Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: Mercury80

Status: En cours

Série: City Hunter

 

Total: 108 chapitres

Publiée: 08-05-22

Mise à jour: 25-04-24

 

Commentaires: 94 reviews

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GeneralRomance

 

Résumé: Notre passage sur Terre n'est qu'éphémère... Comment le rendre plus durable ?

 

Disclaimer: Les personnages de "Laisser une trace" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Laisser une trace

 

Chapitre 102 :: Chapitre 102

Publiée: 01-04-24 - Mise à jour: 01-04-24

Commentaires: Bonsoir, voici la suite de l'histoire. Eh oui, la vie reprend son cours, nos chouchous évoluent dans leur relation sous de bons auspices. Voyons si cela continue à tourner comme sur des roulettes. Merci pour vos commentaires qui sont toujours un plaisir à lire.^^ Bonne lecture^^

 


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Chapitre 102  

 

Assis derrière le volant de la mini, Ryô jeta un regard à sa compagne. Kaori était silencieuse et regardait le paysage depuis qu’ils étaient partis. Il devait avouer qu’il n’était pas tout à fait à l’aise non plus, que ça lui ferait tout drôle pendant quelques heures mais il devait être raisonnable, pour elle. Elle avait besoin qu’il soit calme et fort pour elle.  

 

- Et si on allait dîner dehors ce soir ?, lui proposa-t-il.  

- Je… Je n’ai pas vraiment envie de sortir., murmura-t-elle, poussant un léger soupir.  

- Je pense que ça nous ferait du bien et puis… on n’aura pas souvent l’occasion de ne sortir qu’à deux., lui opposa-t-il calmement.  

 

Il s’était attendu à cette réponse. Elle avait fait front mais maintenant elle pouvait tomber le masque. Il n’y avait plus que lui et elle savait qu’elle n’avait pas à se cacher, il ne le voulait pas.  

 

- Kaori, tu ne les as pas abandonnés. Les jumeaux vont passer la nuit chez leurs grands-parents et on les retrouve demain en fin de matinée. Ca nous fera du bien de dormir un peu plus tard, de pouvoir faire des choses qu’on ne peut pas faire quand ils sont là. C’est peut-être l’occasion d’aller voir pour de la peinture pour notre chambre., suggéra-t-il.  

 

Elle l’observa, laissa ses paroles s’insinuer et essaya de se détendre un peu. Ils avaient amené les jumeaux au manoir. Ils avaient redécouvert les lieux avec plaisir et avaient accepté de rester dormir pour la nuit. Ils avaient déjà revu leurs grands-parents à plusieurs reprises et ils avaient décidé de tenter l’expérience.  

 

- C’est la première nuit que je passe sans eux. J’ai peur que ça se passe mal, qu’ils se réveillent en panique, qu’ils aient peur…, soupira-t-elle, se sentant ridicule alors qu’elle avait confiance en ses beaux-parents pour pouvoir gérer.  

 

Ils s’étaient déjà occupés des jumeaux après tout… quand ils étaient bébés. Ils avaient grandi, parlaient, marchaient, avaient une imagination fertile qu’ils avaient déjà pu tester. Peut-être qu’ils réaliseraient aussi qu’elle… qu’ils n’étaient pas là parce qu’elle savait que la présence de Ryô était aussi importante que la sienne. Il était leur père.  

 

- Si ça ne va pas, ils nous appelleront. Tu le sais, non ?, lui dit-il.  

- Oui., acquiesça-t-elle.  

- Tu ne vas quand même pas t’imaginer qu’ils pourraient fuir le pays avec les enfants ?, l’interrogea-t-il sur le ton de la moquerie.  

- Non !, objecta-t-elle, horrifiée.  

 

Elle aurait dû ?, se demanda-t-elle soudain. Non, non elle n’avait pas à avoir peur d’eux. Ils ne feraient pas ça aux enfants, elle ne pouvait pas s’être laissée tromper pendant ces dernières semaines.  

