Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: Mercury80

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 111 chapitres

Publiée: 21-01-21

Mise à jour: 01-06-21

 

Commentaires: 44 reviews

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Romance

 

Résumé: AU : Quand le coeur entre dans le monde des affaires...

 

Disclaimer: Les personnages de "Roi de pique, dame de coeur" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Roi de pique, dame de coeur

 

Chapitre 80 :: Chapitre 80

Publiée: 19-04-21 - Mise à jour: 19-04-21

Commentaires: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Chapitre: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64 65 66 67 68 69 70 71 72 73 74 75 76 77 78 79 80 81 82 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 100 101 102 103 104 105 106 107 108 109 110 111


 

Chapitre 80  

 

- Mademoiselle…, fit Ryo, tendant la main à Kazue alors qu’ils étaient arrivés devant l’immeuble de briques rouges.  

 

Obligeamment, elle glissa ses doigts entre les siens et sortit de la voiture, appréciant la chaleur du soleil sur son visage. Ryo ferma la portière et laissa Kenji aller garer la voiture au garage pendant qu’ils gagnaient à pieds l’entrée, main dans la main. Dès la porte fermée, leurs mains se séparèrent et ils rejoignirent la porte par laquelle arrivèrent leurs moitiés respectives.  

 

- Dernière ligne droite. Ce soir, tout sera fini., affirma le dirigeant alors qu’ils montaient à l’appartement.  

- Prête à jouer encore quelques minutes le rôle de nouvelle femme de ma vie, Kazue ?, lui demanda-t-il.  

- Oui, sans souci., lui affirma-t-elle.  

- Très bien. Donnez-nous deux minutes pour fermer les stores et vous pourrez entrer., enjoignit Ryo à sa fiancée et son ami.  

 

Il voulait donner le change au cas où Alejandro les surveillerait. La petite surprise qu’il avait prévue ne devait pas s’éventer sinon son frère risquerait de prendre ses jambes à son cou. Kazue et lui rentrèrent donc dans l’appartement et obturèrent toutes les fenêtres ayant un vis-à-vis avant de rouvrir la porte pour laisser les deux autres arrivants pénétrer.  

 

- Ca fait du bien de rentrer à la maison., soupira Kaori.  

- Tu as raison. Ca fait du bien de la retrouver., admit Ryo, l’enlaçant.  

- Quelle est la suite du programme ?, l’interrogea Mick.  

- J’invite mon frère et mon père à dîner ce soir pour faire connaissance de ma compagne… et disons qu’il y aura quelques invités en plus et un qui risque de s’absenter en cours de route…, expliqua le dirigeant.  

- Tu vas faire ça ici ?, s’étonna Kaori.  

- Oui. J’avais d’abord pensé le faire en extérieur mais je ne peux pas risquer la vie d’autres personnes, ne sachant pas jusqu’où va sa folie. Ici, on connaît les lieux et il y a un service de sécurité qui sera en alerte. En plus, pour lui, ce sera l’occasion rêvée de pénétrer dans mon antre s’il veut essayer d’y mettre des micros ou caméras, donc, même s’il a des doutes, il ne résistera probablement pas., fit-il.  

- Ca tient la route. Qui sera là ?, l’interrogea Mick.  

- Je te laisse prévenir Hide et Umi. Demande à Hide de venir avec Reika., lui demanda Ryo.  

 

Mick l’observa, réfléchissant, puis acquiesça, disparaissant dans les escaliers pour gagner la chambre d’amis et téléphoner au calme.  

 

- Vous pouvez nous préparer une petite soirée entre amis ? Parce que je ne compte pas que la soirée s’arrêtera après la confrontation. Je pense que ce sera l’occasion de retrouvailles., dit-il aux deux jeunes femmes.  

- S’il faut appeler ou sortir, ce sera pour toi, Kazue, en toute sécurité bien entendu., lui indiqua-t-il.  

- Et moi ?, l’interrogea Kaori.  

- Toi… Je suppose que, si je te dis que tu dois te reposer, tu me massacres ?, suggéra-t-il, le regard malicieux.  

- C’est un peu dans l’idée., admit-elle avec un sourire.  

- Tu nous fais profiter de tes talents culinaires… et tu te reposes., proposa-t-il, amusé.  

- D’accord. A quelle heure tu prévois de les faire venir ?, lui retourna-t-elle, le surprenant un peu en ne l’envoyant pas bouler.  

- Sept heures. Tu vas bien ?, s’inquiéta-t-il.  

 

Elle le dévisagea, se demandant pour quelle raison il lui posait la question, et lui sourit, le prenant par les plis de sa veste pour l’attirer à elle.  

 

- Moi aussi, j’apprends à être raisonnable., lui dit-elle avant de l’embrasser.  

- Bon, si on allait voir ce que nous allons préparer pour nos invités, Mademoiselle la compagne de mon fiancé., proposa-t-elle à son amie.  

