Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: Mercury80

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 111 chapitres

Publiée: 21-01-21

Mise à jour: 01-06-21

 

Commentaires: 44 reviews

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Romance

 

Résumé: AU : Quand le coeur entre dans le monde des affaires...

 

Disclaimer: Les personnages de "Roi de pique, dame de coeur" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Astuces & Conseils

Comment faire un jeu dont vous êtes le héros?

 

Il y a un lien tutorial qui peut vous aider. Tutorial

 

 

   Fanfiction :: Roi de pique, dame de coeur

 

Chapitre 79 :: Chapitre 79

Publiée: 17-04-21 - Mise à jour: 17-04-21

Commentaires: Bonjour, voici la suite de l'histoire. A lundi pour la suite bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 79  

 

- Déjà réveillée ? Tu devrais encore dormir…, murmura Ryo, voyant s’ouvrir les yeux de sa compagne… fiancée, se corrigea-t-il, sentant le métal de sa bague sur son torse.  

- Je ne me rendors que si tu me dis que nos voisins d’à-côté sont déjà réveillés et ont repris leurs activités nocturnes., chuchota-t-elle, le regard pétillant.  

 

Autant leurs retrouvailles avaient été sages, autant celles de Mick et Kazue avaient été passionnées… et bruyantes. Elle ne savait si, ayant été aussi expansive, elle serait capable de sortir et affronter le regard des autres. Elle se sentit rougir, ayant sa réponse.  

 

- Des pensées indécentes ?, la taquina-t-il, caressant sa nuque doucement, la faisant frissonner.  

- Non, du tout… mais si tu continues, je pourrais me laisser tenter., lui avoua-t-elle.  

- Après la nuit qu’on vient de passer, j’en ai bien envie. Je me sens en super forme., lui fit-il savoir.  

- J’ai adoré dormir contre toi et retrouver tous ces petits plaisirs simples qui m’avaient tant manqué mais il y a d’autres plaisirs qui m’ont manqué également., lui confia-t-il, se penchant et capturant ses lèvres.  

 

Ils s’étaient couchés de bonne heure la veille au soir, presque aussitôt le dîner fini, tous les deux épuisés, et, même si le sommeil ne les avait pas tout de suite gagnés, ils étaient restés simplement enlacés, savourant la présence de l’autre, le fait de pouvoir de nouveau se toucher, se parler. Les gestes avaient été empreints de tendresse, apaisant leurs sens et cœurs malmenés pendant toutes ces semaines de séparation. Ils prenaient doucement conscience que leur cauchemar prenait fin, qu’une autre vie s’ouvrait à eux. Les mots avaient été rares, le plus important ayant déjà été dit un peu plus tôt, si important qu’il nécessitait un peu de temps avant de l’avoir totalement apprivoisé.  

 

Ryo avait vu sa compagne observer à plusieurs reprises sa bague comme si elle se demandait si tout était bien réel et lui-même n’était jamais loin de la petite bosse qui commençait à déformer le ventre de sa fiancée. C’était vraiment infime mais il connaissait son corps si bien qu’elle ne pouvait lui échapper. Il sentait le soupir de soulagement qui n’était jamais loin en se disant qu’il aurait pu ne pas connaître tout cela. Il devait une fière chandelle à son ami pour l’avoir prévenu car il savait que, s’il ne l’avait appris que ce soir-là, sa réaction aurait certainement été bien différente et il n’aurait pas tenu sa fiancée dans ses bras.  

 

Donc les mots avaient été rares mais les caresses légion, juste pour se rassurer sur la présence de l’autre, l’apaiser en retour. Les gémissements qui leur parvenaient de la pièce voisine étaient parfois déroutants, les amenaient à se demander s’ils ne privaient pas l’autre de quelque chose mais un regard suffisait pour chasser cette inquiétude. Ils avaient ce dont ils avaient besoin : ils étaient à deux et ils s’étaient retrouvés. Ils avaient même fait deux grands pas en avant dans leur relation et, pour ce soir-là, c’était plus que suffisant. Ils avaient surtout besoin de se poser et reposer et s’étaient endormis ainsi enlacés.  

 

- Tu te sens comment ?, l’interrogea-t-il, s’écartant d’elle.  

- Bien, très bien même., lui affirma-t-elle, passant la main sous son tee-shirt.  

- Moi aussi, j’ai envie d’un câlin., chuchota-t-elle, traçant la ligne de ses abdominaux délicatement.  

- Tu n’as pas peur de la finesse des murs ?, lui demanda-t-il à voix basse, sentant le désir monter.  

- On a de l’expérience., lui rappela-t-elle.  

 

Ryo se souvint du nombre de fois où ils avaient joué ensemble dans l’appartement de son meilleur ami, étouffant leurs cris et gémissements d’une manière ou d’une autre.  

 

- C’est vrai., admit-il, tirant sur le débardeur de son pyjama pour la découvrir.  

- Tu es toujours aussi belle., murmura-t-il, observant sa poitrine dénudée.  

 

Il passa la main dessus doucement mais s’arrêta quand il l’entendit haleter alors qu’il l’avait à peine effleurée.  

 

- Quelle sensibilité… La grossesse ?, l’interrogea-t-il, surpris.  

