Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: Mercury80

Status: En cours

Série: City Hunter

 

Total: 108 chapitres

Publiée: 08-05-22

Mise à jour: 25-04-24

 

Commentaires: 94 reviews

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GeneralRomance

 

Résumé: Notre passage sur Terre n'est qu'éphémère... Comment le rendre plus durable ?

 

Disclaimer: Les personnages de "Laisser une trace" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Laisser une trace

 

Chapitre 101 :: Chapitre 101

Publiée: 25-03-24 - Mise à jour: 25-03-24

Commentaires: Bonsoir, voici la suite de l'histoire. C'est le retour des grands-parents que nous avions laissé au moins pour une plutôt énervée. Qu'en sera-t-il? Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 101  

 

Entendant frapper à la porte, Kaori jeta un regard anxieux à son maintenant compagnon d’un peu moins de quarante-huit heures. Calme, Ryô lui fit juste un signe de tête, l’encourageant à aller ouvrir tout en appelant les jumeaux qui jouaient assis dans un coin.  

 

- Vous venez ?, leur demanda-t-il, leur tendant la main.  

- Papy et mamie sont là. Ils seront contents de vous revoir., leur dit-il.  

 

Après l’appel reçu la veille des beaux-parents de Kaori, ils avaient pris le temps de préparer les enfants à retrouver leurs grands-parents. Après de nombreux mois passés loin d’eux, les jumeaux ne se souvenaient plus vraiment d’eux. Ils savaient qu’ils existaient mais ils avaient oublié leurs traits. Ca avait été un moment chargé d’émotions puisqu’ils avaient regardé un album-photo que Kaori avait pris le temps de faire ces derniers mois et ils avaient pu revoir également leur père biologique. Un temps, il avait craint que la vue de Yoshihide les fasse revenir en arrière. Il aurait accepté même si ça lui aurait fait mal mais ils ne l’avaient pas fait. Quand ils avaient eu fini, il les avait emmenés prendre leur bain et il avait eu droit à du papa à plusieurs reprises… à son grand soulagement.  

 

- Bonjour. Entrez, je vous en prie., proposa Kaori à ses beaux-parents.  

 

Kaori les regarda passer devant elle, nerveuse. La dernière fois qu’ils s’étaient vus, sa belle-mère lui en voulait énormément. Elle était persuadée qu’elle avait déjà une liaison avec Ryô alors qu’ils vivaient séparément. Pourtant, Yoshi lui avait expliqué et elle avait assuré comprendre… avant de changer complètement d’attitude. Aujourd’hui, ils étaient là, chez eux… enfin chez Ryô et ils étaient ensemble.  

 

Elle referma la porte et les vit chercher du regard avant de se figer en voyant les jumeaux approcher. Sa belle-mère porta la main à sa bouche, probablement surprise de voir qu’ils avaient autant grandi. Elle-même s’en était rendue compte la veille en voyant ses bébés sur les photos au moment de leur anniversaire, dix mois en arrière.  

 

- Allez dire bonjour, les enfants., suggéra Ryô, les poussant légèrement vers leurs grands-parents.  

 

Ils lui jetèrent un regard, intimidés, puis avancèrent vers les deux personnes âgées qui les regardaient de manière intense.  

 

- Hide… Hanae… vous avez tellement grandi, mes petits., murmura Mitsuko, la voix tremblante.  

 

Elle ne put contenir ses larmes de joie à les voir et les deux enfants la regardèrent inquiets avant de retourner vers Ryô, cherchant à être rassurés.  

 

- Papa…, l’appelèrent-ils.  

- Papa ?, répéta leur grand-mère, le regardant avant de se tourner vers Kaori.  

- Oui, papa., affirma la jeune femme calmement.  

- Asseyez-vous, s’il vous plaît., leur suggéra-t-elle.  

- Je… Je ne sais pas…, murmura sa belle-mère.  

- Assieds-toi. On a été partis un long moment et il serait préférable qu’on écoute ce que Kaori a à nous dire. Ca permettra aux enfants de se réhabituer à notre présence et à toi de dominer ton émotion., lui opposa son beau-père, posant une main dans le bas de son dos.  

