Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: Mercury80

Status: En cours

Série: City Hunter

 

Total: 108 chapitres

Publiée: 08-05-22

Mise à jour: 25-04-24

 

Commentaires: 94 reviews

» Ecrire une review

 

GeneralRomance

 

Résumé: Notre passage sur Terre n'est qu'éphémère... Comment le rendre plus durable ?

 

Disclaimer: Les personnages de "Laisser une trace" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Astuces & Conseils

Je n'ai pas reçu mon email de confirmation

 

Envoyez-moi un email pour me le notifier et je vous renverrai l'email de confirmation qui contient le lien d'activation. Evidemment, il faudra utiliser l'email que vous avez fourni lors de votre inscription. En cas d'erreur d'email aussi, faites le moi savoir en me donnant votre pseudo et mot de passe.

 

 

   Fanfiction :: Laisser une trace

 

Chapitre 91 :: Chapitre 91

Publiée: 09-02-24 - Mise à jour: 09-02-24

Commentaires: Bonsoir, voici la suite de l'histoire. On continue à remonter la pente. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Chapitre: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64 65 66 67 68 69 70 71 72 73 74 75 76 77 78 79 80 81 82 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 100 101 102 103 104 105 106


 

Chapitre 91  

 

- Je sais que ce n’était pas prévu mais vous pourriez rester dormir.  

 

Kaori leva les yeux du divan où s’étaient endormis les jumeaux et observa Ryô, indécise. Elle sentit un frisson la traverser à la chaleur mêlée d’espoir qui brillait dans son regard. Elle ne craignait pas qu’il tente un rapprochement entre eux mais la réaction des enfants lorsqu’ils se réveilleraient le lendemain alors qu’elle ne les avait pas préparés.  

 

C’était la troisième fois qu’ils venaient visiter Ryô depuis le départ de ses beaux-parents. Les enfants adoraient venir et il le leur rendait bien. Il passait du temps avec eux, les câlinait, leur lisait des histoires quand ils le lui demandaient et, le reste du temps, il les veillait même lorsqu’il n’en avait pas l’air.  

 

- Je… D’accord., acquiesça-t-elle.  

 

Le sourire qui lui répondit fit naître le sien. Même si elle appréhendait le lendemain matin, elle se sentit bien à l’idée de dormir dans son ancien lit, dans son ancien appartement. Elle commençait à ne plus se sentir à l’aise au manoir. C’était grand et confortable, empli des souvenirs de Yoshi mais c’était trop grand et isolé du reste du monde. Elle ressentait un manque grandissant et le fait que les enfants lui demandaient de plus en plus de sortir lui donnait l’impression qu’eux aussi ne s’y sentaient plus forcément bien.  

 

- Ca nous laissera le temps de discuter ce soir. On pourra peut-être enfin réfléchir au planning pour votre emménagement… enfin, ça ou autre., fit-il d’un air nonchalant.  

 

Elle réprima un sourire à le voir tenter de cacher un léger malaise et surtout à l’idée qu’elle restait connectée quelque part à ses émotions. C’était encore une de ces choses de leur ancienne vie qu’il lui plaisait de retrouver.  

 

- C’est une bonne idée. Mais si tu dois sortir, ne regarde pas après moi., lui répondit-elle, ne voulant pas être un poids.  

 

Ce fut autour de Ryô de réprimer le même genre de sourire. Il imaginait bien la tête qu’elle ferait s’il sortait alors qu’il venait de lui demander de rester, de passer la nuit là, sous son toit, sous leur toit. L’idée ne l’avait même pas effleuré même si c’était ce qu’il avait prévu de faire avant leur arrivée en fin de matinée. Maintenant qu’ils restaient, il n’était plus question pour lui de s’en aller.  

 

- J’ai mieux à faire ici., lui fit-il savoir.  