 

Il la regarda réfléchir et se poser des questions. Il en avait plaisanté mais il y avait songé, se disant qu’après des mois passés au loin, ils pouvaient avoir fomenté ce plan de rapprochement pour mieux éloigner les enfants d’eux physiquement et ainsi s’assurer de garder Yoshi près d’eux d’une certaine manière. C’était une possibilité qu’il n’avait pu ignorer et il s’était assuré que rien n’arriverait. Il ne pouvait protéger les enfants de leurs mauvais rêves ou des peurs qu’ils pourraient devoir affronter mais il avait placé des personnes de confiance devant le manoir et aux aéroports de Narita et Haneda, juste au cas où… Il ne pensait pas que ça en arriverait là mais il avait préféré assurer les choses, ce qui lui permettait de lui proposer de profiter de la soirée pour eux.  

 

- Bon, alors il n’y a pas de raison d’en profiter. Je n’ai pas envie de passer la soirée à attendre près du téléphone un coup de fil qui n’arrivera pas. Un restaurant, un film ou un tour à la fête foraine… à moins que tu préfères aller danser ?, suggéra-t-il.  

- Je ne sais pas. Commençons déjà par le restaurant., répondit-elle, se laissant convaincre.  

- J’adore quand tu me parles comme ça, bébé., répliqua-t-il avec un sourire malicieux.  

 

Cela eut l’heur de la faire rire légèrement, ce qui était le résultat cherché. La discussion continua légèrement jusqu’à l’arrivée au restaurant, un endroit convivial qu’ils appréciaient.  

 

- C’est toujours aussi agréable ici et il y a toujours du monde., apprécia Kaori, observant les clients autour d’eux.  

- Ca continue à marcher et la cuisine s’améliore de jour en jour depuis celui où elle a rencontré ce malfrat qui avait connu la cuisine de sa mère., lui apprit Ryô.  

- Je me souviens de cette histoire. Il est toujours en prison, je crois., répondit-elle.  

- Jusqu’à la fin de sa vie. Il purge la fin de sa première peine et il doit purger les années pour ses deux évasions. La restauratrice lui rend visite parfois., lui dit-il.  

 

Kaori observa la jeune femme et esquissa un sourire en la voyant discuter à une autre table, visiblement heureuse et attentive au bien-être de ses clients.  

 

- Elle est comme toi : elle a à cœur de mettre les gens à l’aise alors même qu’elle est débordée., dit-il, lui adressant un regard éloquent.  

- Je… Je fais ce que j’ai à faire. Je suppose que tu attendrais plus un merci…, pipa-t-elle, voyant son sourire amusé.  

- Un merci me va très bien. Tu n’as pas à t’excuser d’être toi., lui répondit-il, le regard pétillant.  

- Je n’ai rien d’exceptionnel., lui opposa-t-elle.  

- J’aime passer cette soirée avec celle qui n’a rien d’exceptionnel. J’aime aussi passer mes nuits avec celle qui n’a rien d’exceptionnel. Tiens, j’ai aussi envie de passer ma vie avec celle qui n’a rien d’exceptionnel. Et elle a deux rejetons qui ont quelque chose d’exceptionnel. Elle doit donc bien avoir quelque chose d’exceptionnel dans tout ce rien., la taquina-t-il avec tendresse.  

- Peut-être juste d’être bien entourée, de l’avoir toujours été…, murmura-t-elle, le rose aux joues.  

- Comme moi alors… Tu devrais te sentir exceptionnelle alors… comme moi., lui retourna-t-il.  

 

Elle le regarda un instant et lut ce qu’il ressentait, l’estime qu’il avait gagné en lui au cours de toutes ces années, le plaisir simple qu’il avait à se trouver là avec elle à ce moment. La conversation continua ainsi en toute tranquillité tout au long du repas. Ils quittèrent le restaurant après avoir échangé quelques mots avec la restauratrice et décidèrent de rentrer à l’appartement.  

 

- Tu veux passer dans leur chambre ?, proposa-t-il, la voyant jeter un œil dans cette direction.  

- Non, ce serait ridicule. Je me demandais juste si ça se passait bien., admit-elle.  

- Il n’y avait pas de message au répondeur. Tout va bien. Viens, allons nous coucher et profitons d’une bonne nuit de sommeil., suggéra-t-il, lui tendant la main.  

