Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: Mercury80

Status: En cours

Série: City Hunter

 

Total: 108 chapitres

Publiée: 08-05-22

Mise à jour: 25-04-24

 

Commentaires: 94 reviews

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GeneralRomance

 

Résumé: Notre passage sur Terre n'est qu'éphémère... Comment le rendre plus durable ?

 

Disclaimer: Les personnages de "Laisser une trace" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Laisser une trace

 

Chapitre 26 :: Chapitre 26

Publiée: 03-12-22 - Mise à jour: 03-12-22

Commentaires: Bonsoir, voici la suite de l'histoire. J'espère que cela vous plaira. Portez-vous bien. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 26  

 

Faisant face à leurs amis, Ryô ne trouvait même pas un instant de paix. Il était toujours aussi tendu que la veille au soir : Kaori l’avait mis mal à l’aise. Elle l’avait comparé à Nishihara, lui avait dit qu’il était aussi bien que lui. Ca voulait tout et rien dire. De son point de vue, Nishihara était un homme mauvais qui ne la méritait pas mais du point de vue à Kaori, cela voulait dire que c’était un homme bien et fiable… comme elle le pensait de lui.  

 

- Kaori est la prochaine cible. Elle va être enlevée comme les autres jeunes femmes., leur apprit Ryô.  

- Quoi ? Comment le sais-tu ?, s’inquiéta Miki, lâchant l’assiette qu’elle tenait et qui retomba sur le comptoir.  

- Il lui a offert le fameux bracelet à breloques., répondit-il.  

- Tu le sais ou tu l’as vu ?, lui demanda Mick.  

- Vu. Elle l’a depuis deux soirs et elle le portait à son poignet hier soir en rentrant. C’est elle qui m’a dit que c’était Yoshihide qui le lui avait offert., affirma le nettoyeur.  

- Tu ne le lui as pas pris ?, s’étonna la barmaid.  

- Tu ne lui as pas dit ce que ça signifiait non plus…, supposa l’américain face à son silence.  

- Non. Il aurait fallu que je lui en dise plus., fit Ryô.  

 

Tous se regardèrent sombrement. Chacun avait son idée sur ce qui aurait dû être dit ou fait.  

 

- Tu aurais dû tout lui dire ! Kaori a le droit de savoir depuis le temps !, fit Mick.  

- Tu l’as empêchée d’y retourner quand même ? Dis-moi qu’elle n’est pas avec lui ce soir., lâcha Miki, inquiète.  

- Non et non. Il est trop tard et, si je lui parle ou l’empêche d’y aller, elle se mettra en danger ou ça mettra la puce à l’oreille de Nishihara. J’ai les mains liées., admit le nettoyeur.  

- Ca, c’est parce que tu as trop attendu., pipa Umibozu.  

- Tu aurais dû faire confiance à ta partenaire depuis le départ.  

 

Ryô serra les dents, refusant d’admettre qu’il avait en partie raison. Ca ne le faisait pas revenir cependant sur sa décision parce que son objectif premier était toujours de la protéger. L’avantage était que désormais le danger était connu.  

 

- J’ai fait mes choix et je les assume. Maintenant, on sait que la fin est proche, c’est déjà un bon point. Bientôt, il y aura un méchant de moins dans les rues de Tokyo… et on montrera que la haute n’est pas plus à l’abri de la justice que les personnes normales., gronda-t-il.  

- Maintenant, je vais vous laisser. Je dois aller surveiller l’appartement., leur dit-il, ressortant de là.  

 

Moins de dix minutes plus tard, il était adossé à un arbre et observait de nouveau l’appartement de Nishihara. Il se fichait bien d’être surpris par Kaori désormais. D’un jour à l’autre, elle allait se faire enlever et il serait là pour la sortir des griffes de ce sadique qui la leurrait depuis trop longtemps maintenant.  

 

- Je suis ravi de voir que tu l’as mis. Il te va bien.  

 

Le compliment de Yoshihide fit plaisir à Kaori même si elle était un peu gênée en sentant ses doigts sur sa main.  

 

- Ca faisait longtemps que je n’avais plus offert quelque chose… J’en avais oublié le plaisir., murmura-t-il avant de se reprendre.  

- Désolé, ce n’était pas très délicat de ma part., s’excusa-t-il.  