 

Il regarda les deux femmes partir, amusé, puis s’en alla dans le bureau pour convier son père et son frère à la petite sauterie du soir. Il avait hésité sur la manière de procéder. Il aurait pu laisser Hide arrêter son frère chez Shin mais il n’avait pas voulu imposer cela à son père. Il n’avait pas mérité l’affront des gyrophares de police devant chez lui en plus de la douleur de voir l’un de ses enfants en prison. Comme il l’avait dit aux autres, il avait aussi pensé les convier dans un lieu public mais avait changé d’avis pour un lieu dont il maîtrisait la configuration et pouvait assurer la sécurité par avance. Sans plus aucun doute, il appela son père qui accepta l’invitation avec réticence, peu désireux de connaître celle qui remplaçait la femme qui avait rendu son fils heureux et dont il doutait de la culpabilité.  

 

L’après-midi fila à une vitesse remarquable et, à l’heure dite, Shin arriva avec Alejandro.  

 

- Bonsoir, c’est un bien bel appartement que tu as là., apprécia son frère, observant les lieux d’un regard perçant.  

- Merci. Venez, je vais vous servir un verre., leur proposa leur hôte.  

- Je ne vois aucune jolie demoiselle. Tu l’as déjà larguée ?, ironisa son frère.  

- Je vois que ce n’était pas qu’une impression : la période de trêve au moment de l’hospitalisation de papa n’était bien que transitoire. Dommage, j’aurais presque commencé à y croire., rétorqua Ryo, cynique.  

 

Les regardant se lancer des piques, Shin soupira ostensiblement.  

 

- Si c’est pour passer la soirée à vous regarder vous disputer et devoir prétendre apprécier quelqu’un qui n’est pas à sa place, je préfère m’en aller., fit-il, se dirigeant vers la sortie.  

- Attends, papa. Je suis désolé. Je sais que la soirée ne va pas être facile pour toi mais il faut que tu sois là., l’enjoignit Ryo, très sérieusement.  

- A quoi bon Ryo… Je n’ai pas envie de rencontrer ta nouvelle compagne ni celle de vous voir vous chamailler à longueur de temps., lui opposa son père.  

- Elle va te plaire, je peux te le jurer. Pour le reste… je ne peux pas y faire grand-chose., admit le dirigeant.  

- Reste… s’il te plaît., insista-t-il, posant une main sur son bras.  

- D’accord., soupira Shin après quelques secondes de réflexion.  

- Ce sont mes autres invités…, pipa le jeune homme, entendant toquer à la porte.  

 

Il ouvrit et trouva derrière la porte Umibozu et Miki, affichant un ventre protubérant comme celui que Kaori aurait dans quelques mois, ainsi qu’Hide, Saeko et Reika, visiblement mal à l’aise.  

 

- On va pouvoir commencer., annonça-t-il, les faisant entrer.  

- Qu’est-ce que c’est que ce cinéma, Ryo ? Pourquoi as-tu invité le frère de ton ex à connaître ta nouvelle compagne ?, lui demanda Shin, contrarié.  

- Parce que c’est important pour moi…, lui répondit Ryo d’un ton posé.  

- Peut-être qu’il lui a versé une somme coquette pour éviter tout risque…, ironisa Alejandro.  

- Dis-moi qu’il pérorera moins dans quelques minutes., soupira le cadet à Hide.  

- Je te confirme., répliqua l’inspecteur, calmement.  

- Tout le monde se connaît. Je ne fais pas les présentations., proposa le dirigeant alors que Kazue descendait de l’étage.  

- Je pense qu’Alejandro ne connaît pas Reika., fit savoir Shin, saluant les nouveaux venus.  

 

Ryo jeta un regard à son frère puis à son actuelle assistante avant d’acquiescer.  

 

- Nous nous connaissons., affirma Reika, relevant le menton.  

- Vraiment ? Pourtant, ce n’est pas mon cas., pipa Alejandro, affichant un petit air hautain.  

- Pourtant, nous nous sommes vus à de nombreuses reprises pour séparer Ryo et Kaori et je ne compte plus le nombre de messages que tu m’as envoyés pour te fournir des données de la société., répliqua-t-elle, ne se laissant pas impressionner.  

- Qu’est-ce que c’est cette histoire ?, pipa Shin.  

- Alejandro ?, le questionna-t-il, se tournant vers son aîné.  

 

Celui-ci garda un air impassible, ne se départant pas de son petit sourire. Il toisa Reika de la tête au pieds puis toute l’assemblée jusqu’à se poser sur son frère.  

 

- Tu ne vois pas qu’il cherche simplement à m’évincer de ta vie. Il a trouvé le moyen de faire d’une pierre deux coups : me virer en me faisant porter le chapeau… Après tout, il en a déjà fait de même avec Kaori…, lui fit-il remarquer.  

- Tu as raison. J’ai accusé Kaori et elle a disparu du paysage… temporairement., admit-il, se tournant vers le bureau.  

