Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: Mercury80

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 111 chapitres

Publiée: 21-01-21

Mise à jour: 01-06-21

 

Commentaires: 44 reviews

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Romance

 

Résumé: AU : Quand le coeur entre dans le monde des affaires...

 

Disclaimer: Les personnages de "Roi de pique, dame de coeur" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Roi de pique, dame de coeur

 

Chapitre 27 :: Chapitre 27

Publiée: 18-02-21 - Mise à jour: 18-02-21

Commentaires: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 27  

 

- Tu étouffes, n’est-ce pas ?  

 

Ryo se détourna de la fenêtre pour faire face à sa compagne qui le regardait avec une lueur triste dans le regard. Il se sentit mal à l’idée de la blesser mais ils s’étaient promis de se parler honnêtement.  

 

- Oui., admit-il.  

- L’appartement est chaleureux mais c’est trop exigu pour moi. Je ne suis pas habitué., expliqua-t-il.  

- Papa n’envisageait pas de rester ici avec nous deux, d’après ce que m’a dit Hide. Il voulait nous trouver une petite maison avec un jardin mais il est mort avant de l’avoir fait., répondit-elle, s’asseyant dans le fauteuil, les bras serrés autour d’elle.  

- J’ai tout le temps vécu dans des lieux spacieux avec beaucoup d’endroits où me réfugier si je voulais m’isoler. Ici, entre la chambre, la salle de bains et le salon, c’est limité., répliqua-t-il, passant une main dans ses cheveux nerveusement, grimaçant à cause de la douleur à son épaule.  

- On peut retourner travailler si tu as besoin de t’aérer., lui proposa-t-elle.  

 

Ca n’était pas évident de comprendre comment il pouvait avoir besoin de s’isoler alors que, trois jours auparavant, il lui proposait de tout lâcher pour la suivre si elle se mettait sous la protection de la police. Ils avaient pourtant passé de bons moments depuis qu’ils étaient arrivés, surtout la veille où, profitant de leur présence à l’appartement, ils avaient feuilleté les albums-photos et visité l’enfance de Kaori, alternant entre tendresse et rires.  

 

- Je ne me souvenais plus de ce moment mais c’est vrai qu’on s’était rencontrés avant. Tu étais haute comme trois pommes et Hide t’avait emmenée à la fête foraine. Tu faisais un tour de manège quand je l’ai croisé et on a discuté un peu le temps que tu finisses. Après… Après, je vous ai laissés à deux parce que c’était l’heure de rentrer pour toi. Comment j’ai pu oublier ça ?, avait-il lâché.  

- C’était il y a plus de dix ans, Ryo. Regarde, j’avais six ans à peine. Moi, je ne m’en souviens plus du tout., avait-elle avoué après avoir fouillé sa mémoire.  

- On se fera plein d’autres souvenirs., l’avait-il rassurée.  

- Je n’ai pas envie de m’aérer, Kaori., lui répondit-il, la ramenant au présent.  

- Je voudrais juste avoir plus d’espace pour…  

 

Il s’interrompit en voyant le garde du corps sortir de la chambre et commencer une tournée d’inspection. Enervé, il fronça les sourcils et lui fit signe de s’en aller, ce qui était rare de sa part.  

 

- Je suis trop envahissante ? Pourtant, je ne fais rien de plus que d’habitude., lui retourna-t-elle, tentant de maîtriser ses émotions.  

- Non, ce n’est pas ça., répliqua-t-il, plus brusquement qu’il ne l’aurait voulu.  

- Je peux m’enfermer dans la salle de bains si tu veux être seul. Je peux m’enfermer avec le garde si ce n’est pas encore suffisant. Dis-moi ce que je peux faire pour que tu te sentes mieux., lui demanda-t-elle, la tension montant.  

- Rien, tu ne peux rien faire !, répondit-il, s’emportant.  

 

La voyant blêmir, il se rendit compte de son comportement et se détourna d’elle pour faire face à la fenêtre. Il devait se reprendre. Il devait se calmer et se reprendre. Elle n’était pas responsable de ses états d’âme ni de la situation. Enfin, un peu mais ce n’était pas volontaire. Il entendit soudain une porte se refermer mais ne se retourna pas, se disant que c’était le garde du corps qui faisait son job. Depuis qu’il était avec elle, c’était une partie de sa vie qui lui gâchait l’existence et il comprenait sa compagne quand elle se figeait dans leurs moments de tendresse à cause des caméras ou jetait un regard vers la porte qui menait à la salle de surveillance. Ils n’étaient en fait jamais seuls et ça ne l’avait pas vraiment dérangé jusqu’à ce qu’il se trouve dans un appartement beaucoup plus petit, où cette présence devenait envahissante.  

 

- Kaori…, fit-il, se retournant pour retrouver la place qu’elle occupait vide.  

