Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: Mercury80

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 111 chapitres

Publiée: 21-01-21

Mise à jour: 01-06-21

 

Commentaires: 44 reviews

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Romance

 

Résumé: AU : Quand le coeur entre dans le monde des affaires...

 

Disclaimer: Les personnages de "Roi de pique, dame de coeur" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Roi de pique, dame de coeur

 

Chapitre 84 :: Chapitre 84

Publiée: 24-04-21 - Mise à jour: 24-04-21

Commentaires: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 84  

 

- Tiens, regarde, ton tout nouveau beau-frère est en une du Weekly News., annonça Saeko à son mari.  

 

Tout sourire, elle lui tendit le magazine après avoir lu l’article. Hide l’ouvrit à son tour et se plongea dans la lecture.  

 

- Je trouve qu’il a bien remis en place les choses. Il faut dire qu’il pouvait tomber sur plus mauvaise journaliste que Sayuri Tachiki. Je l’ai rencontrée une fois lors…, commença son épouse.  

- Qu’est-ce que tu as dit ?, la coupa Hide.  

 

Saeko se tourna vers lui, l’air interrogateur, et posa la tasse de café qu’elle venait de verser. Hide avait l’air… surpris… ou peut-être désarçonné, elle n’aurait su dire.  

 

- Que je l’ai rencontrée…, répéta-t-elle.  

- Non, pas ça avant…, marmonna-t-il, cherchant le nom de la journaliste pour confirmer ce qu’il avait entendu.  

- Qu’il aurait pu tomber sur une plus mauvaise journaliste que…, reprit-elle.  

- Sayuri Tachiki…, la coupa-t-il à nouveau.  

- N’en fais pas une manie…, gronda Saeko, les sourcils froncés.  

- De quoi ?, l’interrogea distraitement Hideyuki.  

- De me couper la parole, nigaud., répondit-elle de mauvaise humeur.  

- Je… pardon, Saeko. Ce n’était pas mon intention. Je suis juste… surpris., admit-il.  

 

Il baissa de nouveau les yeux vers les lignes en noir et blanc et surtout sur la signature de l’auteur. Saeko attendit qu’il lui en dise un peu plus… et attendit encore mais il se taisait comme si rien d’autre ne comptait que ce foutu magazine.  

 

- Tu vas m’expliquer pourquoi tu es si bizarre ?, finit-elle par lui demander.  

 

Il releva le regard vers elle, se rendant compte du temps qui venait de passer, et reposa le journal sur son bureau avant de prendre une gorgée de café pour reprendre contenance.  

 

- Sayuri Tachiki…, commença-t-il, nerveux.  

- Quoi ? Tu l’as arrêtée ? Tu as couché avec elle ?, le questionna Saeko, soucieuse de le voir si étrange.  

- Quoi ? Mais non, ça va pas la tête ?!, s’exclama Hide, faisant se retourner les personnes qui passaient dans le couloir.  

- Ben quoi ? Tu aurais pu tant qu’on n’était pas ensemble. Elle n’est pas moche, loin de là., répondit sa femme, haussant les épaules.  

- C’est… c’est la sœur de Kaori., lui apprit-il.  

 

Ce fut au tour de Saeko de rester sans voix. Mentalement, elle replongea dans ses souvenirs, à cette soirée où elle avait croisé le chemin de la journaliste, aussi rousse que Kaori, encore adolescente à l’époque. Elle ne pouvait nier qu’il y avait quelque chose, une certaine ressemblance qu’elle n’avait attribuée sur le coup qu’au fait qu’elles étaient rousses toutes les deux.  

 

- Sa sœur ? Depuis quand tu le sais ?, fit-elle, étonnée.  

- Un peu plus d’un mois. Quand on a vu Ryo après notre retour de voyage de noces, il m’a expliqué que Kaori ressentait un manque de ne pas connaître ses origines mais qu’elle ne voulait pas me blesser en me le faisant savoir., lui apprit-il.  

- Il était prêt à faire les recherches pour elle mais il m’en a fait part à la fois pour que j’ai le temps de me préparer et de choisir quelle serait ma position et aussi pour avoir des informations, un point de départ, si j’en avais., ajouta-t-il.  

- Je suppose que si tu connais son nom, c’est que tu as fait des recherches., suggéra-t-elle.  

- En effet… Avec les moyens à notre disposition de nos jours, ça n’a pas été compliqué. J’ai remonté la trace du père et, malgré ses mensonges, j’ai retrouvé sa femme puis sa fille., l’informa Hideyuki.  

- Elle a encore sa mère et sa sœur ? Kaori va…, commença Saeko, s’arrêtant au regard sombre de son mari.  

- Sa mère est morte il y a six mois. Si j’avais eu un peu plus de courage, elle aurait pu la connaître., s’en voulut l’inspecteur.  

