Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: Mercury80

Status: En cours

Série: City Hunter

 

Total: 108 chapitres

Publiée: 08-05-22

Mise à jour: 25-04-24

 

Commentaires: 94 reviews

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GeneralRomance

 

Résumé: Notre passage sur Terre n'est qu'éphémère... Comment le rendre plus durable ?

 

Disclaimer: Les personnages de "Laisser une trace" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Laisser une trace

 

Chapitre 2 :: Chapitre 2

Publiée: 15-05-22 - Mise à jour: 15-05-22

Commentaires: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Petit retour à la genèse. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 2  

 

Sept ans plus tôt…  

 

- Désespérant…, soupira Kaori, faisant face au tableau vert désespérément toujours aussi… vert.  

 

Le seul blanc qui contrastait était celui des lignes séparant chaque colonne. Aujourd’hui, personne n’avait semblait-il voulu laisser de messages personnels, ce qui était étonnant… et désespérant.  

 

- Ca ne sert à rien de rester là. Un message ne va pas apparaître comme par miracle., murmura-t-elle, tournant les talons et s’éloignant.  

 

Elle n’avait fait que quelques pas lorsqu’elle se fit bousculer par une jeune femme qui ne s’arrêta même pas sur son passage et tomba par terre. Le temps qu’elle se relève, elle put la voir s’arrêter devant le panneau vert, saisir la craie et elle sentit son cœur vibrer. Un message… un message…, ses prières muettes avaient-elles fini par porter ses fruits ? Elle n’osa approcher tant que la demoiselle était là et se précipita dès qu’elle fut suffisamment loin. C’était pour elle, elle en était sûre. Elle lirait un XYZ, une date, une heure, un lieu et elle y répondrait… parce qu’ils avaient désespérément besoin d’argent.  

 

- Espèce de sale pervers ! C’est déjà le troisième soutien-gorge que tu me voles ! La prochaine fois, tu y perdras les doigts !, lut-elle, un corbeau passant derrière elle, remettant son tee-shirt sur son épaule.  

 

Sa stupeur passée, elle sentit la colère lui monter au nez et partit au pas de charge trouver son partenaire. Le message lui avait bien était destiné mais pas pour les raisons espérées. Ryô… Ryô était encore une fois en train de faire le guignol dans la rue alors qu’ils n’avaient pas eu de travail depuis… elle ne comptait même plus tellement ça faisait mal d’y penser. Elle avait déjà un mont de factures sur le bureau qui attendaient d’être payées et le banquier qui l’appelait tous les jours sauf le dimanche pour lui demander quand elle renflouerait le compte. Au lieu de traverser les rues commerçantes de Tokyô, elle se dirigea vers le parc.  

 

Elle espérait bien y trouver son partenaire puisque le soleil brillant haut et fort devait attirer les promeneurs et donc promeneuses dans l’écrin de verdure et ça lui éviterait peut-être de se faire harceler par les commerçants, surtout les gérants de bar, cabarets et certains restaurants, où son partenaire laissait des ardoises sans tenir compte de ses avertissements incessants.  

 

- Hyyyaaahh !, entendit-elle soudain.  

 

Sa colère monta encore de quelques crans et elle courut, dégainant une massue qu’elle abattit sur la tête de son partenaire qui s’en donnait à cœur joie au milieu d’un groupe de jeunes femmes en fleur. Ryô n’eut pas le temps de se relever qu’il se retrouva traîné par la peau du dos jusqu’à la sortie du parc où elle le lâcha sans ménagement.  

 

- Toi alors ! C’est pas possible ! Tu ferais mieux de chercher du boulot plutôt que de jouer les obsédés ! Mais ça c’est une meilleure motivation pour se lever, n’est-ce pas ?!, hurla-t-elle.  

- Il est trop tôt, Kaori ! Ne fais pas trop de bruits, Kaori ! Je t’en foutrais ! T’es juste une grosse feignasse, Ryô Saeba !, ajouta-t-elle, l’accumulation la rendant particulièrement virulente.  

