Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: Mercury80

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 111 chapitres

Publiée: 21-01-21

Mise à jour: 01-06-21

 

Commentaires: 44 reviews

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Romance

 

Résumé: AU : Quand le coeur entre dans le monde des affaires...

 

Disclaimer: Les personnages de "Roi de pique, dame de coeur" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Roi de pique, dame de coeur

 

Chapitre 100 :: Chapitre 100

Publiée: 17-05-21 - Mise à jour: 17-05-21

Commentaires: Bonjour, nous voici au centième chapitre de cette fic. Je sais que la fin tire un peu en longueur mais j'avais envie de boucler cette histoire correctement tout en préparant le deuxième volet. MErci à ceux et celles qui continuent de lire. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 100  

 

Assis devant le sapin de Noël, un couple regardait leur fille babiller en froissant du papier cadeau.  

 

- Ca vaut le coup qu’elle ait reçu autant de jouets…, plaisanta Miki.  

- Je te l’avais dit mais tu ne voulais pas m’écouter. On aurait dû acheter trois rouleaux de papier d’emballage. C’était largement suffisant., répliqua Falcon, amusé.  

 

Malgré tout, il attrapa l’avion en peluche et le fit voler devant les yeux d’Hime qui tendit les bras pour l’avoir. Souriant, il lui tendit et regarda l’objet planer deux secondes avant de voler dans les airs aussi loin que les mains de la petite fille de quatre mois le pouvaient. Les dextres s’écrasèrent sur un morceau de papier et l’empoignèrent, le froissant avant de le soulever et l’observer, avant de tenter une vaine mise à la bouche.  

 

- Hors de question, Hime., rattrapa la maman, ce qui lui valut un cri de protestation qui aurait pu partir en pleurs si le papa n’avait diverti l’attention.  

- Tiens, essaie cela., lui proposa-t-il, lui tendant un hochet en le secouant.  

- Ba !, s’exclama la petite en l’agrippant.  

- On dirait presque qu’elle fronce les sourcils. On devrait peut-être lui mettre des lunettes noires à elle aussi., plaisanta Miki en regardant son mari.  

- Je ne porte pas des lunettes noires parce que je fronce des sourcils., lui fit-il remarquer.  

- Je le sais très bien mais ça le cache quand tu le fais., rétorqua-t-elle, malicieuse.  

- Ce n’est qu’à moitié ma faute si elle te ressemble., ajouta-t-elle.  

- Moi, je ne mâchais pas mes hochets quand j’étais petit., lui fit-il savoir avec un sourire amusé aux lèvres.  

 

Mikie regarda sa fille et roula des yeux en la voyant mordiller ou suçoter l’engin, le couvrant de bave, plutôt que de le secouer.  

 

- Moi non plus je ne portais pas tout à la bouche. C’est quelque chose qui m’a pris plus tardivement., répondit-elle, lançant un regard éloquent à son mari qui sentit la température monter.  

- Ce n’est pas moi qui m’en plaindrais…, chuchota-t-il, l’attirant sur ses genoux avant de l’embrasser.  

- Je crois qu’il est temps de la mettre au lit. L’heure de la sieste est arrivée., suggéra-t-il alors que leur fille bâillait ouvertement.  

- Le même sens du timing que sa mère…, pipa Miki, malicieuse, prenant sa fille à bras..  

- Est-ce que sa mère se sent l’envie de faire une sieste également ?, l’interrogea-t-il.  

 

La jeune femme regarda son époux. Son air impassible aurait pu tromper n’importe qui mais pas elle. Elle n’avait aucun doute sur ses intentions.  

 

- C’est que j’avais prévu un petit repas de Noël…, minauda-t-elle.  

- Il risque de brûler ?, lui retourna-t-il.  

 

Elle pensa aux sushis et autres petites choses froides qu’elle avait commandées et qui attendaient sagement au frigo…  

 

- Aucune chance., répondit-elle.  

- Alors nous ferions mieux de nous reposer pendant qu’elle dort. Si c’était important dans les premières semaines, ça doit encore l’être maintenant, non ?, suggéra-t-il.  

- Tu as raison. Tiens, je te laisse aller la coucher., lui dit-elle, lui passant Hime.  

 

Il acquiesça et vit sa femme se diriger vers leur chambre. Il prit son temps pour mettre la petite dans sa gigoteuse, allumer le mobile et l’observer s’endormir doucement. Il était comme toujours attendri et émerveillé quand il la regardait. Il ne s’était jamais douté de la place que prendrait sa fille dans sa vie. Il n’imaginait d’ailleurs plus une vie sans elle. Caressant une dernière fois sa joue, il sortit de la chambre et referma la porte doucement avant de rejoindre sa femme.  

