Hojo Fan City

 

 

 

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Rated G - Prose

 

Auteur: Mercury80

Status: En cours

Série: City Hunter

 

Total: 108 chapitres

Publiée: 08-05-22

Mise à jour: 25-04-24

 

Commentaires: 94 reviews

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GeneralRomance

 

Résumé: Notre passage sur Terre n'est qu'éphémère... Comment le rendre plus durable ?

 

Disclaimer: Les personnages de "Laisser une trace" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Astuces & Conseils

Qu'est-ce que les ratings veulent dire?

 

La classification des fanfictions repose sur le système américain utilisé pour le cinéma et par simplicité ce système est repris pour le classement des fanfictions. Les classifications les plus courantes sont: - G : pas de violence, pas de situation ou de référence à caractère sexuel (pas de nudité, pas de sexe, pas de drogue, ...) - Tout public - PG: Accord pare ...

Pour en lire plus ...

 

 

   Fanfiction :: Laisser une trace

 

Chapitre 75 :: Chapitre 75

Publiée: 27-12-23 - Mise à jour: 27-12-23

Commentaires: Bonsoir, voici le retour après quelques semaines d'absence. Si vous avez le temps, relisez le chapitre précédent pour vous remettre dans le bain. Bonne lecture et merci pour vous commentaires^^

 


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Chapitre 75  

 

Arrêtée devant l’immeuble de briques rouges, Kaori observait les lieux depuis l’intérieur de la voiture. A ses côtés, les bébés dormaient à poings fermés, bercés par le mouvement de la voiture et pas encore réveillés par l’extinction du moteur ou le bruit d’une portière.  

 

- Que faisons-nous, Madame ?, lui demanda son chauffeur et garde du corps.  

 

Indécise, prise entre l’envie de monter et se retrouver seule avec lui et la peur de ce qui arriverait, elle garda le silence encore un moment avant de se caler contre le dossier.  

 

- On va au Cat’s Eye, s’il vous plaît., murmura-t-elle, le cœur lourd.  

 

Le chauffeur ne dit pas un mot et se contenta de se réengager dans la circulation.  

 

- Tiens, du boulot., fit Ryô, observant le tableau des messages.  

- Ecriture légèrement incurvée, quelques boucles et ces mots… une femme indubitablement., nota-t-il, enregistrant les informations sans même prendre une note.  

- Protection, harcèlement… là est la question…, musa-t-il sans grand enthousiasme.  

 

S’il restait aussi enjoué en présence de la personne, le côté pervers en moins, il avait moins de goût à effectuer son travail. Il restait professionnel mais il lui manquait un petit, pas si petit d’ailleurs, quelque chose : Kaori. Elle lui manquait, de plus en plus. Il avait envie de la voir, lui parler, la toucher. Il aurait certainement pu aller la voir mais le fait était que ses rêves très explicites depuis quelques semaines se manifestaient physiquement aussi et nourrissait son désir grandissant de pouvoir la retrouver charnellement.  

 

Quand il ne rêvait pas qu’il lui faisait l’amour, il rêvait qu’il enfonçait un peu plus son mari et le conduisait même à l’avion qui le conduirait à la mort, image d’autant plus sinistre étant donnée sa phobie des avions. Il ne regrettait pas ce qu’il avait fait, le temps qu’il leur avait donné mais il ne pouvait nier ce que son subconscient, ou inconscient, peu importait lequel, lui criait : le temps qu’il avait donné à Yoshi, il s’en était privé et il attendait toujours avec impatience le moment où elle reviendrait avec les enfants et ils pourraient commencer à écrire leur histoire.  

 

- Eh Ryô ! Tu viendras nous faire un coucou ce soir !, lança une bunny alors qu’il passait au large du Kabuki Chô.  

 

Il lui fit un léger signe de la main et passa son chemin. Il y passerait mais peut-être pas ce soir… peut-être un autre jour… Il ne voulait pas finir la nuit avec une fille juste pour assouvir ce besoin primaire qui faisait bouillir le sang dans ses veines. La prochaine qu’il voulait dans son lit c’était Kaori et il s’était promis que ce serait bien différent de la dernière fois.  

