Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: Mercury80

Status: En cours

Série: City Hunter

 

Total: 108 chapitres

Publiée: 08-05-22

Mise à jour: 25-04-24

 

Commentaires: 94 reviews

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GeneralRomance

 

Résumé: Notre passage sur Terre n'est qu'éphémère... Comment le rendre plus durable ?

 

Disclaimer: Les personnages de "Laisser une trace" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Laisser une trace

 

Chapitre 55 :: Chapitre 55

Publiée: 31-07-23 - Mise à jour: 31-07-23

Commentaires: Bonsoir, voici la suite de l'histoire. Et voilà un autre jour de fête pour notre trio. Se passera-t-il dans la même ambiance? Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 55  

 

Une semaine plus tard, l’ambiance dans le salon était bien loin de la tension qui l’avait envahi le jour de Noël. Impatiente, Kaori ne cessait d’aller et venir entre le divan et la fenêtre sous le regard amusé de Yoshihide.  

 

- Tu vas finir par creuser une tranchée dans le parquet., lui fit-il remarquer.  

- Quelle heure est-il ?, lui demanda-t-elle impatiemment.  

- Deux minutes de plus que la dernière fois., lui répondit-il de manière indulgente.  

- Ils sont en retard, non ?, pipa-t-elle, se rongeant un ongle nerveusement.  

 

Elle entendit un léger ricanement derrière elle et se tourna, lançant un regard noir à son ex-partenaire, avant de se détendre et sourire tour à tour aux deux hommes présents.  

 

- Je dois avoir l’air d’une gamine mais ça fait tellement longtemps que je ne les ai pas vus., se défendit-elle d’une petite voix.  

 

Ce jour-là, pour la première fois depuis des semaines, Kaori allait revoir tous leurs amis. Ils avaient tous accepté l’invitation de Yoshihide de passer le Nouvel-An ensemble et il lui avait annoncé la nouvelle à peine une demi-heure auparavant. Elle n’avait osé y croire mais, lorsqu’elle avait vu le sourire de connivence de son mari et de son partenaire, elle avait compris qu’il ne la trompait pas. Depuis lors, elle trépignait d’impatience.  

 

- Tout ce que j’espère, c’est qu’à force de marcher ainsi, tu ne vas pas accoucher., plaisanta son mari.  

- Très drôle…, grommela-t-elle, lui tirant la langue, ce qui le fit rire.  

- En revanche, je ne plaisante pas en te disant que tu as interdiction de courir dehors pour les accueillir., lui rappela Ryô sérieusement.  

- Je sais. Je ne suis pas tombée de la dernière pluie., répliqua-t-elle, regardant de nouveau par la fenêtre.  

- Ils arrivent ! Ils sont là !, annonça-t-elle, sortant du salon aussi vite qu’elle le pouvait pour aller les accueillir.  

 

Elle allait ouvrir la porte en grand lorsqu’une main se posa dessus, l’empêchant de le faire. Elle releva la tête prête à le tancer lorsqu’elle croisa le regard de Ryô, un sourcil levé.  

 

- La dernière pluie, hein ?, pipa-t-il, amusé.  

- Je…, commença-t-elle avant de se mordre la lèvre et de lui adresser un sourire penaud.  

- Heureusement que tu cours plus vite que moi., souffla Yoshihide, les rattrapant.  

- La prochaine fois, je ne lui dirai rien.  

- Sans vouloir… enfin, je suis habitué à son impulsivité., l’excusa Ryô.  

- Kaori ? Impulsive ? Eh bien en plus d’être entêtée et diablement jolie… J’ai encore beaucoup de choses à découvrir., fit son client.  

- Tu accueilles nos invités comme il se doit ?, invita-t-il sa femme avec un sourire aimant.  

 

Elle hocha la tête, entendant toquer au même moment à la porte. Malgré son impatience, elle attendit que Ryô ouvre et il le fit sans jeter un regard pour savoir s’il y avait un risque. Avec deux nettoyeurs, une ex-mercenaire et une flic, l’entrée serait plus que protégée.  

