Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: Mercury80

Status: En cours

Série: City Hunter

 

Total: 108 chapitres

Publiée: 08-05-22

Mise à jour: 25-04-24

 

Commentaires: 94 reviews

» Ecrire une review

 

GeneralRomance

 

Résumé: Notre passage sur Terre n'est qu'éphémère... Comment le rendre plus durable ?

 

Disclaimer: Les personnages de "Laisser une trace" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Astuces & Conseils

Je n'ai pas reçu d'email d'activation.

 

Si vous n'avez pas reçu d'email d'activation, c'est sans doute parce que votre email n'est pas valide ou que vous avez une boîte Caramail (qui refuse les emails automatiques). Veuillez alors m'écrire avec l'adresse email que vous avez mis dans votre profile, ou celle que vous voulez utiliser à la place, et donnez moi votre pseudo et mot de passe.

 

 

   Fanfiction :: Laisser une trace

 

Chapitre 34 :: Chapitre 34

Publiée: 04-02-23 - Mise à jour: 04-02-23

Commentaires: Bonsoir, voici la suite de l'histoire. Suite et fin du dénouement de l'enquête (mais pas de notre histoire :04: ). Alors que va-t-il se passer? Quelles seront les conséquences? J'ai conscience que mes dernières histoires n'ont pas été très drôles mais je puis vous annoncer que la prochaine sera beaucoup plus légère. Alors en attendant bonne lecture et merci pour vos commentaires ^^

 


Chapitre: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64 65 66 67 68 69 70 71 72 73 74 75 76 77 78 79 80 81 82 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 100 101 102 103 104 105 106


 

Chapitre 34  

 

- Si tu ne te rends pas, je la tue !  

- Ne l’écoute pas et bats-toi, Ryô !, cria-t-elle, refusant de le mettre en danger par sa faute.  

 

Elle tressaillit lorsqu’il lui lança un regard insondable et ne cilla pas alors que l’homme de main de Ishiyama lui mettait un violent coup de poing dans l’estomac.  

 

- Non…, murmura-t-elle d’une voix douloureuse.  

 

Il n’allait pas se laisser frapper ainsi, pas pour elle, il ne pouvait pas. Il devait se battre. Elle attendait juste un signe, un regard de sa part pour savoir quoi faire.  

 

- Hajime ! Lâche-la !, entendirent-ils soudain.  

 

Kaori tourna vivement la tête et vit Yoshihide braquant son arme vers eux. Sa main tremblait et elle sut qu’il ne tirerait jamais mais il avait l’air si déterminé qu’il pouvait impressionner Ishiyama. Mais s’il fut surpris, ça ne dura que quelques secondes puisqu’il dirigea son arme à son tour vers son braqueur. Lorsqu’elle entendit un humpf étouffé, la rouquine se tourna vers Ryô et vit qu’il venait d’assommer son agresseur d’un coup sous le menton à en juger le vol plané qu’il fit. Le voyant bondir en avant, elle comprit ce qu’il allait faire et donna un coup de coude dans l’estomac de Hajime avant de frapper son bras par en-dessous au moment même où ce dernier tirait. La balle partit en l’air mais le coup qui suivit fit mouche. Ryô fut satisfait de voir l’arme voler en l’air pendant qu’Ishiyama tombait à terre, se tenant la main ensanglantée.  

 

Kaori levait les yeux vers son partenaire, soulagée d’être libre et que tout se soit bien terminé lorsqu’elle entendit un bruit de chute. Elle vit Yoshihide à genoux à terre, appuyé sur ses bras, et se précipita vers lui, inquiète.  

 

- Yoshi ! Yoshi, dis-moi ce qui ne va pas !, lui demanda-t-elle, s’agenouillant à ses côtés.  

- Je… Ce qui ne va pas ?, lui retourna-t-il, relevant la tête et lui adressant un regard à la limite fou.  

