Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: Mercury80

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 111 chapitres

Publiée: 21-01-21

Mise à jour: 01-06-21

 

Commentaires: 44 reviews

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Romance

 

Résumé: AU : Quand le coeur entre dans le monde des affaires...

 

Disclaimer: Les personnages de "Roi de pique, dame de coeur" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Roi de pique, dame de coeur

 

Chapitre 87 :: Chapitre 87

Publiée: 29-04-21 - Mise à jour: 29-04-21

Commentaires: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Chapitre: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64 65 66 67 68 69 70 71 72 73 74 75 76 77 78 79 80 81 82 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 100 101 102 103 104 105 106 107 108 109 110 111


 

Chapitre 87  

 

Debout devant l’autel, Ryo observa les lieux. Si on lui avait dit trois mois en arrière qu’il se retrouverait de ce côté-là de l’assistance, il en aurait très certainement rigolé à gorge déployée. L’idée, qui l’avait effleuré, un moment était alors bien loin de se réaliser à ses yeux et il avait fallu l’intervention de son frère et qu’il se retrouve au pied du mur entouré de tant d’incertitudes pour découvrir ce qu’il voulait réellement.  

 

Elle lui avait dit non. Ce jour-là, dans son bureau, elle lui avait dit non à sa demande en mariage désespérée, cette demande qu’il avait faite parce qu’il avait tellement peur de la perdre qu’il était prêt à piétiner ses convictions les plus profondes. Elle lui avait dit non et ça ne l’avait même pas soulagé. Elle l’avait rembarré comme il le méritait et il avait su ce qu’il voulait, qu’elle lui dise oui quand il le lui redemanderait… pour les bonnes raisons cette fois et la seule bonne raison qui comptait à ses yeux en fait : qu’il l’aimait.  

 

- On a fini d’installer les bouquets., lui annonça Mick, rejoignant son ami.  

- Tu flippes ?, le taquina-t-il, voyant son regard qui embrassait la salle.  

- Du tout. Je sais que je suis à ma place., répondit Ryo posément.  

- Tu as vu Kaori ?, interrogea-t-il l’américain.  

 

Il savait qu’elle était là non loin mais ils avaient des consignes précises de Mademoiselle Kitahara suivies de toutes ces dames : les mariés ne pouvaient se voir avant la cérémonie.  

 

- J’ai croisé Kazue qui m’a dit qu’elles s’étaient occupées à deux des dernières décorations dans l’entrée avant qu’elle soit embarquée par la milice., ricana Mick.  

- J’espère qu’elle aura le temps de se reposer un peu., murmura le marié, fronçant les sourcils.  

- Veux-tu que j’aille m’en assurer ?, lui proposa son ami.  

- J’apprécierai., acquiesça le japonais, reconnaissant.  

- En tout cas, j’aime bien la décoration. C’est simple mais classe. Ca vous ressemble., apprécia Mick.  

- C’est Kaori. Je vais allumer les bougies et j’irai m’habiller juste après. Les premiers invités arriveront certainement dans une demi-heure., supposa Ryo.  

- Je reviens avec des nouvelles de ta femme. Quelque chose à lui dire en particulier ?, lui demanda l’américain.  

- Non. Elle sait ce qu’elle doit savoir., répondit le marié, sortant un briquet de sa poche et allumant une bougie.  

 

Mick quitta la nef après un dernier regard à son ami qui allumait les grandes bougies qui éclairaient l’autel de chaque côté et rejoignit les salles adjacentes réservé aux femmes. Fidèle à elle-même, Kaori avait mis des petites pancartes pour indiquer les salles réservées à chacun et il frappa à sa porte, entendant les voix en pleine discussion provenant de la pièce derrière lui.  

 

- Mick ? Entre, je t’en prie., l’accueillit-elle, discrètement maquillée et enroulée dans un peignoir.  

- Ca va, ma belle ? Je joue les commissionnaires. Ton mari se demande comment tu vas., lui apprit-il, refermant la porte derrière lui.  

 

Elle prit place dans le fauteuil non loin, les pieds sous elle, et lui fit signe de venir s’asseoir à ses côtés.  

 

- Je vais bien. Un peu anxieuse peut-être. J’ai envie que tout soit parfait., admit-elle, lissant le peignoir de ses longs doigts manucurés.  

- Tu es seule ? Les filles ne sont pas avec toi ?, s’inquiéta-t-il.  

- Non, elles s’habillent et Miki donne le biberon à Hime dans la salle d’à côté. Je leur ai demandé un moment de calme pour me reposer un peu. Les préparatifs et la cérémonie qui approche avec tout ce monde… Ca me donne un peu le tournis en fait., avoua-t-elle.  

- Allonge-toi si tu veux. Je peux même te servir d’oreiller à défaut de pouvoir avoir ton habituel., lui proposa-t-il, lui tendant les bras.  

 

Elle se rappela les moments qu’ils avaient passés dans le chalet pendant toutes ces semaines de séparation et ne se le fit pas dire deux fois. Elle se cala contre Mick, sachant qu’il n’y avait aucune ambiguïté entre eux.  

 

- Fais comme les danseurs lorsqu’ils doivent faire une pirouette. Fixe un point et concentre-toi sur lui. Oublie tout le reste. Vous serez le point de mire de l’assistance mais, toi, quel sera ton point de mire ?, lui demanda-t-il amicalement.  

- Ryo…, souffla-t-elle.  

- Exactement. Alors oublie tout le reste et ne regarde que lui et ça ira. Tu pourrais même avoir un million de personnes en plus, ce serait pareil. Il n’y a que lui qui compte. Alors si tu flanches, regarde-le et ça ira. Et je suppose que, si tu lies ta vie à la sienne, c’est que la vue ne te dégoûte pas de trop…, plaisanta-t-il.  

