Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: Mercury80

Status: En cours

Série: City Hunter

 

Total: 108 chapitres

Publiée: 08-05-22

Mise à jour: 25-04-24

 

Commentaires: 94 reviews

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GeneralRomance

 

Résumé: Notre passage sur Terre n'est qu'éphémère... Comment le rendre plus durable ?

 

Disclaimer: Les personnages de "Laisser une trace" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Laisser une trace

 

Chapitre 45 :: Chapitre 45

Publiée: 22-04-23 - Mise à jour: 22-04-23

Commentaires: Bonsoir tout le monde. J'espère que vous vous portez bien. Voici la suite de l'histoire et du mariage. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 45  

 

Alors que les serveurs se présentaient pour débarrasser les tables après l'entrée, le DJ invita tous les convives à se rendre dans la salle adjacente pour entamer les festivités musicales. Tradition oblige, les époux furent appelés pour la première danse et ils se retrouvèrent dans la mire des lumières installées pour l'occasion.  

 

Ils avaient opté pour un slow, moins risqué pour Yoshihide, et évoluèrent un temps, tendrement enlacés, l'un contre l'autre, profitant simplement du moment.  

 

- Tu es heureuse ?, interrogea soudain le marié.  

- Oui et j'espère qu'on pourra l'être encore plus dans deux jours., répondit Kaori.  

- Moi aussi., acquiesça-t-il, visiblement soulagé.  

 

Cela transparut dans sa voix et elle releva le visage. Croisant son regard, elle nota le léger doute qui l'habitait toujours et, mettant un voile sur sa pudeur, l'embrassa devant toute l'assistance.  

 

- Si tu veux divorcer, il faudra attendre lundi., le taquina-t-elle.  

- Lundi ? J'ai mieux à faire., lui répondit-il.  

- Vraiment ?, répliqua-t-elle, un sourcil levé sur un regard pétillant.  

- Oui. Tenir la main de ma femme en espérant voir dans neuf mois notre enfant naître., lui chuchota-t-il à l'oreille avant de déposer un baiser sur sa tempe.  

- Le programme me plaît., acquiesça-t-elle, posant la tête contre son épaule.  

- J'adore te sentir ainsi contre moi mais il est temps d'inviter nos invités à nous rejoindre., lui rappela-t-il.  

- Va chercher ta mère. Je trouverai bien quelqu'un à inviter., lui dit-elle.  

- Je n'en doute pas... Mais quelqu'un le mérite plus que d'autres., lui murmura-t-il, se retournant.  

 

Ils se retrouvèrent face à Ryo et Kaori s'aperçut que Yoshi n'en était pas du tout surpris.  

 

- Bonne danse., leur souhaita-t-il avant d'aller trouver sa mère.  

 

Les deux ex-colocataires se regardèrent, hésitant à donner suite pour se ménager, mais finalement ils se tendirent la main en même temps.  

 

- J'ai parfois l'impression d'être un jouet entre vous deux... Quand ce n'est pas la sensation inverse..., murmura Kaori.  

- Pour ma part, cette impression est passée. Je ne vois que trois adultes qui composent avec la situation en bonne intelligence., lui opposa-t-il.  

- Alors tu t'es adapté beaucoup plus vite que moi..., soupira-t-elle.  

- Tu penses avoir fait une erreur ?, l'interrogea-t-il.  

 

Kaori ouvrit la bouche pour répondre mais, la musique s'achevant, ils furent conviés à retourner à table. La soirée continua et, après quelques danses supplémentaires, la jeune mariée se rendit aux toilettes pour se rafraîchir un peu. Elle se retrouva nez à nez avec Kazue qui se lavait les mains.  

- Je suis contente de te voir., lui fit savoir la jeune mariée.  

- Vraiment ? Pour quelle raison ? Nous jeter ton tout nouveau bonheur à la figure ?, lâcha la doctoresse en colère.  

 

Elle avait dû supporter le comportement amer et changeant de son compagnon toute la journée et n'en pouvait plus.  

- Je... Non... Je voulais juste partager ce moment important pour moi avec ceux que j'aime., se défendit la rouquine.  

- Ceux que tu aimes, Kaori ?, gronda Kazue.  

- Es-tu sûre de nous aimer vraiment ou est-ce comme Ryo ?, ironisa-t-elle.  

- Facilement oublié., ajouta-t-elle.  

