Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: Mercury80

Status: En cours

Série: City Hunter

 

Total: 108 chapitres

Publiée: 08-05-22

Mise à jour: 25-04-24

 

Commentaires: 94 reviews

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GeneralRomance

 

Résumé: Notre passage sur Terre n'est qu'éphémère... Comment le rendre plus durable ?

 

Disclaimer: Les personnages de "Laisser une trace" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Laisser une trace

 

Chapitre 98 :: Chapitre 98

Publiée: 06-03-24 - Mise à jour: 06-03-24

Commentaires: Bonsoir, voici la suite de l'histoire. Qu'a entendu Kaori? Ami ou ennemi? Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 98  

 

Ces auras… Kaori sentit presque aussitôt la malveillance s’abattre sur elle comme une chape de plomb et elle bondit de son siège dans le bureau, l’ordinateur de Sae sous le bras. Elle n’avait pas le temps de sécuriser les documents. Le timing était serré mais elle pouvait y arriver, elle pouvait mettre à l’abri leur cliente et ses enfants. Elle courut hors de la pièce et grimpa les escaliers quatre à quatre, entendant les pas se rapprocher. Il y avait une dizaine d’hommes au moins. Elle n’était pas de poids à lutter contre eux tous.  

 

- Sae ! Suivez-moi tout de suite !, lui ordonna-t-elle, ouvrant sa porte à la volée.  

- Tout de suite !, répéta-t-elle, partant déjà vers la chambre des jumeaux.  

 

Comme ils dormaient, elle ouvrit la porte plus calmement et appuya en passant sur le bouton de la commande qu’elle venait de prendre sur la commode. Arrivant, Sae vit avec stupéfaction un panneau du mur s’ouvrir légèrement.  

 

- Allez à l’intérieur., lui demanda Kaori, lui donnant l’ordinateur avant d’attraper son fils et le soulever.  

- Mettez-le sur le matelas doucement, s’il vous plaît., dit-elle, passant Hide à sa cliente qui le prit avec précaution.  

 

Bien qu’anxieuse, elle garda son sang froid lorsqu’elle entendit la porte d’entrée s’ouvrir avec fracas. Elle n’avait plus beaucoup de temps mais ne se posa pas de question. Elle récupéra Hanae qui se réveillait et la serra contre elle avant de se réfugier dans la pièce et refermer le panneau alors que les hommes montaient les escaliers. Elle fit signe à Sae de s’asseoir par terre et alla poser sa fille près de son frère encore endormi. La petite lui jeta un coup d’oeil avant de refermer les yeux, tournée vers son jumeau. Cela soulagea Kaori qui avait craint pour eux, qu’ils pleurent et soient stressés mais visiblement ils n’avaient pas été perturbés, dormant d’un sommeil paisible.  

 

- Ne dites rien et ne bougez pas., conseilla-t-elle dans un murmure à Sae.  

- La pièce est insonorisée et ne s’ouvre qu’avec ça ou celle que Ryô a., lui fit-elle savoir, lui montrant la commande.  

 

Rassurée sur le sort de ses enfants, Kaori vint s’asseoir à côté de la jeune femme et lui tendit la main, main qu’attrapa la comptable qui était terrifiée.  

 

Elles entendaient de manière étouffée les hommes aller et venir, crier pour donner des ordres ou passer des informations entre eux, taper sur les murs, retourner les meubles… Kaori imaginait bien le chaos qu’elle retrouverait mais ce n’était rien : ils étaient tous les quatre en sécurité et c’était tout ce qui comptait. Le reste n’était que matériel.  

 

Le temps lui parut interminable avant d’entendre le silence revenir dans l’appartement. Avant, elle aurait peut-être pris le risque de sortir d’elle-même et d’aller voir ce qu’il se passait, si l’endroit était clair mais, là, elle décida d’attendre le retour de Ryô. Elle ne mettrait ni Sae ni les jumeaux en danger en voulant jouer les intrépides.  