 

Il se mit soudain à rire, se redressant et passant une main nerveuse dans ses cheveux. Il resta un long moment silencieux et observa Ryô attacher les deux autres hommes, Ishiyama hurler de douleur alors qu’il était manipulé sans soin avant de revenir sur la femme avec laquelle il avait passé une magnifique soirée.  

 

- Ce qui ne va pas ? Tu me demandes ce qui ne va pas ? Kaori…, s’écria-t-il, partant dans un rire tonitruant.  

- Tout ça ! Tout ça… Ce n’est pas normal ! Kaori, tu te rends compte ! Des armes, des coups, les poignets attachés… Ce n’est pas normal !, hurla-t-il, la saisissant par les épaules.  

- Réveille-toi, bon sang ! Ce n’est pas une vie ! Ce n’est pas normal ! Personne ne peut vivre ainsi !, lui dit-il, la secouant violemment.  

 

Voyant cela, Ryô approcha, les sourcils froncés, prêt à intervenir pour libérer sa partenaire. Le sentant approcher, elle lui fit cependant signe de ne rien faire. Elle comprenait le désarroi de son ami, sa détresse, sa colère. Il venait d’être secoué par leur enlèvement, par la découverte de l’homme qui était derrière l’explosion de ses bâtiments et les problèmes qui lui étaient arrivés ainsi que d’autres morts, un homme qui appartenait à son milieu.  

 

- Tu as raison : personne ne devrait vivre ainsi…, lui répondit-elle d’une voix calme.  

- Ce serait le cas si le monde était parfait… mais ça n’est pas le cas. C’est fini maintenant, Yoshi. On va te ramener chez toi et tu pourras te reposer. Tu es épuisé.  

- Tu ne veux pas comprendre, Kaori., soupira-t-il, désabusé.  

- Et vous, Monsieur Saeba ?, interpela-t-il Ryô.  

 

Ce dernier l’observa attentivement avant de jeter un coup d’oeil sur le dos de sa partenaire. Il avait compris à sa manière de parler et d’agir que Monsieur N ne parlait pas vraiment de lui mais d’elle, la femme qui était avec eux.  

 

- Nous ne pouvons que faire au mieux avec les cartes que nous avons et se protéger et ceux que nous aimons du mieux possible., répondit le nettoyeur.  

 

Il avait détesté cet homme du plus profond de son être et, aujourd’hui encore, il était jaloux de la relation qu’il entretenait avec sa partenaire mais, pour une fois, il ne pouvait qu’être d’accord avec lui. Elle méritait mieux.  

 

- Tu vois., fit Kaori, ignorant le sens profond de leur échange.  

- Tu peux te lever ? Quelle idée d’être sorti de la voiture où tu étais à l’abri…, le sermonna-t-elle, passant un bras autour de sa taille.  

- Tu croyais vraiment que je pouvais rester là sans rien faire alors que vous étiez en mauvaise posture ?, répliqua-t-il, exténué.  

- Vous auriez pu vous faire tuer., lui fit remarquer Ryô d’un ton neutre.  

- Parce que vous non ?, lui retourna Yoshihide, lui lançant un regard perçant.  

- En ce qui me concerne, ça ne ferait qu’avancer l’échéance de quelques temps., ajouta-t-il.  

- Ne dis pas ça !, se fâcha Kaori, le lâchant juste à côté de la voiture.  

 

Elle lui fit face et lui lança un regard noir. Elle ne laisserait jamais personne baisser les bras et encore moins quelqu’un qui lui était proche. Elle se battrait pour lui et contre lui s’il le fallait mais il était hors de question de le laisser faire.  

 

- Ce n’est pas parce que tu vas… mourir que tu as le droit de sacrifier ta vie avant. C’est… idiot… et irresponsable… et égoïste… Tu penses à ceux qui t’entourent ? Tu penses à ta famille ? A tes amis ? A Tami ?, lui demanda-t-elle.  

- Ca abrégera leurs souffrances et les miennes., fit-il sèchement.  

- Si c’est ce que tu penses alors tu peux aller te faire voir !, lui asséna-t-elle durement, le plantant là et montant à l’arrière de la voiture.  