- Ce n’est pas grave. Le plaisir est partagé., lui assura-t-elle avec un sourire.  

- Vous offriez un petit quelque chose à chaque femme que vous croisiez ?, l’interrogea-t-elle, moqueuse.  

- Evidemment… Il fallait bien les récompenser de me supporter pour une soirée…, répliqua-t-il d’un ton léger, appréciant qu’elle ait tourné le sujet à la dérision.  

- Alors depuis que vous ne sortez plus, vous n’offrez plus rien ?, s’enquit-elle.  

- Un chèque aux œuvres caritatives et un bouquet de fleur à ma mère de temps à autre., répondit-il.  

- Ce n’est pas pareil.  

- Parce que vous n’attendez rien en retour ? Je trouve cela encore plus beau., fit-elle.  

 

Il l’observa et l’invita à la table où il avait disposé le jeu de go.  

 

- Désolé pour la vue mais j’ai mal aux genoux., lui expliqua-t-il.  

- Ca me va. Je peux être clémente de votre grand âge., le taquina-t-elle.  

- C’est bas., se plaignit-il, lui offrant de commencer.  

- Et donc… ça ne vous manque pas de ne plus sortir ?, lui demanda-t-elle, un poing posé sous son menton.  

- Les petits fours, le champagne ou autre alcool, les conversations et rires futiles… Je ne sais pas., ironisa-t-il.  

- Je suis sûre qu’il ne peut pas n’y avoir que cela. Vous avez dû assister à de beaux spectacles, non ?, lui retourna-t-elle.  

 

Elle le vit faire la moue un instant, se demandant s’il s’agissait plus de modestie, d’ennui ou s’il était embarrassé de devoir nier ce qu’elle pensait.  

 

- Vous avez le droit de me dire que ce n’est pas aussi bien que je le pense de pouvoir découvrir plein de choses…, lui souffla-t-elle, malicieuse.  

- Non… Vous avez raison, j’ai assisté à beaucoup de très beaux spectacles, à des expositions très intéressantes. Où sortez-vous avec Ryô ?, lui retourna-t-il.  

 

L’esprit orienté sur des images de danseuses, de tableaux, de chants, Kaori fut surprise par sa question et mit quelques secondes à revenir à la réalité et répondre.  

 

- On ne sort pas. A vrai dire, Ryô sort presque tous les soirs pour se tenir informé., admit-elle.  

- Vous voulez dire qu’il sort seul sans vous ? Vous n’avez jamais d’activité à deux ?, s’étonna-t-il.  

- Non. On fait beaucoup de choses à deux dans le cadre du travail mais personnellement, on… comment dire… nous n’avons pas les mêmes centres d’intérêt., expliqua-t-elle sans mentir.  

- C’est dommage. Vous manquez plein de choses., fit-il.  

- Vous aussi alors… Ou vous êtes du genre blasé ?, lui retourna-t-elle.  

- J’ai peut-être d’autres priorités dans ma vie…, lui opposa-t-il.  

- D’accord… mais quel genre de priorité peut vous faire cesser d’assister à des mondanités qui semblaient vous plaire auparavant ?, lui demanda-t-elle.  

 

Il la regarda longuement sans répondre, les yeux légèrement plissés. Elle voyait à ses traits qu’il luttait pour rester impassible mais que réfrénait-il : sa colère ou autre chose ? Elle n’aurait su le dire.  

 

- Peut-être qu’elles ne m’ont jamais plu…, finit-il par éluder.  

- C’est à vous de jouer., lui fit-il remarquer.  

 

Elle comprit alors qu’il lui signifiait poliment la fin de cette partie de la conversation.  

 

- Vous êtes un homme bien secret, Yoshihide, mais je respecterai cela. Il serait peut-être bon d’expliquer à votre mère ce revirement soudain parce qu’elle en est inquiète., répondit-elle simplement.  

- Ma mère sait parfaitement ce qu’il en est et c’est la raison pour laquelle vous êtes ici. Fin de la conversation, Kaori., conclut-il de manière intransigeante.  

 

Elle l’observa un moment et s’en voulut de l’avoir offusqué. Elle n’hésita qu’un instant avant de tendre la main et de la poser sur la sienne.  