 

Il continua sa route vers le Cat’s, se préparant à faire face à Miki et sa grossesse qui commençait à se voir. Il était heureux pour eux mais ça lui rappelait une autre grossesse, des moments volés, des choses inédites et l’envie qui était née, le tableau qui s’était dessiné sous ses yeux. Il avait envie de revoir les deux petits bouts, les prendre dans ses bras et les bercer. Bon sang, il était même prêt à changer leurs couches…  

 

Il s’immobilisa soudain en voyant une voiture noire arrêter devant le café. Il connaissait cette voiture noire et il connaissait l’homme au volant. Son cœur s’arrêta un quart de seconde avant de se mettre à battre à toute allure. Elle était là. Kaori était là. Il rentrerait dans le café et elle serait là face à lui. Il la prendrait dans ses bras et la serrerait à l’étouffer, juste pour lui montrer qu’il tenait à elle, encore et toujours.  

 

Ca, c’était ce qu’il imaginait mais, à l’intérieur, c’était une autre histoire qui se déroulait, beaucoup plus sauvage et passionnée. Il ne s’arrêtait pas à la serrer contre lui. Il l’embrassait sans aucune gêne devant les personnes qui seraient là. Il l’emmènerait chez eux et… Il secoua la tête et fixa la vitrine, voyant sa chevelure rousse au travers. Elle n’était pas sa femme, pas encore. Il ne pouvait pas faire cela et, s’il ne se sentait pas capable de se tenir, il ferait mieux de l’éviter.  

 

Il devait l’éviter, s’enjoignit-il alors qu’il croisait son regard noisette et que ça le troublait plus que de raison. Il devait l’éviter et, alors qu’elle avançait vers la vitrine, il recula avant de tourner les talons et de s’en aller.  

 

Kaori sentit son cœur battre plus fort en sentant une présence familière approcher. Elle ferma les yeux pour régner sur ses émotions avant de tendre sa fille à Miki qui la réclamait. Pile au bon moment, se dit-elle avant de se tourner pour le voir avancer puis franchir la porte. Enfin… Ils allaient enfin se revoir. C’était exaltant et douloureux à la fois. Elle en avait tellement envie mais elle devrait s’en tenir au rôle d’amie. Ils étaient amis, juste amis. Elle était mariée à un homme qu’elle aimait sincèrement et avec qui elle était heureuse et elle était amie avec un homme qui l’avait fait chavirer depuis longtemps maintenant, avec qui elle n’avait qu’un maigre passé, mais très lourd, d’intimité, mais un avenir prometteur. Il fallait juste attendre… comme elle attendait qu’il avance alors qu’il restait immobile sur le trottoir d’en face.  

 

Quand soudain il fit demi-tour et s’éloigna, la colère monta en elle.  

 

- Ryô…, murmura-t-elle avant de sortir du café.  

 

Elle ne songea pas à ses enfants qui étaient en sécurité. Elle devait le rattraper.  

 

- Ryô !, hurla-t-elle, courant à toute allure.  

 

Elle le vit disparaître dans une ruelle et le suivit, peu importaient ses talons qui la faisaient parfois déraper.  

 

- Ryô ! Arrête-toi ! Lâche !, lui jeta-t-elle, ne le pensant pas vraiment.  

- Pourquoi ?!, cria-t-elle, s’arrêtant à bout de souffle, sachant qu’elle ne le rattraperait pas.  

- Pourquoi tu m’as fait ça ?!, poursuivit-elle, s’appuyant contre un mur, se sentant fébrile.  

- Pourquoi tu ne pouvais pas m’aimer simplement ?!, enchaîna-t-elle, moins fort.  

- J’ai mal, j’ai tellement mal., murmura-t-elle, serrant les bras autour d’elle pour contenir la douleur.  