 

Sa femme le regarda et acquiesça. Ils s’installèrent autour de la table et un temps, le silence régna.  

 

- Je sais que vous devez être… surpris d’avoir entendu les enfants appeler Ryô papa., commença Kaori.  

- C’est récent. C’est arrivé, il y a deux jours, à Noël. Il s’occupe des enfants comme Yoshi le voulait. Il les aime, les protège, il est présent. C’est un vrai père pour eux., leur apprit-elle, tendant la main vers son compagnon.  

- Et avant que vous ne vous posiez la question, je tiens à vous dire que nous sommes ensemble depuis deux jours également., ajouta-t-elle, se préparant à subir le courroux de la mère de son défunt mari.  

 

Elle aurait peut-être dû ne pas en parler mais elle ne voulait pas qu’ils l’apprennent d’une autre manière. C’était un retour en fanfare pour eux mais au moins la situation était claire.  

 

- C’est… c’est ce que Yoshi voulait pour vous et pour les enfants., murmura enfin sa belle-mère.  

- Oui. C’était sa volonté. Il voulait que les enfants fassent partie d’une famille normale, tout comme vous… et vous avez toujours votre place auprès de nous., leur assura Kaori.  

- Mais les enfants…, souffla la grand-mère chagrinée de ne pas avoir encore pu serrer ses petits-enfants dans ses bras.  

- Ca fait huit mois que vous ne vous êtes pas vus. Ils étaient petits alors. Laissez-leur juste un peu de temps., lui conseilla la maman.  

 

Elle pouvait voir les enfants jouer non loin et, régulièrement, ils levaient les yeux et observaient les deux personnes qu’ils avaient vues en photos la veille. Ce n’était qu’une question de temps avant qu’ils approchent. Ils étaient plutôt à l’aise en général sauf quand un comportement les effrayait et les larmes de leur grand-mère les avait un peu effrayés. Leur curiosité naturelle les ramènerait certainement très vite vers la table et donc eux.  

 

- Comment… Comment s’est passé votre voyage ?, leur demanda-t-elle, ne sachant par quoi d’autre continuer.  

- Bien., répondit son beau-père.  

- En fait, nous sommes longtemps restés en Europe. Les trois premiers mois, nous étions un peu perdus mais, après, on s’est forcés à bouger et visiter. On a été à des endroits où Yoshihide avait été et ça nous a permis d’avancer en se souvenant des bons moments., enchaîna-t-il.  

- Kaori, nous sommes désolés d’être partis si longtemps et d’avoir donné si peu de nouvelles. C’était dur… mais j’imagine que tout n’a pas été simple pour vous non plus., supposa-t-il.  

- Je… J’ai été bien entourée que ce soit par Ryô ou nos amis. Ils m’ont tous aidée à tenir pour les enfants et à faire mon deuil. J’aurais aimé que vous soyez là à Noël., leur avoua-t-elle.  

- On… j’avais honte de ce que je vous avais dit la dernière fois qu’on s’était vus. Et à en juger ma réaction quand les enfants vous ont appelé… papa, j’ai encore un peu de chemin à faire…, avoua Mitsuko.  

 

Kaori jeta un regard à Ryô, cherchant à savoir ce qu’il pensait. Il était calme, ce qui la rassura. Elle avait eu peur qu’il soit vexé par les mots de sa belle-mère.  

 

- C’est normal., dit-il, lui coupant l’herbe sur le pied.  

- Je vais être honnête avec vous. Je suis heureux que les enfants m’appellent ainsi mais je sais que je n’aurais pas dû être à cette place. Je suis aussi heureux que Kaori ait décidé de me donner ma chance mais là aussi, je sais que Yoshi aurait dû être celui qui vieillirait à ses côtés. Je sais aussi qu’elle l’aime encore et elle le gardera dans son cœur toute sa vie. C’est dur pour elle mais elle a eu le courage de vouloir ce que Yoshi voulait pour elle. Elle cherche sa voie vers le bonheur et elle a surtout tout fait pour que les enfants soient heureux. Regardez-les., fit-il, les désignant.  