 

Les deux hommes la virent se coller à la porte de l’autre côté, croiser les bras et regarder obstinément par la fenêtre, la mâchoire serrée.  

 

- Vous avez de la chance d’avoir évité la massue…, pipa Ryô, ouvrant la portière conducteur.  

- La massue ?, répondit Yoshihide, les sourcils froncés.  

- Hu hu…, fit le nettoyeur, attendant que son deuxième passager ait fait le tour de la voiture pour s’installer au volant.  

 

Il ne lui proposerait pas son aide, respectant sa fierté masculine, mais il ne le laisserait pas non plus à terre après ce qu’il avait fait. Son intervention avait abrégé le duel et sauvé la vie de Kaori. Il lui devait bien ça.  

 

La route jusqu’à l’immeuble de Nishihara se fit dans le plus grand silence. Par le biais du rétroviseur, Ryô observait sa partenaire dont les traits fluctuaient entre colère et tristesse. Il se doutait du fond de ses pensées alimentées par l’affection qu’elle portait à son passager masculin, la tristesse inhérente à sa mort et la colère de le voir abdiquer face à la Faucheuse. C’était bien quelque chose qu’elle ne pouvait tolérer, elle qui avait combattu pour rester vivante et pleine d’espoir malgré les aléas de sa vie.  

 

- Merci… de m’avoir ramené et sauvé la vie., lâcha Yoshihide quand Ryô se gara devant chez lui.  

- Kaori…  

 

Pendant un instant, le temps sembla suspendu puis il laissa juste échapper un soupir avant de sortir de la voiture, avançant péniblement vers l’entrée. Ryô le regarda faire sans en avoir l’air puis sa partenaire qui observait anxieusement son ami malgré la colère qu’elle avait éprouvée auparavant.  

 

- Il va se casser la gueule et il est hors de question que je le tienne contre moi…, grogna le nettoyeur.  

- Et donc ?, lui retourna-t-elle, lui lançant un regard agacé.  

- Tu ferais mieux d’aller l’aider si tu ne veux pas qu’il se vautre comme s’il avait bu toute la soirée., lui conseilla-t-il d’un air détaché.  

 

Kaori observa son partenaire, réfléchissant à ce qu’elle devait faire, et finit par sortir du véhicule pour rejoindre Yoshihide. Sans un regard vers lui, elle passa un bras sous le sien et le soutint jusqu’à l’ascenseur.  

 

- Je t’accompagne jusqu’à chez toi., lui fit-elle savoir, les portes s’ouvrant.  

- Ca va aller, merci., lui répondit-il, la lâchant et s’appuyant sur la paroi, maintenant l’ascenseur ouvert.  

- Je ne suis pas sûr de vouloir te revoir, Kaori. Je te remercie de m’avoir diverti pendant tous ces mois et d’avoir élucidé cette affaire mais…, fit-il avant de détourner le regard.  

- Yoshi… Je… Je ne comprends pas. Tu es fâché pour ce que je t’ai dit tout à l’heure ? Je suis désolée, j’étais fâchée., s’excusa-t-elle, le cœur serré.  

- Je sais. Laisse-moi maintenant, s’il te plaît. Je te rappellerai., murmura-t-il.  

 

Elle l’observa, les larmes aux yeux, avant de baisser le regard et acquiescer. Cette vision fit mal au jeune homme qui attrapa sa main et l’attira à lui. Sans réfléchir, il glissa les doigts dans ses cheveux soyeux et inclina sa tête en arrière pour l’embrasser. Cependant, au dernier moment, il se reprit et posa les lèvres sur son front. Il avait déjà trop joué avec le feu et ça faisait mal. Même s’il ne voulait pas se rappeler, les images du moment où les deux partenaires avaient semblé à la merci des méchants dansaient dans sa mémoire et il ne pouvait oublier le sentiment particulier qu’il avait ressenti : la jalousie à la connivence plus qu’évidente qui existait entre les deux. Il n’avait pas sa place et il n’était pas sûr de pouvoir vivre en continuant à rester sur le banc de touche, pas alors qu’il en voulait beaucoup plus.  