 

- J’espère que tu apprécieras mon cadeau de Noël., l’accueillit-elle, allongée sur le lit dans un déshabillé très sexy.  

- Si j’ai le plaisir de le déballer…, lâcha-t-il, refermant la porte derrière lui.  

- Je suis toute à toi., lui affirma-t-elle, se levant et venant lui faire face.  

- Prends tout ton temps. Hime est une grosse dormeuse., lui suggéra-t-elle.  

- Ne t’inquiète pas, Noël, c’est jusque minuit ce soir. Je profiterai de mon cadeau plusieurs fois., lui affirma-t-il, se penchant vers elle.  

 

Les petits cris de joie du bébé furent vite remplacés par ceux d’adultes profitant d’une journée familiale à leur façon.  

 

- Je ne sais pas si je te l’ai déjà dit mais je suis heureuse avec toi, Falcon, vraiment heureuse. Pourtant, je n’aurais pas parié sur nous au départ., admit-elle, lovée contre lui dans leur lit.  

- Tu crois que je me voyais avec un café et un bébé ?, plaisanta-t-il, touché.  

- Certainement pas… Et si je te demandais de mettre le costume noir ?, lui demanda-t-elle, amusée.  

- Même pas en rêve…, grogna-t-il.  

- Pourtant, je suis sûre que tu le ferais pour moi., le taquina-t-elle.  

- Même pas en rêve, je te dis…, répéta-t-il.  

 

Il pouvait grogner autant qu’il voulait mais elle disait vrai : si elle y tenait vraiment, il le ferait.  

 

- Et si je te propose un marché ? Chaque fois que tu passes la tenue de garçon de café, je passe une tenue sexy le soir et tu peux me demander presque tout ce que tu veux., suggéra-t-elle, mutine.  

- Notre vie n’est pas assez pimentée à ton goût ou tu veux juste assouvir un fantasme ?, lui retourna-t-il.  

- Notre vie me convient très bien mais on peut avoir envie de jouer de temps à autre, non ? Ce n’est pas parce que nous sommes parents qu’on doit oublier qu’on est aussi un couple., lui retourna-t-elle.  

- Marché conclu., admit-il.  

- Chouette… J’attends cela avec impatience., susurra-t-elle avant de se glisser sur lui.  

 

Elle n’alla cependant pas très loin, Hime se faisant entendre.  

 

- Fin de la sieste. On va pouvoir passer à un autre régal des sens., plaisanta Falcon.  

- Oui. Une dernière chose : je t’aime., lui dit-elle, posant les lèvres sur les siennes.  

 

Le sourire qui lui répondit fut une réponse plus que suffisante.  

 

Réunie dans la demeure parentale, la famille Nogami célébrait Noël tous ensemble.  

 

- Ca change de l’année dernière où nous étions séparés., soupira la mère.  

- C’est vrai. Nous, nous avons passé la journée au commissariat à essayer de démêler l’affaire du Lotus Noir., se rappela Saeko.  

- La journée et la nuit, je suppose, pipa son père, connaissant les deux forcenés de travail qu’étaient sa fille et son beau-fils.  

- Non, on s’est accordé une trêve de Noël pour la nuit. On avait besoin de se changer les idées., répondit-elle à son père sans broncher.  

 

Hide détourna un instant le regard, se rappelant très bien que, ce soir-là, ils ne s’étaient pas simplement couchés sagement pour se reposer. Ils avaient laissé leur désir prendre le dessus et s’étaient aimés une bonne partie de la nuit. C’était aussi ce soir-là que Saeko avait suggéré qu’ils prennent un peu plus de risques, que ce ne serait pas vraiment un problème si elle tombait enceinte, admettant par la même qu’elle voulait bien fonder une famille avec lui. Il se tourna alors vers sa femme, observant sa silhouette arrondie, leur vœu étant désormais en cours de réalisation.  

 

- C’est important de savoir se ménager dans les affaires de longue haleine., concourut le Préfet.  

- Très important…, approuva sa fille, prenant la main de son mari et la caressant.  

- Ca va ? Tu ne t’ennuies pas de trop au bureau ?, s’inquiéta sa mère.  

- Je fais du travail de fond. Il paraît que ça aide., expliqua l’inspectrice.  

- Ce n’est pas le plus exaltant mais ça me permet de rester sur les enquêtes… de loin.  

- Moi, je t’avoue que ça me va très bien. J’aurais du mal à te savoir face à des truands dans ton état., lui apprit Madame Nogami.  

