Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: Mercury80

Status: En cours

Série: City Hunter

 

Total: 108 chapitres

Publiée: 08-05-22

Mise à jour: 25-04-24

 

Commentaires: 94 reviews

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GeneralRomance

 

Résumé: Notre passage sur Terre n'est qu'éphémère... Comment le rendre plus durable ?

 

Disclaimer: Les personnages de "Laisser une trace" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Astuces & Conseils

Qu'est-ce que les ratings veulent dire?

 

La classification des fanfictions repose sur le système américain utilisé pour le cinéma et par simplicité ce système est repris pour le classement des fanfictions. Les classifications les plus courantes sont: - G : pas de violence, pas de situation ou de référence à caractère sexuel (pas de nudité, pas de sexe, pas de drogue, ...) - Tout public - PG: Accord pare ...

Pour en lire plus ...

 

 

   Fanfiction :: Laisser une trace

 

Chapitre 84 :: Chapitre 84

Publiée: 21-01-24 - Mise à jour: 21-01-24

Commentaires: Bonsoir, voici la suite de l'histoire. Merci pour vos reviews qui font chaud au coeur. Bonne lecture et passez une bonne semaine.^^

 


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Chapitre 84  

 

- Joyeux anniversaire… Joyeux anniversaire… Joyeux…  

 

Le manoir résonnait du chant joyeux entonné par une dizaine d’adultes entourés deux enfants dont les yeux ronds observaient ce qu’il se passait avec avidité et un peu d’incompréhension. Par moments, les petites mains aventureuses étaient rattrapées par les deux adultes qui veillaient à ce que les bougies ne soient que l’objet de contemplation et non d’un accident domestique. Soudain, le chant se termina sur une salve d’applaudissements que les enfants imitèrent, ne comprenant pas qu’ils leur étaient destinés.  

 

- Allez, les enfants, il faut souffler la bougie maintenant., fit Kaori alors que Miki s’apprêtait à immortaliser le moment.  

 

Elle se pencha entre les deux et souffla légèrement, faisant vaciller la flamme sans l’éteindre.  

 

- Allez, c’est à vous., les incita-t-elle, indiquant la bougie.  

- Allez, soufflez., leur dit-elle.  

 

Mais les petits ne semblaient pas vouloir comprendre. Alors elle leur remontra sous le regard amusé de son mari.  

 

- Laisse tomber. Ce n’est pas de leur âge., lui dit-il, compréhensif.  

- Si, ils doivent y arriver. Allez, on souffle. Hanae, Hide, regardez maman., leur dit-elle, leur remontrant encore le geste.  

 

La flamme vacilla et Hide tenta à nouveau d’attraper la bougie, retenu par les doigts doux de Kaori.  

 

- Beau !, lança soudain Hanae.  

- Oui, c’est beau mais maintenant il faut éteindre la bougie., insista Kaori.  

- Gâteau beau !, lança Hide, se concentrant maintenant sur la pâtisserie garnie d’une crème blanche, d’un tour jaune comme celui de sa sœur.  

 

Ryô jeta un coup d’oeil à Yoshi qui lui sourit d’un air malicieux comme s’ils partageaient tous deux un secret alors qu’ils voyaient seulement ce qui n’allaient pas tarder à arriver contrairement à la femme qu’ils aimaient trop concentrée à essayer d’amadouer ses enfants pour qu’ils fassent enfin ce qu’ils devaient faire.  

 

- Allez Hanae Hide, on souf… non !, s’écria-t-elle, voyant son fils mettre ses mains dans le gâteau, rapidement suivi de sa sœur.  

 

Ryô se pencha sur eux et souffla rapidement les bougies avant de les retirer, les éloignant des petites mains.  

 

- Bon, ben, c’est fait. Ils n’ont pas soufflé la bougie mais ils ont baptisé le gâteau., plaisanta-t-il.  

 

Il attrapa un paquet de serviettes et en passa à sa partenaire avant de prendre les mains d’Hide et de les essuyer. A ses côtés, avec un temps de retard, Kaori en fit de même pour sa fille, luttant contre la boule qui se formait dans sa trachée.  

 

Ce n’était pas ce qu’elle avait espéré. Ce n’était pas l’anniversaire parfait qu’elle avait planifié, le seul auquel assisterait son mari. Elle était triste et fâchée que les enfants n’aient pas soufflé leur bougie. C’était irrationnel, elle le savait, mais elle leur en voulait presque et, dès qu’elle eut fini d’essuyer les mains d’Hanae, elle ramassa les serviettes en papier salies et s’éclipsa sous prétexte d’aller les jeter.  

