Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: Mercury80

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 111 chapitres

Publiée: 21-01-21

Mise à jour: 01-06-21

 

Commentaires: 44 reviews

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Romance

 

Résumé: AU : Quand le coeur entre dans le monde des affaires...

 

Disclaimer: Les personnages de "Roi de pique, dame de coeur" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Roi de pique, dame de coeur

 

Chapitre 34 :: Chapitre 34

Publiée: 25-02-21 - Mise à jour: 25-02-21

Commentaires: Bonjour, Voici la suite de l'histoire. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 34  

 

Nerveuse, Kaori regardait son image dans le miroir en pied, occultant l’affairement qui l’entourait. La veille, Eriko lui avait demandé d’ouvrir le défilé et elle avait accepté sans discuter. Elle n’avait pas eu le cœur ni le courage de mener une âpre bataille perdue d’avance. Elle était donc prête et observait la jeune demoiselle à la crinière de feu à peu près domptée, légèrement maquillée, vêtue d’une longue robe de soirée blanche qui lui collait au corps et dont les strass souligneraient le décolleté une fois sous la lumière des projecteurs. La transformation était tellement étrange qu’elle peinait à s’identifier à son reflet dans le miroir, ne sachant quoi en penser. Elle aurait aimé avoir l’avis de Ryo, sentir son regard sur elle mais il ne l’avait pas vue dans cette robe, ayant dû prendre l’avion en urgence lundi matin. Aux dernières nouvelles, il n’était même pas sûr de pouvoir être là pour le défilé.  

 

- Tu es ravissante. Il aimerait beaucoup., lui fit Mick, un regard appréciateur posé sur elle.  

- Merci, Mick., murmura-t-elle, cachant sa tristesse.  

- Il voudrait te voir sourire, Kaori. Tu le sais, non ?, lui fit-il remarquer.  

- Oui, tu as raison. C’est juste… qu’il me manque., avoua-t-elle.  

- Je comprends. J’ai bien vu que mes essais pour te remonter le moral à l’appartement avaient été couronnés d’échec., lâcha-t-il, sans aucune trace de rancune dans la voix.  

- Je suis désolée. Ce n’est pas de ta faute. C’est moi. J’ai… non, laisse tomber., lui dit-elle, se retournant pour prendre le voile qui devait lui servir d’étole.  

- Non, dis-le, tu en as besoin. Ryo est mon ami mais toi aussi. Si tu as besoin de parler, je suis là., lui offrit-il avec sollicitude.  

 

Kaori regarda derrière elle Eriko courant dans tous les sens après ses mannequins, donnant des consignes. C’était à elle qu’elle se confiait d’habitude mais Eriko n’était pas dans les mêmes sphères actuellement.  

 

- J’ai peur de le perdre., admit-elle à voix basse.  

 

Elle le regarda un instant avant de détourner les yeux, se sentant idiote. Il posa les doigts sur son visage et la força à le regarder de nouveau.  

 

- Pourquoi ? Ca ne va pas entre vous ?, s’inquiéta-t-il.  

- Si, ça va mais j’ai toujours peur qu’il rencontre quelqu’un de mieux que moi et me quitte. J’ai confiance en lui mais…  

- Tu ne te crois pas assez bien pour lui, c’est ça ?, acheva-t-il sa phrase d’une voix douce.  

- Ma Kaori…, soupira-t-il, la prenant par les épaules et la tournant vers le miroir.  

- Regarde-toi, tu es sublime. Tu as tout ce qu’il faut pour lui. Tu es intelligente, débrouillarde, tu as du caractère et la joie de vivre et surtout, tu l’aimes pour celui qu’il est à l’intérieur. Je ne l’ai jamais vu aussi heureux. Alors cesse de t’angoisser parce que tu es celle qu’il lui faut., la rassura-t-il.  

- Alors maintenant, tu vas chasser ces vilaines ombres dans ton regard, me trouver ton plus beau sourire, celui que tu lui réserverais, et éblouir toutes ces personnes. Ton amie compte sur toi, Ryo aussi et, moi, je n’ai pas mis un dispositif du tonnerre en place pour te voir te morfondre., la bouscula-t-il un peu.  

 

Elle le regarda un moment dans le miroir avant de se retourner et lui adresser un sourire franc, l’enlaçant.  

 

- Merci Mick… et excuse-moi., lui souffla-t-elle.  

- Pas de mal, darling. Allez file., lui enjoignit-il, la lâchant.  

 

Kaori se dirigea vers l’escalier qui menait au podium, trouvant Eriko en chemin qui la cherchait. A son grand désespoir, elle repassa une nouvelle fois sa tenue en revue avant de monter avec elle pour se préparer au départ.  

 

- Calme-toi, Eriko. Tout va bien se passer., lui assura-t-elle, maintenant sereine.  

- Je l’espère. Tu te rends compte : si je gagne ce concours, ça m’ouvrira tellement de portes., lui répondit son amie, anxieuse.  

