Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: Mercury80

Status: En cours

Série: City Hunter

 

Total: 108 chapitres

Publiée: 08-05-22

Mise à jour: 25-04-24

 

Commentaires: 94 reviews

» Ecrire une review

 

GeneralRomance

 

Résumé: Notre passage sur Terre n'est qu'éphémère... Comment le rendre plus durable ?

 

Disclaimer: Les personnages de "Laisser une trace" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Astuces & Conseils

Je vais bientôt avoir 18 ans. Est-ce que je peux avoir accès à la section NC-17?

 

Non. C'est simple. D'un point de vue légal, vous n'êtes pas majeur tant que vous n'avez pas 18 ans. Ca m'est égal que ça soit dans un jour ou dans une semaine. Ne faites votre demande qu'après vos 18 ans.

 

 

   Fanfiction :: Laisser une trace

 

Chapitre 50 :: Chapitre 50

Publiée: 05-06-23 - Mise à jour: 05-06-23

Commentaires: Bonsoir, Voici la suite de l'histoire. Je vous souhaite une bonne soirée Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


Chapitre: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64 65 66 67 68 69 70 71 72 73 74 75 76 77 78 79 80 81 82 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 100 101 102 103 104 105 106


 

Chapitre 50  

 

- Kaori aurait apprécié…  

 

Ryô regarda le tableau et, pour la troisième fois ce mois-là, nota le message qui était inscrit. C’était un homme cette fois-ci et il entendait bien accepter l’offre si elle entrait dans ses critères. Il imaginait son regard surpris, sa colère alors qu’il lui avait fait des misères pendant des années chaque fois qu’elle en avait ramené un et son sourire final après avoir réussi à le lui imposer. Il poussa un léger soupir.  

 

Elle lui manquait. Cela faisait un mois qu’elle avait quitté la ville avec son mari, un mois qu’il ne l’avait pas vue. Elle l’avait bien appelé plusieurs fois mais il ne lui avait parlé qu’une fois. Les fois suivantes, il l’avait manquée et il n’avait pas eu le temps de rappeler… ou plutôt, il n’avait pas pris le temps. Visiblement, elle allait bien et c’était le principal. Il trouva un téléphone non loin et appela l’auteur du message. Ils convinrent de l’heure où ils se rencontreraient au Cat’s et il raccrocha avant de retourner chez lui.  

 

Ses pas le conduisirent à la cuisine où il se prépara un café. Elle n’avait rien dit. Le jour où Yoshihide lui avait annoncé qu’ils devraient aller s’installer chez ses parents, quitter Tokyo, sa ville, s’éloigner encore plus de son quartier d’adoption, Kaori n’avait rien dit. Elle avait juste acquiescé. Il était là, juste au cas où elle se serait opposée. Il avait croisé son regard qui avait crié sa douleur, sa résignation, sa compréhension. Elle savait que ça venait de lui, qu’il lui imposait l’éloignement et les raisons qui le poussaient à le faire : trop de risques, trop de dangers pour elle, pour ses bébés, pour Yoshihide. Elle n’avait rien dit.  

 

Ca leur avait épargné une bagarre inutile mais ça ne rendait pas les choses plus faciles pour autant. Elle lui manquait. Parfois, il avait l’impression de la voir vaquer à ses occupations dans l’appartement. Ce n’était qu’une illusion, il le savait, mais il ne pouvait l’empêcher. Il ne souhaitait pas la mort de Yoshihide mais il attendait avec impatience le moment où elle reviendrait embellir sa vie, redonner une chaleur belle et lumineuse à ces murs et il y aurait les enfants en plus. Il n’avait aucune idée de comment il gérerait, la place qu’il occuperait vis-à-vis d’eux, ni de l’organisation qu’il faudrait mettre en place mais il ferait le maximum pour que ça se passe au mieux.  

 

Tasse en main, il monta à l’étage et fit le tour. Sans même y réfléchir, il se demandait quelles chambres les enfants occuperaient, s’il ne ferait pas mieux de laisser la sienne pour que Kaori soit plus près d’eux. Il aurait aimé penser qu’elle dormirait avec lui mais il savait que ça n’arriverait pas, pas avant un long moment, peut-être même jamais et, même s’il avait envie de plus avec elle, de retrouver la chaleur de ses bras, de son corps, il accepterait ce qu’elle lui donnerait. Donc il devait envisager qu’ils occuperaient les trois chambres du haut… à moins qu’elle ne veuille garder les enfants dans sa chambre… C’était une possibilité… Comment savoir ? Comment prévoir ? Il se voyait mal lui téléphoner et lui poser la question.  

