Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: Mercury80

Status: En cours

Série: City Hunter

 

Total: 108 chapitres

Publiée: 08-05-22

Mise à jour: 25-04-24

 

Commentaires: 94 reviews

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GeneralRomance

 

Résumé: Notre passage sur Terre n'est qu'éphémère... Comment le rendre plus durable ?

 

Disclaimer: Les personnages de "Laisser une trace" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Laisser une trace

 

Chapitre 103 :: Chapitre 103

Publiée: 05-04-24 - Mise à jour: 05-04-24

Commentaires: Bonsoir, voici la suite de l'histoire. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 103  

 

- Joyeux anniversaire… Joyeux anniversaire… Joyeux a…  

 

Le chant était le même, les deux protagonistes également mais tant de choses avaient changé, pensa Kaori, observant ses enfants en amenant les gâteaux devant eux. Deux bougies chacun, autant d’invités mais seulement parce qu’Eriko s’était jointe à eux cette année. Il manquait une personne et pas des moindres et elle sentit sa gorge se serrer. Elle se concentra sur le visage des enfants qui la regardaient, ou plutôt les pâtisseries avec envie. Ca l’aidait à lutter contre les larmes qui montaient en pensant à leur père absent.  

 

- Joyeux anniversaire, les enfants., leur murmura-t-elle, s’accroupissant entre eux deux.  

- Vous soufflez la bougie ?, leur demanda-t-elle avec douceur.  

 

Elle pensa brièvement à ce qui était arrivé l’année dernière. Ils n’avaient pas soufflé la bougie mais avaient mis les mains dans le gâteau. Elle avait été si en colère contre eux, si déçue qu’ils aient gâché l’anniversaire parfait qu’elle avait programmé pour donner un souvenir impérissable à son mari. Il ne restait alors que trois semaines à vivre pour Yoshi. Dans moins de trois semaines, ça ferait un an qu’il les avait quittés. Un an… Ca lui semblait si court et si long.  

 

- Kaori…, entendit-elle Ryô l’appeler.  

 

Elle leva les yeux et croisa son regard calme, revenant à la réalité. Il savait à quoi elle pensait mais ne la jugeait pas.  

 

- Un sourire pour la photo., lui demanda-t-il alors que Miki avait pointé son appareil sur eux trois.  

 

Elle chassa ses pensées sombres et laissa ses lèvres s’étirer, une main sur une épaule de chaque enfant.  

 

- Elle est parfaite., approuva Miki.  

- Une photo avec papa !, demanda Hide, levant la main vers Ryô.  

 

Il hésita mais n’eut pas à cœur de lui refuser sa demande. Il approcha et lança un regard à sa compagne, se demandant si elle était d’accord. Kaori était sous tension comme l’année précédente et il craignait de la voir partir en vrille à un moment ou un autre parce que les choses n’iraient pas comme elle le voulait. Elle soutint son regard et hocha légèrement la tête, lui faisant de la place.  

 

Sa présence à proximité apaisa la jeune femme. Elle savait qu’elle ne devait pas vouloir un anniversaire parfait, à tout prix tout contrôler et juste profiter de la journée mais elle n’y arrivait pas. Même si tout se passait bien avec ses beaux-parents depuis leur retour et l’explication qu’ils avaient eue, elle craignait un retour en arrière et se tenait un peu à distance de son compagnon. Elle voulait que les enfants passent une journée idéale qui compenserait l’absence de leur père, espérait que personne ne ferait mention de Yoshihide au risque de plomber l’ambiance mais en même temps elle aurait voulu qu’on en parle. C’était compliqué.  

 

- J’ai oublié les serviettes !, lança-t-elle quand ils se relevèrent et qu’elle sentit la main de Ryô dans le bas de son dos.  

 

Elle s’échappait, purement et simplement, mal à l’aise face à ces démonstrations physiques devant tous leurs invités. Arrivée dans la cuisine, elle s’appuya sur le plan de travail et ferma les yeux. Elle devait arrêter ce cercle infernal. Elle devait arrêter ou elle allait non seulement gâcher cette journée mais risquer de perdre celui qu’elle aimait, le quatrième membre de sa famille, le père de ses enfants. Ils ne le supporteraient jamais. Elle non plus.  