- Effectivement… Il pourrait y avoir pire., répondit-elle sur le même ton.  

 

Elle leva les yeux vers lui et croisa son regard pétillant. Reconnaissante à Mick de ce qu’il venait de faire, elle lui sourit, sourire qu’il lui retourna bien volontiers.  

 

- J’aime ce sourire., lui rappela-t-il, caressant sa joue.  

- Allez, je vais te laisser profiter encore un peu du calme et aller rassurer ton homme., lui apprit-il, se relevant.  

- Mick… merci., lui dit-elle alors qu’il sortait.  

- A ton service, ma belle., la salua-t-il, refermant la porte et rejoignant Ryo s’habillant dans sa salle.  

- Bon, elle était un peu tendue mais j’ai donné de ma personne et, maintenant, ça va aller. J’espère qu’elle ne dira pas mon prénom à la place du tien en prononçant ses vœux., le taquina-t-il.  

- Kaori a bon goût. Elle ne se trompera pas devant l’autel., riposta le marié, lui lançant un regard narquois.  

- Dépêche-toi d’aller t’habiller. Eriko est déjà passée., le prévint-il.  

- Rien que pour l’avoir supportée, tu me devras une fière chandelle., lui fit savoir Mick, roulant des yeux.  

 

Ryo le regarda dans le reflet du miroir et lui sourit ironiquement.  

 

- Je ne sais pas qui a supporté qui. Elle en dit autant de toi., répliqua-t-il.  

- Ouais mais, moi, je suis ton pote., riposta l’américain.  

- Et elle, l’amie de ma femme enceinte. Crois-moi, je n’ai pas envie de provoquer une femme enceinte…, lui fit remarquer Ryo.  

- Allez, dépêche., lui intima-t-il, le voyant refermer la porte.  

 

Resté seul, il acheva de boutonner sa chemise, passa les boutons de manchette avant de refermer les poignets et de passer les pans dans son pantalon, bouclant la ceinture au dessus et s’ajustant. Il avait vu chaque pièce séparée et ne pouvait qu’admettre la qualité du travail d’Eriko et son goût très sûre en matière de couleurs et de tissus. Le complet était de couleur gris clair, dans une matière assez fluide et la coupe du pantalon et de la chemise qu’il venait de passer était impeccable. Il attrapa la cravate et la noua, s’imaginant un moment que sa femme était là et l’aidait à le faire. Il sourit : le plus vraisemblable serait qu’elle la déferait le soir même…  

 

 

Nouée, axée, il referma le col et attrapa le gilet assorti. Le tissu à l’avant était le même que celui du complet mais l’arrière était fait en soie, ce qui lui éviterait d’avoir trop chaud. Il observa l’effet dans le miroir et apprécia l’élégance. Il n’avait jamais été tenté par le costume trois pièces, trouvant cela un peu trop guindé à son goût mais, pour l’occasion, c’était le bon choix. Satisfait, il enfila la veste par dessus et la boutonna, ajustant la pochette, avant d’observer son reflet dans le miroir. Il passa une main dans ses cheveux pour essayer de les mettre en place et abandonna. Après tout, c’était un peu ce qui lui donnait un côté belle gueule de canaille…  

 

- Ryo, tu es prêt ?, entendit-il à la porte en même temps qu’on toquait.  

- Entre Eriko., l’invita-t-il.  

- Je venais voir si tout allait bien. Tu as fini de t’habiller… génial… Alors voyons ça., fit-elle, oubliant l’être humain devant elle pour ne voir que sa création portée.  

 

Il regarda la jeune femme habillée d’une longue robe dans une teinte un peu plus foncée que son costume faire le tour de sa personne et ajuster sa tenue. Elle finit face à lui, tirant sur le col, touchant légèrement la cravate pour la bouger d’un millimètre, glissant la pochette à l’endroit dévolu avant d’insérer un oeillet blanc dans la boutonnière. Il grogna lorsqu’elle passa les doigts sur ses cheveux, ce qui eut le don de lui faire perdre son air sérieux et de la faire rire.  

 

- Il n’y a que Kaori qui a le droit ?, le taquina-t-elle.  

- C’est un peu le concept., admit-il, lui offrant un sourire.  

- D’accord. C’est parfait. Je vais m’occuper de Kaori maintenant. Je crois que les premiers invités arrivent., lui apprit-elle, jetant un œil par la fenêtre.  

- Il faut que j’aille les accueillir. Eriko, merci pour tout., lui dit-il, déposant un baiser sur sa tempe.  

- J’aime beaucoup le costume que tu m’as fait. J’ai hâte de voir Kaori., lui apprit-il, le regard pétillant alors qu’ils avançaient vers l’entrée.  

- Je te promets que tu ne seras pas déçu., lui affirma-t-elle, sûre d’elle.  

- Je n’en doute pas. J’ai déjà vu les tenues de mes témoins, celle des demoiselles d’honneur. De l’excellent travail., lui assura-t-il.  

- Merci. Je te laisse à tes invités. Je vais m’occuper de la mariée., lui dit-elle, laissant Ryo face à Shin.  

 

Père et fils s’étreignirent brièvement avant de s’observer un instant.  

 

- Tu es très élégant, mon fils. Je suis ravi que tu aies changé d’avis et décidé de sauter le pas avec Kaori. C’est vraiment la femme qu’il te faut. Tu sembles tellement heureux., lui affirma Kaïbara, ému.  