- Quoiqu’il arrive, Eriko, je suis sûre que tu seras remarquée ce soir. Alors respire et détends-toi., lui conseilla Kaori.  

- Ca y est. Bonne chance., lui souffla la styliste.  

 

La rouquine se tourna vers les rideaux qui séparaient la scène des coulisses et prit une profonde inspiration. « Pour Ryo », se dit-elle en avançant vers le podium. Elle se présenta en fond de scène et avança d’un pas léger fixant son regard sur un point invisible en fond de salle, un sourire évanescent aux lèvres qu’elle garda malgré la déception de ne pas voir son compagnon assis à sa place. Elle s’arrêta un instant en bout de scène, le temps pour les photographes de prendre leurs photos et au jury de prendre des notes puis fit demi-tour et retourna vers les coulisses, croisant le mannequin suivant. A peine disparue derrière les rideaux, elle pressa le pas tenant la jupe longue pour descendre les escaliers pendant que deux jeunes femmes l’attendaient pour se changer en un temps record. Exit la femme mondaine, bonjour la working girl dans son tailleur robe. Elle n’eut ensuite qu’à retirer les vêtements et enfiler le haut du bikini rouge flamboyant, laissant ainsi le temps aux maquilleuses de pomponner son corps pour sublimer le travail de la styliste.  

 

- Tu aurais pu faire la culotte moins échancrée. Je me sens nue là-dedans., pesta-t-elle, mal à l’aise.  

- Ce maillot de bains…, commença Eriko.  

- Bikini. Un maillot de bains, c’est une pièce et je m’y sens à l’aise., objecta Kaori.  

- Ce bikini est parfait pour toi. Il souligne ta silhouette et la met en valeur. Tu ferais des ravages avec ça sur une plage., la contra son amie.  

- Je n’ai pas besoin de faire des ravages., lui rappela la rouquine.  

- Tu alimenteras les fantasmes de ton homme alors., la taquina la styliste.  

 

Comme si Ryo avait besoin de cela, se dit-elle, avançant vers le podium. Elle n’était même pas arrivée au bout du podium que les flashs crépitaient. Elle n’était pas à son aise mais, malgré tout, n’en montra rien. Elle repartit quelques semaines en arrière quand elle l’avait essayé devant Ryo qui avait préféré s’éclipser pour ne pas avoir de geste indélicat en la présence d’Eriko et seul son regard se rappelait à elle accompagné de cette délicieuse chaleur qui naissait au creux de son ventre. Sans savoir pourquoi, alors qu’elle retournait vers le fond de la scène, son regard se porta au-delà des rangs d’invités dans l’obscurité qui cachait la porte d’entrée de la salle à la vue. Se secouant, elle fixa de nouveau son attention sur ses pas et le nouveau changement qui s’annonçait, le dernier. Elle se déshabilla de nouveau, se retrouvant en string dans la loge, la poitrine à l’air pendant quelques secondes, et enfila de nouveau une robe de soirée, la robe Kandinsky.  

 

- Ils sont moins beaux que ceux que tu as portés la première fois mais ils feront l’affaire., pipa Eriko, lui ajustant un collier autour du cou.  

- C’est la tenue qu’ils doivent regarder et non les bijoux., la taquina Kaori.  

- C’est un ensemble, ma chérie, un ensemble. Combien de fois devrai-je te le dire ?, s’offusqua son amie, la faisant sourire.  

 

Voyant le mannequin la précédant revenir, elle s’engagea sur scène en soufflant de soulagement. Le calvaire était bientôt fini… et Ryo n’était toujours pas là. Elle s’en fit une raison. Peut-être lui avait-il laissé un message sur son téléphone. Elle verrait bien dans quelques minutes. Dernier bout de scène, dernière pose, derniers flashs, demi-tour vers la délivrance. Elle se retint de rire. Certes, elle ne se sentait pas à sa place, c’était quelque chose de contre-nature pour elle mais ce n’était pas non plus une torture insupportable et rien que pour le regard d’Eriko quand elle avait accepté, ça valait la peine. Si l’amitié ne servait pas à cela, à quoi servirait-elle ?, musa-t-elle, arrivant en haut de l’escalier.  

 

Au pied, gisait pleurant de douleur, la mannequin qui la précédait, Ami. Deux personnes l’aidaient à se relever pour la faire asseoir sur une chaise non loin et Eriko approcha pour aider Kaori à descendre, anxieuse.  

 

- Elle a raté la dernière marche. Je vais rester avec elle mais tu peux la remplacer, s’il te plaît ? Je ne peux pas arrêter le défilé., s’excusa-t-elle.  

- Ne t’inquiète pas, je le fais., lui affirma Kaori, sans se poser de question.  

 

Elle déglutit néanmoins en voyant la dernière tenue sur le portant du mannequin. La robe de mariée… ironique pour elle qui n’en porterait probablement jamais, se dit-elle. Elle chassa néanmoins cette pensée et se déshabilla avant d’être rejointe par une autre mannequin qui l’aida à s’habiller.  

