Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: Mercury80

Status: En cours

Série: City Hunter

 

Total: 108 chapitres

Publiée: 08-05-22

Mise à jour: 25-04-24

 

Commentaires: 94 reviews

» Ecrire une review

 

GeneralRomance

 

Résumé: Notre passage sur Terre n'est qu'éphémère... Comment le rendre plus durable ?

 

Disclaimer: Les personnages de "Laisser une trace" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Astuces & Conseils

Comment soumettre une fanfiction?

 

Après vous être inscrit, connectez-vous. Dans la section Fanfictions/Challenges de votre compte, il y a 3 possibilités: - Ajouter une nouvelle histoire - Ajouter un nouveau chapitre - Modifier une histoire ou un chapitre Remplissez le formulaire correspondant et voilà, c'est fini. Veuillez poster vos chapitres dans l'ordre. La numérotation des chapitres est automatiq ...

Pour en lire plus ...

 

 

   Fanfiction :: Laisser une trace

 

Chapitre 99 :: Chapitre 99

Publiée: 13-03-24 - Mise à jour: 13-03-24

Commentaires: Bonsoir voici la suite de l'histoire. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Chapitre: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64 65 66 67 68 69 70 71 72 73 74 75 76 77 78 79 80 81 82 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 100 101 102 103 104 105 106


 

Chapitre 99  

 

Appuyé nonchalamment contre un arbre dans le parc, Ryô observa les alentours en quête du moindre danger. Non loin Kaori et Sae étaient avec les enfants sur l’aire de jeux, profitant du beau temps après être restés enfermés toute la journée de la veille à la fois pour cause de pluie et du danger qui rôdait. Ce dernier n’était pas éradiqué mais tous les cinq avaient besoin de prendre l’air et la rencontre prévue avec Saeko avait été pour lui l’occasion d’emmener tout son petit monde à l’extérieur. A trois pour protéger les trois plus faibles, les risques étaient limités, d’autant que les enfants s’étaient habitués à la présence de Sae et iraient facilement avec elle si nécessaire.  

 

- Balade en famille ? Je pensais que tu avais une cliente…, fit l’inspectrice en arrivant, surprise de voir Kaori et les enfants accompagnés d’une inconnue.  

- On avait tous besoin de prendre l’air après l’attaque d’avant-hier. J’ai ça pour toi., l’informa-t-il, lui tendant une enveloppe marron.  

- C’est tout ce que Sae a découvert et qui pourrait t’être utile. Elle a tout documenté donc si tu as besoin de preuves, elle les a et on te les donnera en temps voulu., ajouta-t-il.  

- Je suppose que ce sera au moment où le danger sera éteint…, pipa-t-elle avec un sourire amusé.  

- Effectivement. On sait que Tanaka a le bras long. Je ne voudrais pas que le travail de ma cliente ou ma cliente disparaisse., répondit-il, se redressant.  

 

Il entendit Kaori appeler les enfants d’une voix ferme à laquelle ils réagirent aussi vite, la rejoignant. Du coin de l’oeil, il les vit lui donner la main et venir vers lui calmement, lui-même réduisant la distance avec eux, prêt à dégainer. Alors que des hommes approchaient d’eux, Kaori et Sae attrapèrent chacune un enfant. Arrivé à leur hauteur avec Saeko, il fit signe à sa partenaire de ne pas sortir son arme, pas encore tout du moins. Il espérait bien qu’elle n’aurait pas à le faire. Elle acquiesça et se plaça derrière eux, à côté de Sae, gardant un œil sur leurs arrières.  

 

- On veut la fille et les documents., fit le chef du groupe.  

- Espèce de malpoli ! On montre l’exemple aux plus jeunes et on dit bonjour pour commencer., le sermonna Ryô, prenant un air ennuyé.  

- On n’est pas là pour plaisanter, Saeba. Donne-nous la fille., répéta l’homme, brandissant son homme.  

