Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: Mercury80

Status: En cours

Série: City Hunter

 

Total: 108 chapitres

Publiée: 08-05-22

Mise à jour: 25-04-24

 

Commentaires: 94 reviews

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GeneralRomance

 

Résumé: Notre passage sur Terre n'est qu'éphémère... Comment le rendre plus durable ?

 

Disclaimer: Les personnages de "Laisser une trace" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Laisser une trace

 

Chapitre 62 :: Chapitre 62

Publiée: 26-08-23 - Mise à jour: 26-08-23

Commentaires: Bonjour, voici la suite de l'histoire. Désolée, je n'ai pas su la finir hier soir, trop fatiguée... Partageons un petit moment du groupe. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 62  

 

- Alors ça, c’est pour la petite fille., lui annonça Miki, sortant d’un paquet une jolie robe couleur crème.  

- Et ça va avec ce petit bandeau, rose pour le coup.  

 

Kaori observa le vêtement de bébé avec émotion bien qu’elle en ait déjà vu un certain nombre et sourit à la remarque de son amie.  

 

- On s’est dits que si on te faisait le coup du bleu pour le garçon et le rose pour la fille, ça ne te plairait pas., admit Kazue avec un petit sourire.  

- Parce que ça fait trop cliché ou parce que Madame maniait des massues dès son plus jeune âge ?, demanda Yoshihide avec un léger sourire.  

 

Les filles avaient décidé d’organiser une baby shower mais, loin de la cantonner à la présence féminine, elles avaient convié toute la bande, hommes et femmes, à l’évènement. Tous rirent à la réflexion, y compris Kaori attrapant la robe et en caressant le tissu.  

 

- Elle est ravissante et le bandeau ira très bien avec. J’ai de quoi habillé les enfants pendant des mois avec tout cela., lâcha-t-elle, pliant la robe avec tendresse sur ses genoux.  

- Et ce n’est pas encore fini…, annonça Miki, prenant un nouveau paquet.  

- C’est à toi., fit-elle, donnant le sachet à Saeko.  

- Miki…, grogna l’inspectrice.  

- Tu avais accepté et tu ne peux pas refuser., lui fit savoir la barmaid, s’énervant, les larmes lui montant aux yeux.  

- Tu ferais mieux de faire ce qu’elle te demande., intervint Ryô.  

- Sinon tu vas avoir Umi sur le dos., la prévint-il.  

 

Saeko fronça les sourcils mais finit par prendre le sachet et en sortir d’autres petits vêtements, collants et chaussettes. La scène était aussi drôle qu’attendrissante. Plus le temps avançait, plus la présentatrice désignée volontaire sembla à l’aise avec ces petites choses.  

 

- On dirait que Tata Saeko commence à être prête pour quelques heures de baby-sitting., plaisanta le nettoyeur, adressant un regard amusé mais aussi attendri sur son amie.  

 

Elle lui lança une paire de chaussettes en vengeance, lui adressant un regard noir, mais il l’attrapa au vol, ayant l’impression de serrer entre ses doigts une toute petite boule de ouate. Il ouvrit la paume et observa les deux minuscules chaussettes. Il n’exagérait qu’à peine en pensant qu’un seul de ses doigts suffirait à en remplir une.  

 

- Tu as besoin de gants pour tes doigts ?, se moqua Mick, le voyant en pleine contemplation.  

- La ferme, l’amerloque., gronda Ryô, retirant la chaussette de son doigt et la posant avec délicatesse sur le tas à côté du siège de Kaori.  

- Vous avez fait des folies, les filles., leur fit-elle savoir, touchée.  

- Puisque tu ne pouvais aller au magasin, on a amené le magasin à toi… sauf que tu n’auras pas à choisir. Tu le feras lorsque tu devras les habiller., répondit Kazue, amusée.  

- Et qu’il y avait plusieurs magasins., ajouta Reika.  

- J’espère que vous y avez pris du plaisir en plus d’y avoir consacré du temps., leur souhaita la future mère, un sourire aux lèvres.  

