Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: Mercury80

Status: En cours

Série: City Hunter

 

Total: 108 chapitres

Publiée: 08-05-22

Mise à jour: 25-04-24

 

Commentaires: 94 reviews

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GeneralRomance

 

Résumé: Notre passage sur Terre n'est qu'éphémère... Comment le rendre plus durable ?

 

Disclaimer: Les personnages de "Laisser une trace" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Laisser une trace

 

Chapitre 37 :: Chapitre 37

Publiée: 25-02-23 - Mise à jour: 25-02-23

Commentaires: Bonjour, voici la suite de l'histoire. J'espère que ça vous plaira. Pour info, j'ai une autre histoire, "la chair, le sang et l'âme" que je ne publierai pas sur ce site pour cause de contenu un peu trop explicite alors pour ceux et celles que ça intéresse, n'hésitez pas à m'écrire. Bonne journée, bonne lecture et à bientôt^^

 


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Chapitre 37  

 

Miki regarda son amie en pleine discussion avec Monsieur N… Yoshihide, se corrigea-t-elle. C’était lui-même qui avait demandé qu’elle l’appelle ainsi après qu’il soit venu quatre fois dans le café. Kaori était détendue, calme et souriait franchement. Elle l’avait rarement vue ainsi ces derniers temps. Elle avait semblé beaucoup plus sombre et triste et elle était contente que cette période soit finie. Kaori sans son sourire, c’était comme une journée sans soleil et elle savait qu’elle n’était pas la seule à le penser.  

 

La clochette tinta et elle pensa un instant que ce serait peut-être enfin le jour où elle pourrait voir la réaction de Ryô face à la complicité de sa partenaire avec son nouvel ami. Etait-il conscient de leur proximité ? Savait-il à quel point il était capable de la faire sourire et comme elle acceptait ses gestes amicaux, des gestes qu’elle aurait même qualifié de plus qu’amicaux si elle prenait en compte les regards qu’il posait sur elle ? Et Kaori, s’en rendait-elle compte ? Y était-elle sensible ? Et qu’est-ce que cela engendrait pour sa relation avec Ryô ?  

 

Elle n’aurait pas sa réponse aujourd’hui visiblement, pensa-t-elle, brandissant un plateau pour arrêter Mick qui lui sautait dessus, la langue pendante.  

 

- Pourquoi ma Miki chérie ?, chouina-t-il, se relevant et se rhabillant.  

- J’ai tout ce qu’il faut à la maison. Il est grand, fort, musclé et surtout il sait se montrer tendre et romantique., répliqua-t-elle.  

 

Un nuage de vapeur fit son apparition, passant sous la porte qui menait à l’arrière-cuisine.  

 

- Umi est de corvée de repas… Il en fait une belle petite ménagère…, railla-t-il.  

 

Un torchon noué lui atterrit en pleine tête avant même qu’il ait vu la porte s’ouvrir. Kaori fronça les sourcils en voyant la scène mais une main se posa sur la sienne.  

 

- Laisse-les. C’est plutôt amusant., fit Yoshihide.  

- Tu es bien détendu aujourd’hui. Quelque chose de nouveau dans ta vie ?, le taquina-t-elle.  

- En fait… oui., lui annonça-t-il avec un petit sourire.  

- J’ai cédé la direction de mon entreprise au directeur que j’ai formé. Désormais, je n’ai plus qu’à profiter de la vie, de mes amis et m’occuper de mes projets personnels.  

- Tu… Tu ne vas plus du tout gérer l’entreprise ? Ca ne va pas te manquer ?, l’interrogea-t-elle, anxieuse.  

- Plus du tout… Non pas vraiment, je serai toujours au conseil d’administration. Je suivrai les affaires de plus loin, juste pour m’assurer que tout sera bien géré après… ma mort. Quant à savoir si ça va me manquer, si certainement un peu mais il y a des choses plus importantes maintenant. Je veux mettre toutes les chances de mon côté pour pouvoir voir grandir mon enfant le plus longtemps possible et moins de stress ne pourra que me faire du bien., répondit-il sereinement.  

- C’est vrai. Je suis contente pour toi., apprécia-t-elle.  

