Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: Mercury80

Status: En cours

Série: City Hunter

 

Total: 108 chapitres

Publiée: 08-05-22

Mise à jour: 25-04-24

 

Commentaires: 94 reviews

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GeneralRomance

 

Résumé: Notre passage sur Terre n'est qu'éphémère... Comment le rendre plus durable ?

 

Disclaimer: Les personnages de "Laisser une trace" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Astuces & Conseils

Qu'est-ce qu'une fanfiction NC-17 ?

 

Un fanfiction NC-17 est interdite aux moins de 18 ans. La violence est autorisée, et les scènes d'amour peuvent être descriptives. Le contenu peut être considéré comme strictement réservé à un public adulte. La façon de percevoir ce genre de choses reste subjective, donc certains seront plus vite choqués que d'autres. Nous essayons de respecter certaines limites pour les fanfiction ...

Pour en lire plus ...

 

 

   Fanfiction :: Laisser une trace

 

Chapitre 96 :: Chapitre 96

Publiée: 28-02-24 - Mise à jour: 28-02-24

Commentaires: Bonsoir, voici la suite de l'histoire. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 96  

 

Sentant ses doigts trembler légèrement, Kaori sortit le calepin de son sac à main. Elle était étonnée de la légère anxiété qu’elle ressentait depuis qu’elle avait vu les trois lettres sur le tableau vert, lettres qui grandissaient au fur et à mesure qu’elle approchait.  

 

- Bon, il semblerait qu’on ait du travail…, pipa-t-elle pour elle-même.  

 

Consciencieusement, elle ouvrit le carnet, faisant défiler des pages et des pages de numéros de téléphone et dates et heures de rendez-vous. Elle avait hésité à inaugurer un nouveau carnet en même temps qu’ils reprenaient leur partenariat mais, finalement, elle avait repris son vieux carnet et, maintenant, c’était avec le sourire qu’elle revoyait toutes ses notes. Arrivée à une nouvelle page blanche, elle nota la date puis écrivit le numéro de téléphone inscrit avant d’effacer le message. C’était une femme à coup sûr. Elle avait attrapé le coup d’oeil avec l’expérience.  

 

Elle se rappela toutes ces fois où elle avait laissé passer un travail parce qu’elle ne voulait pas faire entrer l’agneau dans la tanière du loup. Elle se souvenait de toutes ces fois où elle avait dû finalement accepter parce qu’elle ne pouvait plus reculer, que le banquier était sur leur dos, qu’elle devait payer une facture d’eau ou d’électricité sinon ils seraient coupés… Aujourd’hui, elle n’avait plus cette contrainte et elle aurait pu refuser toutes les propositions venant de femmes, surtout si elles étaient jeunes et jolies… Pourtant, elle n’avait plus ce souci-là. Ryô avait changé et, s’il draguait bien un peu de temps à autre pour donner le change alors qu’on le suivait, il en avait fini avec Ryô le pervers. Elle savait ce qu’il attendait pour eux et qu’il était sérieux.  

 

Refermant son carnet, elle sortit de la gare et se dirigea vers le parc. Elle observa le ciel dans lequel des nuages menaçants circulaient, leur rappelant que la saison des typhons n’était pas finie et frissonna. Le dernier avait été assez violent et elle avait dû lutter contre sa propre peur pour apaiser celle de ses enfants. Pour le coup, elle n’avait pas pu compter sur l’aide de Ryô qui était de sortie pour toute la nuit mais, quelque part, être à l’appartement plutôt qu’au manoir lui avait apporté un peu d’aide. Elle savait qu’il finirait par rentrer…  

 

- Maman !, cria Hanae en la voyant arriver.  

 

Elle se précipita vers elle et se jeta dans ses jambes avec un énorme sourire.  

 

- Tu t’amuses bien ?, lui demanda-t-elle, s’accroupissant pour se mettre à son niveau.  

- Oui. Veux pas rentrer !, lui annonça sa fille, les yeux pleins d’espoir.  

- Je leur ai expliqué qu’on rentrerait quand tu serais là. Je pense qu’on va essuyer une belle averse d’ici peu., lui expliqua-t-il de là où il était, surveillant Hide qui montait à un toboggan.  

- Ryô a raison. Le temps va tourner et il vaut mieux qu’on soit rentrés. Fais un dernier tour de toboggan et on y va, Hanae., lui répondit sa mère.  

