Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: Mercury80

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 111 chapitres

Publiée: 21-01-21

Mise à jour: 01-06-21

 

Commentaires: 44 reviews

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Romance

 

Résumé: AU : Quand le coeur entre dans le monde des affaires...

 

Disclaimer: Les personnages de "Roi de pique, dame de coeur" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Roi de pique, dame de coeur

 

Chapitre 109 :: Chapitre 109

Publiée: 29-05-21 - Mise à jour: 29-05-21

Commentaires: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Rendez-vous lundi pour l'avant-dernier chapitre. Bon week-end. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Chapitre: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64 65 66 67 68 69 70 71 72 73 74 75 76 77 78 79 80 81 82 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 100 101 102 103 104 105 106 107 108 109 110 111


 

Chapitre 109  

 

- Sauve-moi…  

 

Ryo regarda son ami paré de son beau costume de marié lui lancer un regard affolé. Son chef de la sécurité, directeur adjoint de la société, était visiblement aux abois. Il voyait presque la sueur suinter des pores de son front.  

 

- C’est plutôt ton rôle…, plaisanta-t-il, buvant une gorgée de son verre.  

- Ryo, pour une fois dans notre vie, on échange les rôles. Sauve-moi ou cette journée va être un enfer., plaida Mick.  

- A ce point ?  

- Je vais commettre un meurtre si elle m’approche encore une seule fois., gémit l’américain.  

- Elle n’est pas si méchante que cela., répliqua le japonais, goguenard.  

- On n’en est qu’à la réception du mariage et je ne suis déjà plus sûr de pouvoir m’asseoir pour le repas., enchérit le marié.  

- Mick ! Mick, où êtes-vous ?, entendirent-ils.  

- Ryo, tu es mon témoin. Tu dois assurer ma sécurité., lui imposa le blondinet.  

- Ah, vous êtes là, mon cher., s’exclama une voix féminine.  

 

Le marié sentit ses cheveux se dresser sur sa tête et lança de nouveau un regard implorant à son ami qui s’esclaffa avant de se tourner vers la vieille dame qui approchait.  

 

- Vous êtes Tante Yumi, c’est cela, Madame ?, lui demanda-t-il, charmant.  

- Merci, t’es un pote., murmura Mick, soulagé, se tournant pour retrouver sa toute nouvelle épouse.  

- Oui, tout à fait et, vous, je vous connais. J’ai vu votre minois dans les journaux. C’est un honneur, Monsieur Saeba., minauda Tante Yumi.  

- Tout l’honneur est pour moi. Mick m’a dit tellement de bien de vous. Il est vraiment navré de ne pouvoir se consacrer entièrement à vous mais il faut qu’il contente tous les invités. Ca me laisse une chance de vous connaître et il se rattrapera…, répondit Ryo avec un grand sourire.  

- Tu me le paieras, Ryo., gronda l’américain.  

 

Le sourire japonais s’élargit avant d’entraîner la vieille dame loin de sa cible préférée.  

 

- Te voilà enfin, Kazue. Je te cherchais partout., soupira-t-il de soulagement.  

- Désolée, les filles se sont battues avec mon voile pour me le retirer. Mais tu n’es pas avec Tante Yumi ? Elle te cherchait., s’étonna sa femme.  

- Si, si. Mais là, elle est avec Ryo., lui indiqua-t-il, lui montrant le couple dans la foule.  

- Tu n’as pas osé…, s’horrifia Kazue.  

- Elle est entre de bonnes mains. Tu as peur pour elle ? Ryo est sérieux, tu sais., lui opposa son mari, la prenant par la main et l’emmenant plus loin vers un groupe de convives.  

- En fait, je ne sais pas pour qui j’ai le plus peur. Ca pourrait être la fin de notre amitié avec Ryo et Kaori. Tante Yumi… Ben, c’est Tante Yumi, elle a les mains baladeuses., se navra la mariée.  

- T’inquiète, il a dû en gérer des plus coriaces. Il en a bien épousé une., tenta-t-il de l’apaiser.  

 

Sa femme lui lança un regard circonspect mais oublia bien vite cette question lorsqu’ils rejoignirent un groupe qu’ils n’avaient pas encore salué.  

 

- Alors Tante Yumi, que pensez-vous de ce mariage ?, lui demanda Ryo, histoire d’alimenter la conversation.  

- Pfff., lâcha-t-elle avec un petit air pincé.  

- Pour un américain, je pensais que ce serait plus… clinquant. Là, c’est terriblement japonais., fit-elle avec une petite moue.  

 

La remarque interloqua Ryo qui partit, une fois remis du choc, d’un rire franc, faisant se retourner quelques convives.  

 

- Eh bien, j’aurais pensé qu’un dirigeant tel que vous serait plus discret, voire ennuyeux., pipa-t-elle, malicieuse.  

- Merci, Tante Yumi. Donc pour vous, ce mariage est trop traditionnel ?, reprit-il, amusé.  