 

La balle percuta l’arme avec un léger bruit métallique et elle vola dans les airs avant de tomber par terre. Aussitôt tous les autres hommes pointèrent leurs revolvers mais ils volèrent à leur tour dans les airs.  

 

- La réponse est non. Au revoir., leur dit-il, faisant discrètement signe aux deux femmes derrière lui de reculer.  

- Mais… ils vont nous tirer dessus, non ?, murmura Sae, inquiète.  

- Ryô veille au grain., lui promit Kaori, reculant prudemment.  

 

Elle fut soulagée de voir leur cliente la suivre et ils continuèrent ainsi groupés jusqu’au détour d’une allée où Kaori se retourna, imitée par Sae, et partit au pas de course. A cet endroit, un bosquet plus haut et dense leur offrait une certaine protection. Ryô et Saeko les suivirent mais pas les hommes qui rebroussèrent chemin. Au bout de cette même allée, il y avait une sortie du parc, sortie qui donnait sur le commissariat central de Tokyo.  

 

- On rentre., annonça-t-il, voyant le coup d’oeil que lui lança Kaori alors qu’ils franchissaient la grille du parc.  

- Le terrain a l’air dégagé pour toi, Saeko., lui dit-il, scannant les lieux.  

- Oui. Rentrez bien. Je te tiens au courant., lui fit-elle savoir.  

 

Ils se séparèrent et le nettoyeur guida sa troupe jusqu’à l’appartement. Il ne manqua pas le soupir de soulagement de Sae lorsqu’ils en franchirent le seuil. Compréhensif, il approcha et attrapa Hide, la soulageant de son poids.  

 

- Saeko est une personne fiable et efficace. Elle fera ce qu’il faut dans les meilleurs délais., lui promit-il.  

- Croyez-moi, nous avons aussi envie que vous que cette histoire se termine et, si en prime on relie vraiment le Lotus Noir à ce que vous avez trouvé, ce sera la cerise sur le gâteau, alors s’il vous plaît, ne perdez pas espoir., lui demanda-t-il.  

 

Elle le regarda un moment avant de s’asseoir sur le divan, se triturant les doigts comme Kaori pouvait le faire lorsqu’elle était nerveuse.  

 

- Vous allez peut-être penser que je suis dérangée mais… ça me soulage qu’ils soient venus nous affronter aujourd’hui., lui avoua-t-elle.  

- Je ne devrais pas parce que les enfants ont été mis en danger mais, s’ils sont venus, c’est que toute cette histoire avance et aura certainement une fin assez rapidement., expliqua-t-elle.  

- Je suis fatiguée… et je culpabilise parce que mon chef est mort par ma faute, que votre maison a été saccagée à cause de moi, que les enfants ou Kaori auraient pu être blessés, vous aussi aujourd’hui. Tout ça parce que je me suis mêlée de ce qui ne me regarde pas., soupira-t-elle, se frottant le visage.  

 

Ryô s’assit à côté d’elle et laissa Hide vadrouiller comme il en avait envie. Il sentit la présence de Kaori qui s’était adossée au bâti de la porte de la cuisine. Il lui aurait bien délégué la suite de la conversation mais il ne le fit pas.  

 

- Ce n’est pas votre faute, Sae. La faute en revient uniquement au chef du clan du Lotus Noir. C’est lui qui doit payer pour le mal qu’il a fait. Vous n’avez en aucun cas à culpabiliser., lui retourna-t-il posément.  

- Vous devriez peut-être aller prendre un bain et vous détendre un peu. L’affaire est entre les mains de la police maintenant… et entre les miennes., lui conseilla-t-il.  

- Je voudrais encore chercher des pistes. Je dois aller chercher d’autres pistes., lui opposa-t-elle, n’arrivant pas à chasser son sentiment de culpabilité.  

- Oh non… Interdiction de pénétrer dans le bureau jusqu’à demain matin. Pour aujourd’hui, ce sera repos et détente. Alors faites ce que vous voulez mais vous oubliez votre ordinateur., lui dit-il.  