 

Baissant les yeux sur les chaussettes et collants sur ses genoux, elle garda ce sourire de façade. La journée avançait et c’était dur de ne pas ressentir une certaine jalousie à l’idée qu’elle n’avait pas eu l’occasion de faire elle-même des courses pour ses enfants.  

 

- C’est vraiment très gentil de votre part. Tout ça, c’est adorable. On a du mal à croire qu’un être humain puisse rentrer dans des choses si minuscules., pipa-t-elle, cachant sa légère amertume derrière un sourire ravi.  

- Et si on passait aux jouets ?, proposa Reika, se levant pour aller chercher un paquet derrière le divan.  

- On pourrait peut-être sortir et discuter toi et moi ?, chuchota-t-elle à l’attention de Ryô.  

- Je ne peux pas. Je travaille., lui répondit-il d’un ton neutre.  

- Tu… la bonne blague. Elle ne risque rien., répondit-elle, un peu plus haut.  

 

Malgré la conversation qui continuait, Kaori l’entendit et tendit l’oreille pour en savoir un peu plus.  

 

- Tu as une boule de cristal ? Moi pas. Là où elle ira, j’irai., répliqua-t-il.  

- J’espère que les toilettes sont assez grandes., pesta la détective retournant s’asseoir.  

 

La rouquine grimaça, non pas pour la déception que semblait ressentir Reika mais parce qu’elle avait dit le mot qu’il ne fallait pas et qui faisait apparaître subitement ces petites envies pressantes.  

 

- Je vais m’éclipser quelques minutes., s’excusa-t-elle, se levant maladroitement.  

 

Elle adressa un regard de remerciement à son mari en sentant la main sous son coude même si elle ne lui était pas d’une grande aide, ce qu’elle ne lui avouerait jamais. Le geste était plus important que le résultat.  

 

- Ne m’attendez pas. Donnez à Yoshi la suite, je prendrai en cours, leur suggéra-t-elle amicalement.  

- Dis-moi qu’ils ne me regardent pas avec un regard plein de pitié pour ma démarche de baleine., murmura-t-elle à Ryô qui l’avait suivie.  

- Du tout., mentit-il.  

 

Il devait avouer qu’il était bien tenté de la prendre à bras pour l’amener à destination tant sa démarche semblait malaisée voire pénible.  

 

- Tu dois vraiment y aller ou tu voulais juste sortir de là ?, l’interrogea-t-il.  

- Je dois y aller, peut-être pour trois fois rien mais il suffit qu’on prononce le mot toilettes pour que j’en ai envie… et puis c’est vrai que j’avais aussi un peu envie de marcher., admit-elle, le laissant à la porte des cabinets.  

- Mal au dos ?, lui demanda-t-il à travers la porte.  

- Si ce n’était que ça… Tu n’as jamais eu l’impression de n’être bien nulle part ?, lui retourna-t-elle.  

- Si… mais pas pour les mêmes raisons., dit-il, repensant à tous ces moments où il avait pu chercher sa place.  

 

Cela faisait longtemps maintenant qu’il ne se posait plus la question. Ce n’était pas vraiment une question de pays, plutôt de personne, avait-il compris depuis quelques années.  

 

- Il serait peut-être temps de songer au régime., la taquina-t-il lorsqu’elle ouvrit la porte.  

- Ah ah très drôle !, maugréa-t-elle, cambrant le dos pour essayer de trouver un semblant de mieux.  

- Pourquoi ils n’ont pas inventé LE siège pour femmes enceintes, celui qui se moule au besoin du moment., soupira-t-elle, appréhendant de devoir se rasseoir dans ce fauteuil qui ne lui semblait plus du tout confortable.  

- Tu peux leur demander de partir. Ils comprendraient., lui fit-il savoir.  

 

Elle le regarda et sut qu’il avait probablement raison. Ils comprendraient mais ça leur ferait aussi du mal alors qu’ils n’avaient pas vraiment l’occasion de se voir souvent. Et puis les filles lui avaient organisé cette petite fête pour lui faire plaisir, elle ne pouvait pas leur faire ça.  