 

- Non, ne mets pas le diadème., intervint Eriko alors que c’était l’accessoire prévu.  

- Pas sur toi… J’aurais dû te demander de la porter dès le départ. Cette robe est faite pour toi. Voilà, ce qu’il faut.  

 

Elle arracha un oeillet blanc d’un vase et le glissa dans ses cheveux, l’attachant avec une pince. Elle attrapa un mouchoir qu’elle humidifia légèrement et estompa le rouge à lèvres rouge carmin qui allait avec sa tenue précédente et son fard à paupières puis finit par pincer ses joues, la faisant grimacer.  

 

- Parfaite, tu es parfaite., souffla Eriko, la guidant vers l’estrade, prenant le bouquet prévu.  

 

Kaori ne dit rien mais avança sur l’estrade, le nœud au ventre. Aurait-elle été aussi nerveuse s’il s’était agi d’un vrai mariage ? Peut-être… mais en tout cas elle savait qu’elle en aurait été plus qu’heureuse. Elle jeta un regard vers la place vide et croisa le regard intense de son compagnon. Elle s’arrêta une seconde, un sourire éclairant ses traits, sourire qu’il lui rendit en lui faisant signe d’avancer discrètement avec un clin d’oeil, ce qu’elle fit en se retenant de courir pour pouvoir enfin sortir de la scène et aller le rejoindre.  

 

Ryo regarda sa compagne évoluer dans sa magnifique robe blanche, une robe à la coupe empire dont le bustier soulignait la rondeur de sa poitrine sans la rendre vulgaire et mettait en valeur le reste de son corps. Elle était juste éblouissante dans cette tenue et Eriko avait su doser les accessoires comme il devait convenir à Kaori. L’absence de voile laissait entrevoir la ligne épurée de son cou sans masquer le côté sauvage qu’apportait sa coiffure courte soulignée d’une petite fleur blanche. Il l’observa poser pour les photos, presque jaloux du sourire chaud qu’elle arborait. Néanmoins, il savait que ce sourire n’était dû qu’à sa présence parce qu’il n’avait pas été si lumineux quand il l’avait vu défiler en bikini ou en robe du soir juste avant et ça lui fit un bien fou après cette semaine passée loin d’elle.  

 

Soudain, son regard fut attiré par quelque chose qui volait dans sa direction et il leva les mains de justesse, attrapant le bouquet de la mariée. Revenant de sa surprise, il eut juste le temps de croiser le regard malicieux de sa compagne avant qu’elle ne disparaisse derrière les rideaux. Sans surprise, les flashs le mitraillèrent, sa présence n’étant pas passée inaperçue depuis qu’il avait pris sa place. Il aurait peut-être mieux fait de rester dans l’ombre… quoiqu’il aurait raté cette partie-là, pensa-t-il. Moins d’une minute plus tard, Eriko réapparut tenant la main de sa mariée et reçut une belle ovation. Rougissante, elle se pencha respectueusement vers la foule et enlaça son amie.  

 

Soudain, tout bascula. Une odeur de fumée envahit l’air et les cris de panique commencèrent à monter parmi les rangs, un mouvement de foule se formant vers la sortie.  

 

- Eriko, descends., l’appela Ryo, approchant de l’estrade pour l’aider.  

 

Il se tourna ensuite vers sa compagne qui s’était baissée alors que la fumée se faisait rapidement plus épaisse et commençait à l’incommoder. Sans un mot, elle se laissa attraper par la taille, pendant qu’Eriko gérait la longue jupe pour ne pas qu’elle s’accroche et les retarde dans leur évacuation. L’un des gardes embauchés pour l’occasion par Ryo emmena ensuite la styliste vers la sortie pendant qu’un autre et Mick entourèrent le couple. Ils n’eurent pas le temps de sortir que les portes se refermèrent devant eux et furent bloquées de l’extérieur.  

 

- C’est un coup monté. On passe par derrière., fit Mick.  

- Mais c’est de là que vient le feu !, s’exclama Kaori, toussant, terrorisée.  

- On n’a pas le choix !, lui dit-il.  

 

Elle acquiesça, sentant la main de Ryo presser la sienne. Elle suivit donc le mouvement et ils avancèrent, se baissant un maximum, suffocant sous la chaleur, tentant de trouver la moindre dose d’oxygène. Elle ne se rendit même pas compte de son cri lorsque des poutrelles contenant des rideaux tombèrent près d’eux en feu, prise aussitôt par une quinte de toux. La seule chose qui l’empêchait de paniquer était la main de son compagnon tenant la sienne. D’un coup, elle se sentit retenue et ne put avancer plus. Lui lançant un regard d’incompréhension, Ryo se retourna et elle regarda derrière elle. Il avisa la robe accrochée à quelque chose et revint sur ses pas pour la dégager, reprenant sa main dès que ce fut fait.  