- C’est le cas. Maya est là ?, lui demanda Ryo, cherchant sa sœur du regard.  

- Ils vont arriver dans quelques minutes. Leur avion a pris un peu de retard. Quand je suis parti, elle finissait de se préparer., lui répondit son père.  

- Super. Je crois que je vais devoir assurer mes obligations sociales. On se revoit plus tard., lui proposa le marié, voyant des connaissances arriver.  

- Tu es prête à découvrir ta robe ?, demanda Eriko à sa meilleure amie sous le regard des quatre jeunes femmes présentes, Sayuri ayant dû s’absenter pour prendre des notes pour son article.  

- Depuis le temps que j’attends…, s’impatienta la mariée.  

- Très bien. Ferme les yeux., lui enjoignit son amie.  

- Encore ? Eriko !, s’indigna la rouquine, finissant par abdiquer face au regard déterminé de son amie et fermant les paupières, impatiente.  

 

Elle entendit un froissement de tissu et les souffles retenus de ses amies avant de les entendre chuchoter leur admiration, ce qui n’aida pas à juguler sa curiosité. Elle trépignait littéralement, attendant l’autorisation de pouvoir enfin voir sa robe de mariée. Elle se tendit en sentant des doigts défaire le nœud de son peignoir et le faire glisser de ses épaules.  

 

- Sexy la future maman…, murmura Eriko à son oreille.  

 

Kaori rougit en entendant le sourire dans la voix de son amie.  

 

- Je pouvais bien faire un effort, non ?, répliqua-t-elle.  

- Bon, je peux voir ma robe maintenant ?, lui redemanda-t-elle.  

- Non, tu la verras quand elle sera sur toi., lui imposa la styliste.  

- Les filles !, claqua-t-elle des doigts.  

- Quoi ? Non !, s’indigna Kaori, ouvrant les yeux.  

 

Comme si elle s’y attendait, Eriko posa les mains sur ses paupières avant même qu’elle ait eu le temps d’apercevoir sa tenue.  

 

- Si tu ne fermes pas les yeux, tu iras te marier en sous-vêtements et porte-jarretelles. Ryo appréciera la tenue mais seulement en privé, je pense., lui fit remarquer la styliste.  

- Tu es impossible, Eri. C’est bon, je ferme les yeux., grogna la mariée.  

 

Kaori suivit donc les indications qu’on lui donnait, levant une jambe puis l’autre, tendant un bras, se laissant saisir par la main. Elle sentit les boutons être attachés de sa chute de reins jusqu’au milieu de ses omoplates, les bretelles ajustées sur ses épaules, un doigt tester la latitude qu’elle avait au niveau du décolleté puis l’aisance gagnée, certainement après l’intervention d’Eriko et la disparition d’une ou deux coutures.  

 

- Tu as bien dû prendre trois bonnets. J’en connais un qui doit apprécier., la taquina la styliste.  

- Eri !, s’indigna la rouquine, virant au rouge pivoine.  

- Tu peux ouvrir les yeux., lui apprit son amie, la guidant face au miroir.  

 

Prenant une profonde inspiration, Kaori leva les paupières et observa son reflet, les larmes s’amoncelant. Comme elle l’avait promis, la robe avait été conçue sur le même modèle que celle qu’elle portait au défilé neuf mois plus tôt, le même modèle de base qu’elle trouvait déjà magnifique mais ce qu’elle portait était juste… somptueux. Le bustier blanc était ceint juste en dessous de la poitrine d’un ruban argenté et sur la partie en dessous, des broderies s’étiraient et portaient le regard loin de son ventre qui tendait à peine le tissu. Les bretelles n’étaient pas juste deux bouts de tissus cousus à la robe mais une tresse de rubans blancs et argentés agrémentés de fils de strass très fins, donnant de la lumière à l’ensemble.  

 

- Ryo m’a confié cela pour toi. Il aimerait que tu les portes aujourd’hui., lui apprit la styliste, ouvrant un écrin et dévoilant la première parure que Ryo lui avait prêtée.  

 

Se faisant l’effet d’être une poupée mannequin depuis quelques minutes, Kaori laissa son amie fixer le collier avec le pendentif en diamant avant de passer les pendants.  

 

- Il n’y a pas qu’un homme qui a eu envie de te prêter des bijoux. Tiens, c’est de la part de ton frère. Il se souvient de ce que tu lui as dit mais il aimerait beaucoup que tu le portes malgré tout si ça va avec ta tenue., intervint Saeko, sortant de sa pochette un bracelet très fin de couleur argentée.  

- Ca sera parfait., approuva Eriko.  

- Il ne manque que la touche finale et nous pourrons y aller., conclut-elle, prenant un mouchoir et remettant un peu de gloss transparent à son amie avant d’essuyer délicatement ses yeux.  

- Tu es sublime, Kaori. Tu n’imagines pas le plaisir que tu m’as fait en acceptant que je fasse ta robe., lui apprit son amie.  

- Merci à toi, Eriko. Elle est… Je n’ai pas de mot qui convient pour te dire à quel point je l’aime., souffla la mariée.  

- En revanche, moi, j’en ai pour vous dire ce qui va suivre. On va être en retard, les filles., les informa Kazue.  

- Les filles, vous êtes toutes ravissantes et je voulais aussi vous dire merci d’être là. Ca compte pour moi., leur affirma Kaori.  

- J’aurais aimé que tu sois avec nous, Miki, mais je comprends tes priorités., lui assura-t-elle, enlaçant son amie.  

- Merci et, surtout, profite de ta journée., lui conseilla-t-elle avant de sortir avec Hime à bras.  