 

Elle le regarda, prête à objecter, avant de réaliser que ça ne servirait à rien. Il vit, comme Kaori, son regard se poser sur ses lèvres, descendre pour le détailler en même temps qu’une légère couleur venait teinter ses pommettes avant de revenir sur ses prunelles gris nuit pour un court instant avant de se détourner brusquement.  

 

- Dommage que vous soyez déjà pris…, murmura-t-elle sans réfléchir.  

 

Elle posa la main sur ses lèvres avant de regarder Kaori puis se lever et s’enfuir en courant dans sa chambre.  

 

- Interdiction de me frapper., avertit-il sa partenaire.  

- Je n’ai rien fait.  

- Je sais. C’est ton charme naturel, celui que tu aurais dû utiliser plus souvent pour me montrer que tu méritais vraiment ton titre d’Etalon., le taquina-t-elle, approchant de lui.  

- Je ne pouvais pas… J’étais déjà ferré. J’avais une belle rouquine qui faisait battre mon cœur mais que je ne pouvais laisser approcher., lui confia-t-il.  

- Tu aurais pu en prendre une autre… faire tomber toutes celles que tu voulais pour te… distraire., lui opposa Kaori, réprimant un accès de jalousie.  

- Je n’en voulais pas d’autre. Je n’en veux toujours pas d’autre., admit-il, attrapant son poignet et l’attirant sur ses genoux.  

 

Lorsqu’il referma les bras autour d’elle, il la vit rougir. Il la sentait nerveuse. Elle devait certainement s’attendre à ce qu’il tente quelque chose mais il n’en voulait pas plus. La tenir contre lui, sentir son cœur battre contre son bras lui suffisait amplement.  

 

- Tu veux bien passer tes bras autour de mon cou et me serrer contre toi ? C’est tout ce dont j’ai envie., lui demanda-t-il à voix basse, comme une confession.  

 

Elle le regarda un instant, s’apaisant à son contact, et lui accorda son vœu. Elle se tourna légèrement vers lui et glissa les bras autour de lui, allant même jusqu’à poser la tête sur son épaule, le nez niché dans son cou et ils fermèrent les yeux pour profiter de ce moment pleinement.  

 

- Merci., murmura-t-il, appréciant ce geste à sa juste valeur.  

- Câlin !, réclama soudain Hanae, venant tirer sur le pantalon du nettoyeur.  

- Moi aussi !, renchérit Hide.  

 

Les deux adultes se redressèrent, réalisant que pendant quelques instants, ils avaient oublié la présence des jumeaux qui jouaient non loin.  

 

- Ne bouge pas., fit-il à sa partenaire avant de les soulever chacun leur tour pour les asseoir sur les genoux maternels dans une espèce d’équilibre précaire.  

 

La chose fit rire les enfants, ce qui tira un sourire aux adultes à leur tour, et le tout se conclut en câlin à quatre, un câlin qui dura un petit moment avant que l’attrait des jouets soit le plus fort et que les jumeaux décident de descendre.  

 

- Je vais aller préparer le repas., fit Kaori, se levant.  

 

Deux bras autour de sa taille l’en empêchèrent et elle retomba sur les genoux de son partenaire.  

 

- Je veux d’autres moments comme ceux-là, Kaori. Ils me font du bien… surtout après ceux du parc., lui avoua-t-il.  

- Je… moi aussi., lui retourna-t-elle, posant une main sur son avant-bras et le pressant légèrement.  

 

Ils se regardèrent et s’avouèrent dans le plus grand des silences l’envie qu’ils avaient de se rapprocher mais se retenait de le faire pour l’un et n’arrivait pas à sauter le pas pour l’autre. Malgré tout, Kaori se pencha sur lui et posa les lèvres sur sa joue. Elle en avait besoin, besoin de ce rapprochement, de lui faire savoir autrement que par les mots qu’elle avançait vers lui. D’abord surpris, Ryô esquissa un sourire ravi et ne cacha rien de la joie qu’il ressentait à ce petit geste quand elle s’écarta et plongea dans son regard. Il leva la main et caressa sa joue avant de passer le pouce sur ses lèvres. Il pouvait attendre.  