- Oui. Tu apprécieras d’avoir un petit peu plus de matière., fit-elle, sachant qu’elle avait pris du volume à ce niveau.  

- Je n’avais pas à m’en plaindre avant, tu sais., chuchota-t-il à son oreille avant de s’en prendre à sa nuque, déposant une pluie de baisers jusqu’à son épaule.  

 

Souhaitant honorer son autre épaule, il la fit basculer sur le dos et se positionna entre ses jambes, prêt à la serrer contre lui comme il en avait l’habitude, comme il aimait surtout le faire, mais se retint au dernier moment, se demandant s’il n’allait pas faire du mal à leur bébé. Peut-être même que lui faire l’amour n’était pas indiqué dans son état mais il se reprit : il ne lui ferait pas de mal. Il ne comptait pas lui secouer le cocotier non plus.  

 

- Ryo ?, s’inquiéta-t-elle, le voyant pensif.  

- J’ai… J’ai un peu peur de te faire mal ou au bébé. Il faut que je fasse preuve d’imagination., lui répondit-il avant de l’embrasser.  

- Mets-toi sur le côté., lui demanda-t-il lorsqu’ils se séparèrent.  

- Je pense que ça va te plaire et, en plus, tu n’auras pas grand-chose à faire., la taquina-t-il, se mettant derrière elle.  

- Finalement, ce n’est pas si mal de n’avoir qu’un matelas une personne., plaisanta-t-il, se rapprochant jusqu’à être collé à elle.  

- Et tu auras trouvé un deuxième avantage à le mettre au sol en plus de celui de m’éviter de tomber., répliqua-t-elle.  

- Te serrer contre moi ?, proposa-t-il, faisant glisser son pantalon de pyjama de ses hanches.  

- Ca fera trois. Ca évitera de faire grincer le sommier., répondit-elle, fermant les yeux alors que ses lèvres allaient et venaient sur le haut de son dos et sur sa nuque et que ses doigts caressaient son ventre avant de descendre plus bas, toujours plus bas.  

 

Elle serra les cuisses sur ses doigts quand il atteignit son objectif et entendit le gémissement qu’elle étouffa dans l’oreiller.  

 

- On gardera les préliminaires pour l’appartement si je ne veux pas te voir passer le reste de la journée enfermée dans la chambre, morte de honte., la taquina-t-il.  

- C’est… plus sage…, souffla-t-elle, glissant la main entre eux pour descendre son bas et aller le caresser à son tour.  

- Doucement, Sugar, je ne suis pas de marbre., chuchota-t-il, retenant son souffle aux mouvements de va-et-vient de ses doigts sur sa virilité.  

- Tu as certainement raison. Gardons les préliminaires pour l’appartement. Je te laisse agir. Tu m’as dit que je n’aurai rien à faire., l’incita-t-elle, le lâchant et se collant un peu plus contre lui.  

- A vos ordres, Mademoiselle., susurra-t-il, s’immisçant doucement en elle.  

 

Il posa le front sur ses cheveux pour contrôler ses sens affolés comme il sentit les doigts de sa compagne agripper son avant-bras qui lui barrait la poitrine, certainement pour la même raison. Il pouvait sentir son cœur battre de manière erratique tout comme le sien tambourinait dans sa poitrine. Craignant de lui faire mal s’il ne se contrôlait pas, il s’immobilisa en elle et attendit un moment de retrouver un peu la maîtrise de son corps mais c’était sans compter sur l’intervention de sa compagne qui se mit à onduler autour de lui doucement, embrasant le feu qui brûlait en lui. Elle le connaissait trop bien et il fallut peu pour qu’elle le fasse sombrer.  

 

- Doucement, Sugar. Tu vas me faire perdre la tête., murmura-t-il, posant les lèvres dans son cou.  

- Perds-la avec moi., répondit-elle à voix basse.  

- Je ne veux pas te faire mal., lui répondit-il, laissant sa main glisser sur son ventre jusqu’au léger renflement.  

- Tu ne me feras pas mal. Détends-toi. Aime-moi tout simplement., lui conseilla-t-elle.  

 

Il aurait aimé avoir sa confiance et plongea dans le regard rassurant et aimant qu’elle lui offrit, tournant la tête vers lui. Touché, il embrassa sa joue puis remonta jusqu’à sa bouche, l’embrassant tendrement. Lentement, il se retira et revint en elle, la serrant contre lui. Il guettait la moindre de ses réactions en signe d’inconfort, se rassurant en n’en voyant aucun, juste ses joues se teinter joliment de rose alors que ses doigts s’agrippaient à lui.  

 

Il ne s’était jamais demandé ce que ça lui ferait de faire l’amour à une femme enceinte mais il savait ce qu’il ressentait en faisant l’amour à la mère de son enfant, femme qu’il aimait par dessus tout. C’était beau, fort et troublant. Il se rendit compte que, pour la première fois de toute sa vie, il n’avait plus cette sensation de crainte, minime certes mais bien réelle, de se retrouver avec une décision difficile à prendre, et il savait qu’il ne l’aurait certainement plus jamais. Entre les bras de Kaori, les seuls qu’il comptait sentir autour de lui, il pourrait s’abandonner pleinement et, peu importait si elle retombait enceinte sans qu’ils l’aient prévu, ce n’était plus un problème pour lui. Il pouvait diriger une société, même multinationale, et être mari et père. Il s’était suffisamment bien entouré pour cela. C’était une décision mûrement réfléchie.  