 

Quelques instants plus tard, précédée des demoiselles d’honneur, Kaori rejoignit l’entrée de l’église, attendant un peu à l’écart que le flot des invités se tarisse.  

 

- Ca va aller, Kaori ?, s’inquiéta Hideyuki, la rejoignant.  

- Oui. Je n’imaginais pas vraiment ce que ça faisait cinq cents invités dans une église. C’est impressionnant., pipa-t-elle.  

- Rappelle-toi la pirouette, Kaori., fit Mick, se retournant brièvement et lui adressant un clin d’oeil.  

 

Elle acquiesça et saisit la main de son frère, nerveuse. Il ne se moqua pas d’elle et pressa ses doigts pour l’aider à se calmer.  

 

- Tu sais qu’il ne te dira pas non. Vous êtes déjà mariés., lui fit-il remarquer.  

- Je sais. J’ai juste peur que quelque chose dérape ou d’avoir oublié quelque chose., admit-elle, anxieuse.  

- Tu n’as rien oublié. Tu verras, l’église est élégamment décorée ainsi que le lieu de la réception. Tout est parfait. Quand nous sommes partis, le traiteur était déjà là et le fleuriste mettait en place les bouquets comme indiqué., lui apprit Hide.  

- Mon bouquet… J’ai oublié mon bouquet dans la salle. Quelle cruche !, se rappela Kaori, livide.  

- Ne bouge pas. J’y vais., lui indiqua Saeko, s’éloignant rapidement.  

- Respire. Tu as mis le bracelet que j’avais confié à Saeko. Merci Kaori. Ca me touche., remarqua-t-il, changeant de sujet pour la distraire.  

- Je… oui. Tu n’aurais pas dû, Hide., souffla-t-elle, observant le bijou très simple mais tout à fait son goût qui habillait son poignet gauche.  

- J’y tenais vraiment. Il était à ma mère et je sais ce que tu m’as dit mais, quand je l’ai vu, j’ai su qu’il était pour toi., lui apprit-il, l’enlaçant tendrement.  

 

Ils restèrent ainsi quelques instants, profitant de ce moment entre frère et sœur.  

 

- Je sais que tu seras mariée et heureuse mais, si tu as besoin de moi, je serai toujours là., lui affirma-t-il, voyant Saeko revenir, bouquet en main.  

- Je sais et c’est valable pour toi aussi., lui fit-elle savoir.  

- Tout le monde est en place. Ca va commencer., leur fit savoir Eriko qui était en tête de cortège avec Falcon.  

 

Mick et Kazue se placèrent derrière eux, suivis de Saeko et de la mariée au bras de son frère. Tous furent photographiés et, quelques secondes plus tard, la musique monta dans les airs, intimant le silence aux invités.  

 

- Qui a choisi la musique ?, s’étonna Hideyuki.  

- Ryo. Il trouvait que This is my road (trad : c’est mon chemin) était une bonne entrée en matière après tout ce que nous avions traversé pour en arriver là., expliqua Kaori, regardant Eriko avancer au bras de Falcon.  

- Il n’a pas tort. Vous avez été là l’un pour l’autre dès le départ, même le tout premier jour où tu ne t’es pas démontée face à lui et où il ne t’a pas dédaignée., admit son frère, entamant la marche qui l’amènerait jusqu’à son mari.  

- C’est moi ou l’église s’est allongée ?, lui demanda-t-elle, souriant aux personnes qui la regardaient évoluer, masquant sa nervosité.  

- Elle vient de prendre cinquante kilomètres d’un coup., la taquina-t-il.  

- Je me disais aussi., pesta-t-elle.  

 

Soudain, elle vit apparaître au loin la silhouette de son homme qui était tourné vers elle et la regardait venir à lui. Elle sentit son cœur s’arrêter face à son élégance et le charisme qu’il dégageait avant de le sentir s’accélérer, désireuse de sentir sa présence à ses côtés, ses bras autour d’elle. Leurs regards se connectèrent et ce fut comme si plus rien n’existait. Il n’y avait plus de distance, plus de monde autour d’eux, juste eux et la musique et elle accepta sa main tendue pour gravir les deux marches devant l’autel.  

 

Le souffle coupé, Ryo ne put quitter des yeux sa femme dès qu’elle fut suffisamment proche pour qu’il puisse la voir. Eriko avait fait un travail admirable et non seulement Kaori était magnifique mais sa grossesse pouvait également passer insoupçonnée. Si lui voyait le tissu tendu sur son ventre arrondi, il avait malgré tout du mal à ne pas se laisser guider par les lignes de fuite qui emmenaient le regard ailleurs. Dès qu’il put, il tendit la main à Kaori pour l’aider à monter en toute sécurité et ne la lâcha pas quand elle fut à ses côtés, peu importaient les convenances.  

 

Pendant tout le temps où elle avait remonté l’allée au bras de son frère, il n’avait pu s’empêcher de visualiser leur parcours de leur première rencontre jusqu’à la veille, ce moment partagé sur le canapé après la deuxième rencontre avec leur enfant, certainement incité par les paroles de la chanson qu’il avait lui-même choisie. Malgré les épreuves qu’ils avaient traversées, il était sûr de sa décision. Il n’avait aucun regret à lier sa vie à la sienne. Elle avait rendu son existence meilleure, plus chaleureuse et lui avait donné un sens avec un passé enfin accepté, un présent des plus enchanteurs et un avenir empli de promesses de bonheur. Ils étaient là l’un pour l’autre, ils seraient bientôt là pour leur enfant, ils formaient une famille.  

 

- On y est, Kaori. On est arrivés au bout du chemin., lui murmura son mari quand elle fut à ses côtés.  