 

La porte, entrouverte jusque là, s’ouvrit complètement et laissa apparaître Kaori et Mick qui attendaient en retrait et s’avancèrent, s’arrêtant aux côtés de Ryo.  

 

- Aujourd’hui, elle est de retour comme tu peux le voir parce que ce n’était qu’un subterfuge., lui apprit ce dernier.  

- En son absence, les données ont continué à fuiter, encore plus qu’avant d’ailleurs. Je vais faire bref. Reika a admis sa complicité lundi et t’a incriminé. Je te laisse le soin d’expliquer ce que tu as fait à notre père ou ce sera moi. Je te laisse le choix., lui proposa-t-il.  

- Tu essaies encore de briller devant papa, n’est-ce pas ? Tu n’avoueras jamais que tu n’es pas à la hauteur… Tu es la déception incarnée, Ryo. Non seulement tu gères ta vie privée comme un manche, ne prenant aucune responsabilité vis-à-vis de ceux qui t’aiment, les défiant et leur faisant même honte mais tu gères la société aussi négligemment. As-tu donc si peu de perspicacité pour avoir employé au même poste deux femmes qui te trahissaient ou n’étais-tu intéressé que par leurs compétences extra-professionnelles ? Laquelle couche le mieux d’ailleurs ?, ironisa Alejandro, lançant un regard noir à son cadet.  

 

Ryo sentit l’envie d’envoyer un poing dans la figure de son frère lui démanger mais ça lui passa lorsqu’il sentit une main se glisser dans la sienne. Il n’avait pas le droit de laisser la situation dégénérer en bagarre et risquer que Kaori soit blessée. Il regrettait même sa présence dans cette ambiance tendue. Il aurait peut-être dû mettre son frère hors d’état de nuire avant de la faire revenir même si le voir déchu lui avait semblé symbolique et nécessaire pour passer à autre chose.  

 

- Je n’ai couché avec aucune des deux pour répondre à ta dernière interrogation et tu n’auras pas l’occasion de tester pour les départager. Tu ne saurais peut-être même pas quoi faire d’elles. Elles volent trop haut pour toi., répondit-il d’un ton acerbe, voyant le regard de son frère se durcir.  

- Même la pétasse qui s’est faite passer pour ta compagne pour obtenir tes faveurs ?, cracha le sud-américain.  

 

Ryo ne releva pas ce fait même s’il soulignait la connaissance de son aîné de ce passage-là. Il sentit la crispation des doigts de Kaori sur les siens mais lui fut gré de ne pas réagir outre mesure comme tous ceux qui étaient là, même Reika qui avait certainement été briefée par sa soeur.  

 

- De ce que je sais, si sa participation a été volontaire au départ, elle s’est vue contrainte par des moyens peu louables. Ca t’arrive souvent de saouler des jeunes femmes pour les offrir en pâture à des concurrents ?, l’interrogea-t-il, un sourcil levé.  

 

Il vit Shin pâlir à cette nouvelle révélation et craignait un peu de le voir s’effondrer mais il ne pouvait intervenir. Le masque tombait et il ne pouvait laisser l’opportunité à Alejandro de le remettre. Il devait battre le fer pendant qu’il était chaud. Cependant, il était loin d’être le seul à s’inquiéter et il vit Kaori quitter ses côtés pour aller entourer son père. Il se retint de la rappeler près de lui, n’aimant pas la savoir plus proche physiquement d’Alejandro.  

 

- Reika, je vois que tu n’as pas assumé cette petite erreur de parcours. Il se trouve que je l’ai trouvée dans un bar en train de boire pour oublier son désespoir. Je lui ai signalé qu’il y avait un autre bon parti dans le café et elle s’est précipitée dessus., lui opposa Alejandro calmement.  

- C’est faux! On devait se voir et je t’ai dit que je voulais arrêter, que ça ne servait à rien. Tu m’as dit que tu comprenais et tu m’as offert un verre et après… après… je ne me souviens plus de rien., avoua-t-elle en pleurant.  

- J’ai su ce qui s’était passé en voyant les photos. Tu es même sur une !, lui fit-elle savoir.  

- La bonne blague…, ricana Alejandro.  

- Non, pas vraiment., intervint Hide, sortant un agrandissement du cliché en question.  

 

On y voyait la jeune femme à l’air hagard sur laquelle un jeune homme était allongé, nu, un tatouage dans le bas du dos représentant deux serpents se faisant face et entourant les lettres AA.  

 

- Je l’ai déjà vu ce tatouage…, murmura Kaori, se rappelant d’une fois où elle était entrée dans la chambre de Shin et qu’Alejandro étant penché pour ramasser un stylo tombé à terre, son dos était légèrement découvert, suffisamment pour donner un bon aperçu du dessin.  

- Tu es abject…, lui dit-elle.  

- Non seulement tu m’as draguée ouvertement et embrassée de force mais tu as aussi violé Reika., compléta-t-elle, sentant un frisson la parcourir.  

- Comment as-tu pu faire cela, Alejandro ?, lui demanda son père.  