 

Elle y glissa la sienne en lui adressant un sourire chaud et se laissa entraîner dans la chambre où elle dormait depuis quelques semaines déjà avec lui dans son lit en tout bien tout honneur. Quand il voulut la lâcher, elle le retint et l’attira à elle, passant les bras autour de son cou.  

 

- J’ai envie de t’embrasser., lui murmura-t-elle.  

- Tu n’as pas à demander, tu sais., lui répondit-il, l’enlaçant.  

 

Elle esquissa un sourire et approcha de ses lèvres. A quelques millimètres, elle s’immobilisa et plongea dans son regard.  

 

- Tu as envie…, l’interrogea-t-elle, un regard incertain.  

 

Il ne lui demanda pas de finir sa phrase. Il n’en eut pas besoin. Il suffisait de la voir baisser le regard, une légère couleur aux joues. Ils n’avaient pas encore franchi ce cap-là. Il en avait envie, il l’attendait. Il s’était dit en sachant qu’ils seraient seuls ce soir-là pourquoi pas ? Mais si ce n’était pas encore le moment, il patienterait encore.  

 

- J’en ai envie mais je ne suis pas pressé., lui répondit-il, caressant sa joue.  

- Embrasse-moi., lui demanda-t-elle.  

- Avec plaisir., chuchota-t-il contre ses lèvres.  

 

Elles se frôlèrent, se touchèrent avant de s’épouser avec plaisir. Ils échangèrent un long moment avant de se séparer, délicieusement échauffés. Ils se regardèrent un moment en silence, attendant un geste de l’autre et finirent par se séparer, allant se changer pour la nuit. Ils se retrouvèrent, se glissant sous les draps avant de se tourner l’un vers l’autre et discuter un peu. Après quelques minutes, la fatigue les rattrapant, ils éteignirent.  

 

Une main derrière la nuque, Ryô observait le plafond. Il n’arrivait pas à dormir. Sentant Kaori venir contre lui, il entoura ses épaules et la serra contre lui. Il ferma les yeux, tentant de se laisser gagner par la sensation très agréable de son souffle chaud sur son torse à travers le tissu, mais le sommeil ne vint pas. Les pensées tournaient dans son esprit sans vraiment se fixer ni bonnes ni mauvaises. Elles tournoyaient juste sans fin.  

 

- Tu ne dors pas ?, entendit-il.  

 

Il baissa les yeux et vit que Kaori était également réveillée. Elle posa le bout des doigts sur son torse, effleurant le tee-shirt qu’il portait. Depuis qu’ils avaient éteint, elle se sentait nerveuse, d’une nervosité tirant sur l’impatience et légèrement teintée d’appréhension. Elle avait fermé les yeux pour tenter d’appeler le sommeil à la prendre mais il se montrait récalcitrant. Elle savait ce qu’elle voulait mais elle avait du mal à l’accepter sans culpabiliser. Ca ne faisait pas un an encore que Yoshi était parti et cette étape-là était plus dure que celle où ils se mettaient en couple, échangeant des baisers plus ou moins sages.  

 

Elle savait que ça arriverait, elle sentait l’envie monter en elle de plus en plus forte mais elle ne voulait pas encore y céder. En fait, c’était moins une question de vouloir que d’en sentir le droit. Elle irait plus loin avec Ryô qu’elle ne l’avait été avec Yoshi parce qu’elle savait que ça ne se cantonnerait pas à quelques caresses plus ou moins poussées. Il y aurait fusion des corps et elle se languissait de retrouver ces sensations déjà partagées avec lui, des sensations qui risquaient d’être encore plus fortes que la dernière fois.  

 

- Toi non plus., lui retourna-t-il, amusé.  

- Tu t’inquiètes pour les enfants ?, l’interrogea-t-il, caressant son bras pour l’apaiser.  

- Je… Non., admit-elle.  

- A cette heure, ils doivent dormir.  

- Je pense aussi. Tu as envie de discuter ?, suggéra-t-il.  