- J’ai vraiment hâte d’être à l’année prochaine pour passer Noël avec notre petit-enfant., s’extasia-t-elle.  

- C’est peut-être le moment de sortir les cadeaux., suggéra le Préfet.  

 

Tout le monde se leva de table pour aller dans le salon mais Saeko retint son mari dans la pièce, le plaquant contre le mur.  

 

- Une heure., lui annonça-t-elle, le regard fiévreux.  

- Dans une heure. On rentre et je te saute dessus., lui promit-elle.  

- Ok…, pipa Hideyuki, jetant un regard vers la porte pour être sûr que personne ne les écoutait.  

 

Les petites sœurs de sa femme avaient tendance à avoir les oreilles qui traînaient et, s’il n’était pas prude au point de vouloir nier avoir une vie sexuelle, il ne tenait pas non plus à s’étaler sur le sujet. Doucement, il attrapa sa femme par la nuque et l’embrassa passionnément avant de la relâcher.  

 

- On ferait mieux d’y aller., lui suggéra-t-il, caressant sa joue.  

 

Elle glissa la main dans la sienne et ils se rendirent dans la pièce d’à-côté, croisant le regard amusé des parents.  

 

- Les joies du deuxième trimestre…, pipa le Préfet, venu se mettre à côté de son gendre.  

- Hmm… Je ne…, tenta d’éluder Hide, mal à l’aise.  

- Ma femme a été enceinte quatre fois. On ne me la fait pas, jeune homme. Tant que vous êtes heureux, c’est tout ce qui m’importe., lui répondit son beau-père, le regard pétillant.  

- C’est le cas. Même si elle bougonne un peu de temps à autre, Saeko semble bien dans la situation actuelle., répliqua l’inspecteur, regardant sa femme distribuer quelques paquets cadeaux avant de venir lui donner le sien.  

- Assieds-toi, chérie. Je vais vous rapporter le vôtre., leur annonça son père, s’en allant.  

 

Il revint peu après avec un énorme carton, relativement plat malgré tout et le posa à côté d’eux.  

 

- C’est pour vous… enfin plus précisément pour le bébé. C’est le lit de Saeko qui était aussi le lit de ta mère auparavant. C’est celui de votre enfant désormais… si vous le souhaitez., leur apprit-il.  

 

Les deux futurs parents se regardèrent émus avant de jeter un regard gêné vers les quatre sœurs Nogami.  

 

- Nous ne voulons pas…, commença l’inspectrice.  

- Nous avons gardé le lit de bébé de chacune d’entre vous pour vous le donner pour vos propres enfants. C’était une petite lubie qui est née avec la transmission de ce premier lit par ta grand-mère., la coupa-t-il, voyant sa gêne.  

- Nous ne pouvions couper le berceau en plusieurs alors nous avons opté pour une autre solution en espérant que cela vous convienne à toutes., leur demanda-t-il.  

 

Il reçut un acquiescement général, ce qui ne l’étonna guère. C’était l’essence de leur famille, la façon dont ils les avaient éduquées toutes les cinq pour former un tout globalement uni, qui se serrait les coudes quand il fallait, même si quelques dissensions naissaient parfois.  

 

- Voilà qui est jugé., annonça-t-il.  

- Alors, en voulez-vous ?, demanda-t-il au couple.  

- Avec grand plaisir. Merci à vous., répondit Hide après un regard interrogateur de sa femme.  

 

La distribution des cadeaux continua et s’acheva une demi-heure plus tard, ce qui leur laissa encore un peu de temps avant de regagner l’appartement.  

 

- Il va vraiment falloir qu’on déménage., suggéra Hide, regardant les cartons posés dans des coins de la pièce.  

- Plus que quelques semaines et ce sera bon. En attendant, il faut continuer à empaqueter quand on peut. Il faudra aussi qu’on s’occupe de ton autre appartement., suggéra Saeko, l’enlaçant par derrière.  

- Je sais mais je manque de temps et, avec Kaori alitée, ce n’est pas le meilleur moment., admit-il, fronçant les sourcils.  

- C’est quelque chose que je voudrai faire avec elle. Je pense que c’est important pour nous deux., lui expliqua-t-il.  

- Je pense aussi. L’année prochaine sera peut-être un peu plus clémente., suggéra-t-elle.  

- Je l’espère. Je vais essayer de trouver un endroit où ranger cela pour que ce ne soit pas dans le passage. Va te reposer un peu si tu veux., lui conseilla-t-il.  

