Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: Mercury80

Status: En cours

Série: City Hunter

 

Total: 108 chapitres

Publiée: 08-05-22

Mise à jour: 25-04-24

 

Commentaires: 94 reviews

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GeneralRomance

 

Résumé: Notre passage sur Terre n'est qu'éphémère... Comment le rendre plus durable ?

 

Disclaimer: Les personnages de "Laisser une trace" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Laisser une trace

 

Chapitre 81 :: Chapitre 81

Publiée: 08-01-24 - Mise à jour: 08-01-24

Commentaires: Bonsoir, voici la suite de l'histoire. Les choses bougent mais pas dans le bon sens effectivement. Voyons comment la petite famille coule ses jours après ce retour... Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 81  

 

- Je crois que le lieu qui m’a peut-être le plus troublé…, commença Yoshihide, levant les yeux au ciel pour réfléchir.  

 

Kaori attendit patiemment qu’il finisse sa phrase. Depuis le lendemain de son retour, il lui racontait chaque jour au moins deux de ses voyages et elle était étonnée qu’il en ait encore à évoquer. Pendant ce temps, les enfants vaquaient sous leurs yeux sur le sol du salon recouvert d’un tapis moelleux et de jouets de leur âge. Ils allaient et venaient à leur guise, venant parfois jusqu’à leur père et s’accrochant à son fauteuil pour se relever. Quand ils levaient les bras, elle l’aidait à les soulever. Parfois, c’était elle qu’ils venaient voir et à ce moment-là, ils n’avaient pas besoin de beaucoup d’aide pour maintenant escalader le divan et venir se lover contre elle un moment, plus ou moins long avant de repartir. La seule chose qui ne variait presque pas, c’était que ce que faisait l’un était presque aussitôt imité par l’autre.  

 

- J’hésite en fait entre la Vallée de la morte et le Mont Fuji., lui expliqua-t-il.  

- De la morte ?, répéta Kaori, fronçant les sourcils.  

- De la mort… Je me suis trompé. C’était pour voir si tu m’écoutais., plaisanta-t-il.  

 

Elle vit cependant la lueur de doute dans son regard et se força à lui sourire.  

 

- Pourquoi je ne t’écouterai pas ? Je n’ai jamais voyagé aussi loin pour aussi peu cher., plaisanta-t-elle  

- Alors pourquoi hésites-tu entre ces deux lieux ?, l’interrogea-t-elle.  

- C’est le contraste…, commença-t-il, visiblement soulagé qu’elle ne pointe pas du doigt son lapsus comme quelque chose de grave.  

- Dans la Vallée si bien nommée, tu as l’impression de fondre la journée. Tu ne tiens pas longtemps sous le soleil de plomb et les températures extrêmes. En revanche, j’y étais une deuxième fois de nuit cette fois et il y faisait presque froid. Ca m’a étonné., admit-il.  

- Et le Mont Fuji ? Ce n’est pourtant pas très exotique pour nous…, lui fit-elle remarquer.  

 

Il ricana et lui adressa un regard tendre.  

 

- Effectivement. Peut-être parce que c’est proche, que c’est un lieu qui me fait me sentir chez moi quand je suis au loin et, en même temps, quand tu le grimpes, tu ne peux pas rester indifférent au calme qui y règne, à la beauté des forêts primaires encore existantes, à toute cette nature. Pourtant, c’est un volcan, et un volcan encore actif., dit-il, posant les yeux sur une photo du Mont en question posée sur un meuble non loin.  

- On a ce souvenir de voyage en commun, tu sais, même si on n’y était pas ensemble au même moment., lui fit-elle savoir.  

- Et puis, tu sais, on pourrait peut-être s’y rendre une journée avec les enfants, s’y promener un peu ou juste se poser quelque part et prendre le temps., lui suggéra-t-elle.  

- C’est une idée. Je vais y réfléchir., acquiesça-t-il.  

 

Il accueillit son sourire avec bonheur même s’il doutait qu’ils auraient le temps de faire ce voyage. Il ne sortirait pas par ce temps froid, préconisation stricte des médecins, et il sentait ses capacités décliner de jour en jour.  

 

- Ca va être l’heure du goûter pour eux. Tu veux les amener jusqu’à la cuisine ?, lui demanda-t-elle avec un sourire.  

 

Il acquiesça et elle souleva chaque bambin pour les poser sur ses genoux. Plutôt que de conduire son fauteuil, il serra les bras autour d’eux aussi fort qu’il le pouvait pour éviter aux deux asticots de glisser pendant que sa femme les poussait. C’était plaisant de tenir ses enfants mais que c’était rageant de la savoir aux manettes de ses déplacements. Pourtant, il ne lui en touchait jamais un seul mot et ne le ferait jamais.  

