Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: Mercury80

Status: Complète

Série: City Hunter

 

Total: 111 chapitres

Publiée: 21-01-21

Mise à jour: 01-06-21

 

Commentaires: 44 reviews

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Romance

 

Résumé: AU : Quand le coeur entre dans le monde des affaires...

 

Disclaimer: Les personnages de "Roi de pique, dame de coeur" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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Qu'est-ce qu'une fanfiction NC-17 ?

 

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Pour en lire plus ...

 

 

   Fanfiction :: Roi de pique, dame de coeur

 

Chapitre 94 :: Chapitre 94

Publiée: 08-05-21 - Mise à jour: 08-05-21

Commentaires: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^. A lundi

 


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Chapitre 94  

 

- Bon appétit Pierre et merci de ta disponibilité., le salua Ryo.  

- J’espère que tu as gardé le meilleur pour la fin., le taquina son ami et collaborateur français.  

- Tu as bien deviné., répondit le dirigeant sur le ton de l’humour avant de lui dire au revoir et de communiquer la communication.  

 

Il consulta rapidement sa montre avant de se tourner vers les personnes rassemblées autour de la table.  

 

- Messieurs, dames, il est vingt heures et nous avons une nouvelle fois réussi à boucler ce marathon en temps et en heure. Merci pour votre disponibilité et bon week-end., les salua-t-il, leur donnant ainsi l’autorisation implicite de s’en aller.  

 

Tous se levèrent et s’en allèrent à l’exception de Mick et Kazue qui le rejoignirent.  

 

- Sacrée journée…, soupira la juriste.  

- Oui mais ces journées-là sont utiles malgré tout. Ca permet de garder le lien avec toutes les filiales. Ca rappelle aussi aux personnes qui sont ici à quel point le groupe est étendu mais qu’on est une équipe malgré tout. J’aimerais bien trouvé le moyen de créer plus de liens entre les différents pays en dehors des simples relations commerciales également mais je n’ai pas encore trouvé une formule qui permette de le faire sans les monopoliser trop longtemps., expliqua Ryo.  

- C’est déjà compliqué sur une petite société alors dans une multinationale…, pipa Mick.  

- Oui. Je ne veux pas vous offenser mais j’ai envie de rentrer retrouver ma femme. Je ne sais même pas quand elle est partie., leur apprit le japonais.  

- Je ne sais pas non plus. Je l’ai vue sortir de la pièce vers dix-sept heures mais pas passer pour aller à l’ascenseur., expliqua Kazue.  

- On va te laisser. Profite bien du week-end., lui conseilla Mick.  

- Atelier peinture. Moi qui n’en ai jamais fait de ma vie, ce sera une grande première., plaisanta le futur papa.  

- Ca vaut peut-être la peine que je vienne voir ce que ça donne., plaisanta son ami.  

- Ca ira. Bonne soirée., leur souhaita Ryo.  

 

Le couple s’en alla et il débarrassa la salle. Une demi-heure plus tard, il quitta la salle des archives et alla refermer les fenêtres de la salle de réunion. Ce serait ça de moins à faire pour Kaori lundi matin. Revenant, il jeta un œil sur le bureau de sa femme et s’aperçut que son manteau était encore là comme son ordinateur. Il fit le tour et, soulagé, ne la trouva pas étendue à terre comme il le craignait. Pourquoi ses affaires étaient encore là ? Où était-elle ? La semaine avait été fatigante et, malgré son insistance, elle avait tenu à venir et participer à la journée.  

 

Il pénétra dans son bureau d’un pas pressé et alla décrocher le téléphone, appelant Kenji pour savoir ce qu’il en était. S’il ne savait pas, il appellerait la sécurité. Relevant les yeux, il esquissa un sourire et raccrocha : Kaori était étendue sur le divan, endormie, une main posée sur son ventre. Malgré son envie, il n’alla pas à ses côtés pour qu’elle profite encore du moment. Il rassembla ses affaires avant d’aller s’occuper de celles de son épouse et de bipper le garde du corps qui monta les rejoindre. Il lui confia leurs sacoches avant d’aller chercher Kaori. Doucement, il glissa son manteau sur ses épaules avant de la prendre à bras, ce qui la réveilla.  

 

- Dors, Sugar., lui murmura-t-il, posant les lèvres sur son front.  

- Je ne dors pas., murmura-t-elle, encore dans le brouillard.  

- Alors continue à ne pas dormir., plaisanta-t-il, la serrant contre lui.  

 

Elle reposa la tête contre lui et referma les yeux. Le trajet jusqu’à l’appartement se fit dans le silence, Kaori émergeant doucement en sentant le pouce de son homme caressant son épaule.  

 

- Tu aurais dû rentrer., lui fit remarquer Ryo doucement alors qu’ils prenaient l’ascenseur.  

- C’était prévu. Je me suis posée deux minutes sur le divan parce que j’avais mal aux pieds et j’ai dû m’endormir sans m’en rendre compte., expliqua-t-elle, posant la tête contre son épaule.  

- Les dernières réunions se sont bien passées ?, s’enquit-elle.  