- Me reposer ? C’est une idée… J’espère que tu viendras te reposer avec moi., pipa-t-elle, caressant son fessier.  

- Je ne saurais résister à une telle proposition., répondit-il avec un sourire amusé.  

- Ne résiste surtout pas., susurra-t-elle à son oreille.  

 

Il rit légèrement en la regardant disparaître dans la chambre et poussa le carton jusqu’à un coin du séjour, le calant derrière d’autres pour qu’il ne tombe pas. Un accident pouvait très vite arriver et il l’avait appris comme sa sœur quelques semaines plus tôt à la mort de l’enfant de Maya. Aujourd’hui, il s’inquiétait pour son neveu ou sa nièce et refusait de risquer la vie de leur enfant par négligence. Un instant, il considéra appeler Kaori pour prendre de ses nouvelles mais il préféra attendre et lui laisser cette journée en compagnie de son homme. Il avait bien senti la tension dans sa voix quand ils s’étaient parlés quelques jours plus tôt et il ne voulait pas la perturber. Il espérait seulement que Ryo avait trouvé un moyen de la distraire.  

 

- Me… voilà…, fit-il, entrant dans la chambre et trouvant sa femme endormie.  

 

Il sourit tendrement en la voyant allongée en sous-vêtements dans leur lit, la main posée sur son ventre. Il était sûr que la plupart des personnes qui la côtoyaient sans la connaître vraiment ne le croiraient pas s’il leur disait à quel point elle pouvait être douce et chaleureuse. Pour beaucoup, elle était froide et distante, manipulatrice à ses heures. Ses proches connaissaient plus son autre face : une jeune femme comme une autre, peut-être un peu trop élevée comme le fils que son père aurait aimé avoir même s’il ne dirait jamais qu’il ne l’avait pas aimée pour ce qu’elle était. C’était faux : l’amour paternel était bien réel.  

 

Doucement, il se déshabilla, autant sa chemise et sa cravate, et se glissa dans les draps à ses côtés, les remontant sur eux. Il enlaça la femme de sa vie et profita lui aussi d’un moment de repos, veillant le sommeil de sa partenaire. Pour la première fois, il vivait un Noël à peu près serein.  

 

- Mick, quand vais-je pouvoir sortir de la chambre ?, demanda Kazue, exaspérée, de la chambre.  

- Encore cinq minutes…, répondit-il, mettant la touche finale à sa préparation.  

- Tu m’as dit la même chose il y a vingt minutes., lui fit-elle savoir.  

- Déjà ?, murmura-t-il, regardant l’horloge en grimaçant.  

- Tu sais ce qu’on dit : tout vient à point pour qui sait attendre…, lui lança-t-il, attrapant une des fleurs du bouquet posé sur la table.  

- Oui et je connais aussi : pourquoi remettre à demain ce qu’on peut faire le jour même ?, répliqua-t-elle du tac au tac.  

 

Mick sourit nerveusement à son reflet dans le miroir avant de se diriger vers la prison de sa compagne. C’était le grand jour, celui où il allait lui demander d’unir leurs vies pour toujours. Il n’avait pas vraiment de doute sur sa réponse mais il restait malgré tout cette petite pointe d’inquiétude.  

 

- Si Mademoiselle veut bien me faire l’honneur de sa présence…, l’invita-t-il, ouvrant la porte.  

- Je n’attends que cela depuis deux heures… Tu n’as pas fait autant de simagrées l’année dernière., lui fit-elle remarquer.  

- C’était l’année dernière. Cette année est différente., lui répondit-il, lui tendant une rose.  

- Merci., murmura-t-elle, rosissant de plaisir.  

 

Oubliant toute cette attente, elle l’embrassa légèrement avant de sortir de la chambre et de pénétrer dans le salon-séjour un temps interdit. Elle s’arrêta, surprise de voir la pièce entièrement redécorée, plusieurs bouquets posés dans des coins de la pièce, des pétales parsemés sur le sol, des bougies éclairant de leur lumière douce et chaleureuse, les lieux plongés dans une semi-obscurité.  

 

- Mick…, souffla-t-elle.  

- Ca te plaît ?, lui demanda-t-il, nerveux.  

- C’est magnifique., murmura-t-elle, touchée par cette attention.  

- Je suis ravi que ça te plaise., répondit-il, prenant sa main et l’emmenant vers la table également décorée pour l’occasion.  

- Cette vaisselle ne m’appartient pas., remarqua-t-elle, voyant de belles assiettes, des verres d’une grande élégance et des couverts éclatants inconnus sur son mobilier.  

- Elle m’appartient. Je l’ai faite venir des Etats-Unis., lui avoua-t-il.  