- Oui. J’aurais pensé que ce serait plus fantaisiste… Ils n’ont même pas demandé si quelqu’un voulait s’opposer au mariage…, bouda-t-elle.  

- Et vous pensez que quelqu’un l’aurait fait ?, l’interrogea-t-il.  

- Peut-être moi… pour m’amuser. Il faut bien leur donner des souvenirs de leur mariage à ces petits jeunes., affirma-t-elle.  

- Vous avez raison mais je sais de source sûre que Mick voulait surtout montrer à ses beaux-parents qu’il était prêt à s’intégrer pour leur fille., expliqua Ryo, repensant à la conversation qu’il avait eu avec son ami quelques semaines plus tôt.  

- Oui, c’est bien beau mais ce n’est pas très distrayant…, répliqua-t-elle.  

- Ryo… Une nouvelle conquête ?  

 

Il se tourna vers sa femme et lui sourit avant de tendre la main, l’invitant à approcher.  

 

- Si nous n’étions déjà mariés, ce serait possible…, lâcha-t-il.  

- Vil menteur…, le tança Tante Yumi.  

- Une jolie jeune femme contre une vieille peau… Je n’ai aucune chance., ajouta-t-elle.  

- Tante Yumi, je vous présente mon épouse, Kaori, et notre fils, Kei. Kaori, c’est Tante Yumi., les présenta-t-il.  

- Enchantée, Madame. Kazue nous a beaucoup parlé de vous. Elle vous porte une grande estime., la salua Kaori.  

- Moi de même. A défaut d’avoir fait un mariage digne de ce nom, j’espère qu’il saura faire un aussi beau bébé à ma nièce., lui retourna la vieille dame, admirant Kei.  

 

Kaori jeta un regard surpris à son mari qui lui sourit, amusé.  

 

- J’espère pour toi, bonhomme, que tes parents s’aiment autant qu’ils en donnent l’impression. Si c’est le cas, tu seras bienheureux. Et à les voir, je n’ai pas de gros doutes sur le sujet., fit-elle, leur lançant un petit coup d’oeil à tous les deux.  

- Je ne crois pas qu’il y ait à en avoir., affirma Ryo, enlaçant sa femme.  

- Dites-moi, jeune fille, vous m’accompagneriez auprès de ma sœur juste là-bas., demanda Yumi à Kaori.  

- Avec plaisir., accepta Kaori, donnant Kei à son mari avant de tendre le bras à la tante de Kazue.  

- Vous avez épousé là un beau parti, ma jeune dame. Beau coup de filet., la félicita-t-elle.  

- Je n’ai pas épousé un beau parti, Madame, mais l’homme que j’aime. C’est mieux., répliqua la jeune femme sans ambage.  

- Bonne réponse. Son fessier est-il aussi ferme qu’il en a l’air ?, chuchota Tante Yumi sur un ton de conspiratrice.  

- Je le pense., répondit la rouquine, un petit sourire en coin.  

 

Cette réponse vaudrait-elle quelques heures de répit à Mick mais d’embêtement à Ryo ? C’était un risque. Elle se ferait pardonner le cas échéant.  

 

- L’américain, c’est vraiment un bon garçon ? Parce qu’il en a mis plein les yeux à ma Kazue mais vous savez ce qu’on dit, l’amour rend aveugle., fit soudain la tante de la mariée, méfiante.  

- Mick ? C’est un homme bien. Il prend des airs idiots parfois mais il est sérieux et il aime sincèrement Kazue. Ils sont heureux ensemble et ont des projets sinon il n’aurait pas accepté de rester ici alors qu’il aurait pu rentrer chez lui., lui apprit Kaori, jetant un regard à son ami non loin.  

- Vous êtes amoureuse de lui ? Vous avez eu une aventure ensemble ?, l’interrogea la vieille dame, voyant cela.  

- Moi amoureuse de Mick ? Non, bien sûr que non. C’est un homme que j’aime énormément comme ami, quelqu’un en qui j’ai entièrement confiance. Je lui ai confié ma vie à un moment donné. Il aurait pu en profiter mais il ne l’a pas fait et je sais qu’il cherchait une relation sérieuse et durable. Il a trouvé son équilibre avec votre nièce et elle de même. Vous pouvez être sereine., lui affirma la rouquine d’une voix assurée.  

 

Elle l’observa un long moment, cherchant la moindre trace de mensonge mais n’en trouva pas. Rassurée, elle lui tapota affectueusement la main.  

 

- Merci. Ca m’a fait du bien d’avoir un autre son de cloche. A tout à l’heure, Kaori., la salua Yumi.  

- Alors on fait des messes basses ?, la taquina Hide, passant son bras sous le sien.  

- Je faisais ma BA., lui opposa sa sœur.  

- Tu sais où est Ryo ?, lui demanda-t-elle, ne voyant plus son mari.  

- Parti donner le biberon à Kei. Je venais te passer le message. Pas trop dur de le laisser nourrir ton bébé alors que tu es là ?, l’interrogea-t-il.  