 

Entendant du bruit dans les pièces voisines ainsi que les soupirs et légers gémissements de sa compagne, il posa la main sur ses lèvres pour les étouffer. Il n’était pas en reste mais avait trouvé refuge dans son cou pour atténuer le niveau sonore de ses manifestations. Soudain, il vit Kaori rabattre l’oreiller sur son visage et il accéléra le mouvement, sentant les tremblements de son corps contre lui, les lèvres près de son oreille, son souffle chaud en caressant le lobe.  

 

La jeune femme sentit le cri monter en elle. Bien qu’ils aient limité les préliminaires, elle était complètement retournée. Elle ne savait si c’était leur séparation prolongée, les hormones ou tout simplement lui mais tous ses sens étaient électrisés. Elle avait l’impression de se fondre en lui, ou lui en elle peut-être. C’était la même chose en fait, comme s’ils ne faisaient qu’un et c’était intense, tellement intense qu’elle avait l’impression qu’elle allait défaillir à tout moment. L’entendant murmurer, elle tendit l’oreille, cherchant à comprendre ce qu’il disait, et son cœur fit un bond dans sa poitrine.  

 

- Je t’aime. Tout va bien., chuchotait-il en boucle comme pour l’apaiser et la rassurer.  

- Ryo…, l’appela-t-elle à bout de souffle, se tournant vers lui.  

 

Elle lâcha le coussin et passa le bras derrière lui, amenant son visage au sien pour l’embrasser. Son autre main se glissa sur son bras en travers de son ventre et s’y agrippa. Leurs lèvres se joignirent en un baiser langoureux qui étouffa leurs cris lorsque la jouissance les prit. Serrés l’un contre l’autre, à bout de souffle, ils redescendirent de leur nuage, retrouvant un rythme cardiaque normal au bout d’un moment, les doigts entrelacés.  

 

- Tu te sens bien ?, s’inquiéta-t-il.  

- Très bien. J’ai même faim., lui avoua-t-elle, se retournant dans ses bras, le regard pétillant.  

- Apparemment, ça devient rare., fit-il, remettant une mèche derrière son oreille.  

- Oui… mais peut-être que te retrouver m’aidera un peu., pipa-t-elle avec un léger sourire.  

- Un peu seulement ?, bouda-t-il.  

- Un peu… dans beaucoup de domaines…, plaisanta-t-elle, l’embrassant légèrement.  

- Je vais prendre ma douche., l’informa-t-elle.  

- Je te suis…, dit-il, se levant.  

 

Elle l’observa, pas du tout opposée à l’idée d’un tête à tête sous une pluie d’eau chaude mais pas vraiment emballée à l’idée de l’avoir avec de la compagnie dans les parages. Pourtant, la vue du corps nu de son homme était loin de la laisser insensible mais les bruits provenant de la maison lui rappelaient qu’ils n’étaient pas seuls. Cependant, si elle considérait le fait qu’ils avaient déjà fait l’amour à l’arrière de la voiture, c’était complètement idiot. Il n’y avait néanmoins rien à faire, ça la bloquait.  

 

- Je vais juste me raser. Pour la douche à deux, on attendra d’être rentrés à la maison. Je dois être un homme responsable maintenant. Je vais me marier, on va avoir un bébé. Je dois montrer l’exemple., lui dit-il, approchant et l’enlaçant.  

- Pour l’instant, ce que tu me montres, ce n’est pas l’exemple…, le taquina-t-elle, sentant son désir monter contre elle.  

- Je n’y peux rien si tu es terriblement sexy. J’ai encore quelques mois pour apprendre., répondit-il avant de l’embrasser.  

 

Elle glissa les mains autour de son cou et répondit à son baiser. Elle s’attendait à sentir ses doigts courir sur sa peau encore dénudée mais il n’en fut rien. Ils restèrent sagement sur ses reins. Quand ils se séparèrent, il posa le front contre le sien et la regarda droit dans les yeux avec beaucoup de tendresse.  

 

- Finalement, tu n’auras peut-être pas besoin d’apprendre., murmura-t-elle.  

- J’ai appris beaucoup de choses depuis quelques mois dont celle que le sexe n’est pas une fin en soi. J’ai beaucoup d’outils pour te dire que je t’aime, te le montrer aussi… à commencer par les mots : je t’aime, Sugar., lui dit-il.  

 

Emue, Kaori sentit les larmes lui monter aux yeux et ne put les réprimer.  

 

- Moi aussi, Ryo., bredouilla-t-elle, rageant contre cet accès qui lui paraissait démesuré.  

- Si tu pleures à chaque fois que je te dis que je t’aime, tu vas te déshydrater parce que je n’ai pas fini de te le dire., la taquina-t-il, amenant son visage contre lui pour l’apaiser.  

- Je ne contrôle rien…, pesta-t-elle.  

- On ira voir un médecin la semaine prochaine pour s’assurer que tout va bien., lui promit-il, caressant son dos.  