 

Elle n’entendit pas Ryô arriver dans la cuisine ni le sentit l’observer pendant quelques instants avant de venir l’enlacer. Elle sursauta, se dit qu’elle ne méritait pas sa clémence après ce qu’elle avait fait mais se laissa faire, appréciant sa chaleur, son soutien.  

 

- Kaori… soupira-t-il, la faisant se retourner et essuyant les quelques larmes qui lui avaient échappé.  

 

Il la prit contre lui et la serra, lui apportant le soutien dont elle avait besoin, peu importait qu’elle lui ait battu froid plus tôt dans la journée. Elle avait besoin de lui et il s’y était préparé depuis quelques jours.  

 

- Miki coupe les gâteaux et fait la distribution. Les petits s’impatientaient., lui apprit-il à voix basse.  

- Calme-toi. Je sais que c’est une journée en demi-teinte pour toi mais il faut que tu te reprennes., lui ordonna-t-il.  

- Tu fais le même que l’année dernière. Profite de la journée. Cesse de craindre le pire., lui dit-il.  

- Je… il devrait être là, Ryô. Il devrait être là et il ne l’est pas. Et moi…, commença-t-elle avant de se taire, incapable de lui dire ce qu’elle ressentait et qui le blesserait à coup sûr.  

- Tu as repris ta vie., conclut-il.  

 

Ce n’était pas plaisant à dire en étant celui qui venait après mais il avait été là sur tout le chemin. Il savait et il la connaissait suffisamment pour savoir qu’elle était juste submergée par les émotions actuelles et celles liées à l’anniversaire de la mort de son mari.  

 

- C’était ce qu’il voulait, Kaori. Tu te souviens, il voulait qu’on forme une famille et c’est ce que nous avons fait. On donne aux enfants ce dont ils ont besoin, un cadre structuré et sécurisant, de l’amour. C’était ce qu’il voulait., lui rappela-t-il.  

 

Il laissa quelques secondes à sa compagne pour digérer ses paroles, espérant qu’il réussirait à la sortir de sa spirale et la ramener vers eux. Quand il la sentit se détendre un peu, il glissa les doigts dans ses cheveux et les caressa avec tendresse.  

 

- Tu t’en souviens, Kaori ?, lui murmura-t-il à l’oreille.  

- Oui., souffla-t-elle, hochant la tête contre lui.  

- Alors arrête de te mettre la pression. Profite juste du moment., lui conseilla-t-il.  

- Je vais essayer., lui répondit-elle, se sentant plus calme.  

- Et je t’interdis de m’éviter dorénavant. Je peux éviter de t’enlacer mais laisse-moi te toucher de temps à autre. Tu en as besoin autant que moi., lui fit-il savoir.  

 

Elle leva les yeux légèrement vers lui et, après quelques secondes plongée dans ses prunelles onyx, elle acquiesça.  

 

- Pardonne-moi., lui demanda-t-elle.  

- Tout va bien. Pour info, il y a déjà des serviettes à table., lui apprit-il, posant les lèvres sur sa tempe.  

- Je… J’arrive., acquiesça-t-elle.  

 

Il prit son visage entre ses mains, l’observa un instant avant de la laisser et rejoindre les autres à table.  

 

- Maman ?, demanda Hanae.  

- Elle va arriver. Vous n’avez pas encore mangé sa part de gâteau, j’espère ?, répondit-il d’un ton léger.  

- Non. Il est là !, fit sa fille, pointant du doigt vers la place vide à côté d’elle.  

- Maman ! Le gâteau est bon !, cria Hide en voyant sa mère sur le seuil de la porte.  

 

Kaori carra les épaules, un sourire aux lèvres, et approcha, enlaçant ses enfants avant de les embrasser. Elle allait profiter de la journée à partir de maintenant et lutterait contre les accès de tristesse ou de culpabilité.  

 

- C’est vrai ? Alors je vais me dépêcher de manger ma part avant que vous ne le fassiez !, plaisanta-t-elle.  

 

Elle s’assit à côté d’Hanae, face à Ryô, et prit un morceau qu’elle avala. Elle se rappela que l’année précédente, elle n’avait même pas touché à la pâtisserie et sentit les larmes lui monter aux yeux mais des picotements familiers lui firent relever la tête et elle croisa de nouveau le regard de Ryô, ce qui l’aida à repousser ces nouveaux sentiments négatifs au plus profond.  

 

- Il est bon, non ?, lui dit-il, la ramenant un peu plus sur un terrain plus gérable.  