 

Dans la cuisine, les deux enfants installés sur leur chaise haute respective, Kaori sortit tout ce dont ils avaient besoin et l’excitation fit monter le niveau sonore.  

 

- Tu veux leur donner quelque chose ?, lui proposa-t-elle.  

- Non, je préfère te regarder faire., lui opposa-t-il.  

 

Cela faisait plusieurs jours maintenant qu’il ne voulait plus les nourrir depuis qu’il avait accidentellement fait tomber la cuillère alors qu’elle arrivait dans la bouche d’Hanae. Il avait perdu d’un coup les sensations dans ses doigts et en était resté statufié alors que la petite pleurait de dépit. Il avait alors fait demi-tour et était sorti de la pièce.  

 

Kaori ne répondit pas et donna un biscuit à Hide pour le faire patienter pendant qu’elle s’occupait de sa sœur. Le lendemain, les priorités seraient inversées. Luttant contre la tristesse qui montait, elle se concentra sur ses enfants.  

 

Elle détestait cette maladie qui avançait impitoyablement, privant son mari de précieux moments. Il ne voulait plus désormais s’occuper seul des enfants comme il avait pu le faire avant son hospitalisation. Il craignait de perdre le contrôle et les blesser. Il restait donc là avec eux et regardait, les contemplait rire, jouer, se parler, enrichir leurs vocabulaires. Il leur lisait des histoires le soir, assis dans son fauteuil roulant entre les deux lits, et il leur parlait comme à elle lorsqu’ils étaient dans le salon.  

 

C’était déjà ça, se disait-elle amèrement, mais elle se demandait combien de temps tiendrait encore Yoshihide avant de décider que ce n’était plus une vie. Elle savait que sa maladresse était un signe de la maladie mais est-ce que les lapsus comme il en avait eu un un peu plus tôt en était un aussi ? Le handicap physique était déjà douloureux pour lui, si en plus son esprit le lâchait, elle n’avait aucune idée de la manière dont il pourrait le prendre mais certainement pas bien.  

 

- On retourne dans le salon ?, proposa-t-elle après avoir débarbouillé les enfants des dernières traces du goûter.  

 

Il manoeuvra en conséquence et l’entendit le suivre. Elle lui laissa le temps de s’installer correctement avant de poser les petits par terre. Comme ils se mettaient à des jeux calmes, Kaori se tourna vers son mari.  

 

- Je dois débarrasser la cuisine et mettre une lessive en route. Je peux te les laisser quelques minutes ? Tu m’appelles au besoin., lui dit-elle.  

 

Elle nota l’appréhension qui le prit alors qu’il regardait les enfants qui manipulaient des cubes, sagement assis non loin l’un de l’autre. Finalement, il poussa un long soupir résigné et acquiesça.  

 

- Vas-y., murmura-t-il.  

 

Elle n’aima pas son ton résigné. Elle savait qu’il appréciait de pouvoir les observer mais, là, l’inquiétude prenait le pas sur le plaisir et ça la désola.  

 

- Je me dépêche., lui promit-elle, déposant un baiser sur sa joue.  

 

Elle sortit du salon et vaqua à ses occupations au pas de course. Pendant quelques minutes encore, les jumeaux jouèrent avec ce qu’ils avaient sous la main, prenant, observant, tournant ce qu’ils attrapaient avant de le rejeter un peu plus loin. Au bout d’un moment, cela ne leur suffit plus et ils se mirent à marcher à quatre pattes sur le tapis en quête des jouets qu’ils ne pouvaient attraper en restant immobiles. Soudain, Yoshi vit deux petites mains apparaître et sa fille lui faire un magnifique sourire en tendant les bras.  

 

- Papa !, cria-t-elle, attendant qu’il la prenne.  

 

Anxieux, il jeta un regard derrière lui mais Kaori n’arrivait pas.  

 

- Attends un peu, Hanae. Maman va arriver., lui dit-il.  

- Papa !, insista-t-elle, ce qui lui fit mal au cœur.  

 

Atterré, il se rendit compte que les cris de la petite avaient attiré son frère qui se dressa devant lui également. Seulement, Hide ne tendit pas les bras et n’était pas décidé à attendre. Il s’accrocha au pantalon de son père et tira dessus de toutes ses forces pour se soulever.  

 

- Non, Hide, ne fais pas ça !, lui intima Yoshi qui, malgré tout, essaya de l’attraper de peur qu’il tombe.  