 

- Pardon, je ne remuerai pas plus le couteau dans la plaie. J’essaie encore de vous comprendre., s’excusa-t-elle.  

 

Il regarda leurs mains jointes et retourna la sienne pour presser ses doigts avec un léger sourire.  

 

- Je ne suis pas sûr que cela serve à quelque chose de vouloir comprendre cette homme-là… voire même me comprendre. Essayons juste de passer un bon moment., éluda-t-il.  

- Moi, je pense que ce n’est pas inutile : cet homme-là avait le sourire aux lèvres sur toutes les photos que j’ai vues de lui., lui dit-elle.  

- Je n’allais tout de même pas faire la tête : j’avais des jeunes femmes à ramasser à la pelle., plaisanta-t-il.  

 

Même si elle sourit à sa remarque, Kaori ne la prit pas à la légère. Elle entrevoyait des jeunes femmes enlevées après avoir été séduites par cet homme mais aussi vite l’image se brouilla : ça ne cadrait pas avec ce qu’elle ressentait. Ce n’était pas la douceur et la chaleur de ses doigts sur les siens qui lui retournaient les sens. C’était toujours aussi instinctif. Elle n’avait pas peur de lui comme elle n’avait pas eu de crainte vis-à-vis de Ryô… mis à part son côté pervers.  

 

- Alors le sourire que je vois maintenant, c’est pour « me ramasser à la pelle » ?, ironisa-t-elle, retirant doucement sa main de la sienne.  

- Je ne chasse pas sur les terres des autres… mais si vous veniez à rompre avec Ryô, faites-le moi savoir., lui dit-il, ramenant sa main vers lui pour la faire disparaître sous la table.  

 

Kaori se sentit rougir et baissa les yeux, touchée par son compliment. Même si elle n’éprouvait rien de plus qu’un début d’amitié pour Yoshihide, elle appréciait une remarque agréable à son égard. Ce n’était pas de Ryô que cela viendrait, pas en temps normal en tous cas parce qu’elle se souvenait de certains mots chuchotés à son oreille pendant leur corps-à-corps qui étaient loin d’être les vacheries habituelles.  

 

Surpris, ils entendirent tous deux la sonnerie de l’ascenseur et, deux secondes plus tard, des bruits de pas féminins.  

 

- Salut vous deux ! Vous êtes mignons à vous faire face ainsi à jouer…, plaisanta Tami.  

- Tu t’attendais à quoi ? Nous trouver ivres morts ?, répliqua Yoshihide, se levant pour aller l’embrasser.  

- Je me doute bien que non. Kaori est trop sérieuse. Ca vous dirait d’aller boire un verre ?, leur proposa-t-elle.  

- C’est que la partie n’est pas finie…, contempla le jeune homme en observant le plateau de jeu.  

- Oh… Allez, Yoshi. Vous finirez plus tard… ou demain., insista la jeune femme.  

- Kaori, dites quelque chose., tenta-t-elle, se tournant vers la rouquine.  

- Tout dépend de mon hôte. Je n’ai rien contre le fait de sortir et finir notre partie plus tard., admit cette dernière.  

- A deux contre un, je suppose que je n’ai pas le choix…, soupira Monsieur N.  

 

Il alla chercher sa veste et ramena celle de Kaori avant de suivre son amie dans l’ascenseur.  

 

- Alors le courant passe bien ?, les interrogea Tami, le regard pétillant.  

- Bien sûr… on se marie demain., plaisanta Yoshihide, adressant un clin d’oeil à la rouquine.  

- Kaori, si tu lui montrais le beau bijou que je t’ai offert.  

- Avec plaisir., fit-elle, tendant le poignet sur lequel était attaché le bracelet à breloques.  

- Mais je vois que vous avez le même. Vous allez aussi l’épouser ?, répliqua-t-elle innocemment.  

- Très drôle vous deux… mais au moins vous vous entendez bien et c’est sympa à voir., rétorqua l’amie de Yoshihide.  

 

Ils se dirigèrent tous trois vers un bar non loin. De loin, Ryô les suivit et trouva une nouvelle place pour faire le guet. Il détestait voir sa partenaire sourire gaiement, être détendue et discuter ouvertement avec Nishihara et son amie. Si seulement elle savait ce qui l’attendait, si seulement elle savait que d’ici quelques heures, quelques jours, elle serait enlevée pour être intégrée dans un trafic d’êtres humains, trafic géré par le même homme auquel elle souriait actuellement, que dirait-elle ? Comment réagirait-elle ?  