- Je ne te permets pas !, répliqua Kaori, blessée.  

 

En réponse, elle reçut une violente gifle qui la fit vaciller.  

 

- Mais moi si, Kaori. Tu n'as pensé qu'à toi sans imaginer tout le mal que tu ferais. Alors excuse-moi de ne pas partager ton bonheur parce qu'il a détruit le mien !, conclut Kazue avant de sortir.  

 

Pendant quelques instants, elle resta là à fixer la porte en se demandant si elle avait rêvé mais la douleur cuisante à sa joue ne pouvait la tromper. Les larmes aux yeux pour le mal qu’elle avait fait, elle se retourna et observa la marque rouge qui auréolait son visage. Même avec l’éclairage, elle ne passerait jamais inaperçue et il était hors de question que cette altercation soit connue de tous. Entendant la porte s’ouvrir, elle tira un morceau de papier du dérouleur et le mit en travers de son visage comme si elle essuyait le dessous de ses yeux.  

 

- Tu vas bien ?, lui demanda une voix masculine qu’elle connaissait bien.  

- Ryô ? Tu ne devrais pas…, objecta-t-elle, mal à l’aise.  

 

Elle ne voulait pas qu’il sache. Elle ne voulait pas l’obliger à choisir un camp. Il n’était pas sensé y en avoir d’ailleurs. Ils étaient tous dans le même d’habitude.  

 

- J’ai vu Kazue sortir en larmes d’ici et annoncer qu’elle partait, enjoignant Mick de la suivre., expliqua-t-il.  

 

Il approcha et écarta sa main tenant le papier, grimaçant en voyant distinctement la trace rouge de cinq doigts sur sa peau livide.  

 

- Elle ne t’a pas ratée., pipa-t-il.  

- En effet. Je ne veux pas que les invités voient ça alors je vais rester un peu ici., lui indiqua-t-elle.  

- Et si tu venais plutôt marcher avec moi dehors ? Ca serait moins inquiétant que la mariée se réfugiant dans les toilettes, un mouchoir à la main., plaisanta-t-il.  

- Je devais aussi t’informer que Yoshihide s’est retiré pour se reposer un peu. Il veut que tu profites. J’ai comme l’impression qu’il veut que je t’occupe., pipa-t-il.  

- Il… Il ne veut pas qu’on se perde de vue., admit-elle.  

- Alors viens marcher un peu avec moi. Ca laissera le temps à ta joue de décolorer., lui proposa-t-il à nouveau.  

- D’accord., lui concéda-t-elle.  

 

Il la prit par le coude et l’emmena jusqu’aux jardins en toute discrétion. La lune pleine éclairait l’endroit d’une lumière douce. L’air était doux et embaumait du parfum de fleurs.  

 

- Tu m’as posé une question tout à l’heure et je n’ai pas eu le temps de répondre., fit soudain Kaori alors qu’ils marchaient en silence depuis quelques minutes.  

- Je ne pense pas avoir fait une erreur. Enfin, je pensais… Je n’ai pas imaginé l’étendue complète des conséquences. J’ai pensé à toi, moi et Yoshihide mais pas à nos amis. Je ne pensais pas que cela mettrait en danger le couple de Mick et Kazue… Je pensais qu’il avait tourné la page et compris., soupira-t-elle.  

- J’ai été égoïste. Tu te retrouves à assumer des rôles auxquels tu n’aurais pas dû être confronté, à assister à mon mariage avec un autre, à éteindre des feux derrière moi… J’aurais dû réfléchir plus longtemps, mieux mesurer les conséquences…, se reprocha-t-elle.  

- Et rater tout cela ?, la coupa-t-il, faisant un signe de tête vers la fête.  

- Pourquoi tu te reproches d’avoir pour une fois pensé à toi ? Laisse Mick et Kazue régler leurs problèmes et vis ta vie., lui conseilla-t-il.  

 

Kaori s’arrêta et lui fit face, l’observant attentivement. Elle restait toujours surprise de la manière dont il prenait les choses. Ce calme, cette maturité… elle avait presque l’impression d’avoir à faire à un autre homme mais elle savait que c’était lui, c’était l’homme qu’il pouvait être mais qu’il cachait derrière un masque la plupart du temps. Elle l’avait vu affleurer mais, là, il avait pris de l’ampleur.  