 

Il ne voulait pas réfléchir à tout ce qui pouvait arriver. La seule chose à laquelle il voulait penser c’était de sortir de là parce qu’il avait le contrat de vente de l’immeuble dans sa sacoche dans la voiture et qu’il voulait pouvoir lui montrer leurs deux noms inscrits dessus. Il avait dû batailler ferme avec son avocat qui n’avait pas voulu démordre. Il ne voulait pas mettre le nom de Kaori sur le document, refusant de léser son client en cas de séparation. Elle n’aurait pas déboursé un sou pour l’acheter mais pourrait en réclamer la moitié en cas de vente. Lui, il s’en fichait, il avait confiance en eux. Il voulait donc leurs deux noms sur le contrat et c’était non-négociable. Il avait fini par avoir gain de cause, menaçant d’offrir sa clientèle à un autre juriste de la ville. Ce n’était pas comme s’il manquait de cartes de visite après tout… Donc pour le moment, il se focalisait là-dessus pour rester calme et transmettre ce sentiment à sa compagne qui n’était pas loin de paniquer.  

 

Mick les guida à travers les couloirs malgré l’obscurité induite par la fumée et ils arrivèrent bientôt à la sortie de secours à l’arrière. Juste au moment où il allait ouvrir la porte, Ryo l’arrêta.  

 

- Et si c’était un piège ?, lui demanda-t-il, inquiet pour sa compagne.  

 

L’américain ne répondit rien et lui fit discrètement voir la crosse de son revolver qu’il tenait déjà en main.  

 

- Tout ira bien. Vous restez en arrière pour le moment., leur dit-il, affichant un air confiant.  

 

Confiance qu’il était loin de ressentir car c’était la conclusion à laquelle il en était arrivé. La salle n’offrait que deux sorties en mettant le feu à cet endroit : la grande entrée et la sortie des artistes. Ils avaient tout inspecté méthodiquement à la recherche d’explosifs ou d’armes cachées et n’avaient rien trouvé. Il penchait pour un produit dont on aurait imbibé les tentures de décoration, ce qui expliquerait l’évolution si rapide de l’incendie. Bloqués comme ils l’avaient été, ils s’attendait à un comité d’accueil à l’autre sortie, celui qui s’assurerait que le travail était bien terminé et, en toute logique, la cible était la dame en blanc. Juste avant de sortir, il envoya un message à Hideyuki pour s’assurer que la police, qui était de l’autre côté du bâtiment, songerait à venir les appuyer au cas où.  

 

- On y va., annonça-t-il à l’autre garde.  

 

Ils sortirent du couloir, laissant la porte entrouverte, et débouchèrent sur l’extérieur, armes au poing, se réfugiant derrière des containers à poubelle. Les coups de feu commencèrent à résonner dans l’allée sombre et les deux hommes ripostèrent, tentant de localiser leurs assaillants.  

 

- C’est du métal…, réalisa soudain l’américain.  

 

Continuant à tirer, il évalua la distance entre la rue perpendiculaire et leur position, la localisation de leurs ennemis qui étaient trois d’après ses calculs.  

 

- Ca peut le faire., détermina-t-il avant d’exposer son plan à son collègue.  

 

Moins de cinq secondes après, la poubelle roulait vers la porte de sortie et il l’ouvrit un peu plus grande.  

 

- Sortez de là, on organise un train pour la libération., les invita-t-il.  

- Ils vont nous tuer., pipa Kaori au bord des larmes, ayant du mal à respirer.  

- Si on reste là, on meurt aussi, Sugar. On doit y aller. Mick sait ce qu’il fait., l’encouragea son compagnon.  

- Non…, souffla-t-elle, terrifiée.  

- Tu sors, Kaori ! Maintenant !, lui ordonna Ryo d’une voix dure qui n’admettait aucune objection.  

 

Elle le regarda et se résigna, craignant pour leurs vies plus que la sienne, et, si elle n’avait su que c’était vain, elle se serait probablement livrée pour les épargner. Elle remonta sa jupe et, toujours accroupie, se réfugia derrière le container, fermant les yeux pour juguler la panique qui montait en entendant les balles heurter le métal.  

 

- Ca va aller., la rassura Ryo, aidant Mick à pousser le container pendant qu’ils avançaient lentement vers la rue.  

 

Soudain, Kaori s’étala de tout son long par terre et une balle heurta le métal juste où elle se situait avant. Mick se tourna et tira, abattant l’assaillant froidement.  

 

- Debout, Kaori., l’enjoignit son compagnon, la reprenant par le bras et l’aidant à se relever, refusant de regarder la balle qui avait failli faucher la femme qu’il aimait.  

 

Laissant échapper un sanglot de fatigue, elle se remit accroupie derrière le container et progressa avec eux. Tout cela lui semblait durer depuis une éternité et elle se demandait quand ils en verraient enfin la fin. Depuis combien de temps le défilé était fini, si tant elle qu’elle pouvait qualifier de fini quelque chose abrégé si brutalement ? Où était Eriko ? Elle ne l’avait pas vue sortir. Se sentant blêmir, elle se retourna brusquement vers la porte à trois mètres de là.  