 

Le petit garçon ne voulut pas se laisser faire et repoussa la main paternelle. Se faisant, il bouscula sa sœur qui tomba assise par terre et se mit à pleurer de surprise plus que de douleur. Néanmoins, les pleurs soudains déstabilisèrent son père qui se tourna vers elle et ne vit pas son fils perdre l’équilibre à son tour. Yoshihide se retrouva incapable d’intervenir, anxieux que ses enfants soient blessés sans qu’il puisse rien y faire et, du coup, la colère monta et explosa à l’arrivée de Kaori.  

 

- Où tu étais ?! Tu n’aurais jamais dû me laisser seul avec eux !, lui reprocha-t-il.  

- Appelle une ambulance ! Qu’est-ce que tu attends ?, insista-t-il, fâché.  

 

Kaori ne dit rien et commença par jauger la scène. Il n’y avait pas de trace de sang, ce qui la rassura même si elle ne se laissa pas porter par l’enthousiasme. Elle approcha des enfants et les observa. Tous les deux pleuraient à chaudes larmes mais étaient alertes. Elle s’assit à côté d’Hanae dont elle poussa la tête sur ses cuisses et examina du bout des doigts avec délicatesse Hide. Elle commença par son petit crâne mais n’y vit aucune bosse. Elle souleva ses manches puis baissa son pantalon et vit qu’il était rouge au niveau de sa fesse droite. Elle souffla de soulagement.  

 

- Ils n’ont rien. Que des petits bobos et un ego un peu froissé. Tout va bien, Yoshi., le rassura-t-elle, rhabillant Hide et le ramenant sur elle avant d’en faire de même avec sa sœur au moment où ses beaux-parents arrivaient alertés par les pleurs.  

- Tu…, commença-t-il, dardant un regard noir sur elle.  

- Vous pouvez prendre les enfants et commencer à leur donner leur bain, s’il vous plaît ?, demanda-t-elle à leurs grands-parents.  

- Bien sûr. Ce sera avec plaisir., fit Yumiko, tendant les bras et prenant l’un des enfants.  

 

Son mari prit l’autre et ils disparurent, ayant compris à la tension dans la pièce qu’une conversation intime s’imposait entre les époux.  

 

- Tu devrais les emmener à l’hôpital. C’est irresponsable de ne pas les faire examiner., lui reprocha-t-il.  

- J’ai soigné assez de bobos pour savoir quand emmener un enfant à l’hôpital, Yoshihide. Ils n’ont rien et, si j’ai le moindre doute dans les heures à venir, je ne perdrai pas de temps à les faire examiner. Alors calme-toi, s’il te plaît., lui demanda-t-elle calmement.  

 

Il était peut-être malade et fragile mais elle ne le laisserait pas se défouler sur elle. Il avait certainement eu peur mais ce n’était pas une raison.  

 

- Tu n’aurais pas dû me laisser seul avec eux, Kaori. Tu sais que je ne peux pas rester seul avec eux., lui cracha-t-il, fâché et amer.  

- Ce n’est pas la question, Yoshi. Ca aurait pu arriver même si j’avais été là. Ce sont des enfants et des enfants bien en vie, avides de découvertes et qui savent ce qu’ils veulent. Ca aurait pu arriver avec moi si j’avais été seule avec eux ou même si on avait été à deux., lui affirma-t-elle.  

- Ils vont encore tomber, se cogner, ils se bagarreront ou chahuteront et se feront mal. C’est le lot des enfants et de tous les parents.  

- Oui, mais je ne suis pas comme tous les parents ! Je suis handicapé ! Je suis incapable de rattraper mon fils qui tangue ou ma fille qui veut venir à bras. Je ne peux rien faire sans que tu sois là !, lui opposa-t-il en colère.  

 

Kaori le regarda et affronta son regard noir. Elle comprenait ses sentiments mais elle ne pouvait pas le laisser s’enfermer dedans et perdre le temps qu’il lui restait. Elle devait le ramener vers eux sinon il risquait de passer ce coup de téléphone fatidique qui l’emmènerait loin d’elle et de leurs enfants.  

 

- Je ne vais pas te mentir et te dire le contraire., commença-t-elle, posant une main sur la sienne.  

- Tu as cette foutue maladie qui t’épuise et te prive de tout ce que tout homme devrait pouvoir vivre petit à petit. Ca doit être rageant et frustrant et je suis persuadée que par moments, tu dois te dire que tu es au même rang que les enfants mais ce n’est pas le cas. Tu es là, Yoshi. Tu n’as plus ta force physique d’avant, tu ne peux plus porter les enfants comme avant mais tu peux les aimer. Tu peux encore les aimer, les serrer dans tes bras, les tenir contre toi, les embrasser, leur raconter des histoires. Tu peux leur dire à quel point tu les aimes et ce qu’ils représentent pour toi. Tu peux encore faire ça et c’est important pour toi, comme pour eux. Ca l’est pour moi aussi., lui confia-t-elle.  