 

Préférant cesser là que de continuer à assurer un spectacle public, elle tourna les talons et s’en alla, laissant Ryô assis en tailleur sur le sol, frottant l’œuf de pigeon qu’il avait sur le crâne. Cependant, dès qu’elle tourna au carrefour et disparut de sa vue, il bondit sur ses pieds et retourna draguer dans le parc comme si rien ne s’était passé. La vie était trop courte pour s’ennuyer avec de telles considérations. Ils n’avaient pas de boulot… et alors ? La belle affaire, ça laissait plus de temps pour profiter des choses intéressantes.  

 

- Bonjour, Mesdemoiselles !, interrompit-il un autre groupe de jeunes femmes.  

- Puis-je vous offrir un café ?, leur proposa-t-il.  

- Nan mais… C’est qui ce vieux ?, lança l’une d’elles, vexant l’étalon.  

- Je n’ai que vingt ans !, se défendit-il.  

- Depuis vingt ans, c’est cela ?, pouffa une autre.  

- Je parie qu’il n’est même plus capable de dresser le chapiteau., plaisanta une troisième.  

 

S’il était une chose sur laquelle il ne fallait pas plaisanter avec Ryô Saeba, c’était de sa capacité érectile, chose qui remuait son orgueil de manière démesurée.  

 

- Comment ça ?! Et ça alors, ce n’est pas un dressage de chapiteau ?!, fit-il.  

- Encore mieux que la Tour Eiffel ou la tour de Tokyô !, affirma-t-il, affichant un coucou qui aurait fait pâlir de jalousie les mieux membrés des acteurs de films X.  

- Kyyyyahhhhh ! Quel obsédé ! Pervers ! Satyre !, s’écrièrent les jeunes femmes outrées, fuyant à toutes jambes.  

 

Leurs cris ne manquèrent pas d’attirer des policiers en uniforme qui passaient dans le coin et prirent en chasse le malotru qui perturbait la sérénité des lieux.  

 

Juste avant de pénétrer dans la supérette, Kaori ouvrit son porte-monnaie et compta ses maigres yens pour savoir ce qu’elle pouvait prendre. La restriction s’imposait et elle calcula bien en allant dans les allées pour ne pas dépasser le budget qui lui était imposé.  

 

- Au moins, je ne ressemblerai pas à une bête de somme pour une fois…, murmura-t-elle en arrivant à la caisse.  

 

En attendant de passer, elle regarda les petites annonces affichées et déchira le numéro de téléphone inscrit sous une. Ce n’était pas pour une fois du ménage ou du baby-sitting et peut-être qu’elle appellerait pour savoir de quoi il retournait si la situation ne se débloquait pas… Elle paya son dû, ignorant la dernière pièce la narguant du fond de son porte-monnaie et prit ses courses avant de se rendre au Cat’s. Elle n’avait pas envie de se retrouver seule à l’appartement. Le ménage était fait, le repassage aussi, le repas… serait vite fait et elle n’avait pas de tracts à distribuer puisqu’ils n’avaient même plus les moyens d’en imprimer…  

 

- Désespérant…, redit-elle.  

 

Est-ce que Hide avait déjà vécu cette situation-là ? Elle ne savait pas. Si tel était le cas, elle ne s’était aperçue de rien du tout. Son frère l’avait tellement bien protégée quand elle était enfant qu’elle en ressentit une bouffée d’amour et de nostalgie. Il lui manquait énormément mais, malgré tout, elle n’essuya aucune larme. La tristesse oppressante était passée. Lui restaient les bons souvenirs, sa douceur, son amour, son côté un peu gauche qui l’avait exaspérée et la faisait rire maintenant.  