 

Elle hocha la tête et s’écarta de lui, déposant un baiser léger sur ses lèvres avant de ramasser son pyjama et de se rhabiller pour sortir de la chambre, ses affaires en main.  

 

- Vous en avez mis un temps pour nous rejoindre…, plaisanta Mick.  

- On a essayé de récupérer les heures de sommeil qu’il nous manquait… Les voisins étaient un peu bruyants., répliqua Ryo.  

 

Il vit Kazue rougir et baisser les yeux et son ami toussota, un peu gêné malgré son air fanfaron.  

 

- Comme si tu n’avais pas rattrapé le temps perdu., tenta l’américain.  

- Tu as entendu le moindre bruit suspect ?, répliqua le japonais, un sourcil levé.  

 

Il jeta rapidement un coup d’oeil vers sa compagne qui ne rougit heureusement pas.  

 

- Tu ne me feras pas croire que tu n’as pas couché avec Kaori…, rétorqua Mick.  

- Non, je n’ai pas couché avec Kaori., lui affirma Ryo, pas du tout mal à l’aise avec son mensonge qui n’en était pas un : il n’avait jamais couché avec Kaori.  

- Tu te voues à la vie monastique ?, l’interrogea son ami.  

- J’attends d’être rentré chez nous., fit le dirigeant, prenant place à table.  

- Tu as joué les cuistots ? Ca faisait longtemps que je n’avais plus mangé de pancakes au petit déjeuner., apprécia-t-il, se servant.  

- Sers-toi, Mamour. Je sais que tu te régalais de ces petites choses quand on était aux Etats-Unis., le taquina le blond.  

- Tu es trop chou, sweetie., répliqua Ryo, un léger sourire aux lèvres.  

- On va vous laisser… Trop de guimauve autour de la table., ironisa Kenji, se levant, suivi par son collègue.  

- Petits joueurs…, les taquina Mick, hilare.  

 

Tous rirent de bonne humeur et les deux couples petit déjeunèrent en discutant tranquillement, heureux de se retrouver. Le repas fini, les deux jeunes femmes firent la vaisselle.  

 

- Tu… tu es fâchée pour ce qui s’est passé ?, demanda Kaori à son amie, un peu gênée.  

 

Elles n’avaient pas vraiment eu le temps de discuter ensemble la veille au soir. A part le dîner qu’ils avaient passé ensemble, ils avaient passé chacun la soirée de leur côté en couple.  

 

- Ce serait logique puisqu’il est parti sans rien te dire à cause de moi., expliqua-t-elle, s’en voulant.  

- Si tu savais ce que je m’en veux… J’aurais aimé…, continua-t-elle, sa voix se précipitant.  

- Kaori, calme-toi. Je ne vais pas te dire que je suis heureuse de ce qu’il s’est passé mais c’était nécessaire et, ça, je peux le comprendre., lui assura Kazue.  

- Je ne veux pas de malentendu entre nous. Mick et moi avons parfois dormi ensemble mais il ne s’est rien passé. Je n’aurais pas pu te faire ça et lui non plus. Tu lui manquais énormément et je n’étais pas bien., ajouta la rouquine, ne voulant pas risquer leur amitié.  

- Il me l’a dit hier soir. Au rayon des confessions, Ryo et moi sommes sortis ensemble à plusieurs reprises mais je pense qu’il voulait juste compenser pour l’absence de Mick. Il m’a aussi embrassée. Je ne m’y attendais pas et j’allais le repousser mais il m’a demandé de jouer le jeu et j’ai accepté. Et il ne s’est absolument rien passé pendant que j’étais chez toi., lui affirma la juriste.  

 

Kaori la regarda et acquiesça.  

 

- Je dois te sembler idiote et surtout te donner l’impression que je ne te fais pas confiance mais ce n’est pas le cas. Notre amitié m’est précieuse et je ne veux pas la briser., soupira-t-elle, se disant qu’elle faisait certainement une montagne d’un rien.  

 

Elle mettait cela sur le compte de son jeune âge. Kazue, plus mûre, ne devait pas avoir la même inquiétude.  

 

- Moi non plus. C’est bien qu’on ait pu en parler toutes les deux. Je ne savais pas comment aborder le sujet., lui répondit Kazue, soulagée, la surprenant.  

- Vraiment ? J’avais peur de t’insulter en voulant mettre les choses au point., lui avoua Kaori, rassurée.  

- Jamais. Ça fait plaisir d’avoir une amie sur qui pouvoir compter., lui affirma la juriste.  

- Je suis d’accord. Au fait, comment va Miki ?  

- Elle a hâte d’accoucher. Elle râle parce qu’elle a un ventre énorme et des jambes comme des poteaux, qu’elle ne sait plus comment dormir et qu’elle n’arrête pas d’aller au toilette, qu’elle a mal au dos et des aigreurs d’estomac. Notre Miki si douce et si joviale est une vraie boule de nerfs., lui apprit Kazue.  

 

Kaori l’écouta en s’essuyant les mains et finit par en poser une sur son ventre avec un peu d’appréhension. C’était donc ça qui l’attendait ? Pourtant, Miki s’était relativement bien portée tout au long de sa grossesse à part le dernier soir où elles s’étaient vues. Elle avait pensé que ce n’avait été qu’un jour ou deux sans.  