 

- Quoi ? J’ai dit quelque chose qu’il ne fallait pas ?, s’étonna-t-il, la fixant.  

- Non… Je me rends compte qu’on n’a jamais parlé aussi sincèrement que depuis que je suis partie., lui dit-elle, un léger tremblement dans la voix.  

- Il faut croire que tu avais raison, que l’éloignement pourrait nous faire du bien., répondit-il, caressant sa joue.  

- J’espère. Il y a tant de choses qui peuvent encore se passer., soupira-t-elle, fermant les yeux à la douceur de son contact.  

 

Ryô sentit son cœur s’arrêter de battre. Avait-elle des doutes sur le fait de revenir ? Avait-il eu raison de craindre que ça n’arriverait pas ? Il ne voulait pas y croire. Il ne pouvait pas avoir fait tout cela en vain… enfin en vain, pas vraiment. Il l’avait fait pour Hide et par amitié pour Kaori aussi, par amour surtout… mais il avait vraiment espéré qu’il y aurait un après, qu’ils se retrouveraient.  

 

- Du genre ?, l’interrogea-t-il, tendu.  

- Hier, on a ponctionné mes ovules., lui apprit-elle.  

- Ca s’est bien passé ?, lui demanda-t-il, soucieux.  

- Oui, juste quelques saignements mais rien de grave. Ils les ont inséminés et lundi matin à la première heure, on saura si et combien d’embryons peuvent être implantés., lui expliqua-t-elle.  

 

Il ne sut quoi répondre. Même s’il l’avait poussée à suivre cette voie en pensant à elle, la partie grossesse était celle avec laquelle il avait encore un peu de mal. N’ayant jamais envisagé la chose, ça lui semblait tellement irréel… Alors un « j’espère que ça marchera » ou encore « bonne chance » lui semblait plutôt déplacé.  

 

- Le problème, c’est qu’on ne sait même pas si l’implantation marchera, si un ou plusieurs des embryons tiendra. Quelle sera la bonne solution ? Tous les implanter ? N’en implanter qu’un ? Si on avait le temps…, fit-elle.  

- Vous n’avez pas le temps, Kaori., la coupa-t-il, comprenant où elle voulait certainement en venir et les craintes qui la rongeaient.  

- Si ça ne marche pas cette fois-ci, il vous faudra recommencer le plus vite possible.  

- On doit attendre au moins six mois. Les médecins nous conseillent même un an., lui fit-elle savoir, la gorge serrée.  

 

Un an, ça lui avait semblé si court avant mais ce n’était plus le cas alors que chaque jour comptait pour son mari.  

 

- Alors maximisez vos chances dès lundi., lui conseilla-t-il.  

- Je pourrais me retrouver enceinte de plus qu’un enfant dans ce cas-là, Ryô., murmura-t-elle, baissant les yeux.  

 

Il se détendit totalement en réalisant qu’il avait vu juste et qu’elle n’envisageait pas de ne pas revenir. Elle craignait qu’il refuse son retour si elle avait non pas un mais plusieurs enfants. Il se rendit compte qu’il s’en fichait. Ca poserait des soucis de sécurité mais elle pouvait revenir avec un ou dix enfants, il voulait juste la voir revenir, retrouver la lumière dans sa vie.  

 

- Bah… Ca restera toujours moins lourd qu’une de tes massues., plaisanta-t-il pour la détendre.  

 

Il l’entendit rire légèrement, appréciant la sonorité qui lui avait manqué, mais n’en resta pas là, sachant que ce n’était pas ce qu’elle voulait savoir.  

 

- Et il y a beaucoup de pièces vides à l’immeuble. Il faudra juste que je trouve de meilleures cachettes pour mes revues et cassettes., fit-il, léger.  

 

Soulagée, Kaori laissa échapper un sanglot avant d’approcher de lui et de glisser les bras autour de sa taille. Elle sentit les siens l’entourer et la serrer. Dire qu’elle avait attendu cela pendant des années, une vraie conversation, quelques gestes simples et ils l’avaient maintenant mais pour un sujet qu’elle n’avait pas envisagé…  

 

- Déçue de ma réponse ?, chuchota-t-il.  

- Du tout. Je ne sais pas pourquoi mais j’étais à peu près sûre que tu me dirais ça. Mais l’entendre… Ca fait du bien., avoua-t-elle.  

- On devrait retourner à la grande fête, non ?, fit-il, se séparant d’elle difficilement.  