 

Loin des effusions bruyantes auxquelles il s’attendait, Yoshihide regarda Miki tomber dans les bras de Kaori, ou le contraire peut-être, il n’aurait su dire, et les deux femmes s’étreindre avec force pendant un moment en silence.  

 

- Regarde-toi, tu es si belle, Kaori., murmura la barmaid, s’écartant d’elle d’une longueur de bras et l’observant.  

- Arrête, Miki. Je n’ai pas changé., objecta Kaori, gênée.  

- Tu oublies un petit détail qui ne trompe pas. Tu permets, Miki ?, intervint Mick, s’immisçant entre les deux femmes.  

 

Il prit Kaori dans ses bras avec beaucoup de précaution et la serra contre lui, heureux qu’elle le laisse faire. Il eut même le plaisir de sentir ses mains sur ses omoplates en réponse et esquissa un sourire ravi.  

 

- Tu as pris du ventre, darling, mais ça te va à merveille., lui dit-il avec tendresse.  

- Et toi, tu en es où ?, lui retourna-t-elle dans un chuchotement.  

- Toujours aussi svelte…, plaisanta-t-il bien qu’il ait compris le sens de sa question.  

- J’ai de la chance d’avoir quelqu’un qui s’occupe bien de moi., compléta-t-il pour apaiser ses inquiétudes.  

 

Il sentit Kaori se détendre et déposa un baiser sur sa tempe avant de la laisser, Kazue le suivant.  

 

- Je suis ravie que les choses se soient arrangées entre vous., lui fit savoir la future mère, embrassant son amie.  

- Moi aussi. C’est même mieux qu’avant… et je ne dis pas cela parce qu’on va se marier., lui apprit la doctoresse, lui montrant sa bague de fiançailles.  

 

Mick croisa sans ciller le regard de son compère, regard surpris mais qui ne le jugeait pas.  

 

- On a parlé et aplani les choses. Nous sommes sûrs de vouloir finir notre vie ensemble., expliqua l’américain.  

- C’est vrai que ça peut paraître rapide mais on est sortis plus forts de cette expérience., ajouta Kazue, prenant la main de son fiancé.  

 

Ils esquissèrent un sourire avant de laisser la place à ceux derrière.  

 

- Saeko, tu es aussi venue ? Je suis touchée., pipa Kaori, émue.  

- C’est calme sur Tokyo depuis quelques temps., répliqua l’inspectrice, avançant vers elle et l’observant avec un sourire nostalgique.  

- Tout d’une femme… La maternité te va bien., lui fit-elle savoir de manière posée.  

- Je… Merci., répondit seulement la jeune femme, ne sachant quoi dire face à la lueur étrange dans son regard.  

 

Saeko acquiesça et rejoignit Ryô, retrouvant un certain détachement.  

 

- Quelle démonstration de sentimentalisme… J’en ai des frissons dans le dos., la taquina-t-il, amusé.  

- La ferme, Ryô., gronda-t-elle, remettant en place une mèche de cheveux.  

- On doit parler., lui apprit-elle.  

- Ta venue n’était donc pas désintéressée… On trouvera bien un moment pour s’éclipser discrètement. Tu en profiteras pour me rembourser quelques-unes de tes dettes., tenta-t-il d’un ton suggestif.  

- On en discutera., lâcha-t-elle avec un sourire ironique.  

- J’vois le genre., fit-il, nullement fâché.  

 

Le cri d’Eriko leur transperça les tympans et ils la virent tous prendre Kaori par les épaules et la tourner dans tous les sens, l’inspectant sous toutes les coutures.  

 

- Toujours aussi parfaite. Tu me donnes plein d’idées. Voyons un peu…, fit la styliste, posant les mains sur le ventre arrondi de son amie pour prendre des mesures, mètre-ruban en main.  