 

Non loin, juste après le croisement de la ruelle avec une autre, Ryô était adossé à un mur et l’écoutait. Il avait été incapable de poursuivre en entendant sa souffrance. C’était comme s’il devait l’endurer, l’accepter et il ferma les yeux jusqu’au moment où il fut incapable de rester éloigné. Il revint sur ses pas, lui fit face, les bras ballants un temps avant de la prendre contre lui.  

 

- Je suis désolé., murmura-t-il.  

 

Il sentit ses mains glisser dans son dos et venir s’accrocher à ses épaules et la serra encore plus fort.  

 

- C’est un enfer, Ryô. Un enfer et le paradis en même temps., bafouilla-t-elle.  

- Je l’aime mais tu me manques… C’est insoutenable. Quand je suis avec lui, j’ai l’impression de te tromper et, quand je suis avec toi, c’est lui que je trompe., lui expliqua-t-elle.  

- Heureusement qu’on ne se voit pas souvent alors…, pipa-t-il, tentant d’alléger l’ambiance.  

 

Il fit chou blanc mais c’était plus que compréhensible puisqu’il n’y croyait pas lui-même.  

 

- Je n’ai pas besoin de te voir pour le tromper., murmura-t-elle.  

- Pourquoi tu m’as jetée dans ses bras ? Pourquoi tu m’as laissée partir ?  

- Parce que je t’aime, Kaori. Parce que tu avais le droit à cette vie-là, aux enfants, au mariage, de vivre une histoire d’amour simple et belle., lui répondit-il, posant la joue contre ses cheveux.  

- Ca n’a rien de simple. C’est beau mais c’est encore plus compliqué., lui fit-elle savoir.  

- J’ai envie de toi, Ryô. J’ai envie que tu m’emmènes jusqu’à ta chambre et me fasses l’amour. J’ai envie que tu m’embrasses et m’embrases et je veux te faire la même chose. Je ne veux pas du sexe mais de la version améliorée mais… j’en aime un autre et je me fais l’effet d’être une traînée., lui confia-t-elle, les larmes aux yeux.  

- Tu n’es pas une traînée., chuchota-t-il.  

 

Il la garda serrée contre lui parce que, s’il lui faisait face, il n’était pas sûr de pouvoir résister à son appel.  

 

- Pourquoi a-t-il fallu que je tombe amoureuse de deux hommes en même temps ?, regretta-t-elle.  

- Regarde-moi., lui demanda-t-elle.  

 

Elle en avait besoin, besoin de lire dans son regard que tout irait bien, qu’ils pouvaient le faire, de trouver la force de continuer sans perdre leur amitié et leur futur.  

 

- Je… Je ne peux pas., répondit-il.  

- Tu… Non…, souffla-t-elle, se sentant complètement perdue.  

- Kaori… Si je te regarde, je vais faire tout ce que tu m’as dit vouloir… Si ma patience me permet d’attendre d’arriver à l’appartement parce que je pourrais aussi bien te le faire ici tellement…, s’arrêta-t-il.  

 

Elle comprit. Il n’avait pas besoin de finir qu’elle comprit, rien qu’au son de sa voix, à sa tension.  

 

- Si j’avais la force de me regarder en face en rentrant chez moi ce soir, de me dire que je n’aurais pas détruit tout ce qui existe entre nous ou entre… lui et moi, je te dirais que je m’en fous, que tu pourrais me faire l’amour contre ce mur dans cette ruelle… Mais je n’en ai pas la force. Je ne supporterais pas le fait de te perdre ni de le perdre., lui avoua-t-elle.  

- Je ne suis pas de ces femmes-là, capables de tromper leur mari, de jouer avec les sentiments des autres et d’être capable de supporter leurs regards.  

- Je sais… et je ne veux pas que ça change. J’aurais voulu être capable de t’aimer avant comme il le fallait mais je ne pouvais pas. Je voulais juste te donner une chance de vivre une belle histoire. Il faut croire qu’on a tous les deux sous-estimé les conséquences., soupira-t-il.  

 

Le silence s’installa un moment entre eux mais aucun ne bougea. Ils prenaient chacun ce qu’ils pouvaient de la présence de l’autre, de la force, de la tendresse, ce qu’ils pouvaient et qui pourraient leur permettre de tenir.  