 

Elles étaient enfermées depuis une heure lorsque Hide se réveilla, tirant du sommeil sa sœur en s’étirant. Inquiet, il regarda les lieux qui ne ressemblaient pas du tout à ce qu’il voyait de son lit d’habitude. Hanae ne se posa pas tant de question et ne pensa qu’à se réfugier dans les bras de sa mère pour sortir en douceur des limbes du sommeil.  

 

- On change la couche et je vous raconte une histoire ?, leur proposa-t-elle à voix basse.  

- On est où ?, demanda Hide, regardant l’endroit.  

- A côté de votre chambre. On joue à cache-cache avec papa., lui expliqua sa mère avec un sourire.  

 

Il la contempla un moment avant d’esquisser un sourire, rassuré. Rapidement, elle changea les enfants, faisant découvrir à Sae les nombreuses ressources de cette pièce, petite en surface mais optimisée pour pouvoir tenir un siège le cas échéant. Si c’était nécessaire, elles pourraient tenir là au moins jusqu’en fin d’après-midi sans que cela devienne trop pénible pour les enfants qui auraient de quoi jouer et goûter.  

 

- Je suis impressionnée., admit-elle.  

- Vous aviez déjà prévu que cela puisse arriver., constata-t-elle.  

- Oui. Ryô a repensé toute la sécurité de l’appartement avant notre venue définitive., expliqua Kaori avec un sourire reconnaissant.  

- Je ne comprends pas… Votre venue définitive ? Ce ne sont pas ses enfants ?, l’interrogea Sae.  

- Ils le sont maintenant., répondit simplement la rouquine, les jumeaux venant l’entourer avec les deux livres qu’ils voulaient lire.  

 

Il n’y avait pas eu d’échange spécifique entre Ryô et elle sur le sujet mais tout dans les gestes et paroles de son partenaire criait qu’il les considérait comme ses propres enfants, qu’il avait pris sa place comme il l’avait promis à Yoshihide et ça lui allait bien.  

 

- Voulez-vous leur lire le premier ?, proposa-t-elle à sa cliente, se disant que ça lui passerait le temps et lui changerait les idées.  

- Oh oui, s’il te plaît !, l’implora Hanae, ravie.  

 

Sae regarda les jumeaux tour à tour puis Kaori et finit par prendre le livre qu’elle lui tendait. Sans lui demander, la petite fille grimpa sur ses genoux et posa la tête contre elle, ce qui la surprit mais lui fit chaud au cœur aussitôt. Doucement, à voix basse, elle raconta l’histoire aux enfants et Kaori prit la suite pour la deuxième.  

 

Soudain, le panneau s’ouvrit, faisant sursauter leur cliente qui se rassura de suite en voyant son garde du corps apparaître. Voyant la scène, Ryô s’apaisa immédiatement et fit signe à sa partenaire de poursuivre comme si de rien n’était. C’était certainement la meilleure chose à faire pour les enfants et, lui, ça lui permettait de faire redescendre la tension née quand il avait appris d’un de ses indics que son domicile avait été attaqué.  

 

Il n’en revenait pas de l’impudence de leurs ennemis et, courant le plus vite possible, il espérait que Kaori avait eu le temps de les mettre à l’abri. Il avait détesté arriver dans l’immeuble déjà vidé de ses assaillants mais qui avaient laissé derrière eux un désordre monstre, le bureau complètement retourné mais vide des papiers et de l’ordinateur de Sae et du leur. Les lits étaient retournés dans les chambres, les armoires ouvertes et leur contenu répandu sur le sol. Le plus dur avait été d’entrer dans la chambre des jumeaux et de se demander s’il les trouverait là ou si l’absence humaine signifiait qu’ils avaient été enlevés tous les quatre.  

 

Son cœur fit donc un bond avant que l’apaisement le gagne lorsqu’il ouvrit le panneau de la pièce secrète et entendit Kaori lire une histoire aux enfants. Sentant sa gorge serrée par le soulagement et la joie de les voir là tous les quatre relativement sereins, il lui fit juste de signe de poursuivre, ce qui lui donnerait un peu de temps.  