 

Un peu frustré, il redescendit. Il ne pouvait qu’attendre et voir venir. Il n’aimait pas cela. Il n’était pas un spectateur de sa vie normalement, il en était l’acteur mais là, il n’avait pas le choix. Il essaya de se raisonner en se disant qu’il avait encore le temps, qu’il s’écoulerait encore quelques années mais c’était plus fort que lui. Dans cette histoire qui semblait lui échapper, il avait besoin de trouver ce qu’il pouvait contrôler et penser à cette future organisation aurait dû en faire partie mais il y avait trop d’inconnues.  

 

Il prit sur lui et se détendit. Il devait préparer les lieux au cas où il devrait accueillir son client. Ca le fit rire. Avant Kaori, tout avait été improvisé… ou presque. La proposition qu’il faisait à sa cliente de dormir dans le même lit que lui était toujours prévue, savoir s’il y avait assez de serviettes propres dans la salle de bains ou si le frigo était plein, très rarement… Depuis qu’elle était là, la première question se posait de moins en moins, d’abord de manière contrainte et forcée et après… Pour la partie logistique, ça avait été le travail de Kaori mais il savait ce qu’il devait faire. Alors il commença par gérer la partie intérieure avant d’aller faire les courses. C’était son nouveau quotidien. Faire le tour de ses indics, gérer les missions, aller au tableau, faire le ménage, les courses, passer du temps le nez dans ses revues, parfois, faire le tour des cabarets et fricoter avec le bunnies, sans idée derrière la tête à part avoir des informations, et observer le plafond dans son lit, les mains derrière la tête…  

 

Ca, ça arrivait de plus en plus souvent. Les nuits étaient beaucoup trop longues à son goût et la dernière réserve qui lui restait était de ne pas se rendre dans sa chambre. Dans la sienne, il pensait à elle, se demandait comment elle allait, à quoi elle ressemblait, si son ventre s’arrondissait, si elle était heureuse… Parfois, il se flagellait mentalement en faisant la liste de toutes les choses qu’il aurait pu faire différemment pour que leur histoire tourne mieux, qu’elle soit toujours là, voir avec lui dans ce grand lit, qu’ils parlent simplement ou plus si l’envie les prenait, qu’elle ne tombe pas amoureuse d’un autre, qu’il ait la possibilité de lui offrir ce que Yoshihide pouvait lui donner, la richesse en moins. De toute façon, ce n’était pas ce qui intéressait Kaori.  

 

Il ne pouvait rien changer au passé. Il voulait en revanche changer le futur. Ca ne servirait à rien de la laisser revenir si c’était pour que rien ne change… même si ça ne devait impliquer qu’une relation amicale. Il voulait plus mais il voulait surtout mieux… pour eux deux… quatre s’il englobait les enfants. Il ne pourrait pas continuer à la traiter comme il l’avait fait devant eux et il n’en avait plus envie. S’il n’avait pas pu assumer à l’époque, il avait aimé pouvoir être proche d’elle, pouvoir la tenir dans ses bras pendant ces quelques heures. Ils n’auraient jamais dû coucher ensemble dans ces circonstances mais ils l’avaient fait et il ne voulait pas se voiler la face. Il en avait aimé chaque instant, vraiment.  

 

- Tiens Ryô, ce n’est pas l’heure habituelle à laquelle tu viens d’habitude…, fit remarquer Miki lorsqu’il entra dans le café.  

- C’est vrai mais j’ai un rendez-vous professionnel. Il y a du monde aujourd’hui., nota-t-il, observant les lieux bien occupés.  

- Avec le froid qu’il fait, les gens ont envie de se réchauffer, je crois., expliqua-t-elle, un sourire amical aux lèvres.  

- Il devrait plutôt chercher à gagner tes faveurs, il n’y a rien de mieux…, pipa-t-il avec un sourire amusé.  