- Non !, lui opposa sa fille.  

- Si, Hanae. Et si tu ne l’as pas fait dans deux minutes, on partira quand même. Alors dépêche-toi., lui conseilla Kaori calmement.  

- Hanae !, l’appela son frère du haut du toboggan.  

 

Les yeux de la petite fille s’arrondirent de stupéfaction puis d’envie et elle courut pour faire comme lui.  

 

- Ils ne sont pas frère et sœur pour rien ces deux-là., s’amusa-t-elle, rejoignant Ryô.  

- Frère et sœur ? Vraiment ? Je n’aurais pas misé un yen dessus., ironisa-t-il en retour, un énorme sourire aux lèvres.  

 

Kaori ricana légèrement et attrapa Hide qui venait se jeter dans ses jambes. Elle le hissa sur sa hanche, le serrant contre elle.  

 

- Je ne te lâche plus !, lui annonça-t-elle.  

- Non ! Descendre ! Je veux descendre !, hurla-t-il en riant.  

- Non, tu restes là. On y va dès qu’Hanae est descendue de là-haut., affirma-t-elle.  

- Non ! Veux encore jouer !, lui opposa-t-il.  

- Non, Hide. On rentre avant que la pluie arrive., objecta-t-elle calmement.  

- Allez, Hanae, on y va., annonça Ryô à la petite fille.  

 

Il l’attrapa alors qu’elle venait de finir sa glissade, s’évitant de devoir lui courir après. Comme Kaori, il avait bien compris que les enfants se fichaient de la météo. Ils voulaient juste jouer encore et encore. Les deux adultes tenant fermement les jumeaux dans leurs bras, ils s’éloignèrent du parc de jeu et prirent le chemin de l’appartement. Au bout de quelques minutes, les enfants s’étaient calmés et ils les posèrent, s’adaptant à leur rythme.  

 

- On avait un message au tableau., lui apprit Kaori.  

- On avait un message au tableau…, répéta-t-il avec un sourire ravi.  

- Ben oui… C’est ce que je viens de dire., fit-elle, fronçant les sourcils.  

- Je suis contente que ça te fasse plaisir., tenta-t-elle, cherchant à comprendre son sourire.  

- Le message ? Ah oui, c’est bien. Ca faisait un moment qu’il n’y avait rien., répondit-il, haussant les épaules.  

- Qu’est-ce qui te fait sourire si ce n’est pas ça ? La perspective d’avoir une cliente ?, l’interrogea-t-elle, se demandant si elle s’était trompée en pensant qu’il n’y aurait pas de visite nocturne.  

 

Elle ne supporterait pas cela, pas avec les enfants juste à côté. Elle ne voulait plus avoir à user d’une massue pour stopper ses ardeurs.  

 

- Tu as dit « on ». Ca me fait plaisir de savoir que tu te sens impliquée., éclaircit-il, la voyant déjà cogiter.  

 

Les turbines cessèrent de tourner dans son cerveau et elle rougit, un peu gênée par le regard pétillant de Ryô. Elle s’habituait doucement à ces regards, aux émotions qu’ils faisaient naître en elle. Elle se sentait revivre.  

 

- Tu doutais que j’avais vraiment envie de retrouver ma place ?, lui demanda-t-elle, surprise.  

- Non, pas vraiment mais, tu sais… il n’y a que dans l’action qu’on découvre la vérité parfois. Tu aurais pu changer d’avis., s’expliqua-t-il patiemment.  

- Je ne changerai pas d’avis. J’ai toujours aimé aider les gens. Ca n’a pas changé., lui opposa-t-elle.  

- Je me doute mais ce qui a changé, c’est leur présence. Tu pourrais ne pas vouloir les mettre en présence d’étranger., répliqua-t-il posément.  

- J’y ai longuement réfléchi avant de vouloir regagner ma place. J’y avais déjà réfléchi avant leur naissance, quand Yoshi a mis dans le marché le fait que je revienne vivre avec toi après son décès, mes enfants avec. Je n’ai pas peur. Je sais qu’on saura les protéger même si le danger était à l’intérieur., lui affirma-t-elle.  

 

Il la contempla un moment avant de lever la main et remettre une mèche de cheveux derrière son oreille. Il vit ses joues se teinter et un léger sourire en coin relever ses lèvres et ça lui fit plaisir.  