 

Le téléphone sonna et les tira de leur bulle. Kaori se leva et alla décrocher sous le regard contemplatif de son partenaire.  

 

- C’est pour toi. C’est Saeko., l’informa-t-elle, lui passant le combiné.  

 

Il se leva et l’attrapa, soulagé de voir les enfants suivre leur mère en cuisine comme elle le leur avait suggéré. Il n’aurait probablement que peu de temps mais c’était déjà ça.  

 

- Saeko ?, fit-il, lui faisant savoir qu’il l’écoutait.  

- Ta cliente… Tu m’étonnes qu’ils veulent la tuer. Elle a mis le doigt sur un rouage important de l’organisation. J’ai besoin de son aide pour bien comprendre le tout et le relier à ce que j’ai. Tu crois qu’elle serait disposée à venir jusqu’au commissariat pour m’aider ?, lui demanda-t-elle.  

- Je pense. Elle a envie que ça se finisse. Viens la chercher demain matin. Je l’ai mise en repos pour la journée. Elle a besoin de décompresser., lui fit-il savoir.  

- Je voudrais…, commença l’inspectrice.  

- Demain matin, Saeko. A neuf heures à l’appartement., lui imposa-t-il avant de raccrocher.  

 

Il leva les yeux vers l’étage où s’était réfugiée Sae. Il n’avait pas entendu la porte de la salle de bains donc elle devait toujours être dans sa chambre, ruminant sur l’affaire et peut-être aussi ce qu’elle lui avait dit. Il esquissa un sourire amusé. Avant, il lui aurait sauté dessus après un tel aveu. Aujourd’hui, il était juste flatté et, s’il monta la voir, c’était juste pour l’informer et s’assurer qu’elle se tenait loin de son ordinateur.  

 

Elle ne l’était pas, loin de son ordinateur. Elle avait les yeux rivés sur l’écran mais il ne s’en fâcha pas. Elle regardait des photos et avait un regard nostalgique. Il se demanda qui pouvait être l’homme qui lui souriait, ami ou amant, frère, cousin peut-être. C’était quelqu’un qui avait une place importante dans son cœur.  

 

- Votre petit-ami ?, lui demanda-t-il.  

 

Surprise, Sae referma brusquement le clapet et fit semblant de s’affairer, ce qui l’amusa.  

 

- Je… Non… Ce n’est personne., répondit-elle précipitamment.  

- En tous cas, c’est un personne qui vous semble cher., constata-t-il.  

- Je viens d’avoir mon amie inspectrice. Elle me demande si vous seriez d’accord pour l’aider à démêler certaines questions, faire le lien entre vos informations et celles qu’elle a., changea-t-il de sujet avant qu’elle n’ait eu le temps de répondre.  

 

Il vit ses yeux s’illuminer et le soulagement la prendre.  

 

- Oui ! Bien sûr que oui !, s’écria-t-elle, ravie.  

- Très bien. Je lui ai dit de venir vous chercher demain matin à neuf heures. Aujourd’hui, c’est toujours repos., lui fit-il savoir.  

- D’accord… mais attendez… comment pouviez-vous savoir que j’allais dire oui ?, s’étonna-t-elle.  

- Ca, c’est mon secret…, éluda-t-il avec un sourire en coin.  

- Reposez-vous aujourd’hui. La journée de demain sera certainement éreintante., la prévint-il.  

 

Sae acquiesça et il la laissa, descendant rejoindre sa famille. La journée se passa dans le calme et, comme promis, le lendemain matin, Saeko arriva à neuf heures et repartit aussitôt, bien accompagnée.  

 

- On est suivies., lâcha-t-elle soudain, le regard étréci posé sur le rétroviseur.  

