Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: Mercury80

Status: En cours

Série: City Hunter

 

Total: 108 chapitres

Publiée: 08-05-22

Mise à jour: 25-04-24

 

Commentaires: 94 reviews

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GeneralRomance

 

Résumé: Notre passage sur Terre n'est qu'éphémère... Comment le rendre plus durable ?

 

Disclaimer: Les personnages de "Laisser une trace" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Laisser une trace

 

Chapitre 32 :: Chapitre 32

Publiée: 21-01-23 - Mise à jour: 21-01-23

Commentaires: Bonsoir, voici la suite de l'épisode et un samedi en plus ! ;) Nos deux chouchous semblent sur une pente glissante peut-être même savonneuse et notre Kaori a passé une très belle soirée en compagnie de Monsieur N... Quid de la suite? Entre leur histoire qui bat de l'aile et un vilain méchant invisible qui n'est jamais loin, pas évident de le savoir. Bonne lecture et merci pour vos commentaires qui font toujours chaud au coeur même si je ne le dis pas très souvent ^^^.

 


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Chapitre 32  

 

L’air sombre, Ryô observa la chambre de sa partenaire. Malgré l’obscurité, il savait qu’elle était vide. Il n’entendait pas le léger souffle de sa respiration ni ne sentait sa présence. Il était trois heures du matin… Il ricana amèrement : Nishihara un gentleman qui n’en voulait pas à sa vertu… Elle était bonne celle-là. C’était un homme comme un autre qui ne pouvait s’empêcher de mettre une femme jeune et désirable dans son lit. Il avait juste pensé que ladite jeune femme n’aurait pas cédé mais il fallait croire que leurs chemins s’étaient définitivement séparés…  

 

Une rage sourde le prenant, il referma la porte, la claquant sans ménagement, et, au lieu de se rendre dans sa chambre comme il en avait l’intention première, il ressortit de l’appartement et retrouva le chemin du Kabuki Cho. Si Kaori se donnait du bon temps, pourquoi pas lui après tout ? Ça faisait un moment qu’il n’avait pas levé une bunny après tout. Alors qu’une jeune femme sexy prenait place à ses côtés, il réfléchit à la dernière fois qu’il avait baisé une femme… Il ne mit pas longtemps à avoir sa réponse même si ce jour-là, il n’avait pas vraiment baisé, se rappela-t-il. La dernière femme avec qui il avait eu des rapports était Kaori.  

 

Il claqua la langue en pensant à ce qu’elle faisait au moment même. Il devait aussi remettre le pied à l’étrier et la demoiselle à ses côtés ne faisait pas partie de la liste de ses conquêtes. C’était une aubaine. Il la laissa l’aguicher quelques temps, lui offrit quelques verres avant de lui proposer de finir la nuit ensemble. Elle minauda, se fit désirer mais finit par accepter avec empressement lorsqu’il fit pour s’en aller, agacé par son comportement. Pendue à son bras, elle l’emmena chez elle sans même lui poser la question et, à peine arrivés, elle se jeta à ses pieds et baissa son pantalon et son caleçon. Il la laissa faire quelques minutes même s’il n’en avait pas spécialement besoin.  

 

Le regard fixant un point sur le mur, il errait dans ses souvenirs, des souvenirs hautement plus excitants que ce qui se passait au même moment sous sa ceinture. Se rappelant que simultanément ce qui l’excitait pouvait se passer avec un autre, il sentit la colère monter et le besoin irrépressible d’évacuer la tension l’emporta sur sa patience. Il attira la fille contre lui, l’embrassa assez sauvagement tout en l’entraînant vers le canapé où ils passèrent les heures suivantes, mêlant râles, gémissements et cris.  

 

- Yoshi…, murmura Kaori, ouvrant les yeux dans le noir.  

 

Elle attendit une réponse qui ne vint pas et chercha le contact de ses doigts. Lorsqu’elle les trouva, elle les caressa et les étreignit, appréciant leur chaleur.  

 

- Yoshi…, l’appela-t-elle à nouveau d’une voix douce.  