 

Nerveux, en colère, il écrasa son paquet de cigarettes dans sa poche. Il avait envie de rentrer et casser la gueule à ce salaud, de prendre Kaori par la main et l’emmener loin de là, chez eux, à l’abri des manigances de cet homme et du monde entier. Peut-être même qu’il l’aurait implorée d’excuser ses dernières erreurs… et peut-être qu’elle l’aurait laissé l’enlacer… et peut-être qu’elle aurait voulu effacer leurs différends sur l’oreiller et bon sang, il en crevait d’envie.  

 

- T’es vraiment un con, Ryô Saeba ! Tu referais une deuxième fois la même erreur !, s’invectiva-t-il.  

 

Pendant encore une heure, il observa les trois personnes discuter ensemble dans une ambiance visiblement agréable et il ne pouvait rien faire d’autre que regarder et regarder encore… et régner sur ses émotions pour ne pas se faire repérer par Kaori.  

 

- Mesdemoiselles, votre compagnie m’est agréable mais je vais vous laisser. La fatigue se rappelle à moi., fit soudain Yoshihide, se levant.  

- Vous avez raison. Il est temps…, acquiesça Kaori, l’imitant.  

- Non. Restez. Vous avez l’air de bien vous entendre toutes les deux. Je suis sûr que Tami se fera un plaisir de vous raconter plein d’anecdotes à mon sujet., ricana le jeune homme, lui faisant signe de se rasseoir.  

- Au moins, si vous ne revenez pas demain soir, je saurai pourquoi., plaisanta-t-il.  

- Je ne vois pas pourquoi je ne reviendrai pas. Laissez-moi au moins vous raccompagner., suggéra-t-elle.  

 

Il avança vers elle et trébucha. Kaori le rattrapa, lui évitant une chute sur la table juste à côté. L’examinant, elle ne vit pas le regard qu’échangèrent les deux amis et notamment celui de Yoshihide, noir qui empêcha Tami de parler.  

 

- Vous allez bien ?, s’inquiéta la nettoyeuse.  

- Oui, ça va. Je me suis pris le pied dans celui du fauteuil. Restez Kaori. Tout va bien et vous avez l’air de passer une bonne soirée et, si j’ai bien compris, vous serez seule chez vous en rentrant. Autant profiter de l’occasion., lui opposa-t-il.  

- Vous êtes bien insistant…, lui fit-elle remarquer.  

- J’ai mes raisons., répliqua-t-il, tapotant sur son nez.  

- Restez et profitez. Je vais retrouver mon chemin…, la taquina-t-il, la poussant dans le fauteuil en douceur.  

- La note est pour moi., fit-il savoir au serveur.  

- Quoi ? Mais non…, objecta la rouquine.  

- Ne vous inquiétez pas, je ne paierai pas vos heures supplémentaires., lui dit-il avec un sourire.  

- Bonne soirée !, leur souhaita-t-il avant de s’en aller.  

 

Ryô fut surpris de voir Nishihara s’en aller et Kaori rester, visiblement convaincue par son client. Il ne se posa même pas de question et ne quitta pas son poste. Sa partenaire était sa meilleure piste. Même si cela lui prit quelques instants après le départ de l’homme, elle finit par se détendre et reprendre la conversation avec l’amie de Yoshihide. Quel était son rôle à elle ? L’amadouer pour l’emmener en douceur vers le lieu de détention ? Simple connaissance ? Il en avait déjà tellement vu qu’il n’aurait su dire et il ne connaissait pas assez la personne ni n’était assez près d’elle pour savoir quoi en penser.  

 

Contrairement à ce à quoi il s’attendait, les deux jeunes femmes ne se quittèrent pas rapidement et plongèrent dans une conversation animée. Il observa les lieux pour voir s’il pouvait se glisser discrètement dans le bar et ainsi pouvoir écouter les échanges entre les deux femmes. Cependant, il ne vit aucune opportunité, aucune lui apportant l’assurance suffisante qu’il ne se ferait pas prendre par sa partenaire. Cela ferait remonter les questions à tous les coups et il n’avait pas envie de se quereller avec elle à nouveau.  