- Je crois que mon rendez-vous est arrivé., fit-il, voyant une jeune femme entrer dans le café.  

 

Kaori la regarda, la trouvant très jolie et se demandant pourquoi une femme qui devait avoir son âge était prête à devenir mère porteuse. Elle sentit une tension envahir l’air et, du coin de l’oeil, vit Mick passer en mode Tex Avery avant de se précipiter sur la demoiselle.  

 

- Oh Mademoiselle, vous faites le bonheur de mes yeux en ce jour béni., susurra-t-il, l’attrapant par la taille et l’attirant à lui.  

- Me feriez-vous l’immense honneur de combler le vide qui hante mon cœur ?  

- Et Kazue, elle fait quoi pour toi ?, gronda Kaori derrière lui.  

- Ah euh… Ne te trompe pas, ma Kaori. Tu restes la seule qui m’intéresse vraiment… après Kazue bien sûr…, se corrigea-t-il, voyant son marteau apparaître.  

 

Il finit écrasé sous la massue. Cette fois, Yoshihide cilla à peine malgré son inquiétude pour l’américain, inquiétude qui s’évapora rapidement en le voyant se relever sans aucune séquelle.  

 

- Venez, Mademoiselle, c’est par ici., indiqua-t-elle à la demoiselle.  

- Asseyez-vous, l’invita Yoshihide.  

- Reste, s’il te plaît., demanda-t-il ensuite à la rouquine qui allait s’éloigner.  

- Tu es sûr ?, lui retourna Kaori.  

 

Elle l’avait accompagné à tous ses rendez-vous mais c’était la première fois qu’il lui demandait de rester avec lui. Les autres fois, elle l’avait laissé seul, observant la rencontre de loin et le rejoignant une fois qu’il était de nouveau seul. Lorsqu’il acquiesça, elle prit place à ses côtés mais le laissa gérer la discussion, se faisant simple spectatrice.  

 

- Elle m’avait dit qu’elle viendrait discuter pendant la rencontre., pipa Miki, fronçant les sourcils.  

- Tu es jalouse parce que ton amie préfère un homme à ta personne ?, la taquina Mick.  

- Jalouse, moi ? Non. Il y en a peut-être un qui le serait, non ? Ryô t’a déjà dit ce qu’il en pensait ?, lui demanda-t-elle à voix basse, jetant un coup d’oeil vers Kaori.  

- Tu le connais, aussi neutre que vos étangs. Le jour où il parlera, les poules auront des dents !, se moqua-t-il.  

 

Miki nota toutefois la contrariété dans son regard. La clochette tinta à nouveau et un client entra, allant s’attabler. La barmaid alla s’occuper de lui. Mick tendit l’oreille pour écouter une partie de la conversation non loin mais Umibozu arriva.  

 

- Tu sais où est Ryô ?, lui demanda-t-il sans ambage.  

- Oh… comme tu me vexes… Ma petite personne ne te suffit pas ?, chouina l’américain.  

- Hmpf… Idiot., grommela l’ex-mercenaire.  

- Bon d’accord… Une nouvelle affaire ? Tu as des informations croustillantes ?, l’interrogea Mick, curieux.  

- Non. Je voulais juste savoir., fit Umibozu, se retournant et s’en allant.  

 

L’américain le regarda, perplexe, se demandant pourquoi il voulait cette information. Il cogita un moment sur le sujet avant de s’intéresser à un autre. La jeune femme se leva et s’en alla, laissant Kaori et son ami seuls.  

 

- Alors qu’en as-tu pensé ?, demanda Kaori à Yoshihide.  

- Elle me semblait… bien… comme les autres en fait. Je n’arrive pas à me décider. Je devrais peut-être suivre les conseils de mon avocat et partir dans un pays où la procédure est plus encadrée légalement., soupira-t-il, se massant la nuque.  

- Ce serait peut-être mieux en effet. Tu n’es même pas sûr que le seul médecin qui pratique la grossesse pour autrui au Japon acceptera de t’aider. Apparemment, tu es en dehors de ses… critères., lui rappela-t-elle avec douceur.  