 

Ce n’était pas son envie première. S’il s’écoutait, il la distrairait de ses pensées d’une manière physique en lui faisant perdre la tête. Il avait cependant toujours cette retenue qui lui faisait garder le contrôle sur ses pulsions jusqu’au geste qu’elle aurait qui lui dirait qu’elle le voulait aussi, qu’elle se sentait prête. Depuis qu’ils étaient en couple, il l’avait déjà trouvée avec la photo de Yoshi entre les mains, contemplative. Il savait qu’elle ne ferait pas marche arrière par rapport à leur couple mais les moments de doute, de nostalgie arrivaient. Ils feraient partie intégrante de leur vie. La connaissant, elle culpabiliserait si elle pensait que ça l’impactait, que ça le faisait douter de ses sentiments pour lui et il ne lui en avait pas parlé. Il préférait y aller en douceur, la ménager.  

 

- J’ai envie de toi., murmura-t-elle, les yeux braqués sur ses doigts qui traçaient les lignes de son torse qui se dessinaient sur le tissu.  

 

C’était loin de laisser indifférent mais il sentit que ce n’était pas intentionnel. Elle ne cherchait pas à le titiller. C’était plus un geste inconscient. La confession lui fit plaisir mais il sentait quelque chose qui tempéra ses espérances.  

 

- Moi aussi., lui confia-t-il, ne bougeant pas.  

 

Il continua juste à caresser son bras du bout des doigts, attendant qu’elle continue leur conversation ou fasse un geste vers lui.  

 

- Je…, commença-t-elle avant de s’arrêter.  

- J’ai envie de ressentir la même chose que la dernière fois., lui confia-t-elle.  

- Malgré les circonstances, c’était… agréable., lui dit-elle pudiquement, lui jetant un regard inquiet, craignant de le vexer.  

 

En toute autre circonstance, il aurait certainement pris le risque de la taquiner, de jouer les offensés pour avoir une meilleure évaluation mais le moment n’était pas à ça. Elle avait besoin de lui pour lui donner la distance dont elle avait besoin, d’être son ancre alors que sa mer était troublée.  

 

- Très agréable., concourut-il.  

- Avec Yoshi… On n’a jamais été… au bout. Il… il ne pouvait déjà plus…, lui confia-t-elle, cherchant à lui expliquer ce qui la retenait, la bloquait.  

 

Ryô ne dit rien. Il n’y avait rien à dire, aucun mot pour réconforter, soulager, déculpabiliser. Il savait qu’ils avaient eu des échanges intimes, ce qui l’avait frustré et même mis en colère à l’époque, plus contre lui que contre elle, mais c’était ce qu’un couple faisait. Il avait eu sa chance avant et il avait tout gâché. Il avait une nouvelle chance maintenant qu’il ne gâcherait pas mais ce n’était certainement pas ce qui la perturbait. C’était la culpabilité qui entrait en jeu. S’il comprenait bien ce qu’elle voulait lui dire, elle s’en voulait de pouvoir vivre avec lui ce qu’elle n’avait pu donner à son mari.  

 

- J’ai envie de toi mais… ça ne fait pas un an. Pourtant, j’ai cette envie qui gronde au fond de moi mais je n’ai pas le droit. Je… Je suis perdue, Ryô. Comment on fait pour lutter contre… ça ?, lui demanda-t-elle.  

 

Il prit sa main sur son torse et l’immobilisa. Il en fit de même pour ses doigts qu’il cessa de faire aller sur son bras. Ca l’aiderait à lutter.  

 

- On commence par ça., lui dit-il.  

- Ne plus se toucher ?, fit-elle à regrets.  

- Plus ne pas se provoquer. J’adore tes caresses mais, même si elles sont innocentes, elles ne me laissent pas indifférent. J’imagine que c’est pareil pour toi., répondit-il.  

- Oui., acquiesça-t-elle.  

- Je… Je devrais peut-être retourner dormir dans mon lit. Je n’ai pas le droit de t’imposer ça. C’est égoïste de ma part. Je ne peux pas te faire ça alors que tu en fais tant pour moi., se reprit-elle, s’asseyant dans le lit.  

 

Il n’avait pas prévu ça et il n’en avait surtout pas envie. Il aimait dormir avec elle et ne voulait pas revenir en arrière. Il attrapa son poignet à la retint.  

 

- Non… sauf si tu veux vraiment dormir seule. Moi, je n’en ai pas envie. On a le temps, Kaori. Tu as envie de moi et moi de toi mais on n’est pas obligés d’agir pour autant., lui opposa-t-il.  