- Oui., acquiesça-t-elle, la chaleur revenant doucement.  

- Vous vous amusez bien, les enfants ?, leur demanda-t-elle.  

- Oui !, s’écrièrent-ils avant de se regarder et revenir vers elle.  

- Quand on ouvre les cadeaux ?, l’interrogèrent-ils avec des grands yeux expectatifs.  

- Quand on aura tous fini le gâteau., leur dit-elle.  

 

Ils la regardèrent puis leur assiette et se mirent à manger rapidement, ce qui lui tira un léger rire.  

 

- Doucement, vous avez le temps., fit-elle.  

- Mange, maman ! On veut nos cadeaux !, répliquèrent-ils, faisant rire toute l’assemblée.  

 

Observés attentivement par les enfants, tous les adultes finirent leur part et les virent trépigner d’impatience quand Ryô alla chercher deux paquets, laissant à Kaori le temps d’écarter la porcelaine de la zone de déballage. Les cris se succédèrent pendant une dizaine de minutes, les yeux des jumeaux brillant de joie et d’excitation.  

 

- Que dit-on ?, leur rappela leur mère à la fin alors qu’ils allaient sauter de leur chaise pour aller jouer.  

- Merci !, crièrent-ils.  

 

Il ne fallait pas leur en demander plus car ils filèrent aussitôt pour s’amuser. Aidée par ses amies, Kaori débarrassa la table avant de préparer le café.  

 

- Ca va, Kaori ?, lui demanda Miki discrètement.  

- Tu n’avais pas l’air dans ton assiette tout à l’heure.  

- Je… C’est une journée particulière., admit Kaori.  

- J’imagine. Je m’attends un peu avoir Yoshihide apparaître. Tout à l’heure quand ils ont appelé Ryô pour la photo, ce n’était pas lui que je m’attendais à voir. Pourtant, je sais qu’ils l’appellent papa mais… ça aurait été logique qu’il soit là., fit la barmaid d’une petite voix.  

 

Kaori sentit sa trachée se serrer et ses yeux s’humidifier mais elle força un sourire sur ses lèvres. Elle ne devait pas laisser la tristesse prendre le pas de nouveau. Elle était touchée de savoir qu’elle n’était pas la seule à penser à lui, ce qui était injuste parce qu’elle se doutait que les parents de Yoshi et Ryô y avaient pensé aussi.  

 

- Oui, moi aussi, je le pense. Mais il n’est plus là et même si c’est difficile, il faut continuer à vivre pour eux… mais pour nous aussi., lui dit-elle, prenant sa main et la pressant.  

- Tu as raison. Comment tu fais ?, fit Miki, étonnée.  

- Ce n’est pas moi. C’est lui., répondit la rouquine, désignant Ryô qui rentrait dans la cuisine.  

- Qu’est-ce que j’ai fait ?, l’interrogea-t-il, les entendant.  

- Tu m’as soutenue et remise dans le droit chemin, celui où on est une famille et je ne dois pas culpabiliser parce qu’on respecte les vœux d’un défunt., expliqua-t-elle, approchant de lui et prenant sa main.  

- Oh… J’ai dû faire un truc du genre il y a peu…, admit-il d’un ton amusé.  

 

Les deux femmes sourirent puis Miki les laissa, seuls.  

 

- Merci., murmura Kaori avant de l’embrasser brièvement, se sentant beaucoup mieux qu’au début de la fête.  

 

En fin d’après-midi, leurs invités se retirèrent et les laissèrent à quatre. Les jumeaux eurent beaucoup de mal à redescendre de cette journée et firent courir leurs parents au moment de se coucher.  

 

Quand enfin ils furent en pyjama et dans leur chambre, Kaori les rejoignit pour leur lire l’histoire. Dans sa main légèrement tremblante, elle tenait la lettre que leur père leur avait écrite. Elle ne savait pas si c’était une bonne idée mais ça lui semblait être le bon jour pour la leur lire. Elle s’assit, les jumeaux l’entourant et vit Ryô arriver sur le seuil de la chambre.  

 

- Tu veux que je reste ?, lui demanda-t-il, prévenant.  

- Si tu veux… mais rien ne t’y oblige., lui répondit-elle, reconnaissante de son soutien indéfectible tout en lui montrant l’enveloppe.  