 

- Tu me rappelleras ? Vraiment ?, lui demanda-t-elle.  

- Je… Donne-moi du temps., répliqua-t-il avant de la pousser doucement vers la sortie.  

 

Il relâcha le bouton et les portes se refermèrent. La rouquine resta quelques instants immobile avant de rebrousser chemin et de rejoindre son partenaire dans la mini. Sans un mot, il démarra et les ramena jusqu’à chez eux. Lorsqu’ils furent dans l’appartement, Ryô eut tout le loisir de contempler la silhouette encore parée de sa robe de soirée noire. Elle avait été au bras de Monsieur N ainsi vêtue toute une soirée. Elle avait dû faire tourner plus d’une tête, surtout si un sourire éblouissant avait éclairé ses traits comme elle le faisait dans les moments où elle était heureuse. Il serra les poings pour lutter contre la jalousie qui montait et se dirigea vers le bar, sortant un verre et se versant une bonne rasade de whisky.  

 

- Tu vas me sermonner parce qu’il n’est que huit heures du matin ?, grogna-t-il alors que Kaori approchait de lui.  

- Non…, ricana-t-elle doucement.  

- Je pourrais même être tentée de t’en voler une goutte. La nuit… ce n’était pas du tout ce que j’avais imaginé., admit-elle, poussant un léger soupir tout en se massant la nuque.  

- Tiens., lui proposa-t-il, lui tendant son verre.  

- Ca ne pourra que t’aider à dormir., argumenta-t-il.  

- Je vais te prendre au mot., pipa-t-elle, trempant les lèvres dans le breuvage ambré.  

 

Elle esquissa une grimace en sentant la brûlure du liquide dans sa trachée et deux larmes glissèrent sur ses joues.  

 

- Tu tiens toujours aussi mal l’alcool, fillette !, se moqua-t-il, lui reprenant le verre et le vidant d’un trait.  

- Je n’ai pas ta descente., répliqua-t-elle, nullement offensée.  

- Mon exemple n’est pas à suivre sur tous les plans., lui dit-il plus doucement.  

- Merci de m’avoir sauvée une nouvelle fois, Ryô., répondit-elle d’une voix douce.  

- Bah… Ce n’est pas faute de t’avoir dit de ne pas en faire une habitude…, fit-il, se frottant les cheveux.  

- Peut-être que ça me plaît que tu me coures après., plaisanta-t-elle avant de se mettre à rougir.  

- Je… Comme quoi, je ne tiens pas l’alcool. Ca me fait dire des bêtises., s’excusa-t-elle, riant jaune.  

 

Elle battit en retraite sagement et monta les escaliers. Ereinté, Ryô la suivit de peu. Ils se croisèrent de nouveau dans le couloir et se firent face. Elle était belle, si belle qu’il avait du mal à détacher les yeux d’elle, même si les cernes fonçaient le tour de ses yeux et qu’un énorme bâillement la prit. Il fit ce que lui dictaient son cœur, son corps : il la prit dans ses bras et la serra contre lui. Ca l’aidait à lutter contre la culpabilité qui revenait pour l’avoir laissé tomber pendant quelques heures.  

 

- Ryô ?, s’étonna Kaori.  

 

Elle appréciait cette étreinte douce et rassurante très inattendue vu l’état de leurs relations dernièrement. Mais au lieu de profiter simplement, elle ne pouvait s’empêcher de se demander ce qui motivait son acte. Comprenant son trouble, il desserra son étreinte et la laissa s’écarter, profitant juste une dernière fois de la vision de son visage.  

 

- Tu devrais aller dormir., lui dit-il à mi-voix.  

- Oui…, souffla-t-elle.  

- Ryô…, fit-elle, surprise, alors qu’il ne la lâchait pas vraiment.  