- Oui. Quand tu es partie, c’est Kazue qui a pris le relais pour que ça ne déborde pas. Elle avait compris notre petit truc., lui expliqua-t-il, amusé.  

- Tant mieux. Je n’aurais pas aimé que ça finisse trop tard., fit-elle, observant sa montre.  

- Quoique tu as dû prendre une demi-heure de retard malgré tout., remarqua-t-elle.  

- Non, on a fini à l’heure. J’ai juste débarrassé la pièce avant de partir., lui apprit-il.  

- Merci, c’est gentil mais tu aurais dû tout laisser. J’aurais géré lundi., lui opposa-t-elle.  

- Avec une première réunion à huit heures et demi ? Tu viens déjà d’avoir une semaine de folie. Je n’en laisserai pas commencer une deuxième., objecta-t-il, lui faisant signe de passer alors que les portes de l’ascenseur s’ouvraient.  

 

Ils gagnèrent l’appartement et se dirigèrent en cuisine juste après avoir enlevé et rangé leurs affaires. La voyant se mettre sur la pointe des pieds pour attraper des bols, Ryo enlaça sa femme par derrière, posant une main sur son ventre et la devançant.  

 

- Si tu allais te changer et t’allonger un peu ? Je vais gérer le repas., lui proposa-t-il.  

- Toi aussi, tu as la journée dans les jambes., objecta-t-elle.  

- Oui mais je n’ai pas un bébé dans mon ventre en plus., répliqua-t-il.  

 

Elle leva les yeux, prête à argumenter une nouvelle fois, et croisa son regard déterminé. Elle ne put s’empêcher de sourire, sachant qu’elle n’aurait pas gain de cause. Il était là et prenait soin d’elle. Pourquoi s’en priver et lui ôter le plaisir de le faire ?  

 

- Je veux un baiser d’abord., lui fit-elle savoir.  

- Juste pour avoir le dernier mot, n’est-ce pas ?, la taquina-t-il.  

- Tout à fait., répondit-elle, amusée.  

 

D’humeur raccord, il posa les lèvres sur les siennes et l’embrassa suavement, la pressant contre lui. Lorsqu’ils se séparèrent, ils restèrent un moment ainsi enlacés à se regarder les yeux dans les yeux, profitant de cet instant de tendresse.  

 

- On le sent de plus en plus, junior., se moqua Ryo, sentant leur enfant donner un coup sous sa main, brisant leur moment.  

- Oui et il gigote beaucoup., admit Kaori, regardant leurs mains jointes sur son ventre.  

- Si tu savais ce que ça me fait de pouvoir vivre ce moment…, murmura-t-il, sa joue contre la sienne.  

- C’est peut-être l’effet des hormones mais je trouve cela merveilleux. Je suis tellement heureuse de porter notre enfant et de pouvoir vivre ce moment avec toi., lui affirma-t-elle à mi-voix.  

- Les hormones peuvent m’atteindre aussi, tu crois ?, répliqua-t-il, légèrement amusé.  

 

Kaori sourit : elle pouvait entendre ce léger trouble dans sa voix, trouble qu’il cherchait à juguler même si elle ignorait pourquoi. Elle ne le jugerait jamais faible s’il l’admettait ni idiot ni ne se moquerait de lui.  

 

- Il faut croire ou tu as le cœur tendre et ce n’est pas un problème pour moi., répondit-elle d’un ton léger, levant le visage et posant les lèvres sur sa joue.  

 

Ce fut au tour de son homme de sourire face à sa répartie et encore un peu plus quand elle posa le front là où elle venait de l’embrasser, ses mèches chatouillant le bord de son nez.  

 

- J’aurais fait la plus belle erreur de ma vie en vous laissant partir., admit-il.  

- Mais tu ne l’as pas fait et on est ici tous les trois., répliqua-t-elle, sereine juste avant que son estomac n’émette un long grognement.  

- Je crois que je vais néanmoins te laisser partir maintenant., soupira-t-il.  

- Va te changer pendant que je prépare à manger., lui ordonna-t-il, déposant un baiser sur son front.  

 

Elle lui offrit un sourire éblouissant et quitta la cuisine, le laissant seul pour préparer leur repas. Qui eut cru qu’un jour, il préparerait le repas pour deux avec plaisir. Avant Kaori, il n’avait jamais pris l’initiative. Il préférait emmener ses conquêtes d’un soir au restaurant même si elles finissaient parfois dans son lit après. Il avait souvent préféré jouer à l’extérieur. Ca lui laissait le loisir de s’en aller quand il le désirait parce que le travail l’appelait. Lorsque la demoiselle était à domicile, ça s’éternisait souvent un peu trop à son goût.  

 

Avec sa rouquine, il avait appris à aimer les réveils en bonne compagnie, les repas pris à deux dans l’intimité de leurs chez-eux, les moments simples et complices comme les plus torrides. Les circonstances avaient favorisé ce rapprochement puisqu’il ne pouvait fuir cette confrontation en l’emmenant à l’extérieur. Qui pouvait lui dire ce qu’aurait donné leur relation s’il avait agi avec elle comme avec les autres ? Ce se serait certainement beaucoup moins bien passé...  