 

Il la regarda et comprit. Il connaissait l’existence de cette lettre. Il savait ce qu’elle contenait et, craignant la réaction des enfants et un peu aussi de Kaori, préféra rester au cas où pour les soutenir. Il regarda sa compagne ouvrir l’enveloppe de ses doigts tremblants puis sortir la lettre et une photo.  

 

- Qui c’est ?, demanda Hide, désignant Yoshihide sur l’image.  

- C’est votre papa, votre autre papa, le premier, celui qui est au ciel., leur expliqua-t-elle, caressant leurs cheveux.  

- Avant de partir, il a voulu vous laisser une lettre pour vous dire ce qu’il ressentait pour vous. Vous voulez que je vous la lise ?, les interrogea-t-elle.  

 

Les enfants se regardèrent puis elle et enfin leur père. Ryô soutint leurs regards calmement, ne se sentant nullement en danger.  

 

- Votre autre papa, il était gentil et vous aimait énormément. Vous devriez l’écouter. Moi, je reste là si vous voulez., leur dit-il.  

- Reste., lui demanda Hide.  

- Oui, reste papa., insista Hanae.  

 

Ryô approcha un peu plus juste pour les rassurer puis Kaori leva la lettre pour pouvoir la lire.  

 

- Mes amours…, commença-t-elle, sa gorge se serrant.  

 

Les larmes lui montèrent aux yeux et elle dut prendre sur elle pour se calmer et ne pas s’effondrer.  

 

- Vous êtes la plus belle chose qui me soit arrivée avec votre mère. La vie n’a pas été tendre avec moi, même si certains ont encore plus souffert que moi, mais elle a eu la bonté de mettre la meilleure personne qui soit sur mon chemin. Votre maman m’a redonné le goût de vivre et de me battre. Elle m’a offert ce que je n’espérais plus, de l’espoir, un avenir, un héritage… et par-dessus tout l’amour. Elle a fait de mes dernières années sur cette Terre un petit coin de paradis.  

 

Elle ne savait pas comment elle avait réussi à lire autant sans se mettre à pleurer. Elle se rappelait du jour où elle avait dû rédiger cette déclaration d’amour posthume, du sentiment de désespoir qui l’avait prise et de l’énergie qu’avait déployé Yoshihide pour la convaincre de le faire. Aujourd’hui, elle savait qu’il était mieux là où il était, ne souffrant plus, ne se voyant plus décliner mais eux, ils étaient restés et devaient vivre sans lui. Ce n’était pas tous les jours facile même si la vie avait repris son cours.  

 

- Kaori…, entendit-elle Ryô l’appeler, la ramenant au moment présent.  

 

Elle prit une profonde inspiration et reprit la lecture d’une voix à peu près stable.  

 

- Mes enfants adorés, j’aurais aimé vous voir grandir, pouvoir vous accompagner toute votre vie, amener ma petite fille à l’autel le jour de son mariage, voir mon fils trouver une femme aussi bien que sa mère, vous savoir tous les deux heureux. Je ne le peux pas mais je pars serein en vous sachant tous deux en sécurité et bien entourés. Vous serez aimés et choyés et j’en suis heureux. Et si un jour, vous voulez appeler un autre homme papa parce qu’il saura vous aimer comme je l’aurais fait, faites-le avec le cœur léger et l’esprit serein. Vous avez le droit d’aimer qui vous le souhaitez, comme vous le souhaitez. Seul votre bonheur et celui de votre mère comptent. Soyez sages avec votre maman, faites ce qu’elle vous dit et écoutez bien ses conseils, ils sont sages et justes… même si c’est parfois rageant., lut-elle d’une traite.  

 

Elle n’était pas sûre de pouvoir reprendre si elle s’arrêtait. Face aux parenthèses entourant le mot rires, elle hésita et préféra le taire pour le moment, pas vraiment certaine que les enfants comprendraient.  

 

- Surtout n’ayez pas peur de vivre votre vie même si vous avez l’impression de ne pas faire ce qu’on attend de vous. Parlez-en. Votre destin n’est pas tracé. Votre seul devoir est d’être heureux, juste heureux. C’est tout ce que j’attends de vous et votre mère sera certainement d’accord avec moi. Je vous aime, mes amours. Je vous aime de tout mon cœur et je veillerai toujours sur vous de là où je suis. Il vous suffira d’écouter votre cœur pour savoir que je suis là, à vos côtés. Pour toujours. Papa., conclut-elle, sentant son cœur se serrer.  