 

Elle sombra dans son regard intense et ne bougea pas lorsqu’il baissa le visage vers elle et l’embrassa. Il n’avait pas pu s’en empêcher. Il avait après tout passé la soirée à penser à elle et ce que Nishihara pouvait lui faire. Il avait imaginé le pire… enfin le pire à ses yeux et parce que c’était un autre homme que lui. Il voulait effacer les dernières heures, oublier ce qu’il avait fait. Il voulait retrouver ce moment, ces sensations, la plénitude qu’il avait ressentis entre ses bras.  

 

Il ne devait pas, se reprit-il. Il venait de coucher avec une autre, il ne pouvait pas faire l’amour à Kaori alors qu’il n’avait même pas pris une douche et chassé les restes éventuels de l’autre, une odeur, des traces… Il glissa les mains jusqu’aux épaules de sa partenaire, prêt à l’écarter dans quelques secondes, juste quelques secondes encore…  

 

Un moment, Kaori tenta de résister au baiser de son partenaire, ne voulant pas souffrir à nouveau lorsqu’il ferait marche arrière. Elle ne baissa pas les bras jusqu’au moment où ses mains sur ses épaules lui rappelèrent d’autres moments plus doux où elle s’était sentie si bien, si belle, si femme. Comment résister à cela ? Elle n’y arriva pas et elle abdiqua. Elle s’abandonna à son étreinte et se pressa un peu plus contre lui… ce qui les perdit tous les deux.  

 

Ryô la saisit par la taille et la souleva dans ses bras. Kaori noua les mains autour de sa nuque et les jambes autour de ses hanches, adorant sentir les doigts de son partenaire sur ses fesses, les pressant doucement. Elle se fichait bien de sa robe qui était remontée haut sur ses cuisses. Elle savait ce qui allait arriver et bientôt, elle ne la porterait même plus. Son seul vêtement serait le corps nu de son amant. Elle était passée rapidement du statut de jeune femme prude à celui d’amante empressée, pensa-t-elle brièvement alors qu’il la déposait sur son lit dans sa chambre sans même quitter ses lèvres.  

 

Il ne pouvait quitter cette bouche si douce et accueillante. C’était tellement agréable mais, plus pratiquement, tant qu’il l’embrassait, elle ne pouvait le repousser. Il aurait encore cette journée avec elle, ces nouveaux souvenirs qui alimenteraient ses rêves futurs… et peut-être qu’un jour… Il ne pouvait penser à cela. C’était égoïste et insensé. Elle méritait mieux et, s’il en avait eu la force, s’il n’avait pas eu si peur de la perdre ce matin, s’il ne s’était pas senti si coupable, alors peut-être qu’il se serait arrêté.  

 

En ayant assez de jouer sagement même si c’était très agréable, Kaori poussa Ryô sur le côté et se mit à califourchon sur lui avant de s’attaquer à son cou tout en tirant sur son tee-shirt. Elle n’eut pas besoin de faire trop d’effort pour le lui retirer parce qu’il le fit de lui-même. Elle en profita alors pour caresser son torse, ses flancs avant de se pencher sur lui et d’embrasser la ligne de ses clavicules avant de parcourir toute la peau nue à laquelle elle avait accès. Elle s’immobilisa quand elle sentit les doigts de son partenaire agripper la fermeture éclair de sa robe et la faire descendre. Elle attrapa le tissu lorsqu’il le monta jusqu’à ses épaules et le jeta juste à côté d’eux, sur le lit avant de revenir à son activité première, l’exploration buccale du corps de son partenaire.  

 

- Tu me rends dingue., gronda Ryô, reprenant le dessus.  

 

Il en profita pour faire sauter l’agrafe de son soutien-gorge et le lui retira moins de deux secondes après. Ses doigts effleurèrent sa poitrine tout en la regardant, le regard sombre et intense. Il voulait voir son plaisir. Nishihara lui avait apporté une certaine satisfaction mentale, il lui apporterait le plaisir ultime, celui des sens, du corps et du cœur parce qu’il ne coucherait pas avec elle, il lui ferait l’amour.  