 

Il se trouva bête. Il ne l’avait pas entendue partir. Comme il l’avait si justement souligné, elle n’avait que deux endroits où aller et se dirigea vers la chambre. Il toqua et entra, la trouvant allongée sur le lit, le regard fixé sur le plafond.  

 

- Tu peux partir quand tu veux, tu sais. Si c’est trop dur pour toi de vivre chez moi, tu peux partir et Hide me mettra sous protection., lui dit-elle sans même se tourner vers lui.  

 

Sa voix triste piqua sa culpabilité et il approcha après avoir refermé la porte.  

 

- Je ne veux pas partir ni m’isoler. Je ne veux pas non plus te rejeter même si c’est l’impression que je te donne. Je voudrais déjà m’excuser pour t’avoir laissé penser que je n’aime pas cet endroit., commença-t-il d’une voix plus posée.  

- Tu as le droit de ne pas l’aimer. J’ai été franche en ce qui concerne ton appartement après tout. Seulement, si on veut trouver le juste milieu entre nous deux, il faut qu’on puisse en parler., répliqua-t-elle, le regardant.  

- Il manque quelques mètres carrés à vrai dire et il y a un peu trop de choses qui me font penser à toi., lui apprit-il.  

- Tu veux quoi ? Que j’enlève quelques photos, bibelots ou autres ?, l’interrogea-t-elle.  

- Je voudrais que tu n’aies pas une telle emprise sur moi que la seule vue de ton image, l’odeur de ton parfum ou le souvenir de tes doigts sur une éponge me donne envie de t’emmener dans ta chambre et de te faire l’amour. C’était déjà dur de te résister quand on était chez moi où je pouvais m’isoler dans mon bureau ou laisser plus d’espace mais ici…, lâcha-t-il, levant les mains.  

 

Elle se redressa sur le lit et vint s’agenouiller à ses côtés. Les joues rosissantes, elle le scruta avant de baisser les yeux.  

 

- Ce serait un tel problème qu’on le fasse avant mon anniversaire ?, l’interrogea-t-elle.  

- Je ne sais pas. C’était un objectif que je m’étais fixé pour qu’on ait le temps de se connaître., lui répondit-il.  

- On se connaît déjà bien, non ? Pourquoi ne pas se laisser aller ?, lui proposa-t-elle.  

 

Il l’observa et l’attira dans ses bras, se laissant gagner par ses arguments et son envie d’être proche d’elle. Elle passa un bras autour de son cou, évitant le côté où il était blessé, et l’embrassa tendrement. Il remonta la main jusqu’à sa nuque et approfondit leur baiser avec sensualité, laissant libre cours au désir qui naissait. Doucement, il les allongea sur le lit, se retenant de grimacer quand il sentit la douleur pulser. Malgré tout, elle dut sentir quelque chose car elle s’écarta de lui.  

 

- Mauvais côté, non ?, murmura-t-elle.  

- Oui., avoua-t-il piteusement, se positionnant de l’autre côté.  

- On en était où ?, la taquina-t-il.  

- Aux amuse-bouches., répondit-elle, mutine.  

 

Il lui sourit et reprit ses lèvres avec avidité, parcourant son ventre et son flanc d’une main qu’il laissa même glisser jusqu’à sa cuisse, la faisant remonter contre la sienne. La température montant, il erra de nouveau sur son corps saisissant l’un de ses seins et le caressant à travers le tissu, pendant que ses lèvres butinaient sa gorge, en attendant de pouvoir se poser ailleurs. Soudain, un énorme claquement résonna venant de l’autre côté du mur et une dispute éclata chez les voisins.  

 

- Tu comprends aussi pourquoi je n’aime pas ton appartement., pesta-t-il, posant la tête sur son épaule.  

- Ces murs, ce sont des feuilles de cigarette. On entend tout et je n’ai pas vraiment envie qu’on nous entende pendant nos ébats., ajouta-t-il.  

- Je comprends., soupira-t-elle.  

- Donc il nous faut quelque chose un peu moins toi et un peu moins moi. Ca ne devrait pas être trop difficile à trouver…, plaisanta-t-elle.  

 

Il releva la tête et lui sourit, touché par sa légèreté.  

 

- Je vais lâcher mon appartement et on va se trouver quelque chose qui nous plaira à tous les deux mais sans voisin ou alors avec une insonorisation du tonnerre. Tu es d’accord ?, lui proposa-t-il.  

- Je suis d’accord., concéda-t-elle.  

- Kaori, je ne compte pas faire de comptes d’apothicaire avec toi donc il faudra que tu acceptes que je paye notre maison même si elle est à nos deux noms., lui dit-il, très sérieux.  

 

Prête à objecter et lui dire de la garder à son nom, elle s’arrêta en l’observant. C’était quelque chose qui lui tenait à cœur et elle devait admettre que, si elle voulait en payer la moitié, ils n’auraient pas ce qu’ils voulaient. Elle mit donc sous cloche sa fierté et ses velléités d’indépendantisme.  