- Tu as de la chance de ne pas voir joint le geste à la parole, sinon tu aurais reçu ce magnifique plateau en inox que je viens juste d’astiquer en pleine tête., le menaça-t-elle, le regard pétillant.  

- Pour une fois qu’il était propre…, pipa-t-il, cherchant juste à l’asticoter.  

 

L’effet ne manqua pas. Le plateau entra en contact violemment avec son crâne et le bruit fit se retourner tous les clients, surpris.  

 

- Test de résistance., clama Ryô, bon joueur.  

- Super qualité !, assura-t-il, rendant l’outil à sa propriétaire.  

- Pas aussi lourd que les massues cependant., pipa-t-il à l’attention de son amie.  

- J’ai eu Kaori hier au téléphone. Elle dit qu’on lui manque., lui fit-elle savoir.  

- Elle me manque aussi., ajouta-t-elle.  

- J’aimerais tellement la voir et pouvoir papoter avec elle. Elle m’a dit qu’on pouvait venir quand on voulait mais je suppose que tu pensais à sa sécurité en leur demandant de s’éloigner.  

 

Ryô observa l’air triste de son amie et se retint de soupirer. C’était aussi un des inconvénients du départ de Kaori. Il devait assumer les états d’âme ou confidence de leurs amis. D’un autre côté, il avait parfois de ces nouvelles qu’elle aurait pu lui donner en direct s’il avait pris le temps de la rappeler. Au moins, là, il ne pouvait prétendre et échapper.  

 

- Tu crois qu’elle a déjà beaucoup grossi ? Elle en est à quoi trois mois presque, non ?, fit-elle.  

- Passé trois et demi et elle attend des jumeaux. Comme elle s’était déjà arrondie, ça doit commencer à se voir., répondit-il sans réfléchir.  

 

Au silence qui lui répondit, il leva les yeux et croisa le regard pétillant de Miki. Il esquissa un sourire en coin mais ne tenta pas de se dissimuler.  

 

- On a été partenaires pendant plus de sept ans, Miki. Je sais à quoi elle ressemble., dit-il simplement.  

- Ryô…  

 

Elle ne put terminer la phrase qu’elle avait commencée, appelée par un client. Elle s’était sentie prête à l’interroger sur ce qui les taraudait tous depuis quelques mois. Ils n’avaient toujours pas compris pourquoi il ne s’était pas battu plus, comment Kaori avait pu tomber amoureuse d’un autre.  

 

Ryô consulta sa montre et vit que son rendez-vous ne devait pas tarder à arriver. Il observa les lieux et se demanda où ils seraient le mieux. Il espérait qu’une table se libérerait bientôt. Il sentit un mouvement derrière et se tourna tranquillement vers l’homme qui s’assit sur le tabouret à ses côtés.  

 

- On se connaît, non ?, fit ce dernier.  

- On s’est croisés à un mariage., acquiesça Ryô, se souvenant l’avoir croisé au mariage de Kaori.  

- C’est vrai. Yoshihide… Celui-là, c’est un veinard. Il s’est trouvé une jolie mariée en un rien de temps et maintenant, il s’est rangé des affaires et vit de ses rentes.. approuva son interlocuteur.  

- Yuji., se présenta-t-il, lui serrant la main.  

- Ryô., répondit le nettoyeur, acceptant la poignée de mains par politesse.  

- Un amie de la mariée, c’est cela ?, se rappela Yuji.  

- En effet. C’est la première fois que je vous vois ici., fit remarquer Ryô.  

- Je suis entre deux rendez-vous et j’ai un peu d’avance alors, par ce froid, je préfère attendre au chaud., expliqua le jeune homme avant de prendre un air embêté.  

- Mais je vous importune peut-être. Vous attendez peut-être quelqu’un d’où le siège vide…  

 

Il se leva mais Ryô secoua la tête.  

 

- J’attends en effet quelqu’un mais le siège est libre., le rassura-t-il, lui faisant signe de se rasseoir.  