- Ca a été dur pour eux aussi au début mais Kaori a tout fait pour eux, pour qu’ils soient bien. Je ne sais pas ce que vous avez pensé quand ils ont déménagé ici. Vous avez peut-être trouvé cela trop rapide., enchaîna-t-il.  

 

Il vit le regard que les deux époux échangèrent et Mitsuko baisser les yeux, signe évident pour lui que ça avait été sa réaction.  

 

- Le changement leur a fait du bien et ça a été la principale préoccupation de leur mère, je pense même pouvoir dire la seule parce que, pour elle, ça a été beaucoup plus difficile., les informa-t-il.  

- Je vais aller faire du café., conclut-il, se levant.  

 

Il s’arrêta près des enfants, s’accroupissant pour leur parler à voix basse avant de partir en cuisine. Moins de dix secondes plus tard, ils le rejoignaient. La gorge nouée, Kaori le regarda faire, touchée par ses mots, les émotions remontant à la surface comme si c’était la veille. Ces derniers mois n’avaient pas été faciles, loin de là, et la route serait certainement encore pavée de difficultés…  

 

- J’ai été content que vous ayez fini par venir habiter ici. Je n’étais pas tranquille à l’idée de vous savoir seule au manoir., lui avoua son beau-père.  

- Je sais., murmura-t-elle, essuyant les larmes qui perlaient à ses yeux.  

- C’est ce que vous aviez déjà suggéré à l’enterrement mais je n’étais pas prête et les enfants… Je ne sais pas, peut-être qu’ils l’auraient été mais je ne voulais pas les bousculer plus qu’il ne le fallait. Leur bien-être, c’est le plus important pour moi., leur assura-t-elle.  

- Comme ça l’était pour Yoshihide., affirma sa belle-mère.  

- Il voulait qu’ils soient protégés de tout cela. Il a tout fait pour tous nous préparer. Il nous avait dit ce qu’il voulait pour eux, pour vous, pour nous… j’ai cru que j’avais accepté mais… la douleur a tout balayé., avoua-t-elle.  

- Je suis vraiment désolée de vous avoir accusée de vous être jetée dans les bras de Ryô., s’excusa Mitsuko.  

- Oublions tout cela et concentrons-nous sur le futur., suggéra Kaori.  

- Vous avez votre place ici. Vous êtes les grands-parents de Hide et Hanae et je vous considère comme mes parents. Je ne veux pas que vous restiez à l’écart. Je veux qu’on trouve une organisation qui nous conviendra à tous et je n’entends pas par là un planning de visites ou autre, juste un moyen de fonctionner comme une famille., leur dit-elle.  

 

Entendant du bruit en provenance de la cuisine, elle tourna la tête et vit Ryô arriver, plateau en main. Le précédant, les enfants apportaient deux assiettes avec des biscuits et, cette fois, ils n’hésitèrent pas à approcher de leurs grands-parents.  

 

- Un gâteau ?, demanda Hide, tendant l’assiette vers sa grand-mère.  

- Avec plaisir. Merci Hide., fit son aïeule avec un sourire heureux.  

 

Elle leva la main et caressa sa joue avec tendresse, ce qui tira un sourire ravi du petit garçon. Le temps qu’elle observe la scène puis se tourne vers sa fille, elle la trouva assise sur les genoux de son grand-père, le laissant la serrer dans ses bras.  

 

- Je vais servir. Merci d’avoir préparé tout ça., remercia-t-elle Ryô, émue.  

- Profite du spectacle., lui conseilla-t-il, prenant la cafetière avant elle.  

- Un véritable homme d’intérieur…, le taquina-t-elle.  

- Tu serais presque parfait., ajouta-t-elle.  

- Je suis loin d’être parfait… mais tant que je le suis à tes yeux, ça me suffit., répondit-il avec un regard pétillant.  

 

Elle lui décocha un de ses sourires qu’il affectionnait tant et qui valait plus que tous les mots qu’elle aurait pu lui dire. Il servit le café avant de s’asseoir à ses côtés, un bras posé sur le dossier de son siège. Il regarda les enfants à son tour refaire connaissance avec leurs grands-parents. A l’instar de sa sœur, Hide avait accepté de monter sur les genoux de sa grand-mère et répondait obligeamment à ses questions tout en intervenant dans la conversation que sa sœur avait avec son grand-père… comme elle le faisait aussi.  