 

Elle en était là lorsqu’elle arriva devant la porte du Cat’s, ravie de voir deux clients sous le charme de Miki. Elle entra et s’installa au bar, attendant patiemment l’arrivée de son amie. Miki lui aurait certainement donné du travail si elle le lui avait demandé mais le couple ne roulait pas sur l’or non plus et elle avait des scrupules à le faire. Eriko, son amie styliste, lui aurait été d’une aide précieuse également si elle n’avait été à l’étranger pour un an à promouvoir son travail. Elle ressortit de sa poche le papier déchiré au magasin et l’observa. Plusieurs fois, elle avait déjà fait face à la situation de devoir envisager de prendre un autre travail pour combler leur compte mais, au dernier moment, la chance leur avait souri. Devait-elle compter dessus à nouveau ou prendre les devants ? Quelques jours d’attente de plus y feraient-ils quelque chose ? Elle soupira. Le papier ne lui apporterait aucune réponse.  

 

- Qu’est-ce que c’est ?, l’interrogea Miki, curieuse, lui arrachant le papier des mains.  

- Non ?! Un numéro de téléphone ! Tu as fait une touche ! Il était temps que tu ouvres les yeux…, commença la barmaid.  

- Qu’est-ce que tu racontes ?! C’est pour du travail !, objecta la rouquine, le lui reprenant.  

- Il était temps que vous retrouviez une mission., se corrigea son amie, lui offrant un sourire d’excuse.  

 

Kaori laissa tomber la tête sur le plan, désespérée. Miki, Miki, Miki… ou l’art de mettre les pieds dans le plat… et plutôt deux fois qu’une.  

 

- On n’a pas de mission…, soupira-t-elle.  

- Mais alors…, fit la barmaid.  

- C’est le numéro de téléphone à appeler pour un petit boulot., expliqua Kaori.  

- Le téléphone est là-bas. N’hésite pas., lui suggéra son amie.  

- Je sais… merci.  

- Mais ?, fit Miki.  

- Mais j’ai envie d’espérer qu’on va enfin avoir du boulot., répondit la rouquine.  

- Je comprends. Et donc, tu vas attendre combien de temps ?, lui demanda la barmaid, glissant une tasse de café devant elle.  

 

Kaori prit la boisson en la remerciant et tourna la cuillère pensivement.  

 

- Je ne sais pas. Une semaine ?, suggéra-t-elle.  

- Tu crois que ça changera quelque chose ?, l’interrogea Miki.  

- Non… pas vraiment. Peut-être que Ryô va nous ramener du boulot. Il a l’art de tomber sur les jeunes femmes en détresse…, soupira la rouquine, haussant les épaules.  

- S’il pouvait se montrer artiste pour autre chose…, pipa la barmaid entre ses dents.  

- Tu dis ?, l’interrogea Kaori, n’ayant pas entendu.  

- Rien… Rien du tout. Tu veux une part de tarte ?  

- Non merci, je n’ai pas faim. Deux jours… Dans deux jours, si nous n’avons toujours rien, j’appelle et je prends le job peu importe ce que c’est., affirma la rouquine.  

 

Miki lui jeta un regard en coin, levant un sourcil. Elle n’aimait pas ne pas savoir où se fourrait Kaori. Et si elle se retrouvait dans une situation dangereuse pour avoir voulu garder la tête hors de l’eau ? Et Ryô qui semblait ne pas s’en faire… S’inquiéterait-il de l’endroit où sa partenaire se trouverait ?  

 

- Peu importe ce que c’est ? L’annonce disait quoi ?, l’interrogea-t-elle, l’air de rien.  

- Recherche personne de compagnie, quelques heures par semaine, travail bien rémunéré., résuma Kaori de mémoire.  

 

La barmaid s’étrangla avec sa gorgée de café. Elle toussa un long moment avant de reprendre sa respiration et de venir s’asseoir à côté de son amie.  

 

- Euh… Tu es sûre ?, fit-elle, à bout de souffle.  

- Oui, pourquoi ? Tu as l’air dubitative., répliqua Kaori.  

- Kaori… recherche personne de compagnie, quelques heures par semaine, travail bien rémunéré., répéta Miki, l’observant intensément.  

 

Elle allait comprendre, non ? Kaori voyait le meilleur en chaque chose mais là, c’était plutôt transparent : cette annonce n’avait rien d’innocent. Elle allait se retrouver embarquée dans un truc pas clair, tout ça pour pouvoir boucler la fin de mois. Elle aurait bien aimé l’aider mais elle ne pouvait pas. Ils avaient dû faire trop de réparations ce mois-ci au café à cause des bêtises des deux casanovas et, malgré tout ce qu’il disait, Umi refusait de les faire payer.  