 

Le repas prêt, il mit le tout sur un plateau et l’emmena sur la table basse. Il jeta rapidement quelques coussins par terre et attrapa deux bougies qu’il alluma avant de tamiser la lumière.  

 

- On ne dîne pas à table ?, s’étonna Kaori, redescendant.  

 

Elle avait troqué son tailleur contre un legging et un pull qui se tendait légèrement sur son ventre arrondi. C’était sa tenue décontractée de prédilection, ce qui n’était pas pour lui déplaire.  

 

- Non, j’avais envie d’un moment plus… intimiste., lui apprit-il, lui tendant la main.  

 

Ils prirent place autour de la table et dînèrent en discutant de tout et de rien. Quand ils eurent terminés, ils se hissèrent simplement sur le divan, se lovant l’un contre l’autre. La discussion continua à mi-voix, les mains caressant oisivement l’autre, juste pour le plaisir de le toucher. Au fur et à mesure, les mots se raréfièrent et, quelques temps après, ils s’endormirent ainsi, la fatigue les rattrapant.  

 

Quand Ayaka arriva le lendemain matin, le couple dormait encore profondément, enlacé sur le divan, ayant à peine bougé. Elle nota avec tendresse les mains posées l’une sur l’autre sur l’arrondi mais ne s’attarda pas. Elle n’était pas une voyeuse. Elle partit dans la cuisine et alla préparer du café avant de venir récupérer le plateau et de le débarrasser silencieusement. Doucement, l’odeur caféinée emplit l’air et alla taquiner les narines des deux endormis qui ouvrirent l’oeil, se demandant momentanément où ils étaient avant de s’apercevoir qu’ils s’étaient endormis dans leur canapé. Entendant les bruits feints qui provenaient de la cuisine, ils se levèrent et s’y rendirent, sachant qui ils y trouveraient.  

 

- Bonjour Ayaka., la salua Kaori affectueusement.  

- Bonjour, vous deux. Bien dormi ?, répondit-elle, amusée.  

- Comme un bébé., admit Ryo, sortant deux tasses du placard.  

- Je vais vous laisser déjeuner. Je vais aller faire le bureau avant que vous n’y alliez., leur répondit la femme de ménage.  

- Tu as le temps. Pas de travail aujourd’hui., répliqua Ryo.  

- Pas de travail mais on a…, s’étonna Kaori, se souvenant de tout ce qu’elle avait à faire.  

- Une chambre de bébé à peindre. C’est ta seule préoccupation du week-end., la coupa-t-il, indulgent.  

- Mais…, objecta-t-elle.  

- Pas de mais. Week-end totalement off, Kaori. On a déjà fait assez d’heures cette semaine. Peinture et repos., lui ordonna-t-il.  

 

Elle l’observa un instant puis acquiesça. Ayaka les laissant, elle prépara rapidement un petit déjeuner qu’ils prirent autour de l’îlot.  

 

- On pourrait aller au chalet le week-end prochain, qu’en dis-tu ?, lui proposa-t-il.  

- On part vendredi soir après le travail et on revient dimanche soir. Ca nous ferait du bien., ajouta-t-il.  

- Oui, si tu veux. Je vais vérifier que ça colle dans ton agenda., accepta-t-elle.  

- Super. Un peu de grand air nous fera du bien avant les fêtes de Noël qui approchent à grand pas. Tu as déjà réservé nos billets d’avion ?, lui demanda-t-il.  

- Oui. On part le vingt-quatre décembre. Tu as deux réunions prévues le jour même. On passe le vingt-cinq avec Sayuri et le vingt-six, c’est le mariage de Maya. On reprend l’avion le vingt-sept au soir pour rentrer à Tokyo. La soirée de la société est programmée le vingt-neuf décembre au soir. Je n’ai pas pu faire mieux pour tout caser., s’excusa-t-elle face à son regard contrarié.  

- Je savais que ce serait serré. Personnellement, ça ne me pose pas de souci. C’est pour toi que je m’inquiète. Ca fera beaucoup de fatigue et tu approcheras de la fin de ton sixième mois., lui expliqua-t-il.  

- Ca ira, Ryo. De toute façon, j’ai encore deux rendez-vous de suivi programmés avant notre départ. Si jamais l’obstétricien émet des réserves, je lèverai le pied et je ne ferai pas le voyage s’il me l’interdit., lui promit-elle.  

- Je suis jeune mais pas inconsciente., lui rappela-t-elle, faussement vexée.  

 

Il leva les yeux vers elle et la dévisagea un instant. Il oubliait parfois en voyant son joli minois de jeune femme fraîchement émoulue de l’école qu’elle était beaucoup plus mûre qu’elle n’aurait dû. Comment aurait-il pu tomber amoureux d’elle si elle avait été une jeune femme écervelée ? C’était le genre de femmes qu’il tolérait pour une soirée et encore mais pas plus longtemps.  

 

- Pardon, je ne voulais pas te blesser. Mets ça sur le compte de mon côté protecteur., argumenta-t-il.  