- Tu veux être en colère contre moi pour toute cette injustice, vas-y, défoule-toi mais moi, je ne te lâche pas et je ne te laisserai pas nous lâcher aussi facilement.  

 

Il détourna les yeux un moment, laissant ses paroles s’infiltrer dans son esprit, s’y répandre, lutter contre sa colère, sa frustration, sa douleur avant de la regarder à nouveau, un peu plus calmement.  

 

- Je… pardon…, murmura-t-il.  

- Il n’y a rien à pardonner. Je vais aller prendre le relais de tes parents pour le bain. Repose-toi un peu avant le dîner., lui conseilla-t-elle.  

- Kaori…, l’interpela-t-il alors qu’elle s’en allait.  

- S’il te plaît, j’aimerais que tu lâches les corvées ménagères que tu gardais encore pour toi. J’ai besoin de toi., lui demanda-t-il.  

- Laisse-moi y réfléchir jusqu’à demain… et toi aussi. Tu es encore sous le coup de l’émotion., lui retourna-t-elle.  

- D’accord., consentit-il à contrecœur.  

 

Elle le remercia d’un léger signe de tête avant de rejoindre ses enfants dans la salle de bains de sortir Hide pour le mettre en pyjama malgré ses protestations. Le coup sur sa fesse laissait sortir des couleurs foncées et elle appliqua une crème pour l’atténuer au plus vite ainsi que la douleur. Ca n’avait pas l’air de l’embêter plus que cela mais elle préférait abréger le désagrément. Pendant tout ce temps, elle lui parla, examina son regard attentivement, fit aller ses bras, ses jambes comme pour jouer mais ça lui servait surtout à s’assurer qu’il ne montrait aucun autre signe d’inconfort et donc d’une possible blessure.  

 

- Il faudra être plus prudent la prochaine fois, Hide. On ne veut pas que ce beau garçon ait de vilaines cicatrices…, murmura-t-elle avec douceur.  

 

Le bébé lui répondit par de petits cris de plaisir qui s’accentuèrent lorsqu’elle le chatouilla légèrement sur le ventre. Quand elle eut fini de jouer avec lui, elle le prit à bras et repartit chercher sa sœur dans la salle de bains.  

 

- On va le garder jusqu’au moment du dîner. Quand tu auras fini avec Hanae, amène-la nous aussi et prends un peu de temps pour toi., lui conseilla sa belle-mère.  

- D’accord. Merci., acquiesça-t-elle.  

 

Elle alla s’occuper de sa fille, jouant les mêmes jeux qu’avec son frère pour vérifier qu’elle allait bien aussi. Quand elle eut fini, elle la prit à bras et sentit avec beaucoup d’émotions Hanae se coller contre elle. Elle glissa la main le long de son dos jusqu’à sa tête, posant sa joue contre ses cheveux. Elle profita de ce moment de tendresse qui lui fit beaucoup de bien avant d’aller l’amener à ses beaux-parents à son tour.  

 

Quand elle repassa devant le salon, elle jeta un œil mais vit que Yoshihide n’y était plus. Il s’était certainement réfugié dans sa chambre pour se reposer. Elle aurait pu en faire de même mais elle décida de profiter à son tour de la salle de bains. Un bain lui ferait le plus grand bien. Elle passa par sa chambre et aller en sortir lorsque le téléphone sonna.  

 

- Kaori…, entendit-elle au bout du fil.  

 

Son cœur battit un peu plus fort.  

 

- Ryô… C’est un plaisir de t’entendre., lui répondit-elle.  

 

C’était la deuxième fois qu’ils se parlaient au téléphone depuis qu’ils étaient rentrés mais n’avaient pas encore eu l’occasion de se voir.  

 

- Oui… pour moi aussi. Comment ça va ?, l’interrogea-t-il.  

- Tu sais… les journées sont bien rythmées avec les enfants comme tu dois t’en douter. Ils deviennent de plus en plus casse-cou. Ils montent sur les divans maintenant., lui apprit-elle, riant légèrement.  

- Ca sent les problèmes, ça…, plaisanta-t-il.  

 

Elle ne l’informa pas de ce qui s’était passé, ayant encore besoin de digérer un peu la réaction de son mari.  

 

- Oui. Ils sont encore petits alors ça n’ira pas loin. On doit juste faire attention qu’ils ne risquent pas de gros bobos., éluda-t-elle.  