 

- Ben quoi ? Quelqu’un veut payer pour avoir de la compagnie. Qu’est-ce qui te choque ?, lui retourna la rouquine.  

- De la compagnie rémunérée quelques heures par semaine, Kaori… non ? Tu ne comprends pas ?, insista Miki.  

- Ca ne veut pas forcément dire que la personne cherche des… des…, commença Kaori avant de s’arrêter et de regarder autour d’elle.  

- Des rapports sexuels contre rémunération…, finit-elle en chuchotant.  

- Tu en doutes ?, la contra son amie.  

- On ne sait même pas si c’est un homme ou une femme. Tu sautes tout de suite aux conclusions…, lui reprocha la nettoyeuse.  

- Je suis juste réaliste. Discutes-en avec Ryô, tu verras ce qu’il te dira., suggéra sagement la barmaid.  

 

Kaori lui lança un regard noir. Elle savait ce qu’il lui dirait. Il se moquerait d’elle, de sa féminité qui ferait que le boulot lui passerait sous le nez vus ses maigres charmes. Si elle l’écoutait, elle aurait pu baisser les bras mais elle se souvenait d’autres choses, de l’étreinte qui les avait liés pendant quelques minutes dans cette clairière. Il l’aimait, le lui avait dit et ça lui avait fait un bien fou de savoir que ses sentiments n’étaient pas à sens unique. Néanmoins, leur relation demeurait encore et toujours platonique et leur routine n’avait pas changé si ce n’était quelques petites attentions de temps à autres.  

 

- J’en discuterai avec lui en temps opportun mais certainement pas pour savoir si je dois appeler ou non. De toute façon, je me donne au moins deux jours avant d’appeler., expliqua la rouquine, résolue.  

- On dit que la nuit porte conseil…, musa Miki, soucieuse.  

- Ryô…  

 

Le nettoyeur se retourna en entendant une voix féminine traînante l’interpeler alors qu’il allait atteindre son but. Surprise, la jeune femme sous la jupe de laquelle il venait de glisser la main pour lui voler sa petite culotte se retourna brusquement et lui asséna un coup de genou en plein visage qui le fit voler la tête entre les jambes de la nouvelle venue. Quelques millimètres se dit-il, tendant le cou pour pouvoir observer les dessous certainement délicieusement féminins qui se trouvaient sous cette jupe bleue fendue sur la cuisse. Trois… deux… un talon aiguille dans la bouche plus tard, la vision disparut et il fut ébloui par l’éclat de soleil miroité par la lame d’un coutelas. Il bondit alors sur ses pieds à une distance raisonnable.  

 

- Saeko… Quelle mauvaise surprise t’amène ?, lui lança-t-il, lissant sa veste.  

- Le plaisir de te voir ?, répondit-elle, s’asseyant sur le banc non loin et croisant les jambes.  

 

Le regard masculin fut immédiatement attiré par la blanche cuisse parfaitement galbée qui apparut et fit remonter la bête qui sommeillait à peine.  

 

- Tu es enfin venue payer tes dettes ?, lui demanda-t-il, un sourire ironique aux lèvres.  

 

Saeko prit tout son temps pour observer la foule avant d’esquisser un sourire séducteur.  

 

- En public ? Peut-être pas non mais… on pourrait en discuter en privé. Qu’en penses-tu ?, fit-elle, se tournant légèrement vers lui pour lui faire admirer son décolleté.  

- Il y a de très bons endroits privés dans le coin…, suggéra-t-il, se faisant séducteur.  

- Vraiment ? Je ne doute pas de ton savoir mais je n’ai jamais eu l’occasion d’expérimenter., lui répondit-elle en toute innocence.  

- Si tu me montrais ça ?, suggéra-t-elle.  