- Il a bon dos ton côté protecteur par moments., le taquina-t-elle.  

- Il te vaut de débarrasser pendant que je vais prendre ma douche., lui fit-elle savoir, déposant un smack sur sa joue en passant.  

- Ca, c’est de l’exploitation !, s’offusqua-t-il, joueur.  

- Non. Mon mari dirait certainement que c’est de l’allocation rationnelle des moyens à notre disposition. Ayant momentanément un problème d’encombrement, je te laisse les tâches où il faut se baisser., répliqua-t-elle, le regard pétillant, à la porte avant de s’enfuir.  

 

D’humeur légère, elle l’entendit rire en montant les escaliers et sourit en réponse. Que ces moments étaient agréables… Elle aimait autant le voir sérieux que léger et elle aimait aussi être à l’origine de ces moments d’insouciance, voir ou imaginer son regard pétillant, son sourire franc et lumineux, savoir qu’elle lui apportait quelque chose comme il lui apportait quelque chose.  

 

Leur différence d’âge aurait pu être un problème, elle en était consciente. Ryo avait beaucoup plus d’expérience qu’elle sur beaucoup de choses et elle se faisait parfois l’impression d’être un agneau innocent entouré de prédateurs. L’image était un peu forte mais elle donnait l’idée. Dix ans les séparaient et elle ne regrettait pas d’avoir peut-être raté une partie des expériences qu’elle aurait dû faire à son âge plutôt que d’être mariée et bientôt mère. Rien ne valait la vie qu’elle vivait. Les expériences qu’elle avait faites étaient toutes autres et lui avaient donné des clefs pour réussir le reste de sa vie. Elle avait confiance en elle, confiance en lui, ils s’aimaient et avaient fondé le foyer dont ils rêvaient, un foyer qui était bien parti pour durer toute une vie et beaucoup plus chaleureux puisqu’ils avaient même, par la force des choses, plus que ce qu’ils avaient voulu ou accepté.  

 

Soupirant de plaisir, elle se glissa sous le jet d’eau chaude et se savonna doucement, laissant glisser ses mains sur son corps et plus particulièrement sur son ventre. Elle sourit en voyant une petite bosse se former avant de disparaître.  

 

- Je croyais que tu préférais mes mains pour te caresser…, résonna la voix de Ryo derrière elle.  

- Peut-être que j’ai envie de plaisirs solitaires…, plaisanta-t-elle, rougissant légèrement de sa répartie.  

- Tu me laisserais regarder ?, murmura-t-il à son oreille, l’enlaçant.  

- Si tu es sage… très sage…, précisa-t-elle, virant couleur pivoine.  

 

Il se mit à rire doucement et posa les lèvres dans son cou, l’enlaçant.  

 

- Alors je serai très sage. Sors d’ici avant que je te saute dessus., lui conseilla-t-il, lui donnant une tape sur la fesse, la faisant rire à son tour.  

 

Il ne se retourna pas pour la voir sortir et se lava rapidement avant de sortir de là et de s’installer au lavabo pour se raser.  

 

- Si tu veux me détourner de notre objectif de la journée, retire la serviette et je cède., entendit-il venant de l’entrée de la pièce.  

 

Il se tourna et vit sa femme habillée d’un tee-shirt manches longues noir qui dépassait d’une salopette en jean, appuyée sur le chambranle. Le regard pétillant, elle le détaillait sans aucune honte et rien que ce regard suffisait à éveiller une certaine partie de son anatomie, ça plus le fait qu’elle était extrêmement désirable.  

 

- Je ne céderai pas. On n’a plus que quelques semaines pour faire cette chambre et je ne suis pas sûr d’être aussi doué en peinture qu’en négociation. J’ai besoin de marge., lui opposa-t-il, amusé.  

- Alors dépêche-toi de t’habiller parce que mes hormones me travaillent et j’ai terriblement envie de te sauter dessus., lui avoua-t-elle, une petite flamme chaude illuminant son regard.  

- Commence par sortir d’ici, sorcière. Ne crois pas que ta présence dans cette tenue me laisse indifférent., lui fit-il savoir.  

 

Il la vit rougir quand elle baissa les yeux et se rendit compte de son émoi. Elle se mordit la lèvre d’envie et, après un instant d’hésitation, s’en alla. Ils s’étaient fixés un objectif pour le week-end, avaient tout le nécessaire pour avancer et elle ne voulait pas le contrarier, même pour assouvir leur désir commun. Ils auraient encore toute la soirée pour eux. Elle se rendit dans la pièce qu’ils avaient choisie et prit les protections qu’elle commença à étaler au sol avant de protéger les rebords des fenêtres.  

 

- Laisse-moi faire les parties en hauteur., intervint Ryo, arrivant dans la pièce.  

- Tiens. Je vais protéger le bâti de la porte. Tu pourras enlever le panneau, s’il te plaît ?, lui demanda-t-elle, prenant un tournevis.  

- Que comptes-tu faire avec ça ?, s’inquiéta-t-il.  

- Défaire la poignée de la porte pour la peindre sans risquer de la salir., lui expliqua-t-elle en toute innocence.  