- Je sais mais je comptais un peu sur sa compassion. Je n’ai pas envie d’aller vivre ailleurs pendant un an et je ne veux pas suivre cette grossesse de loin. Je ne sais même pas si on pourrait transporter de manière sûre mon matériel génétique et je veux vraiment que cet enfant soit le mien. Si je trouvais une autre solution… mais je n’en ai pas., lui rappela-t-il, frustré.  

- Je sais… et je serai là à chaque étape. J’aimerais faire plus, t’assurer que tout ira bien, qu’il n’y aura pas de surprise sauf des bonnes… mais je n’ai pas de prise là-dessus. Alors garde espoir et, si tu ne sens pas cette candidate, on va continuer à chercher. On finira par trouver la bonne., lui affirma-t-elle avec un sourire confiant.  

 

Il la regarda un moment avant de prendre sa main et la caresser avec tendresse du pouce.  

 

- Merci. Merci d’être là et de garder le sourire quand je le perds., lui dit-il, lui adressant un regard reconnaissant.  

- De rien. Je suis là pour cela, non ?, lui retourna-t-elle avec un sourire.  

- Tu veux rentrer ou aller marcher un peu peut-être ?, suggéra-t-elle.  

- Non. Restons un peu ici si tu veux bien. Tu avais dit à Miki que tu passerais du temps avec elle pendant mon rendez-vous et finalement, je t’en ai empêchée. Alors va profiter. Je t’attendrai., fit-il.  

- Viens avec moi. Je te présenterai Mick par la même occasion. Je ne crois pas en avoir eu encore l’occasion., lui proposa-t-elle, se levant.  

- Je ne veux pas déranger., objecta-t-il.  

- Déranger ? Quelle idée… Viens., l’incita-t-elle.  

 

En signe d’assentiment, il se leva et la suivit.  

 

- Ma Kaori chérie !, s’écria l’américain, volant vers elle.  

- Moi qui pensais y avoir échappé…, grommela-t-elle, sortant de nouveau sa massue.  

 

L’américain s’écrasa le nez dessus avant de tomber par terre.  

 

- Je ne comprends pas. C’est une private joke dans votre groupe ou juste de la folie furieuse ?, l’interrogea Yoshihide, perplexe.  

- Je ne connais pas beaucoup d’hommes qui renouvelleraient l’expérience. Ca doit faire un mal de chien quand même.  

- Bah ça oui, je pense bien. Mais c’est à eux qu’il faut poser la question., répondit-elle, haussant les épaules.  

- Eux ?, lui retourna son ami.  

- Ryô et Mick. Ce sont les seuls serial-massués., précisa-t-elle.  

- Mick, je te présente Yoshihide Nishihara. Yoshi, Mick Angel., les présenta-t-elle avant de s’asseoir.  

 

Les deux hommes se serrèrent la main poliment avant de s’asseoir chacun d’un côté de la rouquine.  

 

- J’ai beaucoup entendu parler de vous, Monsieur Nishihara., commença Mick.  

- Du quel moi ? Le prétendu méchant ou l’ami de Kaori ?, demanda l’homme d’affaires avec légèreté.  

- Plus du premier que du deuxième. Il semblerait que notre Kaori se garde un petit jardin secret., avoua l’américain, posant un regard pétillant sur sa voisine.  

 

Cette dernière se sentit légèrement rosir. Elle ne pouvait nier qu’elle avait longtemps gardé Yoshihide éloigné de sa sphère amicale plus proche. Ce n’était que lorsqu’il avait suggéré de donner rendez-vous à ses candidates au Cat’s qu’il y avait pénétré, faisant la rencontre de Miki et Umibozu. Etrangement, Ryô n’était jamais arrivé au café lorsqu’ils y étaient et vice-versa…  

 

- C’est le droit de tout un chacun, surtout lorsqu’on est une personne si généreuse., objecta Yoshihide posément.  

 

Il fut ravi de recevoir le regard noisette si chaleureux en réponse et y resta plongé un petit moment avant qu’elle ne se tourne vers Miki qui l’avait interpelée.  

 

- Alors Mick, les massues et vous, c’est une histoire d’amour ?, plaisanta-t-il.  

- Les massues ? Ah ah non ! Mon histoire d’amour, c’est Kaori !, lança l’américain, enlaçant sa voisine.  