 

- On était cachés., lui apprit Hide avec un sourire ravi, venant vers lui à la fin de l’histoire.  

- C’était drôle., renchérit Hanae de sa petite voix joyeuse.  

- On a eu une histoire., fit le petit garçon.  

- Deux !, insista sa sœur, montrant trois doigts.  

- Et moi, j’ai gagné. Je vous ai trouvés., affirma Ryô.  

- J’ai le droit à un cadeau., leur fit-il savoir.  

- Un dessin ?, suggéra Hanae.  

- Mieux., répondit-il d’un ton léger.  

 

Les enfants se regardèrent avant de de se tourner vers lui.  

 

- Un gâteau ?, proposa Hide, les yeux brillants d’envie, amusant les deux adultes le connaissant bien.  

- C’est une bonne idée mais il y a autre chose que j’aimerais., leur fit-il savoir.  

- Sais pas., finit la petite fille, son frère acquiesçant.  

- Un câlin., leur dit-il.  

- Un gros câlin de vous deux., ajouta-t-il, tendant les bras vers eux.  

 

Ils se précipitèrent vers lui et l’enlacèrent autant que leurs petits bras le pouvaient. Il profita de ce moment avant de les soulever et les sortir de la pièce sécurisée.  

 

- Mes doudous…, geignit Hanae, les larmes aux yeux, voyant le bazar dans la pièce.  

 

Ryô l’observa puis Hide et sentit la tension dans leurs corps. Il devait trouver une bonne explication, quelque chose de rassurant pour eux.  

 

- Je suis désolé… C’est de ma faute. J’étais tellement pressé de vous retrouver que j’ai tout retourné. Je vais tout remettre en ordre. Vous voulez bien m’aider, juste en me rappelant où tout était ? On va laisser maman descendre avec Sae et rester tous les trois, vous voulez bien ? Il n’y en aura pas pour longtemps., leur promit-il, les reposant à terre et restant à leur niveau.  

 

Les jumeaux se regardèrent encore un peu attristés mais finirent par acquiescer.  

 

- Venez., fit Kaori à Sae.  

- Vous ne voulez pas les aider ?, s’étonna cette dernière.  

- Non. Il s’est arrangé pour que j’ai le champ libre pour ranger en bas de manière à ce qu’ils ne s’aperçoivent pas de ce qui s’est passé. Le connaissant, il va les distraire et leur faire oublier ce petit incident., lui expliqua la rouquine, une fois qu’elles étaient sorties de la chambre des enfants.  

 

Comme pour confirmer ces dires, elles entendirent les enfants rire.  

 

- Vous pouvez vous poser ou allez ranger le bureau. Je vais gérer le séjour et la cuisine avant de m’occuper de votre chambre. Ils n’y ont pas été de main morte., constata-t-elle, voyant les meubles retournés, les étagères vidées de leur contenu.  

- Je vais aller faire le tri de mes papiers dans le bureau. Merci d’avoir pensé à prendre l’ordinateur, Kaori., fit Sae, soulagée.  

- De rien. Je n’ai pas eu le temps pour le reste., s’excusa-t-elle.  

- J’avais scanné beaucoup de choses et, au moins, je n’ai pas perdu mes photos., la soulagea sa cliente, le regard brillant de larmes de soulagement.  

 

Kaori posa une main sur son avant-bras et le pressa pour la rassurer. Elle comprenait l’émotion de la jeune femme qui devait se retrouver bien déstabilisée après autant d’évènements… Sae disparut dans le bureau et elle resta seule dans le séjour, seule mais pas inactive. Elle ne prit même pas le temps de constater l’étendue des dégâts. Elle n’avait que peu de temps pour remettre la pièce en ordre avant que Ryô descende avec les jumeaux. Elle venait juste de finir lorsqu’elle entendit les enfants sortir de leur chambre en toute indiscrétion.  

 

- Je suis sûr que maman va se faire un plaisir de jouer avec vous le temps que je prépare le repas de ce soir., leur annonça-t-il, adressant un regard de connivence à sa partenaire.  

