Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prose

 

Auteur: Mercury80

Status: En cours

Série: City Hunter

 

Total: 108 chapitres

Publiée: 08-05-22

Mise à jour: 25-04-24

 

Commentaires: 94 reviews

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GeneralRomance

 

Résumé: Notre passage sur Terre n'est qu'éphémère... Comment le rendre plus durable ?

 

Disclaimer: Les personnages de "Laisser une trace" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Laisser une trace

 

Chapitre 42 :: Chapitre 42

Publiée: 02-04-23 - Mise à jour: 02-04-23

Commentaires: Bonsoir, voici la suite de l'histoire. Nous allons voir à quoi mène la discussion entre nos deux amis. Mick va-t-il ouvrir les yeux à notre rouquine si nécessaire ou le contraire? Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 42  

 

- Tu parles qu’on doit parler !, cracha-t-il, prenant son bras et l’emmenant loin du café.  

 

Kaori le laissa faire quelques instants avant de se défaire de son emprise avec douceur et de glisser son bras sous le sien.  

 

- Je ne compte pas fuir cette conversation. On a toujours été honnête l’un envers l’autre, non ? Lui dit-elle.  

- Après ce que tu viens de nous annoncer, je me pose la question., répondit-il d’une voix dure.  

- Je… A vrai dire, je ne l’ai pas vu venir non plus., admit-elle.  

 

Surpris par sa réponse, Mick l’observa un moment avant de se détendre un peu et ce fut en silence qu’ils arrivèrent dans le jardin public et prirent place sur un banc côte à côte. Le silence dura encore quelques minutes alors que chacun se demandait comment initier la conversation.  

 

- Je ne voulais blesser personne, Mick., se lança Kaori.  

- Je me doute que ma décision doit tous vous avoir surpris, que vous m’avez tous beaucoup soutenue dans ma relation avec Ryô mais… je me suis mariée avec Yoshihide.  

- Tu… Tu n’aimes plus Ryô ?, l’interrogea-t-il, la voix tendue.  

- Si, je l’aime encore… mais j’aime aussi Yoshi différemment., lui expliqua-t-elle, fixant un point au loin.  

- Ce n’est peut-être que de la compassion de ta part. Tu t’inquiètes toujours du bien-être des autres., lui opposa-t-il.  

 

Elle ne pouvait qu’avoir confondu amour et envie de bien faire. Dans son besoin d’accompagner cet homme et rendre la fin de sa vie plus douce, elle lui passait ses caprices.  

 

- Non… J’ai passé du temps avec Yoshihide, j’ai appris le connaître et il a toujours été gentil et prévenant avec moi mais ce n’est pas de la gentillesse de ma part d’avoir décidé de me marier. Je l’aime vraiment même si c’est difficile de croire que je continue d’aimer Ryô en même temps., soupira-t-elle.  

- Ca a été le plus dur à accepter., admit-elle.  

- Mais pourquoi lui ? Pourquoi tu n’es pas restée avec Ryô ? Après si longtemps… je ne comprends pas., lui confia-t-il.  

 

Elle se retint de dire que c’était Ryô qui l’avait poussée : Mick n’accepterait certainement pas cela. S’il était déjà en colère contre son ami, cette information combinée à la nouvelle pouvait faire dégénérer la situation et elle ne le voulait pas.  

 

- Yoshihide… il m’offre une autre voie, quelque chose de plus simple, de réel. J’aime Ryô mais tu sais comme moi que la situation est très compliquée entre nous deux. Je… Je ne veux pas regretter., lui expliqua-t-elle.  

 

C’étaient les mots de Ryô, ceux auxquels elle s’était raccrochée depuis trois jours sans vraiment y croire mais, en les prononçant devant son ami, elle sentit un certain calme arriver, enfin… Elle ne comprenait pas pourquoi. Peut-être parce que la tempête s’éloignait enfin, que la séparation physique avec son partenaire était réelle, qu’elle avait dans sa poche le document attestant de son mariage ou alors parce qu’elle en parlait avec une autre personne que les deux hommes concernés, elle ne savait pas mais le brouillard semblait se dissiper progressivement.  

