Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: Mercury80

Status: En cours

Série: City Hunter

 

Total: 108 chapitres

Publiée: 08-05-22

Mise à jour: 25-04-24

 

Commentaires: 94 reviews

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GeneralRomance

 

Résumé: Notre passage sur Terre n'est qu'éphémère... Comment le rendre plus durable ?

 

Disclaimer: Les personnages de "Laisser une trace" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Astuces & Conseils

Comment changer son pseudo?

 

Je n'autorise pas les gens à changer leur pseudo en ligne, mais je peux le faire si vous me contacter en me donnant votre ancien pseudo et votre mot de passe (question de securité) et ce quelque soit les changements (mettre une majuscule au début du pseudo, changer l'orthographe,...) Cela ne me prendra que quelques secondes.

 

 

   Fanfiction :: Laisser une trace

 

Chapitre 69 :: Chapitre 69

Publiée: 02-11-23 - Mise à jour: 02-11-23

Commentaires: Bonsoir, après un temps d'attente voici la suite de l'histoire. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 69  

 

Le silence s’installa, seulement brisé par la légère brise qui les effleurait par moments. Il se glissa dans son dos et l’enferma dans sa veste avant de l’entourer de ses bras. Kaori se laissa aller contre lui, sentant son corps réclamer cet appui, alors que la fatigue la prenait doucement.  

 

- Quand tu t’es effacé, Ryô… quand tu as décidé de nous laisser seuls…, commença-t-elle, sa gorge se serrant.  

- Je n’en pouvais plus, Kaori. Te voir et ne pas pouvoir te toucher, savoir que cette fois, je le voulais mais que tu n’étais plus disponible, que tu étais sa femme. C’était trop dur. Je ne pouvais pas risquer de faillir et de te mettre dans une position compromettante., lui confia-t-il.  

- Tu veux dire…, souffla-t-elle.  

- J’avais envie de toi comme un dingue : t’embrasser, te toucher, être à côté de toi… te faire l’amour., lui confia-t-il.  

- Pourtant, je n’étais pas au mieux… de ma personne., pipa-t-elle, posant une main sur son ventre.  

- Tu étais rayonnante, fatiguée mais rayonnante. Tu n’as jamais été aussi belle… et tu l’es restée., lui dit-il, effleurant sa tempe des lèvres.  

 

**********  

 

- Alors, toi et moi, fiston, on fait un pacte : tu me laisses te changer sans te débattre et tu auras droit à un bon biberon et papa fera l’avion., fit Yoshihide, observant son fils.  

 

Immobilisée derrière la porte entrouverte, Kaori sentit son cœur se gonfler et les larmes lui monter aux yeux. C’était beau de les voir ainsi tous les deux. C’était des moments comme ceux-ci qu’ils avaient attendus pendant des mois.  

 

- A ton tour, Hanae., murmura-t-elle, poussant la porte.  

- On peut s’inviter ?, demanda-t-elle à son mari, un sourire aux lèvres.  

- Un changement de couches en duo ? Pourquoi pas ? Ca compte au titre des activités de couple ?, la taquina-t-il.  

- Avec des jumeaux, je suppose que oui., répondit-elle, allongeant sa fille sur le deuxième matelas à langer.  

- Dire que je pensais que toutes ces choses en double seraient inutiles mais en fait non. Tout n’est pas à jeter., apprécia la maman, déshabillant sa fille.  

- Eh Hide, on va se faire rattraper., lança Yoshi, voyant sa femme œuvrer beaucoup plus expertement que lui.  

- On fait la course !, ajouta-t-il.  

 

Ce serait une bonne occasion pour se retrouver assis plus vite. Il sentait ses jambes trembler mais n’en dirait rien à personne en dehors du corps médical pour le moment. Kaori était rentrée depuis deux semaines. Ils étaient enfin à quatre et trouvaient leur rythme. Il savait qu’elle avait eu du mal à accepter le départ de Ryô mais elle n’en avait jamais rien dit. C’étaient les regards qu’elle lançait parfois vers la porte de la chambre où il avait dormi qui la trahissaient. Il aurait aimé être le centre exclusif de son attention, au moins dans le monde des adultes, mais il comprenait aussi qu’on n’oubliait pas facilement une relation aussi longue, une relation autant amoureuse qu’amicale.  