- Tu n’es pas responsable, Hide. Mais si ça fait un mois que tu le sais, pourquoi ne l’as-tu pas encore annoncé à ta sœur ?, l’interrogea-t-elle, surprise.  

 

Hide regarda ailleurs un peu gêné. Ca avait peut-être une erreur mais ce qui était fait était fait. Il ne pouvait pas prévoir que Ryo rencontrerait la sœur de Kaori entre temps par le plus grand des hasards.  

 

- On avait décidé avec Ryo d’attendre que le mariage soit passé pour qu’elle ait moins de choses à gérer en même temps., lui répondit-il.  

- C’était peut-être une erreur mais c’était pour la ménager avec tout ce qui est arrivé ces derniers temps., ajouta-t-il.  

- Ryo sait qui est Sayuri Tachiki ?, lui demanda Saeko.  

- Non. Je ne lui ai pas donné plus de précisions. Il est peut-être temps., soupira Hideyuki.  

 

L’inspectrice regarda sa montre et réfléchit un moment.  

 

- On est vendredi et il est seize heures. Avec un peu de chance, Kaori sera rentrée et Ryo sera seul au bureau. On peut aller le voir et lui expliquer la situation. Il saura si c’est le moment de le dire à Kaori ou s’il faut attendre ce week-end si elle est trop fatiguée., proposa-t-elle.  

- Oui… Je suppose que oui. Attendre plus longtemps semble dérisoire., murmura-t-il, songeur.  

 

Son air troublé surprit sa femme et elle approcha de lui, s’asseyant sur le bord du bureau.  

 

- Que se passe-t-il, Hide ? Tu ne crains tout de même pas la réaction de ta sœur ?, lui demanda-t-elle.  

- Un peu., admit-il.  

- J’ai peur qu’elle soit fâchée de ces années de silence, qu’elle pense que je voulais l’empêcher de connaître son passé.  

- Tu connais donc si mal ta Kaori ?, répliqua-t-elle.  

- Allez viens, on va voir notre beau-frère. De toute façon, tant qu’on n’aura pas les résultats du labo, on ne pourra pas avancer sur notre enquête et il y en a pour le week-end., lui enjoignit-elle.  

 

Il l’observa un moment puis se leva et la suivit.  

 

- Tu t’en vas ?, s’enquit Ryo, voyant sa femme passer son manteau alors qu’il sortait de réunion.  

- Oui, Eriko m’a demandé de passer pour un essayage et, après, je rentre à la maison. Je suis épuisée., lui avoua-t-elle.  

- Tu fais bien. La semaine a été dure entre le travail et les préparatifs. Je t’accompagnerai bien mais j’ai encore une visio. Je devrais rentrer vers dix-huit heures., lui apprit-il.  

- D’accord. Tu as réfléchi au journal que tu voudrais laisser suivre notre mariage ?, lui demanda-t-elle, se voyant retirer sa sacoche des mains.  

- Je te la ramènerai. Si tu demandais à Mademoiselle Tachiki. Tu avais l’air à l’aise avec elle. Ce sera peut-être le mieux, tu ne crois pas ?, lui proposa-t-il.  

- Ca m’irait très bien. J’espère qu’elle pourra., répondit-elle avec un sourire lumineux.  

 

C’était l’idée qu’elle avait depuis le week-end dernier mais elle n’avait osé lui proposer, se demandant si elle se laissait juste emporter par son intuition ou si elle s’était peut-être laissée amadouer trop facilement. Maintenant que l’idée venait de lui, c’était plus facile.  

 

- Alors on fait ainsi., approuva-t-il.  

- Tu l’appelles ou tu veux que je le fasse ?, l’interrogea-t-il, saluant de la main le départ des derniers participants de la réunion.  

- Je le ferai de la voiture en allant chez Eriko., répondit-elle.  

- Je suis heureuse qu’on ait bouclé tout cela. Il ne nous reste qu’à confirmer le nombre de personnes pour le repas au traiteur et la commande à passer chez le fleuriste et on aura fini jusqu’aux jours précédant le mariage., conclut-elle.  

- Dix jours de tranquillité. Ce ne sera pas du luxe., apprécia-t-il, voyant les cernes sous les yeux de son épouse.  

- Je vais aller ouvrir les fenêtres de la salle avant de partir…, pensa-t-elle.  

- Non, tu y vas maintenant. Je vais gérer tout cela. Ca roule depuis que tu es revenue. J’ai un peu de temps devant moi. Alors va essayer ta robe puis rentre à la maison. Interdiction de faire du ménage. En rentrant, soit tu te reposes soit tu prends un bain mais rien d’autre., lui ordonna-t-il.  

 

Elle le regarda et sourit, touchée de sa prévenance.  

 

- Promis. Ne rentre pas trop tard., lui demanda-t-elle.  

