Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: Mercury80

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 111 chapitres

Publiée: 21-01-21

Mise à jour: 01-06-21

 

Commentaires: 44 reviews

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Romance

 

Résumé: AU : Quand le coeur entre dans le monde des affaires...

 

Disclaimer: Les personnages de "Roi de pique, dame de coeur" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Roi de pique, dame de coeur

 

Chapitre 111 :: Chapitre 111

Publiée: 01-06-21 - Mise à jour: 01-06-21

Commentaires: Bonjour, voici le dernier chapitre de la première partie de cette histoire. Merci de l'avoir suivie jusqu'au bout. Merci à ShaninXYZ, Saintoise, Minisoleil, Littlebee et Follmer pour vos commentaires. Bonne lecture et à bientôt.

 


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Chapitre 111  

 

La voiture s’arrêta devant le Musée National d’Art de Tokyo et, comme l’année précédente, Ryo en sortit avant de tendre la main à son épouse pour l’aider à sortir de la berline. Il eut la chance d’apercevoir l’une de ses longues jambes à travers la fente de sa robe et se retint de la caresser comme il en avait envie. Ca les avait déjà mis suffisamment en retard de n’avoir pu se retenir de la rejoindre dans la douche une heure plus tôt.  

 

- Je sais à quoi tu penses…, murmura-t-elle avec un sourire malicieux.  

- Avec toi dans cette tenue, ça n’a rien de bien compliqué. Je vais vraiment devoir parler à Eriko., fit-il, glissant une main le long de sa colonne vertébrale dénudée.  

- C’est un appel au péché. Je vais passer mon temps à chasser les mâles qui vont te tourner autour., , gronda-t-il, la sentant frissonnant avec plaisir.  

- Ca t’obligera à rester à mes côtés. Je n’aurai pas à craindre les autres femmes., répliqua-t-elle, lui adressant un clin d’oeil.  

- Les autres femmes ? Quelles autres femmes ?, répondit-il.  

- C’est une excellente réponse., apprécia-t-elle, riant légèrement.  

- Tu as de la chance qu’on doive se tenir en public parce que je n’ai qu’une seule envie actuellement., lui avoua-t-il, posant un regard chaud et sensuel sur elle.  

- Voir l’exposition, je suppose ?, rétorqua-t-elle innocemment.  

 

Il vit à ses yeux pétillant de malice et ses pommettes rosies qu’elle était bien sur le même train de pensée que lui et il sentit la chaleur monter un peu plus en lui.  

 

- Si tu savais ce que j’en ai à foutre du Caravage… Je pense plutôt à faire des ravages., gronda-t-il, la saisissant par la hanche et la serrant contre lui.  

- Il faudra patienter quelques heures pour cela, Ryo-chou., le taquina-t-elle.  

- Ryo-chou ? C’est comme cela que tu le prends ? Tu auras le chou, le chocolat, le fourrage et la crème, Sugar. Ne compte pas dormir cette nuit., lui promit-il, la faisant rougir pour son plus grand plaisir.  

- Pour le moment, montons. Nous avons des invités à saluer. Tu sauras tenir ?, la questionna-t-il, goguenard.  

- Ce n’est pas moi qui me suis glissée dans ta douche alors que nous étions déjà pressés, Ryo., lui rappela-t-elle, le devançant sur les marches de l’escalier.  

 

Il la regarda avancer gracieusement comme il l’avait vue faire sur le podium il y a plus d’un an, l’imaginant non pas avec cette robe qui dévoilait déjà beaucoup de sa silhouette mais en bikini rouge, le même bikini qu’il avait rêvé lui enlever et l’avait même fait. Il avait accueilli une jeune fille aux portes de l’âge adulte plus de dix-huit mois en arrière et il avait sous les yeux une vraie femme, sa femme, la mère de son fils. Que de chemin parcouru depuis et pourtant, quelles avaient été leurs chances au tout départ ? Il n’aurait certainement jamais parié sur eux…  

 

- Eh Saeba ! Tu rêves ?, l’interpela-t-elle.  

 

Il leva les yeux vers son visage radieux, son regard pétillant qui brillait de cet amour qu’elle lui portait et qu’il lui rendait, du bonheur qu’elle ressentait et de ce petit brin de malice qui donnait du piment à leur vie. Elle était simplement éblouissante et il n’était pas le seul à l’avoir remarqué puisque les flashs crépitaient autour d’eux.  

 

- Je n’ai pas besoin de rêver puisque la réalité me plaît bien., répondit-il sans aucune gêne.  

