Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: Mercury80

Status: En cours

Série: City Hunter

 

Total: 108 chapitres

Publiée: 08-05-22

Mise à jour: 25-04-24

 

Commentaires: 94 reviews

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GeneralRomance

 

Résumé: Notre passage sur Terre n'est qu'éphémère... Comment le rendre plus durable ?

 

Disclaimer: Les personnages de "Laisser une trace" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Laisser une trace

 

Chapitre 97 :: Chapitre 97

Publiée: 03-03-24 - Mise à jour: 03-03-24

Commentaires: Bonsoir, voici la suite de l'histoire... Retrouvons notre petit couple de partenaires dans leur première mission après leur reformation. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 97  

 

L’oreille tendue, Kaori se concentra avant de se tourner et lancer la balle de tennis. Ryô ne bougea pas et vit le projectile passer à cinquante centimètres de lui, satisfait. Sans un mot, il le ramassa, fit quelques pas et le lança en direction de sa partenaire. Elle se tourna vers lui et tendit la main pour parer l’attaque mais la balle la frappa dans l’abdomen.  

 

- Tu y étais presque. Ca s’est nettement amélioré., l’encouragea-t-il.  

- Tu peux enlever le bandeau. Il est bientôt sept heures et demi, on va arrêter là., lui apprit-il, l’approchant.  

- J’étais loin au dernier coup ?, lui demanda-t-elle.  

- Cinquante centimètres. Encore quelques entraînements et j’aurai du souci à me faire pour mon intégrité physique., plaisanta-t-il.  

- Pfff… Comme si je pouvais te faire du mal., répliqua-t-elle, sceptique.  

- Tu as la force de le faire… sauf si tu te restreins ?, l’interrogea-t-il, un sourcil levé sur un regard narquois.  

- Me restreindre ? Et pour quelle raison je le ferai ?, lui retourna-t-elle.  

 

Il fit un pas de plus vers elle et plongea un regard chaud dans le sien, voyant ses pommettes se teindre légèrement.  

 

- Pour ne pas abîmer mon corps d’Apollon…, murmura-t-il à son oreille.  

- Il avait l’air de te plaire cette nuit., la taquina-t-il.  

 

Il la vit rougir un peu plus mais surtout elle recula d’un pas, visiblement gênée, un peu paniquée. Sa proximité soudaine, le fait qu’elle soit restée trop longtemps à le regarder cette nuit, le désir qu’il avait instillé en elle la rendaient fébrile. Elle avait envie de lui mais, en même temps, elle ne se sentait pas prête. Elle avait peur de ce corps qui semblait vouloir s’imposer à elle au mépris de ses sentiments et émotions. Aussi préféra-t-elle mettre de la distance entre lui et elle.  

 

- Excuse-moi… Je ne voulais pas te gêner., lui dit-il, un peu déçu mais compréhensif malgré tout.  

- Je suis désolée., s’excusa-t-elle.  

- Ne le sois pas. Tu m’as dit hier que tu avais encore besoin de temps. On a le temps., lui assura-t-il, remettant une mèche derrière son oreille, soulagé qu’elle le laisse faire.  

- Je fais de mon mieux, je t’assure., lui opposa-t-elle, nerveuse.  

- Tu n’as pas à faire de ton mieux. Prends ton temps pour trouver le chemin qui t’amènera peut-être à nous en toute sérénité. Tu n’as pas à te forcer., lui opposa-t-il calmement.  

 

Elle leva les yeux vers lui et le sonda un moment avant d’acquiescer, se détendant.  

 

- Merci de ta patience., souffla-t-elle, reconnaissante, tirant un ricanement léger de son partenaire.  

- C’est toi que je dois remercier de ta patience. Ca ne fait que six mois. J’ai encore six ans et demi pour arriver à ton niveau., lui retourna-t-il, se dirigeant vers la porte.  

- J’espère qu’on n’aura pas à attendre tout ce temps., lui dit-elle, le rejoignant.  