- Tout est question de perspective, Ryo., lui répondit-elle à voix basse, le regard serein.  

 

Enfin, réunis, ils se tournèrent vers le prêtre et la cérémonie put commencer.  

 

- Mesdames et messieurs, nous sommes ici réunis pour assister à l’union de Ryo et Kaori, deux personnes qui se sont rencontrées il y a un an aujourd’hui et qui se sont aimés instinctivement comme ils me l’ont eux-mêmes confié. J’ai effectivement pu constater à quel point ils se respectent l’un l’autre, ont confiance l’un en l’autre et que les sentiments qu’ils partagent sont profonds et sincères malgré les différences qui auraient pu les séparer., commença l’homme de foi.  

 

Leurs doigts se pressèrent et ils échangèrent un regard de connivence face à cette vérité. Leur parcours n’avait pas été simple même si leur relation était belle, empreinte de beaucoup de tendresse et de passion. Tout aurait pu se finir à de nombreuses reprises s’ils n’avaient pas su faire taire leur ego ou se parler pour dissiper les malentendus, réfléchir, prendre du recul…  

 

- Ils sont beaux. Tu ne trouves pas, papa ?, murmura Maya, l’émotion nouant sa voix.  

- Oui. L’amour leur va bien comme à toi et Will., approuva Shin, le regard brillant.  

- J’aurais pu gâcher votre vie. Je suis heureux que vous m’ayez tenu tête., ajouta-t-il.  

 

Il sentit la main de sa fille se poser sur son avant-bras et le presser légèrement. Il se tourna vers elle et répondit à son sourire chaleureux.  

 

- Je t’aime, Maya. Je ne suis pas sûr de te l’avoir assez dit., lui murmura-t-il avant de poser les lèvres sur son front.  

- Moi aussi, je t’aime, papa., répliqua-t-elle, une larme roulant le long de sa joue.  

- Si quelqu’un dans l’assistance veut s’opposer à ce mariage qu’il parle maintenant ou se taise à jamais., annonça le prêtre.  

- Tu ne veux pas intervenir ?, fit Maya à son père, taquine.  

- Juste pour dire qu’il aurait pu être plus rapide., répliqua-t-il, amusé.  

- De là où il venait, il aurait pu ne jamais y arriver., dit-elle, réaliste.  

- Je sais. J’ai fini par comprendre., admit-il, tapotant la main de sa fille doucement avant de se tourner de nouveau vers la cérémonie.  

 

Un nouvel air de musique monta dans les airs pendant un moment. Cet air-là, ils l’avaient choisi à deux sans se battre. Gloria, ils en aimaient la musique et, surtout, les premières paroles leur parlaient :  

 

This is a song for you  

C’est une chanson pour toi  

You’re still in me  

Tu es toujours en moi-même  

Here in my heart  

Ici dans mon coeur  

 

C’était la sensation qui était montée en eux depuis qu’ils se connaissaient, cette impression de ne plus être seuls malgré les personnes qui les entouraient. C’était comme s’ils formaient un seul et même être. Ca ne les avait pas empêchés de douter par moments mais c’était malgré tout un sentiment omniprésent, un espoir insensé que rien ne pouvait les séparer, rien sauf eux.  

 

Bercée par la musique, Kaori s’approcha un peu plus de son mari et posa la tête contre son épaule. Elle avait cet homme-là dans la peau et pas seulement parce qu’elle portait son enfant. Pour lui, elle donnerait tout ce qu’elle avait. Elle avait même été prête à lui donner ce qu’elle n’avait pas, faire une croix sur l’enfant qu’elle rêvait de porter. Un frisson la prenant, elle posa la main sur son ventre et sentit Ryo lâcher sa main, la reprenant de l’autre, pendant qu’il l’enlaçait pour la soutenir.  

 

- Ca va, Kaori ?, lui demanda-t-il, inquiet.  

 

Toujours aussi touchée par sa prévenance, elle leva un regard humide vers lui et acquiesça.  

 

- Oui. Je t’aime, Ryo. Je n’aurais jamais cru pouvoir aimer autant un jour., murmura-t-elle.  

 

Son regard intense le faisant chavirer, il ferma les yeux et posa le menton sur ses cheveux. Il sentait son cœur battre à tout rompre, comme prêt à exploser. Il leva leurs mains enlacées et les posa sur sa poitrine.  

 

- Il bat pour toi comme il n’a jamais battu auparavant. Tu l’affoles autant que tu l’apaises. C’est l’amour que je te porte, Sugar, aussi fort qu’incrédule., chuchota-t-il.  

- Je n’arrive pas à croire que tu es là, que j’y suis aussi., conclut-il, posant les lèvres sur son front à défaut de pouvoir l’embrasser comme il en rêvait.  

 

Hide regarda le couple se tenir serré l’un contre l’autre. Il aurait pu leur chuchoter un petit rappel à l’ordre mais il en était incapable. Il y avait quelque chose qui émanait d’eux et qui le paralysait, une sensation belle et forte, et, jetant un regard à sa femme et derrière lui Mick, il sut qu’il n’était pas le seul impressionné. Il pouvait même voir un peu plus loin Sayuri poser la main sur le bras du photographe pour qu’il arrête de prendre des clichés comme si ce moment ne pouvait, ne devait être divulgué, comme s’il devait rester un témoignage de l’amour que partageait le couple uniquement dans la mémoire des personnes présentes. Croisant le regard de sa sœur par adoption, il hocha légèrement la tête pour la remercier d’avoir protégé cet instant d’intimité.  