- Ok., souffla-t-il, rassuré.  

- Que croyais-tu ? Que j’allais te tuer ?, se moqua-t-elle.  

- Ca aurait peut-être été plus raisonnable que ce que j’envisageais. Je te voyais déjà commencer à bricoler à quatre pattes ou faire des trucs idiots…, répliqua-t-il, scotchant le haut de la fenêtre.  

- Là, je pourrais avoir des envies de meurtre. Je te signale quand même qu’il y a des fois ça te plaît de me voir à quatre pattes…, lui fit-elle remarquer, malicieuse.  

 

Elle entendit son mari grogner et se retourna pour croiser son regard frustré, ce qui la fit rire.  

 

- On peut faire un pacte et arrêter de faire des allusions au sexe jusqu’à ce qu’on ait terminé ?, lui demanda-t-il.  

- D’accord. Excuse-moi, je ne voulais pas… t’agacer ?, proposa-t-elle.  

- M’allumer, tu veux dire ?, la corrigea-t-il.  

- Si tu veux. Je te laisse retirer la porte et mettre le scotch en haut du chambranle. Je vais chercher les outils et la peinture., lui apprit-elle.  

- Si c’est trop lourd, tu laisses en bas., lui dit-il.  

 

Kaori descendit et alla chercher ce qu’ils avaient entassé dans un coin du séjour en attendant. Au même moment, on frappa à la porte et elle alla ouvrir.  

 

- Hide, Saeko, entrez., les invita-t-elle.  

- Je vais monter ça et aller chercher Ryo., leur dit-elle, prenant le seau de peinture et les outils.  

- Donne-moi ça. C’est trop lourd pour toi., la sermonna son frère, lui prenant le tout des mains.  

- Hide !, s’offusqua Kaori.  

- Ca ne sert à rien de discuter. Il ne changera pas d’avis., lui conseilla Saeko.  

- C’est à peine si j’ai le droit de soulever une boîte à archives vide…, plaisanta-t-elle.  

- Tu supportes ?, lui demanda la rouquine.  

- Je fais avec., fit Saeko, haussant les épaules.  

- Un café ou un thé ?, lui demanda Kaori, les emmenant vers la cuisine.  

 

Les deux jeunes femmes prirent place autour de l’îlot en attendant que le café passe.  

 

- Salut, Ryo. Tiens, je te ramène cela., le salua Hide.  

- Salut Hide, que nous vaut le plaisir ?, lui demanda Ryo, posant la porte sur un mur.  

- Je pourrais te dire que c’est juste une visite de courtoisie mais ce n’est pas le cas. Je te ramène ce qui devrait être une bonne nouvelle., lui apprit l’inspecteur.  

- Si on rejoignait Kaori ?, proposa-t-il.  

- Attends, je place ça et on y va., fit le dirigeant, prenant le rouleau de scotch de masquage.  

- Ca va être la chambre du bébé ?, l’interrogea son ami.  

- Oui. On commence à la préparer. Aujourd’hui, la peinture et après les meubles., annonça Ryo.  

- Tu prends de l’avance., plaisanta Hide.  

- Je préfère être prudent., répondit le futur père.  

 

Ayant fini, ils redescendirent et trouvèrent les deux femmes en cuisine, discutant devant une tasse de café. Ils prirent place face à elles avec chacun une tasse.  

 

- Alors que veux-tu nous dire, Hide ?, commença Ryo.  

- Nous avons retrouvé l’auteur des menaces et l’avons mis sous les verrous., lui annonça son beau-frère.  

 

Le couple se regarda et le soulagement les prit. C’était fini, déjà, heureusement. Ils pouvaient passer à autre chose, se consacrer à l’arrivée de leur enfant.  

 

- Nous avons lancé plusieurs interpellations simultanées hier après-midi et nous avons trouvé des preuves qui reliaient une organisation criminelle aux menaces qui vous ont été envoyées. Ils sont tous sous les barreaux. Vous êtes tranquilles., expliqua l’inspecteur.  

- C’est génial ! Merci à vous., s’exclama Kaori, enlaçant sa belle-sœur.  

- De rien, c’est notre boulot. C’est un soulagement pour nous aussi., répondit Saeko.  

- Donc les informations d’Alejandro étaient valables., pipa Ryo.  

- Oui, elles ont porté leurs fruits. Que vas-tu faire ?, lui demanda Hide.  

 

Le dirigeant regarda son épouse un moment avant de se tourner de nouveau vers son ami. Il n’avait aucune pitié ni affinité pour son frère. Néanmoins, comme l’avait dit Alejandro, il n’avait qu’une parole.  

 

- Quand il demandera à pouvoir faire sa peine chez lui, je ne m’y opposerai pas., répondit le dirigeant.  

- D’accord. Je pense qu’on va vous laisser maintenant. Vous avez à faire… et nous aussi., affirma l’inspecteur, se levant.  

- Bonne journée à vous deux.  

 

Ryo et Kaori regardèrent l’autre couple s’en aller avant de rester seuls. Ils s’observèrent un moment en silence avant de se lever et se diriger l’un vers l’autre. Ils se firent face un instant avant de s’enlacer, soulagés.  