 

Il eut le temps de voir le regard de l’homme s’assombrir, ce qui confirma son pressentiment : Yoshihide avait des sentiments pour Kaori mais était-ce réciproque ? Telle était la question.  

 

- Arrête de dire des bêtises, Mick ! Il est avec Kazue, une doctoresse aussi ravissante qu’intelligente, et ils s’aiment sincèrement., expliqua Kaori, chassant les mains baladeuses de son ami.  

- Ce n’est pas ce qu’on dirait si on se fie aux apparences., grinça Monsieur N.  

- Ce ne sont que des apparences., lui affirma-t-elle.  

- Kaori a été mon premier amour… et c’est particulier un premier amour. Ca ne s’oublie pas., rétorqua Mick sur un ton chargé d’humour.  

- J’imagine., murmura Yoshihide.  

- Et puis, elle est tellement bandante !, s’exclama l’américain, recommençant à la tripoter.  

 

Kaori vit rouge autant qu’elle fut gênée par la répartie américaine qui devait avoir vexé ou blessé son ami et elle mit fin aux pitreries de Mick de manière brutale, dégainant une troisième massue.  

 

- Il est temps de rentrer, je pense., suggéra-t-elle, se tournant vers Yoshihide.  

 

Il acquiesça, laissa un billet pour les consommations et la suivit dehors.  

 

- Idiot ! Si tu t’étais comporté normalement, on aurait pu en savoir plus !, reprocha Miki à Mick.  

- J’en sais suffisamment pour ma part… Donne-moi un whisky., lâcha-t-il, poussant sa tasse.  

 

A peine le verre posé, il l’avala d’un trait, ne maîtrisant pas ses traits. Il était inquiet pour Ryô. Kaori avait laissé approcher cet homme d’elle et c’était bien la première fois qu’il assistait à cela. Il avait senti que leur relation avait été chaotique depuis quelques mois mais sans savoir exactement pourquoi, son ami éludant le sujet très habilement. Se pouvait-il que Kaori soit prête à explorer de nouveaux horizons, qu’elle se soit lassée d’attendre ? Il avait du mal à y croire, il était même un peu jaloux, il devait l’admettre mais cela ne semblait pas si impossible que cela.  

 

- Je suis désolée pour ce que Mick a dit…, fit Kaori, mal à l’aise alors qu’ils marchaient tous les deux vers l’immeuble de Yoshihide.  

- Pourquoi ? Parce que je ne peux plus… lever le drapeau ? Tu as pitié de moi, Kaori ?, lui retourna-t-il assez durement.  

 

Elle leva les yeux vers lui, surprise de se rendre compte à nouveau à quel point il pouvait ressembler à Ryô. Elle vit sa mâchoire serrée, son regard dur et sentit sa tension. Il était fâché et ça pouvait se comprendre.  

 

- Tu sais bien que non. Seulement, sa remarque… était très déplacée et son langage franc aurait pu t’avoir choqué. Et puis c’était un peu blessant quand même., expliqua-t-elle posément.  

- C’était… honnête. Je n’ai peut-être plus la mécanique mais là-haut ça fonctionne encore parfaitement… au moins pour ça. Et tu me fais fantasmer, Kaori. Je ne peux pas te dire le nombre de fois où je t’ai fait l’amour… J’aurais trop peur de me prendre une de tes massues., lui chuchota-t-il à l’oreille, la voix chargée de sensualité allégée par une trace d’humour.  

 

Avec délice, il la vit rougir et partit d’un rire franc avant de caresser sa joue.  

 

- Miki chérie !  

 

L’exclamation fut suivi d’un grand bang qui résonna dans le café désormais vide d’autre client et la forme humaine s’effondra au sol.  

 

- Te voilà enfin, l’ami !, s’exclama Mick à l’arrivée de Ryô.  

- Tu viens de rater Kaori de peu., lui fit-il savoir, guettant sa réaction.  

 

Il en fut pour ses frais. Ryô se leva mais resta impassible, même pas le plus léger frémissement ne fit bouger ses traits.  