- Je suis ravie de te voir, Eri, mais ne compte pas sur moi pour jouer les mannequins., l’avertit Kaori avec indulgence, lui retirant son outil de prédilection.  

- Je veux parler avec mon amie aujourd’hui., lui fit-elle savoir.  

- Moi aussi mais, tu me connais… Je suis si contente de te revoir que mon cerveau fuse et je n’ai qu’un moyen de le canaliser., s’excusa Eriko, lui adressant un regard d’excuse.  

- Moi, je ne me priverai pas de faire savoir à quel point je suis heureux de la retrouver., annonça une voix bien connue.  

 

La jeune styliste se fit éjecter de sa place par une canne en bois et un vieillard libidineux apparut, se collant à la future maman.  

 

- C’est pas vrai., grogna Ryô, prêt à intervenir.  

- Mais… qu’est-ce qui lui prend ?, s’étonna Yoshihide, se rappelant du vieil homme sérieux et sage qu’il avait rencontré la dernière fois.  

- Oh ça… Trois fois rien., pipa Kaori sans aucune gêne apparente.  

 

Malgré les apparences… et des mains sur ses fesses, le vieil homme était tout à fait calme et n’avait pas de geste déplacé. Elle empêcha même Ryô d’intervenir, serrant le Professeur contre elle un instant avant qu’il ne s’écarte et l’observe avec bienveillance.  

 

- Je peux affirmer que tu ne te goinfres pas pendant ta grossesse., plaisanta-t-il.  

- Et ces deux petits bouts semblent en pleine forme à en croire les coups qu’ils donnent., ajouta-t-il avec émotion.  

- Oui, c’est vrai. Peut-être de futurs judokas., concourut-elle, posant la main sur son ventre.  

- Ils donnent des coups ? C’est vrai ?, s’enquit Miki, emballée.  

- Oui.  

- Tu entends ça, Nounours ? Ca doit être sensationnel et tellement émouvant…, pipa la barmaid, se collant au bras de son mari qui se mit à rougir face à cette démonstration d’affection.  

- Bonjour Umibozu. Ca me fait plaisir de te voir., le salua Kaori.  

 

Elle était aussi heureuse de le voir que les autres mais leurs rapports étaient plus empreints de respect que de démonstrations d’affection et ils le savaient tous les deux. Il acquiesça presque imperceptiblement et elle lui sourit. Les salutations s’étendirent aux deux autres hommes et, une fois finies, Yoshihide les dirigea vers la salle à manger.  

 

- Tu as prévu un repas ? Mais quand ?, s’étonna sa femme, les pommettes rosies par l’émotion.  

- Oh tu sais, entre une conversation avec ma femme et une avec ses amis., éluda-t-il avec un sourire.  

- Merci… merci beaucoup., souffla-t-elle, l’embrassant avec tendresse.  

 

Ryô croisa le regard de Mick visiblement curieux de voir sa réaction et il lui offrit son impassibilité. Ce n’était pas facile pour lui de voir ces moments de tendresse entre eux deux mais ils les méritaient tous les deux et il avait aussi eu des moments. Il se rappelait de la sensation des coups des bébés sous sa paume. Il avait senti ça et avant même Yoshihide. Il ne s’en vanterait pas cependant. Ca avait été un pur hasard mais très heureux cependant.  

 

- Tu craques pour moi maintenant ?, plaisanta-t-il pour le distraire.  

- Tu n’apprécierais pas mon charme à ma juste valeur., répliqua Mick, esquissant un sourire narquois.  

- Tu n’entres plus dans mes critères d’âge depuis longtemps !, lui lança le japonais.  

- Quoi ?! Tu oses insinuer que je suis vieux ?!, s’écria l’américain.  

- Tout le monde ne peut pas avoir éternellement vingt ans, Mick. Ryô sera bientôt seul dans sa tranche d’âge., les taquina Kaori, passant et les prenant chacun par un bras pour les amener à table.  