 

- C’est fini, Kaori. C’est fini., souffla-t-il.  

 

Elle acquiesça et se pressa contre lui, soulagée de ne plus avoir à vivre avec ce danger-là plus longtemps. Après un moment passé ainsi, elle s’écarta de lui, le regard pétillant.  

 

- Fini ? On n’a même pas commencé. Au travail, Monsieur Saeba., lui enjoignit-elle.  

- On a toute une pièce à peindre., lui rappela-t-elle.  

- Bourreau…, grogna-t-il, heureux de retrouver l’insouciance de leur début de journée.  

- N’oublie pas le deuxième pot de peinture., lui dit-elle, se dirigeant vers l’escalier.  

- Je dois vraiment tout faire ici !, se plaignit-il, croisant le regard amusé d’Ayaka.  

- Bon d’accord, sauf le ménage…, se corrigea-t-il.  

 

Il attrapa le pot et rejoignit sa femme à l’étage. Kaori avait déjà ouvert le premier pot et mélangeait la peinture.  

 

- Je te préviens : si je te vois grimper sur cet escabeau, je te chasse de la pièce jusqu’à ce qu’elle soit terminée, compris ?, la menaça Ryo, pinceau en main.  

- Alors bosse bien, que je n’ai pas à repasser derrière toi., lui retourna-t-elle, les poings sur les hanches.  

- Et on ne montre pas du pinceau : c’est mal poli., lui fit-elle savoir, le regard pétillant.  

- Par où commence-t-on ?, lui demanda-t-il.  

- Là, ce sera le plus simple pour toi t’échauffer. Pas de particularité, de fenêtre ni rien. Tu dégages les angles au pinceau et après, rouleau. Tu avances progressivement en croisant les bandes. Tu verras, tu y arriveras., lui affirma-t-elle, légèrement moqueuse.  

- Je ne sais pas. Il faut peut-être un diplôme particulier…, laissa-t-il traîner.  

- Je croyais que dans vos grandes écoles, on vous apprenait à vous adapter ?, lui retourna-t-elle, un sourcil levé.  

- Si tu as réussi avec moi, tu y arriveras avec eux., lui assura-t-elle, désignant le pinceau et le rouleau.  

- Ils sont nettement moins têtus quand même. Moi, je vais m’occuper de la porte., lui dit-elle, lui tournant le dos.  

 

Elle se retrouva soudain prisonnière de deux bras l’entourant à la taille alors qu’un souffle chaud balayait son lobe d’oreille.  

 

- J’aime bien ton côté têtu et j’ai des avantages avec toi que je n’aurai pas avec eux., lui fit-il savoir, laissant errer ses lèvres sur la peau de son cou.  

 

Elle se sentit frissonner contre lui tant sa voix sensuelle la faisait chavirer mais se reprit malgré tout avec bien des difficultés.  

 

- Je vous rappelle, Monsieur Saeba, vos mots de tout à l’heure : pas d’allusion au sexe jusqu’à finalisation des travaux de la journée., le sermonna-t-elle.  

- Je tiens à vous signaler, Madame Saeba, mes maux de tout à l’heure : une épouse sexy en diable avec des formes voluptueuses et un appétit sexuel non caché pour ma modeste personne., lui rappela-t-il.  

- Pour l’heure et votre malheur, Monsieur, je suis une épouse dévouée et obéissante : les seuls coups que je vous autorise sont ceux de votre pinceau et les allées et venues, celles de votre rouleau, sur les murs de la chambre de notre enfant s’entend. Concernant votre outil personnel, il devra attendre ce soir pour trouver son usage. Je lui promets une prise en main tout en douceur mais néanmoins avec une certaine fermeté… et plus si affinités., lui promit-elle  

- Mon outil personnel sera bien aise d’explorer les murs de votre antre, Madame… et plus si affinités., acquiesça-t-il d’une voix chaude.  

- Sugar, il n’y a que toi pour me faire bander en me parlant rouleau et pinceau., lui fit-il savoir, la voix rauque.  

 

Elle pouvait sentir effectivement contre ses fesses la preuve de son émoi et ressentit une nouvelle fois l’envie de tout envoyer valser et de l’entraîner dans leur chambre pour un moment sensuel qui aurait promis un beau feu d’artifice.  

 

- Il faut croire que j’ai autant d’aptitude dans le maniement des mots que des objets., pipa-t-elle, rosissant.  

- Tout est question de doigté et le tien est particulièrement affiné., répondit-il, la retournant dans ses bras et l’embrassant langoureusement.  

 

Il passa les mains dans son dos la tenant au niveau des reins alors qu’elle glissa les siennes derrière sa nuque, répondant à son baiser avec fougue. Leurs langues se trouvèrent et bataillèrent un moment avant qu’ils ne se séparent, le souffle court, le regard brûlant d’envie.  

 

- Il faut qu’on se décide, Ryo…, murmura-t-elle, la tête contre son torse.  