- Avec plaisir. Que fait-on ?, leur demanda-t-elle.  

 

Les enfants se précipitèrent vers l’armoire et sortirent deux jeux. Kaori vit son partenaire s’enfermer dans la cuisine qu’il allait ranger avant de cuisiner. Toute l’après-midi passa ainsi et même Sae entra dans la danse pour distraire les petits pendant qu’ils remettaient le reste de l’appartement en ordre.  

 

- Quelle journée…, soupira cette dernière lorsque Kaori redescendit après avoir été coucher les enfants.  

- Je ne m’attendais pas à tout cela quand ça a commencé… comment vous faites pour garder un tel calme ?, leur demanda-t-elle, visiblement admirative.  

- Je ne sais pas., commença Kaori, adressant un regard à son partenaire.  

- Je sais juste que si je panique, ça ne fera qu’aggraver la situation. Je suppose que c’est l’expérience qui parle., ajouta-t-elle.  

- L’expérience et la force., fit Ryô, un regard tendre posé sur elle.  

- Une maman ferait tout pour ses enfants., explicita-t-il, lui tirant un léger rougissement.  

- Ils n’ont même pas eu peur. C’était impressionnant. Malgré l’urgence, vous les avez pris avec douceur et sans urgence. Et dans la salle, on avait l’impression que c’était un jeu. Même moi, ça m’a fait du bien., leur affirma leur cliente.  

 

Kaori baissa les yeux, ne sachant comment accueillir ce compliment. Elle avait juste fait ce qu’elle devait pour leur cliente et ses enfants, pour ne pas mettre Ryô en danger. Ce n’était rien d’extraordinaire.  

 

- Vous avez même pensé à prendre mon ordinateur. J’ai perdu les documents mais ce n’est pas très grave puisque j’ai encore le principal., fit Sae avant de s’étirer.  

- Vous devriez aller vous coucher, Sae. Comme vous l’avez dit, la journée a été riche en émotions., suggéra Ryô.  

 

Leur cliente acquiesça et les laissa à deux. Juste après avoir entendu la porte de sa chambre se fermer, Ryô se leva et tendit la main à sa partenaire, heureux de se retrouver seul avec elle après cette journée. Kaori y glissa ses doigts et le laissa l’attirer à lui. Elle sentit ses bras l’entourer et posa la tête contre lui. Dans le silence de l’appartement, ils restèrent ainsi un long moment sans échanger un mot.  

 

- Elle a raison, Kaori. Tu as très bien réagi. Les enfants ont vraiment pensé que c’était un jeu entre nous., finit-il par lui dire, caressant ses cheveux.  

- Tu y as contribué aussi après ton retour. Quand tu rangeais leur chambre, tu en as fait un jeu. Ils m’ont dit que tu avais joué avec eux., lui retourna-t-elle, heureuse de leur complicité avant de frissonner.  

- J’ai eu si peur et, en même temps, je savais ce que j’avais à faire. Mettre Sae et les enfants à l’abri, vite, très vite parce qu’ils étaient nombreux et je pense entraînés à voir la vitesse avec laquelle ils montaient les escaliers. J’ai juste entendu les pas, Ryô. Ils ne parlaient pas entre eux, je n’ai pas entendu de portières claquer, rien que leurs pas et, quand on a été cachés, ils se criaient des ordres et informations ciblées. Ils ont aussi vérifié les murs., lui apprit-elle.  

- Ils sont bien organisés, de vrais professionnels., résuma Ryô, comprenant à quel point la situation aurait pu dégénérer.  

- Oui, on aurait presque dit… une armée… Tu sais, comme lorsqu’on avait été attaqués par un groupe armé ici., lui rappela-t-elle.  

 

Fermant les yeux, il posa le menton sur le sommet de son crâne, s’apaisant. Simultanément, les informations s’organisaient et l’amenaient à des conclusions.  

 

- Je ne connais qu’un clan qui soit géré comme une armée et dont le chef aurait le courage de venir me braver jusque dans mon appartement., murmura-t-il sombrement.  