- Vraiment ? Mais pourquoi ? Ce n’est que Noël…, fit-elle.  

- Ce n’est pas que Noël, Kazue. C’est un Noël particulier pour moi. C’est le premier Noël que je passe avec la femme que j’aime., lui confia-t-il, caressant sa joue.  

- On était déjà ensemble l’année dernière., lui rappela-t-elle.  

 

Mick l’observa un moment en silence. Il n’avait pas occulté ce Noël-là, particulièrement passionné, mais la qualité de leur relation n’était pas encore celle qu’ils avaient acquise maintenant.  

 

- J’espère que tu ne prendras pas mal ce que je vais te dire. L’année dernière, notre relation débutait et je n’avais aucune idée de ce que je voulais vraiment avec toi. Je ne l’ai jamais prise par dessus la jambe et j’espérais bien que ça finirait ainsi mais je n’en avais aucune certitude. Pour résumer, c’était le premier Noël que je passais avec une femme pour laquelle j’avais des sentiments et du respect., lui expliqua-t-il, un peu anxieux.  

 

Elle le jaugea un instant du regard, revécut leur histoire, se rappelant qu’ils ne sortaient ensemble que depuis quelques semaines effectivement à ce moment-là, et hocha la tête.  

 

- Je comprends. Pour moi aussi, tu sais, c’est le premier Noël avec l’homme que j’aime… mais je n’ai pas une aussi belle vaisselle cachée dans un coin de mon appartement., plaisanta-t-elle.  

- Je l’ai héritée de mes parents. En fait, j’ai beaucoup de choses qui me restent d’eux dont une maison qui appartient pour le moment à Ryo mais que j’espère bien récupérer un jour…, répondit-il.  

- La maison à San Francisco, celle dont tu m’as parlée il y a quelques semaines en même temps que ton entreprise., pipa-t-elle, nerveuse.  

- Oui. Si on s’asseyait ?, lui proposa-t-il.  

 

Lui tenant sa chaise, il l’aida à prendre place avant de leur servir deux coupes de champagne et de s’installer face à elle.  

 

- Je n’ai pas encore de réponse à t’apporter, Mick. Je ne sais pas si je veux aller vivre à San Francisco ou rester ici. La seule chose que je sais, c’est que je veux rester avec toi., lui répondit-elle, jouant avec son couteau.  

- Mes parents sont âgés et j’ai envie de rester avec eux le plus longtemps possible mais est-ce que, toi, tu pourrais attendre ce temps avant qu’on décide ou finir notre vie ?, l’interrogea-t-elle.  

- J’aime beaucoup tes parents, Kazue. Ce sont des gens bien et ils ne peuvent que l’être pour avoir élevé une jeune femme comme toi., commença-t-il.  

- Je sais aussi ce que sera leur absence quand ils ne seront plus. Je pense qu’on peut attendre ce temps-là avant de prendre une décision sur le lieu où nous voulons vivre. Et pour la société, tu as réfléchi ?, l’interrogea-t-il.  

- Je n’ai pas voix au chapitre, Mick. C’est ta société. Tu devrais plutôt voir cela avec Ryo. Moi, je serai toujours là pour te soutenir quoique tu décides., lui conseilla-t-elle.  

 

Il plongea dans son regard un moment avant d’esquisser un léger sourire et de se lever. Il avait prévu ce moment-là pour le dessert mais, finalement, ce n’était pas le meilleur moment : la plus belle occasion venait de se présenter et il ne la manquerait pas. Il se positionna juste à ses côtés et, lentement, se baissa et posa un genou à terre sous le regard écarquillé de Kazue. Il garda un moment les yeux rivés sur ses lèvres qui s’étaient entrouvertes, rêvant de fondre sur elles et de la voir se liquéfier totalement, mais se garda bien d’agir sur ses pulsions… pour le moment.  

 

- J’ai oublié de te dire que tu es ravissante, darling. Ca valait bien la peine d’attendre deux heures avant de te voir., lui dit-il, légèrement moqueur pour cacher sa nervosité.  

- J’étais prête en une., balbutia-t-elle.  

- Mick, que fais-tu ?, réussit-elle à lui demander malgré sa gorge nouée par l’émotion.  

- Je pourrais te dire que je teste la dureté du sol mais ce serait un mensonge., plaisanta-t-il, enfonçant la main dans sa poche de pantalon avant d’en ressortir un écrin.  