 

Il esquissa un sourire amusé en pensant à la tête que ferait Kaori à l’instant… à peu près celle que faisait Miki, pensa-t-il. Pour cause, une jolie jeune femme venait d’entrer et cherchait un endroit où s’asseoir. Avant, il n’aurait pas hésité à l’envoyer paître pour proposer la place à la damoiselle qu’il aurait, gentiment… ou pas, draguée. Mais ça, c’était avant, quand il devait prétendre et aussi tester ou s’assurer des sentiments de la femme qu’il aimait.  

 

- Je m’en irai dès que votre rendez-vous sera là. Et si vous me parliez un peu de la mariée ? Nous n’avons pas eu l’occasion de faire sa connaissance., expliqua Yuji.  

 

Ryô l’observa et, malgré la conversation anodine, quelque chose l’empêcha de parler de Kaori, quelque chose qui tenait de la prudence mais aussi de la pudeur. Les habitudes avaient la vie dure.  

 

- Je suis sûr que vous en aurez bientôt l’occasion et vous vous ferez alors votre propre opinion. La mienne est peut-être un peu partiale., éluda-t-il poliment.  

- Que penser de cette réponse ? Tout ou son contraire ? Soulagé d’être débarrassée d’elle ou un peu de jalousie parce qu’elle a trouvé mieux ?, plaisanta son interlocuteur, amusé.  

- Vous piquez ma curiosité, Ryô., conclut-il avant de consulter sa montre.  

- Je vous prie de m’excuser mais je dois y aller. Ca a été un plaisir de discuter avec vous., le salua Yuji.  

 

Ils se serrèrent la main et il s’en alla.  

 

- C’était ton rendez-vous ?, lui demanda Miki, curieuse.  

- Non, mon rendez-vous est visiblement en retard. Lui, c’était juste quelqu’un qui était au mariage de Kaori, un cousin à Yoshihide apparemment., expliqua-t-il, consultant sa montre.  

- Tu dois t’en aller ? Tu ne lui laisses pas une petite chance d’arriver ? On en a vu qui sont déjà arrivés avec plus d’une heure de retard., pipa-t-elle, le regard pétillant.  

- Ne m’en parle pas. De une, je n’ai pas rencontré de jolie demoiselle en kimono perdue dans Shinjuku et, de deux, Kaori ne m’a pas dégoté un vieux pépé qui va avec., rit-il légèrement.  

- Tu dois t’attendre à une jolie fille mokkori pour être aussi patient…, pipa-t-elle, son regard s’assombrissant.  

 

Même si Kaori était mariée à un autre, elle aurait du mal à accepter que Ryô en drague une autre. Elle se faisait d’ailleurs un devoir de surveiller sa manière de se comporter à défaut de pouvoir le suivre ailleurs. Falcon lui avait déjà signalé que c’était ridicule, qu’il avait bien le droit de vivre sa vie alors que Kaori en faisait de même de son côté mais la seule réponse qu’elle pouvait lui adresser était un regard noir.  

 

- Figure-toi que non. C’est un homme pour une fois et je vais patienter et écouter sérieusement ce qu’il a à me dire… s’il vient bien sûr., répondit-il sérieusement.  

- J’ai bien entendu ? Un homme ? Tu vas de ton plein gré prendre un client homme ?, s’écria-t-elle, attirant tous les regards sur eux, des regards parfois noirs ou choqués majoritairement mais les seuls qui le mirent mal à l’aise furent les deux intéressés qui semblaient le déshabiller du regard.  

 

Il préférait ce regard-là venant d’une femme.  

 

- Tu ne veux pas mettre un panneau devant la devanture en plus ? Dans deux secondes, on me fait des propositions indécentes, ce qui serait le comble, non ?, me concernant., la rabroua-t-il gentiment.  

- Pardon, excuse-moi mais tu nous as tellement bassiné les oreilles avec certains principes… Je n’arrive même pas à imaginer la tête que Kaori ferait…, soupira Miki.  

- Elle me manque., lui redit-elle, poussant un long soupir.  

 

Il ne dit rien mais il ne comprenait que trop bien.Il était gré du monde qu’il y avait au café ce jour-là parce qu’au moins, ça lui évitait d’avoir trop d’attention à porter aux choses habituelles qui lui rappelleraient l’absence de sa partenaire.  