 

Tant que ça n’était que cela, ce n’était pas un problème, pensa-t-il, son humeur s’assombrissant.  

 

- Heureusement qu’on reste jeunes dans notre tête. Nous aussi, on peut toujours avoir vingt ans., ajouta-t-elle, lui adressant un clin d’œil complice.  

- Si on passait à table ?, suggéra le nettoyeur, voyant le regard soudain sombre de son client.  

 

Yoshihide n’aurait pas ce loisir. Il ne lui restait que quelques années à vivre alors qu’il aurait plus que certainement voulu en avoir une vingtaine encore pour Kaori et leurs enfants. C’était lui qui verrait ses enfants grandir et atteindre leur vingt ans. Il n’y avait là encore aucune justice mais ils n’avaient d’autre choix que de faire avec.  

 

- Il n’y a qu’une assiette à ta place, Kaori., fit remarquer Miki avec un petit sourire malicieux qu’elle n’arrivait à réfréner.  

- Je suis enceinte mais je ne mange pas pour trois., répondit son amie, amusée.  

- Ca ne me dérangerait pas qu’elle mange un peu plus mais elle ne se laisse acheter par rien, ni gâteau, ni chips, ni glace, rien… Désespérément raisonnable., se plaignit faussement Yoshihide, prenant la main de sa femme et la caressant avec tendresse.  

 

Voyant le regard des autres qui allait et venait entre eux et Ryô, il arrêta, gêné.  

 

- Excusez-moi. C’est vrai que ce n’est pas un geste… habituel., s’excusa-t-il, retirant sa main.  

 

Kaori le retint et soutint son regard lorsqu’il se tourna vers elle. Elle avait compris, elle avait aussi vu les regards mais elle s’en fichait. Ils n’avaient pas assez de temps pour se priver de ces moments.  

 

- En temps normal mais chaque minute compte., intervint-elle.  

- Et je pense que chacun de nous sait à quel point le temps est précieux., ajouta-t-elle.  

- C’est ce que je dis chaque jour à toutes ses demoiselles que je rencontre., répliqua Mick d’un ton emphatique.  

 

La réaction ne se fit pas attendre et il se retrouva avec un maillet cloué sur la tête. N’étant pas chez elle ou dans un lieu habituel, elle avait refusé d’utiliser une grosse massue comme elle en avait pourtant eu envie. L’effet fut cependant instantané et la tension rebaissa dans la pièce.  

 

La discussion repartit de plus belle sur des sujets divers et variés mais tous évitaient de parler des menaces qui pesaient sur la vie de leur amie et de ses enfants. C’était une journée réservée à l’amitié et au bonheur. Il n’était pas question d’envisager les mauvaises choses. Alors il fut longuement question des bébés et des joies du mariage, du café puis des fiançailles de Mick et Kazue et des préparatifs de leur mariage.  

 

- La date n’est pas encore fixée., répondit Kazue à la question qui lui était posée.  

- Nous n’arrivons pas à nous décider sur le moment propice. Moi, je suis plus sur le mois de juin et Mick sur le mois d’avril. Tant que nous n’aurons pas décidé du mois, c’est compliqué de définir une date., expliqua-t-elle, adressant malgré tout un regard complice à son fiancé.  

- Choisissez mai., firent Yoshihide et Ryô en même temps.  

 

Ils se regardèrent, indécis, avant de se faire signe de continuer l’un à l’autre.  

 

- Ca s’appelle un compromis., intervint Umibozu, conscient du malaise des deux hommes.  

 

Il n’aurait cependant su dire quelle était la nature exacte de leurs rapports. Il ne ressentait aucune animosité franche entre eux et à l’opposé aucune amitié particulière. Il y avait… du respect et du compromis, ce qui était assez étonnant de la part de son ex-rival dont les sentiments envers sa partenaire étaient loin d’être éteints à ce qu’il ressentait… et c’était réciproque. Il en avait connu des triangles amoureux comprenant Ryô mais celui-là, il ne voudrait jamais s’y retrouver.  