 

Il sentait ses résistances fondre comme neige au soleil et la tenir là contre lui dans cette tenue angélique lui rappelait d’autres souvenirs, des souvenirs doux-amers, l’appelait à aller plus loin, à baisser le visage et l’embrasser. Il avait déjà fait cette erreur-là et il savait ce que ça avait donné. De plus, aujourd’hui, elle n’était plus à lui, il l’y avait poussée, et, s’il se laissait aller à assouvir son désir, il risquait de la perdre pour toujours. Il ne pouvait pas se permettre de rompre les liens qui s’étaient retissés, de perdre la confiance qu’ils avaient réussi à regagner entre eux.  

 

- Comment on en est arrivés à tomber aussi bas, Ryô ?, lui demanda-t-elle alors qu’il s’éloignait.  

 

Elle se sentait ébranlée par l’aura qui les avait entourés quelques instants, une aura particulièrement chargée émotionnellement, nostalgique, douce.  

 

- A cause de moi., répondit-il, blasé, s’arrêtant.  

- Non. Tu n’es pas le seul responsable. J’ai perdu l’espoir aussi. J’ai laissé la colère prendre le dessus. On avait toujours trouvé le moyen de surmonter nos dissensions mais pas cette fois…, regretta-t-elle.  

- Ca ne sert à rien de regarder en arrière et puis, ça n’a pas que du mauvais : regarde-toi, tu es magnifique en mariée et tu seras bientôt mère., lui opposa-t-il.  

- Mais toi, tu es seul., le contra-t-elle, culpabilisant.  

- J’ai toujours mon amie, non ?, fit-il, lui tendant la main.  

- Oui, bien sûr que oui., lui assura-t-elle, glissant ses doigts sur les siens.  

- Et puis, je retrouverai ma colocataire le moment venu. En attendant, je te réquisitionne pour une danse sauf si ton mari est revenu., lui vendit-il.  

- Laisse-moi d’abord aller voir s’il va bien et après, on dansera., lui promit-elle, se sentant mieux.  

 

Ils retournèrent vers le manoir en silence, profitant du calme avant de retrouver la musique et les conversations animées.  

 

- Eh bien… le mariage n’est même pas fini que le marié a déjà des cornes…, entendirent-ils siffler alors qu’ils arrivaient sur une terrasse.  

- Arrête de dire des conneries, Mick. On a juste été marcher., les défendit Ryô d’une voix calme.  

- Rentre voir ton mari, Kaori., lui enjoignit-il, souhaitant la protéger d’une nouvelle altercation.  

- Non. Tu n’as pas tout le temps à me sauver., lui opposa-t-elle.  

- C’est qu’ils sont mignons les amants secrets., persifla l’américain.  

- Alors Kaori chérie, ça fait quoi de prendre son pied avec l’homme sur lequel tu lorgnes depuis si longtemps ? A moins que ce ne soit toi qui as décidé de tester la marchandise maintenant qu’elle ne sera plus sous ton toit ?, enchaîna-t-il.  

- Arrête ça, Mick ! Il ne s’est rien passé., lui affirma Kaori, avançant aux côtés de son ex-partenaire.  

- Alors peut-être que je devrais inaugurer le terrain. Peut-être même prendre la place de ton cher et tendre pour la nuit : il n’avait pas l’air très en forme…, ricana Mick.  

 

Inquiétée par ces mots, elle se tourna vers Ryô, se demandant s’il avait minimisé l’état de Yoshihide pour ne pas l’inquiéter, peut-être même à la demande de son mari.  

 

- Il était juste fatigué. Va le voir., lui redit le nettoyeur, la mâchoire serrée.  

- Non, je te fais confiance. Mick, si tu n’as que cela à me dire, je te prierai de quitter mon mariage. Je voulais partager cela avec mes amis, pas avec l’homme qui m’avait dit avoir tourné la page et être mon ami, presque comme un frère. Je suis navrée d’avoir perturbé tes certitudes, je suis navrée d’avoir blessé Kazue sans le vouloir mais je ne suis pas navrée d’avoir voulu vivre ma vie avec quelqu’un que j’aime., lui fit-elle savoir.  

- Pour moi, tu restes mon ami et, si un jour tu as envie qu’on se revoit comme amis, ma porte sera ouverte. En attendant, oublie-moi. J’aurai trop peu de temps à passer avec mon mari pour me permettre d’en passer à me disputer avec toi. Au revoir, Mick., le salua-t-elle avant de se retourner.  