 

Les hommes dans la voiture qui la suivait attendaient le moment prévu pour attaquer mais, soudain, alors qu’ils étaient arrêtés à un feu rouge, à un carrefour de là où l’embuscade était prévue, ils virent la portière passager s’ouvrir et leur cible sortir en courant. En moins de deux secondes, ils étaient sortis et partis à sa poursuite. Saeko remonta en voiture et bifurqua pour suivre son témoin… avant de changer de direction tout aussi rapidement…  

 

A la poursuite de leur proie, les hommes se retrouvèrent à courir dans les ruelles désertes derrière une jeune femme qui avait une endurance certaine et semblait avoir beaucoup de chance pour ne pas se retrouver coincée dans l’un des nombreux culs de sac qu’elles recelaient. Aussi soudainement qu’ils y étaient entrés, ils débouchèrent sur une grande artère, leur cible s’étant fondue dans la masse. Ne baissant malgré tout pas les bras, ils se séparèrent et cherchèrent parmi la foule pendant une bonne heure avant de se retrouver et admettre qu’ils avaient perdu sa trace. Au même moment, Ryô et Kaori arrivèrent au Cat’s et retrouvèrent leurs enfants jouant calmement avec Hime.  

 

- Alors ça a marché ?, leur demanda Miki, soucieuse.  

 

Les deux partenaires se regardèrent, tout sourires, avant de s’asseoir au comptoir, acceptant avec plaisir le café qu’elle leur proposa et un grand verre d’eau pour la rouquine qui reprenait son souffle après sa cavalcade.  

 

- Oui comme sur des roulettes., affirma Ryô, satisfait du subterfuge.  

- J’ai une gazelle à mes côtés. Elle a assuré., fit-il, passant un bras derrière le dos de Kaori.  

- Donc Sae est avec Saeko au commissariat à l’heure qu’il est., résuma la barmaid.  

- Oui. Elle y est arrivée sans encombre puisque les hommes ont suivi Kaori en pensant que c’était elle. Ca va ? Tu reprends ton souffle ?, s’inquiéta-t-il de son silence.  

 

Kaori regarda le verre d’eau qu’elle venait de poser devant elle et commença à réaliser ce qui venait de se passer. Elle esquissa alors une sourire éclatant, fière d’avoir réussi sa part du plan, celle où elle jouait leur cliente qui était cachée sur la banquette arrière et s’enfuyait pour leur laisser penser qu’elle n’était finalement pas entre les mains de la police. Certes, elle avait toujours eu l’assurance que Ryô était non loin au cas où mais elle n’avait pas eu besoin de lui. Elle avait assuré dans un rôle plus actif dans leur partenariat.  

 

- J’aurais encore pu courir dix kilomètres., lui fit-elle savoir d’un ton léger, le regard malicieux.  

- Qu’est-ce que j’ai fait ? Si ça continue, elle va m’emmener courir tous les jours un marathon…, geignit-il faussement.  

 

Elle avait sur le bout de la langue qu’elle avait bien d’autres idées de se dépenser physiquement mais ça resta là, sur le bout de sa langue, une certaine rougeur teintant ses pommettes.  

 

- A quoi tu penses ?, lui demanda Miki, curieuse.  

- A rien., répondit Kaori précipitamment.  

- Tu as les joues toutes rouges., lui fit remarquer son amie.  

- J’ai couru… vite… J’ai vite couru., répliqua la rouquine tout aussi vite.  

 

Elle vit que son amie ne la croyait pas et, lorsqu’elle croisa le regard de son partenaire, elle aurait juré qu’il savait et elle rougit un peu plus… Il ne pouvait pas lire dans ses pensées, non ?  

 

- Une gazelle, Miki, une gazelle., fit-il avec toujours ce sourire en coin qui la faisait frémir.  

 

Si elle était une gazelle, il était le lion qui était prêt à lui sauter dessus alors. Il la dévorerait toute crue, pensa-t-elle, sentant son estomac se nouer nerveusement.  