 

De la cuisine où elle s’était réfugiée, elle entendit les rires, les appels de Miki pour faire passer les assiettes, le babillement des enfants et les discussions qui montaient en puissance et ferma les yeux, s’appuyant contre le plan de travail après avoir déposé les déchets dans la poubelle. Elle sentait les larmes poindre sous ses paupières. Elle ne voulait pas être fâchée contre ses enfants. Ils n’avaient qu’un an, ils ne comprenaient pas les enjeux, ils ne savaient pas que dans moins de trois semaines, ils seraient orphelins de père. Elle réprima le sanglot qui monta, serrant les doigts sur le rebord jusqu’à en avoir mal, ce qui lui permettrait peut-être d’oublier l’autre douleur, celle de son cœur.  

 

- Kaori…, entendit-elle derrière elle.  

 

De tous ceux qui pouvaient arriver là, il fallait que ce soit lui, le seul qui pourrait lire en elle. Elle ne pouvait fermer plus les yeux alors elle prit une profonde inspiration.  

 

- Que cherches-tu ?, lui demanda-t-elle, tentant de maîtriser sa voix.  

- Toi. Ce n’est pas un drame qu’ils n’aient pas soufflé cette bougie, Kaori., murmura-t-il, approchant d’elle.  

- Ils devaient…, commença-t-elle.  

- Ce ne le fera pas rester plus longtemps., la coupa-t-il.  

- Ca ne gâchera pas non plus les souvenirs qu’il emmènera avec lui., ajouta-t-il d’une voix posée.  

- Ce n’était qu’une bougie à souffler…, souffla-t-elle d’une voix tremblante.  

- Ils n’ont qu’un an. Pour eux, c’est un jour comme un autre sauf qu’une bande d’adultes s’excitent autour d’eux., lui opposa-t-il.  

- Et toi, tu en attends trop. Je sais qu’il ne reste que trois semaines…  

- Dix-sept jours…, précisa-t-elle.  

 

Elle se mordit la lèvre pour contenir le cri qui demandait à sortir et sentit aussitôt deux bras l’enlacer et l’attirer contre lui, visage contre son torse.  

 

- Hurle, là maintenant, pleure si tu en as besoin mais, après, tu retrouveras ton sourire et ta légèreté parce que c’est le premier anniversaire de tes enfants et que tu es en train de gâcher tes propres souvenirs., lui dit-il, la serrant contre lui.  

 

Elle le savait et elle était soulagée de pouvoir compter sur lui à ce moment critique. Elle n’eut même pas conscience du cri guttural qui monta et explosa contre la poitrine de son ami, ni du fait que ses doigts s’agrippèrent à son tee-shirt à la limite de la déchirure.  

 

- Vas-y, lâche-toi. Laisse sortir tout ce qui te ronge. C’est normal. C’est normal, Kaori., lui murmura-t-il à l’oreille alors qu’elle pleurait.  

 

Il caressait ses cheveux pour l’apaiser, un bras autour de sa taille pour l’empêcher de s’effondrer alors que tout son corps tremblait. Il comprenait la douleur, l’angoisse qu’elle vivait. Elle gardait un calme et une joie apparents à chaque fois qu’ils se voyaient. Il était sûr aussi que Yoshi ne s’était rendu compte de rien mais, lui, il l’avait senti au plus profond de lui à chaque fois qu’ils s’étaient vus.  

 

- Dites, vous…  

 

Ryô tourna le visage et fit signe à Mick de ne pas approcher, de retourner de là où il venait, en bref de les laisser seuls. L’américain absorba la scène avant de tourner les talons et de repartir dans la salle à manger avec les autres.  

 

- Ils sont en train de se chamailler sur le nombre de femmes que Ryô a draguées pendant qu’ils travaillaient ensemble., lança-t-il, goguenard à la cantonade, suffisamment fort pour qu’ils l’entendent aussi.  

- Il faut que tu te reprennes maintenant, Kaori., chuchota Ryô à son oreille.  

 

Il la sentit hocher la tête contre lui et prendre des inspirations aussi profondes que possible pour se calmer. Il l’emmena près du congélateur et attrapa d’une main un bac à glaçon.  

 

- Tiens, mets ça sur tes paupières., lui conseilla-t-il, lui glissant des cubes enroulés dans une serviette.  

 

Elle s’écarta de lui pour ne pas mouiller son tee-shirt mais remarqua qu’il était trop tard.  

 

- Je suis désolée., bredouilla-t-elle, lissant son haut du bout des doigts.  