- Non !, lâcha Mick d’une voix dure.  

- Je ne peux pas te laisser faire ça ! Ce n’est pas avec lui que tu dois finir ta vie ! C’est avec moi !, lui affirma-t-il, l’attrapant par l’épaule et la retournant brusquement.  

 

En moins de deux secondes, il fut plaqué contre le mur, l’avant-bras de son ami en travers de la gorge et la main coupable fermement tenue.  

 

- Ca suffit maintenant ! A cause de tes conneries, tu fais souffrir les deux femmes auxquelles tu tiens ! Par ta faute, Kazue a giflé Kaori et lui reproche la fin de votre relation mais il n’y a qu’un fautif ici et c’est toi ! Je ne sais pas si tu es simplement perdu ou si tu as caché tes sentiments sans les régler tout ce temps mais tu arrêtes tes conneries. Rentre chez toi, excuse-toi auprès de Kazue et prends le large quelques temps histoire de te remettre les idées au clair., lui ordonna Ryô, le regard sombre.  

- Tu crois vraiment que je vais t’écouter ? Je n’ai pas d’ordre à recevoir de toi !, ricana l’américain.  

- Ne me force pas à user de la force, Mick. Je n’aurai aucun remords à le faire et, si, demain matin, j’apprends que tu es encore là, je me chargerai moi-même de t’escorter hors de la ville., le prévint le japonais.  

- On n’en a pas fini toi et moi, Kaori., riposta Mick, lui adressant un regard déterminé avant de se dégager brusquement de l’emprise japonaise.  

 

Il se rajusta avec des gestes brusques avant de tourner les talons et de s’éloigner. Tendus, Ryô et Kaori le regardèrent partir avant de se regarder.  

 

- Ca va ?, l’interrogea-t-elle.  

- C’est moi qui devrais te poser la question., lui retourna-t-il, un sourire en coin.  

- Je vais bien. J’aurais préféré éviter que vous vous disputiez., soupira-t-elle.  

- Vous partez en voyage de noces ?, lui demanda-t-il.  

- Mardi, on partira environ deux semaines dans le chalet familial du côté de Matsumoto., lui apprit-elle.  

- C’est connu de beaucoup ?, la questionna-t-il.  

- Non, juste ses parents, les médecins et toi maintenant. Tu penses que Mick…, commença-t-elle, incapable de finir sa phrase.  

 

Il lui avait proposé cet endroit au calme pour qu’ils puissent tous deux se poser au calme sans le stress et la fatigue d’un long voyage et surtout pour mettre toutes les chances de leur côté pour que l’insémination aboutisse.  

 

- Non, il n’y a pas de raison. Ne te soucie pas de ça., lui conseilla-t-il.  

- Retourne auprès de Monsieur N. Va te rassurer et, après, je t’attends pour ma danse., lui dit-il, se faisant plus léger.  

- Merci, Ryô., fit-elle.  

 

Il acquiesça et la regarda rentrer. Décidément, ce mariage n’était pas de tout repos mais il ne regrettait pas d’être venu malgré tout. Elle avait raison : ils n’avaient peut-être jamais été si ouverts l’un à l’autre que depuis qu’elle avait quitté l’appartement comme si leur séparation physique appelait à renforcer leurs liens d’une autre manière. Peut-être était-ce ce qui leur avait manqué jusque là. Peut-être avait-il trop pris leur relation pour acquise et ce coup de semonce le forçait à sortir de sa routine, de sa carapace.  

 

- Comment tu vas ?, demanda la jeune mariée à son mari quand elle le trouva, allongé sur le lit dans sa chambre.  

- Fatigué mais ça va, ne t’inquiète pas., lui répondit-il avec un léger sourire.  

- Je ne pourrai pas te faire danser plus en revanche. Tu devais espérer mieux., s’excusa-t-il.  

- Je ne pensais pas me marier un jour alors tu vois, c’est déjà beaucoup plus que ce que j’attendais., répliqua-t-elle avec un sourire malicieux.  

- Si on passait à l’étape gâteau et qu’on s’éclipsait ? Personne ne verra d’objection à ce que les jeunes mariés s’en aillent, je suppose., suggéra-t-elle.  

- S’ils savaient la réalité, ils en riraient certainement…, lâcha-t-il, amer, détournant le regard.  