 

D’un pas nonchalant, il la rejoignit et entrelaça leurs doigts avant de monter jusqu’à l’entrée où les attendaient comme l’année précédente.  

 

- Bonsoir, Ami, Toshio, Yanosuke, Sae., les saluèrent-ils.  

- Alors, on a fini par l’avoir cette invitation avec un seul nom., plaisanta Ami.  

- Comme on dit, il n’y a que les idiots qui ne changent pas d’avis., pipa Ryo avec un grand sourire.  

- Et il aurait fallu être idiot pour laisser échapper une aussi jolie demoiselle., répliqua Yanosuke.  

- Dois-je me sentir vexée, Yano ?, lui demanda sa femme, les bras croisées.  

- Mais non, voyons. Nous avons tous trois la chance d’avoir de merveilleuses épouses., lui répondit-il.  

- Je préfère., lâcha-t-elle avec un sourire satisfait et un regard pétillant.  

 

Tous rirent de manière détendue et se tournèrent vers les premiers invités qui arrivaient. Ce fut de nouveau le même rituel que l’année précédente et ils passèrent la première heure à accueillir tous les arrivants avant d’en passer par les discours. Lorsqu’ils redescendirent du palier où le micro avait été posé, ils trouvèrent leurs amis et famille prêts à les accueillir.  

 

- Tu as passé combien de temps à le préparer ce discours-là ?, l’interrogea Shin, fier de son fils.  

- La semaine avec une bonne correctrice., répondit Ryo, amusé.  

- Elle m’a bien aidé pour connaître certaines œuvres du peintre et m’inspirer., ajouta-t-il.  

- Le pauvre, il doit être fatigué après autant d’inspiration., le taquina Mick.  

- Idiot. Tout le monde n’est pas un obsédé comme quelqu’un que je connais…, répliqua le dirigeant, le regard pétillant.  

- Me dit celui qui s’est fait choppé dans l’ascenseur en train de bécoter sa copine., rétorqua l’américain.  

- Ma femme, pas ma copine. Je lui souhaitais bon courage pour sa reprise., enchérit le japonais.  

- Quand vous aurez fini de rabâcher cette histoire vieille d’un mois, on pourra peut-être avoir une conversation d’adultes…, intervint Kaori, les joues rosies.  

 

Les deux hommes s’observèrent complices et firent signe qu’ils se taisaient.  

 

- Reclaquer par la benjamine du groupe. Ca vous apprendra., ironisa Hideyuki.  

- Je ne suis plus un bébé non plus., maugréa la rouquine, affichant une petite moue.  

- Je sais mais tu restes la plus jeune ici présente., lui répondit-il, amusé.  

- Pas sûr. Je crois qu’il y a encore plus jeune., intervint Saeko.  

 

Un léger sourire aux lèvres, elle désigna le verre de jus d’orange que tenait Kazue qui se mit à rougir alors que Mick entourait sa taille d’un bras, heureux.  

 

- Puisqu’on est pris sur le fait… On va avoir un bébé début d’année prochaine., annonça-t-il fièrement.  

- Félicitations !, lancèrent plusieurs d’entre eux indistinctement.  

 

Les deux futurs parents affichèrent un sourire ravi et heureux. C’était un bon moment à partager ensemble même si ce n’était pas la manière dont ils pensaient l’annoncer.  

 

- Eh bien, on dirait que la boucle est bouclée. Tous mariés et parents ou presque. C’est une bonne chose., pipa Shin, le regard bienveillant posé sur le groupe.  

- Et Maya ? Vous avez des nouvelles ? Nous avons essayé de la joindre à plusieurs reprises mais elle ne répond pas., l’interrogea Kaori, inquiète.  

- Maya va bien. Il faut juste lui laisser le temps d’apprivoiser certaines craintes face à une situation qui se reproduit et s’est mal finie la première fois., lui expliqua-t-il.  

- Elle est enceinte ?, balbutia la rouquine, heureuse pour sa belle-sœur.  

- Si on te le demande, tu diras que tu n’en sais rien. Laissez-lui le temps, elle reviendra vers vous quand elle sera prête à l’annoncer., leur demanda-t-il.  

- Ne t’inquiète pas, papa. On ne la bousculera pas., lui promit Ryo.  

- Donc effectivement la boucle est bouclée., approuva Umibozu.  

- Et pour certains d’entre nous, ça n’aura pas été simple mais, d’un autre côté, nous avons aujourd’hui beaucoup plus que ce que nous attendions., affirma Miki.  

 

Mick déposa un baiser dans les cheveux de sa femme, conscient qu’il n’aurait jamais dû la rencontrer. C’était la faillite de son entreprise et son arrivée au Japon qui lui avaient permis de la rencontrer et de trouver le bonheur.  