 

Elle frissonna au contact de l’air frais sur sa peau nue mais ne se laissa pas distraire de son but premier : obtenir l’attention de l’homme qui était avec elle, savoir qu’il allait bien. Rien de tout cela n’avait été prévu au programme et elle espérait que les conséquences ne seraient pas néfastes.  

 

- Yoshi… Ouvre les yeux., l’appela-t-elle à nouveau.  

 

Elle tendit l’oreille et l’entendit respirer, ce qui la soulagea. Elle observa les lieux plongés dans le noir, se demandant comment ils en étaient arrivés là… La voiture les ramenait chez Yoshihide lorsqu’elle avait noté quelque chose d’anormal : la chauffeur avait un tatouage qui sortait du col de sa chemise sur son cou, ce qui n’était pas le cas à l’aller. Quand elle avait croisé son regard froid, elle avait su qu’ils avaient été piégés mais elle n’avait pas eu le temps de réagir. Les portières avaient été verrouillés, tout comme les vitres et elle avait senti une odeur piquante envahir l’habitacle pendant que l’homme à l’avant enfilait un masque.  

 

- Tout ira bien, Yoshi., avait-elle juste eu le temps de dire avant qu’ils ne s’endorment tous les deux.  

 

Sa dernière pensée avait été pour Ryô. Ce ne serait qu’une question de minutes, deux ou trois heures au plus avant qu’il ne vienne les chercher grâce à l’émetteur qu’elle portait. Dès qu’il verrait qu’elle n’était pas rentrée, il comprendrait que quelque chose s’était passé…  

 

Un gémissement la ramena à l’instant présent et elle sentit les doigts de Yoshi se resserrer sur les siens.  

 

- Yoshi, ne bouge pas… On est attachés mais je vais arranger cela., lui promit-elle.  

- Tu vas bien ? Ils ne t’ont rien fait ?, s’inquiéta-t-il immédiatement.  

- Non, ça va. Ne t’inquiète pas. Et toi, comment tu te sens ?, lui retourna-t-elle, soucieuse des conséquences que la situation pouvait avoir sur lui.  

- Disons que… tant qu’à me retrouver seul dans une pièce dans le noir avec toi, j’aurais préféré qu’on soit dans mon lit… j’aurais peut-être même accepté que tu m’attaches., plaisanta-t-il.  

 

Elle rougit à l’allusion mais garda la tête froide en entendant la tension et la fatigue dans sa voix. En attendant Ryô, elle devait trouver une solution pour l’aider à les sortir de là et, avant cela, améliorer le confort de son ami.  

 

- Pour le moment, je vais surtout te détacher., l’informa-t-elle, la voix légèrement troublée.  

- Vraiment ? Tu as des dons de contorsionniste et des dents acérées ?, plaisanta-t-il même si la situation le rendait nerveux.  

- Non, juste un peu plus d’expérience que toi., répondit-elle d’une voix légère.  

 

Elle ne lui ferait pas part de son propre stress. Quand elle ne devait s’inquiéter que d’elle, elle était plutôt calme. Elle savait que Ryô viendrait et, en un tour de main, ils seraient dehors. Seulement cette fois, elle n’était pas seule et Yoshi avait plutôt mal réagi à sa rencontre musclée avec son partenaire. Elle ne savait pas comment il pouvait réagir aujourd’hui et, s’il venait à faire un malaise au moment de fuir, ça deviendrait compliqué et très dangereux pour lui mais aussi pour Ryô. Cet élément la stressait.  

 

- Alors dis-moi comment tu vas faire parce que, si je me souviens bien, tu n’as pas de manche longue donc rien de caché en dessous., pensa-t-il à voix haute.  

 

Il entendit un raclement de chaise et vit apparaître un bras devant lui.  

 

- Pas de manche mais une montre., fit-elle fièrement avant qu’il sente ses doigts frôler ses poignets.  

- Ne bouge pas. Je ne voudrais pas te couper., l’avertit-elle.  

- C’est quoi ? Une lame de rasoir ?, l’interrogea-t-il, surpris.  

- Oui. Cachée dans ma montre. J’ai un peu dû batailler pour la sortir mais j’ai réussi et… voilà…, fit-elle alors que les liens cédaient.  