- Non, il lui donne le biberon depuis un moment déjà. Ca lui fait plaisir et ça leur permet de créer des liens. De toute façon, on le sèvre peu à peu. Je reprends le travail dans un mois., lui apprit-elle.  

- Tu n’appréhendes pas de trop ?  

- Non. Kei ira à la crèche de l’entreprise. On pourra aller le voir quand on voudra. On a convenu que je travaillerai pour commencer à mi-temps au bureau et mi-temps à la maison un moment puis, dans un deuxième temps, à temps complet au bureau. C’est Kei qui donnera le rythme selon son adaptation., répondit-elle.  

 

Elle se laissa guider parmi la foule et ils arrivèrent près de sa belle-sœur, assise dans un coin de la salle discutant avec Miki.  

 

- Quelle sagesse…, approuva Hide.  

- On essaie de faire au mieux. Et vous, ça se passe bien ?, lui demanda-t-elle.  

- Oui. Le bébé est en position et grandit bien. Saeko fatigue mais elle se porte bien malgré tout. Sa grossesse se sera bien déroulée., conclut-il rapidement.  

- C’est super. Je suis contente pour vous. Pas trop long de rester assise, Saeko ?, l’interrogea-t-elle.  

- Ca va. Je commence à m’habituer à mon chargement exceptionnel et ses contraintes., plaisanta l’inspectrice, tapotant son ventre.  

- Ca fait longtemps que je n’ai plus couru derrière un méchant en talons aiguilles. Il faudra que je me réentraîne., ajouta-t-elle.  

- Commence par les talons plats. Ca ne nuira pas à ton charme., lui conseilla son mari.  

- J’ai une réputation à garder., répliqua-t-elle, amusée.  

- Je suis persuadée qu’elle ne tient pas à tes talons mais à tes talents., pipa Kaori.  

- Oh, elle est belle celle-là, Kaori., approuva son frère.  

 

Ils se sourirent complices.  

 

- Bon maintenant que tout le monde est marié, il faudra attendre la génération suivante pour le prochain mariage…, laissa échapper Miki, tenant Hime debout dans ses bras.  

- Tu es si pressée que cela ?, lui demanda Hideyuki, un sourcil levé.  

- Oh que non. Je me disais juste qu’il y a un an de cela nous étions les seuls mariés et, en un an, on a eu quatre mariages…, fit-elle, le regard pétillant.  

- Et on a aussi eu l’enterrement…, murmura Kaori, pensant à Gabriel, le bébé de Maya et Wilson.  

- C’est suffisant, non ?  

- Il faut penser aux deux enfants qui sont nés et à celui qui va arriver. Et peut-être que Kazue aura quelque chose à nous annoncer d’ici peu…, répliqua la pilote, lui offrant un sourire réconfortant.  

- Oui ou toi pour le deuxième ?, suggéra Kaori, retrouvant son allant.  

- Oh non, j’ai le temps. Et vous m’avez blindé mon agenda de pilotage pour les six mois à venir. Tu vas avoir un retour au travail en fanfare., plaisanta Miki.  

 

Hide se tourna vers sa sœur, surpris. Il ne comprenait pas l’allusion alors qu’elle venait de lui dire qu’ils se calaient sur Kei.  

 

- Ryo a prévu quelques déplacements de deux jours pour les trois mois à venir, déplacements qu’il fera seul. Après, on doit partir pendant un moment tous les trois. Il doit rattraper les voyages qu’il n’a pas faits l’année dernière pendant mon hospitalisation., lui expliqua-t-elle.  

- Je crois qu’à compter d’août, on sera partis à peu près trois semaines par mois jusque fin d’année sauf novembre où on sera partis tout le mois.  

- Je croyais que Mick devait prendre une partie de tout cela ?, s’étonna Hideyuki, se demandant s’il avait raté quelque chose.  

- Il le fait. Il assure les déplacements plus longs en ce moment, le temps qu’on s’ajuste. En plus, ce sont des dossiers qu’il couvre alors ça tombe bien. Les autres, ce sont pour Ryo., le rassura Kaori.  

- Regarde, elle est là, maman. Alors on sèche ces vilaines larmes., fit Ryo, s’intégrant au groupe.  

 

Sans un mot, il tendit Kei à sa mère, nullement vexé des pleurs de leur fils. Il s’était habitué à s’endormir en tétant, calé contre Kaori, et c’était difficile de se passer de ce petit moment de douceur.  

 

- Alors, de quoi parliez-vous ?, leur demanda-t-il, curieux.  

- De notre emploi du temps jusqu’à la fin de l’année., l’informa sa femme.  

- Tranquille. Quelques virées en solitaire et, après, j’emmène ma famille faire le tour du monde., plaisanta Ryo.  

- C’est ce que Kaori nous a dit. Un beau programme., pipa Hideyuki, pas vraiment envieux de ce qui attendait sa sœur et son beau-frère.  