 

- A tout malheur, quelque chose est bon comme on dit., fit-il, trinquant avec son épouse.  

 

Shin observa son fils et sa belle-fille. Longtemps, il avait pensé être le plus fort et le plus avisé pour savoir ce qui serait le mieux pour l’entreprise et pour Ryo mais il avait compris qu’il s’était lourdement trompé. La société qu’il avait fait grandir était entre de bonnes mains, Ryo était heureux et ils ne s’étaient jamais si bien entendus.  

 

- C’est vrai. Tout est question de perspective et de savoir saisir les opportunités qui se présentent., leur confia-t-il.  

 

Saeko jeta un long regard vers celui avec lequel elle avait souvent joué, sa toute jeune épouse qu’elle n’avait vue arriver de nulle part puis son mari. Elle se rappela comment une relation biaisée mais longuement établie avait été balayée d’un coup de vent lorsqu’un nouveau pion était entré en jeu, comment elle s’était retrouvée désemparée, forcée à enfin prendre des responsabilités dans sa vie amoureuse et y avait trouvé beaucoup plus que la satisfaction : le bonheur d’aimer et d’être aimé en retour.  

 

- Il faut parfois accepter que tout soit détruit pour mieux reconstruire., pipa-t-elle, posant la tête un instant sur l’épaule de son mari.  

 

Ryo et Kaori regardèrent leurs amis puis la foule qui les entourait, toutes ces personnes qui étaient venues à leur invitation. Tout cela aurait été difficile à croire quelques mois en arrière tant leurs mondes semblaient différents mais ils avaient su trouver leur chemin pour briser les barrières et être ensemble sans aucune arrière-pensée. Ils ne s’étaient jamais sentis aussi complets que depuis le moment où ils avaient chassé les nuages qui les menaçaient au loin.  

 

- Il faut savoir aller au-delà des apparences pour juger la personne que l’on a en face de soi et se battre pour ce qui en vaut la peine., confirma Ryo, portant les doigts de sa femme à ses lèvres, lui tirant un sourire chaud et aimant.  

 

Sept regards se braquèrent sur le dernier couple, attendant avec curiosité ce qu’il avait à dire sur le sujet.  

 

- Quoi ? Nous, ça fait un bail que nous sommes ensemble et mariés. Il n’y a pas plus assortis que nous alors prenez-en de la graine, les p’tits jeunes ! Tu es d’accord, n’est-ce pas Nounours ?, fit-elle, malicieuse.  

 

Derrière sa silhouette féminine, le colosse en smoking se racla la gorge, gêné de cette attention soudaine, ce qui les fit tous rire.  

 

- Qu’est-ce que je disais… Il ne faut pas se fier aux apparences., pipa Ryo, se calmant.  

- C’est vrai. Et mon petit-fils ? Comment va-t-il ?, leur demanda Shin.  

- Il va bien. Il est en pleine forme d’après les médecins. Une baby-sitter le garde avec son cousin et sa cousine et un garde du corps à la maison., répondit Kaori.  

- Si vous passiez dimanche si vous avez un peu de temps ?, leur suggéra-t-il.  

- Avec plaisir, papa., accepta son fils.  

 

Ils discutèrent encore un moment avant de se séparer, Ryo et Kaori devant faire le tour des invités. Ils serrèrent bon nombre de mains, échangèrent sur divers sujets tout au long de la soirée avant d’avoir enfin le temps de faire le tour de l’exposition lorsque les salles commencèrent à se vider.  

 

Main dans la main, ils évoluaient, s’arrêtant devant certaines œuvres qui attiraient leurs yeux, les commentant à voix basse en toute complicité, saluant les personnes qu’ils croisaient jusqu’à ce qu’ils retombent sur leurs amis.  

 

- Nous allons y aller. On va profiter de notre soirée en amoureux., leur dit Miki.  

- On viendra rechercher Hime demain matin comme convenu.  

- Pareil pour Hiroshi., ajouta Saeko.  

- Vous êtes sûrs de vouloir vous occuper de trois bébés cette nuit ?, leur demanda Hide.  

- Ne t’inquiète pas, on va gérer. En plus, Hime et Kei font presque leurs nuits maintenant…, répondit Ryo avec un sourire en coin.  

- En fait, j’en connais un qui n’a pas vraiment prévu de dormir…, plaisanta Mick.  

- Je suis un homme responsable, un bon père de famille., répliqua le dirigeant, enlaçant sa femme.  