 

- D’accord. Si ça te fait plaisir, c’est d’accord., admit-elle.  

- Merci de ne pas te battre pour cela. Je sais que ça te coûte., lui fit-il, reconnaissant.  

- Tu supporteras de vivre ici en attendant ? Je suppose que ton appartement ne sera pas rénové tout de suite., lui demanda-t-elle.  

- Non. La police le garde à disposition encore un peu. On a juste le droit de remettre des baies vitrées pour le remettre sous clos. Et j’arriverais à vivre ici. De toute façon, on retournera au travail dès la semaine prochaine… enfin toi si tu peux marcher., lui dit-il.  

- Il faudra bien que je marche puisque, demain soir, il faut assister à la fête de la société., lui fit-elle remarquer, malicieuse.  

 

Son sourire s’effaça soudain et elle se leva en grimaçant, se mettant sur la pointe des pieds pour ne pas appuyer sur ses coupures. Elle ouvrit en grand les portes de son armoire et fouilla, sans grande illusion.  

 

- Comment je dois m’habiller ? Je suppose que ce ne sera pas en tailleur., pipa-t-elle.  

- Robe de soirée. Tu as ce qu’il faut ?, l’interrogea-t-il, la rejoignant.  

- Oh ben oui, je n’ai que l’embarras du choix., railla-t-elle., face à sa penderie des plus classiques.  

- Je vais appeler Eriko. Elle devrait avoir quelque chose à me prêter et ça lui fera peut-être un peu de pub. Et toi ? Tu as un smoking ?, lui demanda-t-elle.  

- Oui, ton frère connaît mes impératifs. Il avait prévu., répondit-il.  

- Tu en as de la chance., soupira la jeune femme, prenant le combiné pour appeler son amie.  

 

Après dix minutes passées au téléphone avec Eriko, Kaori raccrocha un peu saoule de la discussion animée qu’elles avaient eue et rejoignit Ryo dans le salon.  

 

- Je t’annonce qu’Eriko passe demain et va en profiter pour me faire faire des essais pour le défilé Takayama. J’avais complètement zappé., lui dit-elle.  

- C’est quand ?, lui demanda-t-il.  

- Dans deux semaines, le samedi. Je ne sais pas comment lui dire que ce ne sera pas possible. Ce sera beaucoup trop exposé., affirma-t-elle, anéantie.  

- Ne t’occupe pas de cela. Je vais gérer. On ne va pas abandonner ton amie., lui assura-t-il.  

 

Le lendemain matin arriva rapidement et le salon se retrouva envahi par les tenues de la styliste avant même d’avoir eu le temps de se dire bonjour.  

 

- Je pensais que tu m’avais oubliée., lui reprocha Eriko.  

- Heureusement que j’avais de quoi travailler sinon j’aurais dû faire appel à une autre et ça ne m’aurait vraiment pas plu., ajouta-t-elle.  

- Bonjour Eri. Tu te souviens de Ryo ?, la salua Kaori avec un grand sourire.  

- Bonjour. Alors commençons par le plus urgent, ta robe pour ce soir. J’ai pensé à ces deux robes. Alors à l’essayage., lui enjoignit-elle, lui tendant les robes et les chaussures qui allaient avec.  

 

Connaissant le caractère de son amie, Kaori ne dit rien et prit les deux robes, laissant Eriko seule avec Ryo qui s’était installé dans un coin de la pièce.  

 

- Eriko, vas-y doucement avec elle aujourd’hui. Elle est blessée aux pieds et elle va devoir tenir toute la soirée., lui demanda-t-il, sachant que sa compagne ne le ferait pas.  

- Elle est blessée mais pourquoi ne m’a-t-elle rien dit ?, s’étonna son amie.  

- Elle ne veut pas te décevoir. Il faudra qu’on parle du défilé auquel elle doit participer., continua-t-il.  

- Pourquoi ? Tu ne veux pas qu’elle le fasse ? Tu as peur qu’elle soit remarquée par quelqu’un ou tu es juste jaloux ?, l’interrogea-t-elle, hargneuse.  

 

Elle n’aimait pas voir ses dispositions remises en cause. Pour elle, Kaori devait faire ce défilé, tous les modèles ayant été conçus autour de sa silhouette. Elle lui avait porté bonheur jusque là et elle devait être là ce jour-là aussi.  

 

- J’avoue que j’ai un peu de mal avec le regard des autres hommes., admit Ryo, souriant légèrement.  

- Mais je ne l’en empêcherai pas., commença-t-il, s’interrompant alors que la porte s’ouvrait.  

 

Kaori apparut dans une longue robe noire retenue au cou par une chaîne dorée. Les yeux de son homme restèrent fixés au décolleté flottant qui tombait bien en dessous de sa poitrine, les plis et replis du tissu cachant ou dévoilant des parcelles de peau au gré des mouvements.  