 

Cette fois, Kaori ne put s’empêcher d’esquisser un léger sourire et chercha une occupation pour faire dériver ses pensées alors qu’elle se sentait rosir de plaisir. Si elle continuait à le regarder la regarder ainsi, elle rougirait à coup sûr et elle ne se sentait pas à l’aise à cette idée.  

 

- Je vais aller les mettre au lit., fit-elle, se tournant vers les enfants.  

- Je prends Hide., proposa Ryô.  

- On peut les mettre à dormir dans la chambre pour les clients. Le lit est fait., suggéra-t-il.  

- Le lit est fait ?, répéta-t-elle, surprise, se redressant avec Hanae dans les bras.  

- Oui., lâcha-t-il, haussant les épaules légèrement.  

 

Ce n’était pas la première fois qu’elle le voyait avec un des enfants à bras mais elle ressentit cette même sensation étrange, mix entre un pincement au cœur de ne pas avoir les mêmes images d’eux avec leur père et la chaleur tellement l’image était touchante à le voir tenir un jumeau contre lui, une main tenant sa tête contre lui comme pour le protéger et l’autre le soutenant fermement sous les fesses. Elle cligna des yeux pour chasser l’humidité qui menaçait d’affleurer et se tourna vers les escaliers pour se cacher.  

 

- Je me suis dit que si jamais ils voulaient faire la sieste, ce serait pratique., ajouta-t-il, sentant la légère tension dans l’air.  

- Mais bon, la sieste n’avait pas l’air d’actualité aujourd’hui., poursuivit-il.  

- Comme les autres jours où ils sont venus d’ailleurs. Pourtant, ce n’est pas un âge où ils ont encore besoin de dormir ?, la questionna-t-il, la suivant dans les escaliers.  

- Oh que si… mais il faut croire qu’ils sont contents d’être ici et veulent en profiter au maximum., soupira Kaori d’un air faussement accablé.  

 

Elle s’arrêta devant la porte de la chambre et l’ouvrit, croisant le regard de Ryô qui pétillait de malice.  

 

- Quelle plaie… Moi qui pensais les dégoûter de venir…, concourut le nettoyeur, levant les yeux au ciel.  

- C’est raté…, pipa Kaori, posant sa fille sur le lit.  

 

Ryô l’imita et retira, comme elle le faisait, chaussettes et pantalon avant de glisser les petits sous la couverture. Il les regarda là en train de dormir et sentit son cœur battre très fort. Il se sentait rassuré et heureux de les avoir là. C’était quelque chose dont il ne se lasserait pas, il le savait. Néanmoins, voyant Kaori les regarder dormir aussi, il se sentit un peu gêné de ne pas lui laisser ce moment d’intimité.  

 

- Je te laisse leur dire au revoir., murmura-t-il, se dirigeant vers la porte.  

- Tu peux rester ou les embrasser si tu veux., fit-elle sans même le regarder.  

 

Elle se pencha sur Hanae et posa les lèvres sur son front avant de caresser doucement l’ovale de son visage. Après ce moment, elle fit le tour du lit et Hide eut aussi droit à son moment de douceur même s’il n’en avait pas conscience.  

 

Avant, Ryô aurait peut-être tergiversé un moment avant de finir par s’en aller mais il ne se le fit dire deux fois pour le coup. Il approcha et embrassa les enfants à son tour sans aucune gêne même si elle était à la porte et le regardait faire. Il s’en fichait, il n’avait pas honte. Il remonta un peu plus la couverture sous le menton d’Hanae et esquissa un sourire en la voyant faire des petits mouvements de bouche puis se retira, surpris de ne plus voir Kaori là. Il ferma la porte derrière lui et descendit les escaliers quatre à quatre, pressé de pouvoir entamer leur soirée à deux.  

 

Il n’en attendait rien de romantique mais rien que l’idée d’être avec elle, de pouvoir lui parler, la regarder lui suffisait. Il se sentait léger et bien mais, quand il la vit face à la fenêtre, le regard pensif, la ligne des épaules tendue, il ralentit le pas et arriva discrètement derrière elle au moment où elle leva la main et passa les doigts sous ses paupières.  