 

La musique se terminant, le couple se redressa légèrement, se tenant de nouveau la main comme avant. Le prêtre les regarda affectueusement et leur sourit.  

 

- Je vais maintenant laisser les mariés échanger leurs vœux. Ryo…, l’invita-t-il.  

 

Le marié se tourna vers son épouse et prit sa deuxième main. Prenant une profonde inspiration, Kaori releva le visage et plongea dans le regard gris onyx qui brillait de mille feux, affichant un léger sourire malgré sa nervosité.  

 

- L’une des premières pensées que j’ai eue en te voyant, après celle de tes lèvres appétissantes…, commença Ryo avec un sourire mutin qui fit rire l’assemblée et sourire et rougir sa promise.  

- A été que je me trouvais face à une jolie jeune fille qui se transformerait en jolie jeune femme dès qu’elle épouserait la vraie vie. A l’époque, je n’imaginais pas que je me retrouverai ici même, un an plus tard, pour épouser cette même jeune femme qui est encore plus belle que je ne l’imaginais. A cette époque, le terme épouser était même presque proscrit de mon vocabulaire., avoua-t-il, caressant la paume de sa main du pouce.  

- J’aurais dû savoir ce jour-là que j’étais cuit. Tu es arrivée comme une tornade dans ma vie avec ta flamboyance, ton franc-parler, ta détermination et ta sincérité, tout ce qui fait ton côté passionné et qui a réchauffé le cœur d’un homme froid… ou qui pensait l’être. Ton amour, entier, sincère, ta tendresse, ta patience, ta douceur à toute épreuve, la confiance que tu m’as accordée au-delà de toute raison sont venus à bout de mes résistances les plus profondes. Avec toi, en toi, j’ai trouvé un passé, un présent et un futur. J’ai renoué avec ma famille et ouvert mon cœur pour la nôtre. Tu es mon tout et mon absolu, Kaori. Ce que tu m’as donné, je mettrai le monde à tes pieds si je le devais pour te le rendre mais je sais que tu ne m’en demandes pas tant, alors je te promets mon amour, ma fidélité, mon soutien pour le reste de notre vie et d’être là à tes côtés tous les jours que nous passerons ensemble., lui promit-il, pressant ses doigts doucement avant d’essuyer les larmes sur son visage.  

- C’est pas juste. J’aurais dû commencer avant., bredouilla-t-elle, plongeant dans son regard pour y puiser un peu de constance.  

- On a tiré à la courte paille…, lui rappela-t-il, amusé.  

 

Elle acquiesça et se calma en se concentrant sur son pouce qui effleurait sa paume.  

 

- Lorsqu’on s’est rencontrés il y a un an, j’avais tout un tas de préjugés qui semblaient emplis de bon sens du haut de mes dix-neuf ans. Ce soir-là, même si je voulais épargner mon frère, je me suis défendue bec et ongles contre l’odieux capitaliste qui me faisait face et dont je voulais absolument rabattre le caquet, peu importait que je perde le stage que je devais faire., avoua-t-elle.  

- Aujourd’hui, je voudrais gifler cette jeune fille-là parce que tu n’étais pas l’homme que je voulais te voir être ce jour-là. Tu n’es ni froid ni imbu de ta personne. Tu es quelqu’un de profondément humain et chaleureux avec ses zones d’ombre et de lumière et je suis plus qu’honorée que tu aies accepté de partager ces choses-là avec moi sans fard, sans masque. Je t’ai vu être patron, ami, fils. Tu m’as acceptée dans ta vie et tu as fait des concessions, mis ta vie en danger pour moi. Tout n’a pas été simple mais je sais aujourd’hui que ce chemin nous a amenés ici, pour prendre un engagement que nous pourrons tenir à vie, parce que nous avons grandi et évolué ensemble, que nous avons dépassé nos peurs et nos différences et que nous sommes plus forts à deux que chacun de notre côté. Je te promets d’être là à tes côtés en tout temps, de t’aimer jusqu’à ce que la mort nous sépare et au-delà encore, de protéger notre union et notre famille, de tout faire pour te rendre heureux et t’entourer de l’amour que je te porte, toi qui es et resteras le seul homme de ma vie., lui dit-elle.  

 

Ryo serra ses mains à son tour, ému par ses paroles. Il rêvait de l’embrasser mais il se retint de demander au prêtre d’accélérer la cérémonie. Tout était sur des rails. C’était la journée de Kaori et il refusait de mettre un grain de sable dans l’engrenage ou de la décevoir en lui laissant penser que ça lui pesait.  

 

- Il est transparent, non ?, plaisanta Mick, se tournant vers Umibozu.  

 

Voyant qu’il n’obtenait pas gain de cause, il donna un coup de coude à Hideyuki, réitérant sa question.  

 

- Mick, pense que tu seras peut-être à sa place dans quelques temps., lui fit remarquer l’inspecteur, narquois.  

- A qui le dis-tu… Je sais qu’à ce moment-là, je crèverai d’envie d’embrasser ma mariée., souffla-t-il avec un petit sourire, jetant un regard chaud à sa compagne face à lui.  

- Hide, les alliances…, grommela Ryo, rappelant à l’ordre son ami alors qu’il tendait la main pour avoir les anneaux.  

- Désolé… J’ai été distrait., grommela Maki, sortant les deux alliances de sa poche intérieure.  

 

Il les posa dans la paume tendue et Ryo se tourna de nouveau vers sa compagne, lui glissant celle qu’elle devait lui passer au doigt.  

 

- Ryo, voulez-vous prendre pour épouse Kaori, lui jurer amour et fidélité dans les bons comme les mauvais moments jusqu’à ce que la mort vous sépare ?, lui demanda le prêtre.  