 

C’était loin d’être des voyages d’agrément après tout. Ils vivraient entre deux hôtels, deux vols, ne verraient pas de famille ni d’ami à part Miki et peut-être Umibozu s’il l’accompagnait, les visites sur place seraient très limitées… Non, ce n’était pas vraiment le genre de voyage qui l’intéressait.  

 

- Ca ne sera pas des plus reposants mais il faut que je me montre de temps à autre et j’ai plutôt été absent ces derniers mois. Alors plutôt que de faire des allers-retours incessants, j’ai groupé mes voyages et, puisque c’est possible, Kaori et Kei viennent avec moi. Personnellement et professionnellement, ce sera plus intéressant., affirma le dirigeant.  

- Je veux bien le croire., apprécia l’inspecteur.  

- Et entre temps, on reprend notre vie sociale également., répliqua son ami.  

 

Ils avaient déjà assisté à deux soirées et planifiaient la soirée donnée au musée comme tous les ans. Ils avaient d’ailleurs validé les cartons d’invitation quelques jours auparavant. Avec un léger sourire, il avait observé la même ligne que l’année précédente, celle mentionnant leurs noms. Le carton précédent stipulait Ryo Saeba et Kaori Makimura. Ca avait été une manière d’officialiser leur couple. Il se souvenait s’être dit que ce serait le mieux qu’ils auraient, parce qu’il ne voulait pas plus, pour ne pas gâcher ce qu’ils avaient… Le carton de cette année stipulait Ryo et Kaori Saeba, sans Monsieur ni Madame. C’était peut-être un peu anti-conformiste mais c’était plus détendu, plus convivial… comme il se sentait en fait. Lorsque Kei serait en âge, ils rajouteraient peut-être « et leur enfant » puis « leurs enfants » ou même leurs prénoms parce qu’il était sûr d’en vouloir d’autres, un, peut-être deux… Une équipe de foot ?  

 

- Ca va, Ryo ? A quoi tu penses ?, s’étonna Kaori, l’entendant rire.  

- Au foot., répondit-il, posant un regard malicieux sur elle.  

- Au foot ? Depuis quand ça t’intéresse ?, lui demanda-t-elle, surprise.  

- Depuis que je me demande si j’aurai assez d’enfants pour constituer une équipe…, répliqua-t-il, amusé.  

- Intéresse-toi plutôt au beach-volley alors ou au basket par trois, ça sera déjà bien., fit-elle, gardant malgré tout un air détendu.  

- Kaori, tu n’as pas envie de mettre au monde toute une tribu de petits Saeba ?, la taquina Miki.  

- Avoir des enfants de mon mari oui mais passer ma vie enceinte, non merci. Deux voire trois, ce sera déjà pas mal, non ?, répliqua la rouquine, câlinant son bébé.  

- Si ça te va, ça me va. Ce n’est pas le nombre d’enfants qui nous rendra plus heureux. C’est la vie que nous nous ferons., répondit Ryo.  

 

La remarque lui valut un regard aimant de sa femme qu’il s’empressa d’embrasser amoureusement bien qu’ils furent en public.  

 

- Mais c’est qu’il est romantique, notre Ryo… qui l’eut cru ?, plaisanta Saeko.  

- Il le cachait bien sous ses grands airs je-m’en-foutiste., enchérit Miki.  

- Il ne m’a jamais rien caché à moi., contra Kaori tendrement.  

- J’aurais préféré que vous me cachiez certaines choses…, grommela Hideyuki.  

 

Tout le groupe l’observa un instant avant de se mettre à rire, imaginant très bien à quoi il pensait.  

 

- Tu en es encore aux quelques fois où tu nous as surpris ?, s’exclama Ryo, hilare.  

- Tu crois que je vais oublier facilement ces scènes où vous étiez nus dans les bras l’un de l’autre ? Je te signale que j’en ai quand même vu beaucoup plus que vos bras…, répliqua Maki, grognon.  

- Un petit conseil alors… Si tu passes par la maison, n’oublie pas de frapper avant d’entrer dans la chambre…, lui conseilla son ami, enlaçant sa femme d’un air gourmand.  

- J’en connais deux qui ne doivent pas s’ennuyer., pipa Saeko, amusée par l’air gêné de son mari.  

- Vous faites comment avec Kei ? Hime ne fait pas encore ses nuits à neuf mois., soupira Miki, houspillant gentiment sa fille.  

- Biberon à vingt-deux heures puis trois heures du matin… Ca laisse un peu de marge., répliqua Kaori avec un léger sourire et les pommettes rosies.  

- Il y a la sieste du week-end aussi…, suggéra Ryo, ses doigts glissant sur la hanche de sa femme, la faisant frémir.  

- Tu te plains parce que tu as loupé ta sieste, grand-père ?, intervint Mick, malicieux.  

 

Les couples se poussèrent pour faire une place aux mariés.  

 

- Je me disais que tu avais omis un petit détail dans le choix du lieu de réception., pipa Ryo.  

- Lequel ?, l’interrogea le marié.  