 

Ryô ouvrit la bouche de surprise un très bref instant avant de la prendre par le poignet et l’emmener en courant vers le love hotel le plus proche. Il ne s’arrêta même pas à l’accueil, jetant une coupure sur le comptoir et attrapant une clef dont il fit rapide usage à peine entré dans la chambre, refermant à double tour le verrou.  

 

- Eh bien… Quelle célérité…, pipa Saeko, légèrement essoufflée.  

 

Elle se retourna en entendant une musique sensuelle s’élever dans les airs et croisa le regard sombre de Ryô.  

 

- Quand tu me proposes enfin de régler tes dettes, je préfère ne pas attendre…, fit-il, la prenant par les épaules.  

- Tu es pire qu’une renarde. Tu as l’art de me filer entre les doigts sans jamais payer alors cette fois, j’évite les risques., lui dit-il.  

- C’est vrai… mais cette fois, c’est différent., lui assura-t-elle.  

 

Il ne se le fit pas dire deux fois et se pencha pour l’embrasser mais, comme il s’y attendait, elle s’échappa, lui laissant seulement sa veste entre les doigts.  

 

- On pourrait peut-être commander quelque chose à boire, non ? Histoire de détendre l’atmosphère., suggéra-t-elle.  

- Il ne faut pas la détendre mais la tendre., répliqua-t-il, jetant le vêtement sur un siège, sa propre veste le rejoignant.  

- Tu sais, je suis une femme. Le plaisir est surtout cérébral pour moi., lui fit-elle savoir, aguicheuse, s’asseyant sur le lit.  

- Tu veux donc discuter ? Ca ne me dérange pas., lui assura-t-il, venant à ses côtés.  

 

Elle le laissa approcher et poser une main sur sa cuisse sans l’en empêcher.  

 

- Ca fait longtemps qu’on n’a plus travaillé ensemble., murmura-t-elle, bougeant sa jambe lorsqu’il passa sous le tissu de sa jupe pour l’empêcher d’aller plus loin.  

- Mais on y travaille., répondit-il, tentant de nouveau sa chance.  

- Ca me manque. On devrait peut-être y remédier., ajouta-t-elle.  

- Je ne demande pas mieux, ma chère inspectrice. Tu connais mes conditions., fit-il, posant la main sur sa taille.  

 

De là, remontée directe vers les deux protubérances à peine couvertes par le tissu et il toucherait enfin une partie de ses arriérés.  

 

- Disons, un coup., souffla-t-elle, féline, jouant avec le décolleté du bout du doigt.  

- Trois., objecta-t-il.  

- Ryô…, ronronna-t-elle, tirant un peu plus et découvrant la blancheur de cette rondeur-là.  

 

Les yeux du nettoyeur s’arrondirent de stupéfaction et il se mit à hocher la tête.  

 

- Un coup., répéta-t-elle.  

- Et on oublie les autres., dit-elle, se décalant pour faire glisser le tissu sur ses cuisses.  

 

Obnubilé par les charmes, il n’écouta pas un traître mot de ce qu’elle lui disait. Il ne voyait que la peau qui se découvrait à son regard, les promesses de plaisir et hocha encore plus frénétiquement la tête.  

 

- Oui oui oui, c’est d’accord., fit-il, bavant à moitié en se penchant vers l’inspectrice.  

- Parfait !, fit Saeko, se relevant brusquement, ôtant au nettoyeur le support sur lequel il devait atterrir.  

 

Il se retrouva le nez dans le matelas et, le temps qu’il reprenne ses esprits, la jeune femme avait déjà remis sa veste et ouvert la porte.  

 

- Je t’attends demain matin à l’aube sur le port., lui fit-elle savoir, s’en allant.  

 

Il cligna bêtement des yeux en voyant la porte se refermer et comprit qu’il venait à nouveau de se faire avoir.  

 

- Il vaudrait mieux que j’évite Kaori pour le coup…, murmura-t-il après avoir invectivé sa soi-disant amie de tous les noms d’oiseaux possibles.  

 

L’air décontracté, il ressortit du love hotel et retourna à l’immeuble, priant pour ne pas y trouver Kaori, soulagé d’être exaucé quand il arriva. Cela lui laisserait le temps de trouver une excuse bidon pour son absence au petit matin le lendemain.  