- Kazue, je veux que tu aies voix au chapitre dans toutes les décisions que je prendrai à l’avenir. Te rencontrer a été la plus belle chose qui me soit arrivée. Tu m’as apporté la joie, la sérénité, l’amour et des perspectives d’avenir. Peu m’importe où nous vivrons tant que nous y sommes tous les deux et que nous y voyons grandir nos enfants. Je veux t’aimer, te choyer et te voir vieillir, pouvoir me promener à ton bras et par dessus tout, pouvoir clamer au monde entier à quel point je suis l’homme le plus chanceux et le plus heureux parce que je suis accompagnée de la seule qui compte : ma femme., lui dit-il d’une voix légèrement tremblante.  

- Kazue Natori, veux-tu m’épouser ?, acheva-t-il, ouvrant l’écrin sur un solitaire.  

 

Elle ne prêta qu’une brève attention au bijou qui venait juste rendre réel une situation qui lui semblait totalement fantasmée. Mick la demandait en mariage. Mick… la… demandait… en… mariage… Mick la demandait en mariage ! Elle posa les deux mains sur ses lèvres, loin d’étouffer le cri de joie qui naquit, et se mit à hocher la tête affirmativement à une vitesse surhumaine.  

 

- Oui ! Oui, je veux t’épouser ! Je t’aime, Mick ! Si tu savais comme je t’aime !, s’exclama-t-elle, les larmes perlant à ses yeux.  

 

Il glissa la bague à son doigt avant de bondir sur ses pieds et de l’enlacer. Leurs lèvres se joignirent en un baiser passionné qui s’éternisa et, luttant contre sa compagne et ses désirs immédiat, il finit par s’écarter d’elle.  

 

- Si on passait au repas ?, lui proposa-t-il.  

- Si on passait par la chambre d’abord ?, lui retourna-t-elle, le regard mutin.  

- Faisons un compromis. On commence le repas comme des gens civilisés et je te sers le dessert au lit comme les polissons que nous sommes., lui suggéra-t-il, un sourire gourmand aux lèvres.  

- Ton dessert, il est polisson aussi ?, lui demanda-t-elle.  

- C’est plein de crème… avec ou sans gâteau., répondit-il, coquin.  

- J’approuve ton plan alors. Quelque chose me dit qu’on aura besoin de force., répliqua-t-elle, se rasseyant à sa place alors que son homme se chargea du service… jusqu’au bout du bout.  

 

Dans l’immeuble en face, l’ambiance était beaucoup plus calme. Le couple était assis dans le divan et feuilletait des catalogues que le futur père avait demandé à plusieurs magasins.  

 

- Qu’en penses-tu ?, demanda Ryo à sa femme.  

- Il me plaît. Il faudrait juste voir l’assemblage. Je n’ai pas envie d’un truc qui se démontera au moindre coup., répondit Kaori.  

- Je note qu’il faut aller le voir. J’essaierai de passer demain soir. S’il convient, je prends ?, l’interrogea-t-il.  

- Oui., murmura la jeune femme après un temps d’hésitation.  

- Kao ?, s’étonna-t-il.  

- Non, pardon. Oui, tu peux le prendre avec tout ce qu’il faut. Ca me fait juste tout drôle de devoir choisir la chambre de notre enfant sur papier glacé., lui expliqua-t-elle.  

- Je sais mais on n’a plus vraiment le choix, lui dit-il, comprenant sa déception.  

 

Elle acquiesça, se remémorant les paroles de son médecin quelques jours plus tôt.  

 

- Vos efforts n’ont pas été payants, Kaori. Le col s’est encore raccourci et le bébé continue d’appuyer dessus dès que vous êtes debout. Je vous laisse rentrer chez vous encore cette fois mais, la prochaine fois si rien ne s’améliore, ce sera l’hospitalisation., lui avait-il appris.  

 

Ca avait été un coup dur mais elle tenait globalement le choc épaulé par son mari et leurs amis même si ça n’empêchait les petits coups de blues par moments.  

 

- Je sais et, au moins, j’aurai été là pour la chambre du chalet., relativisa-t-elle.  

- Oui. Tu veux un thé ? Je vais me chercher un café., lui proposa-t-il.  

- S’il te plaît.  

 

Elle le regarda partir, feuilletant le catalogue distraitement, jusqu’à ce qu’il revienne avec deux tasses fumantes sur un petit plateau qu’il posa entre eux deux.  

 

- Tu as vu quelque chose ?, lui demanda-t-il, passant un bras derrière elle et caressant sa nuque.  

- La malle à jouets. Ca viendra toujours assez tôt., pointa-t-elle.  

- Le doudou-là me plaisait mais je voulais ton avis., lui suggéra-t-il, lui montrant un petit lapin beige.  