- Ouais. En fait, il teste pour voir s’il veut un deuxième tout en s’entraînant., rétorqua l’américain.  

 

Face au regard narquois de son ami, le dirigeant se contenta de sourire sereinement. Il n’éprouvait aucune honte à admettre que la paternité lui plaisait tout comme le mariage et que ça ne se bornait pas aux rapports intimes  

 

- Arrête de dire des âneries, Angel. On a le temps, tout le temps du monde, et je n’ai aucun besoin de tester pour savoir que j’en veux un deuxième, en fait, autant que ma femme en voudra., conclut-il.  

- Sur ces bonnes paroles, nous allons vous laisser., intervint Shin, coupant Mick qui s’apprêtait à renchérir.  

- On se revoit demain alors. A dimanche, papa., les salua Ryo.  

 

Ils se quittèrent et le couple continua jusqu’à la salle qui mettait à l’honneur les deux tableaux choisis par Yanosuke.  

 

- C’est un choix de mettre deux tableaux avec des têtes décapitées à l’honneur…, grimaça Ryo.  

- Tant que ce n’est pas la tienne…, plaisanta Kaori.  

 

Il la regarda et lui sourit, caressant avec tendresse sa joue.  

 

- Moi, j’ai perdu la tête mais pour une bien meilleure raison., lui confia-t-il, recevant un de ses sourires qu’il aimait tant et qui le réchauffait.  

- Je vois que vous admirez le clou du spectacle comme on dit., fit Yanosuke, arrivant derrière eux.  

- En fait, je trouve ça un peu morbide., admit le dirigeant.  

- Morbide ? Pour quelles raisons ?, s’étonna le commissaire de l’exposition.  

- Ce sont deux tueurs., répondit Ryo basiquement.  

- Je comprends. En fait, c’est en lien avec la culture judéo-chrétienne avec laquelle tu n’es pas très familier, il me semble., reprit celui qui avait géré l’évènement.  

- Je t’écoute., l’invita le mécène.  

 

Yanosuke se plaça à leurs côtés et désigna le premier tableau, celui d’un jeune adolescent tenant la tête d’un homme dans sa main.  

 

- Ce tableau représente David tenant la tête de Goliath après l’avoir vaincu. Il vient la présenter à son roi Saul qui va le prendre sous sa protection mais, jaloux de son succès, il va tenter de le tuer, l’obligeant à fuir. Son plus fidèle allié est le fils aîné du roi. A la mort de Saul, il prendra sa place sur le trône et fondera un immense royaume., leur expliqua-t-il.  

- C’est bizarre, ça me fait penser à quelqu’un., pipa Ryo.  

- Je ne vois pas pourquoi… Heureusement que les choses se sont arrangées avant sa mort., répondit Kaori, lui adressant un regard malicieux.  

- On a juste le fils qui a pris le relais…, répliqua son mari.  

- Il est loin maintenant., lui affirma la rouquine.  

- Et donc l’autre tableau ?, demanda-t-elle au commissaire.  

- C’est Judith et Holopherne., dit ce dernier.  

- Une explication peut-être ?, leur proposa-t-il.  

 

Les deux époux acquiescèrent, intéressés. Il se demandaient ce qui avait pu le pousser à les mettre ensemble comme clou de l’exposition.  

 

- Alors Judith est une jeune femme qui s’est dressé face à l’ennemi qui menaçait de détruire son village sous les traits d’une armée qui détruisait tous les symboles de sa foi sur son passage. Holopherne était à la tête des troupes et elle l’a approché et leurré pour pouvoir le tuer. Ce crime a redonné l’espoir, la foi à son peuple et lui a permis de remporter la victoire., leur expliqua-t-il patiemment.  

- Ca aussi, ça me fait penser à quelqu’un…, répéta Ryo, un sourire aux lèvres.  

- Alors là, je ne vois pas le parallèle., répondit Kaori, fronçant les sourcils.  

- Ca ne me concerne pas. Ca te concerne., fit-il, prenant sa main.  

- En quoi ça me concernerait ? Je ne soulève pas les foules., pipa-t-elle.  

- Ce n’est pas qu’un symbole d’une femme soulevant un peuple. C’est aussi le symbole d’une femme prête à tout pour ce en quoi elle croit., explicita Yanosuke.  

- Tu comprends maintenant ce que je veux dire…, demanda Ryo à sa femme.  

 

Elle l’observa, repensa à toute leur histoire, à tous les compromis qu’elle avait acceptés, à tout ce qu’elle avait enduré pour être avec lui et comment cela lui avait donné la force d’emprunter des chemins qu’il s’interdisait. Elle n’avait pas soulevé des foules mais aidé un homme à faire face à ses fantômes. Ils s’étaient portés mutuellement, avaient grandi à deux et elle finit par acquiescer, les larmes aux yeux.  