- Je vais faire de mon mieux., lui promit-il.  

 

Elle jeta un œil derrière elle et, ne voyant personne, passa les bras autour de son cou et l’embrassa. Elle sentit avec plaisir les mains de son mari se poser dans son dos et ses lèvres répondre à son baiser et s’abandonna contre lui, laissant une certaine volupté la gagner.  

 

- On brise les règles ?, la taquina-t-il lorsqu’ils se séparèrent.  

- Tu t’en plains ?, répliqua-t-elle, malicieuse.  

- Ca ne me viendrait pas à l’esprit. J’adore t’embrasser, tu le sais bien., répondit-il, remettant une mèche derrière son oreille.  

- Ne reviens pas trop tard… ni trop tôt d’ailleurs que j’ai le temps de me reposer un peu. Je compte bien aller plus loin ce soir si le cœur t’en dit., chuchota-t-elle, lui adressant un regard chaud.  

- Ca ressemblerait bien à une proposition indécente…, murmura-t-il, un sourire ravi aux lèvres.  

- C’est à vous d’interpréter mes paroles, Monsieur le PDG., le taquina-t-elle, s’écartant de lui.  

- J’interprète, j’interprète., acquiesça-t-il.  

- A tout à l’heure., le salua-t-elle, amusée, lui adressant un petit signe de la main.  

- Comment veux-tu que je me concentre pour ma visio maintenant ?, grogna-t-il, loin d’avoir été insensible à leur petit jeu.  

 

La sonnerie du téléphone eut raison de sa frustration et il retourna dans son bureau.  

 

- Tu mets ça sur tes yeux et je t’interdis de l’enlever jusqu’à ce que je te le dise., ordonna Eriko à Kaori dès son arrivée, lui tendant un masque de nuit.  

- Tu étais sérieuse alors ?, répliqua Kaori, ayant eu un fol mais vain espoir que son amie lui ait juste joué la comédie.  

- Très sérieuse. Tu ne verras ta robe que le jour du mariage., asséna la styliste.  

- Eri, je comprends ton désir mais je n’ai pas vraiment envie de mettre mon bébé en danger en trébuchant sur une marche ou autre., lui opposa la future maman, une main sur l’arrondi qui se prononçait un peu plus chaque jour.  

- Parce que tu crois que je vais faire prendre le moindre risque à mon futur mannequin ?, lui retourna son amie.  

- Ton futur… Eri… tu ne vas pas prendre toute ma famille en otage pour tes créations quand même ?, s’indigna Kaori, les poings sur les hanches.  

- Toute ta famille ? Non… juste ton premier et ta première née… dans l’ordre que tu veux bien entendu…, répliqua Eri, son attention déjà portée sur des idées de vêtements pour enfants.  

- Dans l’ordre que je veux… ce qu’il ne faut pas entendre… tu sais que je ne choisis pas le sexe de mon bébé quand même ? Tu te souviens de cette partie-là des cours de biologie ?, l’interrogea la future maman, exaspérée.  

 

Eriko se tourna vers elle et fronça les sourcils en voyant le masque toujours dans sa main et non autour de sa tête comme elle l’attendait.  

 

- Bien sûr… Tu diras à Ryo de faire attention à la conception du deuxième., lâcha-t-elle, désinvolte.  

- Bon, tu me le mets ce masque ou on attend le dégel ?, ajouta-t-elle impatiemment.  

- Autant parler à une porte de fer, j’aurais une réponse plus vite., grommela Kaori, l’enfilant et se retrouvant dans le noir.  

- Tu ne me lâches pas et tu me dis s’il y a des obstacles., fit-elle, tendue, la main en avant pour trouver celle de son amie.  

- Fais-moi confiance. Je ne te lâche pas., lui assura Eriko plus sérieusement.  

 

Kaori serra la main sur le bras de son amie et se laissa guider.  

 

- Je vais te déshabiller. Ne bouge pas. Bien sûr, ce ne sera certainement pas aussi sensuel que lorsque c’est Ryo qui le fait…, plaisanta la styliste, faisant rougir son amie.  

- Tu demanderas une séance de rattrapage ce soir., ajouta-t-elle, tout sourire.  

- Hmm… C’est déjà prévu au programme si tu me laisses rentrer assez tôt pour me reposer., marmonna Kaori, embarrassée mais malgré tout contente de ce moment avec son amie qu’elle n’avait pas beaucoup vu depuis le début de l’année.  

- Ta grossesse te fatigue ?, s’inquiéta Eri.  

- Oui… Heureusement, ça commence à passer tout doucement., pipa la future maman.  

- Tu en es à combien ?  

- Deux mois passés.  

- Bientôt le deuxième trimestre… Je devrais peut-être te fournir des sous-vêtements adaptés pour garder ton mari en alerte… ou faciliter les choses., fit son amie d’un ton suggestif.  