 

Elle voulait croire qu’elle arriverait à laisser son cœur s’ouvrir pour lui sans aucune ombre. Il était là mais Yoshihide y était encore fortement présent. Elle savait qu’il y serait toujours mais pour le moment, il l’empêchait encore de se libérer totalement pour l’autre homme de sa vie.  

 

- Je l’espère aussi mais, si ça devait arriver, ce ne serait pas dramatique… un peu long mais pas dramatique… Il faudra juste songer à faire une deuxième douche mais uniquement branchée sur eau froide…, plaisanta-t-il avec un petit sourire en coin.  

 

Il vit le rouge revenir à ses joues rehaussées par un petit sourire gêné. Il caressa l’ovale de son visage du bout des doigts, effleurant le contour de sa lèvre inférieure.  

 

- J’arrête de t’embêter., lui promit-il, régnant sur l’envie de continuer ce petit jeu.  

 

Il ne voulait pas la brusquer. Le moment avait été agréable et elle était visiblement toujours réceptive à sa présence. Ca lui suffisait. Il s’écarta pour la laisser passer et ferma derrière elle avant de la suivre dans les escaliers. A peine avaient-ils mis le pied dans l’appartement qu’ils entendirent les jumeaux appeler. Sans un mot, ils prirent pour l’un la direction de la cuisine et pour l’autre celle de la chambre des enfants.  

 

- On ne crie pas si fort, les enfants. Sae dort encore et elle a besoin de se reposer., leur dit Kaori, les sortant de leurs lits tour à tour pour changer leur couche avant de les prendre à bras et les descendre en cuisine où leurs biberons les attendaient.  

 

Ils gigotèrent pour descendre et coururent jusqu’à la table. Ryô les hissa sur leurs chaises, en profitant pour leur dire bonjour, désignant à Kaori la tasse qu’il lui avait versée. Sae arriva, se frottant les yeux pour en chasser le sommeil.  

 

- Vous pouviez encore dormir. Je suis navrée si les enfants vous ont réveillée., lui fit savoir Kaori.  

- Non, tout va bien. D’habitude, je me lève deux heures plus tôt pour être à sept heures au bureau. Donc pour moi, c’est comme une grasse matinée., leur dit leur cliente.  

- D’accord, tant mieux. Asseyez-vous, Ryô a préparé le petit-déjeuner et il cuisine bien., l’invita la rouquine, lui montrant la chaise face à elle.  

- Merci du compliment. Je ne t’ai pas habituée à autant., fit le nettoyeur, un peu gêné.  

 

Elle lui sourit et ils déjeunèrent échangeant quelques mots sur un ton léger, se passant les plats. Le repas terminé, les deux partenaires se levèrent et Ryô emmena les enfants dans le séjour pour jouer pendant que Kaori débarrassa la table.  

 

- Vous pouvez prendre la salle de bains si vous le souhaitez, Sae., l’invita Kaori, faisant couler de l’eau chaude dans l’évier.  

- Mais les enfants… Ryô n’est pas parti laver les enfants ?, s’étonna leur cliente ne voulant pas perturber la routine des petits.  

- Non, ils jouent pour le moment. Vous avez tout le temps. Si vous souhaitez, nous avons un bureau dans lequel vous pouvez vous installer pour travailler. Vous y serez tranquille., lui proposa la rouquine.  

- Je vous remercie. Je ne m’attendais pas à un accueil pareil., lui avoua Sae.  

- Nous voulons juste que vous soyez à l’aise. Vous êtes en sécurité ici., lui assura son hôtesse.  

- J’en ai l’impression. En tous cas, j’ai bien dormi cette nuit. Je vais me mettre en route. Je ne roule pas sur l’or alors il vaudrait mieux que je ne perde pas trop de temps à trouver ce qu’il faut., grimaça la comptable.  

- Je comprends mais, Sae, oubliez la question financière. On s’arrangera le moment venu., lui conseilla Kaori, posant une main sur son épaule et la pressant.  