 

Elle sentit une main presser sa cheville doucement et releva les yeux pour croiser le regard de son compagnon, un regard qui l’aida à retrouver sa stabilité et se concentrer sur ses enfants et leur réaction.  

 

- Comment… Ca va ?, leur demanda-t-elle, les trouvant bien silencieux.  

- Câlin, maman., demanda Hide, se serrant contre elle.  

 

Elle posa la lettre sur ses jambes et les entoura de ses deux bras, les serrant fort contre elle. Ryô les regarda faire un moment, voyant Kaori s’enfoncer dans un brouillard de doutes et d’incertitudes, rendant l’atmosphère assez pesante. Il connaissait son rôle et il était soulagé qu’elle l’ait laissé rester avec eux.  

 

- Ben et moi alors ? Moi aussi, je veux un gros câlin., fit-il d’une voix emphatique, histoire d’alléger la tension ambiante.  

 

Il approcha et les encercla de ses grands bras, laissant ses doigts chatouiller les petits au passage, leur tirant quelques rires avant de les serrer contre lui. Après quelques moments passés dans le calme, entourés de sa chaleur, il recommença à les chatouiller pour chasser la morosité et les rires la remplacèrent bien vite. Cela dura quelques minutes avant qu’il attrape Hanae et la mette dans le lit voisin, la bordant affectueusement, pendant que Kaori en faisait de même avec Hide. Ils échangèrent de place après un baiser sur le front pour embrasser l’autre jumeau avant de les laisser seuls.  

 

Prenant sa main, Ryô emmena sa compagne sur le toit et l’entoura de ses bras, laissant le silence et la nuit les envelopper. Kaori avait besoin de redescendre avant de pouvoir dormir et la vue lui avait toujours fait du bien.  

 

- Je n’aurais pas dû leur lire la lettre. C’était trop tôt., lâcha-t-elle soudain, la voix pleine de remords.  

- Je n’aurais pas dû… J’ai gâché la fin de la journée., s’en voulut-elle, se retournant dans ses bras.  

 

Il entendit les sanglots monter et l’attira contre lui. Il la laissa pleurer un long moment, évacuant la tension qui avait été latente toute la journée. Ce serait probablement un palier dans l’ascension qui reprendrait jusqu’à l’anniversaire de la mort de Yoshi mais au moins pendant quelques minutes, peut-être quelques heures, elle aurait relâché un peu de pression.  

 

- Ils n’ont que deux ans, Kaori. Je pense que tu as eu raison de la leur lire pour qu’ils se rappellent mais ça aurait été étonnant qu’ils aient une autre réaction. Tu as fait revenir Yoshi pour leur anniversaire. C’était important., tenta-t-il de la rassurer.  

- Je ne sais pas… Je ne sais plus…, hoqueta-t-elle, se sentant perdue.  

- Pourquoi tout ne peut pas être simple ? Pourquoi j’ai l’impression de me trouver de nouveau sur un fil avec le vide en dessous ?, lui demanda-t-elle, fâchée.  

- C’est encore frais. N’oublie pas que je suis là. Reste accrochée à moi et ça ira, Kaori. Tu n’es pas toute seule., lui assura-t-il, la serrant un peu plus.  

- Je sais… mais tu en as déjà tellement supporté. J’ai peur de te perdre toi aussi., lui confia-t-elle, la voix étranglée.  

- J’ai peur que tu crois que je ne t’aime pas.  

- Tout va bien. Je reste là. Je te le promets., lui retourna-t-il, caressant son dos de manière apaisante.  

 

Ils restèrent là encore un moment serrés l’un contre l’autre, elle s’apaisant aux paroles et gestes rassurants de son compagnon, avant de redescendre. Ryô les emmena jusqu’à leur chambre où ils se couchèrent sans prendre la peine de se déshabiller, se glissant juste sous les draps avant de se retrouver.  

 

Ils restèrent ainsi un long moment avant qu’il sente Kaori finir par s’endormir à son plus grand soulagement. Il observa encore pendant une bonne demi-heure le plafond, luttant contre le sommeil qui le guettait juste pour être sûr qu’elle dormait paisiblement. Ses doigts restaient crispés sur son tee-shirt, il sentait encore la tension dans son corps mais au moins elle n’était pas agitée ou en proie aux cauchemars. C’était déjà ça, se dit-il.  

 


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