 

- Désolée… Je ne voulais pas que tu vois… ça., murmura-t-elle alors qu’il pensait qu’elle ne l’avait pas vu.  

- Et pourquoi ? Je suis là pour ça aussi., lui dit-il, posant les mains sur ses épaules.  

 

Il les massa légèrement avant de l’attirer doucement contre lui, glissant les bras autour d’elle, au dessus de sa poitrine. Il sentit ses mains se poser sur ses avant-bras.  

 

- Parle-moi., lui demanda-t-il à voix basse.  

- C’est juste… Ne le prends pas mal mais j’aurais aimé que Yoshi puisse le faire aussi., lui répondit-elle.  

- Je comprends. Ne t’inquiète pas., lui assura-t-il sincèrement.  

 

Ils restèrent là un moment dans le silence et elle s’apaisa progressivement.  

 

- Tu veux aller te coucher ?, suggéra-t-il, chose qu’il pourrait entendre après la journée bien occupée qu’ils avaient passée.  

 

Kaori croisa son regard dans le reflet de la vitre et secoua négativement la tête.  

 

- Non, ça va mieux. Merci., lui opposa-t-elle.  

- Si on parlait un peu de cet emménagement., suggéra-t-elle, se tournant vers lui.  

- Avec plaisir. Un thé ?, lui proposa-t-il connaissant les bienfaits que lui procurait cette boisson.  

 

Elle lui sourit et acquiesça avec plaisir. Il lui fit un signe de tête indiquant le divan et s’en alla en cuisine. Elle alla s’asseoir comme il l’y avait invitée et glissa les jambes sous elle, posant un coussin sur ses cuisses.  

 

Lorsqu’il revint, Ryô apprécia la vue. Kaori qui prenait ses aises, retrouvait ses habitudes domestiques, c’était agréable. L’appartement lui semblait plus chaud, il se sentait encore plus à la maison et il aimait ça.  

 

- Tiens., lui dit-il, lui tendant sa tasse.  

- Tu te mets au thé ?, s’étonna-t-elle.  

 

Il lui sourit de manière ironique et leva son mug.  

 

- Café., rectifia-t-il.  

- Tu m’as presque fait peur. Je commençais à me demander si le Renard d’Argent n’était pas de retour…, le taquina-t-elle.  

- J’ai changé à ce point ?, l’interrogea-t-il, curieux.  

 

Elle le regarda pensivement quelques secondes avant de prendre une gorgée de thé. Elle était surprise qu’il lui pose la question. Ce n’était pas non plus dans leurs habitudes…, leurs anciennes habitudes, se corrigea-t-elle.  

 

- Je ne suis pas sûre que tu aies changé. Tu t’es… ouvert et… j’aime beaucoup., lui avoua-t-elle.  

- Je ne sais plus si je te l’ai dit mais merci pour tout ce que tu as fait, ta présence, ton soutien… Je sais que ça n’a pas été évident pour toi., lui dit-elle.  

- Ni pour toi. J’aurais peut-être mieux fait de rester un peu plus éloigné pour ton bien., fit-il, se souvenant de tous ce moments où elle lui avait avoué à quel point c’était dur pour elle de vivre partagée entre deux hommes.  

- Non !, s’écria-t-elle avant de poser la main sur sa bouche.  

- Pardon… Non, ça aurait été l’enfer. C’est clair que ta présence a exacerbé certaines émotions mais elle m’a aussi aidée à tenir le coup pendant les difficultés., expliqua-t-elle, les mains autour de sa tasse.  

 

Un silence gêné s’installa entre eux pendant un moment que Kaori brisa.  

 

- Tu as déjà envisagé les choses pour notre… arrivée ?, lui demanda-t-elle.  

 

Elle y avait déjà réfléchi à multiples reprises au cours des deux derniers semaines mais n’était arrivée qu’à une seule conclusion : mieux valait en parler avec le principal concerné. C’était après tout son espace qu’ils allaient envahir.  