- Je n’ai pas trouvé de placard où m’envoyer en l’air avec ma femme., répliqua le dirigeant, adressant un regard amusé à son beau-frère.  

- Mais on ne s’est pas envoyés en l’air dans un placard à votre mariage. Saeko m’annonçait qu’elle était enceinte !, s’exclama Hideyuki, honteux.  

- Tu sais, tu peux faire les deux. Ca met du piment de faire l’amour dans un lieu entouré de public… même sans être vus., affirma son beau-frère, coulant un regard chaud à sa femme.  

- Je ne veux pas savoir., grogna l’inspecteur.  

- Je crois que tu as ta réponse définitive à ce qu’ils ont fait en première classe, Hide., annonça Saeko, hilare.  

- Je t’ai déjà dit que je ne voulais pas savoir !, s’insurgea son mari, les joues virant au rouge.  

 

Les deux concernés se gardèrent bien de répondre et observèrent la scène, amusés.  

 

- Mais vous allez arrêter ! Tenez, ils sont là., gronda une forte voix derrière eux.  

- Oh merci, mon cher monsieur Umibozu., s’exclama Tante Yumi.  

- Oh non, pas Tante Yumi., couina Mick, se tassant derrière son ami.  

- Sois fort, Mick. C’est un rite de passage., le taquina Ryo.  

- Aïe !, s’exclama-t-il, moins de dix secondes plus tard, se frottant les fesses.  

- Vous aviez raison, ma chère. Un fessier des plus appréciables., confirma Tante Yumi à Kaori.  

- Ma petite Kazue, tu as bien choisi tes amis. Mais on ne se connaît pas encore, il me semble ?, demanda la vieille dame à Hideyuki.  

- C’est Hideyuki, un ami, Tante Yumi. Un homme intègre et fort comme vous les aimez., vendit Mick, voyant une brèche pour son salut.  

- Vraiment ?, s’étonna-t-elle.  

- Il est inspecteur de police et voilà sa femme, Saeko., ajouta l’américain.  

 

Tous purent constater le coup d’oeil rapide au couple avant de revenir sur l’officier, le regard pétillant.  

 

- J’aimerais beaucoup que vous me parliez de quelques-unes de vos vieilles enquêtes, Monsieur l’Inspecteur. Feriez-vous ce plaisir à une vieille dame proche de la mort ?, le questionna-t-elle, lui lançant un regard implorant.  

- Comment refuser une si gentille requête… Venez, allons marcher un peu., lui proposa-t-il, lui tendant le bras.  

 

La bande regarda Hide s’éloigner avec la dame, un cri de douleur résonnant moins de quinze secondes après.  

 

- Il va te détester., pipa Saeko.  

- Peut-être pas autant que je déteste ma femme pour avoir vendu mes fesses., lâcha Ryo, le regard plissé sur son épouse.  

- Je me ferai pardonner ce soir…, suggéra-t-elle, lui adressant un clin d’oeil suggestif.  

- T’as plutôt intérêt. Et ne sois pas surprise si je fais rougir tes fesses à la hauteur de la couleur des miennes., murmura-t-il à son oreille.  

- On veut tester des nouveautés, Monsieur Saeba ?, lui répondit-elle, tournant le visage vers lui et se retrouvant contre ses lèvres.  

- Que veux-tu ? Tu m’inspires., répliqua-t-il avant de l’embrasser langoureusement.  

 

Détendus, ils continuèrent à discuter tous ensemble pendant un moment encore, la salle se dépeuplant progressivement des invités qui ne restaient pas pour le dîner. Ils virent arriver Hideyuki, les sourcils froncés, dardant un regard noir sur Mick.  

 

- Dis donc, la tante Yumi, elle aurait pas un peu les mains baladeuses ?, gronda-t-il, se frottant le fessier.  

- Tante Yumi ? Noooooon., fit Mick innocemment.  

 

Les quatre hommes se regardèrent, ayant tous subi les assauts de la vieille dame, avant que leurs femmes se mettent à rire gaiement de leur mésaventure.  

 

- C’est un très beau mariage., apprécia Kaori.  

- Ca aurait pu être le nôtre., répliqua Mick, plongeant dans son regard noisette alors qu’ils dansaient ensemble.  

- Ca n’aurait jamais pu être le nôtre. Sans Ryo, on ne se serait jamais rencontrés., lui fit-elle remarquer.  

- Tu aurais pu céder à mon charme californien, vivre dans cette maison qui était mienne. Tu aurais eu beaucoup moins de tracas., lui opposa-t-il, un petit sourire en coin.  

- Mick, arrête ton baratin. Je sais que tu n’en penses pas un mot. Je suis heureuse de t’avoir rencontré et de t’avoir comme ami. Sans toi, je sais que je n’en serais pas là avec Ryo et tu te serais peut-être disputé avec lui au passage. Tu es heureux avec Kazue, non ? Je veux dire, ce n’est pas un second choix., lui demanda-t-elle, ne doutant pas de la réponse.  