 

- Alors si tu t’en vas, je serai tranquille pour roucouler avec ma Miki chérie., lança le japonais, séducteur.  

- Umi est là., répliqua Mick.  

- Tête de poulpe, ce bon vieux gêneur. Il aime tenir la chandelle, tu crois ?, demanda Ryô à Miki.  

- A moins qu’il soit incapable de faire mokkori et qu’il aime regarder…, suggéra-t-il avant de se prendre un nouveau plateau sur la tête par une Miki outrée.  

- Falcon n’a pas ce genre de problème ! Il est très performant au lit et il n’a aucun problème pour assumer ses sentiments… lui !, hurla-t-elle.  

 

De nouveau, la fumée passa sous la porte, ce qui fit sourire les deux compères.  

 

- Kaori était accompagnée aujourd’hui., fit Mick à son ami, appuyant son menton sur sa main.  

- Elle s’est enfin trouvée un fiancé ?, plaisanta le nettoyeur.  

- Qui sait ? Ils avaient l’air de bien s’entendre…, laissa entendre l’américain.  

 

Ryô n’avait pas besoin de lui demander de qui il parlait. Il savait que c’était lui, Monsieur N, qu’ils venaient régulièrement au Cat’s pour des rendez-vous avec d’autres femmes pour son projet de famille. Et ce n’était pas une coïncidence s’il n’était jamais là aux mêmes heures. Il n’avait pas envie de les voir à deux… tout comme il ne voulait pas empêcher Kaori de le voir. Yoshihide lui faisait du bien. Il lui avait permis de retrouver le sourire et puis, il leur avait aussi permis de se retrouver d’une certaine manière. Ils réussissaient à se reparler même si c’était de choses banales. Alors il lui devait bien ça, non ?  

 

Sa première réponse était instinctivement non mais il commençait à apprendre de ses erreurs. L’instinct n’était pas toujours la bonne réponse. Il fallait savoir le laisser parler aux bons moments mais le museler aux mauvais et, jusqu’à maintenant, il avait plutôt fait le contraire en ce qui la concernait. Il voulait être celui qui la faisait sourire mais il n’y arrivait pas. Il ne savait pas si elle en était arrivée là mais il était plutôt celui qui la faisait pleurer. Aider Yoshihide, passer du temps avec lui lui avait fait du bien et il avait reçu en récompense un nouvel élan dans leur relation qui avait semblé si compromise.  

 

- Tant mieux ! Il était temps qu’elle trouve quelqu’un !, lança-t-il nonchalamment.  

- Tu ne peux pas arrêter un peu avec ça ! Tu veux quoi ? La perdre définitivement ? Sa place n’est pas avec lui mais avec toi !, se fâcha Mick, Miki approuvant.  

- Qui es-tu pour décider de la personne avec qui elle doit être ?, lui retourna Ryô sèchement.  

- Si passer du temps avec lui lui fait du bien, vous devriez approuver plutôt que dénigrer. S’il voulait plus d’elle, il lui aurait certainement demandé d’être la mère de son enfant et pas celle qui l’accompagnerait quand il ne serait plus là. Vous oubliez que Kaori est capable d’aimer un homme amicalement ? Alors arrêtez de me casser les couilles !, leur asséna-t-il avant de se lever et s’en aller.  

- Shit ! Il est vraiment pénible !, grogna Mick.  

- A quoi tu t’attendais ?, fit Umibozu, entrant dans la pièce.  

- Il ne voit pas ce qu’il se passe ?! Il va la laisser tomber dans les bras de ce bellâtre ?, fit l’américain, fâché.  

- On parle de Ryô. Ca m’étonnerait qu’il ne se rende pas compte., soupira Miki.  

- Alors pourquoi ne fait-il rien ?, lui retourna-t-il.  

- Qui parle, Mick ? L’ami ou l’amant éconduit ?, lui demanda l’ex-mercenaire, attrapant un verre pour l’essuyer.  

 

Mick ouvrit la bouche pour lui répondre mais aucune réponse ne sortit. Il n’avait pas tort, se rendit-il compte, mais plutôt que de l’avouer, il bougonna quelques mots et s’en alla à son tour, laissant le couple Ijuin seul.  