 

Kaori frissonna sous le feu de ses prunelles onyx et l’attira à elle pour l’embrasser. Il le fit avec empressement et très langoureusement, faisant monter la température un peu plus en elle. Elle n’eut pas le temps de s’appesantir sur le fait qu’il quitta sa bouche parce que ses mains qui oeuvraient délicieusement sur sa poitrine furent rapidement remplacées par ses lèvres. Elle s’entendit gémir au plaisir qu’il lui procura. Elle vivait pleinement le moment, oubliant tout ce qui pourrait se passer après, la désillusion, la douleur, la nostalgie. Il n’y avait que le moment présent, ces sensations délicieuses qui lui donnaient l’impression de brûler de l’intérieur, d’être si vivante.  

 

- Ryô…, laissa-t-elle échapper lorsque Ryô effleura son intimité au travers de sa culotte en dentelle.  

- J’ai envie de toi, Sugar., murmura-t-il, glissant les doigts sous l’élastique avant de se réfugier dans ses moiteurs.  

 

Il joua les pianistes sensuels pendant un long moment, la faisant jouir avant de lui retirer son sous-vêtement. Il s’agenouilla, portant la main à sa ceinture pour la défaire.  

 

- Laisse-moi faire. Moi aussi, je veux exercer mon doigté., fit Kaori, mutine.  

- Fais-toi plaisir., lâcha-t-il d’une voix sourde.  

 

Elle s’agenouilla face à lui, l’attirant pour l’embrasser langoureusement, avant de défaire la boucle de sa ceinture puis la braguette de son pantalon. Avant de s’en prendre à son mokkori fièrement dressé, elle caressa de nouveau son torse et son abdomen, les griffant et se repaissant des contractions musculaires qu’elle sentit sous ses doigts. Cela l’encouragea à baisser le jean puis le caleçon de son partenaire et, avec un sourire coquin, elle le poussa en arrière. Ryô se laissa tomber volontiers et vit ses derniers vêtements voler dans les airs.  

 

Ils y étaient, tous les deux nus et visiblement excités par la vue de l’autre et ce qui allait se passer. En ce qui le concernait, il était prêt pour la partie fusion. Il n’avait pas besoin de plus d’attention et crevait juste de se retrouver enfoui au fond de son intimité si douce et accueillante, se sentir enfin complet. Kaori n’était visiblement pas de cet avis puisqu’elle se mit à l’embrasser sur l’aine, descendant doucement vers son membre durci. Si elle voulait, il la laisserait faire et se contenterait de supporter, pensa-t-il, les yeux fermés, un sourire ironique étirant ses lèvres.  

 

- Je dois mettre une couleur particulière ?, lui demanda soudain Kaori d’une voix froide.  

 

Ce fut autant le mouvement sur le matelas que ses paroles qui lui firent ouvrir les yeux.  

 

- Quoi ? Qu’est-ce que tu racontes ?, répondit-il, se redressant alors qu’elle fouillait les draps à la recherche de ses vêtements visiblement.  

- J’espère que mon enlèvement n’a pas écourté ta partie de jambes en l’air de cette nuit ! Remarque, ça doit être le cas puisque tu te jettes sur moi !, cracha-t-elle, furieuse.  

- Kaori, je…, tenta d’objecter Ryô.  

- Ne me dis pas que tu n’as pas couché avec une femme cette nuit ! Parce que tu as encore la trace de son rouge à lèvres sur ton… sur ton… tu vois quoi !, fit-elle, blême de rage.  

- Apparemment, tu n’as même pas eu le temps de prendre une douche. Je ne sais pas si je dois le voir comme une chance ou non !, ajouta-t-elle, se refusant à verser les larmes de colère et de douleur qui montaient.  

- J’espère que tu as passé une bonne nuit en tous cas ! Remarque, si tu n’en as pas eu assez après quoi ?… huit, neuf heures de baise torride, elle ne devait pas être si terrible que ça., ne put-elle se retenir de cracher.  