 

Yoshi ramena ses bras devant et massa ses poignets. Lorsqu’elle lui fit face, il vit que Kaori l’observait de manière intense et inquiète.  

 

- Comment tu te sens ? Sérieusement…, lui demanda-t-elle.  

- Ca va, Kaori. Alors dis-moi, tu as un plan à part le fait de nous avoir détachés ?… ce que j’apprécie énormément, soit dit en passant., l’interrogea-t-il.  

- Tu reverras tes plans érotiques alors…, osa-t-elle, cherchant à le garder aussi détendu que possible même si ça lui demandait d’aller au-delà de ses limites.  

- Mes plans… Ca fait déjà longtemps que je les ai revus…, répliqua-t-il amèrement, lissant son pantalon et remettant les jambes en place.  

- Tu crois qu’on peut sortir d’ici ?, l’interrogea-t-il, se levant.  

 

Kaori se redressa également et fit le tour de la pièce en silence, touchant la porte, testant la poignée à tout hasard sans y croire, cherchant les gonds. Leur chance, se dit-elle, c’était que les murs ne semblaient pas aussi épais que là où elle avait été enfermée avec Tami, donc le signal de l’émetteur devait passer. Ryô viendrait.  

 

- Je dois pouvoir nous faire passer la porte mais le problème, c’est après. Je n’ai aucune idée pour le moment du nombre d’hommes qui sont ici et pas d’arme pour nous défendre., lui apprit-elle, fouillant l’obscurité du regard.  

- Ils ont dû laisser mon sac à main dans la voiture., ajouta-t-elle, ne le voyant pas.  

- Donc… on ne bouge pas., conclut-il.  

- Non. Ryô va arriver. J’ai un émetteur sur moi., lui expliqua-t-elle, continuant à explorer les lieux.  

- Il… Il te suit toujours ainsi à la trace ?, la questionna-t-il, surpris.  

- Toujours. C’est une mesure de sécurité., répondit-elle simplement.  

- De sécurité… ou de suspicion ? Il n’est pas simplement jaloux et besoin de savoir où tu es ?, lâcha-t-il d’un ton dur.  

 

Etonnée par son allusion et le son de sa voix, Kaori se retourna et l’observa. Ryô jaloux ? Elle aurait presque pu en rire s’ils n’avaient pas été dans une si mauvaise posture.  

 

- Sécurité. Il est souvent ciblé et beaucoup de personnes pensent qu’en m’attrapant, ils parviendront mieux à le manipuler., se justifia-t-elle.  

- Mais à t’entendre, c’est une fausse bonne idée., conclut-il.  

- Etant donné que ça n’a jamais marché, on dirait bien., plaisanta-t-elle.  

 

Ils entendirent des pas approcher et elle se retourna pour faire face comme Yoshihide à la porte. Celle-ci s’ouvrit soudain et cinq hommes pénétrèrent dans la pièce, levant automatiquement leurs armes en les voyant debout. Même si c’était illusoire de penser qu’elle sauverait ainsi son ami, Kaori s’interposa entre lui et les canons.  

 

- Fouillez-le et trouvez comment il a pu les libérer !, aboya le chef à deux de ses hommes.  

 

Quand ils avancèrent, l’air vraiment méchant, elle fit un pas en avant.  

 

- Ce n’est pas lui : c’est moi avec une lame de rasoir qui est quelque part sur le sol., leur apprit-elle, relevant le menton.  

- Toi ?, douta-t-il.  

- Oui, moi. Vous devez savoir qui je suis., répliqua-t-elle avec bravoure.  

- Kaori…, l’appela Yoshi, tendu.  

- La petite copine de City Hunter., ricana le chef.  

- Je ne suis pas la petite copine de City Hunter. Je suis City Hunter., le corrigea-t-elle.  

- Oh… Que mademoiselle me pardonne. Je suis vraiment navré de cette confusion., ironisa-t-il, approchant d’elle.  