 

Il ferma les yeux, réfléchissant un moment à ce qu’ils devaient faire : laisser libre cours à la passion qui les agitait depuis le matin ou se montrer sages et faire ce qu’ils avaient décidé de faire depuis le début de la semaine ? Il sentit soudain une poussée contre son ventre et baissa le regard, posant la main à l’endroit d’où ça provenait. La surface était dure et semblait se mouvoir légèrement.  

 

- C’est lui., lui apprit-elle.  

- Il vient de plus en plus se coller quand je pose ma main. Je ne sais pas si on sent sa tête, ses fesses ou autre mais c’est lui., expliqua-t-elle, émue.  

- Il est déjà là. Je ne m’attendais pas à ce qu’il soit déjà si présent., répondit Ryo, caressant l’endroit et sentant une légère poussée sous ses doigts.  

 

Kaori leva les yeux et le regarda, voyant son émerveillement et tout l’amour qu’il avait pour leur enfant.  

 

- C’est son jour aujourd’hui. C’était ce qui était prévu. Je te donnerai toute ma nuit si tu veux mais on doit faire la peinture de sa chambre aujourd’hui., décida le futur père.  

- Alors mettons-nous au travail., acquiesça-t-elle, l’embrassant légèrement.  

 

Ils se séparèrent et, chacun de leur côté, se mirent au travail. Ryo faisait le haut des murs, Kaori le bas. Ils réussirent ainsi à finir deux murs en une mâtinée avant d’arrêter pour aller déjeuner avant de reprendre.  

 

- Tu devrais arrêter et aller t’allonger., fit-il soudain, la voyant de nouveau s’étirer le dos après s’être relevée avec difficulté.  

- Ca va aller., soupira-t-elle, s’essuyant le front.  

- Kaori, il ne reste qu’un mur à faire mais un peu plus de quatre mois pour ta grossesse. Ne force pas. Je me suis pas mal débrouillé pour une première fois alors laisse-moi finir et va te reposer. J’essaierai de ne pas saloper le travail., lui promit-il, la poussant vers la sortie.  

- D’accord. Je vais nettoyer mes outils et après je m’allongerai., concéda-t-elle.  

- Merci., lui dit-il, reconnaissant.  

 

Elle disparut et le laissa finir ce qui lui prit encore une petite heure, une petite heure qui lui parut bien longue à devoir attendre sans rien faire même si c’était pour la bonne cause. Alors quand il l’appela, elle bondit sur ses pieds et le rejoignit sans attendre.  

 

- Voilà, c’est fini. Je pense qu’une couche sera suffisante. Les couleurs sont prometteuses., apprécia-t-il, les couleurs prenant doucement leurs teintes définitives d’ocre doux et beige.  

- Oui, ça m’a l’air bien. Bravo pour tes débuts en peinture., approuva-t-elle, émue de ne plus voir les murs blancs.  

- Merci et en plus, sans aucune tâche., se vanta-t-il, mettant les bras en croix pour lui faire voir.  

- Si, tu as une tâche., lui affirma-t-elle très sérieusement.  

- Où ?, lui demanda-t-il, fronçant les sourcils en s’examinant.  

- Là., dit-elle, posant sur son nez le doigt qu’elle venait de passer sur son pinceau.  

- C’est déloyal ! Ca, ça appelle vengeance., la prévint-il, posant un regard de prédateur sur elle.  

- Non…, lui opposa Kaori, souriant.  

- Oh que si…, la contra-t-il.  

 

Il avança d’un pas vers elle et elle recula. Il fit un autre pas et elle en fit de même, gardant la distance.  

 

- Non, Ryo. Tu ne peux pas faire ça., objecta-t-elle en riant.  

- Et pourquoi donc ?, lui demanda-t-il s’arrêtant et la considérant sérieusement.  

- Parce que je porte ton bébé., argumenta-t-elle, posant les mains sur son ventre.  

- Tu sembles l’avoir oublié en faisant ta bêtise…, lui fit-il remarquer.  

- Les hormones…, se justifia-t-elle.  

- Les hormones ont beau dos mais elles n’ont pas encore le pouvoir de me maculer de peinture., lui dit-il.  

- Maculer, maculer… ce n’est qu’un tout petit point de peinture sur ton nez., lui retourna-t-elle, reculant d’un pas alors qu’il avançait de nouveau.  

- Ca tombe bien : ce n’est qu’un tout petit point de peinture que je veux te faire également., lui répondit-il.  

- Non, Ryo…  

- Si Kaori…  

 

D’un coup, il bondit sur elle et l’attrapa et ils se débattirent un moment. Bien qu’ils ne semblaient rien maîtriser, Ryo était conscient de leur environnement et veillait sur sa femme, prêt à intervenir si elle risquait de tomber ou de se blesser.  

 

- Je t’ai eue !, lui affirma-t-il soudain, la ceinturant.  

- S’il te plaît…, l’implora-t-elle, le souffle court, riant encore.  

 

Il aimait tant la voir ainsi, le regard pétillant, les joues rosies de plaisir, un sourire éclatant aux lèvres.  

 

- Pas de pitié., lui apprit-il, baissant le pinceau et le posant sur son front.  