 

Rouge pivoine, Kaori ne put s’empêcher de rire, ce qui entraîna son amie.  

 

- Il ne faut pas grand-chose à Ryo pour être… prêt…, admit Kaori.  

- Dois-je comprendre que Mademoiselle Makimura est plus que satisfaite des prouesses de son homme ?, la taquina Eriko.  

- Madame Saeba est très heureuse avec son mari sur tous les plans., répondit la mariée avec autant de morgue qu’elle le pouvait.  

 

Eriko s’arrêta et posa les mains et le menton sur les épaules de son amie. Elle avait vu la relation des deux s’épanouir puis n’avait eu la suite que par téléphone et des parties plus ou moins compliquées. Voir son amie heureuse et enjouée malgré la fatigue, voir ses rêves se réaliser, avoir la famille qu’elle souhaitait tant, c’était un réconfort et surtout un bonheur pour elle.  

 

- Ca se voit. Je suis si contente pour toi, Kaori. Tout le monde pourra le voir le jour de votre mariage, tu vas rayonner.  

- Merci Eri., renifla légèrement la rouquine, touchée.  

- Prête ? On va enfiler la robe., l’avertit la styliste.  

- D’accord, je t’écoute.  

 

Patiemment, elle la guida pour monter sur la petite estrade autour de laquelle elle avait étalé la robe. Elle remonta ensuite doucement le tissu autour du corps de son amie.  

 

- C’est doux., apprécia Kaori, sentant le tissu frôler sa peau nue.  

 

Privée de la vue, elle se concentra sur le reste et apprécia une fois de plus le choix en matière de tissu de son amie.  

 

- Oui et en plus ça va être très confortable. Le tissu n’accrochera pas si tu transpires. Normalement, c’était une robe bustier mais je me suis dit que, ta poitrine s’étant alourdie, tu préférerais garder un soutien-gorge alors je vais m’arranger pour couvrir les bretelles sans que ça paraisse trop lourd., lui expliqua Eriko, glissant un tissu sur ses épaules.  

- Tu penses à tout… Merci…, balbutia Kaori, touchée.  

- Eh… Interdiction de pleurer. Il te faut les sous-vêtements du mariage., réfléchit-elle.  

- Ne bouge pas.  

 

Elle partit en boutique et revint quelques minutes plus tard, ôtant le soutien-gorge de son amie pour lui en passer un autre.  

 

- Tu m’as l’air aussi douée qu’un homme pour défaire ces choses-là de deux doigts., plaisanta Kaori.  

- L’habitude… avec le boulot, pas autre chose., se défendit Eriko.  

- Je sais. Je te connais. Je dois peut-être même venir demain quand tu seras avec Ryo., suggéra la mariée, malicieuse.  

- Quoi ? Non ! Je ne te ferai jamais un coup pareil. Ton mec est canon mais tu es ma meilleure amie. Ca compte plus qu’une paire d’abdo…, s’offusqua la styliste.  

- Une paire ? Il en a un peu plus que cela quand même… Et son dos musclé, large, ses épaules sur lesquelles il fait bon se reposer, ses bras fermes et doux à la fois…, s’extasia Kaori, amusée.  

 

Elle s’amusait aux dépens de son amie qu’elle sentait un peu embarrassée et aurait payé cher pour se faire petite souris et voir comment elle se comportait avec Ryo. A tous les coups, elle lui en faisait baver mais il ne voulait certainement pas la fâcher en le lui disant. Parce qu’à part un « ça a été plus rapide que prévu », elle n’avait rien su de plus de sa séance de la semaine dernière…  

 

- Oh, c’est bon…, grommela Eriko, rouge pivoine.  

- Tiens, salut Ryo., fit-elle soudain.  

- Ryo ? Non ! Sors de là ! Tu n’as pas le droit de voir ma robe !, se fâcha Kaori, faisant pour se retourner.  

- Kaori, arrête ! C’était une plaisanterie !, l’arrêta son amie, s’en voulant.  

- Pardon… Je voulais te rendre la monnaie de ta pièce mais je n’aurais pas dû, pas alors que tu es sur un cube de soixante par soixante. Désolée, Kaori., s’excusa Eriko, visiblement anxieuse.  

- Je… Tout va bien. C’est moi qui ai commencé. On continue ?, lui suggéra la rouquine, redescendant et se recalant au milieu de l’estrade.  

- Oui. J’ai bientôt fini.  

 

Kaori se tint immobile, sentant son amie œuvrer dans son dos, plaçant les bretelles de sa robe, puis ajustant un ou deux plis avant de lisser la robe sur le devant et de tester la largeur du bustier.  

 

- Je devrais rajuster le bustier le jour J mais j’ai déjà prévu quelques coutures à faire sauter si nécessaire. Pour ton ventre, regarde, tu as encore de la marge., lui fit-elle remarquer, tendant le tissu devant elle jusqu’à ce que Kaori le prenne et sente la marge qu’elle avait.  