 

Assez rapidement, le ton monta entre les deux, emporté par leur envie de plaire et attirer l’attention. Ils pouvaient être aussi complices que jaloux l’un de l’autre et quand ils s’y mettaient, c’était avec beaucoup de cœur.  

 

- Un gâteau ?, suggéra Kaori, poussant l’assiette vers eux.  

 

C’était le coup en traître d’une maman, les distraire temporairement. Après un cri de joie, ils se jetèrent sur l’assiette qui faillit y passer puis le silence se fit. Ils grignotèrent leur biscuit avant de décider qu’ils avaient mieux à faire. Ils descendirent de genoux et retournèrent jouer ensemble.  

 

- Je ne me souvenais pas que c’était aussi chahuté…, pipa Mitsuko, un regard attendri sur eux.  

- Ca ne l’était pas. Ils commençaient à parler et marchaient avec un peu d’aise mais depuis, ils courent et ce sont des moulins à paroles… surtout quand ils sont à l’aise., leur apprit Kaori.  

 

Elle vit le regard soulagé de sa belle-mère, certainement rassurée par le fait que les enfants s’étaient sentis bien en leur présence. Mitsuko avait tellement appréhendé leur rejet et, après la première déconvenue à leur arrivée, elle s’était dit qu’il lui faudrait encore attendre un moment avant de pouvoir les tenir à nouveau. Mais ils étaient venus vers eux et, sans les larmes, ils étaient restés.  

 

- Les journées doivent être bien occupées avec eux deux., pipa le grand-père avec un sourire affectueux.  

- Elles le sont. On n’a pas le temps de s’ennuyer., admit Ryô, amusé.  

 

Pour preuve, les enfants revinrent les trouver, apportant avec eux leurs jouets. Ils se mirent alors à leur expliquer tout ce qui leur passait par la tête. Les voyant en pleine conversation, Kaori se leva et fit signe à Ryô de la suivre. Elle voulait leur laisser un peu d’intimité, ce qu’il comprit et il la suivit en cuisine.  

 

- Je suis contente qu’ils se retrouvent., murmura-t-elle, soulagée.  

- C’est une bonne chose. On pourra peut-être les leur refiler jusqu’à leur vingt ans., plaisanta-t-il.  

- Seulement ?, lui retourna-t-elle sur le même ton.  

- Comme si on serait fichus de les tenir éloignés de nous autant de temps…, pipa-t-elle avec tendresse.  

- Peut-être quelques jours de temps à autre, histoire de souffler un coup et faire ce qu’on n’a pas le temps de faire quand ils sont là., suggéra-t-il, sachant qu’il aurait certainement autant de mal qu’elle à le faire.  

- On commencera par une nuit alors… Je ne suis pas prête pour plus., lui avoua-t-elle, ne craignant pas d’être méjugée.  

- Ca me convient., admit-il, approchant et l’enlaçant.  

- On reste combien de temps à l’écart ?, lui demanda-t-il.  

 

Elle releva la tête tout en réfléchissant et plongea dans son regard sombre, se sentant aimée et protégée.  

 

- Je ne sais pas… le temps de partager quelques petites choses ?, proposa-t-elle, son regard lumineux.  

- Du genre ?, l’interrogea-t-il, curieux.  

 

Elle esquissa un sourire et se mit légèrement sur la pointe des pieds pour pouvoir l’embrasser. L’activité lui plaisant bien, il fit le dur effort de la rejoindre à mi-chemin. Ils passèrent ainsi le temps quelques minutes avant de se séparer et simplement s’étreindre, apaisant leurs cœurs quelque peu affolés par l’afflux émotionnel.  

 

- Maman ! A plus de gâteaux !, lui apprit Hide, entrant en courant dans la cuisine.  

- Effectivement…, pipa sa mère, souriant en voyant sa bouche barbouillée de chocolat.  

- Je suppose que c’est la petite souris qui les a mangés., dit-elle, s’attendant à le voir confirmer avec un sourire tendre.  

- Ben non… C’est moi !, lui avoua-t-il avec un grand sourire.  