- Ce n’est qu’un peu d’eau salée., lui dit-il, passant un bras autour d’elle et la ramena contre lui, dos contre son torse.  

- Ca va mieux ?, l’interrogea-t-il.  

- Oui. On devrait retourner avec les autres. Ils vont commencer à se poser des questions., murmura-t-elle.  

- Je vais faire du café pendant que tu finis de te reprendre. Après, je m’en irai et tu nous rejoindras avec un plateau et tout ce qui va bien., lui suggéra-t-il.  

 

Elle releva la tête, la posant en arrière contre son épaule, prenant une profonde inspiration. Elle se sentait encore fébrile mais il lui donnait encore du temps pour retrouver une certaine composition.  

 

- Je peux te lâcher ? Tu ne vas pas tomber ?, lui demanda-t-il, soucieux.  

- Ca va aller. De toute manière, tu ne me lâches jamais vraiment., répondit-elle, prenant appui sur le plan de travail.  

 

Il lui jeta un regard en coin et esquissa un léger sourire. C’était agréable de savoir qu’elle continuait de ressentir cette connexion entre eux, agréable et rassurant aussi. Il espérait que ça continuerait encore, même au plus fort de la tempête.  

 

- Merci Ryô., murmura-t-elle alors qu’il quittait la pièce.  

 

Il s’arrêta au seuil de la pièce et se retourna, acquiesçant seulement avant de disparaître. Kaori se concentra sur le bruit de l’eau qui coulait dans la cafetière, un bruit régulier, courant, réconfortant même. Ca lui rappelait des bons moments passés au Cat’s, des petits déjeuners ici même ou à l’appartement. Ca lui permit tout doucement de reprendre le dessus. Elle se leva, s’appuyant légèrement sur la table avant d’aller voir son reflet dans le miroir pendu au dessus du calendrier. Ses yeux étaient encore un peu rouges et gonflés mais elle pouvait faire passer ça sous le coup de l’émotion.  

 

Elle sortit un plateau et y posa tout ce qu’il fallait avant de carrer les épaules et de se diriger vers la salle à manger, posant le plateau sur la table.  

 

- Qui veut du café ?, demanda-t-elle jovialement.  

 

Elle croisa un court instant le regard de Ryô qui hocha légèrement la tête comme s’il lui disait que c’était bon, que personne ne s’était aperçu de son absence ou qu’elle avait réussi à cacher sa détresse et ça la rassura.  

 

- Kaori… Tu n’as même pas encore mangé ta part de gâteau !, lui fit remarquer Yoshi avec un léger sourire.  

 

Elle le regarda puis l’assiette qui l’attendait sur la table et se mit à rire de manière embarrassée.  

 

- Je ne sais plus ce que je fais., plaisanta-t-elle, lui offrant un sourire radieux.  

 

Mick et Ryô échangèrent brièvement un regard avant de se concentrer sur la scène.  

 

- Il faut faire une photo de vous quatre., lança Miki.  

- Encore une, Miki ?, s’horrifia Yoshi, le regard malicieux.  

- Oh oui et ce ne sera pas la dernière., le prévint-elle, tout aussi joviale.  

- Gâteau ! Encore gâteau !, lança Hanae, essayant d’attraper le plat où restaient quelques miettes.  

- Il n’y en a plus. Regarde l’appareil et fais un sourire à Miki., lui conseilla sa mère, la tenant contre elle.  

- Gâteau !, cria la petite encore plus fort.  

- Ca suffit Hanae., lui répondit Kaori autoritairement.  

- Gâteau !, insista la petite.  

 

Kaori ferma les yeux pour juguler la frustration au moment où Miki appuya sur le déclencheur.  

 

- Zut, elle est ratée. Il faut la refaire., fit-elle avec un sourire.  

- Gâteau !, continua la petite sur sa lancée.  

 

Kaori se mordit la lèvre pour contenir la réponse qui montait sous le coup de la colère. Pas de cri aujourd’hui. Hanae n’était pas aussi turbulente d’habitude mais c’était un jour particulier, avec beaucoup de monde pour exciter ses sens et elle savait qu’elle était elle-même très tendue, qu’elle avait attendu de cette journée qu’elle soit parfaite… ce qui n’était pas le cas mais elle devait relativiser en regardant les sourires de tous : ça se passait bien.  

 

- Miki, on peut la refaire plus tard ?, lui demanda-t-elle, se levant et éloignant sa fille de la table pour lui ôter son idée de la tête.  

- Gâteau !, répéta encore une fois Hanae, gigotant pour désigner du doigt ce qu’elle voulait malgré l’éloignement imposé.  