- En plus, avec cette coupe-là, on ne le remarquera même pas. Je suis à peu près sûre que, même à neuf mois, de dos, on ne verra même pas que tu es enceinte. Je serais presque jalouse., la taquina Eriko.  

- Allez, je te retire tout cela et tu pourras te rhabiller.  

- Merci. Au fait, je n’ai pas entendu de fermeture tout à l’heure. Comment ferme la robe ?, l’interrogea la mariée.  

- Des boutons… Tout un tas de petits boutons que ton mari devra t’enlever pendant la nuit de noces., s’amusa Eriko.  

- Je sens qu’il va adorer., pipa Kaori.  

- J’espère bien., acquiesça Eriko.  

 

Elle laissa retomber délicatement la robe par terre puis aida Kaori à descendre de son piédestal avant de reprendre son œuvre et d’autoriser son amie à enlever le masque pour se rhabiller.  

 

- Tu as l’air fatiguée…, fit-elle remarquer, revenant dans la pièce.  

- Oui. Maintenant, je rentre et je me repose. Ryo sera là à dix heures demain matin., répondit Kaori.  

- Nickel. Je t’appellerai si j’ai besoin de toi pour un nouvel essayage mais je pense que ce sera bon. Rentre et repose-toi. Je m’occupe des tenues., lui assura-t-elle, l’enlaçant brièvement.  

 

Elles se séparèrent et Kaori retrouva le garde du corps et Kenji qui la ramenèrent à l’appartement. Juste avant de s’allonger, elle se rappela qu’elle devait appeler Sayuri Tachiki, ce qu’elle s’empressa de faire alors qu’elle avait déjà oublié un peu plus tôt. Soulagée d’avoir obtenu son accord pour assurer la couverture de leur mariage, elle s’allongea et s’endormit sur le canapé.  

 

La visio arrivait à la fin lorsque Ryo entendit frapper. Voyant la porte s’entrouvrir sur Hide, il lui fit signe d’entrer et de s’installer sur le divan. Moins de cinq minutes plus tard, il raccrochait et rejoignit ses amis qui l’attendaient.  

 

- Quel bon vent vous amène ?, les interrogea-t-il.  

- Ca devient le rituel du vendredi soir ?, plaisanta-t-il face à leur air un peu nerveux.  

- Non, en fait, nous sommes là pour autre chose., admit Hideyuki, lui tendant le magazine Weekly News sur lequel il apparaissait en première page.  

- Tu es tombé amoureux de moi en voyant ma photo ?, le taquina le dirigeant pour le détendre.  

- Ryo…, gronda son ami.  

- Bon, alors tu vas cracher le morceau ou non ? Ma femme m’attend à la maison., s’impatienta Ryo.  

 

Hideyuki l’observa un moment, ne sachant par où commencer. Nerveux, il se leva et alla à la fenêtre, observant la nuit qui arrivait sur Tokyo.  

 

- Hide, je ne suis pas du genre anxieux mais tu m’inquiètes. Le Lotus Noir ? Alejandro ?, s’inquiéta Ryo, le rejoignant.  

- Non, rien de cela. C’est l’article…, soupira Hideyuki.  

- Quoi ? Il dit des bêtises ? On a laissé passer des coquilles ?, lui demanda le dirigeant, les sourcils froncés.  

- Non, rien de cela. C’est la journaliste.  

- Quoi la journaliste ?, s’inquiéta Ryo, sachant qu’il venait de donner son accord à Kaori pour lui demander de couvrir leur mariage alors qu’elle représentait un danger pour eux.  

 

Saeko regarda son mari s’enfoncer, ne sachant comment y aller. Pour une fois, il ne semblait pas à même d’expliquer directement ce qui se passait et elle pouvait comprendre que cette situation était difficile pour lui. Il introduisait sa potentielle propre rivale dans le cœur de Kaori. D’un autre côté, aider sa petite sœur à retrouver ses origines, c’était l’aimer comme il l’avait toujours fait, la soutenir, l’aider à grandir même si elle était déjà adulte. Elle se leva et le rejoignit, posant la main sur son épaule.  

 

- Ce qu’Hide essaie de te dire, c’est que Sayuri Tachiki est la sœur de Kaori. Tu as rencontré ta belle-sœur biologique., lui apprit-elle.  

 

Ryo sentit la terre trembler sous ses pieds et s’appuya sur la vitre, s’apercevant rapidement qu’il était le seul touché par cet évènement naturel. Il comprit la sensation qu’il avait ressenti la première fois qu’il avait vu Sayuri et aussi celle qui l’avait figé en les voyant au café à deux.  

 

- Il n’y a pas que moi qui ai rencontré Sayuri. Kaori aussi., les informa-t-il.  