- Comment as-tu pu faire du mal à cette jeune femme, à Kaori et à la société donc ton frère et moi ? Que voulais-tu faire avec ces données ?, insista-t-il.  

- A ton avis ?, répliqua le jeune homme.  

- L’argent ? Mais tu n’avais qu’à demander…, répondit Shin d’une voix blanche.  

 

Pour toute réponse, son fils se contenta de partir d’un rire cynique avant de se calmer et de poser un regard froid sur lui.  

 

- L’argent ? Ultimement, oui mais je voulais ce qui te revenait : cette société, c’est la tienne, pas la sienne., répliqua-t-il finalement.  

- Non, c’est la société de Ryo, de sa famille. Ca l’a toujours été., rétorqua Shin durement.  

- Tu en as été le dirigeant pendant plus de vingt ans, tu l’as menée là où elle en est arrivée et tu n’es parti que parce qu’il était là. Regarde ce qu’il fait, sa façon de faire des affaires. Il vire des fournisseurs historiques, il évite les casses sociales au mépris des bénéfices, il s’entiche de sa stagiaire, il remet en cause tout ton héritage, tout le travail que tu as fait pendant toutes ces années. Il ne mérite pas cette société. Elle porte son nom mais c’est la tienne !, cracha Alejandro.  

- Et tu revendiques donc de la défendre en vendant des informations à la concurrence, en tentant de fermer des exploitations qui tournent correctement et en te mêlant de ma vie privée ?, lui fit remarquer Ryo, un sourcil levé.  

- Je voulais qu’on sache que tu n’étais pas fait pour ce poste. Tu vas mener la société à sa faillite., répondit son frère.  

- C’est papa qui devrait la reprendre. Il savait y faire. On le respectait, pas comme toi qui joue les play-boys de service et te rachète une conduite avec une gamine écervelée. Remarque, c’est le bon plan pour toi. Tu éduques la donzelle à tes propres péchés. C’est ainsi plus facile de ne pas se lasser… Remarque, même là tu n’es pas doué parce qu’elle n’est pas aussi docile qu’elle aurait dû l’être., ajouta-t-il, lançant un regard gourmand sur Kaori.  

 

Ryo serra les poings face à l’insulte, refusant toujours de céder à ses pulsions et de le boxer comme il en mourait d’envie. Il vit cependant son père barrer le passage à sa compagne, blême de rage, prête à en découdre avec celui qui venait de l’insulter. Il put voir toute la colère que celui-ci ressentait aux paroles blessantes de son aîné, à ses manigances et aux méfaits qu’il avait accomplis soi-disant pour lui.  

 

- Que voudrais-tu que je fasse d’une entreprise à mon âge et dans mon état, Alejandro ? Comment pensais-tu que je prendrais le fait de savoir que mon fils avait comploté pour rendre vulnérable l’oeuvre de plusieurs vies ? Ca ne me rend pas heureux, encore moins fier. J’espérais que tu te rapprocherais de ton frère pour pouvoir trouver un poste qui te conviendrait mieux et ainsi avoir une vie correcte, qu’on pourrait tous apprendre à se connaître et former une belle famille mais je me demande si ça a jamais été ton but., argumenta Shin.  

- Former une belle famille ? Laisse-moi rire. Tu débarques après trente ans d’absence et tu espères qu’on deviendra une belle famille d’un coup de baguette magique. Si j’avais voulu te revoir, ça ferait des années que j’aurais pu le faire, depuis le jour où ma mère rêveuse a pointé ton visage sur un journal en me disant : c’est ton père biologique. Quand j’ai su que tu avais lâché la direction pour ce connard qui n’était même pas de ton sang, j’ai su que je devais agir. Je ne pouvais pas le laisser prendre ce qui me revenait à moi, ton propre enfant., fulmina Alejandro.  

- Alors tout ça, ce n’était qu’une vengeance sur le passé ? De la cupidité ? Je suis déçu, si déçu, Alejandro…, murmura son père.  

- Ouvre les yeux, papa. C’est moi ton fils ! Pas lui ! A moins que tu n’aies des secrets inavoués ?, cracha son fils.  

 

Kaïbara lança un regard noir à son fils, la mâchoire serrée comme les poings.  

 

- Retire ce que tu as dit. Comment peux-tu insinuer que j’aurais pu tromper mon meilleur ami avec sa femme ? C’étaient mes meilleurs amis !, hurla-t-il.  

- Ca n’empêche rien. Ca expliquerait même beaucoup de choses…, pipa Alejandro.  

- Espèce de…, gronda Shin, allant vers son fils pour l’attraper par le col, fâché.  

 

Alejandro ne se laissa pas démonter et l’envoya valser dans les bras de Ryo. En échange, il attrapa Kaori qui avait tenté de retenir le vieil homme quand il s’était avancé et s’était retrouvée à portée de main.  

 

- Enfin, tu es là, cariña. Je crois que toi et moi allons quitter cette petite fête ensemble., murmura-t-il à son oreille.  