 

- Tu as fait des progrès…, admira Kaori, alors qu’il finissait juste après elle.  

- Je ne t’ai toujours pas battue pour autant., pipa-t-il, lui lançant un regard pétillant.  

- Tu y arriveras mais la prochaine fois… mets la couche à l’endroit., lui lança-t-elle avec un sourire moqueur.  

- Menteuse ! J’ai bien mis la couche de Hide !, lui assura-t-il.  

- Avoue que tu as douté un instant…, le taquina-t-elle, prenant Hanae contre elle.  

- Pour ta peine, tu porteras aussi Hide., lui dit-il, lui donnant le bébé.  

 

Cela lui faisait une excuse plausible pour ne pas risquer de tomber avec lui en allant à la cuisine. Il prépara les biberons avant de les poser sur la table. Il prit cette fois sa fille et lui donna le biberon à l’instar de Kaori qui nourrit alors Hide.  

 

- J’ai encore du mal à réaliser qu’ils sont là, que tu es là et que nous sommes tous ensemble. Ce n’était pas la vie dont j’avais rêvée, que j’espérais avant de te rencontrer mais c’est tellement… mieux., lui fit-il savoir.  

- Alors tu es heureux, vraiment heureux ?, lui demanda-t-elle.  

- Tu me poses encore la question ?, lui retourna-t-il, posant un regard chaud sur elle.  

- Oui, je suis heureux, Kaori. Si je pouvais te faire l’amour en plus, je serais encore bien au-delà., lui assura-t-il.  

- Et toi ? Comment tu te sens ?, lui retourna-t-il, l’observant attentivement.  

- Moi ? A ton avis ?, lui dit-elle, un sourire plaqué aux lèvres.  

- Tu ne réponds pas à ma question. Je veux être sûr que tu te sentes bien., lui fit-il savoir.  

 

Elle profita qu’Hide ait fini son biberon pour l’installer sur son épaule et lui tapoter dans le dos jusqu’à l’émission de son rot puis le garda ainsi appuyant légèrement sa joue contre sa tête.  

 

- Je me sens bien. Je suis heureuse, Yoshihide., lui assura-t-elle d’une voix calme et paisible.  

- Même s’il n’est plus là ?, l’interrogea-t-il.  

- Je suis avec l’homme que j’aime et nos enfants. Ca me suffit., répondit-elle, un pincement au cœur.  

 

Il posa le biberon et l’imita avec Hanae, tout en retournant son regard sur elle quand il fut assuré de la position de sa fille.  

 

- Kaori… tu as le droit de me dire que Ryô te manque. C’est aussi ton ami et un ami précieux., lui opposa-t-il.  

- Je suis heureuse avec toi et nos enfants mais, effectivement, mes amis me manquent., lui fit-elle savoir.  

 

Ryô plus que les autres certes mais elle ne voulait pas le dire à voix haute. C’était quelque chose qu’elle avait encore besoin de digérer. Son absence ne lui était pas difficile, elle était douloureuse, suffocante par moments et elle avait un mari et deux enfants qui comptaient sur elle et elle ne leur ferait pas défaut.  

 

- Ne t’enferme pas ici. Ca me ferait plaisir de les voir aussi et eux de voir les jumeaux, je pense. Et si tu as besoin d’un peu d’espace, tu peux y aller sans moi ou sans nous., lui offrit-il.  

- Je… non. Ca va. Je suis bien ici avec toi. Je ne veux pas que ça change., murmura-t-elle.  

 

Au fond de sa tête, même si elle n’y prêtait pas vraiment attention, le tic-tac d’une horloge résonnait irrémédiablement, lui rappelant que le temps leur était compté. Elle aurait encore du temps avec ses amis. Ce temps-là lui était bien plus précieux.  

 

- Ca ne changera pas parce que tu prends quelques heures pour aller voir tes amis., lui dit-il.  

- Je sais… mais, pour le moment, je n’ai pas encore trouvé mon rythme de croisière avec eux deux. Ca me fatigue et je sais que toi aussi alors je préférerais que les choses soient plus calmes avant d’envisager de sortir. Et puis, ils sont encore petits et fragiles., lui opposa-t-elle.  