 

Il vit Hideyuki lui jeter un regard empli d’incompréhension.  

 

- On l’a croisée en allant à la mairie et Kaori l’a de nouveau revue par hasard chez le fleuriste la semaine dernière., ajouta-t-il.  

- Tu crois vraiment que c’est le hasard ?, s’étonna l’inspecteur, toujours suspicieux face aux coïncidences.  

- Oui. C’est moi qui ai contacté le journal au départ. Elle va aussi couvrir notre mariage., se rappela le dirigeant.  

- Que fait-on pour Kaori ? On reste sur l’idée de départ et on lui annonce qui elle est après le mariage ?, l’interrogea Maki.  

- On ne peut pas lui faire ça., murmura Ryo en pleine réflexion.  

 

Il se tourna vers la ville et cogita quelques instants dans le plus grand silence.  

 

- Pourquoi ? On voulait lui laisser le temps de remonter la pente, ne pas la stresser plus. C’est toujours le cas, non ?, intervint Hide, les sourcils froncés.  

- Sayuri part début octobre à New York. Si elle ne l’apprend qu’après le mariage, elle n’aura pas le temps de la connaître. Si on lui dit maintenant, elles ont potentiellement quinze jours pour apprendre à se connaître… si elles le veulent., pipa Ryo.  

- Ca veut dire qu’on lui annonce tout de suite ?, supposa Maki.  

- Oui, ce soir. Elle doit avoir tout le temps de faire sa connaissance., affirma le dirigeant.  

 

Ce n’était pas du tout ce qui était prévu pour la soirée et il appréhendait la réaction de Kaori mais c’était la bonne décision. S’il avait su plus tôt, il lui aurait déjà tout dit avant mais il avait voulu la protéger et ça se retournait contre elle. Il soupira et chassa la culpabilité de son esprit. Ca ne l’avancerait à rien.  

 

- Il lui reste d’autres membres de sa famille ?, demanda-t-il, curieux.  

- Non, que sa sœur. Sa mère est décédée il y a six mois., répondit Hideyuki, se sentant coupable.  

- Hide, on a tous fait au mieux. Si tu veux, je peux lui annoncer tout seul., lui proposa Ryo.  

 

L’inspecteur l’observa puis Saeko à ses côtés, restée silencieuse mais le tenant toujours par l’épaule. Il plongea dans son regard sans faille et rassurant et revint sur son ami.  

 

- Non, je viens., lui affirma-t-il.  

- Nous venons., confirma l’inspectrice.  

 

Tous trois prirent la route et se retrouvèrent à l’appartement, trouvant Kaori encore endormie sur le canapé.  

 

- Sugar, réveille-toi., l’appela Ryo, caressant son visage tendrement.  

 

Il aurait aimé lui épargner ce choc et garder son monde tel qu’il était mais il ne pouvait pas. Il avait encore une chance pour que son monde soit plus beau, sans plus aucun nuage derrière elle, derrière eux.  

 

Kaori ouvrit les yeux et le regarda, ses prunelles s’illuminant d’un feu brûlant en le voyant. Elle était heureuse de le trouver là et ne se cacha pas de le lui montrer. Elle l’attrapa par le cou et l’attira à elle, l’embrassant langoureusement. Ryo se retint de lui tomber dessus mais retourna son baiser, tentant de ne pas l’embraser, sachant les inspecteurs juste à côté.  

 

- Fais-moi l’amour, Ryo., susurra-t-elle, s’écartant de lui.  

- Hmm… peut-être plus tard, Sugar, parce que, là, on a de la visite…, l’informa-t-il, déposant un bref baiser sur ses lèvres.  

 

Kaori leva les yeux et vit son frère et sa belle-sœur qui les observaient et détournèrent le regard face au sien. Elle sentit ses pommettes chauffer furieusement et se cacha dans l’épaule de son mari.  

 

- T’inquiète, ils doivent comprendre que des jeunes mariés soient un peu fougueux…, la taquina-t-il.  

- Bonjour vous deux., balbutia-t-elle, reprenant le dessus en allant les saluer.  

- Bonsoir, ma belle., fit son frère, l’enlaçant un peu plus longuement que d’habitude, se demandant si ce n’était pas la dernière fois.  

- Bonsoir, Kaori., l’embrassa Saeko quand il la lâcha enfin.  

- Si on s’asseyait., proposa Ryo, incitant sa compagne à prendre place à ses côtés, entrelaçant leurs doigts.  

 

Tous les quatre s’assirent et se regardèrent un moment en silence.  

 

- Bon, que nous vaut le plaisir ?, leur demanda Kaori,, les regardant tour à tour.  

- Je vais commencer., proposa Ryo.  

- En ton absence, j’ai parlé à Hideyuki de ton envie de connaître ton passé.  