- Regarde les fleurs dehors., fit sa mère, poussant le rideau d’une fenêtre.  

- Gâteau maman !, se mit-elle à pleurer.  

- Il n’y en a plus, Hanae. Regarde là-haut, un avion dans le ciel., lui fit-elle remarquer.  

 

L’avion attira son attention et les pleurs cessèrent alors qu’elle collait son visage à la fenêtre pour voir l’aéronef. Kaori jeta un regard derrière elle et vit ses amies partir avec les assiettes et les plats, soulagée de ne plus avoir à se battre sur ce point. Elle faillit même rire en se disant qu’elle n’avait toujours pas mangé sa part mais c’était bien le cadet de ses soucis. Elle avait l’estomac beaucoup trop noué pour avaler quoi que ce soit.  

 

- On retente la photo avant d’ouvrir les ca… paquets ?, suggéra Yoshi, approchant avec Hide toujours sur ses genoux.  

- Oui. On peut peut-être rester ici… éloignés de la table., proposa Kaori, n’étant pas certaine que la lubie de sa fille serait définitivement passée.  

 

Miki capta en passant le signe de son amie et approcha avec l’appareil-photo. Cette fois-ci, elle parvint à capter l’attention des quatre, ce qui n’était pas une mince affaire avec les jumeaux.  

 

- Si tu en faisais une avec eux deux ?, proposa Kaori à son mari.  

- Euh… oui. J’espère qu’elle voudra bien rester en place., fit-il, un peu tendu, acceptant sa fille sur lui.  

- Papa…, couina-t-elle, se lovant contre lui.  

 

Un peu jaloux, son frère se renfonça aussi dans l’étreinte paternelle et Miki obtint une photo très émouvante.  

 

- Elle est parfaite…, murmura-t-elle, essuyant discrètement la larme qui perlait à ses yeux.  

- Il y a au moins une chose qui le sera aujourd’hui., murmura Kaori.  

- Tu peux les redescendre de là, s’il te plaît ? J’aimerais faire une photo avec ma femme., demanda Yoshi, l’air de rien.  

 

Il avait entendu ce qu’elle avait dit, certainement perdue dans ses pensées, et il avait besoin d’un temps avec elle, juste pour elle et lui. Il avait bien vu l’énergie qu’elle avait dépensée pour préparer cette fête d’anniversaire, changeant ses plans plusieurs fois, planifiant jusqu’au moindre petit détail… Il l’avait entendue dire qu’elle voulait que ce soit parfait mais il avait pris cela à la légère apparemment car la Kaori sous ses yeux, version boule de nerfs, était loin de la femme qu’il connaissait et qu’il voulait voir.  

 

Les jumeaux se laissèrent mettre à terre et aussitôt cherchèrent à s’occuper, bien vite canalisés par leurs grands-parents puis Ryô entre lesquels ils allaient et venaient. Alors que Hanae tendait les bras au nettoyeur qui la souleva dans les airs, Kaori trouva place sur les genoux de son mari qui passa un bras autour de sa taille, sa femme croisant leurs doigts sur sa hanche pour l’aider à le garder en place. Ils sourirent tous deux pour la photo mais lorsque Miki s’en alla, Yoshi ne lâcha pas les doigts de sa femme, l’incitant à rester là.  

 

- Merci, Kaori, pour cette belle fête. Elle est parfaite à mes yeux., lui fit-il savoir.  

 

Faisant taire les dénégations qui lui montaient en tête, Kaori réprima également les larmes qui montèrent.  

 

- Tu es sûr ?, murmura-t-elle, la voix étranglée.  

- J’en suis sûr. Cesse de vouloir tout gérer et profite du moment. Et si les enfants remettent les mains dans le gâteau, ben j’espère qu’ils s’en mettront plein l’un sur l’autre., plaisanta-t-il.  

- Il n’y a pas d’autre gâteau…, lui fit-elle remarquer, frissonnant rien qu’à l’image de la belle robe blanche de sa fille maculée de chocolat et de crème…  

- Tout va bien, Kaori. Ils ont un an. Je ne m’attendais déjà pas à ce qu’ils restent en place pendant les chants. Je voulais juste ce moment tous ensemble et je l’ai. C’est parfait., lui assura-t-il.  

- Embrasse-moi et ce sera l’ultime perfection., lui dit-il, prenant un air malicieux.  

 

Elle passa un bras autour de son cou et posa les lèvres sur les siennes. Ils ne se rendirent même pas compte de la photo qui fut prise au même moment.  