 

Rentrant d’une longue tournée de ses indics en fin d’après-midi, Ryô leva les yeux vers le ciel et vit une silhouette accoudée au garde-corps du toit, Kaori perdue dans ses pensées, se douta-t-il. Montant les escaliers vers l’appartement, il hésita entre aller la voir ou la laisser seule et il opta pour la première solution. Ce serait une manière pour lui de lui montrer qu’il était là, prêt à être son ami comme il l’avait déjà été. Ca changerait des discussions sur l’heure des repas, les annonces inexistantes au tableau ou encore les nouvelles du jour. Ce serait une nouvelle étape vers le retour à la normale.  

 

- Tout va bien ?, l’interrogea-t-il, approchant et s’accoudant à ses côtés.  

- Oui, je réfléchissais., murmura-t-elle.  

- J’ai remarqué., admit-il calmement.  

- Tu veux en parler ?, proposa-t-il.  

- Je… Oui mais il faudra me promettre de m’écouter jusqu’au bout alors., répondit-elle, lui lançant un regard anxieux.  

 

Il se tourna vers elle, se sentant soudain lui-même très tendu. Elle n’allait tout de même pas lui dire aujourd’hui qu’elle partait alors qu’ils semblaient sur une meilleure voie ? Elle n’allait pas le tuer là sur place, sur son propre toit, en le laissant seul ? Il aurait pu continuer ainsi un long moment mais il remarqua la manière dont elle se mordillait la lèvre et l’observait de ses grands yeux noisette attendant anxieusement sa réponse. Incapable d’articuler la moindre parole, il acquiesça, tentant de garder son calme.  

 

- Yoshi a décidé de faire une croix sur son projet. Il a contacté le seul médecin qui faisait des GPA dans le pays et il a refusé son cas. Il ne veut même pas y réfléchir. La seule solution pour lui serait de demander à une femme de porter son enfant et de le lui laisser à l’accouchement mais le risque est tel qu’il ne veut pas se lancer. S’il veut réduire ce risque, il devrait l’épouser pour être reconnu comme le père puis demander le divorce lorsque l’enfant serait né sans être sûr qu’elle ne lui ferait pas d’histoire que ce soit pour l’argent mais surtout la garde de l’enfant., lui expliqua-t-elle, la gorge serrée.  

- C’est… triste…, lâcha Ryô, soulagé par ses paroles.  

 

Le jour n’était pas encore venu pour eux de se séparer et il sentit la tension redescendre d’un coup.  

 

- Oui. Il était… dépité. Ca lui tenait vraiment à cœur., pipa-t-elle.  

- Il avait déjà pensé à tant de choses, imaginé la décoration de la chambre, réfléchi à des prénoms, prévu de quoi le mettre à l’abri, la manière dont il lui transmettrait des souvenirs d’eux pour plus tard…  

- Pourquoi tu es ici ? Je suppose que tu es inquiète pour lui. Tu aurais pu rester avec lui., lui demanda-t-il, luttant contre son propre égoïsme.  

 

Visiblement, elle fut surprise de sa réaction et un léger sourire reconnaissant éclaira ses traits tendus.  

 

- Il voulait rester seul. J’ai bien tenté de le dissuader mais il a insisté., admit-elle.  

- Il a certainement besoin de faire le deuil de son projet., suggéra-t-il.  

- Je pense aussi., acquiesça-t-elle.  

 

Elle se tourna vers la ville et ils observèrent un long moment le soleil qui descendait, illuminant les lieux de couleurs orangées. Instinctivement, il sentait qu’elle n’avait pas tout dit. Il aurait pu s’en tenir là et s’éloigner mais il resta et attendit un moment, lui laissant le temps de décider si elle voulait encore lui parler. Ce n’était pas désagréable après tout de passer un moment ainsi à deux, sans enjeu, sans tension, juste en présence de l’autre.  

 

- Et s’il ne devait pas le faire ? Je veux dire le deuil de son projet., lâcha-t-elle soudain.  

 

Il se tourna vers elle, les sourcils froncés par l’incompréhension ou peut-être parce qu’il ne voulait pas imaginer ce qu’elle allait lui dire, et attendit qu’elle s’explique. 

 


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