 

- Ca me fait plaisir de les voir. Je m’allongerai plus tard… peut-être même dans un bain., fit-elle, prenant un air rêveur.  

 

Oh oui, un bain avec plein de mousses et de l’eau assez chaude mais pas de trop. Des bougies ? Elle pousserait peut-être le vice jusque là…  

 

- Tu veux retourner à la piscine ?, suggéra-t-il malgré les mauvais souvenirs de la dernière fois.  

 

On ne l’y reprendrait pas deux fois. Plus personne n’attacherait un fil avec un lest à sa cheville comme la dernière fois.  

 

- Non… Tu devrais probablement me faire rouler jusque là., plaisanta-t-elle.  

 

Il lui jeta un coup d’oeil surpris mais vit son regard pétillant, ce qui le rassura.  

 

- Je ne t’ai pas autorisé à prendre mon fonds de commerce., la sermonna-t-il, joueur.  

 

De retour au salon, il lui ouvrit la porte et l’invita à entrer avant d’attraper les coussins disponibles pour les mettre derrière elle.  

 

- Bonne idée., apprécia-t-elle, se sentant mieux soutenue.  

- Je te laisserai lui masser les pieds., fit Ryô à l’adresse de Yoshihide avec un sourire amusé.  

- Tu devras ramener tout ça dans la chambre des petits alors., répliqua ce dernier, désignant tout ce qui était amoncelé autour d’eux.  

- Vous pensez vraiment qu’ils vont avoir le temps de jouer avec tout ça ?, s’étonna Kaori en voyant la quantité de petits jouets et autres jeux d’éveil sur la table.  

- Oh… tu sais… On en a pris pour tous les goûts., pipa Miki, les joues rosies.  

- Des enfants ou des acheteuses ?, plaisanta la rouquine.  

- Cela appelle-t-il vraiment une réponse, Kaori chérie ?, intervint Mick.  

- Heureusement que je n’avais que deux bras, sinon le magasin serait vide à cette heure., ajouta-t-il, caressant la joue de sa compagne avec tendresse.  

 

Kazue lui adressa un regard contrit et malicieux. Visiblement, Miki n’avait pas été la seule victime de l’effet magasin pour bébé.  

 

- Ca t’aura valu une belle récompense, j’espère., plaisanta la future mère, heureuse de les voir si bien ensemble après la difficile épreuve qu’ils avaient traversée.  

- Je n’ai pas eu à m’en plaindre., acquiesça-t-il, le regard chaud.  

 

Ils rirent tous de bon cœur et entendirent à peine l’employée de maison frapper à la porte.  

 

- Vous avez de la visite, Monsieur., les informa-t-elle.  

- Je n’attendais personne pourtant., fit Yoshihide, se levant.  

- Attends, je viens…, commença Kaori.  

- Non, reste là avec tes amis et profite. Je règle ça et je reviens., lui dit-il, lui souriant avec tendresse.  

- Yuji ?, s’étonna Yoshi, voyant son cousin l’attendre dans l’entrée.  

- Oui, c’est moi. Pardonne-moi de passer à l’improviste. J’étais dans les parages et je voulais te saluer., s’expliqua ce dernier, le saluant d’une embrassade.  

- Ta femme n’est pas là ?, s’étonna-t-il.  

- Kaori est avec des amis qui lui ont organisé une petite fête avant la naissance des jumeaux., lui apprit le futur père, jetant un regard vers le salon.  

- C’est vrai ?! Ca tombe bien ! Figure-toi qu’en cherchant de nouveaux produits pour vendre en Europe, je suis tombé sur ce produit et j’ai pensé à elle., lui fit savoir Yuji.  

 

Il sortit de sa poche une chaîne sur laquelle était accrochée une petite boule argentée et la laissa glisser de ses doigts pour la déployer.  