 

- Et après Kaori ? Que feras-tu après ? Parce que ce type, il va crever et tu auras un gamin sur les bras et tu seras seule. Tu auras eu ton milliardaire pendant quelques mois et perdu celui que tu aimes pour toujours. Tu y as pensé à cela ? Tu n’auras pas de regret à ce moment-là ?, lui fit-il remarquer d’un ton acerbe.  

- Je ne serai pas seule., le contra-t-elle calmement.  

- Ton enfant ne te sera pas d’une grande aide dans les moments où tu devras tout affronter et si tu parles des personnes dont tu pourrais t’entourer pour faire tes corvées, elles ne seront pas là pour te soutenir., ricana-t-il cyniquement.  

- Dois-je comprendre que je ne vais plus faire partie de ton cercle à l’avenir ?, lui retourna-t-elle, le cœur serré.  

 

Elle ne s’était pas attendue à un accueil chaleureux de la part de ses amis mais pas à se retrouver exclue non plus. Elle aurait certainement dû y penser mais leur amitié était si forte qu’elle la tenait pour acquise. Elle n’aurait peut-être pas dû être si naïve…  

 

- Non, bien sûr que non. Tu me connais… J’ai encore une faiblesse te concernant., soupira-t-il, posant une main sur la sienne.  

 

Il aurait dû se montrer inflexible avec elle. Il avait mal après tout et la voir, la savoir avec un autre que son ami ne ferait que le blesser davantage mais il ne pouvait la laisser sortir de sa vie non plus.  

 

- Ca ne résoudra pas ton problème, Kaori. Tu as choisi la voie de l’éphémère… ou alors c’était juste pour l’enfant ?, l’interrogea-t-il, lui adressant un regard perçant.  

- Non ! Je n’ai pas fait cela pour avoir un enfant., objecta-t-elle.  

- Je lui avais proposé d’être la mère porteuse de l’enfant qu’il voulait avoir…, commença-t-elle.  

- Tu as quoi ?!, s’écria-t-il, bondissant sur ses pieds.  

- Mais ça va pas la tête ?! Tu t’imagines porter un enfant pendant tout ce temps et ensuite le laisser tomber ? Mais Kaori, qu’est-ce qui t’est passé par la tête ?, l’interrogea-t-il, furieux.  

- Il a refusé alors tu vois tout va bien. A la place, il m’a demandée en mariage., répondit-elle avec un léger sourire amusé.  

 

Elle ne voulait plus s’étaler sur ce sujet. Elle l’avait fait avec Ryô et avec Yoshihide, c’était suffisant. En plus, l’heure tournait et elle avait promis à Yoshi… son mari de ne pas rentrer trop tard.  

 

- Et toi, tu as accepté., conclut-il, son regard s’assombrissant de nouveau.  

- Je… oui, j’ai fini par accepter… après y avoir réfléchi., acquiesça-t-elle.  

- On en revient donc encore à la question : que feras-tu quand tu seras seule avec ton enfant ? Tu y as pensé au moins ?, lui redemanda-t-il.  

- Je retournerai vivre à l’appartement., répondit-elle calmement.  

- Tu… Eh bien tu ne manques pas de culot. Et tu crois que Ryô va accepter ça ?, l’interrogea-t-il, surpris et même ironique.  

 

Ryô était peut-être fou amoureux d’elle mais tout homme avait ses limites et Ryô jaloux comme il l’était n’accepterait jamais une telle situation. Elle l’avait certainement blessé plus qu’il ne pouvait le supporter.  

 

- Il l’a fait., lui affirma-t-elle.  

- De belles paroles pour que tu t’en ailles sans regrets., ironisa-t-il, lui tournant le dos pour allumer une cigarette.  

- Il me l’a promis, Mick. Je rentrerai avec mon enfant., ajouta-t-elle posément.  

 

Il se retourna brusquement, les yeux écarquillés, la cigarette encore éteinte dans une main, son briquet dans l’autre. Il savait que Ryô ne faisait pas de promesse qu’il ne tenait pas, ce qui signifiait qu’il allait vraiment reprendre Kaori et son enfant.  

 

- Le con…, souffla-t-il, stupéfait.  

- Putain de bordel de merde ! Quel con ! Il ne pouvait pas simplement te laisser approcher et te le faire ce gosse !, vociféra-t-il.  