 

- Alors tu appelleras dès qu’on sera rentrés et… on ferait bien d’accélérer., fit-il, sentant les premières gouttes leur tomber dessus.  

 

Ils prirent les enfants à bras et pressèrent le pas, trouvant cinq minutes plus tard l’abri de leur maison. Kaori laissa les enfants sous la vigilance de Ryô et alla téléphoner. Comme elle l’avait deviné, il s’agissait d’une femme. Elle ne saurait que l’après-midi même si elle était jolie et jeune et ainsi confirmer la fiabilité de son instinct.  

 

- Rendez-vous cette après-midi à seize heures au Cat’s., dit-elle à Ryô.  

- Alors, tu as toujours le flair ?, lui retourna-t-il, amusé.  

- Le flair ?, répéta-t-elle, un sourcil levé.  

- C’est une femme ou un homme ? Tu avais deviné ?, expliqua-t-il.  

- Une femme… comme je le pensais. , répondit-elle, se mordant la lèvre.  

 

Pensait-il qu’elle n’avait pas confiance en lui ? Lui dire qu’elle n’avait pas peur lui enverrait-il un mauvais signal comme si elle cherchait à le persuader du contraire ?  

 

- Je… J’ai confiance., osa-t-elle malgré ses craintes.  

- Cette partie de ma vie est finie, Kaori. Tu n’auras pas à craindre de visite nocturne si notre cliente venait à dormir ici. Je ne suis pas parfait mais je veux être un exemple pour eux., lui assura-t-il, approchant d’elle.  

- Tu l’es déjà, je pense. Ils aiment être avec toi, ils ont confiance en toi., lui dit Kaori, observant ses enfants jouer tranquillement.  

 

Les jumeaux étaient heureux. Ils avaient retrouvé un sourire franc et chaud, riaient de bon cœur, ne faisaient plus de cauchemars et grandissaient sereinement. Ils étaient aimés par elle et par lui, bénéficiant d’une figure maternelle et paternelle… malgré le décès de leur père.  

 

- Ils sont heureux., conclut-elle avec un sourire évanescent aux lèvres.  

- Et toi ? Tu es heureuse ?, l’interrogea-t-il, un peu anxieux.  

 

De plus en plus souvent, il se demandait quand il pourrait tenter de l’approcher de manière plus intime. Six mois avaient passé depuis le décès de Yoshihide. Etait-ce un délai suffisant ou devait-il attendre encore un peu ? Comment Kaori se sentait-elle ? Les trois premiers mois avaient été durs mais depuis, elle avait remonté la pente. Elle souriait et riait même. Elle semblait légère. Elle acceptait certains gestes tendres de sa part. Etait-ce un signe qu’elle était prête pour autre chose ? Que de questions auxquelles il lui tardait de trouver des réponses…  

 

Surprise par sa question, Kaori leva les yeux vers lui et se demanda comment lui répondre. Elle prit quelques secondes pour réfléchir, voyant son regard s’assombrir face à cette attente. Elle ne pouvait pas lui offrir la réponse qu’il attendait mais elle ne voulait pas le décourager non plus.  

 

- J’en prends le chemin., lui répondit-elle doucement.  

- J’ai encore besoin de temps, d’un peu de temps., ajouta-t-elle, espérant qu’il pouvait encore patienter.  

 

Ryô l’observa, laissant ses mots l’imprégner. Six mois, ce n’était pas encore assez visiblement et, si elle avait besoin de temps, il le lui donnerait.  

 

- Prends ton temps., lui murmura-t-il, levant la main et caressant sa joue après avoir glissé une mèche derrière son oreille.  

- Merci., chuchota-t-elle, soulagée.  

 

Il acquiesça et s’éloigna. Il sentait le désir monter en lui. Il ne lui sauterait pas dessus pour la faire sienne mais c’était de plus en plus difficile de résister à l’envie de l’embrasser. Il n’en aurait pas demandé plus pour le moment, juste l’embrasser, retrouver le goût et la douceur de ses lèvres, les émotions qui l’avaient agité quand il les avait découvertes puis dévorées pendant leur aventure et encore plus la dernière fois qu’il l’avait embrassée.  

 

La journée continua sur le rythme normal et, à l’heure prévue, ils se rendirent à quatre au Cat’s. Hime étant ravie de voir ses cousins, Miki décida de prendre une pause et emmena les enfants à l’arrière pour qu’ils puissent jouer ensemble. A peine quelques minutes plus tard, une jeune femme se présenta et commanda un cocktail XYZ.  