 

- Tourne une fois pour nous montrer le dos., lui enjoignit Eriko.  

 

La rouquine s’exécuta et son compagnon se retint de peu de pousser un long gémissement de frustration. Le dos était dénudé de la nuque jusqu’en bas des reins, ne cachant en rien la finesse de sa taille et soulignant la douce cambrure qui annonçait la beauté de l’arrondi qui tendait le tissu légèrement.  

 

- Ca, c’est de la robe., ne put s’empêcher de piper le garde du corps sortant de la chambre d’Hide juste après.  

- Evite de mater ma compagne !, le reprit Ryo, lui adressant un regard d’avertissement.  

- Désolé, patron., s’excusa-t-il.  

- Va essayer l’autre robe., ordonna Eriko à son amie.  

 

Kaori se retira et le garde du corps s’approcha de Ryo.  

 

- J’ai eu Mick. Il a vu les plans de la salle du défilé. Il dit que ça ira si on a quelques hommes en plus., l’avertit son homme.  

- Dis-lui de faire le nécessaire sur mon compte personnel., répondit le dirigeant.  

 

L’homme acquiesça et se retira.  

 

- Pour en revenir au défilé, c’est à Kaori de choisir si elle veut le faire ou non., reprit Eriko, une fois qu’ils furent seuls.  

- Elle veut le faire et je ne l’en empêcherai pas dans la mesure où sa sécurité est assurée. Il faudra donc que tu acceptes les mesures que je ferai mettre en place., lui imposa-t-il.  

- Ce n’est pas parce qu’elle est votre compagne qu’elle risque plus., lui retourna la styliste.  

- Non mais parce qu’elle est la proie d’un clan qui veut la tuer., lui apprit-il.  

- Ryo !, entendirent-ils derrière eux.  

 

Kaori se tenait sur le seuil de la porte, le fixant d’un œil sévère. Elle ne voulait pas effrayer son amie. Eriko avait d’autres choses à penser que de s’inquiéter pour elle.  

 

- C’est vrai ce qu’il dit ?, lui demanda son amie d’une voix blanche.  

- Oui, c’est vrai., admit-elle, avançant dans une robe longue couleur bleu nuit.  

- Mais tu ne devrais pas être sous la protection de la police ?, l’interrogea Eriko.  

- Si mais Ryo a proposé de me faire bénéficier de son service de sécurité pour que je puisse poursuivre une vie plus normale. Tu n’aurais pas dû lui dire. Je ne voulais pas l’inquiéter., fit savoir la rouquine à son compagnon.  

- Si tu veux participer au défilé comme tu me l’as dit, Eriko va devoir en accepter les contraintes. Elle doit savoir., lui opposa-t-il.  

- La sécurité sera assurée par la maison Takayama. Je ne sais pas si…, pipa la styliste.  

- Mon service de sécurité a déjà pris contact avec le leur. Tout est réglé. Les essayages devront avoir lieu ici en revanche., ordonna-t-il.  

- C’est d’accord., acquiesça Eriko.  

- Si tu tournais un coup pour nous montrer cette merveille., proposa Ryo d’un ton plus doux.  

 

Il fut soulagé de voir du vrai tissu couvrir son dos même s’il ne cachait en rien ses formes voluptueuses. Le décolleté asymétrique rehaussé par un voile qui dessinait des manches qui s’évasaient était bien plus adapté pour le contrôle de ses nerfs. Il n’aurait pas à passer toute la soirée à chasser les regards errants sur le corps de sa compagne.  

 

- J’aime bien les deux robes mais je trouve celle-là plus adaptée à la soirée., leur affirma-t-il, espérant que Kaori pensait la même chose que lui.  

- Je pense aussi., admit-elle, le soulageant.  

- Comment tu te sens perchée sur ses hauts talons ? Tes pieds ne te font pas trop souffrir ?, s’inquiéta-t-il.  

- Non, au contraire. J’appuie plus sur la partie non blessée. Ca devrait aller., le rassura-t-elle.  

- J’ai trois robes et un maillot de bain à te faire essayer pour les ajustements pour le défilé. Tu veux bien ?, lui demanda Eriko.  

- Pas de souci.  

 

La styliste donna la première robe et laissa à Kaori le soin d’aller se changer.  

 

- Eriko, j’aime ce que tu fais et Kaori se sent à l’aise avec tes créations. Elle aura besoin d’agrandir sa garde-robe et j’aimerais que tu t’en charges. Je sais que vous êtes amies et que tu lui prêtes certains vêtements ou lui en donnes pour la publicité qu’elle te fait mais je voudrais te payer pour ce qu’elle te prendra désormais., lui annonça Ryo.  

- Je ne fais pas payer mes amis. Vous ne m’achèterez pas., lui opposa-t-elle.  