- D’accord. Merci., fit la jeune femme avant de s’en aller.  

 

Se postant à l’entrée de la cuisine, un œil sur les enfants, Ryô s’appuya au chambranle.  

 

- Il y a un problème ?, l’interrogea-t-il.  

- Sae s’inquiète du coût de la mission. Je lui ai dit qu’on s’arrangerait si nécessaire., lui expliqua Kaori, s’essuyant les mains.  

- Tu as bien fait. Hide, non., fit-il, la laissant.  

 

En quelques enjambées, il était près du divan où le petit garçon s’était mis debout pour essayer d’attraper quelque chose sur l’une des étagères. Penché comme il l’était et manquant de longueur de bras, il était à deux doigts de basculer par dessus le dossier dans l’espace entre le fauteuil et le mur.  

 

- Si tu veux quelque chose, tu le demandes mais tu n’essaies pas de l’attraper en te mettant debout sur le fauteuil., le sermonna-t-il fermement, l’asseyant sur ses genoux.  

- C’est dangereux, mon grand. Tu aurais pu te faire très mal., lui expliqua-t-il, le serrant contre lui.  

- Tu ne le refais plus, d’accord ?, lui demanda-t-il.  

- D’accord., fit le petit garçon, glissant des genoux du nettoyeur.  

 

Pendant un moment, Ryô resta là à le regarder, laissant redescendre la pression. Il avait bientôt eu plus peur qu’il se fasse mal que de se retrouver devant un groupe de malfrats armés. Il n’avait jamais imaginé que ce soit possible de trembler autant pour un enfant mais il l’expérimentait et c’était encore plus insupportable que ce qu’il avait vécu avec Kaori.  

 

- Tout va bien ?, s’inquiéta cette dernière, posant une main sur son épaule en le voyant tendu.  

- Hide était monté sur le divan pour attraper un truc sur l’étagère derrière. Je l’ai vu basculer par dessus et se blesser…, expliqua-t-il, la tension dans sa voix.  

- Mais il ne l’a pas fait, tu l’en as empêché. Je l’ai entendu., lui dit Kaori, s’asseyant à ses côtés.  

- Regarde-le. Il n’a rien.  

 

Il sentit son menton se poser sur son épaule et s’apaisa progressivement en regardant les enfants jouer. Lorsque Sae descendit, Kaori appela Hanae et l’emmena s’habiller, rapidement suivies par Ryô et Hide.  

 

- Qu’as-tu appris de tes indics, hier ?, lui demanda-t-elle lorsqu’ils redescendirent avec les enfants.  

- De la peinture, maman., demanda Hanae lui adressant un regard implorant.  

- Ok… Bon, on va sortir les protections…, lâcha Kaori, se dirigeant vers un meuble.  

 

Ryô sortit les feuilles et tubes de gouache avant d’aller chercher de l’eau et deux rouleaux d’essuie-tout préventivement. En cinq minutes, la table basse était éloignée du divan et recouverte d’une toile cirée transparente, les enfants recouverts d’un tablier et les mains déjà plongées dans la peinture tartinant allègrement leurs supports avec toute la fougue et l’inspiration de leur jeune âge.  

 

- Rien de particulier., finit par lui répondre Ryô, posté à côté de la maman et observant comme elle les faits et gestes enfantins.  

- En revanche, j’ai croisé Saeko. La mort du chef de Sae n’était pas accidentelle. Ca a été plutôt moche., lui apprit-il, baissant la voix par égard pour les petits.  

- Ryô, regarde. C’est beau, hein ?, fit Hanae, lui montrant son œuvre.  

- Oui, Hanae. Tu devrais en faire une pour Sae. Tu veux bien ?, lui demanda-t-il.  

- Et pour maman ?, lui retourna-t-elle.  

- Oui, pour maman aussi. Ca lui fait toujours plaisir, tu sais., lui assura-t-il avec un clin d’oeil.  