 

- Alors tu avais deviné qu’elle serait aussi jolie ?, fit Ryô taquin à sa partenaire.  

 

Elle grogna et lui adressa un regard noir. Elle n’aimait pas qu’il le lui fasse remarquer.  

 

- Elle ne l’est pas autant que toi cependant., chuchota-t-il à son oreille avant de se diriger vers leur cliente, revenant avec elle une minute plus tard.  

- Sae, je vous présente Kaori, ma partenaire. C’est elle que vous avez eue au téléphone ce matin. Kaori, Sae qui a fait appel à nous. On s’assied ?, suggéra-t-il après que les deux femmes se soient serrées la main.  

- En quoi pouvons-nous vous aider Sae ?, lui demanda Kaori, notant les cernes sous les yeux de la demoiselle.  

- Je… je suis suivie. Je pense qu’on en veut à ma vie., leur apprit-elle, jetant un regard anxieux vers l’extérieur.  

- Avec une beauté comme la vôtre, ce n’est pas étonnant., fit Ryô.  

 

Kaori sentit toutes les alarmes se mettre à sonner et se tourna vers lui, les griffes presque dehors. Elle se calma cependant en voyant son calme. Il avait un léger sourire charmeur mais son regard n’était pas malsain et rien dans son comportement ne laissait présager un passage en mode pervers. Elle se rappela alors qu’il était capable de trouver des moyens subtiles de détourner l’attention de leurs clients lorsqu’ils étaient trop tendus et elle se détendit totalement.  

 

- Je… euh… merci., bafouilla Sae, reprenant quelques couleurs.  

- Mais non… Ce n’est pas ça., lui opposa-t-elle, reprenant contenance.  

- Je suis comptable. Je travaille dans un cabinet en centre-ville et… j’ai hérité d’un nouveau dossier il y a quelques semaines., commença-t-elle à leur expliquer.  

- Seulement… j’ai trouvé des irrégularités, des choses qui me laissaient perplexes et j’ai cherché à en savoir plus parce que c’est mon travail. Je ne suis pas là que pour passer des opérations bêtement., se justifia-t-elle, triturant ses doigts nerveusement.  

 

Touchée par sa détresse apparente, Kaori posa une main sur les siennes pour lui montrer son soutien. Sae regarda ses doigts un moment avant de prendre une profonde inspiration et la relâcher lentement.  

 

- J’ai contacté mon client qui m’a dit de juste faire mon boulot et de ne plus lui poser de questions. J’en ai parlé à mon supérieur il y a deux jours et il m’a dit qu’il allait voir avec lui mais, ce matin, il n’est pas arrivé au travail. Il a été retrouvé mort chez lui et, moi, je me sens mal à l’aise depuis hier. J’ai l’impression d’être suivie. J’ai peur et la police ne veut rien entendre parce que je n’ai pas été agressée, que je n’ai vu personne. Mais je le sens !, s’emporta-t-elle.  

- On vous croit, Sae. C’est votre instinct de survie qui parle., la réconforta Kaori.  

- Je ne veux pas seulement que vous validiez le fait que je suis suivie et me protégiez. Je voudrais pouvoir terminer mes recherches et pouvoir prévenir les autorités quand j’aurai compris de quoi il retourne., les informa leur cliente.  

- Vous avez soif de justice mais c’est un chemin dangereux que vous souhaitez prendre., la prévint Ryô d’un air posé.  

- Je sais mais je… je dois le faire., répondit Sae.  

- Vous en êtes sûre ?, lui demanda-t-il.  

 

Il la vit se mordre la lèvre et baisser les yeux, nerveuse. Il comprenait sa volonté mais elle devait comprendre les risques qu’elle prenait.  

 

- Je… Je reviens., leur dit-elle, se levant et partant aux toilettes.  

- Vous n’avez rien à craindre là-bas., lui affirma Kaori, la voyant regarder craintivement vers l’endroit.  

 

Soulagée, elle se retira quelques minutes, laissant les partenaires seuls.  

 

- Si elle ne s’est pas trompée, ça pourrait être dangereux, Kaori. Tu te sens d’y aller malgré tout ?, l’interrogea Ryô.  

- Oui. On est capable de la protéger et les enfants aussi., lui assura-t-elle, confiante.  