 

- La première chose à faire serait de préparer leur chambre. Une ou deux selon ce que tu envisages., commença-t-il.  

- Pour le moment, difficile de les séparer., admit-elle.  

- Donc une chambre. Laquelle tu préférerais pour eux ?, l’interrogea-t-il.  

- Elles sont toutes bien alors dis-moi laquelle sera la mieux placée pour leur sécurité parce que je pense que c’est ce qui prime pour toi., fit-elle avec un léger sourire.  

 

Il y répondit et ils continuèrent ainsi à planifier doucement leur arrivée. Il était près de minuit lorsqu’ils décidèrent d’aller se coucher et Kaori retrouva sa chambre. Après près de deux ans d’absence, elle passa quelques minutes à l’explorer, retrouvant avec une certaine nostalgie ses meubles, son antre. Elle ouvrit les portes de son armoire et fut presque surprise de la retrouver vide tout comme elle fut surprise de trouver le lit fait.  

 

- Pour la sieste aussi, Ryô ?, murmura-t-elle avec un sourire amusé.  

 

Il l’attendait. Il les attendait, elle l’avait bien senti pendant qu’ils discutaient et ce dernier fait ne faisait que confirmer cela. Ca lui fit du bien, la rassura et elle se déshabilla jusqu’à rester en tee-shirt et culotte avant de se glisser dans son lit. C’était étrange de se retrouver là mais bon aussi et elle ne tarda pas à s’endormir.  

 

- Maman ?  

 

Ryô se réveilla en entendant deux petites voix chuchoter dans le couloir. Même s’il était encore tôt, un sourire étira ses lèvres et il sauta de son lit, enfilant un tee-shirt en un clin d’oeil avant de sortir de sa chambre. Il sourit encore plus en voyant deux petites têtes dépasser de l’encadrement de la porte.  

 

- Déjà réveillés ?, leur dit-il, s’accroupissant à leur niveau.  

- Est où maman ?, demanda Hanae, inquiète.  

- Elle dort dans la chambre là-bas., lui répondit-il, leur montrant la porte fermée.  

- On la laisse encore faire dodo et on va préparer le petit-déjeuner ?, leur proposa-t-il.  

 

Ils acquiescèrent et il les prit à bras tous les deux, leur tirant un léger rire. Des matins comme celui-ci, il en voulait encore plein même s’il se doutait que dans dix ans, il ne serait certainement plus question de les porter… mais peut-être que dans dix ans, ils l’aideraient vraiment à préparer le petit-déjeuner pour leur mère au lieu de le regarder faire en buvant leur biberon. Ce serait une autre expérience.  

 

- Bonjour. Vous êtes levés depuis longtemps ?, demanda Kaori, se frottant les yeux pour en chasser le sommeil.  

 

Elle déposa un baiser sur la joue des deux enfants avant d’approcher de Ryô pour voir ce qu’il préparait.  

 

- Bonjour, quelques minutes, le temps de préparer le café et ça., fit-il, désignant ce qu’il cuisinait.  

- Ca sent bon., apprécia-t-elle.  

- Désolée de ne pas m’être levée plus tôt. Ils ont appelé ?, l’interrogea-t-elle.  

- A peine. Bien dormi ?, la questionna-t-il, lui jetant un rapide coup d’oeil.  

 

Elle avait l’air un peu plus reposée que la veille et ça le rassura.  

 

- Comme un bébé, d’une seule traite., répondit-elle.  

- Bébé ?, fit Hanae, la regardant d’un drôle d’air.  

- Comme un bébé, ça veut dire que j’ai bien dormi, pas que je suis un bébé., expliqua sa mère avec un sourire amusé.  

- D’accord., répliqua sa fille avant de finir son biberon.  

- A table., lui fit savoir Ryô qui avait écouté la conversation, amusé.  