 

L’aube se levait à peine lorsque Ryô sortit de l’immeuble où habitait la bunny. D’habitude, il serait resté plus longtemps mais, ce jour-là, il n’avait pas envie de faire durer les choses. Alors qu’il allait et venait sans ménagement en elle, il ne cessait de revoir cette chambre vide et les mots de leur conversation de vendredi soir lui revenaient en boucle. « Ne t’inquiète pas, je ne finirai pas la soirée dans les poubelles d’une ruelle quelconque complètement ivre… ni au fond de son lit. Je dormirai dans le mien si jamais tu me cherches. ». Comment la Kaori qu’il connaissait avait-elle pu déroger à ce point à ses principes, à ses sentiments ? La Kaori qu’il connaissait ne coucherait jamais avec un homme qu’elle n’aimait pas. S’était-il trompé à ce point sur son compte ? Avait-elle changé à ce point ?  

 

Non, avait-il fini par se dire. Non, ce n’était pas Kaori qui avait changé, c’était la situation qui le déstabilisait, le faisait douter. Si Kaori n’était pas rentrée, ce n’était pas parce qu’elle était au lit avec Yoshihide. Il s’était planté sur toute la ligne… devait-il dire à nouveau ? Il rageait contre lui, contre le temps qu’il avait perdu et ne put s’empêcher de courir pour rejoindre l’immeuble et sa chère mini. Dès qu’il fut assis dedans, il sortit son système de traçage et localisa sa partenaire. La colère qu’il ressentait décupla en découvrant qu’elle n’était définitivement pas dans l’immeuble de Nishihara.  

 

Kaori se retrouva soudain pliée en deux sous la douleur du coup de poing qu’il lui infligea en plein estomac. Elle entendit Yoshihide crier son nom mais ne put que tendre le bras pour lui faire signe de ne pas avancer alors que les hommes redressaient leurs armes.  

 

- Le message est passé et, crois-moi, ce n’était qu’un geste de gentillesse par rapport à ce qui attend ton partenaire., lui apprit-il, narquois.  

- Dis-moi juste une chose : avec quel homme préfères-tu mourir ? Ton autre moitié ou le milliardaire ?, lui demanda-t-il.  

 

Trouvant la force en sa foi en Ryô, Kaori se redressa malgré la douleur encore présente et soutint le regard du chef.  

 

- Et vous ? Comment souhaitez-vous mourir ? Lentement ou rapidement ?, lui retourna-t-elle.  

 

Elle ne souhaitait la mort de personne mais elle était à peu près sûre de la fin qu’aurait cette histoire… au moins pour lui. Visiblement, il n’apprécia pas son outrecuidance et la gifla violemment, lui ouvrant la lèvre au sang et la faisant reculer de plusieurs pas jusqu’à Yoshihide qui la prit dans ses bras.  

 

- Ce n’est pas la fois où City Hunter gagnera., lâcha le chef avant de partir, refermant la porte derrière lui.  

- C’est ce qu’on verra., gronda Kaori, jetant un regard dur au panneau d’acier.  

- Qu’est-ce qui t’a pris de le provoquer ainsi ?!, s’écria Yoshihide, la saisissant par les épaules et la secouant vigoureusement.  

 

Elle l’observa, surprise par sa virulence soudaine. Il avait l’air si… en colère et en même temps désespéré. Elle n’eut cependant pas l’occasion de voir autre chose qu’elle se retrouva le nez écrasé contre son torse, entendant son cœur battre à une vitesse vertigineuse, et fut incapable de s’éloigner pour éviter de mettre du sang sur sa chemise blanche.  

 

- Calme-toi., lui enjoignit-elle, encore plus soucieuse de sa santé.  

- Calme-toi, s’il te plaît, Yoshihide., répéta-t-elle, le serrant contre elle.  

 

Instinctivement, elle caressa son dos de manière apaisante puis, sentant les tremblements qui montaient, l’amena à une des chaises, le poussant à s’asseoir. Connaissant ses petites manies, elle défit les plis de son pantalon mais il attrapa l’un de ses poignets, l’empêchant de descendre. Elle fronça les sourcils, se demandant pourquoi alors qu’elle ne faisait rien de mal, que son geste n’avait rien de déplacé… au niveau de son mollet.  

 

- Arrête., lui demanda-t-il d’une voix épuisée.  

- Pourquoi ? Je voulais simplement te permettre d’être toujours aussi élégant. J’ai remarqué cette petite manie que tu avais de lisser ton pantalon et bien mettre les jambes., lui expliqua-t-elle.  