 

Kaori se retourna en entendant la clochette du café tinter et vit Saeko arriver, un sourire victorieux aux lèvres. Instinctivement, elle sut qu’elle n’avait pas envie de savoir ce qui procurait une telle joie à l’inspectrice parce qu’il était possible que Ryô y soit mêlé et, s’il l’était, elle n’apprécierait certainement pas…  

 

- Un café, Miki, s’il te plaît., lui demanda la nouvelle venue.  

- Tu viens de boucler une affaire ?, l’interrogea la barmaid, curieuse.  

- Non, pas encore… mais ça ne saurait tarder., répondit l’inspectrice.  

- Vraiment ? Tu vas avoir une soirée bien occupée alors. Je te fais une tasse à emporter ?, lui proposa Miki.  

- Avec plaisir. Tu peux même me faire un thermos. Je dois tenir jusque demain matin., répliqua Saeko, évitant le regard de Kaori.  

 

Même si elle n’avait pas honte de s’être jouée de Ryô, elle ressentait malgré tout un peu de culpabilité vis-à-vis de son amie rouquine. Elle espérait que le nettoyeur parviendrait à la garder éloignée de cette affaire parce qu’elle n’avait pas envie de risquer sa vie.  

 

- Demain matin ? Eh bien… Tu es bien sûre de ton coup., plaisanta Miki.  

- J’ai un joker dans ma poche., fit simplement Saeko.  

- Un joker… dis plutôt un bouffon. Et je parie qu’encore une fois il a négocié une rémunération en monnaie trébuchante…, fit Kaori d’un ton aigre, comprenant parfaitement ce que lui cachait leur amie.  

 

Saeko ne répondit pas, esquissant juste un léger sourire contrit. Kaori se leva, fâchée, et se dirigea vers le téléphone, papier en main.  

 

- Kaori…, l’interpela Miki.  

- Pourquoi attendre plus longtemps ? On n’aura peut-être plus de quoi se payer à manger d’ici la fin de la semaine. Il faut bien que quelqu’un soit responsable dans cette baraque., répondit la rouquine d’un ton aigre.  

 

Pour ne plus avoir à répondre à son amie, elle lui tourna le dos et se concentra sur l’appel, raccrochant deux minutes plus tard.  

 

- C’était une femme donc tout va bien. A plus tard., fit-elle, prenant ses affaires et rentrant.  

- Ca va si mal que ça ?, demanda Saeko à Miki.  

- Oui…, soupira la barmaid.  

- Et ce rendez-vous ?, fit l’inspectrice.  

- Quelques heures de compagnie par semaine, bien rémunérées apparemment., lui apprit l’ex-mercenaire.  

- Ca ne m’inspire pas…, lui fit savoir son amie.  

- Moi non plus., concourut la gérante.  

 

Lorsqu’elle rentra, Kaori trouva son partenaire allongé sur le canapé en train de baver sur une de ses revues. Elle ne lui laissa même pas le temps d’acquiescer sa présence qu’elle lui balança une massue sur la tête.  

 

- J’ai croisé Saeko., lui dit-elle, ce qui expliqua son geste.  

- J’ai rendez-vous pour du travail demain matin., ajouta-t-elle, partant vers la cuisine ranger les courses.  

- On a enfin du travail ? Elle est jeune et jolie, j’espère., répondit-il, la suivant pour essayer d’avoir plus d’informations.  

- J’ai un rendez-vous pour du travail, pas toi !, répliqua-t-elle.  

- Et il est beau et millionnaire !, mentit-elle pour l’embêter.  

 

Elle l’observa attentivement mais il ne bougea pas un cil malgré l’éclat de jalousie qui monta en lui.  

 

- Bon, ben, c’est pas grave. On continuera à attendre le chaland., fit-il, haussant les épaules avant de se retourner pour partir.  

 

Il reçut alors une casserole en pleine tête, sentant parfaitement l’aura de colère de sa partenaire. Rien de neuf au pays de City Hunter pour le coup…  

 


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