- Je ne cherche pas à t’acheter, Eriko. Je vois bien que tu n’utilises pas du tissu bas de gamme. Ton travail est soigné et mérite d’être reconnu. Quand je te parle d’agrandir sa garde-robe, ce n’est pas deux ou trois tenues mais beaucoup plus et en tous genre. Tu auras des frais conséquents. Alors donne-moi ton prix même si ça ne couvre que la matière première mais je tiens à te payer., lui affirma-t-il.  

- Kaori n’appréciera pas., lui apprit-elle.  

- Je sais, j’en fais mon affaire. Je ne cherche pas à l’impressionner mais à la mettre à l’aise dans un monde qui n’est pas le sien. Et ça en passe par là. Je sais qu’avec toi, elle sera comprise dans ses choix vestimentaires même quand tu la pousses un peu hors de ses limites., nota Ryo.  

 

Elle l’observa un moment avant de lui sourire.  

 

- Si vous avez un frère comme vous, vous pouvez me le présenter., le taquina-t-elle.  

- Je n’ai qu’une sœur qui est fiancée., répliqua-t-il, le regard pétillant.  

- Mince. C’est d’accord pour la proposition, Ryo. Ca m’aidera à créer ma boutique par la suite., lui dit-elle, lui tendant la main en signe d’accord.  

- Je dois m’inquiéter ? Vous vous regardiez en chiens de faïence et maintenant vous vous serrez la main., les taquina Kaori.  

- Non, du tout. On vient de passer un accord., l’informa Eriko.  

- On en parlera lorsque vous aurez fini. Pour le moment, je veux me rincer l’oeil., plaisanta-t-il, appréciant la robe élégante que venait de passer sa compagne.  

 

Il apprécia tout autant les deux autres et s’abreuva littéralement de la vision de sa compagne en bikini rouge, se sentant obligé de sortir de la pièce sous peine de lui sauter dessus non sans un « celui-là, je veux le revoir en privé quand on partira pour ton anniversaire. » qui la fit rougir.  

 

- C’est chaud entre vous deux. Alors ça s’est bien passé ?, lui demanda Eriko, se concentrant sur un défaut du maillot.  

- Mon stage se passe à merveille., répondit Kaori, encore un peu rêveuse suite au regard chaud de son compagnon.  

- Idiote, je ne parle pas de ça. Ta première fois., la corrigea-t-elle.  

 

Kaori ouvrit la bouche puis la referma, se sentant de nouveau rougir alors que cela venait juste de cesser.  

 

- On… On ne l’a pas… On ne l’a pas encore fait., avoua-t-elle.  

- Quoi ? Tu plaisantes ? Ca pue les hormones entre vous deux !, s’exclama son amie, oubliant un moment toute correction.  

- Il veut attendre mon anniversaire., lui indiqua sa mannequin.  

- Mais pourquoi ?, fit Eriko, surprise.  

- Pour qu’on soit sûrs de nous, qu’on se connaisse suffisamment bien pour savoir qu’on veut faire notre vie ensemble., lui expliqua Kaori.  

- Et ?  

- Et quoi ?  

- Tu veux faire ta vie avec lui ?, s’impatienta la styliste.  

 

Kaori observa un temps la porte de la salle de bains dans laquelle Ryo s’était enfermé. Elle resta ainsi un moment sans répondre, non pas parce qu’elle n’était pas sûre mais parce qu’elle imaginait des scènes de leur futur.  

 

- Tu as des doutes ?, lui demanda Eriko face à son silence.  

- Aucun. C’est l’homme de ma vie., affirma la rouquine.  

- Malgré vos différences ?, pipa son amie.  

- On s’adapte. Tout est affaire de compromis., répondit Kaori, magnanime.  

- Il veut me payer pour faire ta garde-robe., lui apprit la styliste.  

- Si tu ne veux pas, je reviendrai sur notre accord verbal., lui assura-t-elle.  

- Je… je n’ai pas envie qu’il paye mes vêtements mais je dois me faire une raison. Si je veux être avec lui, il faudra bien que j’accepte qu’il prenne en charge certaines choses dont je ne pourrai me passer pour l’accompagner., soupira la jeune femme.  

- Je te prêterai toujours ce dont tu as besoin, Kaori, tu le sais, non ?, lui affirma Eriko.  

 

Elle descendit de la chaise sur laquelle elle était montée, Eriko ayant fini sa retouche, et prit son amie par les épaules, touchée par son soutien.  

 

- Je sais mais tu dois aussi vivre de tes créations. J’ai un homme que j’aime et qui m’aime qui veut me faire vivre dans le confort. Je n’aurai pas à me soucier de quoi vivre ou de ce que je ferai le lendemain pour pouvoir manger, me vêtir ou savoir où dormir. C’est clair que ça bouscule pas mal de mes principes mais c’est idiot de se bagarrer pour des broutilles. Au final, tout ce qui compte, c’est le regard qu’il pose sur moi et ce regard-là vaut tous les sacrifices. Je trouverai bien un moyen d’agir selon mes principes autrement. J’aurais peut-être enfin plus le temps de faire du bénévolat comme j’en rêve depuis longtemps., lui dit-elle, se sentant libérée d’une chaîne.  