 

Il esquissa un sourire ravi, fier d’elle et de sa confiance en lui. Elle l’avait suivi sans rechigner pendant tout l’entraînement intensif qu’il lui avait fait subir. Aujourd’hui, il retrouvait sa partenaire, empathique comme toujours, prête à soutenir celui ou celle qui en avait besoin et la savait capable de tirer où elle le voulait, de se défendre comme une pro et de se sortir de situations périlleuses, elle ou les enfants.  

 

- Je veux le faire., leur assura Sae, revenant après quelques minutes d’absence.  

- Alors nous vous aiderons., lui affirma Ryô, la voyant desserrer la mâchoire et ses traits crispés se détendre.  

- Merci., souffla-t-elle, visiblement soulagée.  

- Nous allons vous héberger chez nous le temps de l’enquête. Je vais vous accompagner chez vous pour récupérer vos affaires. Vous avez besoin de choses particulières ?, la questionna-t-il.  

- Mon ordinateur… et les documents que j’ai récupéré au travail… même si je n’ai pas le droit de le faire normalement. C’est… c’est la première fois…, avoua leur cliente honteusement.  

- Et vous avez certainement bien fait mais ça vous rend encore plus dangereuse pour eux., lui apprit-il.  

- Kaori, tu rentres à la maison. Ne pars que lorsqu’on est partis depuis quelques minutes., lui conseilla-t-il.  

- Je sais… on en avait déjà parlé., lui rappela-t-elle avec indulgence.  

 

Son regard pétilla un instant et il acquiesça avant de se lever, invitant Sae à le suivre. Ils prirent la mini et se rendirent à l’appartement de la jeune femme. Il nota la présence de la voiture qui le suivait et se demandait quand ils passeraient à l’action. Rien ne se passa avant qu’ils arrivent en bas de l’immeuble de Sae. Là encore, il ne se passa rien même s’il vit trois hommes les surveillant. Ils attaqueraient peut-être quand il ressortiraient, au moment où ils auraient les documents et l’ordinateur à portée de main.  

 

- En fait, on va rentrer à pieds., dit Ryô à Sae alors qu’ils sortaient de l’appartement.  

- Mais… c’est dangereux, non ?, s’étonna-t-elle.  

- Moins que de reprendre la voiture et affronter les hommes qui nous attendent, certainement plus nombreux qu’au moment où on est arrivés., répondit-il calmement.  

- D’accord. Je vous fais confiance., affirma la jeune femme.  

- Vous en avez mis du temps… Je commençais à me poser des questions., les accueillit Kaori quand ils rentrèrent à l’appartement.  

- On a décidé de faire une petite balade à pieds. Les rues étaient trop encombrées., répondit Ryô d’une voix détendue.  

- Alors vous deux, vous avez bien écouté votre mère ?, demanda-t-il aux jumeaux qui jouaient dans un coin du salon.  

- Oui !, s’exclamèrent-ils avant de lui raconter tout ce qui leur passait par la tête.  

- Ce qu’il ne faut pas entendre…, murmura Kaori, amusée, se souvenant plus calmement des dix minutes passées à leur courir après pour leur mettre leurs manteaux pour rentrer.  

 

Elle emmena Sae jusqu’à sa chambre, lui expliquant au passage la localisation des pièces qui lui seraient nécessaires avant de la laisser s’installer.  

 

L’heure du repas arriva rapidement et leur cliente regarda le couple s’occuper des enfants, un peu surprise. Ils n’avaient pas l’air du tout anxieux alors qu’elle, elle sursautait presque à chaque bruit suspect.  

 

- Tout va bien ?, l’interrogea Kaori en redescendant.  

- Oui… Monsieur Saeba est déjà parti se coucher ?, s’étonna Sae.  

- Non, il raconte l’histoire aux enfants. Il y a un souci ?, s’inquiéta la rouquine.  

- Non. Je suis juste surprise de votre calme. Vos enfants… parce que ce sont vos enfants, n’est-ce pas ?, lui demanda leur cliente.  

- Oui, mes jumeaux., répondit Kaori calmement avec un sourire tendre aux lèvres.  

- Vous n’avez pas peur pour eux avec le danger que je ramène ?, l’interrogea Sae.  

- Non. On sait gérer. Ne vous inquiétez pas. Vous êtes entre de bonnes mains., lui assura son interlocutrice.  

 

Leur cliente acquiesça et accepta d’essayer de se détendre devant un film. Ryô les retrouva donc assise dans le divan et il décida d’en profiter.  