- Alejandro, lâche-la., intervint Ryo, avançant d’un pas.  

 

En un mouvement preste, son frère dégaina un couteau de poche qu’il posa sur le ventre de sa prisonnière. Kaori se contracta en sentant la lame non loin de son bébé. Tétanisée, elle releva les yeux et croisa le regard sombre de son homme, voyant la colère et la crainte dans ses deux onyx. A ses côtés, Hide et Saeko avaient sorti leurs armes et les pointaient sur eux deux et elle craignait la suite des évènements. Elle s’était promise et elle avait aussi promis à Ryo de ne rien faire de déraisonnable, de rester en retrait, en sécurité mais elle avait failli et elle était maintenant en danger. L’inconnue dans l’équation était de savoir jusqu’où était prêt à aller Alejandro dans sa folie. Il n’avait tué personne jusque là mais il avait tout de même violé Reika. Risquait-elle de se retrouver avec un couteau dans le ventre ?  

 

- Je crois que j’ai une petite idée de ce que tu envisages pour la suite et je ne suis pas vraiment intéressé, donc je vais sortir d’ici avec ma chère amie et nous allons quitter l’immeuble sans encombre. Ne t’inquiète pas, frangin : je m’occuperai bien d’elle., lui assura Alejandro, un regard mauvais posé sur son cadet.  

 

Ryo avait le regard qui allait et venait entre trois points : le couteau, beaucoup trop près à son goût de leur enfant, les yeux de sa compagne aux mains de ce sale type et dans lesquels il lisait sa culpabilité et sa peur et son aîné qui le toisait d’un air malsain.  

 

- Je suis là pour elle alors ne te donne pas cette peine. C’est toujours plus pratique de voyager léger, tu sais., ironisa le dirigeant.  

- Alejandro, arrête, tu aggraves ton cas., intervint Shin, soucieux.  

- Aggraver mon cas ? En quoi ça te pose un souci ? J’aurais peut-être dû penser à t’éliminer, j’aurais au moins eu cette satisfaction., cracha le sud-américain, faisant reculer son géniteur d’un pas.  

- Tu n’auras plus à arbitrer entre nous deux mais je refuse d’aller en prison. Donc ma chère belle-sœur va m’accompagner là où je me rendrai et peut-être que je te la renverrai quand j’en aurai assez d’elle., ricana-t-il.  

 

Le sang de la rouquine ne fit qu’un tour et, sans réfléchir, prise d’un accès de colère, elle enfonça son talon dans son pied en même temps qu’elle attrapa la main qui tenait le couteau au niveau du poignet et le plia à un angle improbable. Le hurlement de douleur couvrit le bruit métallique de l’arme qui tomba à terre. Dans un mouvement de raffut, elle se retrouva entourée des bras de son fiancé, la tête nichée contre son torse pendant qu’Hide mettait Alejandro à terre et lui passait les menottes avant de le relever sans ménagement.  

 

- Alejandro Alvarez, je vous arrête pour viol, crime en bande organisée, espionnage industriel, détention et usage frauduleux de logiciels destinés à pirater des systèmes de données, détention et usages de systèmes d’écoutes illicites, faux et usage de faux, collusion, délit d’initiés, dommages sur des propriétés privées, harcèlement et chantage. Vous avez le droit de garder le silence…, commença Hide, l’emmenant à la porte pour le confier à ses hommes qui attendaient juste à l’extérieur.  

- Je l’interrogerai demain matin., les informa-t-il après avoir fini de lui lire ses droits.  

- Ca va, Kaori ?, s’inquiéta Ryo, caressant ses cheveux.  

- Oui, juste une belle frousse., admit-elle.  

- Papa ?, lui demanda-t-il, se tournant vers son père, entouré par ses amis.  

- Je… Je n’en reviens pas. Je ne m’attendais pas à ça., avoua ce dernier d’une petite voix.  

- Tu veux qu’on t’emmène à l’hôpital par prudence ?, lui proposa son fils, soucieux.  

 

Shin leva des yeux brillant vers son fils et secoua négativement la tête.  

 

- Non, ça va aller. Rassure-moi, vous deux, vous êtes donc toujours ensemble ?, lui demanda-t-il, souhaitant une nouvelle positive à laquelle se raccrocher.  

- Montre-lui., chuchota Ryo à l’oreille de sa fiancée, retournant un regard pétillant à son père.  

 

Kaori tendit la main et lui montra le solitaire qu’elle portait à l’annulaire gauche.  

 

- Toujours ensemble et surtout pour toujours., lui affirma-t-il.  

 

Hide approcha du couple et observa la bague au doigt de sa sœur, ému et conscient de l’énorme pas qu’avait fait son ami. Si Kaori avait accepté, c’était qu’elle avait confiance en les raisons qui l’avaient motivé et ça lui suffisait. Ils étaient tous les deux visiblement heureux et apaisés et c’était une belle revanche sur les semaines qui venaient de passer.  