 

- Oui, tout à fait, Monsieur Umibozu., admit Yoshihide qui restait très impressionné par le géant.  

- Umibozu, pas Monsieur Umibozu., le corrigea Kaori, amusée en voyant son ami froncer légèrement les sourcils.  

- Oui… Désolé… Je n’aurais pas aimé vous croiser dans des négociations commerciales. Je me sens minuscule à côté de vous., avoua son mari.  

- Il est tout doux, mon Nounours., minauda Miki, s’accrochant au bras de son époux qui se mit à fumer par tous les pores.  

 

Du coup, tous se mirent à rire. Le déjeuner continua dans la joie et la bonne humeur sur une conversation enjouée.  

 

- Je ne me ferai jamais à vos desserts., soupira Mick, observant le bol qui contenait une soupe de haricots rouges.  

- Ils sont où les gâteaux, les glaces, la pâte d’amandes et la chantilly ?, chouina-t-il.  

- Si tu n’en veux pas, je prends., fit Kaori, finissant son breuvage et jetant un regard plein d’envie sur le sien.  

- Fais-toi plaisir., lui offrit-il, glissant le bol vers elle.  

- Son premier péché de gourmandise., pipa Yoshihide avec tendresse.  

 

Il croisa le regard pétillant de sa femme qui se concentra vite sur son dessert.  

 

- Ne me regardez pas comme ça. Je n’ai rien mis de bizarre dedans., se défendit-elle, sentant les regards braqués sur elle.  

- Pour ma part, je suis juste heureuse de te voir si légère et pétillante de vie., lui fit savoir Miki avec un regard attendri.  

- Légère, légère… facile à dire., répondit Kaori, un peu gênée.  

- Je crois que nous sommes tous d’accord., fit le Professeur, remontant ses lunettes sur le nez.  

- Nous le sommes., concourut Yoshihide, se massant la jambe discrètement.  

- Si nous allions dans le salon ? Je me sentirai plus à l’aise., suggéra Kaori, le voyant faire.  

 

Pour ajouter un peu de poids à sa demande, elle gesticula sur sa chaise comme pour soulager son dos.  

 

- Tout ce que tu voudras., lui concéda son mari, écartant sa chaise de la table.  

 

Tout le monde en fit autant et seuls deux d’entre eux virent le propriétaire des lieux vaciller et s’appuyer sur la table. Dans l’impossibilité d’approcher, Ryô se tendit en observant Kaori apporter un soutien nécessaire à son mari, nécessaire mais discret, et s’apaisa lorsqu’elle s’écarta une fois qu’il fut stabilisé.  

 

- Yoshi…, l’interpela-t-elle à voix basse.  

- Ca va aller. C’est juste un peu de fatigue., éluda-t-il, lui adressant un sourire rassurant, se rasseyant.  

- Profite de ta journée. Va rejoindre tes amis. Je vais prendre quelques minutes dans le calme. Ca me fera du bien.  

- Je ne veux pas…, objecta sa femme, soucieuse.  

- Je sais. Me laisser seul mais tu n’es pas loin, Kaori. Si j’ai besoin, je t’appellerai., lui promit-il, caressant sa joue.  

- Tout va bien ?, vint leur demander Miki alors qu’ils attendaient dans le couloir.  

- Oui, j’arrive. Tu m’appelles., fit la rouquine à son mari qui acquiesça.  

 

Il la regarda partir et son air léger s’assombrit. Il recommença à frotter sa jambe un peu plus fortement.  

 

- Des douleurs ?, entendit-il Ryô lui demander à mi-voix.  

 

Il releva les yeux et croisa le regard sérieux du nettoyeur.  

 

- Je préférerais… Je ne sens plus ma jambe. Je suis incapable de me lever et marcher., lui apprit-il.  

- Et tu ne lui as toujours rien dit… Il faut appeler un médecin ou autre ?, l’interrogea Ryô.  