 

- Tu me manques. Ne pas pouvoir te voir pendant autant de temps…, murmura-t-elle.  

- Toi aussi… Et les enfants aussi. Vous devez vivre votre vie à quatre mais… j’attends le moment où viendra la nôtre., lui avoua-t-il.  

- Je… moi aussi. Ca me paraît si horrible à dire., s’émut-elle.  

- Mais ça l’est tout autant de dire que je veux que ça dure le plus longtemps avec Yoshi… parce que tu es là, seul.  

- Regarde-moi., lui demanda-t-il bien qu’il le lui ait refusé plus tôt.  

 

Il lui fallut attendre quelques secondes de plus avant qu’elle ne s’écarte de lui juste un peu et lève le visage.  

 

- On est forts tous les deux. Même si on est séparés, on sait qu’on est là l’un pour l’autre., lui rappela-t-il.  

 

Il se sentait le devoir de la remettre sur les rails. Ca l’aiderait certainement aussi à retrouver les siennes et un trajet moins chaotique. Il posa les mains sur ses joues, les caressa doucement avant de trouver ses lèvres qu’il traça, crevant de les embrasser et il pouvait voir dans son regard qu’elle en avait autant envie que lui. Il se pencha sur elle et posa les lèvres sur son front, fermant les yeux pendant ce moment. C’était le mieux qu’ils pouvaient avoir.  

 

Quand il s’écarta de nouveau, Kaori pleurait entre la tristesse et le soulagement et il la serra de nouveau contre lui, lui donnant le temps d’apaiser ses tourments. Ca lui permettait d’en faire de même. Quelque part, avoir exprimé ce qu’il ressentait et entendu ce qu’elle ressentait lui avaient fait du bien. Ils étaient encore sur la même longueur d’onde même si c’était difficile.  

 

- Comment tu vas ?, lui demanda-t-elle à voix basse.  

 

Surpris par sa question, il ricana doucement, ne s’attendant pas à cela.  

 

- Je me sens mieux face à un ennemi., admit-il, ce qui la fit sourire légèrement.  

- Désolée. Je te fais parler de sentiments, ce n’est pas évident., s’excusa-t-elle.  

- Ca ira. Kaori… Il faudrait peut-être retourner au café maintenant., suggéra-t-il même s’il n’avait pas envie de la partager.  

 

Cependant, son départ soudain avait dû interpeler leurs amis et il ne voulait pas inquiéter Miki plus que nécessaire.  

 

- Oui. Surtout que les jumeaux y sont., acquiesça-t-elle.  

 

Ils ne se séparèrent pas de beaucoup. Ryô garda un bras autour de ses épaules jusqu’à ce qu’ils arrivent en vue de la rue. Là, seulement il la lâcha, restant à ses côtés.  

 

- Regarde, maman est là., fit Miki, tenant une Hanae aux yeux brillant.  

 

La petite fille cria de plaisir en voyant sa mère et tendit les bras vers elle.  

 

- Désolée de vous avoir quittés si brusquement., s’excusa Kaori, serrant sa fille contre elle.  

 

Hide dans sa poussette commença à s’agiter et Ryô ne demanda pas la permission avant de le détacher et l’attraper. Le bébé sembla ravi de se retrouver dans ses bras même si ce n’étaient pas ceux de sa mère.  

 

- Qu’est-ce qu’ils ont grandi tous les deux…, fit-il, surpris.  

- Oui. Ils poussent à une vitesse phénoménale. Fais attention à ne pas te faire mordre., l’avertit-elle.  

 

Sans crainte, le nettoyeur passa un doigt sur les lèvres du bébé qui ouvrit la bouche et chercha à attraper son index. Il vit alors les deux quenottes blanches qui avaient percé sa gencive rouge.  

 

- Elle aussi ?, demanda-t-il, curieux.  

- Elle en a trois. La quatrième ne devrait pas tarder., répondit Kaori.  

- C’est aussi difficile qu’on le dit ?, s’inquiéta Miki, caressant son ventre qui s’arrondissait.  