 

- Eriko…, souffla-t-elle, paniquée à l’idée que son amie était peut-être encore enfermée dans l’enfer des flammes.  

 

Elle ne pouvait pas la perdre ainsi. C’était une mort si horrible… Elle devait aller l’aider malgré ses propres peurs.  

 

- Eriko !, hurla-t-elle, bondissant sur ses pieds et courant vers la porte.  

- Kaori, non !, cria Ryo, la rattrapant, ceinturant et ramenant à l’abri du container alors qu’elle se débattait comme une furie.  

- Eriko !, hurlait Kaori, désespérée.  

- Eriko est sortie, Kaori. L’un des gardes du corps l’a emmenée, je l’ai vue sortir., la rassura-t-il, sentant son cœur, tout comme le sien, battre de manière effrénée.  

- C’est vrai ?, souffla-t-elle, se calmant.  

- Oui, c’est vrai. Elle est sortie., murmura-t-il, la lâchant.  

- Il n’y en a plus qu’un., les prévint Mick alors qu’il venait de blesser un assaillant à la main.  

 

Celui-ci avait voulu tirer partie de l’imprudence de Kaori mais il s’était trop découvert et Mick n’avait pas hésité une seconde.  

 

- Kaori, tu dois rester calme., lui demanda son ami sans se retourner.  

- Pense à Eriko qui voudra revoir sa belle robe en un morceau., ajouta Ryo.  

 

La jeune femme jeta un œil vers la robe blanche maculée de suie et de neige fondue noirâtre et grimaça. Eriko serait furieuse.  

 

- Ca se nettoie. Le sang part beaucoup moins bien., lui fit comprendre son compagnon.  

 

Elle l’observa et réalisa ce qu’il sous-entendait. Se rendant compte qu’elle avait pris des risques insensés et s’était laissée totalement paralyser par la peur, elle baissa les yeux et tenta de transformer son stress en quelque chose de plus positif. Elle sentit une main se poser sur son dos et prit une profonde inspiration, retrouvant un certain calme, avant de relever la tête.  

 

- On peut avancer., les informa-t-elle d’une voix plus posée.  

- Ca, c’est ma Kaori., approuva Ryo.  

 

Ils recommencèrent à bouger avec le container alors que le silence se faisait. Mick et le garde du corps guettaient le moindre mouvement, Ryo et Kaori poussaient le container. La jeune femme, gênée par la longue jupe de la robe, la remonta au dessus de ses genoux, la coinçant entre ses cuisses et son corps. Malgré les circonstances, il ne put s’empêcher de jeter un regard appréciateur sur ses jambes dénudées.  

 

- Tu peux l’enlever si tu veux., la taquina-t-il.  

- Même pas en rêve…, grommela-t-elle, ne s’imaginant pas du tout finir en string au beau milieu de la rue.  

 

Soudain, ils entendirent des bruits de pas arriver en courant et se tendirent. Renfort pour eux ou pour le tueur ?, se demandèrent-ils. Pour eux, soufflèrent-ils voyant des uniformes bleus déboucher dans la rue, prêts à faire feu au moindre signe.  

 

- On dégage., fit Mick, prenant Kaori par le bras et la relevant.  

- Baisse la tête, tiens ta jupe et cours aussi vite que tu le peux., lui ordonna-t-il.  

 

Elle fit ce qu’il lui avait demandé et, dès qu’il donna l’impulsion, elle bondit hors de leur cachette, Ryo de l’autre côté, la tenant par le bras pour la pousser à avancer encore plus vite, pour la rattraper si elle trébuchait, pour être sûr de ne pas la perdre. Au milieu de ces deux hommes, elle se sentait plus forte et ses forces se décuplaient pour faire ce qu’ils attendaient d’elle. Le silence se fit dans sa tête. Elle ignora les coups de feu qui partirent dès qu’ils sortirent de leur cachette, son esprit les occultant pour ne plus succomber à la peur et ne reprit contact avec son environnement que lorsqu’ils s’arrêtèrent de courir. Ils furent aussitôt entourés de policiers qui les emmenèrent à l’avant du bâtiment.  

 

- Kaori !, hurla Eriko dès qu’elle la vit arriver.  

 

Elle se précipita vers elle et la prit dans ses bras, soulagée de la voir saine et sauve.  

 

- Tu vas bien. Bon sang, ce que j’ai eu peur., lui dit-elle.  

- Eriko, je suis désolée. Ta robe est ruinée., s’excusa Kaori, montrant le vêtement noirci.  

- Ma… ma robe ? Mais on s’en fout de la robe !, s’exclama-t-elle.  

- Je suis contente que tu n’aies rien. J’étais morte d’inquiétude., ajouta-t-elle.  

