau de sa poitrine.  

 

- Synchro…, plaisanta Ryo.  

- Je vais avoir l’air bien. Comment veux-tu que je l’allaite en plein milieu de la foule ?, lui dit-elle.  

- Assieds-toi., lui conseilla-t-il, prenant Kei de ses bras.  

- Un tout petit peu de patience, mon grand. Moi aussi, je suis content de te revoir., chuchota-t-il à son fils qui pleurait de plus belle.  

 

Il le rendit à sa mère quelques secondes plus tard et prit l’écharpe qu’il déploya devant elle, la cachant aux yeux des autres. Quand Kei fut confortablement installé, il se contenta de la poser sur son épaule, la laissant retomber sur le bébé, laissant à sa femme l’opportunité de la mettre comme ça lui convenait pour sa pudeur.  

 

- Tout s’est bien passé. Il ne s’est réveillé que deux fois cette nuit en plus du biberon qu’on lui a donné en rentrant. C’est un ange comme sa mère quand elle était petite., pipa Hide.  

- Comme moi aussi., répliqua Ryo, le regard un peu perdu dans le vague, se remémorant des choses qu’il avait lues dans le manuscrit qu’elle avait fait et dont il avait fini par parler avec Asami ou Shin.  

 

La remarque les surprit tous. Ryo ne s’était jamais fendu de remarque sur son enfance. Même avec Kaori, ils n’en avaient pas beaucoup parlé depuis qu’il avait lu le manuscrit. Son esprit s’était allégé et ça lui suffisait. Le jour où il voudrait s’ouvrir, elle serait là.  

 

- Ne me regardez pas comme ça. J’ai été bébé moi aussi., répliqua-t-il, un peu gêné.  

- Tu as été sage en étant enfant, depuis qu’on est ensemble, alors dis-moi : quand n’as-tu pas été sage ?, lui retourna sa femme, amusée.  

- Les dix années avant qu’on se rencontre et, depuis, toutes les nuits où tu es nue dans mes bras., répondit-il, malicieux.  

 

Il entendit Hide toussoter et les autres rire, vit Kaori rougir et se pencha pour déposer un baiser sur sa joue.  

 

- Excuse-moi, je ne voulais pas te gêner., murmura-t-il à son oreille.  

- Tout va bien., le rassura-t-elle, amusée.  

- Il s’est endormi ?, demanda-t-il, soulevant légèrement l’écharpe.  

 

Ryo regarda son fils téter goulûment le sein de sa mère, agrippé au tissu de son haut.  

 

- Non, il a faim apparemment.  

- Je prendrais bien sa place., chuchota-t-il de nouveau à son oreille.  

- Ce soir peut-être…, lui répondit-elle à voix basse, se mordillant la lèvre.  

 

Il ne résista pas et captura ses lèvres, l’embrassant langoureusement.  

 

- Il faut reprendre Kei cette nuit ? Apparemment, une nuit n’a pas suffi., pipa Mick, amusé.  

- Kei peut rentrer à la maison sans souci. On n’est pas des bêtes non plus., répliqua Ryo, malicieux.  

- Il a fini., annonça-t-elle, se rhabillant.  

 

Elle le mit dans l’écharpe de portage qu’elle noua rapidement autour d’elle et ils profitèrent du pique-nique ensemble.  

 

- D’après la météo, dans une heure, il y aura une légère brise. Le spectacle devrait être magnifique à ce moment-là., leur annonça Kazue.  

- Je ne vois pas ce que vous y trouvez de spécial., pipa Mick.  

- Ce sont juste des pétales que les arbres perdent et qui volent dans l’air., ajouta-t-il.  

- Ce n’est pas que cela., lui répondit sa fiancée.  

- Kazue a raison. Pour toi, ce n’est peut-être pas grand-chose mais c’est toute une symbolique pour nous. Le rapport à la nature n’est pas le même au Japon., ajouta Miki.  

- Et ça symbolise quoi ?, leur demanda-t-il.  

- Le retour du printemps et par extension la renaissance, le retour à la vie., expliqua Kaori.  

- Certaines années, ça a plus de signification que d’autre. Personnellement, c’est peut-être la première année que ça représente quelque chose pour moi., admit Ryo.  

 

Il échangea un regard avec sa femme et ils se sourirent, se comprenant sans un mot de plus. Ils restèrent encore un peu là avant de débarrasser ce qu’ils avaient sorti et replier la bâche. La place nette, ils partirent faire le tour du parc, chaque couple se regroupant. Doucement, le vent se leva, soulevant les pétales au sol. Ils s’arrêtèrent le long de l’étang et observèrent les carpes qui y évoluaient avant de reprendre leur chemin.  

 

- Si on avait fait cela il y a deux ans, les choses auraient été bien différentes., pipa Ryo.  

- On aurait été cinq, sans bagage., admit Hide, serrant la main de son épouse.  

- J’aurais joué avec vous deux., pipa-t-elle.  

- Cette partie-là est finie, reléguée aux oubliettes., ajouta-t-elle.  

- Et l’année prochaine, ce sera encore différent. Nous aurons probablement deux enfants derrière lesquels il faudra courir, un autre bébé, peut-être deux à nos côtés., suggéra Kaori, jetant un regard aux deux fiancés.  

- On verra ça., répondit Mick.  

- Je n’arrive pas à m’imaginer Kei marchant l’année prochaine., murmura Ryo, enlaçant sa femme alors qu’ils étaient immobilisés par un afflux de promeneurs.  

- Il faudra t’y faire. Il ne restera pas éternellement si petit., lui dit-elle tendrement.  

- Je sais mais j’ai bien le temps., répondit-il.  

 

La brise monta en puissance et fit voler les pétales accrochés aux arbres, créant une pluie qui les entoura.  

 

- Regarde, Ryo., murmura-t-elle, levant la main comme pour sentir la caresse.  

- C’est beau.  

- Ce qui est encore plus beau, c’est ton visage rayonnant., chuchota-t-il à son oreille.  

- C’est parce que je suis heureuse et ça, c’est grâce à toi., répondit-elle, tournant le visage vers lui.  

 

Il lui vola un baiser qui avait un petit goût de reviens-y et il ne se fit pas prier pour goûter à nouveau à son pêché mignon.  

 

- Joyeux anniversaire, Ryo., murmura-t-elle contre ses lèvres.  

- Joyeux anniversaire, Sugar., lui répondit-il, comblé.  

 

Ils profitèrent encore un peu du spectacle féerique du renouveau de la nature en fleurs avant de rentrer chez eux à trois profiter de la nouvelle vie qui les faisait sourire depuis un mois. 

 


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