- J’en connais un qui risque d’avoir mal au ventre et de ne pas manger ce soir. On ferait mieux d’aller surveiller les gloutons., fit-elle à son compagnon, le regard pétillant.  

 

Ils regagnèrent le séjour et reprirent une conversation à peu près normale, entrecoupée par moments par les enfants qui voulaient montrer des choses à leurs parents ou grands-parents. Le soir tombait lorsque les beaux-parents de Kaori décidèrent de repartir.  

 

- Merci de nous… enfin de m’avoir laissé une autre chance après ce que je vous avais dit., leur dit Mitsuko avec un sourire bienveillant.  

- Je suis contente que vous n’ayez pas coupé les ponts et de savoir que les enfants pourront connaître leurs grands-parents. Le moment venu, vous pourrez leur parler de leur père., répondit Kaori, prenant ses mains et les pressant.  

- On ne leur cache pas son existence mais ils sont encore jeunes et ne réalisent pas bien. Quand ils grandiront, ils auront besoin de le connaître et vous en savez tellement plus que moi, que nous. Vous l’avez connu avant la maladie, vous l’avez vu grandir. Je sais que nos premières semaines ensemble ne reflétaient pas la personne qu’il était. Même moi, j’aimerais en apprendre plus sur lui. Il reste dans mon cœur, il ne le quittera jamais., leur confia-t-elle.  

 

Sa belle-mère lança un léger regard vers Ryô qui ne dit rien. Il connaissait sa compagne, il savait que Yoshihide aurait toujours sa place tout comme il l’avait eu lorsqu’elle était mariée. Il se souvenait aussi du plaisir qu’elle avait à découvrir des choses sur son frère malgré le temps qui passait et il en serait de même en ce qui concernait le père de ses enfants.  

 

- D’accord. On en reparlera en temps voulu et si les enfants posent des questions. On se téléphone bientôt., suggéra son beau-père.  

- Oui et n’oubliez pas que vous êtes importants pour nous. Nous formons une famille, alors n’ayez pas peur de venir ou téléphoner quand vous le souhaitez., leur redit la rouquine.  

- Nous le ferons mais prenez le temps de vous construire en tant que couple et famille aussi, Kaori. Yoshihide serait si heureux pour vous tous., lui affirma Mitsuko avec tendresse.  

- Je l’espère., souffla Kaori.  

- J’en suis certaine., lui retourna sa belle-mère.  

 

Sur ces mots, ils s’en allèrent et, le dîner rapidement expédié puisque les enfants n’avaient pas faim, ils montèrent les coucher.  

 

- Ca s’est bien passé., pipa Ryô, l’attirant contre lui dans le divan.  

- Oui. Je suis contente. C’est bien pour les enfants., admit-elle, étouffant un bâillement.  

- Et c’est bien pour toi aussi., lui affirma-t-il.  

- Pour moi ?, répéta-t-elle, étonnée.  

- Oui, toi., fit-il calmement.  

 

Il se tourna légèrement vers elle tout en entrelaçant leurs doigts. Il l’observa et la trouva un peu plus apaisée, ce qui le confortait dans son idée.  

 

- Je ne vois pas en quoi à part de ne pas les savoir seuls., répondit-elle, fronçant les sourcils.  

- Leur assentiment. Ca doit te rassurer de savoir qu’ils ne sont pas contre nous à la fois parce que ça règle le risque qu’ils blessent les enfants d’une manière ou d’une autre et parce que ça te déculpabilise par rapport à Yoshihide., raisonna-t-il.  

- Je ne culpabilise pas., lui opposa-t-elle, fronçant les sourcils.  

- Même pas un peu parce que ça ne fait pas un an ou parce que tu te demandais comment ils réagiraient et peut-être même que tu t’inquiètes un peu aussi de ce que penseront les enfants plus tard quand ils seront en âge de comprendre et réfléchir à la situation ?, lui retourna-t-il.  

- C’est que ça cogite beaucoup là-dedans alors ça me paraîtrait normal. Moi, j’y pense, tu vois., lui confia-t-il, lui ébouriffant les cheveux avec tendresse.  