 

- Ce qui m’a poussé à les mettre ensemble, c’est un petit clin d’œil en plus de leur symbolique., ajouta le commissaire de l’exposition.  

- En fait, ces deux personnages sont des figures de cartes occidentales de jeux. David est représenté comme le roi de pique et Judith comme la dame de cœur. Je trouve qu’ils vont bien ensemble… comme vous en fait., leur expliqua-t-il, le regard pétillant.  

- Je vais vous laisser. Passez une bonne soirée., fit-il, un léger sourire aux lèvres.  

- Bonne soirée., le saluèrent-ils.  

- Dame de cœur… Tu m’as surnommée ainsi une fois., se remémora Kaori.  

- A raison et, comme tu viens de l’apprendre, je ne suis pas le seul à le penser., plaisanta-t-il, touché par la confession de Yanosuke.  

- Et si on rentrait voir notre… valet de trèfle ? Notre joker ?, hésita-t-elle.  

- Valet de trèfle, ça me paraît bien. Le joker est plutôt sous les barreaux en Amérique Centrale., répondit Ryo, la guidant à travers les salles du musée vers la sortie.  

 

Ils remercièrent Toshio et Yanosuke avant de rejoindre la berline qui les attendait.  

 

- Je crois que j’ai oublié de te dire à quel point tu étais jolie., murmura-t-il, l’attirant contre lui dans le véhicule.  

- Mais cette robe est beaucoup trop sexy pour la montrer en public., fit-il, suivant du doigt le décolleté de la robe puis les broderies dorées du bustier jusqu’au sommet de la fente.  

 

Il laissa errer ses doigts sur la peau nue sous le tissu vaporeux de couleur crème.  

 

- Qu’est-ce qui te gène ? Le décolleté ou le dos ?, l’interrogea-t-elle avec un petit sourire coquin.  

- Le dos ? Quel dos ? Remarque, maintenant, je trouve cela très agréable…, admit-il, remontant sa colonne vertébrale du bout des doigts.  

- Moi aussi., soupira-t-elle, se cambrant sous son toucher.  

 

Surprise, elle sentit ses bras l’entourer au lieu de continuer ses attouchements. Elle se laissa aller contre lui, son cœur battant lentement dans son dos.  

 

- Je suis bien avec toi. Je ne veux pas que ça change. Je pourrais tout perdre mais, tant qu’on serait ensemble, ça ne serait pas important., lui confia-t-il.  

- C’est pareil pour moi et tu sais que rien ne nous séparera., lui affirma-t-elle, posant les mains sur les siennes.  

- Je sais. On a tout ce qu’il faut pour vivre heureux., conclut-il, continuant à la tenir contre lui jusqu’à ce qu’ils arrivent chez eux.  

 

Ils montèrent à l’appartement, retrouvant la baby-sitter strictement sélectionnée, et le garde du corps. Tous deux furent libérés et les deux époux montèrent, passant dans chaque chambre où un enfant dormait, finissant par celle de leur fils. Ils l’observèrent un long moment avant de sortir et de gagner la leur. Ils se changèrent rapidement et se glissèrent dans les draps, se lovant l’un contre l’autre.  

 

- Je croyais que tu ne comptais pas dormir ?, pipa Kaori.  

- Je suis bien là. J’aime te faire l’amour et entretenir la flamme mais j’aime aussi ces moments de calme et de tendresse entre nous parce que je sais que ce n’est pas le sexe qui nous lie., lui répondit-il, caressant son ventre doucement du pouce.  

- C’est vrai. C’est beaucoup plus fort que cela., approuva-t-elle, se retournant dans ses bras.  

- On est une famille tous les trois et on sait tout ce qu’on a traversé pour l’avoir. Ca a encore plus de valeur à mes yeux., lui affirma-t-il.  

- C’est vrai. On sait aussi ce qui nous a motivés et ce qui nous motivera tout au long de notre vie. Je t’aime, Ryo., lui dit-elle, caressant sa joue avec tendresse.  

- Moi aussi, Sugar., lui retourna-t-il.  

 

Ils s’embrassèrent amoureusement avant de se séparer, se lovant de nouveau l’un contre l’autre.  

 

- Allez, dors, Kaori. On a encore beaucoup de jours à passer ensemble avec leur lot de surprises, de bonheurs et de rires., murmura-t-il, refermant la couverture sur eux. 

 


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