 

- Elle est magnifique…, pipa Miki.  

- Je suis bien d’accord., approuva Saeko.  

- Moi, je l’ai déjà vue., plaisanta Kazue, voyant ses deux amies se tourner vers elle, attendant son commentaire.  

- Tu es sûr de toi, Ryo ?, l’interrogea malgré tout son père.  

 

Shin restait soucieux. Il se rappelait très bien ce que lui avait affirmé Ryo en janvier. Il avait semblé si sûr et s’était montré si virulent dans ses propos qu’il était étonné du changement même si ça lui faisait plaisir.  

 

- Plus que sûr. D’ailleurs, si ça ne te dérange pas, j’aimerais beaucoup qu’on ait l’occasion de parler du passé de temps à autre., fit son fils, posant inconsciemment la main sur le ventre de sa compagne.  

- Quand tu voudras, mon fils. Je serai plus qu’heureux de te parler de tes parents. C’est important de savoir d’où l’on vient., affirma Kaïbara, ayant une petite idée de ce qui arrivait et avait certainement enclenché un si grand changement.  

- Je suis d’accord, d’autant plus important qu’aujourd’hui, nous allons être parents., annonça Ryo.  

- Désolé, Sugar, je n’ai pas pu résister à l’envie de partager cela avec notre famille., s’excusa-t-il, penaud.  

- C’est pas vrai !, s’exclama Miki, surprise.  

- C’est pas vrai…, répéta-t-elle juste après, baissant les yeux sur la flaque d’eau à ses pieds.  

- Je crois que c’est notre jour., pipa Umi.  

- On va vous laisser. On se voit demain., leur apprit-il calmement, passant un bras autour de la taille de sa femme pour l’emmener à l’hôpital.  

 

Tous les regardèrent partir en silence avant de se tourner les uns vers les autres.  

 

- Quelle soirée…, pipa Mick.  

- Tu ne me le fais pas dire., admit Ryo.  

- Je crois qu’il est temps pour moi de m’en aller aussi., fit Reika, approchant de sa sœur.  

- Tu… Tu dois me passer les menottes, non ?, lui demanda-t-elle, tendant les poignets.  

 

Saeko se tourna vers Ryo, l’interrogeant du regard.  

 

- Personnellement, je ne compte pas porter plainte. Je pense qu’elle a déjà suffisamment payé son erreur. Légalement, je ne sais pas ce qu’elle encourt sans cela., répondit-il.  

- Tu… tu ne veux pas porter plainte contre moi ?, s’étonna Reika.  

- Non. Ca ne m’apportera rien. Kaori ?, interrogea-t-il sa fiancée.  

- Rien du tout., confirma-t-elle.  

 

Elle était fâchée contre les manigances de la jeune femme mais, néanmoins, elle estimait elle aussi qu’elle avait suffisamment payé. Elle voulait maintenant oublier tout cela et penser au futur.  

 

- Légalement, tu es complice de tout ce qui s’est passé mais je suppose qu’on pourra obtenir ton immunité sur la plupart des chefs d’accusation si tu témoignes contre lui., lui apprit Hide.  

- On a déjà ta déposition et parlé au procureur. Rentre chez les parents. Si tu restes sous l’autorité de papa, tu éviteras la détention provisoire., compléta Saeko.  

- Vous… vous êtes sûrs ?, leur demanda Reika, surprise et soulagée.  

 

Après tout ce qu’elle avait fait, elle n’arrivait pas à croire qu’elle pourrait échapper à la prison.  

 

- Oui. En revanche, tu ne garderas pas ta place actuelle., lui apprit Ryo.  

 

Il devait encore discuter avec Kaori pour voir ce qu’elle voulait faire. Ils avaient une discussion en suspens depuis plusieurs semaines suite à l’annonce d’Asami et, avec le bébé, peut-être que la donne changerait encore.  

 

- Je comprends. Je passerai prendre mes affaires., admit-elle, résignée.  

- Prends plutôt quelques jours de congés, le temps que je vois comment réorganiser les services., lui opposa-t-il.  

- Tu ne me vires pas ?, souffla-t-elle.  

- Pourquoi ? Tu veux chercher un autre boulot ?, lui demanda-t-il.  

- Tu as fait une erreur, tu as voulu réparer d’une certaine manière et tu as été victime aussi de la folie d’un homme. Je te l’ai dit, je pense que tu as assez payé., ajouta-t-il.  

- D’accord. Merci Ryo. Bonne soirée à tous., les salua-t-elle, se retirant toujours sous le choc de ces dernières nouvelles.  

- Je vais vous laisser entre amis., soupira Shin, se levant, visiblement épuisé.  

 

Le couple se tourna vers lui et le regarda, peiné pour le choc qu’il venait de recevoir.  

 

- Rien ne t’oblige à partir, papa., lui opposa Ryo.  

- Nous ne sommes pas entre amis mais en famille et tu en fais partie., insista Kaori.  