 

- C’est comme ça depuis la dernière fois qu’on s’est vues ?, demanda-t-elle à son amie.  

 

Kazue l’observa et, voyant son air inquiet, se souvint qu’elle était elle aussi enceinte et que les nouvelles qu’elle venait de lui donner n’étaient pas forcément rassurantes.  

 

- Excuse-moi, Kaori. Je t’ai inquiétée mais non, rassure-toi, ce n’est que depuis cette semaine. Entre temps, elle a été en assez bonne forme pour faire vivre un enfer à Ryo pour votre séparation., lui apprit-elle en riant, la prenant dans ses bras.  

- Tu lui poseras la question mais je ne pense pas qu’elle regrette d’être tombée enceinte., la rassura Kazue.  

- Je le sais mais c’est juste… terrifiant., admit Kaori d’une petite voix.  

- Et excitant aussi. Je me sens bien mais j’ai si peur en même temps… Je ne sais pas vraiment sur quel pied danser en fait sauf que je suis heureuse de ne pas être seule pour le faire… et de porter l’enfant de l’homme que j’aime., lui avoua-t-elle.  

 

Elle ne comprit pas pourquoi Kazue sourit jusqu’à ce qu’elle sente deux bras l’entourer. Elle reconnaîtrait ce parfum-là les yeux fermés et se laissa aller contre son fiancé en toute confiance.  

 

A peine sortis de la maison, laissant les femmes seules, Mick et Ryo observaient la forêt alentours, assis sur les marches du porche de la maison.  

 

- On est donc arrivés au moment clef., lança l’américain.  

- Oui. Reika est venue me trouver lundi et à confirmer mes soupçons sur Alejandro et, hier après-midi, le programme créé par le Professeur a donné des résultats. On a ce qu’il faut pour le démasquer. A cette heure, Hideyuki doit avoir les documents et voit ce qu’on peut en tirer pour le confondre et peut-être l’emprisonner., lui expliqua le dirigeant.  

- C’est une bonne chose. J’espère que tout ça n’aura pas été vain. Il est temps que les choses se calment., affirma son ami.  

- Quoiqu’il arrive, pour moi, ça n’aura pas été vain. Si nous n’avions pas été séparés, Kaori ne serait probablement pas tombée enceinte., musa le japonais.  

- Et je dois te dire merci aussi, parce que, si tu ne m’avais pas prévenu, je serais certainement passé à côté de la plus belle chose qui aurait pu m’arriver. Ca m’a donné du temps pour remettre en question les décisions que j’avais prises et prendre celle qu’il fallait avant de revoir Kaori., ajouta-t-il, regardant les feuilles des arbres bouger.  

 

C’était un cadre apaisant et serein. Il comprenait mieux ce qui les avait amenés ici des années plus tôt…  

 

- Je suis heureux que tu aies changé d’avis pour le bébé. Ca m’évitera de devoir m’occuper de deux femmes en même temps., le taquina Mick, le bousculant légèrement d’un coup de coude.  

 

Ryo rigola mais il sentait que son ami était sérieux, qu’il n’aurait pas laissé tomber Kaori si lui l’avait fait et il lui en était reconnaissant.  

 

- Bien sûr, il fallait que tu en fasses plus avec la demande en mariage, me foutant dans la merde vis-à-vis de ma compagne qui non seulement rêve d’épousailles mais qui voudra maintenant certainement aussi un bébé., se plaignit son ami.  

- A vrai dire, je l’avais déjà demandée en mariage… avoua Ryo.  

- Quoi ? Mais quand ? Elle ne m’a rien dit… et toi non plus d’ailleurs !, s’exclama Mick.  

- Ce n’était pas du tout prévu. C’est arrivé… ce jour-là… et elle a refusé., lui apprit le dirigeant.  

- Elle a refusé ? Mais elle t’aime à la folie., s’étonna l’américain, n’en croyant pas ses oreilles.  

- Oui, elle m’aime à la folie et, moi, je voulais l’épouser pour ne pas la perdre. Je lui ai sorti une feuille pour lui signer un contrat stipulant que je m’obligeais à l’épouser., expliqua le japonais avec un sourire ironique.  

- Oh putain…, souffla Mick.  

 

Il comprenait mieux la durée pendant laquelle il avait dû attendre ce jour-là. Il n’avait cependant entendu aucun cri et n’osait imaginer la réaction de Kaori. Ryo n’avait pas eu l’air blessé ni giflé. Ca ne voulait néanmoins pas dire que rien ne s’était passé.  

 

- Elle a déchiré la feuille et me l’a jetée à la figure avec quelques noms d’oiseaux bien mérités., se rappela Ryo en rigolant.  

- Tu te rends compte que tu as eu de la chance… Elle aurait pu t’étriper., lui fit remarquer son ami.  

- Certainement… Je me suis surtout rendu compte que je voulais vraiment l’épouser. Son refus m’a déçu. J’ai même eu mal., répliqua le dirigeant.  

- Là, elle a dit oui. Elle sait donc que tu lui as demandé pour les bonnes raisons., pipa Mick.  