 

Ils devraient se méfier des petites oreilles indiscrètes qui semblaient capter tout ce qui se disait. Encore un peu, il les penserait doués de la même faculté auditive que lui.  

 

Ils petit-déjeunèrent dans la joie et la bonne humeur, discutant de tout et de rien.  

 

- Je fais la vaisselle., s’imposa-t-elle quand ils eurent terminé.  

- Je vais t’aider., lui opposa Ryô, désireux de poursuivre ce moment.  

- Tu ferais certainement mieux d’aller les surveiller., fit Kaori avec un sourire, faisant un signe de tête vers les jumeaux qui avaient profité d’un instant d’inattention pour foncer vers le salon et le fauteuil.  

- Ou tu vas retrouver tes miss en miettes., le prévint-elle, les voyant sauter et retourner les coussins, ce faisant.  

- Pas grave. Tu devrais plutôt t’inquiéter qu’ils nous posent des questions sur les dames toutes nues., la taquina-t-il.  

 

Il vit le rouge lui monter aux joues et s’en amusa.  

 

- File les surveiller., grogna-t-elle, refusant de faire face à ce genre de questions.  

- Ne t’inquiète pas, je les aurai rangées pour après-demain., lui affirma-t-il, s’en allant.  

 

Elle ne répondit pas, se sentant quelque peu déprimée de savoir qu’ils ne reviendraient que dans deux jours. Deux jours et deux nuits à passer au manoir… Elle poussa un soupir avant de se forcer à chasser ses pensées sombres pour pouvoir profiter du moment. La dernière tasse essuyée et rangée, elle essuya le plan de travail puis la table avant de poser le torchon et de balayer la cuisine du regard. Un sourire étira ses lèvres. Elle se sentait bien ici et, s’il n’y avait pas eu les enfants, elle aurait peut-être réemménagé plus vite que ce qu’ils avaient prévu. Peut-être ou peut-être pas, se dit-elle, posant une main sur l’alliance suspendue à son cou. Elle ferma les yeux et prit une profonde inspiration pour chasser la vague de tristesse qui l’assaillit et ce qui suivait ne l’aidait pas mais elle devait le faire.  

 

- Les enfants, on va aller s’habiller pour rentrer à la maison., annonça-t-elle.  

- Non !, crièrent-ils.  

- On reste ! Avec Ryô !, lui dirent-ils.  

 

Elle se força à garder le sourire alors qu’elle approchait d’eux. Ils devaient rentrer. Elle ne pouvait pas vraiment prétexter que c’était une question de vêtements parce qu’elle avait du rechange pour eux. C’était juste ce qui était prévu.  

 

- Je n’ai rien de prévu aujourd’hui que je ne puisse décaler., pipa Ryô, prenant un air impassible.  

 

Elle aurait aimé lui lancer un regard noir mais il ne fut qu’incertain, tentée qu’elle était de céder. Son regard l’enveloppait et éloignait l’image du manoir.  

 

- Je dois bien encore avoir une de tes culottes cachées quelque part., lui murmura-t-il à l’oreille, se levant et passant à côté d’elle.  

 

Elle se sentit piquer un fard à cette évocation et se racla la gorge, sentant une certaine chaleur monter en elle. Juste après cependant, son sang se glaça et une boule se forma dans sa gorge, la faisant presque suffoquer. Elle sentit les larmes monter subitement, la culpabilité la taraudant.  

 

- Maman ?, pipa Hide, inquiet.  

 

La tension soudaine avait frappé Ryô qui redescendit aussitôt les escaliers qu’il venait de monter et fit se retourner Kaori avant de l’enlacer.  

 

- Tout va bien, les enfants. Maman est juste fatiguée., leur dit-il d’une voix rassurante.  

- Tout va bien, Kaori., lui murmura-t-il en continu pendant un moment.  

- Je n’aurais pas dû te dire ça., s’excusa-t-il, les doigts dans ses cheveux.  