 

Kaori acquiesça, l’esprit tournant encore autour de l’assassinat du chef de Sae. Si Ryô disait que ça avait été moche, elle se doutait qu’il n’avait été tué d’un seul coup mais qu’il y avait certainement eu des actes de torture. Si ça avait été le cas, c’était certainement pour lui soustraire des informations ou alors pour faire peur à Sae.  

 

- Les parents de Sae ? Sa famille ?, murmura-t-elle, inquiète pour leur sécurité.  

- Ils habitent loin mais Saeko va faire demander une protection., lui apprit-il.  

- Saeko ? Mais en quoi elle se sent concernée ?, s’étonna Kaori.  

 

Elle savait que Ryô et elle échangeaient fréquemment des informations mais elle ne comprenait pas pourquoi elle irait mandater une protection officielle pour leur cliente qu’elle n’avait même pas rencontrée. Ryô lui fit signe de le suivre et ils s’éloignèrent des enfants, les gardant toujours en vue mais hors de portée d’une conversation à mi-voix.  

 

- Le client de Sae… Son nom est apparu lors d’une de ses enquêtes. Elle pense qu’il y a une organisation criminelle derrière tout cela. Sae pourrait avoir mis le doigt sur du blanchiment d’argent., lui expliqua-t-il.  

- Pourquoi ne cherche-t-elle pas à la protéger elle-même alors ?, l’interrogea-t-elle, fronçant les sourcils.  

- Disons que je préfère la garder sous les radars… et ça l’arrange., répondit-il.  

- Tu sens le danger, n’est-ce pas ?, s’enquit-elle, un regard soucieux posé sur ses enfants.  

- Oui mais il ne leur arrivera rien, Kaori., lui assura-t-il.  

- J’ai confiance., lui retourna-t-elle.  

- Tu peux. On fera ce qu’il faudra., tint-il à lui affirmer malgré tout.  

 

Kaori l’observa un instant et, sentant qu’aucun mot ne suffirait à calmer sa tension, elle glissa la main entre eux. Après un instant d’hésitation, elle effleura celle de Ryô puis y glissa la sienne. Surpris, il baissa le regard pour voir de ses propres yeux la véracité de l’information transmise par son cerveau. Kaori avait pris sa main dans la sienne et toute pensée cohérente l’avait momentanément quitté. C’était bien le premier rapprochement qu’elle initiait en dehors de moments où elle cherchait du réconfort ou à le remercier. Vue l’hésitation qu’elle avait eue, l’effleurant d’abord, ça devait représenter un peu plus pour elle et c’était un pas en avant pour lui.  

 

- Maman, regarde !, fit Hide, lui présentant son œuvre faite de noir et… de noir mélangé à du bleu ou peut-être du violet.  

- C’est… C’est original., répondit-elle, ne sachant comment réagir.  

 

Elle avait une nette préférence pour les dessins faits avec des couleurs plus vives ou pastels mais le noir… c’était un peu terne et triste mais apparemment ça faisait recette puisque Hanae en avait jusqu’à son front et plein la feuille devant elle.  

 

- Tu crois que je dois y voir un signe ?, fit-elle à Ryô sur le ton de la plaisanterie.  

- Ils sont peut-être en manque de câlins…, la taquina-t-il.  

- Ryô, tiens, c’est pour toi., fit Hide, courant vers lui.  

 

Il lui tendit un dessin encore toute humide plein de peinture sous tous les coins que Ryô regarda avec appréhension. Il se doutait de ce qui allait arriver… et Kaori aussi puisqu’elle lâcha sa main à son plus grand regret.  

 

- Le câlin, c’est pour toi apparemment., murmura-t-elle, se retenant de rire.  

 

Il grogna légèrement mais s’accroupit malgré tout et Hide approcha un peu plus.  

 

- Il est beau mon dessin, hein ?, fit le petit garçon, attendant sa réponse impatiemment avant même qu’il l’ait en main.  

- Il est… magnifique., lui affirma le nettoyeur, l’examinant attentivement.  