 

Comprenant ses mots et son amertume, elle s’allongea à ses côtés et l’obligea à la regarder. Elle caressa sa joue avec tendresse avant d’approcher de lui et de l’embrasser. Ils échangèrent un long baiser empreint de tendresse avant de se séparer et de se regarder.  

 

- On se fiche des autres. On trouvera notre façon à nous de s’aimer pleinement même si ce n’est pas conventionnel., le rassura-t-elle.  

- Je vais te laisser me montrer. Pour répondre à ta question, oui, on s’éclipse au plus vite., accepta-t-il.  

 

Elle lui sourit en retour et fit pour se relever lorsqu’il posa la main sur sa joue.  

 

- Tu t’es griffée ? Tu es rouge là., lui indiqua-t-il, fronçant les sourcils.  

- Je… une longue histoire que je te raconterai un autre jour. Avant de partir, j’ai promis une danse à Ryô en conséquence de cette histoire., l’informa-t-elle, craignant un peu sa réaction alors qu’il lui avait dit ne plus pouvoir danser avec elle.  

- Profites-en. Tu as le droit d’être une mariée normale., lui répondit-il avec tendresse.  

- Je t’aime, Yoshi., lui confessa-t-elle.  

 

Le sourire qui lui répondit traduisit très bien le plaisir du récepteur de cette déclaration. Cela valait la peine d’avoir attendu plusieurs semaines avant de l’entendre. C’était meilleur ainsi, spontané, et ça venait très bien conclure la journée.  

 

- Si tu pouvais imaginer le plaisir que tu me fais…, avoua-t-il.  

- Tu doutais de mes sentiments ?, lui retourna-t-elle sans trace de jugement.  

- Non mais j’imagine que la situation pouvait être confuse pour toi. C’était la raison pour laquelle je ne voulais pas que tu me le dises en réponse avant., lui expliqua-t-il.  

- Allons nous occuper de ce gâteau., lança-t-il, lui tendant une main pour qu’elle l’aide à se relever.  

 

Il n’avait plus honte de ce fait. Il faisait en sorte de se débrouiller un maximum seul mais parfois, il savait lui demander un coup de main.  

 

L’heure qui suivit passa rapidement. Le gâteau fut amené et dégusté avant le retour de la musique. Kaori se dirigea vers Ryô et lui tendit la main.  

 

- Chose promise, chose due., lui annonça-t-elle.  

 

Il se leva et la suivit sur la piste de danse.  

 

- On s’en va après cette danse., lui apprit-elle, la gorge serrée.  

 

Elle ne savait pourquoi, elle se sentait fébrile à cette idée. Elle sentit une main se poser dans le bas de son dos et la pousser un peu plus près du corps masculin.  

 

- Tout ira bien, Kaori. N’oublie pas que tu n’es pas seule non plus., lui dit simplement Ryô.  

 

Elle acquiesça contre son épaule et inspira profondément pour se calmer.  

 

- Toi non plus. Tu appelles et viens quand tu veux., lui rappela-t-elle.  

- Je m’en souviendrai., lui fit-il savoir.  

 

Ils terminèrent la danse dans le silence, profitant juste de la présence de l’autre, avant de s’écarter lorsque la musique changea.  

 

- Au revoir, Ryô. A bientôt., lui dit-elle, forçant un sourire fébrile sur ses lèvres.  

- Profite de ta vie, Kaori, et fais en sorte de ne rien regretter., lui conseilla-t-il avec tendresse.  

- Promis. Prends soin de toi, Ryô., lui demanda-t-elle.  

- Tu me connais., répliqua-t-il, lui adressant un clin d’oeil.  

 

Elle lui sourit de connivence et déposa un baiser sur sa joue avant de s’en aller. Moins de dix minutes après, les mariés étaient officiellement partis.  

 

- Ca va aller, Ryô ?, lui demanda Saeko.  

- Oui, ça va aller. Tu danses ?, lui répondit-il, lui tendant la main.  

 

Ca irait, se dit-il, dansant avec son amie inspectrice. Kaori allait vivre sa vie avec son mari et il serait là lorsqu’elle aurait besoin de lui, elle et son ou ses enfants. Ce n’était pas la vie qu’il avait imaginée mais ce n’était peut-être pas une mauvaise chose, l’avenir le lui dirait. 

 


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