- Je le veux., souffla-t-il, le regard dans celui de sa femme.  

 

Il la vit mordre nerveusement sa lèvre, ce qui n’aida pas à faire passer son envie de l’embrasser.  

 

- Kaori, voulez-vous prendre pour époux Ryo, lui jurer amour et fidélité dans les bons comme les mauvais moments jusqu’à ce que la mort vous sépare ?, enchaîna l’homme de foi.  

- Je le veux., affirma-t-elle d’une voix légèrement éraillée.  

 

Le prêtre les incita à poursuivre par l’échange des alliances.  

 

- Kaori, par cette alliance, je te prends pour épouse., énonça-t-il, passant l’anneau à l’annulaire gauche, priant pour qu’il ne se soit pas trompé de taille.  

 

Le bijou se cala à son doigt sans aucun souci, s’y adaptant parfaitement.  

 

- Ryo… par cette alliance, je te prends pour époux., réussit-elle à dire malgré sa voix nouée par l’émotion.  

 

Elle glissa l’alliance à son annulaire gauche et la caressa du bout des doigts, ayant du mal à retenir les nouvelles larmes qui perlaient à ses yeux.  

 

- Ryo, vous pouvez embrasser la mariée., annonça le prêtre.  

 

Malgré l’envie pressante qu’il avait eue de le faire un peu plus tôt, le jeune marié se retrouva un instant intimidé avant d’enlacer sa femme par la taille et de l’attirer contre lui, sentant son ventre arrondi contre lui. Il posa les lèvres sur les siennes et l’embrassa tendrement, sentant les mains de sa femme se poser sagement sur ses épaules. Il lui en fut gré parce que, si elle les avait glissés autour de son cou, il aurait certainement approfondi leur baiser, ce qui aurait été loin d’être convenable face à toute l’assemblée. Il sentait toute sa tendresse et son amour dans ce baiser et il savait qu’il ressentirait cela toute sa vie. Ils étaient désormais unis et rien ne déferait cela, il y veillerait et elle aussi.  

 

Il s’écarta et posa la main sur sa joue.  

 

- Je t’aime, Kaori Saeba., murmura-t-il.  

- Moi aussi, Ryo Saeba., lui répondit-elle avec un léger sourire qui le fit fondre… à moins que ce ne fut la chaleur qui émanait de son regard.  

- Mesdames et messieurs, je vous présente Monsieur et Madame Saeba., annonça le prêtre, les poussant à se tourner vers la foule.  

 

Les applaudissements fusèrent de toute part et ils sourirent, heureux de partager ce moment avec les personnes présentes. La musique monta dans l’église et la foule commença à sortir. C’était la même musique que pour l’entrée et Kaori se tourna vers son mari, posant une main sur son ventre pour l’empêcher d’avancer  

 

- Tu sais, tout à l’heure, tu as dit qu’on était arrivés au bout du chemin. Je ne suis pas d’accord avec toi, Ryo. Pour moi, on vient de quitter le chemin caillouteux pour poursuivre sur une route entourée de champs en fleurs., lui dit-elle.  

- C’est une vision bien romantique dans l’une des villes les plus peuplées du monde…, la taquina-t-il.  

- Mais tu as raison et j’ai envie d’être romantique aussi. Le chemin s’est ouvert., admit-il.  

- Nous le poursuivons ensemble ?, lui proposa-t-il, lui tendant la main.  

 

Elle posa la sienne dessus et il referma les doigts, l’entraînant vers la sortie de l’église. Ils avaient à peine mis un pied dehors qu’ils furent arrosés de pétales de fleurs pendant cinq minutes. Kaori se sentit happée par une étreinte rassurante alors qu’ils n’y voyaient pas grand-chose et qu’elle avait peur de faire un faux pas et de tomber et se faire mal ou au bébé.  

 

- Tu sais, je n’ai pas de problème de respiration., lui fit-elle savoir en riant alors qu’il venait de l’embrasser.  

- Je dois m’assurer que ma femme aille bien., répondit-il, un sourire taquin aux lèvres.  

- Tu profites de la situation…, répliqua-t-elle.  

- A peine… Là, je vais profiter de la situation., lui dit-il, la prenant dans ses bras et la soulevant.  

 

Kaori ne put retenir le cri de surprise qui jaillit de ses lèvres avant de se mettre à rire. Elle noua les bras derrière son cou et approcha de ses lèvres, lui laissant le choix de finir le chemin ou non. Sans grande surprise, il effaça la distance entre eux et l’embrassa langoureusement, recevant un accueil plus que favorable.  

 

- Tu m’as manqué cette nuit. Si on esquivait la suite pour passer directement à la nuit de noces ?, lui proposa-t-il, s’écartant haletant.  

- Toi aussi, tu m’as manqué mais la nuit de noces en plein jour… c’est ridicule, non ? Et autant prendre des forces avant et surtout…, commença-t-elle, s’arrêtant avec un grand sourire aux lèvres.  

- Surtout ?, fit-il entrant dans son jeu.  

- Pense au gâteau., lui suggéra-t-elle, le regard pétillant.  

- Pas mal mais j’ai surtout hâte de te tenir dans mes bras pour la première danse., lui avoua-t-il, l’emmenant toujours dans ses bras vers leur voiture.  

- Kazue !, appela Kaori avant d’entrer dans la voiture.  

 

La jeune femme se retourna et attrapa le bouquet de la mariée qui lui adressa un clin d’œil complice avant de monter dans le véhicule qui les emmena vers la résidence de Shin.  