 

Il laissa ses doigts descendre sur sa main et la caressa doucement.  

 

- Le regard aiguisé du détective ou l’attention d’une personne qui fait attention à son entourage ?, lui retourna-t-il, légèrement amusé.  

- Un peu des deux, je pense., répondit-elle.  

 

La lumière du jour commençant à pénétrer dans la pièce, elle vit un sourire étirer ses lèvres.  

 

- Ce n’est pas de l’élégance., soupira-t-il.  

- C’est juste une manière de cacher un de mes petits secrets., avoua-t-il.  

- Je t’ai dit que je ne représentais aucun danger pour toi sexuellement, que c’était une conséquence de ma maladie sans t’expliquer pourquoi… En fait, je n’ai plus aucune sensation à ce niveau, plus de contrôle, plus rien… que ce soit sexuel ou… urinaire. On ne comprend pas pourquoi mais la seule solution…, fit-il avant de se taire.  

 

La gêne était visible sur son visage et elle pensa un moment qu’il ne lui expliquerait rien de plus mais il leva la jambe gauche de son pantalon, dévoilant une poche scotchée à son mollet.  

 

- J’ai une sonde et j’essaie de le cacher à tous. Remettre la jambe de mon pantalon en place, c’est un tic que j’ai attrapé depuis que je l’ai. Je fais ça pour éviter qu’on voit une bosse., admit-il.  

- Je comprends et ça restera entre nous, je te le promets., lui affirma-t-elle avec beaucoup de douceur.  

- Tu n’as pas besoin de me le promettre. J’ai confiance en toi., lui assura-t-il.  

- Pendant qu’on y est… Tu te rappelles quand je me suis renversé de l’eau dessus et que je t’ai envoyée paître de manière assez virulente ?, lui rappela-t-il.  

- En fait… Je l’ai fait exprès. Ma poche avait fui et jamais je n’aurais pu t’expliquer ce qui se passait réellement et encore moins accepté que tu éponges… ça. Ca aurait été trop dégradant à mes yeux., lui confia-t-il après qu’elle eut acquiescé.  

- Je comprends. Ceci explique cela… mais n’use plus de ce subterfuge. Je n’ai pas du tout aimé la manière dont tu m’as parlé et, à partir de maintenant, je préférerai que tu sois honnête avec moi. Jamais je ne moquerai ni n’aurai pitié de toi. Jamais je ne te verrai autrement que comme un homme., lui promit-elle.  

- Un homme diminué., pipa-t-il amèrement.  

- Un homme… avec ses forces et ses faiblesses et, si le fait que je me soucie pour toi te laisse penser le contraire, sache que j’en fais autant pour tous mes amis… même Ryô., lui fit-elle savoir.  

 

Il plongea dans son regard, le sonda quelques instants avant d’acquiescer, soulagé. Il fronça soudain les sourcils et regarda sa montre.  

 

- En parlant de Ryô… Il n’aurait pas dû arriver plus vite ?, l’interrogea-t-il.  

 

Kaori détourna le regard, ne souhaitant pas lui montrer ses doutes parce que cela faisait un moment qu’elle trouvait qu’il mettait du temps à arriver. Elle s’accrochait à la confiance qu’elle avait en lui mais elle ne comprenait pas pourquoi il n’était pas encore là. Lorsqu’elle se laissait aller à émettre une hypothèse, la seule valable était qu’il pensait qu’elle était restée chez Yoshihide, certainement blottie contre lui nue dans son lit, et elle ne voulait pas que cela puisse être vrai. Cela signifierait qu’il n’avait plus une confiance absolue en elle et les sentiments qu’elle lui vouait depuis tant d’années.  

 

Son ami n’avait cependant pas à subir les méandres de son cœur et elle se força à relever les yeux vers lui, lui opposant un regard confiant et déterminé.  

 

- Je pense qu’il est temps qu’on passe à l’action., lui annonça-t-elle, se redressant.  

- A l’action ?, reprit Yoshihide, surpris.  