- Non… pas encore. En général, ça ne dure que quelques minutes. Ca devrait passer., répondit Yoshihide.  

- Bon, je te laisse. Je reviens dans quelques temps., lui accorda son interlocuteur.  

 

Yoshi apprécia la discrétion de l’homme et profita du temps qu’il avait pour retrouver des sensations et pouvoir se rendre dans le salon avec ses invités. Cela lui prit un peu plus longtemps que la dernière fois mais elles revinrent et il s’appuya sur sa canne pour ne pas laisser trop paraître son inconfort. Au moment où il rentra dans le salon, il croisa Ryô et Saeko en sortant et s’éloignant vers la partie chambre et vit le regard sombre de sa femme qui s’éclaira quand elle le vit. Il fut ravi qu’elle l’invite à s’asseoir près d’elle aussitôt.  

 

La conversation reprit à un rythme normal et dans une ambiance détendue. Il attrapa avec plaisir la main de sa femme posée sur sa cuisse pour pouvoir profiter pleinement de cette agréable sensation. Il nota les regards entendus lorsque Ryô revint avec l’inspectrice qui remit en place un pan de son chemisier puis une mèche de cheveux.  

 

- Je dois m’absenter quelques instants., fit Kaori, approchant du bord du canapé pour se relever.  

- Si tu as besoin de quelque chose, je peux y aller., lui proposa Miki.  

- Là où je vais, tu ne peux y aller à ma place., plaisanta la future maman.  

 

Avant même d’avoir demandé, Ryô se présenta devant elle et lui tendit une main pour l’aider à se lever alors qu’elle manquait d’appui, assise au milieu du canapé. Yoshi n’aurait pas la force pour le faire et les autres devaient s’attendre encore à la voir sauter comme un cabri, ce qui n’était plus le cas.  

 

- Merci, Ryô., murmura-t-elle, lissant sa robe sur son ventre.  

- De rien. Je te suis., lui dit-il.  

- Mais voyons…, objecta-t-elle, gênée et encore un peu en colère contre lui d’être parti avec Saeko.  

 

Elle se demandait ce qu’elle lui avait dit, si elle lui avait demandé de travailler pour elle, de se mettre dans une situation dangereuse.  

 

- Je ne prends pas de risque. Ton tueur ne sait probablement pas à qui il aurait affaire en venant ici aujourd’hui., ironisa-t-il.  

- Bon d’accord., grommela-t-elle, sortant de là sous le regard amusé et quelques commentaires de leurs amis.  

 

Après s’être suffisamment éloignés de la pièce, elle s’arrêta et se tourna vers son ex-partenaire.  

 

- Que te voulait Saeko ?, l’interrogea-t-elle à brûle-pourpoint.  

- Rien de bien intéressant. Les toilettes sont là… et ok., lui fit-il savoir.  

- Merci, je sais où sont les toilettes, Ryô. Vous êtes restés une demi-heure tous seuls et elle ne t’a rien demandé ? Je n’y crois pas., lui répondit-elle, croisant les bras.  

- Tu ne devais pas…, lui retourna-t-il, faisant un signe vers la porte des cabinets.  

- Si mais je n’ai pas fini., lui affirma-t-elle, s’enfermant dans la pièce.  

 

Il voulait bien le croire mais il ne lui laissa pas l’opportunité de poursuivre la conversation juste après. Il s’éloigna vers le salon, restant suffisamment près pour pouvoir la protéger mais suffisamment loin pour qu’elle n’ait pas le temps de l’interroger avant d’être à portée d’oreilles du salon. A son regard, il sut qu’elle avait compris son stratagème. Elle n’en pipa cependant pas mot.  

 

- Dommage qu’il n’y ait pas une branche de gui…, pipa Mick alors qu’ils franchissaient le seuil de la pièce.  

 

Il reçut plusieurs regards noirs mais haussa seulement les épaules. La journée continua et se termina sur la même lignée, faite de rires, de conversations amicales et légères et détendue. 

 


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