 

Mick regarda son épouse qui évoluait dans les bras de son ami, également en grande conversation. Tous deux avaient eu d’autres visées au départ, avant qu’ils se connaissent. Depuis, les choses avaient bien changé.  

 

- Non, ce n’est pas un second choix. C’est la femme de ma vie. Je l’aime sincèrement. Je serais prêt à tout pour elle., lui affirma-t-il.  

- Ca, je le savais déjà, bougre d’âne. Il suffit de voir le regard que tu portes sur elle., affirma Kaori.  

- Alors maintenant, serre-moi contre toi et dansons. Je veux partager ce moment avec mon ami le jour de son mariage., lui ordonna-t-elle.  

- A vos ordres, princesse., répliqua-t-il.  

- Je te tiens de nouveau dans mes bras., plaisanta Ryo, observant Kazue dans sa jolie robe de mariée.  

- Tu es ravissante.  

- Merci. C’est vrai que ça faisait un moment… Neuf mois non ? On aurait presque eu le temps de faire un bébé., pipa-t-elle, amusée.  

- Je vais éviter d’essaimer à droite, à gauche. Ca ferait désordre et ma femme n’apprécierait peut-être pas., lui confia-t-il avec un clin d’oeil.  

 

Kazue leva les yeux vers lui et rit de bon cœur.  

 

- Pourtant, Monsieur le Directeur, il fut un temps où vous butiniez à droite, à gauche, comme vous le dites si bien. Etes-vous bien sûr de ne pas avoir laissé de petites graines au passage ?, le taquina-t-elle.  

- Pour l’instant, aucune de mes abeilles n’est remontée jusqu’à moi avec une progéniture. J’ai été prudent et, vu maintenant la durée de ma relation avec Kaori, le danger s’éloigne que ça arrive., répliqua-t-il.  

- Plus aucune femme n’a eu de chance après elle, n’est-ce pas ?, lui demanda-t-elle d’une voix posée.  

- Aucune. Kazue, je sais que… tu as tenté de m’approcher mais, franchement, je préfère la relation que nous avons aujourd’hui à celle que nous aurions pu avoir à l’époque. Elle n’aurait rien eu de constructif et elle aurait biaisé nos relations professionnelles. Notre relation amicale est amenée à durer et j’en suis satisfait, surtout que tu as l’air très heureuse avec Mick et qu’il est heureux avec toi., constata son patron et ami.  

- Nous le sommes effectivement… même si, au départ, j’ai failli tout faire foirer à cause de toi., admit-elle.  

- Vraiment ? Pourquoi ?, s’étonna-t-il.  

 

Kazue chercha un moment dans la foule qui les entourait et trouva non loin son mari dansant avec leur amie. Elle l’observa ainsi quelques secondes avant de répondre.  

 

- Je ne voulais pas que tu saches pour nous. J’avais peur que tu nous demandes de rompre parce que tu ne voulais pas de relation entre tes employés., lui confia-t-elle.  

- Alors que j’en avais une avec ma stagiaire ? Ca aurait été l’hôpital qui se foutait de la charité., ironisa-t-il.  

- Tu es le patron, Ryo. Je suis une employée. Comme on dit, le roi est maître en son royaume., lui retourna-t-elle.  

- Ce n’est pas dans mes principes. Je m’impose les mêmes règles qu’à tous. Quand ça n’influence pas négativement le travail, je suis bien heureux que mes salariés trouvent le bonheur. Ce n’est pas non plus dénué d’intérêt pour le dirigeant que je suis. Regarde, toi au moins, je suis sûr de te garder et Mick aussi tant que tout va bien. Peut-être qu’un jour, vous déciderez de quitter l’entreprise mais c’est tout, c’est le jeu. En attendant, tu ne te morfonds pas dans ton coin., lui fit-il remarquer, lui adressant un clin d’oeil.  

- C’est vrai mais ce n’est pas toujours la chose à laquelle on s’attend, tu admettras., lui retourna-t-elle.  

- Effectivement mais c’est ma façon de voir les choses., conclut-il.  

- La danse est finie… dommage pour moi., fit-il, baisant sa main avant de l’entraîner vers l’autre couple pour retrouver leurs moitiés.  

- Mick, Kazue, on peut se voir deux minutes dehors ?, les questionna Ryo, entrelaçant ses doigts avec ceux de sa femme.  

 

Curieux, les deux époux acquiescèrent et les suivirent sur la terrasse. Au même moment, les invités présents rentrèrent, les laissant seuls, sans qu’ils aient fait la moindre demande.  

 

- Nous préférons vous remettre votre cadeau en mains propres, pas pour nous faire bien voir mais parce qu’on ne voudrait pas qu’il se perde dans les papiers., leur apprit Ryo, sortant une enveloppe de sa poche intérieure.  

- Faites-en bon usage., leur dit-il, la leur tendant.  

 

Mick la prit et l’ouvrit, sortant le papier qu’elle contenait et le plaçant dans la lumière qui provenait de la salle pour pouvoir le lire.  