 

- Les enfants ont été sages ?, demanda Kaori, cherchant à sortir de cet envoûtement.  

- Quelle question ?! Ils sont toujours sages., lui opposa Miki, faisant un signe vers les trois qui jouaient calmement.  

 

Kaori ressentit toujours le même soulagement à voir ses jumeaux intégrer Hime dans leurs jeux. Elle avait craint qu’ils restent centrés sur eux deux et se tiennent à l’écart des autres mais ce n’était pas le cas. Ils jouaient avec elle même si elle était plus petite.  

 

- Vous allez mettre en place le même stratagème pour ce soir, pour ressortir Sae du commissariat ?, les interrogea Miki.  

- Parce que je vous les garde pour la journée si nécessaire, même la nuit s’il le faut., leur offrit-elle.  

- On ne voudrait pas déranger., lui opposa Kaori, espérant que ça ne devrait pas aller jusque là.  

 

Elle n’avait pas envie de perturber les enfants dans leurs habitudes. Elle avait pourtant confiance en Miki mais elle devait aussi avouer que ça lui ferait bizarre de les laisser pour une mission.  

 

- Déranger ? Comme si ça pouvait déranger…, plaisanta son amie.  

- Si vous pouvez avoir l’esprit plus tranquille pour travailler en ne vous inquiétant pas de leur sécurité, alors ce ne sera jamais un dérangement., ajouta-t-elle.  

- Ce sera un peu comme si on travaillait ensemble. Moi aussi, ça me plaît bien d’aider les personnes qui en ont besoin., leur dit-elle avec un clin d’oeil.  

- On y pensera sérieusement et te les confiera au besoin., répondit Ryô, comprenant un peu les réticences de Kaori.  

- Je vais aller faire le tour de mes indics pour voir ce qui se dit. Tu rentres avec eux ou tu restes ici ?, lui demanda-t-il.  

- Je vais rentrer. J’ai une lessive à lancer., répondit Kaori.  

- On ramènera les enfants lorsque Saeko nous préviendra comme convenu., dit-elle à son amie.  

- Ca marche. De toute façon, je ne bouge pas d’ici., leur apprit Miki.  

 

La journée se passa sans encombre pour tous si ce n’était que la rumeur enfla sur l’imminence d’une action du clan du Lotus Noir, une action de grande envergure qui devait avoir lieu en ville.  

 

- On te ramène les enfants… pour la nuit., fit Kaori entrant dans le café en fin de journée.  

- Super ! On va bien s’amuser tous ensemble !, apprécia Miki.  

- On sera tous les quatre. Umibozu va s’amuser avec vous, je pense., leur apprit-elle avec un clin d’oeil.  

- Il s’en permet des choses. C’est mon divertissement !, lança Ryô.  

- Je ne peux pas laisser un rigolo comme toi faire n’importe quoi en ville., gronda l’ex-mercenaire.  

- Et puis j’ai un compte à régler., l’informa-t-il, croisant les bras.  

- Pourquoi ? Tu achètes ton café en grains au Lotus Noir et ils ont doublé le prix de vente ?, se moqua le nettoyeur, amusé.  

- Ils m’ont livré de la vaisselle de mauvaise qualité et n’ont jamais fait le moindre geste pour s’en excuser., avoua le cafetier, serrant les poings.  

 

Miki attrapa Hime qui était venue la voir et la posa sur sa hanche, tout en levant les yeux au ciel.  

 

- Il ne s’en remettra jamais…, soupira-t-elle.  

- Il a cassé les cent assiettes en moins d’une semaine en les essuyant., leur expliqua-t-elle, faisant sourire doucement leurs amis.  

- Je lui ai dit de frotter moins fort mais bon…  

- Les assiettes ne doivent pas être rangées encore humides., protesta-t-il.  

- On ne doit pas faire les choses à moitié., insista-t-il face au sourire tendrement moqueur de sa moitié.  