- Et ton mari ?  

- Il tient le coup., fit-elle sobrement, ce qui en dit suffisamment à son partenaire qui s’assombrit dans l’appartement.  

- Tant mieux., répondit-il, jouant le jeu.  

- Je me demandais si je pourrai passer demain dans l’après-midi. Je ne sais pas une heure ou deux… si je n’ai pas de client qui me tombe dessus avant., fit-il.  

 

Un sourire étira les lèvres de la jeune femme.  

 

- Avec plaisir. Tu viens quand tu veux. Tu sais que tu es toujours le bienvenu., lui assura-t-elle.  

- Je… Je sais… mais je sais aussi que c’est difficile pour toi… comme pour moi, Kaori., lui rappela-t-il, un peu tendu.  

- Oui… je sais aussi… mais ça ira. Je te promets d’être plus calme, plus maîtresse de moi-même., lui affirma-t-elle.  

- Je n’en doute pas. Vers trois heures, ça te convient ?, l’interrogea-t-il.  

- C’est parfait., acquiesça-t-elle.  

 

Ils discutèrent encore un peu avant de raccrocher et elle partit prendre son bain, se détendant. Elle y resta un bon moment avant de retrouver toute la famille pour le dîner qui se passa de manière à peu près détendue.  

 

Les enfants couchés, Kaori alla trouver Yoshi, lui aussi prêt à aller au lit.  

 

- Je voulais juste te souhaiter une bonne nuit. Les enfants sont déjà profondément endormis., lui apprit-elle, s’agenouillant à côté de son lit, par terre.  

- Tu culpabilises encore ?, lui demanda-t-elle.  

- Un peu. Il faut que je me fasse à l’idée que ça aurait pu arriver à un autre homme., admit-il.  

- Si tu veux, je demanderai à Ryô demain de laisser tomber Hide si ça peut te rassurer., plaisanta-t-elle.  

- Non, ça va aller., rit-il légèrement.  

 

Il la contempla un moment et lui sourit, de nouveau reconnaissant de l’avoir trouvée. Il leva la main pour caresser sa joue avec tendresse.  

 

- Que t’est-il arrivé ?, s’inquiéta Ryô le lendemain, voyant l’ecchymose sur la joue de sa partenaire.  

- Une conséquence de la maladie de Yoshi…, murmura-t-elle, touchant du bout des doigts sa pommette.  

 

Elle baissa les yeux et chassa au loin les idées maussades qui l’assaillaient depuis la veille au soir, depuis que son mari avait perdu le contrôle de sa main et qu’elle lui était tombée dessus. La douleur n’était rien à côté du choc et de la culpabilité qu’elle avait lus dans le regard de son mari, ce n’était rien par rapport au fait que depuis il s’était enfermé dans sa chambre.  

 

- Tu crois qu’il a l’intention de faire une bêtise ?, l’interrogea-t-il.  

 

Elle comprit à quoi il faisait allusion et haussa les épaules en signe d’impuissance, le laissant entrer.  

 

- Je n’espère pas. Il faut juste du temps… Du temps…, répéta-t-elle, une larme roulant sur sa joue.  

 

C’était ce dont ils manquaient cruellement et Yoshi avait entre ses mains la décision qui leur en donnerait un peu plus ou les en priverait un peu plus…  

 

- Laisse-le réfléchir et continue à être là pour lui et pour tes enfants. Il se rendra compte de ce qui est important. Alors où sont les chenapans ?, demanda-t-il, histoire de dévier le cours de ses pensées.  

 

Kaori n’eut pas à répondre puisque les deux enfants se firent alors entendre, les informant que le temps de la sieste était fini pour eux et qu’ils n’avaient pas l’intention de rester au lit. Les deux adultes allèrent les chercher et les emmenèrent jusqu’au salon où ils les laissèrent jouer tout en discutant de tout et de rien.  

 

A un moment, entendant le bruit du fauteuil, ils tournèrent la tête et virent Yoshi les observant puis les petits depuis la porte.  

 

- Pourquoi tu n’entres pas ?, l’invita Kaori avec un sourire.  

 

Il la fixa d’un air impassible et actionna la manette de son fauteuil qui l’emmena hors de leur vue. Elle regarda l’entrebâillement maintenant vide de la porte pendant un long moment, jusqu’à ce que des petits doigts viennent s’accrocher à sa jambe.  

 

- Du temps, Kaori., murmura Ryô, lui coulant un regard de soutien.  

 

Elle acquiesça simplement en attrapant sa fille et la soulevant. 

 


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