- Je ne vais pas te mentir : oui. C’est dur et douloureux pour eux et pour nous, quelques nuits sans sommeil ou presque., admit la jeune maman.  

- Mais c’est comme pour l’accouchement. On a tendance à oublier après., la rassura-t-elle.  

- Tu te portes bien sinon ?, lui demanda-t-elle, s’asseyant au comptoir.  

 

Elle posa Hanae assise sur le bar, la tenant par la taille, et sentit Ryô s’asseoir à ses côtés. Leur discussion de la ruelle n’était pas oubliée mais les émotions étaient apaisées, suffisamment pour pouvoir rester calmement l’un à côté de l’autre. Il la regarda faire avec la petite et, écartant un peu le siège, mit Hide assis sur ses genoux, une main sur son ventre.  

 

- Mets Hanae contre toi. Je vais vous prendre en photo., fit soudain Miki, attrapant son téléphone derrière elle.  

 

Les deux partenaires se regardèrent puis jouèrent le jeu, Hanae se retrouvant dans la même position que son frère. Comme lui, elle attrapa le bord du comptoir et se mit à le mordiller. L’imitant, Hide se pencha à son tour.  

 

- Relevez-vous les enfants., leur demanda Miki.  

- Comme s’ils allaient écouter… Tu comprendras., la taquina Kaori, écartant les mâchoires de sa fille pour la retirer de là sans lui faire mal.  

 

Ryô l’imita et hissa Hide plus en hauteur, contenant le petit garçon qui gesticulait comme un bon, protestant comme sa sœur d’être privé de son petit plaisir.  

 

- Allez, on dit cheese !, fit la barmaid d’un ton enjoué.  

- On en fait une deuxième. Vous pouvez vous rapprocher un peu ?  

 

Sans se regarder, ils le firent et attendirent. Miki leva l’appareil avant de le rebaisser, le regard incertain.  

 

- Miki ?, s’inquiéta Kaori.  

- Je… Quand je vous vois comme ça, j’ai tendance à oublier que ces enfants ne sont pas les vôtres., leur confia-t-elle, la gorge serrée.  

- Je… Prends la photo quand même, s’il te plaît., lui demanda Ryô d’une voix calme.  

- Ce n’est pas juste. Ca aurait dû être les vôtres., insista malgré tout la barmaid, essuyant une larme qui roulait sur sa joue.  

- Je suis désolée, Kaori. Je sais que tu aimes Yoshihide et je n’ai vraiment rien contre votre mariage mais… tu comprends… pour moi, ça a toujours été vous deux., lui expliqua-t-elle.  

- Je… Je sais, Miki. Si c’est trop difficile pour toi, dis-le moi… et j’éviterai de venir., répondit Kaori, la gorge nouée.  

- Non !, souffla son amie, les yeux écarquillés de crainte.  

- Non, je ne veux pas. Tu es mon amie et je veux encore te voir, vous voir toi, les enfants et Yoshi., lui assura-t-elle.  

 

Elle la regarda, attendant avec appréhension la réponse de son amie, craignant de ne plus la voir suite à ce qu’elle lui avait dit.  

 

- Tout va bien, Miki., lui assura Kaori, esquissant un sourire malgré l’émotion.  

 

C’était dur d’entendre que les sentiments qu’elle partageait avec Ryô étaient aussi ressentis par son amie. Elle ne pouvait qu’envisager qu’elle n’était pas la seule.  

 

- Yoshi ne se sent pas exclu ? Ce n’est pas la raison de son absence aujourd’hui ?, s’inquiéta la barmaid.  

- Non. On est sorti hier soir et il a ressenti une certaine fatigue. Il ne voulait pas en faire de trop. Il voulait en revanche que je sorte un peu, que je m’aère l’esprit et surtout que je prenne le temps de vous voir., explicita la rouquine, sentant Hanae gigoter et se pencher vers Ryô.  

- On échange ?, proposa-t-elle, ce qui fut fait en deux secondes.  