- Je ne le fais pas pour l’enfant, Mick ! J’avais accepté de ne pas être mère avec Ryô ! Je le fais parce que j’aime Yoshi., lui opposa-t-elle.  

- Non, tu aimes Ryô !, objecta-t-il avec force.  

- Je les aime tous les deux et je ne peux pas les laisser passer tous les deux !, lui répondit-elle, lui faisant face, les poings serrés.  

- Je sais que c’est soudain, que personne ne s’y attendait, même moi ça m’a surprise… mais je dois faire quoi, Mick ? J’attends Ryô depuis tant d’années maintenant et aujourd’hui, je devrais laisser passer ce… cet… cette opportunité ? Si je ne l’avais pas fait, j’aurais regretté. Je me pose déjà assez de questions avec Ryô. Alors pour une fois que c’est simple…, dit-elle plus calmement.  

 

Mick l’observa, digérant ses mots, comprenant leur légitimité mais pouvait-il accepter pour autant ? C’était moins sûr.  

 

- Pourquoi lui, Kaori ? Pourquoi lui et pas moi à l’époque ?, murmura-t-il soudain, lui adressant un regard blessé.  

 

Elle frémit en le voyant et sentit la culpabilité revenir. Il n’était pas que son ami. Avant, il l’avait aimée et, avec le temps, elle pensait que l’expérience était digérée mais visiblement, ce n’était pas le cas.  

 

- Je ne sais pas. Je n’avais pas prévu ce qui allait se passer., lui avoua-t-elle, se rasseyant.  

- Tu n’avais pas prévu qu’un autre homme puisse tomber amoureux de toi ?, l’interrogea-t-il, incrédule.  

- Non., souffla-t-elle.  

- Et que tu pourrais tomber amoureuse de lui ?, insista-t-il.  

- Non plus. Je n’ai jamais pensé pouvoir tomber amoureuse de deux hommes en même temps., répondit-elle.  

- Pourquoi lui ?, lui redemanda-t-il.  

- Qu’est-ce que tu veux me faire dire, Mick ?, lui retourna-t-elle, croisant les bras alors que l’air fraîchissait.  

- Que je n’ai pas ouvert les yeux à l’époque, que j’ai refusé tes avances par principe, que j’ai fait une erreur ?  

 

Elle l’observa avec attention et attendit une réponse de sa part. Mick réfléchissait tout en la regardant. Que lui répondre ? Tout cela aurait pu être vrai mais elle ne lui avait pas menti. A l’époque, elle ne l’avait jamais vu autrement que comme un ami, jamais comme un prétendant potentiel.  

 

- Non. Je voudrais simplement comprendre comment il a réussi, ce qui t’a fait baisser la garde. Est-ce parce qu’il va mourir ? Tu pourras ainsi toujours vivre avec Ryô après., lui dit-il.  

- Tu es abject, Mick !, lui opposa-t-elle.  

- Quoi ? C’est humain, non ? Un petit passage éclair et hop, ouste le second amant ! Retour à la case Ryô !, fit-il, cyniquement.  

 

Kaori serra les dents et se retint de bondir sur ses pieds pour le gifler. Elle n’y avait pas pensé mais c’était une possibilité pas si illogique.  

 

- Si l’échéance de sa mort est intervenue dans ma… décision, ce n’est que pour me pousser à ne pas attendre. Je n’ai pas fait la charité à Yoshihide. Je ne parie pas sur sa mort pour avoir le beurre et l’argent du beurre. Je n’ai pas poussé Ryô à accepter de me reprendre. Je n’ai pas poussé Yoshihide à m’aimer et je ne me suis forcée à l’aimer non plus ! C’est arrivé et c’est tout !, lui opposa-t-elle, le regard brûlant de détermination.  

- Je n’attends pas ton approbation, Mick. Je suis déjà mariée et dans quelques mois j’espère, je serai enceinte. Je prendrai le temps que j’aurai avec Yoshihide et, si ce temps-là je ne peux le partager avec toi ou mes autres amis, si même après tu ne veux plus me voir, ou les autres, ça sera dur mais je l’accepterai. Tu me manqueras, Mick., lui dit-elle avant de se lever et de l’embrasser sur la joue.  

- Maintenant, je vais rentrer chez moi.  