- Tu… Tu n’as pas fait ça ? Je t’avais dit que je ne voulais pas !, se fâcha-t-elle, se levant et s’éloignant, adressant un regard blessé à son mari et coupable à son frère.  

- Hide, je ne… Je…, bafouilla-t-elle, anxieuse.  

 

Incapable de la laisser ainsi en détresse et sentant que, pour une fois, c’était à lui de la calmer, Maki se leva et approcha sa sœur, lui tendant les bras. Elle le regarda un moment sans y croire puis se jeta dans ses bras en pleurant.  

 

- Je ne suis pas fâché ni blessé, Kaori. C’est ton droit de vouloir savoir d’où tu viens. J’aurais dû venir vers toi au lieu d’attendre et j’en suis désolé. C’était à moi de t’en parler. Ryo a bien fait d’intervenir. Il l’a fait pour que tu te sentes mieux., lui expliqua-t-il d’un ton posé.  

- Je t’aime, Hide, et je ne veux rien changer à ce que nous avons vécu ensemble., lui affirma-t-elle, s’écartant et plongeant dans son regard pour qu’il puisse voir qu’elle lui disait la vérité.  

- Je sais. Je te connais. Ca ne changera rien pour moi non plus. Viens t’asseoir., lui suggéra-t-il.  

 

Il la ramena vers les divans et la laissa près de son mari. S’en voulant de lui avoir crié dessus, elle baissa les yeux vers lui et croisa sa main tendue et son regard rassurant. Soulagée de son pardon, elle reprit sa place contre lui, ses doigts mêlés aux siens.  

 

- Excuse-moi de m’être fâchée alors que tu voulais m’aider., murmura-t-elle.  

- Oublions tout cela., lui répondit Ryo, déposant un baiser sur sa tempe.  

- J’avais demandé à Hide un point de départ mais il en a fait bien plus., lui apprit-il, passant le relais à son ami.  

- Je vais t’expliquer ce qu’il s’est passé pour que tu comprennes qu’on ne t’a pas gardée sans avoir tout tenté pour te rendre à ta famille., lui expliqua Hideyuki, retirant ses lunettes et se frottant l’arête du nez.  

- Papa… Pendant une mission, papa a dû poursuivre un homme dans une voiture volée, un homme qui avait tué un autre homme. Il a réussi à arrêter la voiture et, lorsque l’homme est sorti, il a pointé une arme sur lui pour tirer. Papa n’a pas eu le choix que de riposter. Il l’a tué sur le coup., commença-t-il.  

 

Ryo pouvait sentir sa main se serrer et desserrer sur la sienne, sa tension plus que palpable malgré son attention rivée sur son frère.  

 

- Cet homme, c’était ton père biologique et, toi, tu étais dans la voiture. Tu n’avais pas deux ans. Ton père avait une fausse identité, toi aussi, et il a eu beau chercher, il n’a pas su retrouver la trace de ta famille. Les moyens de l’époque n’étaient pas les mêmes qu’aujourd’hui. Il est rentré un soir et m’a annoncé que tu étais ma sœur. C’est ainsi que nous sommes devenus une famille., conclut-il.  

 

Il regarda sa sœur le visage baigné de larmes et vit Ryo serrer un peu plus sa femme contre lui, caressant son bras tendrement, le visage sur ses cheveux.  

 

- Tu devrais lui dire la suite., conseilla Saeko, posant une main sur le genou de son époux.  

- Oui. J’ai retrouvé ta famille, Kaori. Enfin ta sœur. Ta mère est morte il y a six mois., lui apprit-il, voyant ses larmes redoubler.  

 

Kaori s’en voulait de ne pas avoir tenté sa chance plus tôt. Six mois… Elle aurait pu connaître sa mère, la seule mère qu’elle avait eue, qu’elle aurait jamais pu connaître… Si elle n’avait pas eu si peur de la réaction de son frère, elle aurait pu savoir ce que ça faisait…  

 

- Calme-toi, Sugar. Calme-toi., la berçait Ryo, bouleversé par ses larmes.  

 

Il sentait son corps agité par les sanglots contre lui et s’inquiétait des répercussions que ça pouvait avoir. Il vit alors Hide se mettre de l’autre côté de Kaori et poser la main dans son dos.  

 

- Je suis désolé, Kaori. J’aurais dû me renseigner plus tôt. Tu aurais eu une chance de plus., s’excusa son frère, la gorge nouée.  

 

Elle entendit et sentit ces présences autour d’elle et finit par se calmer, se redressant dans les bras de Ryo, ses doigts restant agrippés à sa chemise.  

 

- Ne culpabilise pas. On ne peut pas changer le passé et c’est le futur qui compte., finit-elle par bredouiller.  

- Tu… Tu as dit que j’avais une sœur si je me souviens bien ?, se rappela-t-elle.  