 

- Et avec un de tes sourires, ce sera encore mieux., lui enjoignit-il, croisant son regard beaucoup plus calme.  

- Je croyais qu’avant c’était l’ultime perfection ?, lui fit-elle remarquer, le regard pétillant et un sourire étirant ses lèvres.  

- J’ai dit ça ?, fit-il, dubitatif.  

 

Elle hocha la tête, son sourire grandissant.  

 

- Oh… alors ce sera l’ultimissime perfection., se corrigea-t-il.  

- Tu es conscient qu’il n’y aura rien de plus ?, lui retourna-t-elle.  

- Un baiser et ton sourire me suffisent… pour le moment. J’aviserai pour le futur., lui dit-il.  

 

Il leva le bras pour aller caresser sa joue mais il n’eut pas la force d’aller au bout de son geste et il retomba. Voyant la frustration dans son regard, elle attrapa sa main et la porta à sa joue, la soutenant le temps qu’il fasse ce qu’il avait envie de faire.  

 

- Je t’aime., murmura-t-il.  

- Moi aussi., lui affirma-t-elle.  

- Et j’aime notre famille et notre vie., ajouta-t-il.  

- Moi aussi., lui retourna-t-elle, posant son front contre le sien.  

 

Il lui sourit. Il était fière d’elle car, même si ce jour-là elle n’était pas d’humeur aussi légère que d’habitude, elle avait fait front avec le sourire depuis le jour où il lui avait annoncé qu’il ne leur restait que dix semaines ensemble. Huit de ces dix semaines étaient presque passées et c’était dur de se dire que dans moins de trois semaines, il les laisserait mais il ne pouvait plus changer d’avis. Ses forces le quittaient. Il devait laisser Kaori le nourrir mais combien de temps cela durerait-il encore ? Il avait de plus en plus de mal à avaler et il ne voulait pas connaître l’étape suivante, d’autant qu’il sentait son esprit le lâcher insidieusement, tout doucement.  

 

- Retournons à nos invités et nos enfants., lui suggéra-t-il.  

- D’accord. Je vais chercher le café.  

 

Elle déposa un léger baiser sur ses lèvres, reposa ses mains sur les accoudoirs doucement et se leva, partant pour la cuisine.  

 

- Maman !, fit Hanae dans les bras de Ryô, pointant vers sa mère qui avait disparu.  

- Tu veux aller voir maman ?, lui demanda-t-il.  

 

Elle hocha la tête et il l’emmena à la suite de sa partenaire, la surprenant en arrivant dans la cuisine.  

 

- Hanae voulait te voir., lui expliqua-t-il face à son regard étonné.  

- Maman !, cria la petite fille, tendant les bras en pliant et dépliant les doigts avec un grand sourire.  

 

Kaori attrapa sa fille avec plaisir et la serra contre elle, fermant les yeux en posant sa joue contre ses cheveux. Ryô les regarda faire avec un léger sourire, la trouvant plus apaisée que la dernière fois qu’ils avaient été seuls.  

 

- Merci Ryô., entendit-il soudain.  

 

Elle rouvrit alors les yeux et plongea dans son regard.  

 

- Merci d’avoir encore une fois été là pour me remettre sur les rails., lui expliqua-t-elle.  

- Ce sera pour toutes les fois où tu l’as fait avec moi., plaisanta-t-il.  

- Tu es beaucoup moins brutal quand même., objecta-t-elle, taquine.  

- Je pense que je ne t’ai pas épargnée toutes ces années. Il était peut-être temps., murmura-t-il.  

 

Kaori le regarda avant d’approcher de lui, sentant la culpabilité qui restait en toile de fond. Elle s’arrêta face à lui et n’hésita pas avant de passer un bras autour de lui et l’attirer contre elle, Hanae entre eux.  

 

- Je n’ai pas été malheureuse pendant toutes ces années, Ryô. Ca n’a pas été facile mais… ça n’a pas été un calvaire non plus., lui fit-elle savoir.  

 

L’étreinte ne dura que quelques instants avant de s’écarter. Elle leva la main et la posa sur sa joue, la caressant juste un instant du pouce. Elle lui sourit et attrapa la cafetière.  

 

- Donne-moi ça tout de suite. On va éviter tout risque de catastrophe., fit son partenaire, la lui prenant.  

- Merci.  

 

Ils retrouvèrent le reste de l’assemblée et finirent de célébrer l’anniversaire des jumeaux dans la joie et la bonne humeur, donnant à chacun des souvenirs qui s’ancrèrent en eux. 

 


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