- Oui, à l’action. Il faut au moins qu’on ouvre cette porte et fasse une partie du chemin vers la sortie., lui expliqua-t-elle, retournant près du panneau d’acier.  

- Mais tu l’as dit toi-même : tu n’as pas d’arme., lui rappela-t-il, la rejoignant.  

 

Elle lui sourit malicieusement et le poussa à se mettre sur le côté derrière elle.  

 

Une chance que le bâtiment dans lequel était Kaori n’était pas un autre bunker, se dit Ryô en passant devant l’endroit indiqué par le signal. Il aurait pu chercher longtemps sinon. Il alla se garer un peu plus loin et observa les lieux éclairés par la lumière montante du jour pendant quelques minutes tout en vérifiant ses arme et munitions une dernière fois. Juste avant de passer à l’action, il ouvrit le coffre et, soulevant le tapis de sol, sortit un autre revolver. Il lui lança un regard lourd, hésitant encore avant de le mettre dans sa poche.  

 

Kaori n’avait probablement pas d’arme sur elle et elle pouvait en avoir besoin d’une. S’il rechignait à la lui donner, c’était toujours pour la même raison : il ne voulait pas qu’elle ait du sang sur les mains. Pourtant, combien de fois avait-elle tiré avec celle de son frère depuis qu’il l’avait reréglée ? Deux fois et les deux fois, elle avait touché exactement ce qu’elle visait et c’était le sol devant la personne qui la menaçait. Cela suffisait à faire réfléchir le méchant et lui donner le temps de partir se mettre à l’abri. Mais quelle serait la fois où ça ne suffirait pas et où le sang jaillirait du corps d’un être humain par sa faute ? Quelles seraient les conséquences pour elle parce qu’il se fichait bien du sort de celui qu’elle aurait touché ou tué et qui l’aurait bien cherché ? Cette donnée était toujours difficile à accepter.  

 

Prêt à en découdre et ramener sa partenaire en vie à l’abri chez eux, il approcha de sa geôle et neutralisa furtivement les premiers hommes qui se présentèrent. Ils étaient assez nombreux et cela le fit rager de mettre autant de temps à s’occuper d’eux de cette manière alors qu’il aurait été plus vite avec son arme mais combien étaient-ils encore à l’intérieur ? Avec une arrivée en fanfare, il n’aurait probablement pas le temps d’atteindre Kaori avant les autres et que lui feraient-ils ? Il n’avait pas besoin de répondre à cette question pour savoir qu’il devait être prudent. L’ennemi s’était déjà montré suffisamment impitoyable pour comprendre qu’il n’y aurait pas de fuite devant le combat et aucun otage épargné… Lorsqu’enfin il ne rencontra plus personne dans les environs, il se dirigea vers la porte d’entrée.  

 

- J’ai dit ça ?, répondit Kaori innocemment à Yoshihide.  

- Je ne t’ai pas parlé de ma petite manie alors ?, ajouta-t-elle, un léger sourire dans la voix.  

- Ta petite… manie ?, répéta-t-il, ne comprenant pas où elle voulait en venir.  

- Bon sang mais qu’est-ce que c’est que ça ?!, lâcha-t-il, voyant une énorme massue apparaître entre les frêles mains de son amie.  

- Bouche-toi les oreilles. Ca peut faire du bruit., lui conseilla-t-elle, prenant un air sérieux.  

 

Les yeux ronds comme des soucoupes, il l’observa soulever l’engin en l’air avant d’effectuer un mouvement de swing parfait, s’attendant à la voir entraîner par le poids immense qu’elle manipulait. Il rêvait, se dit-il… non, il était en plein délire fébrile, allongé dans un lit d’hôpital, se corrigea-t-il. Sentait-on le sol trembler sous ses pieds et les vibrations vous transpercer le corps dans un délire fébrile ?, se demanda-t-il, un nuage de poussière les enveloppant.  

 

Lorsque le sol trembla alors qu’il ouvrait la porte, Ryô comprit de suite ce qui arrivait au contraire des hommes auxquels il faisait face. Il profita de l’effet de surprise pour les assommer avant d’observer le couloir devant lui où un léger brouillard se forma.  

 

- Tu ne changeras jamais, Kaori., murmura-t-il. 

 


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