- Tu l’aimes à ce point ?, souffla Eriko.  

- Oui. Il a bousculé pas mal de choses quand je l’ai rencontré. Il a envie que ça marche et moi aussi. A vrai dire, je nous vois bien vieillir ensemble, serrés sur le fauteuil devant la télé., avoua Kaori.  

 

Voyant Eriko regarder derrière elle avec un léger sourire, elle se retourna et croisa le regard intense de Ryo. Avec un léger sourire, il approcha d’elle et l’enlaça.  

 

- Il va falloir que j’arrête de graisser les gonds., pipa Kaori.  

- Je nous voyais plutôt sur un banc d’un parc mais moi aussi, je nous vois bien vieillir ensemble., murmura-t-il.  

 

Elle se pencha en avant, toujours perchée sur des hauts talons, et l’embrassa tendrement avant de s’écarter.  

 

- Tu devrais peut-être changer de tenue. Le garde va bientôt sortir et je n’ai pas envie qu’il te voit dans cette tenue., lui conseilla-t-il, la voix légèrement sourde.  

- Jaloux…, chuchota-t-elle avec un sourire.  

- Protecteur., lui opposa-t-il.  

- C’est la même chose., murmura-t-elle, déposant un baiser sur ses lèvres avant de partir.  

- Vous vous doutiez de ce qu’elle était prête à faire pour vous ?, lui demanda Eriko, une fois la porte refermée.  

- Je l’espérais mais n’en étais pas sûr., avoua-t-il.  

- Et cesse de me vouvoyer, s’il te plaît., lui demanda-t-il.  

- Kaori est une fille bien. Elle est droite, simple et fière. J’espère qu’elle ne se perdra pas avec tous ces compromis., lui confia son amie.  

 

Ryo regarda Eriko et réfléchit un moment à ce qu’elle venait de lui dire. C’était l’une des choses qu’il craignait, l’une des raisons qui le poussait à lui demander d’être honnête avec lui.  

 

- J’y veille, Eriko. Ce n’est peut-être pas évident mais je ne veux que son bien sans la faire changer foncièrement. Je ne veux pas éteindre la personne qu’elle est. Je pense qu’à deux, elle brillera encore plus en se révélant aux autres et à elle-même… même si le chemin risque d’être long., admit-il.  

- Je compte sur toi pour ne pas blesser ma meilleure amie, Ryo. Elle a déjà assez souffert dans sa vie et c’est bien la première fois que je la vois heureuse et sereine sans arrière-pensée., lui dit-elle.  

- Je vais vous laisser maintenant. Vous voulez certainement vous reposer avant cette soirée., annonça-t-elle, voyant Kaori revenir, le maillot à la main.  

- Je le réserve pour ta nouvelle garde-robe après le défilé., lui dit-elle avec un clin d’oeil.  

- Merci Eriko., la salua la rouquine, l’étreignant.  

- Prends soin de toi et pas d’imprudence., lui retourna-t-elle.  

- Tu as une amie fidèle à tes côtés., affirma Ryo, lui faisant face.  

- Elle m’a soutenue depuis qu’on se connaît et vice-versa., expliqua sa compagne, partant vers la cuisine pour préparer à manger.  

 

Elle sortit de quoi cuisiner du frigo et se mit à émincer des légumes pendant qu’il mettait la table.  

 

- Eriko m’a dit que tu voulais payer pour ma garde-robe., lui annonça-t-elle.  

- J’aurais voulu te le dire moi-même mais oui, en effet., acquiesça-t-il, anxieux.  

- Je suis sûr que tu t’attends à ce que je fasse des histoires., pipa-t-elle.  

- Te connaissant, en effet., admit-il.  

 

Elle se tourna vers lui et croisa son sourire légèrement nerveux avant de se reconcentrer sur la cuisine.  

 

- Je n’en ferai pas à deux conditions., lui proposa-t-elle.  

- Je t’écoute.  

- Que ça ne soit pas excessif et uniquement pour les choses qui ne font pas partie de mon quotidien., annonça-t-elle.  

- Tu élabores, s’il te plaît ?, lui demanda-t-il.  

- Une robe de soirée, c’est pour ta pomme. Un jean, pour la mienne., cita-t-elle en exemple.  

- D’accord. Le sous-vêtements sexy ?, répliqua-t-il.  

- Pour la robe ou pour le jean ?, lui retourna-t-elle, malicieuse.  

- Pour te les retirer, pardi. Après le jean ou la robe, je m’en fous. Ils seront déjà largement oubliés., lui affirma-t-il, la saisissant par la taille et la retournant.  