 

Il sentit ses mains se crisper dans son dos et qu’elle tentait de se calmer. Il essaya de l’aider en caressant son dos de manière apaisante. Au bout d’un moment, son corps cessa d’être secoué par les sanglots et, peu après, sa respiration se régularisa.  

 

- Je… Je suis désolée., chuchota-t-elle, ne cherchant pas encore à s’écarter.  

- Tout va bien. Et si vous veniez faire un gros câlin à maman ?, fit Ryô aux jumeaux, assis calmement sur le divan.  

 

Ils ne se le firent pas dire deux fois et vinrent se coller aux jambes de leur mère. Les adultes s’écartèrent et les soulevèrent, les serrant contre eux.  

 

- Tout va bien, les enfants., les rassura Kaori, les embrassant chacun leur tour.  

- Tout va bien., répéta-t-elle, esquissant un sourire alors que la douleur diminuait.  

- On va aller s’habiller maintenant, d’accord ?, leur dit-elle.  

 

Elle vit qu’ils n’osaient rien dire et ils acquiescèrent, se laissant entraîner par les adultes. Tout le temps de leur habillage, les deux partenaires s’employèrent à les apaiser et leur faire retrouver le sourire. A la fin, les deux enfants riaient à gorge déployée.  

 

- Bon, je crois qu’on va y aller maintenant., fit-elle, nerveuse.  

- Non !, s’opposèrent les jumeaux.  

- On reviendra dans deux jours. Ce ne sera pas long, vous verrez. Ca fait deux dodos., leur dit-elle, s’agenouillant à leurs niveaux pour fermer leurs manteaux.  

 

Elle sentait ses mains trembler légèrement en le faisant, espérant qu’ils ne feraient pas trop de difficultés.  

 

- Et dodo ici ?, demanda Hanae, le regard empli d’espoir.  

- Je…, commença Kaori, ne sachant quoi dire.  

- Si vous voulez et que maman est d’accord., intervint Ryô.  

- Oui !, s’écrièrent les enfants.  

- S’il te plaît, maman., l’implorèrent-ils.  

 

Elle les regarda et repensa au calendrier qu’ils avaient élaboré juste la veille. Il fallait croire qu’elle avait méjugé la situation.  

 

- D’accord., acquiesça-t-elle.  

 

Les enfants hurlèrent de joie et se mirent à sautiller dans tous les sens. Kaori eut bien du mal à les calmer et les ramener vers elle.  

 

- Allez, on dit au revoir à Ryô et on rentre., leur apprit-elle, les prenant par la main.  

- Non…, chouina Hide.  

- Veux rester., se mit à pleurer Hanae, s’accrochant à la jambe du nettoyeur.  

 

Les deux adultes se regardèrent, ne sachant quoi faire.  

 

- On revient dans deux jours, Hanae. Ce ne sera pas long., lui assura-t-elle, le cœur gros, prenant Hide contre elle.  

- Et si vous reveniez demain ?, pipa soudain Ryô.  

- Et que vous restiez dormir deux nuits ?, ajouta-t-il, poussant sa chance.  

 

Kaori le regarda, les yeux écarquillés. Elle ne s’était pas attendue à cela mais visiblement, lui aussi avait du mal à les laisser partir. Son regard descendit sur sa fille puis son fils.  

 

- Peut-être qu’on devrait rester pour la journée et aller voir pour leurs lits., s’entendit-elle dire.  

 

Un sourire ravi étira les lèvres de Ryô. C’était encore mieux que ce qui était prévu, se dit-il, et ça lui allait très bien.  

 

- On va faire du shopping, les enfants., leur annonça-t-il. 

 


Chapitre: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64 65 66 67 68 69 70 71 72 73 74 75 76 77 78 79 80 81 82 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 100 101 102 103 104 105 106


 

 

 

 

 

   Angelus City © 2001/2005

 

Angelus City || City Hunter || City Hunter Media City || Cat's Eye || Family Compo || Komorebi no moto de