 

Hide lui fit un sourire immense et se jeta dans ses bras, la feuille coincée entre eux deux. Ryô croisa le regard désolé de sa partenaire et, si l’humidité était assez désagréable, elle était bien moindre que la chaleur qu’il ressentit une nouvelle fois en serrant le petit garçon contre lui.  

 

- Merci, mon grand., lui dit-il, caressant ses cheveux.  

 

Hide s’écarta et retourna en courant à la table pour continuer. Ryô se releva et croisa le regard rieur et attendri de Kaori. Il fit semblant d’être fâché contre elle et lui adressa un regard noir… qui fut loin de l’apeurer.  

 

- Rira bien qui rira le dernier., fit-il, faisant un signe de tête vers la table.  

- Moi, je vais me changer. Bon courage., la salua-t-il ironiquement avant de partir.  

- Maman, c’est pour toi., fit soudain Hanae, venant vers elle avec un beau barbouillage.  

- Moi aussi., lui annonça son fils.  

- Double dose de peinture… Tu les as voulus, tu les as eus, Kaori., murmura-t-elle, le cœur battant malgré tout de joie.  

- Faites-moi voir tout ça., fit-elle, s’accroupissant à leur niveau.  

 

Les enfants approchèrent et lui montrèrent leurs peintures, un sourire ravi aux lèvres. Elle les prit du bout des doigts et les observa chacun leur tour avant de les reposer à terre soigneusement, leur faisant signe d’approcher. Elle les étreignit avec tendresse, se fichant bien des tâches qu’ils pourraient mettre sur elle. Rien ne valait plus que leur bonheur.  

 

- Vous avez fait un dessin pour Sae ?, leur demanda-t-elle.  

- Oui., répondirent-ils en chœur.  

- On lui donnera quand il sera sec. Venez, on va les mettre à l’abri le temps qu’ils sèchent… tous…, commença-t-elle, approchant de la table et voyant le nombre de feuilles maculées de peinture, se demandant comment ils avaient pu en faire autant en si peu de temps.  

- Ok… Donc on va faire sécher toutes ces peintures, se nettoyer et ranger., les informa-t-elle.  

- Hauts les mains !, leur ordonna-t-elle et aussitôt quatre petites mains se tendirent en l’air.  

 

Elle les attrapa par la taille et les souleva, les emmenant jusqu’à la salle de bains avant de les déshabiller.  

 

- On va prendre le bain ce matin. Vous avez de la peinture jusqu’aux cheveux., leur fit-elle savoir.  

- Hide !, l’appela Hanae.  

 

Le petit garçon se tourna vers sa sœur et se retrouva avec une grosse trace de peinture sur le torse.  

 

- Maman ! Hanae est méchante !, se plaignit-il avant de se venger et de lui en mettre plein le visage.  

- Maman ! Hide est pas gentil !, gémit à son tour la petite fille, se mettant à pleurer à chaudes larmes.  

- Stop ! Au bain, tous les deux !, ordonna-t-elle.  

 

Elle en prit un par chaque main et les emmena jusqu’à la baignoire où ils furent soigneusement nettoyés avant d’être autorisés à jouer. Elle en profita pour se nettoyer, gardant un œil sur eux. Quand ils sortirent une demi-heure plus tard, elle vit arriver Ryô qui les prit en charge pour les habiller et lui permettre de se changer à son tour.  

 

Comme il était encore occupé lorsqu’elle eut fini, elle descendit pour ranger l’atelier peinture mais trouva le séjour dans son état habituel si ce n’étaient les feuilles étalées dans un coin pour sécher. Ryô était vraisemblablement déjà passé par là.  

 

- Tout va bien, Sae ?, s’inquiéta Kaori, passant la tête par la porte du bureau.  

- Oui, je vous remercie. Je crois… Je crois que j’ai trouvé quelque chose., l’informa leur cliente en retour.  