- On peut ne rien faire., continua-t-il, l’attirant de nouveau contre lui.  

- On peut agir de manière limitée., fit-il, venant chercher ses lèvres et l’embrassant.  

 

Elle répondit à son baiser et se détendit progressivement, plongeant dans son regard quand ils se séparèrent.  

 

- On peut agir de manière un peu moins limitée mais en restant dans la limite de ce que tu es prête à partager. Je peux te faire du bien, tu peux me faire du bien. Les caresses et autres préliminaires sont très agréables également., poursuivit-il.  

- Ou on peut se laisser porter par le moment et voir où ça nous mène., suggéra-t-il, croisant son regard incertain.  

- Kaori, j’ai juste une question à te poser et ça n’est pas pour te pousser dans un sens ou dans l’autre., lui dit-il.  

- Je t’écoute., acquiesça-t-elle.  

 

Il était si patient avec elle qu’elle pouvait l’être avec lui. L’écouter pouvait en plus l’aider à avancer. Leurs discussions lui avaient fait du bien jusque là même celles qui avaient pu la bousculer un peu.  

 

- Attendre qu’il soit mort depuis un an… qu’est-ce que ça changera ?, l’interrogea-t-il posément.  

 

C’était à la fois pour la faire réfléchir et pour comprendre pourquoi cette barre des un an semblait plus communément importante. Il l’observa et sa première réaction fut d’écarquiller les yeux et la deuxième de baisser le regard.  

 

- Je veux juste comprendre…, murmura-t-il, caressant ses cheveux pour adoucir le choc qu’il lui avait semble-t-il infligé.  

 

Kaori réfléchit longuement aux raisons qui pourraient expliquer ce délai de manière logique. La douleur ne s’évanouirait pas le trois-cent soixante-sixième jour, rien de particulier ne changerait ce jour-là sauf que ça ferait un an passé.  

 

- Rien… ça fera juste… un an. Je suppose que… c’est juste un délai qui me semblait raisonnable pour… pour reprendre ma vie totalement alors qu’il n’est plus là., répondit-elle.  

- Nous deux… c’est trop tôt pour toi ? Tu veux qu’on suspende un peu ?, lui demanda-t-il.  

- Non !, objecta-t-elle sans réfléchir.  

- Non, Ryô. Je chéris ce qu’on a, je te le jure., lui affirma-t-elle.  

 

C’était la réaction qu’il avait anticipée et ça le rassura d’être encore capable de la cerner, de savoir qu’elle n’avait aucun regret les concernant.  

 

- Alors on a le temps. A toi de voir ce qu’on peut faire pour dormir ce soir., suggéra-t-il.  

- Continuez ce qu’on faisait avant…, suggéra-t-elle, posant l’index sur son torse et lissant le tee-shirt en longeant son sternum.  

 

Avec un léger sourire, il ferma les yeux, appréciant les sensations, avant de laisser ses doigts reprendre leur danse sur son bras. Le silence les entoura un moment alors qu’ils restaient ainsi s’apaisant après ce moment de tension où le fantôme de Yoshihide s’était invité entre eux.  

 

Laissant leur discussion faire son chemin, Kaori errait sur le torse de son compagnon. Le désir était là mais la culpabilité aussi. Elle l’avait cependant écouté et même entendu. Il y avait des choses avec lesquelles elle était à l’aise qu’ils pouvaient faire et elle avait suffisamment confiance en lui pour se laisser aller et savoir qu’il saurait s’arrêter si ça allait trop loin. Elle se souleva légèrement pour arriver un peu plus à son niveau et glissa la main sur son torse puis dans son cou et la posa sur sa joue. Doucement, elle tourna son visage vers le sien et, plongée dans son regard même si la visibilité était réduite dans l’obscurité, elle posa les lèvres sur les siennes.  

 

Elle sentit son sourire contre sa bouche et ses bras l’entourer et la serrer un peu plus contre lui. Ca, elle pouvait gérer et se laissa aller comme elle l’avait fait un peu plus tôt dans la soirée. Son cœur battait contre le sien et c’était grisant. Elle s’écarta légèrement, lui sourit tout en caressant sa joue du pouce et revint chercher ses lèvres. Suivant le mouvement, Ryô garda ses mains posées dans le bas de son dos, n’allant pas plus loin qu’elle. Il explora ses lèvres avec un plaisir non dissimulé. C’était après tout une très agréable manière de chercher le sommeil même si, dans le même temps, l’énergie du désir le prenait.  