 

Il l’embrassa en prenant le couteau de ses mains et le faisant glisser au loin pour ne pas se blesser malencontreusement avant de pousser la planche à découper et de hisser sa compagne sur le plan de travail. Elle se pencha pour l’embrasser de nouveau, mêlant leurs langues avec avidité, avant de le laisser partir à la découverte de son corps caché sous un chemisier dont les boutons ne résistèrent pas aux doigts explorateurs, découvrant un soutien-gorge blanc en dentelle.  

 

- J’adore la dentelle. Il y a toujours un peu de transparence., murmura-t-il, attrapant la pointe rose à travers le tissu et l’agaçant.  

- Le livreur de courses est arrivé !, cria Mick en entrant dans l’appartement sans frapper.  

- Putain ! Même quand il crèche ailleurs, il faut qu’il nous interrompe celui-là., gronda Ryo, énervé.  

- Vous devenez vulgaire, cher ami., le taquina Kaori, refermant son chemisier sur elle.  

 

Elle descendit du plan de travail et profita du bouclier formé par le corps de Ryo pour se rhabiller, ses joues se déparant du joli vermillon qu’elle avait atteint.  

 

- J’arrive pile poil pour le repas ! Cool ! Alors que mange-t-on ?, demanda l’américain, jovial, tout en déposant un paquet sur le plan de travail là où Kaori se tenait peu avant.  

- De la soupe à la grimace ?, se moqua-t-il en voyant la tête de son ami.  

- Nouilles sautées aux légumes., annonça Kaori, reprenant la découpe des légumes.  

- Tiens, coupe le poulet en petits morceaux. Ca te passera les nerfs., dit-elle à Ryo, lui tendant le paquet avec la viande.  

- Tu n’as pas peur que je découpe l’américain ? Je préférais nettement mon activité précédente… qu’il a encore une fois interrompue., lui avoua-t-il, la faisant rosir de plaisir.  

- C’est Mick… Il a le chic pour mettre les pieds dans le plat., philosopha Kaori, haussant les épaules.  

 

Le déjeuner fut rapidement prêt et ils mangèrent en discutant de tout et de rien. Après le repas, Mick alla chercher dans sa voiture les dossiers qu’Asami lui avait confiés pour remettre à Ryo, dossiers qu’il balaya rapidement et signa pour qu’il les lui rende pendant que Kaori était partie se reposer.  

 

- Alors ça fait quoi d’être chez ta dulcinée ? C’est douillet ici. Un vrai petit nid., plaisanta l’américain.  

- Ca fait réfléchir. Kaori n’est pas bien à l’appartement et je ne suis pas bien ici. Ca ne laisse pas trente-six solutions., répondit le japonais.  

- Tu la quittes et j’ai ma chance. Ne t’inquiète pas, je prendrai soin d’elle., lui promit Mick, le regard pétillant.  

 

Il se prit néanmoins un coussin en pleine figure en moins de deux secondes suivi d’un regard noir de Ryo.  

 

- Non, idiot. On va se trouver notre chez-nous., l’informa-t-il.  

- Et le mariage, c’est pour quand ?, lui demanda son ami.  

 

Le dirigeant détourna les yeux. Les choses n’avaient pas avancé à ce sujet. Il l’aimait et ne doutait pas d’être aimé en retour. Il voulait faire sa vie avec elle, envisager d’acheter un logement pour y vivre avec elle mais le mariage… Il ne savait pas pourquoi ça le bloquait mais il n’y arrivait pas, même s’il admettait qu’elle serait la seule pour qui il accepterait peut-être de le faire.  

 

- Ce n’est pas au programme., répondit Ryo.  

- Dommage. Je suis sûr qu’elle serait ravissante en robe blanche., pipa Mick.  

- Je le pense aussi., murmura son ami.  

 

L’américain se retint de rebondir sur le sujet et préféra faire comme s’il n’avait rien entendu.  

 

- En fait, je voulais juste te prévenir que la sécurité avait été renforcée pour la soirée. Kaori ne risquera rien dans l’enceinte de la société., lui assura-t-il.  

- Merci, Mick. Je sais que je peux avoir confiance en toi., affirma Ryo, reconnaissant.  

- De rien. Je vais te laisser te reposer également. Tu dois être fraîche et pimpante pour ce soir, choupinette., plaisanta son ami.  

- Dégage, crétin., le sermonna le japonais, le raccompagnant à la porte.  

 

Fermant derrière lui, il se rendit dans la chambre où il trouva sa belle endormie. Les cauchemars avaient repris depuis le lendemain de l’attaque. Il n’avait pas encore essayé d’aborder le sujet avec elle, lui laissant le temps de venir vers lui si elle en éprouvait le besoin, mais au moins la nuit, il réussissait à l’apaiser assez rapidement. Précautionneusement, il s’allongea à ses côtés et l’enlaça, fermant les yeux à son tour.  