 

- Pas trop fatiguée ?, s’inquiéta Ryo, tenant sa femme contre lui.  

- Non, ça va. Et toi, pas trop pénible la cérémonie ?, lui demanda-t-elle.  

- Non, j’en ai apprécié chaque moment… même si j’aurais bien aimé t’embrasser un peu plus souvent., admit-il, amusé.  

- Rattrape-toi., lui suggéra-t-elle avec un petit sourire.  

- Tu es sublime, Kaori. La robe que tu portais en janvier l’était déjà mais celle-là l’éclipse de loin., lui murmura-t-il avant de l’embrasser.  

 

Elle sentit ses mains l’entourer, la hisser sur ses genoux et se poser sur son ventre avant que ses lèvres ne prennent à nouveau possession des siennes. Ils s’embrassèrent un long moment alternant baisers doux et passionnés, le désir montant en eux doucement, doux prélude à ce qu’ils partageraient le soir même si tout allait bien, avant de se séparer haletants et de simplement se tenir enlacés.  

 

Ils arrivèrent bientôt à la villa et trouvèrent Sayuri et le photographe qui les attendaient. Ils partirent aussitôt vers le lieu qu’ils avaient choisi pour faire leurs photos, s’éloignant des invités qui commençaient à arriver.  

 

- Vous êtes magnifiques tous les deux., les complimenta Sayuri alors qu’ils prenaient une première pose sur indication du photographe.  

- Merci. On le doit à la styliste qui a créé les tenues. Tu pourras citer son nom dans ton article : Eri Kitahara., répondit Ryo avec un sourire amusé.  

- Je n’y manquerai pas. Alors qu’avez-vous pensé de votre cérémonie ?, les interrogea-t-elle.  

- Tout s’est déroulé sans accroc., fit Kaori.  

- Mais encore ?, la poussa sa sœur.  

- J’avoue que c’est un peu flou. Tout ce qui m’importait c’était l’homme à mes côtés., répliqua la cadette, levant les yeux vers son mari.  

- Ca me va parfaitement comme réponse., lui dit-il, capturant brièvement ses lèvres.  

- Et toi, Ryo, qu’en as-tu pensé ?, le questionna Sayuri.  

 

Il plongea dans les yeux de sa femme, indifférent au photographe qui figeait ce moment où son regard ne cachait rien de ce qu’il ressentait pour elle.  

 

- Que je n’avais jamais vu une mariée aussi belle et que j’étais le plus chanceux des hommes qu’elle vienne à mes côtés et non qu’elle en épouse un autre., répondit-il, caressant la joue de Kaori.  

 

Touchée par ses paroles et surtout son regard, elle se colla à lui et ferma les yeux en posant la tête sur son torse. Elle sentit aussitôt deux bras l’enlacer et la serrer et entendit son cœur battre sous son oreille. Elle se laissa ainsi bercer un moment avant de s’écarter.  

 

- Je t’aime, Ryo., murmura-t-elle.  

- Moi aussi Sugar.  

- Une dernière pose. Faites-moi face, s’il vous plaît. Madame dans les bras de Monsieur., leur demanda le photographe.  

- Posez-vos mains sur le ventre de Madame, les alliances bien en vue. Parfait. Ce sera une très belle photo de mariés., apprécia-t-il.  

- Ce sera une belle photo de famille., corrigea Ryo, pensant à leur bébé nichant dans le ventre de sa femme.  

- C’est à noter dans l’article ?, fit Sayuri, malicieuse.  

- Qu’en penses-tu, Kaori ?, l’interrogea-t-il.  

- Je ne suis pas contre., répondit-elle simplement.  

- Alors tu peux annoncer la chose dans ton article mais, Sayuri, c’est notre enfant, pas l’héritier de l’entreprise Saeba., l’avertit-il très sérieusement.  

 

Elle releva les yeux de son calepin et vit que ça comptait pour lui. Elle n’avait même pas à regarder sa sœur pour savoir qu’elle serait du même avis que son mari. Elles avaient eu le temps d’apprendre à se connaître en quinze jours, se rencontrant une à deux fois par jour pour déjeuner ensemble ou au soir. Ca n’avait pas été suffisant pour rattraper tout le passé mais elles avaient déjà noué des liens assez forts pour affronter la séparation.  

 

- J’ai compris, Ryo. C’est un enfant qui va rejoindre une famille aimante et chaleureuse, le fruit de deux êtres qui s’aiment par dessus tout., acquiesça-t-elle.  

- Oui. Merci Sayuri., lâcha-t-il, soulagé.  

- De rien. Je suppose que vous devez rejoindre vos invités maintenant., suggéra-t-elle.  

- Oui. Désolée, je n’ai pas beaucoup de temps pour toi aujourd’hui., s’excusa Kaori, s’en voulant.  

- La journée n’est pas finie. Ce sera plus calme lorsque le cercle se restreindra. Et quoiqu’il arrive, c’est ta journée et je suis plus que ravie d’avoir pu y assister, petite sœur., lui répondit son aînée après avoir vu que la photographe était suffisamment loin pour ne pas les entendre.  

- Moi aussi, je suis heureuse que tu sois là et surtout en sachant notre lien de parenté., lui confia la cadette.  

- Excusez-moi de briser ce moment, les filles, mais nos obligations se rappellent à nous., intervint Ryo.  

- Prête pour le bain de foule ?, demanda-t-il à sa femme, lui tendant la main devant l’entrée de la villa.  

 

Pour toute réponse, elle glissa la main dans la sienne et ils se dirigèrent vers les cinq cents et quelques invités qui étaient arrivés entre temps. 

 


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