 

Sans qu’elle réfléchisse, Kaori laissa sa main descendre sur les épaules de son compagnon et glisser derrière sa nuque. Ryô les fit basculer sur le côté, la tenant toujours contre lui, laissant une de ses mains remonter dans son dos. Il apprécia de sentir la ligne de sa colonne vertébrale sous son pouce, dut se maîtriser pour ne pas penser qu’il n’y avait que la fine couche de son débardeur entre ses doigts et la peau nue de son dos, de ses seins et profita du baiser sauvage qu’elle lui donnait.  

 

Avait-elle conscience qu’elle ondulait légèrement contre lui ? Avait-elle conscience de l’abîme de désir qui s’ouvrait sous eux ? Il ne le pensait pas. Lui était plus que conscient qu’il devait s’attendre à tout moment à devoir arrêter et rester maître de ses pulsions même s’il en était un qu’il avait du mal à maîtriser. Il ne voulait surtout pas la mettre mal à l’aise.  

 

- Doucement., murmura-t-il, écartant légèrement leurs bassins l’un de l’autre.  

- Pardon., s’excusa-t-elle, s’écartant de lui.  

- Ne t’excuse pas. Ca me plaît d’avoir une jolie jeune femme collée à moi mais ça ne m’aide pas à garder ma libido sous contrôle… et je ne pense pas que tu aies changé d’avis en quelques minutes…, fit-il, le ton légèrement malicieux.  

 

Il sentit son humeur s’assombrir et posa la main sur sa joue, la caressant avec tendresse.  

 

- Non… Je ne veux pas aller jusqu’au bout. Je ne suis pas prête., admit-elle, s’en voulant de le priver de sexe.  

- J’ai envie de t’embrasser et de te toucher. J’ai envie de te sentir contre moi aussi. Tu crois que c’est… jouable pour toi ?, l’interrogea-t-elle, anxieuse.  

- C’est jouable. Est-ce que j’ai le droit d’en faire de même ?, lui retourna-t-il prudemment.  

- Oui., souffla-t-elle après s’être mordu la lèvre nerveusement.  

 

Elle espérait ne pas se laisser emporter et dépasser la limite qui lui ferait regretter son geste par la suite.  

 

- A toi l’honneur., l’invita-t-il, sachant maintenant où étaient les limites.  

 

Ils s’approchèrent de nouveau et s’embrassèrent. Au bout de quelques minutes, les mains commencèrent à voyager au dessus de tissu. Par moments, ils échangeaient quelques mots, s’assurant que tout allait bien et qu’ils pouvaient continuer. La température montait entre eux lentement mais restait contrôlée et ça leur allait bien. Ils échangèrent un long moment ainsi, s’embrassant, redécouvrant leurs corps, explorant avec retenue certaines zones sous les vêtements et prenant quelques pauses où ils se tenaient simplement l’un contre l’autre, appréciant l’évolution que prenait leur couple. Ils s’endormirent ainsi enlacés.  

 

- Tu n’es pas déçu de ne pas avoir pu profiter de la nuit autrement ?, l’interrogea Kaori pour la énième fois alors qu’ils arrivaient au manoir en fin de matinée.  

- Non. On pourrait même remettre cela ce soir si ça te dit. C’est peut-être une bonne chose de faire monter la température doucement, de te laisser le temps d’évoluer., lui répondit-il, prenant sa main et la pressant.  

- Pour le moment, on va prendre du temps pour retrouver les deux monstres., plaisanta-t-il, heureux de retrouver les jumeaux.  

 

Ils leur rendirent la pareille, se jetant dans leurs bras dès qu’ils les virent. Ils leurs expliquèrent tout ce qu’ils avaient fait et les deux parents furent soulagés de les voir si heureux et enjoués, signe que leur inquiétude avait été vaine et qu’ils avaient eu raison de chercher à profiter de leur soirée. 

 


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