- Si tu insinues encore que je ne fais pas bien mon travail, Hime aura enfin ce qu’elle veut vraiment., le prévint-elle, les sourcils froncés.  

- Tu n’oserais pas…, lâcha-t-il.  

- Que veut-elle ?, demanda Kaori, se demandant ce que leur fille pouvait vouloir qui ferait si peur à son ami, un autre enfant peut-être, se dit-elle.  

 

Miki la regarda, le regard amusé, et dédaignant son mari, se pencha vers elle.  

 

- Un chat… mais pas du genre en peluche. Un vrai chat qui miaule et se frotte à ceux qu’il apprécie., leur fit-elle savoir.  

- Umi et son allergie aux chats… C’est pourtant si mignon, quel dommage…, se moqua Ryô.  

- Humpf…. J’ai à faire., éluda le géant, posant son torchon et sortant par derrière.  

- Trêve de plaisanterie… Il est vraiment remonté pour cette histoire d’assiettes. Il pense qu’ils l’ont fait exprès en sachant que c’était pour le Cat’s…, leur apprit-elle, levant les yeux au ciel.  

- Donc voilà, vous avez un allié de plus., conclut-elle, se dirigeant vers la porte du café pour tourner la pancarte sur fermé.  

- Bon, il faudra faire avec ce poids sur le bras., soupira Ryô qui ne pensait pas que le fond du problème était vraiment lié aux assiettes.  

 

Umibozu voulait certainement juste les aider mais ne le dirait pas comme Ryô ne lui dirait peut-être jamais directement qu’il appréciait son aide… C’était juste un vieux jeu qui durait entre eux… et l’aide fut loin d’être inutile lorsqu’ils se retrouvèrent sous le feu des armes du Lotus Noir, quelques minutes plus tard devant le commissariat. Cette attaque mena à une réponse immédiate qui se traduisit par un vaste coup de filet et, appuyée par l’aide de Sae, Saeko arrêta le chef Tanaka quelques jours plus tard, mettant fin avec toutes les preuves qu’il fallait à la mission des City Hunter.  

 

- Merci pour votre aide., leur dit Sae, émue le soir de la fin de son affaire.  

- De rien, ça a été un plaisir, Sae. Vous vous êtes montrée forte et courageuse., lui retourna Kaori.  

- Vous m’avez guidée, épaulée et encouragée. C’était si… facile., lui répondit leur cliente.  

- Vous devriez en profiter pour aller parler à ce personne., lui conseilla Ryô avec un léger sourire amusé.  

 

Il la vit rougir et sut qu’il avait tapé dans le mille.  

 

- Je… Peut-être… Je vais voir mes parents à Okinawa… Ce serait peut-être l’occasion., balbutia-t-elle.  

- Certainement., approuva-t-il.  

 

Ils se saluèrent et Sae s’en alla, les laissant seuls tous les quatre.  

 

- Tu me fais des cachotteries ?, fit Kaori, lui lançant un regard suspicieux.  

- Non… mais il me prend l’envie de voir les gens autour de moi heureux alors j’ai peut-être un peu doublé notre mission en essayant de capitaliser sur le courage qu’elle avait eu pendant cette affaire pour l’aider sur un autre plan…, admit-il.  

- Et qu’on me dise que tu n’es pas romantique…, lâcha-t-elle, amusée.  

 

Elle se mit sur la pointe des pieds et posa les lèvres sur sa joue avant de s’éloigner. Il sentit la chaleur monter en lui, douce et bienfaisante, prémisse d’autre chose qu’il attendait avec impatience mais ne bousculerait pas. 

 


Chapitre: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64 65 66 67 68 69 70 71 72 73 74 75 76 77 78 79 80 81 82 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 100 101 102 103 104 105 106


 

 

 

 

 

   Angelus City © 2001/2005

 

Angelus City || City Hunter || City Hunter Media City || Cat's Eye || Family Compo || Komorebi no moto de