- Lequel ?, lui demanda-t-elle.  

- Le Lotus Noir. C’est aussi le nom que Saeko m’a fourni d’après les noms de certaines entreprises que Sae nous a donnés., lui apprit-il.  

 

Ne l’ayant toujours pas lâchée, il sentit le frisson qui la prit en annonçant le nom du clan qui était à leurs trousses. Il comprenait parce que lui-même était tendu. Il avait peur pour elle et les enfants alors qu’il savait que ce clan pouvait franchir les limites de son sanctuaire, chose que la plupart des clans ne feraient jamais.  

 

- Kaori…, l’appela-t-il avant de prendre son visage entre ses mains.  

- Kaori, si tu le veux, je peux te mettre à l’abri avec les enfants. Tu n’as pas à être sur le front. Tu reviendras quand tout sera fini., lui proposa-t-il.  

 

Elle plongea dans son regard, réfléchissant à vitesse grand V pour savoir ce qu’elle devait faire, ce qui serait le mieux pour tous dans cette situation.  

 

- Le chef du clan a changé ?, lui demanda-t-elle, rassemblant ses connaissances sur le sujet.  

- Non, c’est toujours ce bon vieux Tanaka., lui répondit Ryô cyniquement, l’observant alors qu’elle gardait le silence quelques instants de plus.  

- Alors, il vaut mieux qu’on reste ici. On y sera plus en sécurité. Tanaka a un réseau trop étendu pour qu’il ne se mette pas à nous chercher partout s’il en a besoin., finit-elle par lui dire.  

 

Il sonda son regard et vit sa détermination. Il était soulagé parce qu’il avait eu le même raisonnement et qu’il avait eu peur de devoir la regarder s’en aller alors qu’il se disait qu’elle serait encore plus en danger avec les enfants. Ca aurait été dur de les laisser partir.  

 

- Tu es d’accord ?… ou tu préfères qu’on s’en aille ?, lui demanda-t-elle, l’estomac noué par l’appréhension.  

- Je n’ai aucune envie que vous partiez. Je vous aime tous les trois et je ne veux pas vous savoir au loin et en danger. Il ne vous arrivera rien ici., lui promit-il.  

- Je sais. Tu les aimes comme tes enfants. Tu l’as toujours fait… même lorsque j’étais enceinte., murmura-t-elle, nostalgique.  

- Je… oui. Je les aime… tout comme je t’aime., lui confia-t-il, caressant sa joue du pouce.  

- Je… Je sais., acquiesça-t-elle.  

- Et moi aussi…, lui affirma-t-elle.  

 

Ca aurait été un beau moment pour se pencher vers elle et l’embrasser mais il ne le fit pas. Elle lui avait dit qu’elle avait encore besoin de temps. Il se contenta de se pencher et poser les lèvres sur son front… en espérant que ce ne serait pas déjà aller trop loin.  

 

Kaori ferma les yeux et profita de ce moment de douceur. Cela l’aidait à avancer sur le chemin vers un eux et la famille qu’ils devaient former à quatre, comme ils le voulaient, comme Yoshi l’avait voulu.  

 

- Quelle est la suite ?, lui demanda-t-elle, revenant à leur affaire, un sujet sur lequel elle était plus à l’aise.  

 

Il vit ses yeux se fixer un instant sur ses lèvres avant de revenir se plonger dans son regard, les pommettes légèrement teintées. Une partie de lui avait envie de tenter sa chance, profiter de ce moment de grâce et lui demander s’il pouvait malgré tout l’embrasser comme elle semblait le souhaiter mais l’autre partie, la plus rationnelle, celle qui voulait tout faire pour s’assurer que leur vie se ferait à quatre, préféra attendre et suivre son exemple  

 

- On va s’occuper du Lotus Noir, s’assurer qu’ils paient pour ce qu’ils ont fait., lui affirma-t-il.  