- D’ailleurs, je serai plus rassurée si tu restais dormir ici. Tu veux bien ?, lui demanda-t-elle, posant un regard soucieux sur lui.  

- On ne refuse rien à une femme enceinte. D’accord… et merci., plaisanta-t-il, soulagé de ne pas se retrouver exclu de leur vie pour y avoir amené le malheur.  

 

C’était déjà assez difficile de savoir que son propre fils avait voulu faire du mal à son autre fils. Il ressentait une énorme culpabilité pour ce que ça avait failli coûter à Ryo et Kaori.  

 

- Peu importe ce qu’il s’est passé, tu n’es pas coupable. On ne peut pas être coupable quand on veut juste aimer., lâcha Ryo.  

- A part d’être idiot mais bon, ça devient rare ces temps-ci…, pipa Mick, lançant un regard malicieux à son pote.  

 

Ils se toisèrent un moment, complices, et rirent légèrement.  

 

- Alors comme ça, tu va épouser l’affreux bonhomme ventripotent ?, plaisanta Hide, approchant sa sœur.  

- Et richissime qui boit du whisky hors de prix et fume des cigares., compléta Ryo, amusé en voyant sa compagne rougir.  

- Qui se tape toutes les nénettes qui passent dans le coin., ajouta l’inspecteur.  

- Et qui passe son temps à suivre le cours de ses actions… j’allais oublier assis sur une pile de billets verts., surenchérit le dirigeant.  

 

Le numéro de duettistes avait laissé l’assemblée intriguée mis à part Saeko déjà au courant de l’histoire et Kaori dont les mots venaient d’être cités, des mots qui remontaient à des mois de cela, et rien que leur souvenir la gênait tellement elle s’était montrée odieuse pour le coup.  

 

- Oh ça va. On a tous le droit de se tromper…, grogna-t-elle.  

- J’espère que tu ne le regrettes pas., lui souffla son fiancé à l’oreille.  

- De m’être trompée ? Pas le moins du monde. C’est la plus belle erreur de ma vie., lui avoua-t-elle, posant les mains sur celles de Ryo sur son ventre.  

- Est-ce que le futur marié m’autorise à prendre ma petite sœur dans mes bras ?, demanda Hide, tellement heureux de retrouver Kaori.  

- Seulement si tu acceptes de la conduire jusqu’à l’autel le dernier samedi de septembre., négocia Ryo.  

- Plutôt deux fois qu’une., affirma Hide.  

- Je ne compte pas divorcer pour la réépouser. Elle risquerait de me dire non une deuxième fois., répliqua le dirigeant, amusé.  

- Longue histoire, trop longue pour ce soir…, pipa Kaori, voyant le regard intrigué de son frère.  

 

Elle se glissa dans les bras d’Hideyuki et ferma les yeux, appréciant de retrouver ces sensations familières.  

 

- J’ai eu peur pour toi., lui avoua-t-il.  

- Tout va bien maintenant., lui assura-t-elle.  

- Un mariage et un bébé, Kaori… Je n’arrive pas à y croire. Que lui as-tu fait ?, plaisanta-t-il, regardant son ami discuter avec Mick et Shin un peu plus loin.  

- Je… Je ne sais pas mais j’espère qu’il ne le regrettera pas., s’inquiéta-t-elle.  

- Tu crois qu’il le fait par obligation ?, l’interrogea-t-il, l’emmenant un peu plus loin.  

- Il me dit que non, que c’est par envie mais le changement est si soudain… Oublie. Je ne vois même pas pourquoi je me pose la question. Je lui fais confiance., éluda-t-elle, passant une main sur son visage.  

- Tu l’aimes, Kaori. Tu n’as certainement pas envie de penser qu’il va être malheureux., lui proposa son frère.  

- Oui, c’est ça. On a été séparés pendant plusieurs semaines. J’espère que les choses ne changeront pas dans celles à venir, qu’il ne se rendra pas compte qu’il s’est trompé. S’il le fait, il ne me le dira même pas et il assumera mais…, soupira-t-elle, s’arrêtant.  

- Tu penses trop, Kaori… Ryo t’aime. Il a changé d’avis, c’est tout. Il ne va rien se passer d’autre. Aie confiance. Je sais que tu aies passé par beaucoup de choses cette année mais c’est fini., la rassura-t-il.  

 

Kaori acquiesça et se serra contre son frère. Il avait le don de pouvoir lui faire retoucher terre quand elle s’emportait, comme Ryo, mais, quand ça le concernait, difficile de pouvoir lui parler sans le blesser.  

 

- Tu as raison. Ca doit être la fatigue qui parle., admit-elle.  

- Tu es fatiguée ?, s’inquiéta Ryo, arrivant derrière eux.  

- Un peu mais ça ira. J’attendrai d’avoir des nouvelles de Miki et du bébé., éluda-t-elle, l’embrassant légèrement avant d’aller rejoindre Saeko et Kazue sous le regard intrigué de son fiancé.  