 

- C’est un bola, un bijou que l’on donne aux femmes enceintes. Il paraît que ça apaise le bébé. Tu vas peut-être trouver ça déplacé mais j’en ai acheté deux pour les offrir à ta femme. C’est ma belle cousine après tout., lui vendit-il avec un grand sourire.  

- Et puis ça servira aux bébés après., ajouta-t-il.  

- Je… d’accord, si tu veux., acquiesça Yoshihide, se voyant mal refuser un cadeau destiné à Kaori.  

- Je ne veux pas déranger alors permets-moi juste de les lui remettre et je m’en irai juste après., promit Yuji.  

- Viens, je t’en prie., l’invita son cousin, l’emmenant vers le salon.  

- Kaori, Yuji est là et voudrait te voir un instant., lui annonça-t-il, entrant.  

 

Surprise par la demande et un peu mal à l’aise de revoir cet homme qui avait eu tendance à lui faire du charme, elle se leva et approcha.  

 

- Bonjour Yuji. Tu te rappelles de mes amis ? Vous vous êtes croisés au mariage., lui rappela-t-elle poliment.  

- Oui, tout à fait. Aussi charmants que toi., lui répondit-il d’une voix mielleuse.  

- Tu es de toute beauté. Tu rayonnes, ma chère cousine., s’exclama-t-il.  

- Tu permets que je t’appelle ma cousine, bien entendu ? Nous faisons partie de la même famille., lui demanda-t-il… ou plutôt lui imposa-t-il avec un grand sourire.  

- Bien évidemment., se sentit-elle obligée de répondre par égard pour Yoshihide.  

 

Son cousin lui tournant le dos, son époux fit un geste l’imitant lorsqu’elle sortait la massue et ils échangèrent un regard de connivence au vu et su de tous sauf de la personne ciblée.  

 

- Je te ramène un petit cadeau de voyage. Un bola. Tu vois la petite boule, tu la fais arriver près de ton ventre où sont abrités ces chers petits et il y a une petite clochette à l’intérieur. Dès que tu bougeras, ils l’entendront et il paraît que ça les rassurera lorsque plus tard, ils l’entendront de nouveau parce que tu l’auras mis autour d’une peluche ou sur leur landau., lui fit-il savoir, lui tendant les deux chaînes.  

- Normalement, on n’en porte qu’une mais comme ils sont deux, ces chers bébés, je n’ai pas voulu faire de jaloux., lui dit-il pour qu’elle ne rejette pas ce cadeau peut-être un peu trop généreux.  

- C’est très gentil de ta part, Yuji. Je te remercie., fit-elle, passant les chaînes autour de son cou.  

- Tu me fais grand plaisir, ma chère cousine., apprécia-t-il.  

- Il n’a qu’un mot à la bouche celui-là ?, murmura Miki à l’oreille de Kazue.  

- Chère cousine, chers petits, chers bébés…, énuméra-t-elle, imitant le ton de sa voix de manière un peu exagérée.  

- Miki…, pipa Kazue, un sourire amusé aux lèvres.  

 

Elle partageait son point de vue mais avait peur d’être entendue de Yoshihide et craignait de le vexer. C’était sa famille malgré tout et, s’il n’avait pas l’air plus enchanté que cela, ça ne voulait pas non plus dire qu’il apprécierait ce trait d’humour.  

 

- Je vois que ces enfants ont été gâtés. Tu aurais pu nous faire savoir que tu organisais cette petite fête pour qu’on y participe., fit Yuji d’un ton de reproche.  

- Il me semble te l’avoir dit : ce sont les amis de Kaori qui ont organisé cette petite fête surprise. De ce fait, il m’aurait été difficile de prévenir qui que ce soit., lui rappela Yoshihide, serrant le pommeau de sa canne.  

- C’est vrai. Pardonne-moi, cher cousin. Il nous reste si peu de temps pour profiter de ta présence., fit son cousin.  

- Yoshi a encore du temps. Tu auras encore l’occasion de le voir, Yuji., le rappela à l’ordre Kaori sèchement.  