- J’espère., murmura en réponse le futur père.  

- Eh ! Tu ne vas quand même pas croire qu’elle a accepté uniquement parce qu’elle est enceinte ?, objecta l’américain.  

 

Ryo prit quelques secondes pour réfléchir à la question qu’il ne s’était même pas posée et l’écarta, connaissant sa compagne.  

 

- Non. J’espère seulement qu’elle n’en doute pas., répondit-il.  

- Si elle avait le moindre doute, elle te l’aurait fait savoir. Tu as accepté une paternité dont tu ne voulais pas. C’est bien parce que tu voulais du bébé, pas pour la garder, n’est-ce pas ?, s’inquiéta soudain Mick, soucieux.  

- Non… Je la veux elle et le bébé… J’ai changé d’avis, Mick, et c’est définitif., lui assura Ryo.  

- Et ce qui doit également devenir du passé, c’est Alejandro et ses manigances. Et ça, il était hors de question que je le fasse sans vous., lui apprit-il.  

- Quand rentre-t-on alors ?, lui demanda Mick.  

- Demain si ça te convient. Ici, on est au calme et à l’abri. Ca me va bien pour Kaori. Une journée de calme ne lui fera pas de mal., jugea le dirigeant.  

- Ce qui lui ira bien aussi, c’est de te retrouver. Je suis heureux de discuter avec toi mais on aura encore bien le temps à Tokyo. Va passer du temps avec elle., lui conseilla l’américain.  

- Tu dis ça pour retrouver Kazue., répliqua Ryo, amusé.  

- Je suis découvert… Tu me connais trop bien, mon chou., rétorqua Mick d’une voix théâtrale.  

 

Ils rentrèrent tous deux et se laissèrent guider par les voix féminines pour savoir où elles étaient. Arrivant dans la cuisine, Ryo entendit les derniers mots de sa fiancée sur sa grossesse, ses craintes, ses doutes et son bonheur, ce bonheur qu’il ressentait également. Touché, il l’enlaça.  

 

- Et il est heureux de pouvoir être là avec toi. Tout se passera bien, tu verras., lui assura Ryo.  

- Viens, on va faire un tour. Un peu d’air frais nous fera du bien., affirma-t-il, voyant Mick approcher de sa compagne avec un regard coquin.  

 

La maison allait de nouveau être envahie de sonorités lascives et, s’il avait apprécié leur aparté sensuelle du matin, ce n’était pas vraiment ce dont il avait envie pour le moment. Un bras autour de la taille de sa fiancée, il l’emmena à l’extérieur. Prenant le seul sentier tracé, celui qu’ils empruntaient tous les jours, ils marchèrent main dans la main en silence pendant un moment.  

 

- Cette maison… C’est bizarre mais, par moments, j’ai comme l’impression d’en avoir déjà vu le jardin., lui avoua soudain Kaori alors qu’ils arrivaient à l’arrière pour la deuxième fois.  

 

Ryo s’immobilisa et elle l’imita, regardant dans la même direction que lui, le jardin. Sans un mot, il l’entraîna à travers la végétation jusqu’au banc, faisant attention à ce qu’elle ne trébuche pas. Assis, il repassa le bras dans son dos, l’attirant à lui.  

 

- Tu l’as déjà vu en fait., admit-il.  

 

Elle leva les yeux et vit son regard lointain, perdu dans ses souvenirs. Il allait parler, elle le savait et attendit. Elle regarda l’endroit en attendant, essaya de le voir avec ses yeux, se demandant ce qui lui revenait en tête, et, soudain, elle comprit.  

 

- C’est l’endroit où a été prise la photo avec tes parents, celle que tu as., souffla-t-elle.  

- Oui., lâcha-t-il, pas vraiment surpris qu’elle ait fait le lien.  

- Tu te souviens d’où c’était ? Mais comment ?, s’étonna-t-elle.  

- Shin… C’est lui qui savait où c’était. Il me l’avait dit quand j’étais petit et, depuis quelques mois, j’avais repris contact avec le propriétaire. Ne me demande même pas pourquoi. Je ne suis pas sûr de le savoir moi-même., admit-il.  

- Tu ne me l’avais pas dit., lui fit-elle remarquer, intriguée.  

- Tu as enclenché un processus en entrant dans ma vie. Avec le recul, je vois où ça m’a amené mais, à l’époque, je ne savais pas où j’allais. Je n’ai pas toujours été capable de mettre des mots sur tout., s’excusa-t-il.  

- Je me doute. Tu avais certainement un besoin que tu n’identifiais pas parce qu’on ne t’a pas appris à exprimer tes sentiments. Je pense que c’est la raison pour laquelle tu as gardé les bijoux de ta mère et de ta grand-mère et que tu aies capable de me voir les porter., répondit-elle, posant la tête sur son épaule.  

- C’était instinctif., objecta-t-il.  

 

Son excuse la fit sourire et elle pressa son bras doucement. Il aurait pu en rire. Il comprenait la manœuvre et déposa un baiser dans ses cheveux. Cette femme était un miracle à elle seule. Elle avait changé le regard qu’il avait sur sa famille, son passé et transformé son futur.  