- Oui. Tu as une sœur, Kaori., acquiesça Hideyuki.  

- Je… Où vit-elle ?, lui demanda-t-elle, son regard se ravivant.  

- Ici à Tokyo., lui apprit-il.  

- Ca… ça veut dire que… je pourrais la rencontrer ?, lâcha-t-elle, reprenant espoir.  

 

Ryo et Hideyuki échangèrent un regard au dessus d’elle, décidant lequel lui dirait, le dirigeant finissant par acquiescer.  

 

- En fait, tu l’as déjà rencontrée., l’informa son mari.  

- Quoi ? Mais quand ? Comment ?, s’étonna Kaori, se tournant vers lui.  

- A deux reprises… la semaine dernière. Kaori, ta sœur, c’est Sayuri Tachiki., lâcha-t-il, se faisant le plus neutre possible.  

 

Kaori le regarda sans y croire. Elle dut voir Ryo acquiescer pour comprendre qu’elle n’avait pas mal entendu.  

 

- Sayuri est ta sœur, Kaori. Tu le savais peut-être même instinctivement vu la façon dont vous vous êtes bien entendues la semaine dernière., lui fit-il remarquer.  

- Je… J’avais cette sensation…, murmura-t-elle.  

- C’est ta sœur. Peut-être que vous avez vécu suffisamment longtemps ensemble pour vous reconnaître., suggéra-t-il, l’attirant contre lui.  

 

Ils restèrent un long moment enlacés, l’apaisement gagnant la jeune femme bouleversée par ce rebondissement imprévu.  

 

- Nous allons vous laisser., lâcha soudain Hideyuki, un peu mal à l’aise.  

 

Kaori se tourna vers lui et se leva quand il le fit.  

 

- Hide… Merci. Merci de m’avoir informée de tout cela. Tu n’imagines pas ce que ça représente pour moi., lui dit-elle, l’enlaçant fortement contre elle.  

- Je t’aime, aniki., lui affirma-t-elle.  

- Moi aussi, Kaori. Peut-être que tu me présenteras ta sœur un de ces quatre., plaisanta-t-il.  

- Quand tu veux avec un grand plaisir., lui assura-t-elle.  

- Tu restes mon frère, ma famille. Ne l’oublie pas., lui rappela-t-elle.  

 

Il acquiesça et, avec sa femme, ils sortirent.  

 

- Ca va, Hide ?, lui demanda Saeko, s’arrêtant devant la voiture.  

- J’espère qu’elle ne m’oubliera pas., murmura-t-il, le regard levé vers le dernier étage.  

- Idiot… Kaori t’aime, tu es sa famille. Elle ne t’a pas oublié quand elle a connu Ryo. Elle ne t’oubliera pas non plus maintenant., répliqua-t-elle doucement.  

- Je sais mais…, objecta-t-il.  

- Mais rien. Ca passera, tu verras. Fais-lui confiance., lui enjoignit Saeko avant de monter en voiture.  

 

Accoudée au garde-corps de la terrasse depuis que son frère était parti, Kaori observait la nuit, remettant de l’ordre dans ses idées. Elle était heureuse de savoir enfin d’où elle venait, enfin d’avoir la possibilité de savoir, et d’avoir eu la chance d’avoir déjà rencontré sa sœur. Cependant, d’autres questions naissaient. Sayuri savait-elle qu’elle existait ? La recherchait-elle ? S’intéressait-elle à cette partie de son passé ? Comment réagirait-elle ?  

 

- Kaori, ça va ? Ca fait plus d’une heure que tu es là…, lui fit remarquer Ryo, soucieux.  

 

Il lui avait laissé un peu d’espace quand elle avait repris le contrôle mais, le temps passant, il s’était inquiété et était monté.  

 

- Oui… Chasser une question, une revient au galop…, plaisanta-t-elle.  

- Je me doute., fit-il, l’enlaçant.  

- Que vas-tu faire ?, la questionna-t-il.  

- J’ai un coup de fil à passer. Après, j’aimerais bien reprendre le cours normal de notre soirée., lui répondit-elle.  

- Tu n’es pas trop fatiguée ?, se soucia-t-il, la serrant contre lui.  

- Non. Enfin, un peu mais je t’aime. Je le sens là, dans mon cœur, mais, ce soir, j’ai aussi envie de le sentir partout dans mon corps et de te le montrer., lui affirma-t-elle.  

 

Il la regarda et caressa son visage.  

 

- D’accord. Va passer ton appel. Je nous prépare à manger., lui dit-il.  

 

Elle acquiesça et l’embrassa tendrement avant de le regarder partir, sortant son téléphone de sa poche. Elle entendit la sonnerie résonner une fois, deux fois, trois fois…  

 

- Sayuri Tachiki…, entendit-elle enfin.  

- Mademoiselle Tachiki, j’aimerais vous parler... 

 


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