- Moi aussi… Un moment, j’ai cru que tu étais restée à l’intérieur., admit la rouquine.  

- Mademoiselle, il va falloir nous suivre. Vous aussi Monsieur., firent deux ambulanciers approchant du couple.  

- Non. Pourquoi ? On va bien., protesta-t-elle.  

- On a inhalé de la fumée. On peut se sentir bien maintenant et s’effondrer dans deux minutes alors écoute-les., fit Ryo, comprenant le besoin de sa compagne de rester avec son amie pour se rassurer.  

 

Il ne pouvait cependant la laisser faire au risque de sa santé. Kaori venait de se prendre une dose massive d’adrénaline et elle ne ressentait probablement aucune douleur ni aucune gêne respiratoire pour le moment. Pourtant, il l’avait très bien entendue tousser à n’en plus finir.  

 

Tous deux se retrouvèrent assis côte à côte à l’arrière du véhicule de secours, un masque à oxygène sur la bouche et une couverture de survie pour se réchauffer, silencieux. Mick était non loin faisant un compte-rendu à un officier de police, le garde du corps à ses côtés. Peu à peu, la fatigue se fit ressentir et Kaori posa la tête sur l’épaule de son compagnon qui l’enlaça, l’enveloppant de sa couverture.  

 

- Tu as finalement su arriver…, murmura-t-elle, décollant son masque de son visage.  

- Oui. Tu étais sublime. Il faut définitivement que tu gardes ce bikini rouge., lui répondit-il.  

 

Elle releva la tête vers lui, surprise de savoir qu’il était là depuis bien plus longtemps qu’elle ne le pensait.  

 

- Pourquoi tu ne t’es pas assis à ta place ?, l’interrogea-t-elle.  

- Quand je t’ai vue dans ta robe de soirée blanche, j’ai eu peur de craquer et de ne pas savoir me contrôler. Tu m’as manqué cette semaine, Kaori., lui avoua-t-il.  

- Toi aussi, Ryo. C’était dur de ne pas pouvoir te voir et à peine te parler., admit-elle.  

 

Il posa les lèvres sur ses cheveux et la serra contre lui.  

 

- Kaori Makimura ?, lui demanda un nouvel ambulancier.  

- Oui., répondit-elle, s’extirpant de ses bras.  

- De la part de Nobuto Tanaka., dit-il, levant une arme sur elle.  

 

Elle sentit Ryo chercher à la pousser hors de sa mire mais ne bougea pas. Si elle le faisait, c’était lui qui se prendrait la balle et elle refusait cette éventualité. Elle fixa l’arme pendant ce qui lui sembla une éternité et entendit la détonation éclater de manière assourdissante. Elle ne sentit rien, ni douleur, ni brûlure, ni froid, rien… Incrédule, elle posa les mains sur son ventre alors que le bourdonnement dans ses oreilles s’en allait progressivement et sentit celles de Ryo sur ses épaules avant d’entendre ses appels inquiets. L’homme devant elle fixa des yeux vitreux sur elle et soudain s’effondra, Hide apparaissant juste derrière lui, arme à la main.  

 

- Ne me refais plus jamais un coup pareil !, hurla Ryo, la retournant.  

 

Il avait bien cru la perdre comme plus tôt dans la ruelle lorsqu’elle avait bondi pour aller chercher Eriko. Il avait vu tout son monde s’écrouler avec elle alors qu’elle refusait de bouger et affrontait le canon de cette arme.  

 

- Plus jamais tu entends !, cria-t-il, la secouant, fou de rage et surtout d’inquiétude.  

- Ryo…, souffla-t-elle, sentant ses jambes trembler.  

 

D’un seul coup, le masque de colère tomba et fit place à celui du soulagement et il l’enlaça, la serrant brusquement contre lui avant de l’écarter légèrement.  

 

- Je t’aime, Kaori Makimura. Je ne peux pas vivre sans toi alors, par pitié, arrête de jouer les héroïnes., l’implora-t-il.  

- Je ne pouvais pas te laisser mourir…, balbutia-t-elle, commençant à réaliser ce qui venait de se passer une nouvelle fois.  

 

Caressant son visage, il se pencha vers elle et l’embrassa, se fichant bien du lieu où il était. Il ne vit pas les flashs crépiter autour d’eux, les lumières des caméras qui les éclairaient et prenaient en gros plan le baiser désespéré de deux amants qui avaient bien cru se perdre. Hide et Mick les remarquèrent de suite et le premier ordonna à ses subordonnés d’éloigner les curieux pendant que le deuxième poussait les amoureux vers l’ambulance qui devait les emmener à l’hôpital pour s’assurer qu’ils allaient bien. Ils ne protestèrent pas et s’assirent côte à côte, leurs mains liées pendant tout le trajet.  

 

- Vous allez certainement faire la une des journaux demain., les avertit-il, une fois arrivés.  

- Je m’en fous., lâcha Ryo.  

- Mais le mariage de Maya ? Tu voulais attendre qu’il soit homologué., soupira Kaori, inquiète.  