- Ryo !, protesta-t-elle, éclatant malgré tout de rire lorsqu’il continua son tracé sur son visage.  

- C’est pour le paiement et les intérêts., précisa-t-il, rieur.  

- Je suis quitte à aller me doucher maintenant., rala-t-elle pour la forme.  

- Fais plutôt couler un bain : je te rejoindrai., suggéra-t-il.  

 

Leurs regards se croisèrent et la flamme qu’ils avaient étouffée plus tôt se raviva.  

 

- Un bain, ce sera. Dépêche-toi, mes doigts s’engourdissent., lui fit-elle savoir.  

- J’ai besoin de dégourdir les miens., lui apprit-il, prenant ses outils et allant les nettoyer.  

 

Kaori resta encore un moment dans la pièce, commençant à entrevoir les lieux, s’imaginer ici avec leur bébé avant de finir par en sortir. Elle fit couler l’eau dans la baignoire et, en attendant, se nettoya le visage. Ryo ne tarda pas à la rejoindre, effaçant la peinture sur son nez avant d’enlacer sa femme. Dos à elle, il regarda leur reflet dans le miroir. Il aimait ce qu’il voyait, il aimait le regard serein et aimant qu’il croisait. Ils étaient beaucoup de choses ensemble : insouciants, sérieux, passionnés, tendres, taquins, sulfureux…  

 

- L’eau doit être à point., murmura Kaori, posant les doigts sur les attaches de sa salopette.  

- Laisse-moi faire., lui demanda-t-il, glissant ses mains jusqu’à ses hanches et dégrafant les boutons avant de passer les mains sous le tissu.  

 

Il caressa un moment son ventre avant de se consacrer entièrement à la femme qu’il aimait. Les bretelles tombèrent, la salopette glissa à terre avant d’être rejointe par son tee-shirt. Il prit un malin plaisir à la caresser à travers ses sous-vêtements tout en la regardant à travers le miroir, se laissant aller contre lui en toute confiance, avant de la déshabiller complètement. Il se dénuda en moins de dix secondes avant de la soulever et de la déposer dans la baignoire, la rejoignant. Leurs lèvres se trouvèrent et ils s’embrassèrent un long moment avant même de penser à se glisser entièrement dans l’eau chaude, leurs mains errant sur le corps de l’autre pour le découvrir une nouvelle fois.  

 

- Allonge-toi., murmura Kaori alors que ses lèvres descendaient le long de sa nuque.  

 

Il ne se fit pas prier et s’adossa dans le fond de la baignoire. Elle se positionna à califourchon sur lui et laissa de nouveau voyager ses doigts sur son corps avant de s’en prendre à une partie bien spécifique de son anatomie, lui prodiguant un désir insoutenable. Elle l’entendit gémir sous le mouvement de ses mains de plus en plus fort, son souffle se raccourcissant alors que son membre durcissait, et cela lui donnait encore plus envie de lui donner du plaisir, de lui rendre au centuple ce qu’il lui donnait.  

 

- Kaori…, soupira-t-il, posant une main sur la sienne.  

 

Elle se souleva légèrement et se glissa sur lui, fermant les yeux en sentant l’invasion de son intimité et le plaisir procuré. Elle resta un moment immobile, savourant ce moment de leur union, sentant ses doigts aller et venir sur ses cuisses, avant de commencer à onduler du bassin légèrement.  

 

- Bordel, tu vas me rendre fou., grogna-t-il, l’attirant à lui sauvagement pour l’embrasser.  

 

Elle se mit alors à monter et redescendre sur lui, sentant le feu devenir brasier incandescent en elle, ses mouvements se faisant de plus en plus rapides, d’autant plus lorsqu’il se redressa et revint l’embrasser avant de la serrer contre elle et d’accompagner sa danse, posant son front contre le sien, leurs regards soudés comme leurs corps. Leurs soupirs, leurs gémissements se mêlaient aux clapotis de l’eau autour d’eux, de plus en plus frénétiques, rapprochés, bruyants.  

 

Soudain, elle sentit la vague arriver et l’emmena au plus profond d’elle pour garder le plus longtemps possible cette sensation de ne faire qu’un avec lui. Toutes ces connections nerveuses s’embrasèrent en même temps et elle ne put retenir le cri qui la prit lorsque la jouissance la frappa entraînant avec elle celle de son homme. Elle se laissa aller contre lui lorsqu’il retomba contre la baignoire et tous deux tentèrent de reprendre tant bien que mal le contrôle de leurs corps et de leurs émotions.  

 

Soudain, Ryo se mit à rire. Il ne pouvait s’en empêcher à repensant à tout ce qu’ils avaient vécu cette journée. Du réveil surprise dans le divan à leur moment passionné, ils étaient passés par des moments de complicité, de tendresse, d’humour et d’autres très sérieux. Lui qui pensait passer un week-end calme et tranquille.  

 

- Tout va bien ?, s’inquiéta Kaori.  

 

Il observa son épouse visiblement soucieuse et caressa son visage tendrement.  

 

- Oui, Sugar. Je suis juste heureux., la rassura-t-il, la voyant esquisser un sourire. 

 


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