 

Elle l’observa un temps avant de baisser les yeux et réfléchir à la question. Elle rebalaya l’après-midi à partir du moment où elle avait ouvert la porte, tendue, nerveuse, se demandant ce qui allait se passer jusqu’au moment où ils étaient partis. Elle savait qu’ils ne faisaient rien de mal, que Yoshi leur avait demandé de vivre leur vie mais elle avait effectivement craint le jugement de ses parents à la fois pour leur jugement personnel et celui qu’ils pourraient véhiculer eux qui l’avaient connu bien plus longtemps qu’elle.  

 

- Tu as raison. Je suis soulagée que ça se soit bien passé et qu’ils aient accepté. Je n’aurais pas remis en cause notre couple si ça n’avait pas été le cas mais… ça aurait peut-être posé souci à un moment ou à un autre., admit-elle.  

 

Reconnaissant de son honnêteté, Ryô caressa ses cheveux avec tendresse avant la ramener contre lui.  

 

- Tu m’étonneras toujours, tu sais., lâcha-t-elle, amusée, sans bouger de là où elle était.  

- Je m’y entraîne chaque jour. Il faut bien garder un peu de mystère dans la vie., plaisanta-t-il.  

- Ne t’inquiète pas, te connaissant, je suis sûre que tu arriveras encore à me surprendre., lui retourna-t-elle.  

- Je l’espère, je l’espère., musa-t-il, la voyant de nouveau bâiller.  

- Allez, il est l’heure pour nous aussi., lui dit-il, la lâchant et se levant.  

 

Elle accepta la main qu’il lui tendit et le suivit, toujours prise entre l’étau de ses doigts, jusqu’à l’étage.  

 

- Bonne nuit, Kaori., lui souhaita-t-il, se penchant pour l’embrasser.  

 

Elle entoura sa nuque de ses bras et lui répondit avec plaisir. Quelques instants plus tard, ils se séparèrent et gagnèrent leur chambre respective. Kaori se changea mais, au moment de se coucher, elle hésita malgré la fatigue qu’elle ressentait. Repoussant la couverture, elle s’assit sur son lit. Elle ouvrit le tiroir de sa commode et sortit une photo de Yoshi et elle, le jour de leur mariage. Elle l’observa pendant un long moment, un sourire doux aux lèvres. Se sentant un peu nostalgique, elle traça le contour de son visage. Légèrement rassérénée, elle la rangea de nouveau avant de refermer son lit, un léger nœud à l’estomac, et de sortir de sa chambre. Elle ne faisait rien de mal, se répéta-t-elle. Elle vivait juste sa vie comme il le lui avait demandé.  

 

Ryô entendit la porte s’ouvrir et fronça les sourcils, se demandant s’il avait loupé un appel, des pleurs des enfants. Ce serait bien la première fois de sa vie… mais il n’entendit rien de particulier. En revanche, il sentit la présence de Kaori approcher bien avant de l’entendre toquer doucement à la porte. Se demandant ce qu’elle pouvait bien faire là à cette heure, il se leva et alla lui ouvrir, prêt à la soutenir.  

 

Il fut pour le moins surpris de la voir calme, aucune trace de tension ou de tristesse visible.  

 

- Tout va bien ?, l’interrogea-t-il.  

- Je… Oui., bafouilla-t-elle, baissant les yeux, nerveuse.  

- Je… J’ai…, commença-t-elle avant de pousser un soupir de frustration.  

- J’ai envie de dormir avec toi., lui annonça-t-elle après avoir pris une profonde inspiration.  

- Mais juste… dormir, pas encore de…, se reprit-elle, piquant un fard.  

 

Il esquissa un sourire amusé, cachant son émotion à la voir faire ce pas-là vers lui sans qu’il le lui ait demandé. Sans un mot, il s’écarta et la laissa passer. Elle se dirigea du côté qu’il laissait vacant et il reprit sa place.  

 

- Je sens que je vais dormir comme un bébé., lui dit-il, s’allongeant en lui faisant face.  

 

Il posa la main entre eux et fut ravi de voir la sienne la recouvrir. Il avait le temps pour plus, le temps dont elle avait besoin. La savoir là lui suffisait même si ça mettrait peut-être à mal sa libido. Elle en valait la peine. 

 


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