- Tu es un peu grand pour avoir un doudou…, le taquina-t-elle.  

- On n’est jamais trop grand pour avoir un doudou sauf qu’il prend vie en grandissant et qu’on peut faire des trucs beaucoup plus plaisants avec., lui fit-il savoir, approchant de ses lèvres et l’embrassant doucement.  

 

Il n’enflamma cependant pas les choses et s’écarta avec un sourire aux lèvres.  

 

- Sinon, pour éclairer ta lanterne, c’est pour le bébé. Je te demande ton avis des fois que tu aurais un truc contre les lapins., plaisanta-t-il.  

- Un truc contre les lapins ?, répéta-t-elle, un sourcil levé avant de rire.  

- A part s’ils balancent des éclairs et le tonnerre, rien du tout., répondit-elle, se calmant, une main sur son ventre.  

- Ca va ?, s’inquiéta-t-il.  

- Oui. Je n’ai pas de contraction. Tout va bien, rassure-toi., lui assura-t-elle, prenant sa main.  

- J’aimerais pouvoir faire quelque chose pour qu’il remonte et que tu n’aies plus autant de contrainte., lui dit-il.  

- J’ai essayé pas mal de choses mais il ne veut rien entendre., lui affirma-t-elle.  

- Aussi têtu que sa mère., pipa-t-il, malicieux.  

- Tu peux parler. Dans le genre borné, tu te poses là aussi., s’offusqua-t-elle.  

- Touché !, rit-il.  

 

Il l’observa un moment en caressant sa joue puis se leva, lui tendant la main.  

 

- Viens, je vais tenter ma chance avec ma progéniture mais il me faut de meilleures conditions de travail., lui apprit-il.  

 

Elle le suivit en toute confiance jusqu’à leur chambre et fut un peu surprise lorsqu’il commença à la déshabiller, la laissant en sous-vêtements.  

 

- Ryo…  

- Ca sera peut-être agréable pour toi aussi., lui suggéra-t-il.  

- Allonge-toi dans le lit. J’arrive., lui demanda-t-il, la poussant en avant.  

 

Elle s’exécuta et s’allongea, le regard rivé au plafond, se demandant ce qu’il allait faire. Soudain, la lumière baissa en intensité et elle sentit le matelas s’affaisser à ses pieds, ce qui la poussa à baisser les yeux.  

 

- Tu veux me frustrer ?, grogna-t-elle, le voyant torse nu.  

- Ravi de savoir que je te fais encore de l’effet., s’amusa-t-il.  

- Alors quel est le programme ?, lui demanda-t-elle, frissonnant.  

- Massage., lui apprit-il, se levant pour monter le chauffage.  

- Pour toi et pour lui., indiqua-t-il.  

 

Il se positionna et commença à verser un peu d’huile dans ses mains avant de prendre l’un de ses pieds et de le masser. Il prit son temps et ne changea de pied qu’au bout d’un long moment, observant les traits de sa femme se détendre progressivement.  

 

- Ne t’endors pas., lui chuchota-t-il, se mettant au dessus d’elle pour lui voler un baiser avant de continuer le massage par ses jambes.  

- Ne pas m’endormir ? Ne sois pas si doué alors…, soupira-t-elle, luttant contre la langueur qui la prenait.  

- Je dois me faire la main sur toi avant de m’attaquer à Tête de Mule numéro deux., se moqua-t-il.  

- Eh !, protesta-t-il après avoir reçu un coup de coussin sur le dos.  

- Numéro trois… Tu es le numéro un., le corrigea-t-elle, ouvrant un œil pétillant pour croiser son regard.  

 

La remarque le fit rire et il reprit ses allers et retours sur ses jambes, les reposant sur le coussin qu’elle venait de lui lancer.  

 

- Laisse-les là. Tu as les chevilles gonflées., lui indiqua-t-il alors qu’elle allait les retirer.  

- Je me suis un peu habituée…, lâcha-t-elle.  

- Pas moi. Alors on va zapper certaines zones prohibées pendant quelques semaines encore même si elles sont très appétissantes et passer à autre chose. M’accorderiez-vous votre main, Madame ?, l’interrogea-t-il galamment.  

- Les deux même mais ne le dites pas à mon mari. Il serait un tantinet jaloux., pipa-t-elle, amusée.  

- Un tantinet ? C’est mignon mais bien en dessous de la vérité., répliqua-t-il, entrelaçant leurs doigts un moment pendant qu’il massait son bras.  

 

Il oeuvra pendant un moment, notant qu’elle portait encore son alliance qui la serrait un peu.  