- On va faire le dos rond encore quelques jours mais, après, on fera tout exploser. Je n’ai pas envie de cacher notre relation.  

- Shin risque de te chercher., lui fit-elle remarquer.  

- Qu’il vienne. Ce n’est pas un problème pour moi. Il ne sait pas où je suis. Donc s’il vient me trouver, ce sera lundi au bureau. Je m’arrangerai pour que tu n’y sois pas., lui répondit-il, pressant ses doigts.  

- Je suis capable de lui faire face, tu sais., rétorqua-t-elle, relevant le menton.  

 

Il sourit à sa répartie, retrouvant son petit côté combatif.  

 

- J’aurais aimé te voir ainsi pendant notre évacuation. Je te sentais loin, Kaori., lui dit-il, sans une trace de reproche dans la voix.  

- Je… J’étais tétanisée., avoua-t-elle.  

 

Leur arrivée à l’hôpital l’empêcha de poursuivre et ils suivirent l’équipe médicale jusqu’à une salle.  

 

- Elle reste avec moi., ordonna Ryo.  

- Tu ne fais pas la loi ici. C’est un hôpital., lui rappela-t-elle, surprise par son ton péremptoire.  

- Je sais mais je sais aussi que tu pourrais attendre un moment alors que je vais être traité de suite et je refuse qu’on soit séparés. Alors traite-moi de riche prétentieux, de dictateur ou tout ce que tu voudras mais on reste ensemble et on sera traités ensemble., affirma-t-il, prenant place sur le lit, desserrant sa cravate.  

 

- Ne me regarde pas ainsi, Kaori. Tu le connais aussi bien que moi. Il n’en démordra pas., se défendit Mick, la voyant se tourner vers lui.  

- J’avoue que je ferais pareil pour la femme que j’aime et que j’ai failli perdre., ajouta-t-il, se postant à l’extérieur de la pièce pour les laisser un peu seuls.  

 

Le couple se regarda un moment puis Kaori approcha de son homme.  

 

- Il y a des choses auxquelles je ne m’habituerais probablement jamais mais, ça, je peux laisser passer., lui dit-elle.  

- En revanche, tu n’es pas obligé de leur aboyer dessus., lui fit-elle remarquer.  

- Je sais mais…  

- Pas de mais., objecta-t-elle.  

- Ils ne font que leur travail, Monsieur Saeba. Imagine-moi à leur place. Tu apprécierais qu’un de tes directeurs me parlent comme tu viens de le faire ?, lui demanda-t-elle.  

 

Elle vit une petite lueur éclairer son regard, se demandant ce qui pouvait bien l’amuser.  

 

- Je te vois bien à leur place. Tu porterais quelque chose sous la blouse blanche ?, lui demanda-t-il, se laissant glisser du lit.  

- Tu ne perds pas le nord, toi…, pipa-t-elle, se laissant attraper.  

- Non et tu ne réponds pas à ma question., lui retourna-t-il.  

- Probablement des sous-vêtements. Et peut-être un tee-shirt selon la transparence de la blouse., réfléchit-elle.  

- C’est bien transparent. Et plutôt collants ou bas., poursuivit-il.  

- Curieux., lui reprocha-t-elle, un sourire aux lèvres.  

- Ca dépend si c’est juste pour jouer au docteur ou pour vraiment travailler, je suppose., plaisanta-t-elle.  

 

Ryo l’attrapa par la taille et la souleva pour la faire asseoir sur le lit. Il posa les mains sur ses cuisses avant de les faire descendre le long de ses jambes, agrippant le tissu de sa jupe et le remontant doucement.  

 

- Je me suis demandé s’il y avait toute la panoplie en dessous., murmura-t-il d’une voix suave.  

- Qu’est-ce que tu entends par là ?  

- Jarretière, porte-jarretelle, bas et plus si affinités., répondit-il, s’attaquant à la peau de son cou.  

- Regarde par toi-même., l’invita-t-elle dans un murmure.  

 

Il remonta encore le tissu et glissa les mains sous la jupe trouvant ses cuisses nues et lisses.  

 

- Pas de jarretière, ni de porte-jarretelle. Tu n’as pas demandé d’aide à Mick pour t’épiler, j’espère…, l’interrogea-t-il.  

- Non, j’ai eu une séance par Eriko. C’était plus sage pour ce que nous avions à faire., expliqua-t-elle, malicieuse.  

 

Il la regarda un moment interdit, se demandant jusqu’où elle avait pu aller.  

 

- Oh le vilain garçon qui a des pensées lubriques., le taquina-t-elle.  

- T’as vu le bikini ? Tu t’imagines bien que le maillot devait être échancré. Je doute que tu aurais apprécié que Mick regarde ne serait-ce qu’un poil de cet endroit., ajouta-t-elle.  

- Alors tu n’as pas…, tenta-t-il.  