 

- Je vais aller faire un tour pour voir s’il y a des informations qui circulent, concernant notre affaire ou autre…, indiqua-t-il à Kaori.  

- D’accord. Ne rentre pas trop tard., lui conseilla-t-elle.  

 

Il croisa son regard et comprit qu’elle lui demandait aussi de faire attention. Il esquissa un sourire en coin qui la rassura et il s’en alla.  

 

- C’est toujours comme ça ?, l’interrogea Sae.  

- Que Ryô sorte le soir en nous laissant seules ? Oui. Il fait le tour de ses indics, cherche les informations nécessaires pour régler votre affaire ou assurer votre protection. Il travaille sérieusement., lui assura Kaori.  

- Mais… il nous laisse seules ici… sans protection. Il n’a même pas fermer la porte à clef., lui fit remarquer leur cliente.  

- Pas besoin. Peu nombreux sont ceux qui ont osé s’aventurer jusqu’ici., lui affirma la rouquine avec un sourire rassurant.  

- Et moi, je suis là et je suis capable de vous défendre., ajouta-t-elle.  

- Mais vous avez vos enfants. Ils seront votre priorité., murmura Sae, nerveuse.  

- Vous êtes tous les trois ma priorité et justement leur chambre est le lieu le plus sécurisé de l’immeuble., lui apprit la moitié de City Hunter.  

- D’accord. Donc je n’ai pas à m’inquiéter., conclut la comptable.  

- Donc vous n’avez pas à vous inquiéter et vous pouvez profiter du film avant de passer une bonne nuit qui vous permettra de travailler de manière efficace demain., résuma Kaori.  

 

Sae acquiesça et se concentra sur le film. Lorsqu’elle monta se coucher, Ryô n’était pas encore rentré et Kaori dut encore attendre jusqu’à minuit passé avant de le voir revenir.  

 

- Tu t’inquiétais ?, la taquina-t-il, voyant ses traits se détendre.  

- Non… Je… Je voulais juste savoir si tu avais appris quelque chose., objecta-t-elle.  

 

Il ne devait pas penser qu’elle n’avait pas confiance. Ce n’était pas le cas. C’était juste comme avant. Elle avait ressenti les mêmes émotions qu’avant l’assaillir alors que le temps passait et qu’il ne rentrait pas. Elle savait qu’elle ne serait pas capable de dormir alors elle avait décidé d’attendre.  

 

- Tu dois dormir quand tu le peux, Kaori., lui dit-il, approchant d’elle.  

- Je sais. Tu as appris quelque chose ?, l’interrogea-t-elle pour détourner la conversation.  

- Rien qui ne puisse attendre demain. Rien de spécialement inquiétant., la rassura-t-il.  

- Au lit., lui ordonna-t-il, la prenant par le poignet et l’emmenant.  

 

Ils se couchèrent tous deux et s’endormirent rapidement.  

 

A deux heures du matin, Ryô ouvrit l’oeil et se leva, quittant sa chambre silencieusement. Au même moment, Kaori sentit une présence inhabituelle aux alentours. Fronçant les sourcils, elle se leva et sortit de sa chambre à son tour, se dirigeant vers la chambre de Sae. Elle se sentait fâchée et un peu trahie aussi même si elle pouvait comprendre que certaines choses avaient du mal à changer.  

 

Arrivée près de la porte, elle hésita à ouvrir la porte. Elle n’avait pas envie d’être déçue mais, d’un autre côté, elle ne pouvait laisser certaines choses arriver.  

 

- Tu rends une visite nocturne à notre cliente ? Je ne m’attendais pas à ça…, entendit-elle derrière elle.  

 

Elle se retourna surprise et observa Ryô adossé à la porte de la chambre des enfants. Elle ne put s’empêcher de le détailler du regard alors qu’il était uniquement vêtu d’un caleçon. Ryô le sentit et la chaleur qui naquit au fond de lui mais il n’en montra rien.  

 

- Non… J’ai entendu du bruit., mentit-elle.  

- Tes sens se sont affinés mais on va encore devoir y travailler parce que le bruit venait de la chambre des enfants., lui apprit-il.  

- Entraînement demain matin à six heures., lui fit-il savoir avec un sourire amusé.  

 

Sur ces mots, il la laissa et regagna sa chambre, heureux de ce petit intermède. 

 


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