 

Kaori l’observa encore un instant avant de sourire, heureuse de sentir qu’elle avait sa place dans cette affaire malgré ce qui était arrivé. Elle acquiesça et se laissa de nouveau attirée contre lui. Ils restèrent encore un moment ainsi avant de se séparer et prendre le chemin de l’étage.  

 

- Tu as eu le temps de ranger ta chambre ?, s’inquiéta-t-il, s’arrêtant devant sa porte.  

- J’ai dégagé l’espace. Je finirai demain… ou un autre jour. Et toi ?, lui retourna-t-elle, un léger nœud à l’estomac.  

 

La partie raisonnable d’elle attendait un oui, une autre part, plus enfouie, souhaitait un non qui la pousserait certainement à lui proposer le lit d’appoint de sa chambre. Elle attendit sa réponse anxieusement, se demandant ce que ça ferait de dormir dans la même pièce que lui, culpabilisant et anticipant en même temps.  

 

Ryô vit sa nervosité probablement liée aux mêmes sentiments qui l’agitaient par moments quand il se demandait ce qu’il devait faire avec elle à en juger son regard qui fuyait et revenait sur lui inlassablement.  

 

- J’ai eu le temps de remettre en ordre. Dors bien, Kaori. Fais de beaux rêves., lui souhaita-t-il.  

 

Il hésita un instant avant de se pencher vers elle et déposer un baiser sur sa joue. Il y resta un peu plus longtemps que nécessaire avant de la laisser et gagner sa chambre.  

 

Kaori resta encore un temps devant sa porte avant de rentrer dans sa chambre et se changer. Encore un peu tendue par les évènements de la journée, elle se rendit dans la chambre des jumeaux. Elle avait besoin de les voir et de s’apaiser en les regardant dormir paisiblement. S’ils ne faisaient pas de cauchemars et dormaient comme les autres nuits, alors elle arriverait peut-être à se dire qu’elle avait réussi à les protéger. Elle poussa la porte et s’arrêta sur le seuil surprise de voir la place déjà occupée.  

 

Ryô se tourna vers sa partenaire. Il regarda une dernière fois les deux petits et lui laissa la place à regrets. Elle avait le droit d’être seule avec eux. C’était elle la plus légitime à cet endroit.  

 

- Reste., murmura-t-elle cependant, l’attrapant par le poignet.  

- Je ne veux pas te…, objecta-t-il, surpris.  

- Reste., redit-elle simplement, effleurant ses doigts avant d’avancer vers les lits.  

 

Elle s’appuya sur le lit de sa fille, le plus près possible de celui de son fils pour pouvoir les voir tous les deux tout en ressentant la solidité du bois sous ses mains. Elle sentit Ryô venir derrière elle et, après quelques secondes, ses larges mains se posèrent sur ses épaules avant de glisser et venir se croiser sur sa poitrine, son torse se collant contre son dos. Ainsi entourée, ses enfants paisiblement endormis devant elle, l’homme qu’elle aimait et qui l’aimait derrière elle, elle trouva enfin un certain apaisement et sut qu’elle parviendrait à dormir. Elle leva les mains et les posa sur ses avant-bras.  

 

- Il faut dormir, Kaori., lui murmura-t-il à l’oreille au bout d’un long moment.  

 

Elle acquiesça et ils sortirent de la chambre des enfants.  

 

- Si tu as peur de ne pas savoir dormir, on peut… dormir ensemble… comme on l’a déjà fait., lui proposa-t-il, nerveux.  

 

Elle se mordit la lèvre, hésitant, avant de le regarder et lui sourire légèrement pour atténuer son refus.  

 

- Je ne préfère pas. Je ne suis pas sûre de pouvoir en rester là. J’ai envie de plus, Ryô. J’ai envie de plus mais je ne suis pas sûre de pouvoir encore vivre avec… cette évolution., lui confia-t-elle.  

- Je comprends. Dors bien, Kaori., lui souhaita-t-il à la fois frustré et ravi de son explication.  

- Bonne nuit Ryô., répondit-elle, entrant dans sa chambre et refermant la porte derrière elle.  

 

Elle se coucha et, après quelques secondes, s’endormit. 

 


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