- Non, ce n’est pas mon truc. Tu préférerais ?, le questionna-t-elle, se sentant rougir.  

- Non. Je t’aime comme tu es., lui assura-t-il, ses mains continuant à remonter sur ses hanches avant de redescendre sur ses fesses.  

 

Il posa la tête sur son épaule et retira sagement les mains de là où elles étaient posées.  

 

- Ryo ?, s’étonna-t-elle de le voir cesser leur petit jeu.  

- Si je continue, je ne pourrai pas m’arrêter. Tu m’as trop manqué cette semaine et j’ai eu tellement peur pour toi ce soir que ça serait biaisé., lui dit-il.  

- En plus dans cette robe, tu es tellement jolie… J’aurais presque l’impression de faire un sacrilège., lui avoua-t-il.  

- Ce serait trop facile de déflorer la mariée sans avoir à l’épouser., murmura-t-il.  

 

Il s’éloigna d’elle au même moment où la porte s’ouvrit laissant passer un médecin et une infirmière ainsi que Mick, empêchant Kaori de lui demander ce qu’il avait voulu dire. L’examen fut rapide et le docteur préféra les garder en observation pour la nuit, les faisant monter tous deux dans une chambre.  

 

- Tu m’aides à l’enlever, s’il te plaît ?, lui demanda-t-elle, sentant la fatigue arriver à grands pas.  

 

Elle se tourna et lui présenta le dos de la robe. Il fit glisser la fermeture éclair invisible, occultant la vision de son dos qui se dévoilait et de l’envie qui montait en lui.  

 

- Voilà., souffla-t-il, s’écartant.  

- Merci., murmura-t-elle avant de partir vers la salle de bains pour se laver.  

 

Elle se glissa rapidement sous la douche, espérant bien que l’odeur de fumée s’en irait également. Dans la chambre, Ryo écouta l’eau couler, les images bien connues défilant devant ses yeux. Il ramassa la robe qu’elle avait posée sur le lit pour la ranger dans l’armoire avant de défaire sa cravate et déboutonner sa chemise en l’observant. Il avait trouvé Kaori magnifique en robe de mariée. Elle avait resplendi et pourtant, ce n’était qu’un défilé. Il s’était pris un moment à l’imaginer un tout autre jour et s’était demandé si elle serait encore plus belle qu’au moment où elle lui avait lancé le bouquet de fleurs. Son regard avait été heureux.  

 

Pouvait-il aller à l’encontre de ses convictions pour si peu ? Si peu, ricana-t-il, ça n’avait pas paru peu à son cœur qui s’était mis à battre de manière erratique. Et que dire de l’envie qu’il avait eue de lui faire l’amour en s’imaginant qu’elle était sa mariée, qu’il lui enlèverait sa robe et la ferait sienne simulant une nuit de noces avec une jeune femme vierge qui lui offrait son corps comme elle lui avait offert son cœur ? Il la trouvait belle comme révoltante. Elle lui donnerait tout et lui rien. Ca lui ressemblait bien mais il se trouvait bien lâche pour vouloir profiter d’une illusion pour vivre un moment qu’il n’était pas prêt à lui offrir dans la réalité. Il ne pouvait pas avoir le beurre, l’argent du beurre et la crémière. S’il voulait la nuit de noces et la robe de mariée, il devait accepter le mariage en bonne et due forme, pas seulement de jouer un simulacre.  

 

- Tu vas te doucher ?, lui demanda-t-elle, sortant de la salle de bains.  

 

Il acquiesça et se réfugia dans la pièce, la laissant seule. Epuisée, Kaori prit place dans l’un des lits et s’enroula dans les draps, sombrant rapidement dans un sommeil profond et agité qui ne s’apaisa que lorsqu’une main vint caresser ses cheveux tendrement.  

 

- Hide ?, lâcha Ryo, surpris de trouver son ami au chevet de sa sœur alors qu’il ne l’avait pas entendu entrer.  

- Je passais voir comment vous alliez., l’informa l’inspecteur en chuchotant.  

- Je m’inquiétais pour Kaori. Elle a une peur bleue de mourir dans un incendie., lui expliqua-t-il.  

- Ca explique beaucoup de choses., pipa son ami, comprenant mieux son besoin d’aller rechercher Eriko dans l’incendie.  

- Vous les avez tous eus ?, l’interrogea-t-il, soucieux.  

- Ce commando-là, oui. Ca ne veut pas dire qu’il n’y en aura pas d’autres., répondit Hide.  

- Je m’en doute. Tanaka ne lâchera pas.  

 

L’inspecteur acquiesça sombrement avant de se lever.  

 

- Je vais vous laisser dormir. Je vous ramènerai des vêtements demain matin pour votre sortie. Dormez bien., lui souhaita-t-il.  

 

Ryo le regarda partir et se dirigea vers son lit avant de bifurquer et de grimper dans celui de sa compagne. L’enlaçant, il s’endormit rapidement, la tête remplie de questions dont il ignorait la réponse. 

 


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