- On en parle après le repas si vous voulez bien. Les enfants seront couchés, ce sera plus simple., suggéra la maman, entendant les enfants arriver avec Ryô.  

- D’accord., acquiesça leur cliente.  

- Le repas sera prêt dans une demi-heure., l’informa la rouquine avant de refermer derrière elle.  

- J’ai fait un dessin pour toi !, annonça fièrement Hanae à Sae pendant le repas.  

- Moi aussi !, renchérit son frère.  

- Oh… c’est gentil, merci., leur répondit la jeune femme touchée.  

- Vous lui donnerez ce soir parce que ce n’est pas encore sec., leur dit leur mère.  

 

Ils poussèrent tous les deux un oh de mécontentement et encore un autre lorsque Ryô leur annonça qu’il était temps d’aller faire la sieste. Néanmoins, ils ne discutèrent pas et le suivirent.  

 

- Vous êtes réglés comme du papier à musique. Tout a l’air si facile., fit Sae, impressionnée.  

- Nous avons pris nos habitudes et c’est vrai que nous nous connaissons assez pour savoir ce que nous devons faire., admit Kaori.  

- Alors qu’avez-vous trouvé ?, lui demanda-t-elle, revenant avec un plateau et trois tasses de café alors que Ryô venait s’installer à leurs côtés.  

- Je pense qu’on utilise la société pour blanchir de l’argent sale. De fortes sommes arrivent sur le compte en espèces ou par des transferts de pays étrangers et des paiements sont opérés vers des fournisseurs situés dans des paradis fiscaux qui offrent un secret bancaire absolu. J’ai dressé une liste des entreprises concernées et des dates et lieux de dépôt. Je crois que, si les autorités compétentes fouillent de ce côté, elles pourraient tomber sur quelque chose d’intéressant., leur apprit-elle.  

 

Ryô prit la feuille et l’examina attentivement, surtout les noms des différentes sociétés inscrites. Il n’en connaissait pas la plupart mais deux lui parurent familières.  

 

- Ca te parle ?, l’interrogea Kaori, certaine d’avoir une réponse affirmative à en juger son air sombre.  

- Ces deux-là, j’en ai déjà entendu parler., lui apprit-il.  

- Les autres ne me disent rien., admit-il.  

- En fait, d’après mes recherches, toutes sont assez récentes. Certaines d’entre elles ont même déjà fermé. C’est le changement rapide de fournisseurs et clients qui m’avait interpellée, ça et les dépôts en liquide., expliqua Sae.  

- Je comprends. Ca me donne des pistes pour actionner mes réseaux. Kaori…, commença-t-il, se tournant vers elle.  

- Je vais faire des recherches et je resterai à la maison cette après-midi., le coupa-t-elle, l’air sérieux.  

 

Il acquiesça, ravi de retrouver leur complicité professionnelle, et se leva pour aller mettre sa veste.  

 

- Il sort ? Il va… actionner ses réseaux, c’est ça ?, fit Sae.  

- Oui., répondit simplement Kaori, faisant un signe de tête à son partenaire qui s’en allait.  

- Mais… il ne fait pas ça le soir quand les enfants dorment ?, chercha à comprendre leur cliente.  

- Il peut le faire à toute heure du jour ou de la nuit, quand c’est nécessaire et là, c’est nécessaire. Avec les pistes que vous avez données, il peut axer les recherches et faire avancer vos recherches., lui expliqua la rouquine.  

- D’accord., souffla la comptable, se massant la nuque.  

- Si vous alliez vous reposer une petite heure ? Je vais avoir besoin du bureau et un peu de recul ne vous fera pas de mal., suggéra son hôtesse.  

- Vous avez certainement raison. Je vous laisse la place., acquiesça Sae.  

 

Kaori la regarda monter et, après avoir débarrassé les tasses, partit dans le bureau. Pendant une demi-heure, seul le silence l’entoura, signe que la maison se reposait, mais, soudain, des bruits de pas se firent entendre et elle se tendit…  

 


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