- Kaori… Tu dois aussi penser à toi. Tu dois rester proches de tes amis, c’est important, parce qu’ils font partie de toi et tu es importante pour eux., lui dit-il.  

- Je sais et je ne tarderai pas à y aller mais… donne-moi un peu de temps. Je suis vraiment fatiguée… et j’ai envie de profiter d’eux et de toi en exclusivité encore un peu., lui fit-elle savoir.  

- Ils se sont endormis. On va les mettre au lit ?, suggéra-t-elle.  

- Va le coucher. Je vais profiter encore un peu de mon autre femme., lui opposa-t-il.  

 

Elle le laissa faire, souriant au tableau, ignorant qu’il ne se sentait pas capable de se lever et qu’il espérait que le temps lui permettrait de le faire d’ici peu, genre quelques minutes. Il n’eut cependant pas cette chance. Lorsqu’elle revint quelques minutes plus tard, il ne pouvait toujours pas se lever mais il n’en montra rien. Il préférait se concentrer sur sa fille que sur le problème physique : elle en valait la peine.  

 

- Alors papa, on est sous le charme ?, le taquina-t-elle, passant une main sur sa nuque.  

- Complètement… Elle ressemble tellement à sa mère. Elle fera des ravages plus tard., pipa-t-il avec tendresse.  

- Tu la préviendras… Tu lui diras de faire attention à elle, que certaines choses sont plus importantes que les plaisirs immédiats., lui demanda-t-il, tendu.  

- Je lui dirai et je lui dirai aussi à quel point son père l’aime et tient à elle., lui assura-t-elle, tentant de garder une voix calme et posée.  

- J’aurais aimé la voir grandir et pouvoir l’amener jusqu’à son mari le jour de son mariage., soupira-t-il.  

 

Elle ferma les yeux en entendant la tristesse dans sa voix, le poids de ses regrets et prit une profonde inspiration avant de parler.  

 

- Tu vas la voir grandir et tu profiteras de chaque moment pour qu’elle te sente à ses côtés ce jour-là., lui dit-elle d’une voix douce.  

- Je vais aller la coucher si tu veux., lui proposa-t-elle.  

 

Elle savait que ça pouvait arriver, que la vue des enfants ramènent à la surface tout ce qu’il manquerait et les regrets concomitants.  

 

- Je ferai un peu de thé en revenant., lui fit-elle savoir.  

 

Yoshihide la regarda partir et, maintenant qu’il était seul et ne risquait plus de blesser sa fille, il prit appui sur la table et tenta de se lever. Le premier essai fut un échec et il retomba lourdement sur sa chaise. Au deuxième, il parvint à rester debout mais ses pieds refusaient d’avancer.  

 

- Bougez !, leur ordonna-t-il, frustré.  

- C’est trop tôt, encore trop tôt., maugréa-t-il, frustré.  

- J’ai besoin de temps. Allez !, s’enjoignit-il.  

 

Une main sur la chaise, l’autre sur la table, il parvint à faire avancer une jambe puis l’autre, couvrant le peu de distance jusqu’au plan de travail où il put se redresser et se tenir à peu près normalement, appuyé sur ses avant-bras. Il mit de l’eau à chauffer dans la bouilloire et attrapa deux tasses qui étaient restées là du petit-déjeuner, égouttant après avoir été lavées. Il ne pourrait pas attraper les sachets de thé et décida de retrouver sa place avant que Kaori ne revienne. Les sensations commençaient à remonter. Il pourrait peut-être faire en sorte que cette situation reste inaperçue à ses yeux.  

 

- J’avais dit que je le ferai…, lui dit-elle avec un sourire aux lèvres.  

- Je peux bien aider un peu. Je ne savais pas ce que tu voudrais en revanche donc je te laisse choisir., lui fit-il savoir, essuyant d’un geste léger le film de sueur qui perlait à son front.  

- Mais toi ? Tu aurais pu prendre ce que…, lui demanda-t-elle.  

- Je tente l’aventure de te suivre., la taquina-t-il.  

- Tu aimes le danger alors ? Verveine piment ?, lui suggéra-t-elle.  

 

Elle tourna un regard impassible vers lui et croisa le sien surpris.  

 

- Je… ne pensais pas que ça existait…, fit-il, dubitatif.  

- Un reste de ta grossesse ?, la questionna-t-il.  