 

Soudain, il sentit une tension néfaste dans l’air et les coups de feu se mirent à pleuvoir dans sa direction.  

 

- Ca faisait longtemps…, maugréa-t-il.  

 

Question discrétion, ils avaient fait mieux, pensa-t-il également. L’endroit était trop passant et il ne voulait pas voir de victime collatérale. Il devait s’éloigner au plus vite, surtout que Kaori était déjà à l’affût, faisant s’éloigner toutes les personnes proches des vitres du bar. Il riposta donc et partit vers un lieu plus isolé : le jardin public qui était fermé à cette heure. De là, il aviserait.  

 

Visiblement, sa stratégie fonctionna et les tireurs le suivirent. Il courait et, sans s’arrêter, tirait. Malgré le manque de visibilité et le mouvement continu, il faisait mouche à chaque fois mais visiblement ses poursuivants étaient nombreux. Surgissant sur une artère, il eut juste le temps de sauter sur le capot d’une voiture qui arrivait et glissa pour atterrir sur ses deux pieds de l’autre côté. Il se retourna et visa ses agresseurs, donnant le temps au conducteur de s’enfuir dans un crissement de pneus. Il n’attendit pas son reste et reprit sa course, sautant sur la grille qui marquait le périmètre du jardin public. En deux mouvements, il était passé au dessus et s’enfonça dans la végétation.  

 

Ses ennemis étaient apparemment un peu plus dans la difficulté que lui et il bénéficia de quelques instants de répit dont il profita, appuyé à un arbre, pour vérifier les munitions qu’il lui restait. Si les choses duraient un peu trop longtemps, il devrait certainement se servir auprès de ses poursuivants. Ce n’était pas forcément ce qui l’embêtait le plus. Non, il était plus furieux de ne pouvoir encore surveiller Kaori, assurer ses arrières et poursuivre sa piste si les choses se décantaient ce soir.  

 

Sentant ses agresseurs approcher, il se fit tout petit et en laissa passer quelques-uns pour mieux les surprendre et les assommer furtivement dans un bref corps-à-corps. C’étaient quelques munitions économisées et un peu de temps gagné. Les tirs reprirent et il se défendit, neutralisant un homme à la fois jusqu’au dernier. Il s’assura alors de tous les avoir ligotés avant de reprendre le chemin du bar.  

 

- On n’entend plus rien… Vous croyez que c’est fini ?, bredouilla Tami, livide.  

- Oui, je crois. Venez, asseyez-vous., lui conseilla Kaori, la prenant par le bras pour l’aider.  

- Vous… Vous n’avez pas peur ?, l’interrogea la jeune femme.  

- C’est mon quotidien. Je suis habituée., répondit la rouquine, observant les alentours.  

- Ah oui… C’est vrai… Yoshi m’a dit que vous étiez garde du corps., se rappela son interlocutrice.  

- Oui… enfin, la partenaire d’un garde du corps., nuança Kaori.  

 

Elle observa toutes les personnes et ne vit aucun blessé, ce qui allait bien avec le fait qu’aucune vitre n’avait été touchée a priori.  

 

- Je vais vous laisser quelques minutes pour récupérer et on rentrera après. Ca vous va ?, s’enquit la nettoyeuse.  

 

Tami acquiesça et attrapa d’une main tremblante son verre pour en prendre une gorgée.  

 

- Respirez profondément. Ca vous aidera à vous calmer., lui conseilla la rouquine.  

 

La police arriva sur les lieux et bientôt le bar fut envahi d’uniformes bleus. Les deux jeunes femmes répondirent aux questions des officiers avant d’être autorisées à sortir de là. L’air frais les frappa de plein fouet et elles restèrent un instant immobiles, appréciant la sensation même si elle leur faisait un peu tourner la tête.  

 

- Je vais vous raccompagner, Tami., suggéra Kaori, soucieuse de l’état de la jeune femme.  

- Ce n’est pas la peine., lui opposa cette dernière.  

- Si, ça vaut la peine. Allez, venez. Je vous laisse me guider., insista la nettoyeuse.  

 

Illuminées par les gyrophares des voitures de police, elles s’éloignèrent des lieux, ayant leur compte d’émotions pour la journée… 

 


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