 

Elle refusait que quiconque vienne gâcher le temps qu’ils avaient, pas seulement entre amis mais surtout pour Yoshihide.  

 

- Si tu veux bien nous laisser maintenant, nous n’avons pas terminé., l’invita-t-elle à partir, se frottant la nuque.  

- Je ne voulais pas vous contrarier. Je m’en vais. A bientôt., les salua-t-il d’un air peu amène avant de partir.  

 

Yoshihide referma la porte derrière lui avant de se tourner vers Kaori, contrarié. Elle se demanda à quoi il pensait, si c’était à cause d’elle qu’il avait cet air fermé, si elle aurait dû inviter Yuji à rester, si…  

 

- Quel pénible celui-là…, lâcha-t-il enfin.  

- Tu t’en es débarrassé avec classe, poliment. Merci à toi, je ne savais comment faire. Pour toi, on pourra mettre cela sur le compte de la grossesse., plaisanta-t-il, approchant d’elle et lui caressant la joue.  

- Doublement alors., acquiesça-t-elle, lui souriant, soulagée.  

- Viens t’asseoir, tu ne dois pas te sentir à l’aise debout., fit-il remarquer.  

 

Elle ne nierait pas. Les bébés lui pesaient, son dos lui faisait toujours mal et ses jambes lui semblaient faites de béton et avoir doublé de volume. En plus, elle commençait à avoir mal au cou, maugréa-t-elle intérieurement, l’étirant de droite et gauche pour chasser cette sensation désagréable qui montait.  

 

- Ca n’a pas l’air d’aller, Kaori. Tu veux qu’on te laisse te reposer ?, suggéra le Professeur, son œil avisé ne manquant rien.  

- Non, je vous remercie. Votre présence me fait plaisir et me fait oublier les petits désagréments., objecta-t-elle, reprenant place sur le fauteuil.  

- Où en était-on ?, fit-elle, relançant la petite fête interrompue.  

- On va te passer l’utilitaire puisque c’est vous qui l’aviez choisi. On a juste rajouté un chose…, fit Miki, tout sourire.  

- Qu’est-ce que j’avais oublié ?, s’étonna Kaori, fronçant les sourcils en pleine réflexion.  

- Le tire-lait !, annonça son amie avec un air malicieux.  

 

Ils entendirent un bruit de vapeur et se tournèrent vers Umibozu dont le crâne avait pris une teinte rouge vif et fumait abondamment.  

 

- On va te faire une démonstration., insista Miki, son sourire s’élargissant un peu plus.  

 

Ryô vit son ami le mercenaire tomber en arrière telle une statue tombant de son piédestal. Le sol trembla à l’impact mais, à part Yoshihide impressionné, tous se mirent à rire.  

 

- Je plaisante, pas de démonstration ni de tire-lait mais, si tu les allaites, tu devrais y songer., intervint Kazue.  

- Ca permettrait à Yoshihide ou d’autres de te relayer. Tu auras aussi besoin de te reposer, Kaori. Des jumeaux, c’est pas rien., lui conseilla-t-elle.  

- J’ai évoqué la possibilité d’embaucher une nurse mais elle ne veut pas., leur fit savoir le futur père.  

- J’ai envie de m’occuper d’eux, que l’on s’occupe d’eux., se défendit-elle, caressant son ventre.  

 

Cette discussion la rendait fébrile. Il y avait tellement plus en jeu que de savoir si elle se reposerait correctement ou non.  

 

- Je sais mais ce n’est pas parce que quelqu’un nous aiderait un peu que tu les abandonnerais. Tu… Tu auras beaucoup à gérer, Kaori., lui fit valoir Yoshihide, lui rappelant ce qu’il lui avait déjà dit par moments.  

- Je le ferai. Je n’oublierai rien, je…, argumenta-t-elle.  

- Toi. Tu t’oublieras toi., la coupa son mari, fronçant les sourcils.  

 

Ryô était bien content que ce soit un autre qu’eux qui le lui disent. C’était une discussion qu’elle avait déjà eue avec d’autres, une chose qu’il avait déjà essayé de lui faire comprendre aussi à sa manière.  