 

- Alors, tu vas enfin me dire pourquoi tu avais repris contact avec le propriétaire du chalet ?, lui demanda-t-elle après un moment.  

- Ca te plairait d’avoir une résidence secondaire ?, l’interrogea-t-il.  

- Tu veux une deuxième maison ?, s’étonna-t-elle.  

- Je l’envisage si ma moitié en a envie également., répondit-il.  

- Nous n’aurions pas beaucoup le temps pour en profiter., lui fit-elle remarquer.  

- Même si ce n’est que quelques week-ends par an, je veux un endroit où l’on se sente chez nous, où nous serons en sécurité. Ça vaudra toujours le coup., lui affirma-t-il.  

- D’accord…Où envisages-tu d’acheter ?, le questionna-t-elle, sentant la fatigue arriver.  

 

Ryo baissa les yeux sur sa compagne et vit ses traits tirés et ses yeux cernés. Discrètement, il consulta sa montre et vit qu’il était bientôt midi. Il était presque sûr de ne pas pouvoir compter sur Mick pour le repas…  

 

- En fait, que dirais-tu de venir m’aider à préparer le repas dans notre future deuxième cuisine ?, lui proposa-t-il.  

- Tu veux acheter le chalet ?, s’étonna-t-elle, se redressant.  

- Ca te dit ?, lui retourna-t-il.  

- Si ça te fait plaisir, oui, fais-le., l’encouragea-t-elle.  

- Alors allons tester cette cuisine pour voir comment l’aménager au mieux., suggéra-t-il.  

- J’ai déjà quelques idées mais certaines sont ultra-prioritaires., pipa-t-elle avec un sourire.  

- J’ai comme dans l’idée que l’isolation des murs vient tout en haut de la liste., plaisanta-t-il.  

- Tout à fait. Je n’ai pas envie de passer mes week-ends à jouer aux dominos ni celle d’être entendue par le garde du corps ou notre enfant., lui fit-elle savoir, lui adressant un regard chaud.  

 

Il lui répondit par un sourire mutin avant de l’embrasser langoureusement.  

 

- Moi non plus. Parons aux priorités immédiates. Tu as besoin de manger et dormir., lui dit-il, caressant le bout de son nez.  

 

Elle ne répondit rien et se cala contre lui amoureusement. Elle aimait se sentir entourée par sa chaleur, être au centre de son attention pour quelques temps au moins. Alors s’il avait envie de la dorloter aujourd’hui, elle le laisserait faire parce qu’elle l’aimait et qu’elle en avait aussi besoin.  

 

- Tu ne dis rien ? Pas une petite réplique sur le fait que tu es juste enceinte et pas dépendante, que tu es une grande fille ?, plaisanta-t-il.  

- Non, aucune. Et même que, si tu as envie de me masser les pieds, j’accepterai., répondit-elle d’une voix taquine.  

- Je retiens., chuchota-t-il à son oreille, entrant dans le chalet.  

 

Le cri qui les accueillit les figea sur place un instant avant qu’ils se regardent et éclatent de rire.  

 

- Changer de lit devrait peut-être aussi venir en haut de la liste., proposa Ryo.  

- Je vote pour., acquiesça sa fiancée.  

 

Faisant contre mauvaise fortune bon cœur, ils se rendirent en cuisine et, occultant les gémissements, préparèrent le repas, faisant claquer les casseroles pour avertir les occupants de la chambre de leur présence.  

 

- Ils sont endurants…, pipa la jeune femme, les joues cramoisies.  

- Jalouse ? Pourtant, si tu te souviens bien d’une certaine semaine, tu n’as pas à rougir de honte. J’étais à deux doigts de l’échauffement., lui rappela-t-il, taquin.  

- On devrait remettre ça à l’occasion…, suggéra-t-il.  

- Tu crois qu’on le pourra encore ? Je veux dire… mon corps va changer et, après, on aura le bébé. Ca va changer toute notre organisation., lui fit-elle remarquer.  

- Ne stresse pas par avance. Une chose à la fois. On va commencer par profiter de notre séjour ici pour se reposer, ensuite on rentre et on botte les fesses de mon cher frère., lui répondit-il, serein.  

- Et après ?, lui demanda-t-elle, curieuse.  

- On se marie, pardi. Comme j’aimerais que ma sœur soit là et qu’elle avance dans sa grossesse, ça se fera rapidement., lui apprit-il.  

 

Mettant le couvert, elle se tourna vers lui et le regarda, les yeux écarquillés.  

 

- Rapidement ? Tu entends quoi par rapidement ?, l’interrogea-t-elle.  

- Je me disais que fin septembre serait une bonne date. En plus, ça tombe bien : le dernier samedi, ça fera un an qu’une jeune demoiselle encore mineure m’a tenu tête dans mon propre bureau., lui apprit-il, la prenant par les hanches.  

- Un an déjà ?, souffla-t-elle, s’étant à peine rendue compte du temps qui passait.  

- Oui, un an. La plus dure, la plus intense mais aussi la plus belle année jusqu’à présent… et je sais que celle qui suivra sera encore meilleure., murmura-t-il, caressant son ventre.  

- Alors, tu veux bien qu’on se marie fin septembre ?, lui demanda-t-il.  