 

Elle attendit quelques secondes avant de s’éloigner sous le regard un peu perdu de son ami. L’américain ne mit pas longtemps à réfléchir : la voir avec un autre que Ryô serait peut-être dur mais ne plus la voir serait plus dur encore. Elle avait raison : passé le moment de jalousie, de vexation liée au fait que Yoshihide avait réussi là où il avait échoué, lui restait maintenant la perspective de savoir s’il voulait perdre une amie proche ou non et la réponse était évidente.  

 

- Kaori, attends !, l’appela-t-il, courant après elle.  

- Dis-moi juste une chose : est-ce que Ryô t’a fait du mal ?, lui demanda-t-il, l’ayant rattrapée.  

 

Elle le fixa un instant avant d’esquisser un léger sourire rassurant.  

 

- Non. Nos relations se sont un peu tendues depuis quelques mois mais la responsabilité est partagée. Et puis, on n’est pas au plus mal puisqu’on se retrouvera après., fit-elle d’un ton léger, souhaitant l’apaiser.  

- Il ne m’a pas blessée et je ne veux pas que tu te fâches avec lui. Ca a été une décision difficile à prendre mais… comment dire ?… Il s’est montré compréhensif.  

 

Elle ne voulait pas lui dire qu’il l’avait poussée à accepter, Mick ne comprendrait peut-être pas. Ce dernier ricana légèrement, ayant du mal à croire cela mais la situation était après tout incroyable en elle-même.  

 

- Je n’arrive pas à comprendre mais bon, je suppose que tout ne me regarde pas et que, si tu avais besoin d’aide, tu me le dirais., fit-il.  

- Je te le dirais effectivement et ton aide, ton soutien, j’en aurai certainement besoin parce que je n’ai pas le temps de m’illusionner : tout ne sera pas tout beau, tout rose. J’ai épousé un homme dont je sais qu’il va mourir, que j’aurai un enfant qui sera orphelin de père. J’aurais pu éviter ces peines mais je serais passée à côté d’autres bons moments. Et j’espère bien partager ces bons moments avec vous également., lui dit-elle, espérant avoir réussi à le ramener à de meilleures intentions.  

- Laisse-moi un peu le temps de digérer cette nouvelle pour partager ton bonheur mais… je serai là quand tu auras besoin., lui affirma-t-il, l’enlaçant.  

- Tu lui diras à ton mari qu’il a de la chance que je sois bien avec Kazue et qu’il n’est pas du milieu, sinon je l’aurais provoqué en duel., plaisanta-t-il.  

- Face à lui, j’aurais peut-être eu une chance.  

 

Kaori ferma les yeux un bref instant, émue, et tourna le visage pour déposer un baiser sur sa joue.  

 

- Je ne suis peut-être pas amoureuse de toi, Mick, mais je t’aime. Ton amitié m’est très précieuse. Je suis vraiment désolée de t’avoir fait du mal., chuchota-t-elle.  

- Ca va aller, Kaori. J’ai Kazue alors c’était quelque part un mal pour un bien et puis, même si j’ai du mal à admettre le changement, tu as certainement raison de vouloir avancer., admit-il.  

 

Elle ferma les yeux, reconnaissante à son ami d’essayer de s’adapter, d’accepter la situation, avant de s’écarter de lui.  

 

- Merci, Mick. Merci., lui dit-elle, prenant ses mains et les pressant.  

- De rien…, acquiesça-t-il.  

- Je vais y aller. Si tu as besoin qu’on en reparle, je suis là., l’informa-t-elle.  

- Ca devrait aller. Allez, rentre., souffla-t-il, la lâchant.  

- A bientôt., le salua-t-elle, se retournant.  

- Oh… Kaori… tu sais que tu viens de grimper dans mon échelle d’intérêt. J’adore chasser les femmes mariées…, plaisanta-t-il, attirant son attention.  

- Ne t’inquiète pas, j’ai toujours ma massue !, répliqua-t-elle avec un grand sourire.  

 

Elle lui adressa un dernier signe de la main avant de s’éloigner. Il la regarda disparaître au détour d’une allée avant de faire demi-tour et rentrer chez lui. Kazue ne rentrerait pas avant quelques heures. Il aurait le temps de réfléchir avant de lui apprendre la nouvelle sans l’inquiéter.  