 

Le reste de l’après-midi passa rapidement et, vers dix-huit heures, ils se douchèrent chacun leur tour, se retrouvant en petite tenue devant l’autre dans la chambre.  

 

- Je vais désinfecter tes plaies., lui proposa Ryo.  

- Je peux le faire., lui opposa-t-elle faiblement.  

- Je sais mais j’ai envie de m’occuper de toi comme tu le fais pour moi., lui répondit-il.  

 

Elle posa donc les pieds sur le lit à côté des produits et le laissa oeuvrer, sentant sa peau se hérisser à la douceur de ses gestes. Ses mains se faisaient caressantes, son toucher délicat et elle sentit une certaine chaleur monter en elle quand il eut fini les soins et qu’il remonta lentement le long de ses jambes, venant quémander un baiser. Elle ne portait que ses sous-vêtements, lui aussi, et la tentation était grande de céder au désir.  

 

- A ton tour., murmura-t-il en s’écartant le regard chaud.  

 

S’agenouillant derrière lui, elle défit le pansement à la hanche, désinfecta les points délicatement comme lui avait montré l’infirmière à l’hôpital avant leur départ, puis remit une compresse et un pansement par dessus. Remontant les mains sur son dos, elle sentit ses muscles jouer sous ses doigts et en tira une certaine satisfaction. Ryo, lui, ferma les yeux à cette sensation des plus agréables. Le pansement à son épaule fut retiré à son tour puis la plaie désinfectée et un nouveau pansement dressé tout en douceur.  

 

- Voilà., chuchota-t-elle, gardant cependant les mains sur ses épaules, leur chaleur s’insinuant en lui.  

 

Il ne bougea pas plus qu’elle, se sentant bien ainsi. Kaori regarda ce dos musclé, les deux pansements symboles du risque qu’il avait pris pour elle, de tout ce qui aurait pu arriver de mal. Elle passa les mains autour de son cou, soulagée de l’avoir encore avec elle, de pouvoir encore l’aimer et sentit ses mains se poser sur ses avant-bras.  

 

- Kaori ?, l’interrogea-t-il doucement.  

- Je t’aime., murmura-t-elle à son oreille.  

- Moi aussi, ma belle., lui répondit-il.  

 

Elle posa les lèvres dans sa nuque et descendit, lâchant son cou pour poser les mains de nouveau sur ses épaules avant de partir en balade sur son dos puis son torse et son ventre. Quand il se tourna vers elle, elle ne se fit pas prier pour l’embrasser puis se mettre à califourchon sur ses genoux, sentant les mains masculines venir à son tour parcourir sa peau dénudée. Faisant fi de ce qui traînait sur le lit, elle se retrouva bientôt allongée sous lui, son corps entre ses jambes, leurs lèvres scellées, leurs intimités se frôlant sans aucune gêne, dans une attente impatiente qu’ils voyaient enfin arriver à sa fin.  

 

- Si tu ne m’arrêtes pas, je vais te faire l’amour, Sugar., la prévint-il dans un chuchotement.  

- Je ne t’arrêterai pas., lui répondit-elle, plongeant un regard chargé de désir dans le sien.  

 

Comme pour lui prouver ses dires, elle l’attrapa derrière la nuque et plaqua de nouveau sa bouche contre la sienne. Les mains voguèrent et s’en prirent aux monts de l’anatomie humaine, les maltraitant doucement, arrachant gémissements et léger râles. Bientôt, la première pièce de lingerie vola dans les airs, exposant deux merveilles féminines à la bouche et aux doigts masculins. Une main posée sur sa bouche empêcha Kaori de partir dans des vocalises trop aiguës alors que son compagnon lui prodiguait un plaisir immense, ses doigts libres se rapprochant d’une zone encore non explorée.  

 

Ils n’eurent cependant pas le temps de les atteindre, se retrouvant retourner sans ménagement par une furie aux seins nus collée contre lui. La jeune demoiselle ne tarda pas à partir en exploration à son tour, plongeant par moment un regard de feu dans le sien, l’embrasant autant ainsi que par ses baisers et son toucher incandescents. Il se tendit comme un arc lorsqu’elle commença à caresser à travers le tissu de son caleçon la flèche qui trouverait sa cible dans peu de temps avant d’oser passer la barrière textile et d’aller flatter l’alpagueur en chair et en os, le sentant grossir et durcir sous ses doigts agiles malgré son inexpérience évidente. Sentant le plaisir monter bien trop vite à son goût, Ryo attrapa sa compagne et la retourna tout en lui infligeant un baiser ravageur, s’attaquant à l’élastique de sa culotte. Il perdait tout sens de la raison et de la mesure mais il s’en fichait. Il était bien, il était avec celle qu’il voulait, plus rien ne comptait. 

 


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