 

- Elle reviendra, tu sais. Dis-toi qu’avec un peu de chance, elle commence à sortir de la période sombre du premier trimestre et regagne en énergie. Elle aura peut-être la force de passer lorsqu’elle aura une visite de contrôle à l’hôpital., l’encouragea-t-il.  

- Mais tu lui as dit…, objecta Miki.  

- D’éviter de trop traîner par ici, pas de ne plus y mettre les pieds définitivement., explicita-t-il.  

- Elle doit se faire oublier, que les gens commencent à défaire le lien qui nous unissait et n’aillent pas systématiquement s’en prendre à elle pour m’atteindre. Les choses commencent à se tasser. D’ici quelques semaines, tu devrais pouvoir aller la voir chez elle aussi., la rassura-t-il.  

- D’accord. Je peux attendre quelques semaines. Il faut les protéger., affirma la barmaid, revigorée.  

 

Ils discutèrent encore un moment, le café se vidant, avant que Ryô ne consulte à nouveau sa montre.  

 

- Bon, je crois définitivement qu’on m’a posé un lapin. J’aurais fait l’effort au moins., fit-il, ne s’en offusquant pas.  

- Si tu veux du boulot, va voir Saeko ou Reika. Je suis sûre qu’elles te trouveront quelque chose., plaisanta Miki.  

- Au fait, Reika…, commença-t-elle.  

- Change de sujet. Je ne sais pas à quoi elle joue mais elle recommence avec ses propositions de couple détective City Hunter et de contrat de mariage. Je ne sais pas si elle cherche à me pousser à bout ou à m’amadouer., grogna-t-il, dépité.  

- Avec les sœurs Nogami, on ne sait jamais à quoi s’attendre…, admit Miki, compatissante.  

- A qui le dis-tu… Donc, je vais éviter de chercher à les rencontrer. Je vais me faire une après-midi renseignement et une bonne petite soirée cabaret., lui apprit-il, se frottant les mains.  

 

Il ne comptait pas se vautrer dans l’alcool et les bunnies mais il refusait de laisser penser à ses amis qu’il se morfondait. Kaori lui manquait mais il assumait son choix et il patienterait jusqu’au moment où elle reviendrait sans tromper l’attente par des moyens dérisoires aux effets éphémères.  

 

- Ryô…, gronda Miki.  

- Passe une belle après-midi aussi, Miki chérie., la salua-t-il, jovial.  

 

Il préférait la quitter fâchée que peinée pour lui. C’était beaucoup mieux ainsi. Il partit ainsi arpenter les rues de Shinjuku à la recherche des invisibles, glaner les nouvelles du milieu, quelques infos croustillantes et un peu de travail qui l’occuperait les jours à venir. Il éluda les questions relatives à sa partenaire à coup de « Kaori qui ? » « connais pas » « la fin de l’ère du dragon » qui lui valurent quelques réflexions sévères. Il s’en fichait, c’était la pièce qu’il devait jouer en attendant, encore et toujours.  

 

Lorsqu’il fit le tour des cabarets le soir même, il s’en donna à cœur joie, draguant les bunnies, commandant à boire de manière tonitruante, alignant les bouteilles de bière vides, mais lorsqu’il sortit de là, seul et frais comme un gardon, le masque retomba et ses pensées s’envolèrent à des kilomètres de là. Comment vivait-elle sa vie sereine et calme ? Avait-elle réussi à canaliser son énergie débordante ? Acceptait-elle les contraintes liées à sa nouvelle situation financière ? Il l’espérait car tout ce qu’il espérait pour elle, c’était une aparté dans cette vie de dingue qui l’avait prise depuis son plus jeune âge, un moment de sérénité et de bonheur sur lequel elle pourrait coller des souvenirs et s’appuyer lorsqu’il se finirait de manière dramatique.  

 

Il continua ainsi sa routine, s’appuyant sur cette belle vie que vivait la femme qu’il aimait, loin de s’imaginer que les choses n’étaient pas aussi roses qu’il le pensait. 

 


Chapitre: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64 65 66 67 68 69 70 71 72 73 74 75 76 77 78 79 80 81 82 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 100 101 102 103 104 105 106


 

 

 

 

 

   Angelus City © 2001/2005

 

Angelus City || City Hunter || City Hunter Media City || Cat's Eye || Family Compo || Komorebi no moto de