 

- Si tu n’as pas confiance en moi, dis-le de suite !, se fâcha Kaori, se levant.  

 

Enervée, elle le toisa un moment du regard avant de s’éloigner et de se poster près de la fenêtre, pouvant de biais observer le paysage tout en restant à l’abri.  

 

- Ce n’est pas ce qu’il a dit, Kaori., lui fit remarquer Saeko, visiblement la seule prête à affronter la colère d’une Makimura.  

 

L’une des deux seuls, se corrigea-t-elle, en voyant Ryô veiller de loin, les sourcils légèrement froncés. Il occupait une place indélicate et ne souhaitait certainement pas intervenir dans une discussion conjugale un peu houleuse.  

 

- Yoshihide s’inquiète pour toi comme nous tous. Tu te préoccupes souvent plus des autres que de toi… comme ton frère., osa-t-elle.  

 

Surprise à l’évocation d’Hideyuki, Kaori se tourna brusquement vers elle, la fixant un moment du regard avant de revenir à sa contemplation première, histoire de mettre de l’ordre dans ses idées qui s’embrouillaient.  

 

- Je… Je ne sais plus…, bredouilla-t-elle d’une voix qui interpela son partenaire.  

 

Il la regarda porter la main une énième fois à sa nuque et, approchant, vit une large rougeur qui gagnait du terrain à chaque frottement.  

 

- Arrête de gratter., lui ordonna-t-il, prenant sa main et voyant la même trace sur sa main.  

- Ca… Ca me gratte partout., murmura-t-elle, incapable de parler plus fort.  

- Ca… Ca commence à faire mal aussi., fit-elle, se tenant le ventre.  

- Ryô, je…  

 

Elle n’eut pas le temps de finir sa phrase qu’elle s’effondra dans ses bras. Les deux médecins dans la pièce accoururent et, pendant que le Professeur vérifiait ses constantes comme il le pouvait, Kazue souleva son pull pour écouter les bébés et voir s’ils semblaient aller bien.  

 

- Professeur…, souffla-t-elle, inquiète.  

 

Une énorme rougeur s’étendait sur le haut de son ventre, une rougeur qui n’avait rien d’une simple irritation. Elle suintait même par endroits, des cloques commençaient à apparaître à d’autres.  

 

- Il faut l’emmener à la clinique., indiqua le vieil homme.  

- J’appelle une ambulance., fit Yoshihide, blanc comme un linge.  

- Pas l’hôpital, Yoshihide. La clinique du Professeur. Ca, ce n’est pas une chose courante s’il veut procéder ainsi., objecta Ryô sérieusement.  

- Je vais chercher la voiture., fit-il, jetant un regard à Mick qui comprit le message.  

- Yoshihide, viens avec moi. Vous ne pourrez être à cinq dans la mini. Je t’emmène., proposa l’américain.  

- Le professeur et Kazue vont rester avec Kaori et je conduirai., répondit Ryô à la question muette du mari de sa partenaire.  

 

Il comprenait parfaitement qu’il aurait préféré venir avec elle mais l’heure n’était pas aux préférences, elle était à ce qui devait être fait pour sauver Kaori et les bébés et tous savaient ce qu’ils avaient à faire.  

 

Ryô garait la mini devant l’entrée lorsqu’il vit Umibozu arriver portant Kaori encore inconsciente, suivi du Professeur et Kazue qui alla récupérer rapidement une trousse médicale dans sa voiture avant de venir se glisser sur le siège avant. Elle se retourna aussi vite, donnant les instruments au Professeur quand il les lui demandait, récupérant ce qu’il lui rendait. Il retira les quelques bijoux que Kaori portait, écouta sa respiration, son cœur, vérifiait l’étendue des tâches, faisait quelques prélèvements, nullement dérangé par les chaos de la voiture.  

 

- Et si ça venait de…, fit Kazue, coupée par l’impact de la balle qui transperça le pare-brise…  

 


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