 

Elle ne tint pas plus longtemps. Un sourire lui monta aux lèvres et elle se mit à rire.  

 

- Vilaine femme., grogna Yoshihide, faussement indigné.  

- Viens., l’appela-t-il malgré tout, lui tendant la main.  

 

Elle acquiesça, sortit deux sachets, attrapa les tasses et les posa sur la table avant d’y mettre la bouilloire. Cela fait, elle attrapa sa main et se laissa attirer contre lui.  

 

- Viens sur mes genoux., lui demanda-t-il, l’attirant.  

 

Elle ne chercha pas à objecter même si elle craignait de lui faire mal. Il n’avait pas besoin qu’on lui rappelle sa maladie. Elle se laissa aller sur ses genoux doucement et sentit son bras se glisser autour de sa taille.  

 

- Merci pour ces moments de légèreté et de bonheur. Tu n’imagines pas le bien que ça me fait., lui dit-il.  

- Si tu es heureux, c’est tout ce qui compte., lui répondit-elle.  

- Je le suis et j’espère que c’est réciproque., murmura-t-il, glissant une mèche derrière son oreille.  

 

Elle se mordit la lèvre et lui sourit avant d’acquiescer.  

 

- Je suis heureuse. J’ai encore du mal à y croire par moments, c’est tout., admit-elle.  

 

Ils se sourirent et Yoshi se pencha vers elle, l’embrassant avec tendresse, baiser qu’elle lui rendit. Elle chassa au loin le souvenir d’un autre baiser reçu quelques semaines auparavant. Sa place était ici et maintenant entre ses bras sans fantôme autour d’eux… Elle était mariée avec lui et l’aimait sincèrement.  

 

En centre-ville, Ryô se réveilla, l’esprit encore embrumé. Pendant quelques secondes, il entendit humer une chanson, des bruits de casseroles et sourit légèrement… jusqu’à ce qu’un véhicule klaxonne dehors et le ramène à la réalité, au silence de son appartement. Il n’y avait personne d’autre ici, personne à part un fantôme de sa vie d’avant.  

 

Il soupira et sortit de son lit dans un geste vif. Il ignora une nouvelle fois la porte et l’écriteau qui semblaient le narguer. Il n’y avait personne derrière, comme il n’y avait personne dans le séjour ou la cuisine ou qui reviendrait de la gare. Il n’y avait plus de conversations, de petites piques, de grosses massues ou de regards. Il n’y avait plus les regards… ni les moments volés, les légers attouchements… Il n’y avait plus rien.  

 

Il se glissa sous la douche et accomplit les geste machinalement. Il en sortit et s’habilla machinalement encore. Il descendit à la cuisine et se prépara du café machinalement là aussi. Il ouvrit par réflexe le frigo, chercha de quoi manger et le referma sans rien en sortir. Il n’avait pas envie de cuisiner. Il n’avait pas encore pu s’y résoudre. Il devrait mais il n’y arrivait pas. C’était son domaine, pas le sien. Jetant un regard circulaire à la pièce, il reposa sa tasse et en ressortit, attrapa sa veste au passage et sortit.  

 

L’appartement sans Kaori, ce n’était plus pareil. Elle lui manquait. C’était même pire encore : ils lui manquaient, Kaori et les enfants. Il n’aurait même pas été contre voir Yoshi. Il l’appréciait. Ce n’était pas un nettoyeur ou quelqu’un de son monde mais il l’appréciait, ce qui l’empêchait de le haïr parce qu’il avait Kaori et pas lui. Il savait aussi qu’il prendrait soin d’elle, qu’il l’aimait et ferait tout ce qui était possible pour elle et pour leurs enfants. Il ne pouvait détester un homme comme lui. Il était jaloux de ce qu’il avait mais il ne le détestait pas.  

 

Après tout, ce n’était pas Yoshihide qui lui avait demandé de partir de chez eux. C’était lui qui l’avait voulu. Yoshi lui avait même offert de le payer pour qu’il reste. Il devait partir et il savait qu’il avait pris la bonne décision. Il ne voulait pas compromettre l’après par des regrets, de la culpabilité, des compromissions émotionnelles voire physiques. S’il voulait une vraie relation avec Kaori par la suite, il devait respecter celle qu’elle avait pour le moment. Il devait être l’ami qu’il avait décidé d’être en attendant. Il avait su le faire pendant sept ans. Il saurait le faire plus longtemps encore.  