 

- Tu ne peux pas…, murmura-t-il, stupéfait.  

- Mick ?, l’interrogea sa femme, ne comprenant pas sa réaction.  

- Non, Ryo, c’est trop., fit Mick sombrement.  

- Je ne peux pas accepter., lui affirma-t-il, rangeant le papier et lui tendant le tout.  

- Si c’est trop, demande-toi ce que représente tout ce que tu as fait pour moi., lui répondit le dirigeant, enlaçant son épouse et dédaignant l’enveloppe.  

- Ce n’est pas la même chose, Ryo. Nous sommes amis., lui opposa l’américain.  

- Je ne vois pas la différence. Tu as protégé ma vie à travers Kaori, je te rends ta vie, Mick., répliqua le japonais.  

- Quelqu’un peut m’expliquer ce qui se passe ?, demanda Kazue, complètement déconnectée de la conversation et craignant pour leur avenir.  

 

C’était quoi cette histoire de vie contre une vie ? Elle n’y comprenait rien. Mick ne pouvait pas lui avoir menti alors qu’est-ce que ça signifiait ?  

 

- C’est le titre de la propriété américaine de Mick. La maison qu’il a vendue à Ryo pour ne pas qu’elle sorte de sa famille., expliqua Kaori.  

- Cette maison, je dois te la racheter quand je me serai refait., ajouta Mick sombrement.  

- Ce que tu ne pourras pas faire puisque tu ne reprends pas ta société en ton nom propre., répliqua Ryo.  

- C’est ta maison, ta vie, peut-être du passé pour le moment mais qui peut savoir ce qu’elle sera dans le futur ?, compléta-t-il.  

- Tu y as des souvenirs, tu voulais y bâtir d’autres avec ta famille, tes enfants… Cette maison a de la valeur pour toi. Elle n’est de toute manière déjà plus à mon nom. Tiens Kazue, prends. Vous en faites ce que vous voudrez, ce qui contribuera à votre bonheur., fit Ryo, reprenant l’enveloppe pour la tendre à la mariée.  

 

Hésitant, Kazue regarda son mari, immobile, puis leurs amis, sereins, et finit par attraper l’enveloppe.  

 

- Merci à vous., murmura-t-elle, se demandant si elle ne faisait pas une erreur.  

- De rien. On vous laisse. Je vais faire danser ma femme une dernière fois et après, nous rentrerons, je pense., les informa Ryo.  

- C’était un superbe mariage. Encore félicitations à vous deux., leur dit Kaori, les étreignant tour à tour.  

 

Le couple les laissa et les jeunes mariés restèrent seuls, Mick n’ayant toujours pas prononcé un mot.  

 

- Mick… Mick, parle-moi., murmura Kazue, soucieuse.  

- C’est un si gros problème qu’il t’ait rendu ta maison ? C’est un beau geste pourtant., lui fit-elle remarquer.  

- Je devais la racheter., lâcha-t-il.  

 

Il y avait mis un point d’honneur, racheter le bien de sa famille pour restaurer sa fierté après n’avoir pas pu empêcher la faillite de sa société et d’avoir dû vendre ce que sa famille avait acquis à la sueur de son front.  

 

- Tu as entendu, Ryo, Mick. Tu l’as rachetée, pas d’une manière conventionnelle mais tu l’as rachetée. Tu as été là quand ils ont eu besoin de toi, tu leur as offert la vie qu’ils ont maintenant. C’est leur manière de te remercier, d’autant que, comme Ryo l’a dit, tu as laissé ta société dans la sienne., lui rappela-t-elle, posant une main sur son avant-bras.  

- Il m’a nommé directeur adjoint., lui opposa-t-il.  

- Parce qu’il a confiance en toi et que ça lui permet de partager le travail. Il n’estime peut-être pas que c’est un cadeau., plaisanta-t-elle.  

- Ca ne te gêne pas, toi ?, l’interrogea-t-il.  

- Je… C’est clair que ça ne vaut pas l’autocuiseur qu’on leur a offert…, le taquina-t-elle.  

- Mais je pense qu’il faut voir au-delà. Oublie le coût, vois la signification. Il te rend ta vie, tes souvenirs, Mick. Tu les savais en sécurité, maintenant tu les as entre les mains. Je trouve qu’il n’y a pas plus beau cadeau., lui affirma-t-elle.  

 

Il médita un moment ses paroles, mettant de côté sa fierté pour réfléchir posément. Sa maison, celle dans laquelle il avait grandi avec ses parents, il pourrait enfin la remettre dans l’état dans lequel elle était et peut-être qu’un jour, ils y vivraient ou, au moins, ils la transmettraient à leurs enfants. Ca resterait dans la famille tant qu’ils le voudraient. Ils pourraient s’y faire d’autres souvenirs avec Kazue et leurs enfants peut-être.  

 

- Tu as raison. Je ne dois pas en faire une affaire de fierté mal placée. Tu accepteras qu’on y aille de temps à autre ?, lui demanda-t-il.  