- Comment il va ?, l’interrogea Miki, soucieuse.  

- Il va plutôt bien. Il s’adapte. On a réussi à trouver des petits trucs pour lui faciliter la vie et les mouvements. Il peut même s’occuper seul des enfants quand ils sont au lit., leur apprit-elle.  

- Ca lui permet d’avoir du temps avec eux sans avoir quelqu’un autour pour faire les mouvements à sa place.  

- Il doit être ravi., supposa Ryô, caressant la tête d’Hanae.  

- Oui. Je crois qu’ils en profitent bien tous les trois., admit la rouquine, berçant Hide qui s’agitait.  

 

Elle consulta sa montre brièvement et comprit mieux son énervement. Elle se leva et commença à rassembler leurs affaires.  

 

- Je vais devoir vous laisser. Ca va être l’heure du bain, du biberon et du coucher pour eux., s’excusa-t-elle, habillant Hide pour sortir.  

- Tu me le tiens deux minutes, s’il te plaît ?, lui demanda-t-elle.  

- Je te le garde pour la vie. Il est trop craquant., fit Miki, le levant dans les airs, obtenant un sourire baveux.  

- Tu auras bientôt le tien alors je vais reprendre mon fils dès que j’aurai habillé sa sœur., fit Kaori, amusée.  

- Tu verras, tu en auras assez avec un. Deux, c’est du sport.  

 

Elle passa un manteau à Hanae, assise sur les genoux de Ryô, une petite fille qui n’avait pas vraiment envie de se laisser faire.  

 

- Allez, ma grande. On va rentrer à la maison, prendre le bain et le biberon., tenta-t-elle de l’amadouer.  

 

Elle finit par fermer le manteau mais sans aucune coopération de la petite.  

 

- Tu veux la porter jusqu’à la voiture ?, proposa-t-elle à son ami.  

- Avec plaisir., acquiesça-t-il.  

- Je t’amène Hide jusqu’à la porte., la devança Miki.  

- Vous revenez quand vous voulez tous les trois ou quatre., l’invita-t-elle, le chauffeur attrapant la poussette à la porte pour la mettre dans le coffre.  

- Merci., acquiesça Kaori à son attention.  

- On le fera. Les journées sont plutôt bien remplies mais j’essaierai de prendre le temps un peu plus souvent., promit-elle à son amie, reprenant son fils.  

- Passe une belle soirée. Il faut que j’aille m’occuper de mes clients., fit la barmaid, une table l’appelant.  

 

Elles s’embrassèrent et Miki rentra, laissant les deux partenaires seuls. Kaori installa Hanae dans son siège-auto sous le regard masculin avant qu’ils ne fassent le tour de la voiture pour installer Hide.  

 

- Tu sais, tu n’as pas besoin de rester derrière moi pour me protéger de la circulation., plaisanta-t-elle.  

 

Elle se redressa et referma la portière pour lui faire face, les isolant des enfants et surtout du chauffeur.  

 

- On doit se séparer de nouveau…, constata simplement Kaori, le cœur lourd.  

- On va se revoir. Profite de ton mari et de ta famille. Tu ne fais rien de mal, Kaori. Tu ne trompes personne., lui rappela-t-il, la prenant contre lui.  

 

Il la serra un long moment, sentant ses bras l’entourer également, et ils profitèrent tous deux de ce temps suspendu.  

 

- N’oublie pas ce qu’on s’est dits., lui murmura-t-il.  

- Promis. Fais attention à toi…, lui demanda-t-elle.  

- Ne t’inquiète pas de ça. Je serai là le moment venu., la taquina-t-il.  

- Je sais… Et… tu peux venir nous rendre visite aussi… si ce n’est pas trop te demander., lui fit-elle savoir.  

- Je sais., acquiesça-t-il.  

- J’essaierai., dit-il.  

 

Elle hocha la tête contre lui avant de s’écarter.  

 

- A bientôt, Ryô., le salua-t-elle, lui adressant un regard encore incertain avant de monter en voiture.  

- A bientôt, Kaori., murmura-t-il. 

 


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