- Oui. Tout ce que tu voudras., lui affirma-t-elle, l’enlaçant.  

- Kaori, on en reparlera dans quelques jours mais ce sera forcément une cérémonie avec beaucoup de monde. Je ne vais pas pouvoir faire autrement., lui rappela-t-il.  

- Je sais et ça ira., lui assura-t-elle, se mettant sur la pointe des pieds pour l’embrasser.  

- J’ai faim !, s’exclama Mick, sortant de la chambre, chemise ouverte.  

 

Ryo grogna de dépit en sentant les lèvres de sa fiancée toutes proches qui s’éloignèrent soudain.  

 

- Il faut toujours qu’il arrive au mauvais moment, celui-là., gronda-t-il, faisant rire sa compagne.  

- Si on avait attendu ta participation, le repas serait encore cru, Angel !, ajouta-t-il à son attention.  

- Je vois, Monsieur Ryo a faim, alors Monsieur Ryo est d’humeur massacrante., plaisanta l’américain en retour.  

- Je ne suis pas d’humeur massacrante… et rhabille-toi par pitié., lui fit savoir le japonais.  

- Tu as peur que ta fiancée ne change d’avis en voyant mes plaques de chocolat ? Regarde, ma douce, que du muscle, cent pour cent naturel et fruit de séances d’exercice quotidiennes., se vanta le blond, approchant de Kaori.  

- Je sais, j’ai déjà touché mais il a quelque chose que tu n’as pas…, répondit-elle, joueuse.  

- Une plus belle voiture ? Un plus bel appartement ? Je sais, une entreprise à son nom !, s’exclama-t-il, la voyant secouer négativement la tête avec ce large sourire qui lui avait tant manqué.  

- J’y suis ! Il a une plus grosse…  

- Ne le dis même pas…, gronda Kaori, les joues rouges de honte.  

 

Il ouvrit la bouche et elle plaqua la main dessus, furieuse.  

 

- Il a mon cœur, Mick. Mon cœur. Pour le reste, je n’ai ni l’envie ni le besoin de savoir., lui dit-elle en colère.  

- Dommage… En tous cas, je suis ravi de voir que tu ne t’évanouis pas à la moindre contrariété. C’est signe que tu vas déjà un peu mieux., lui répondit-il avec un sourire tendre.  

 

La colère de la jeune femme s’évanouit et elle lui sourit à nouveau, se laissant brièvement enlacer.  

 

- Alors tu ne veux toujours pas comparer nos…, suggéra-t-il.  

- Mick !, hurla-t-elle, les joues rouges, en s’écartant.  

- Nos abdominaux… comparer nos abdominaux… A quoi tu pensais d’autre ?, la taquina-t-il.  

- Idiot…, pesta-t-elle alors que Kazue arrivait.  

- Mick fait encore des siennes ? Je peux m’arranger pour le calmer si tu veux…, proposa cette dernière.  

- Tout dépend de la manière dont tu t’y prends…, répondit Ryo, amusé.  

- J’en connais une qui a besoin de dormir, ce qui signifie l’absence de perturbations sonores., ajouta-t-il, les regardant d’un air sérieux.  

- Si ce n’est que cela, on peut bien s’abstenir quelques heures…, répliqua Mick, impassible, alors que sa compagne détournait le regard en rougissant.  

 

Ryo acquiesça et alla appeler ses hommes pour passer à table.  

 

- Au fait, pourquoi tu as mis le matelas à terre ?, l’interrogea son ami quand il revint.  

- Je voulais éviter à Kaori de tomber du lit., répondit posément le dirigeant.  

- Ca fait sens : à deux sur un lit d’une personne…, approuva l’américain.  

- Tu me dois un restaurant., lui fit savoir sa compagne.  

- Il avait parié que c’était pour faire des galipettes sans faire grincer le sommier., expliqua-t-elle à leur couple d’amis.  

 

Tous deux se regardèrent mais aucun ne pipa qu’il n’avait pas non plus tort. Ça ne les regardait aucunement. Le déjeuner se passa dans le calme relatif et, juste après, après maintes négociations, la future maman fut envoyée dans sa chambre.  

 

- Je te masse les pieds ?, lui proposa-t-il, se souvenant de leur conversation antérieure.  

- Non, ça va aller. J’ai envie que tu restes avec moi., lui fit-elle savoir, lui adressant un regard interrogateur.  

 

Pour toute réponse, il vint s’allonger à ses côtés et l’enlaça.  

 

- Tu sais, même quand tu auras un ventre rond, tu resteras magnifique à mes yeux., lui affirma-t-il, plongeant dans son regard.  

- Tu dis ça pour me faire plaisir., soupira-t-elle.  

- Kaori, tu portes la vie. C’est magique. C’est beau. Tu ne seras ni grosse ni moche. Tu seras juste ma très sexy et enceinte épouse., lui assura-t-il, caressant son ventre.  

 

Son regard humide lui prouva qu’il avait su trouver les bons mots pour lui parler. Il glissa les doigts dans ses cheveux et ramena son visage contre lui, caressant sa nuque pour l’apaiser. Il sentit son souffle se faire plus régulier et, quelques minutes plus tard, elle dormait. 

 


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