 

- Tu devrais enlever ton alliance. Tes doigts sont gonflés aussi., lui dit-il, faisant glisser l’anneau de platine et le posant sur la table de chevet.  

- Je ne peux plus rien porter., bouda-t-elle.  

- Tu portes la plus belle preuve de notre amour, Sugar., fit-il, caressant son ventre.  

- T’es mignon…, susurra-t-elle, émue.  

 

Elle le vit froncer le nez à sa réflexion et rit, levant la main pour caresser sa joue.  

 

- C’est vrai que c’est mignon, Ryo. Je ne te trouve pas bête. C’est très romantique ce que tu viens de me dire., lui affirma-t-elle.  

- Oui, ben, ne le crie pas trop fort., maugréa-t-il.  

- Je dois garder mon image de dirigeant fort et impitoyable., ajouta-t-il.  

- Eh JR, masse ma main droite., lui ordonna-t-elle, moqueuse.  

- A vos ordres, Madame Saeba., fit-il, la prenant pour la masser.  

 

Il s’appliqua à la tâche et finit par la reposer sur sa cuisse après un léger baiser sur ses phalanges.  

 

- Prête pour la suite ? On va essayer de faire remonter ce bébé., lui annonça-t-il.  

- Prête. Je suis toute à toi… mais tu le savais déjà., lui murmura-t-elle, caressant son torse du bout des doigts.  

- Ne me tente pas, Sugar. C’est dur de résister à une sirène quand elle est en sous-vêtements dans son lit., l’avertit-il.  

- Ta sirène commence à tirer sur le cachalot et tu ne me feras pas croire que les sous-vêtements de grossesse sont sexy., lui retourna-t-elle avec une petite moue.  

- Les sous-vêtements, limite, mais la jeune femme qui les porte, c’est autre chose. Ses rondeurs sont toutes appétissantes., lui assura-t-il, faisant chauffer l’huile entre ses mains tout en la détaillant du regard avec envie.  

 

Elle sentit son estomac frémir et posa la main sur son abdomen, attirant son attention.  

 

- Je t’aime, Ryo., murmura-t-elle.  

- Moi plus et, si ce n’est pas encore le Noël de nos rêves, il me plaît pas mal parce que nous sommes tous les trois et que c’est ce qui compte., lui affirma-t-il, lui volant un baiser.  

- On y va ?, lui demanda-t-il, les mains au dessus de son ventre rond.  

- Oui.  

 

Il les posa de chaque côté de son ventre et commença par étale l’huile sur la surface, prenant son temps pour n’épargner aucune zone. Il avait pris l’huile qu’elle utilisait pour hydrater sa peau à dessein, faisant d’une pierre deux coups. Il prit le temps de masser ses hanches, descendit vers son bas-ventre, sentant le bébé venant se coller contre lui et remonta doucement, espérant qu’il le suivrait. Il remonta jusqu’à son nombril mais ne fut pas suivi.  

 

- Vraiment têtu., pesta-t-il.  

 

Kaori ne dit rien mais le vit continuer malgré tout. Il prit tout son temps, tenta de l’appâter en posant la main sur le haut de son abdomen, lui parlant doucement, chantant même à un moment mais rien n’y fit.  

 

- Il faut croire que nous n’y pouvons vraiment rien…, soupira-t-il.  

- Non mais ça m’a fait du bien malgré tout. C’était un moment très agréable., apprécia-t-elle, tapotant la place à côté d’elle, alanguie.  

 

Il s’allongea à ses côtés et l’enlaça après avoir remonté la couverture sur eux.  

 

- Tu as raison, Ryo. C’est un bon Noël malgré tout. On peut peut-être trouver une activité qui portera ses fruits., suggéra-t-elle.  

- On l’a fait il y a quelques mois, non ?, lui fit-il remarquer, caressant son ventre, amusé.  

- C’est vrai mais je ne parlais pas de ça ou seulement en partie., lui apprit-elle.  

- Il faudra lui trouver un prénom à ce bébé même si on ne sait pas si ce sera une fille ou un garçon…, lui dit-elle.  

- C’est une bonne idée…, admit-il.  

- Alors des idées ?, l’interrogea-t-il.  

 

Ils passèrent le reste de la soirée à échanger sur les prénoms potentiels de leur bébé, éliminant certaines hypothèses, riant d’autres, se mettant d’accord sur quelques-uns pour y réfléchir. Même si ce n’était pas le Noël idéal, ce fut malgré tout un beau Noël pour eux, empli d’espoir, de joie et de tendresse. 

 


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