- Que se passe-t-il, Hide ?, interrogea-t-il son ami.  

- Tu la connais. Elle s’inquiète pour toi. Elle se demanda si ton changement de position n’est pas dû à la séparation et si tu ne regretteras pas., lui avoua l’inspecteur sans remords.  

 

C’était sa manière à lui d’aider sa sœur.  

 

- Je ne regretterai pas., lui affirma le dirigeant.  

- Ryo, j’ai les informations que tu m’avais demandées., lui apprit son ami.  

- Super. Je pense que lui laisser un peu de temps pour revenir ne serait pas du luxe., pensa Ryo, contemplant sa fiancée.  

- Je crois aussi. Si on lui en parlait après votre mariage ?, lui proposa Hide.  

- Avec les recherches à faire…, réfléchit le futur papa.  

- Je l’ai trouvé. J’ai un nom, une adresse. Vous n’aurez pas de recherche à faire. Ce sera du clef en main mais, si j’ai une seule requête, c’est celle de la laisser un peu récupérer avant d’induire un nouveau changement dans sa vie. Tu veux bien ?, l’interrogea son futur beau-frère.  

 

Ryo observa sa fiancée de loin et, croisant son regard, il esquissa un sourire.  

 

- Oui, on va attendre. C’est peut-être égoïste mais je veux la voir profiter de son mariage sans se demander si elle doit inviter ou non une famille qu’elle ne connaît pas. Tu crois que j’ai tort ?, lui retourna Ryo.  

- Non. Je crois que c’est plus sage. Si… si tu vois qu’elle est capable d’encaisser et que tu veux avancer la date à laquelle on lui révélera tout cela, préviens-moi. Je serai là., lui affirma Hide.  

- D’accord. Bon, allez, profitons de cette soirée., lui enjoignit son hôte.  

 

La soirée se passa dans la bonne humeur, même Shin parvint à esquisser un sourire, le choc de l’implication d’Alejandro dans toute cette histoire s’estompant. Tous tentèrent de rester groupés jusqu’à l’annonce de l’accouchement de Miki mais ils finirent par déclarer forfait vers deux heures du matin. Trouvant sa compagne endormie sur le divan, Ryo la prit à bras et l’emmena jusqu’à leur lit, la déshabillant avant de refermer les draps sur elle.  

 

- Tu es enfin à ta place, Sugar., murmura-t-il, s’allongeant à ses côtés et l’enlaçant.  

- Allez, on y va une dernière fois.  

 

Miki serra les dents et le poing de son mari et poussa de toutes ses forces pour expulser ce bébé qu’ils attendaient depuis des mois maintenant. Les pleurs emplirent l’air et le nouveau-né fut déposé sur le ventre de sa mère.  

 

- Voilà une jolie petite fille née aux aurores., leur annonça la sage-femme.  

- Elle est magnifique, Falcon., murmura la jeune maman en larmes.  

- Oui, elle est très belle., dit-il d’une voix éraillée.  

- Falcon… Tu pleures ?, s’étonna Miki.  

- J’ai… une poussière dans l’oeil., grogna-t-il.  

- Pourtant, c’est aussi propre qu’au café., pipa-t-elle, amusée.  

- Regarde, elle ouvre les yeux., fit-elle, émerveillée.  

 

Le géant se pencha sur la chose minuscule qui s’était calmée et reposait sur la poitrine de sa femme. Il était ému et ressentait déjà un amour énorme pour ce bébé qu’ils avaient conçu. Il caressa son visage, ses cheveux.  

 

- Elle est aussi belle que sa mère. Merci Miki. Merci beaucoup pour ce cadeau., murmura-t-il avant de l’embrasser.  

- Merci à toi. Tu devrais peut-être prévenir nos amis. Je suis sûre qu’ils attendent des nouvelles., lui conseilla-t-elle.  

 

Des infirmières revinrent dans la pièce pour laver le bébé puis transférer mère et fille dans une chambre.  

 

- Je vais les prévenir. On se retrouve en haut., lui promit-il, l’embrassant avant de la laisser.  

 

Il était à peine six heures du matin quand le téléphone portable de Ryo sonna. Il regarda le message et sourit.  

 

- Kaori… Kaori, réveille-toi…, l’appela-t-il, caressant son visage.  

- Hime est née. Tout va bien., lui apprit-il, voyant ses yeux s’ouvrir.  

- Hime… C’est mignon. Quelle heure est-il ?, lui demanda-t-elle, se réveillant doucement.  

- Six heures., répondit-il.  

- Pauvre Miki, toute la nuit en travail… Elle doit être épuisée., pensa-t-elle.  

- Ca risque. Allez, dodo pour toi si tu veux être en forme pour aller la voir cette après-midi., lui enjoignit-il.  

- A vrai dire… Je n’ai plus vraiment envie de dormir., lui fit-elle savoir, levant un regard mutin vers lui.  

 

Elle glissa sur lui et l’embrassa langoureusement avant de partir en exploration. 

 


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