 

Il marcha jusqu’à la gare et consulta le tableau des messages, vide à nouveau. Il resta là un instant, imaginant les sourcils froncés de Kaori, et sourit. Ce n’était pas un problème pour lui. Il avait de quoi vivre quelques temps. Entendant l’appel pour l’embarquement d’un train, il se décida à bouger et fit le tour de ses indics. Les choses étaient revenues en place en un peu moins de trois semaines. Toute la mécanique était de nouveau bien huilée, la mort du chef de clan avait fait le tour du milieu et le message semblait passé. Kaori était en sécurité.  

 

Interpol avait même fini par mettre la main sur le tireur qui avait été embauché pour la tuer. Il ne serait pas jugé au Japon mais aux Etats-Unis où il avait fait beaucoup plus de victimes et ça lui allait très bien. Elle n’avait pas besoin de cela.  

 

Machinalement, il se retrouva au Cat’s où il fit une entrée des plus remarquées : calme, posée, civilisée. Il prit place au comptoir et commanda un café à Umibozu. Il sirota sa boisson tranquillement, pas vraiment écrasé par la conversation de son ami une fois les informations du front échangées.  

 

Il dut attendre l’arrivée de Miki pour avoir droit à l’animation digne d’un café. Elle lui raconta en long en large et en travers tout ce qu’il s’était passé au café en son absence… c’est à dire depuis la veille, lui expliqua les nouveaux projets qu’ils envisageaient… pour la quinzième fois et il écouta poliment, lui lançant quelques suggestions qui alimentèrent un peu plus son imagination et, au bout d’une petite heure, elle se calma enfin.  

 

- Tu as des nouvelles ?, lui demanda-t-elle plus sobrement.  

 

Il n’avait pas besoin qu’elle précise de qui elle parlait. Kaori leur manquait à tous et ils paraient chacun à son absence comme ils le pouvaient.  

 

- Non. Je suis sûr qu’on en aura bientôt. Les jumeaux sont encore petits. Ils doivent beaucoup les accaparer., tenta-t-il de la rassurer.  

 

C’était ce qu’il se disait chaque soir après être resté sans nouvelles une journée de plus. Elle allait bien, elle s’occupait des enfants, de son mari et, avec un peu de chance, elle ne pensait pas à lui.  

 

- Oui, c’est vrai. Peut-être qu’elle passera après le rendez-vous des jumeaux chez le pédiatre dans quelques jours., espéra-t-elle.  

- Peut-être. Laisse-la s’organiser et profiter. Ils sont une famille maintenant, la famille qu’ils attendaient., défendit-il sa partenaire.  

- J’imagine que ça doit être un grand changement de se retrouver avec deux bébés. Si seulement elle appelait, je pourrais lui proposer mon aide., soupira Miki.  

- Elle te la demandera en temps voulu. Tu connais Kaori. Elle doit avoir envie de profiter d’eux., dit-il.  

- Tu ne serais pas ainsi si tu avais ton premier enfant ?, lui demanda-t-il.  

- Ah bah ça ! J’aimerais bien le savoir !, fit-elle, lançant un regard plissé vers son conjoint.  

- Pouvait pas se taire celui-là…, grommela Umibozu, tirant un sourire du nettoyeur.  

- Prends un chat, Umi. Ca l’occupera !, conseilla ce dernier.  

 

Il reçut une serviette en pleine tête et ricana légèrement. Il se leva, glissa un billet sur le comptoir et s’en alla, laissant ses amis discuter… ou plutôt se chamailler.  

 

Il rentra chez lui, jeta un œil vers le répondeur puis s’allongea dans son canapé, sortant une revue. Il patienterait ainsi jusqu’au soir, au moment où il sortirait pour aller faire le tour des cabarets. La routine continuerait ainsi. C’était bien la routine, ça permettait d’avancer sans trop réfléchir jusqu’au moment où elle était bousculée. Parfois, ça prenait du temps… parfois, ça pouvait être rapide… Il baissa un instant sa revue, observa les environs et poussa un soupir en reprenant sa lecture. Il aurait aimé que ce soit rapide mais humainement… il fallait que ça prenne du temps. 

 


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