- J’ai passé tout au plus trois ou quatre heures avec elle., lâcha-t-il comme pour minimiser ses torts.  

- Vraiment pas terrible alors…, pipa-t-elle, rejetant les draps.  

 

Elle était tellement énervée qu’elle ne retrouvait pas ses vêtements dans l’obscurité et le désordre qu’ils avaient mis. Rester là et le regarder étaient très douloureux même si cracher son venin, laisser éclater sa colère faisaient un peu de bien. Ca ne dura pas cependant. Elle avait failli coucher avec lui dans les vapeurs d’une autre. Il n’y avait peut-être que passer que trois ou quatre heures mais…  

 

Soudain, elle observa son partenaire, les yeux écarquillés.  

 

- Tu es rentré à quelle heure ?, lui demanda-t-elle d’une voix monocorde.  

- Je ne sais plus…, mentit-il.  

- A quelle heure !, cria-t-elle.  

- Trois heures., admit-il à contrecœur.  

- Trois heures… Tu aurais largement eu le temps de te doucher à cette heure-là. Donc tu as couché avec elle après… et avant de venir me chercher…, réfléchit-elle à voix haute.  

- Tu ne t’es pas aperçu que je n’étais pas là ? Tu n’as pas vu l’absence de mes affaires dans le placard, mes chaussures, senti mon absence ?, l’interrogea-t-elle.  

 

Elle se remit à tourner dans la pièce, visiblement inconsciente de sa nudité, et lui, obsédé qu’il était, il ne pouvait détacher les yeux de son corps.  

 

- Si… Non…, répondit-il de manière absente.  

- Tu as vu que je n’étais pas rentrée et tu es parti voir une femme ? Qu’est-ce qui t’es passé par la tête ?, lui demanda-t-elle.  

- Ai-je si peu d’importance à tes yeux ?! Tu…, commença-t-elle, le regardant avec désillusion.  

- Tu n’as quand même pas pensé que j’étais restée chez Yoshihide et que… qu’on couchait ensemble ?, suggéra-t-elle d’une voix blanche.  

 

Il ne s’était pas attendu à cela, à ce qu’elle aille jusque là dans ses suppositions. Il attendait depuis tout à l’heure la massue pour avoir été en voir une autre, pour avoir voulu coucher avec elle ensuite, pour avoir trop traîné à venir la chercher mais pas à ce qu’elle vise si juste. Il resta silencieux, incapable de lui mentir tout autant que d’acquiescer et elle comprit.  

 

- Je croyais qu’à défaut de me laisser t’aimer, tu aurais au moins confiance en mes sentiments. Je ne comprends pas comment on en est arrivés là mais je pense qu’il faudra sérieusement revoir les bases de notre collaboration., conclut-elle.  

 

Blessée comme jamais, elle se força à rester cependant digne et s’en alla de sa chambre pour regagner la sienne où elle s’effondra dans son lit, incapable de pleurer. C’était comme si Ryô venait de la poignarder dans le dos et elle ne savait même pas si elle aurait le droit de revoir son ami et de l’accompagner jusqu’au bout de son chemin. Pouvait-il y avoir pire journée ?, se demanda-t-elle, serrant les doigts sur les draps.  

 

Resté seul dans sa chambre, Ryô se laissa retomber sur son lit. Il aurait dû résister à l’appel de ses sens, il aurait dû être maître de lui mais il n’avait pas su et il le payait cher. Non seulement il n’avait pas eu le moment de félicité escompté mais en plus il avait fait souffrir sa partenaire, la femme qu’il aimait, et risquait de la perdre car que devait-il entendre par revoir les bases de leur collaboration ? Pour lui, ça n’augurait rien de bon. 

 


Chapitre: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64 65 66 67 68 69 70 71 72 73 74 75 76 77 78 79 80 81 82 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 100 101 102 103 104 105 106


 

 

 

 

 

   Angelus City © 2001/2005

 

Angelus City || City Hunter || City Hunter Media City || Cat's Eye || Family Compo || Komorebi no moto de