- J’attendais que tu me le proposes et peut-être qu’un jour, on ira y vivre., suggéra-t-elle.  

- Un jour mais on a le temps de profiter de tes parents., lui retourna-t-il, acceptant ses raisons de rester.  

- Merci, my dearest love., répondit-elle, l’enlaçant et allant chercher ses lèvres.  

 

Ils s’embrassèrent amoureusement, se laissant doucement entraîner vers les chemins de la passion.  

 

- Peut-être que le départ des Saeba entraînera le départ des autres. J’ai apprécié ce moment en famille mais j’ai très envie de me retrouver avec ma femme et de commencer notre nuit de noces., lui fit-il savoir, caressant ses lèvres des siennes après les avoir quittées.  

 

De leur côté, Ryo et Kaori allèrent saluer leurs amis puis se dirigèrent vers la salle où Kei dormait aux côtés d’Hime, surveillé par un garde du corps. Miki leur laissait quelques minutes d’avance avant de les rejoindre pour prendre sa fille et rentrer à son tour avec Umibozu. Moins d’une heure plus tard, tout le monde était rentré chez soi.  

 

- Je vais m’occuper de Kei. Tu m’accorderais un vœu ?, demanda Ryo à sa femme.  

 

Elle acquiesça et tendit l’oreille, curieuse. Elle l’écouta attentivement et son sourire s’élargit au fil de son énoncé.  

 

- Prends ton temps avec lui., lui dit-elle, acceptant sa demande.  

- J’ai toute la nuit devant moi, Sugar., lui fit-il savoir.  

- Un quart d’heure devrait suffire. Sinon, on n’aura jamais le temps d’en profiter., lui retourna-t-elle, malicieuse.  

 

Après un léger baiser, ils se séparèrent et Ryo alla préparer le biberon de son fils pendant que Kaori allait le mettre dans son lit en attendant. Il revint dans sa chambre, tendant l’oreille pour voir s’il entendait le moindre bruit provenant de la leur sans succès, et s’y enferma. Il prit tout son temps pour nourrir le bébé et changer sa couche. Il lui chanta une berceuse à mi-voix, le regard accroché à celui du bébé jusqu’à ce qu’il s’endorme. Il lui accorda encore quelques minutes à bras avant de le poser dans sa gigoteuse et de la refermer sur lui.  

 

- Dors bien, mon grand, et sois sympa avec papa et maman. Fais une grasse mat’., chuchota-t-il, caressant la joue de Kei.  

 

Il n’y croyait pas vraiment mais il pouvait toujours tenter sa chance, non ? Il le contempla encore un peu, son cœur fondant quand il le vit suçoter l’air puis s’en alla, regagnant sa chambre.  

 

- Entrez., entendit-il lorsqu’il toqua à la porte.  

 

Il ne se le fit pas dire deux fois et poussa le battant, le refermant avant de regarder sa femme. A partir du moment où il lâcha la poignée, ce fut comme s’il ouvrait une bulle temporelle et il se retourna enfin pour contempler l’objet de ses rêves.  

 

- Aussi belle que la première fois…, apprécia-t-il, la détaillant de la tête aux pieds.  

- Je craignais de ne plus rentrer dedans., lui redit-elle, lissant sa robe de mariée.  

- Je ne vois pas pourquoi., fit-il, approchant.  

 

Il lui tendit la main et elle la prit, se laissant attirer près de lui. D’un mouvement, il la fit tourner sur elle-même, l’admirant sous toutes les coutures.  

 

- Tu aurais eu besoin d’aide pour les boutons, non ?, constata-t-il, voyant la moitié des accroches non mises.  

- Oui. Je ne suis pas contorsionniste., répliqua-t-elle.  

- Pourtant, je n’ai rien à redire de ta souplesse., lui fit-il savoir, l’attirant, collant son dos contre son torse.  

 

Sans préavis, il attaqua des lèvres la base de sa nuque, la tenant serrée contre lui.  

 

- Si tu as plus envie de dormir que de réaliser mon fantasme, je ne t’en voudrais pas, tu sais., lui dit-il, tout contre son oreille.  

- Je t’aurais dit non tout de suite, Ryo. Je n’ai qu’une parole, tu sais., lui répondit-elle, se tournant dans ses bras.  

- Fais-moi revivre notre nuit de noces. Fais de moi une nouvelle fois ta femme. Montre-moi comme tu m’aimes et laisse-moi te montrer comme je t’aime, Ryo., lui confia-t-elle avec amour.  

- Tu es et seras la seule femme que j’aimerais, mon épouse, ma maîtresse, la mère de mes enfants, ma meilleure amie et avant tout, l’autre moitié de mon âme. Je t’aime, Kaori.  

- Je t’aime aussi, Ryo, plus que tout au monde., lui répondit-elle avec ferveur.  

 

Ils s’aimèrent cette nuit-là comme les amants qu’ils avaient été, comme les mari et femme qu’ils étaient à présent, faisant un de deux cœurs et deux âmes-sœurs. 

 


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