 

Kaori rentra quelques minutes plus tard à l’appartement et trouva Yoshihide allongé dans le divan, les yeux fermés. Soucieuse, elle vint s’asseoir à ses côtés et posa une main sur la sienne, ce qui le fit ouvrir les yeux.  

 

- Tu vas bien ?, s’inquiéta-t-elle.  

- Oui. Je me reposais un peu pour pouvoir profiter plus longtemps de notre première soirée., lui répondit-il avec un sourire rassurant.  

- Tout s’est bien passé ? Tu as pu passer un bon moment avec tes amis ?, l’interrogea-t-il.  

- Aussi bien que je m’y attendais. Ca m’a fait du bien de le leur dire., lui confia-t-elle.  

- Monsieur Nishihara, je suis au plaisir de vous apprendre que vous êtes désormais marié., fit-elle, sortant le document et le lui tendant.  

 

Il le prit et y jeta un coup d’oeil rapide, esquissant un sourire ravi, avant de le reposer.  

 

- Je crois que je vais l’encadrer. Je ne me lasserai pas de le regarder., lui apprit-il, le regard pétillant.  

- Si ça peut te faire plaisir, j’irai acheter un cadre dès demain., lui offrit-elle, le cœur léger.  

- On verra. Il manque quelque chose cependant.  

- Quoi ? Ils ont oublié une mention sur le papier ?, s’étonna-t-elle, le reprenant.  

 

Il le lui enleva des mains et le reposa avant d’attraper un objet sur la console placée derrière le canapé. Il ouvrit un écrin et lui présenta les deux alliances qu’il contenait.  

 

- Tu veux attendre la cérémonie ? C’est trop tôt peut-être ?, fit-il, voyant son regard stupéfait.  

- Elles sont magnifiques., souffla-t-elle, surprise.  

 

Elle n’avait pas imaginé qu’il les aurait déjà achetées. Elle pensait qu’il n’en avait pas eu le temps, peut-être qu’il l’aurait attendue ou… elle ne savait pas trop sauf qu’elles étaient là devant elle et qu’il avait bien choisi, un modèle discret mais très raffiné. Ca se voyait à la ciselure, à la finesse de la taille des pierres. Ces alliance devaient valoir leur prix, certainement plusieurs mois voire années de travail pour elle.  

 

- Mais c’est trop…  

- Non. Rien ne sera trop pour toi, Kaori… à part trop tôt peut-être., objecta-t-il.  

- Alors dis-moi, je peux te la passer au doigt ou tu veux attendre un peu ?, lui redemanda-t-il.  

 

Elle se mordit la lèvre un instant, réfléchissant, avant de lui tendre sa main gauche.  

 

- On est mariés maintenant alors vas-y., lui répondit-elle.  

- Avec plaisir, Madame., s’obligea-t-il, glissant l’anneau à son doigt.  

- Tu n’imagines pas le bonheur que tu me donnes, Kaori., lui confia-t-il, caressant le métal.  

- Je…  

 

Il posa un doigt sur ses lèvres, l’empêchant de finir sa phrase. Il ne voulait pas l’entendre lui retourner ses propos sans être sûr qu’elle le pensait vraiment. Elle avait fait un choix difficile à peine trois jours auparavant, trois jours qui avaient été éprouvants, et elle avait certainement encore besoin d’éclaircir ses idées… et lui aussi d’ailleurs.  

 

- Pas maintenant. Demain ou dans quelques jours si tu veux, quand tu seras vraiment prête et sûre de toi., lui dit-il, caressant sa joue avec tendresse.  

- Allons dîner maintenant., lui suggéra-t-il, se redressant et lui tendant la main.  

 

Kaori acquiesça et ils passèrent une soirée très agréable avant de profiter l’un de l’autre pendant quelques heures, regagnant chacun leurs chambres vers onze heures pour leur première nuit sous le même toit.  

 

Au pied de l’immeuble, levant un regard insondable vers le vingt-cinquième, Ryô alluma une cigarette. Elle était désormais mariée avec un autre et, si la situation ne lui plaisait pas, il espérait quand même qu’elle serait heureuse pendant un temps. La mort demanderait bien trop vite son dû. 

 


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