Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: Mercury80

Status: En cours

Série: City Hunter

 

Total: 108 chapitres

Publiée: 08-05-22

Mise à jour: 25-04-24

 

Commentaires: 94 reviews

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GeneralRomance

 

Résumé: Notre passage sur Terre n'est qu'éphémère... Comment le rendre plus durable ?

 

Disclaimer: Les personnages de "Laisser une trace" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Laisser une trace

 

Chapitre 33 :: Chapitre 33

Publiée: 28-01-23 - Mise à jour: 28-01-23

Commentaires: Bonsoir :25: :25: :25: :25: :25: , J'espère que vous allez bien et que la semaine s'est bien passée. Voici la suite de l'histoire. Je vous avais lâché en pleine action alors continuons sans attendre. Bonne lecture et merci pour vos commentaires :11: :11: :11: :11: :11:

 


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Chapitre 33  

 

Yoshihide regarda le trou béant qui apparut lorsque la poussière retomba, les yeux écarquillés. Lorsque Kaori se retourna pour l’inciter à la suivre, elle le vit le doigt pointé vers elle, visiblement surpris.  

 

- Tu… Tu… Ce n’est pas possible., bafouilla-t-il sous le choc.  

- Si tu veux bien, on en reparlera plus tard. Ce n’est pas le moment., lui répondit-elle, attrapant sa main et le tirant pour le sortir de sa stupeur.  

- Mais…  

- Pas le temps, Yoshihide. Tu vas devoir me faire confiance., le coupa-t-elle.  

 

Il ferma les lèvres et sortit de la pièce à sa suite. Cela aurait dû le soulager mais il n’en fut rien. Entendant les pas qui venaient de tous sens, il se sentait encore plus stressé qu’avant. Ils auraient mieux fait d’attendre l’arrivée de Ryô au lieu de s’échapper. Il sentait encore la douleur de son estomac serré lorsque Kaori avait reçu ce coup dans le ventre. Et sa lèvre… il avait l’impression de voir son image flotter devant ses yeux. Kaori pouvait mourir en cherchant à les libérer. Elle ne devait pas.  

 

- Kaori, on ferait mieux de…, commença-t-il.  

- Contre le mur ! Quelqu’un arrive !., lui ordonna-t-elle à voix basse.  

 

Il sentit le bras qu’elle plaqua sur lui et qui le poussa contre le mur. Elle avait de la force mais elle savait la mesurer parce qu’il n’eut pas mal en touchant la paroi en béton. Il aurait voulu continuer à essayer de la convaincre mais la peur qu’il éprouvait et le fait qu’elle lui tourne le dos le firent se taire. Il se força à rester calme, espérant que les hommes passeraient simplement leur chemin. Ca ne fut pas le cas. Ils tombèrent nez-à-nez avec Kaori qui dégaina une nouvelle massue et l’abattit sur eux en assommant la moitié et désorganisant le groupe. Elle frappa une deuxième fois, faisant un peu plus de victimes.  

 

- Lâche ta… massue ou je le tue !, entendit-elle soudain.  

 

Elle se retourna brusquement et vit son ami tenu en joug par un homme armé d’une mitraillette. Elle ne prit même pas le temps de réfléchir et lâcha son arme de combat qui tomba sur l’homme qui approchait d’elle.  

 

- Oops… Désolée mais je n’ai fait qu’obéir aux ordres., s’excusa-t-elle sans aucune once de peur dans la voix.  

 

Elle ne broncha pas lorsque le canon d’une arme s’enfonça douloureusement dans son dos et avança jusqu’à Yoshihide.  

 

- Tu commences à me fatiguer, toi ! Je ne sais pas ce qui me retient de te tuer !, gronda celui qui le tenait en respect.  

 

Brusquement, il décocha un coup de crosse au visage de la jeune femme, lui arrachant un cri de douleur et la projetant contre le mur.  

 

- Kaori !, hurla Yoshihide, voulant la rattraper.  

- Toi, tu bouges pas !, lui ordonna le meneur, pointant son arme sur lui.  

- Ca va, Yoshi., murmura Kaori, se retournant, chassant la grimace de douleur.  

- Avancez !, leur ordonna l’homme.  

- Vous feriez mieux de nous relâcher. Mon partenaire va arriver et il ne sera probablement pas très… conciliant., tenta-t-elle.  

- Toi, tu ferais mieux de la fermer ! Tu as une trop grande gueule !, la menaça-t-il, enfonçant de nouveau un canon dans son dos.  

- Kaori, s’il te plaît…, murmura Yoshihide.  

 

Elle entendit sa tension et se retint de répondre à nouveau. Il était visiblement bouleversé et il avait besoin d’un peu de calme. Elle se laissa donc mener jusqu’à une pièce au fin fond du bâtiment où ils furent de nouveau attachés à une chaise.  

 

Avançant furtivement dans les allées, Ryô se demanda où tous les méchants étaient passés. Il avait bien assommé quelques hommes mais il sentait qu’il y en avait beaucoup plus. Il serra les dents en comprenant qu’ils étaient derrière Kaori. Elle aurait dû rester dans sa cellule et attendre qu’il arrive mais encore une fois, elle avait cherché à l’aider.  

 

Lorsqu’il déboucha dans un nouveau couloir, il vit les restes d’une porte éclatée. Il était devant la cellule où sa partenaire avait été retenue. Il y pénétra et observa les lieux qui lui donneraient une indication de l’état dans lequel elle pouvait être… Ils pouvaient être, se corrigea-t-il en voyant les deux chaises et les deux liens. Elle n’était pas seule et, s’il devait lancer une pièce, il pariait que Monsieur N était l’autre personne. Ca compliquait drôlement les choses…  

 

D’un autre côté, quelque chose lui disait que ce n’était peut-être pas anodin. Les deux personnes qui semblaient le plus visées dans cette affaire venaient d’être enlevées ensemble. Peut-être que la conclusion approchait dès lors. S’il la jouait finement, il les sauverait tous les deux et réussirait à remonter la piste pour trouver le coupable… enfin. Il fronça soudain les sourcils en sentant quelque chose de feint mais très particulier, une odeur qu’il reconnaîtrait entre mille et qui fit grimper sa colère : le sang. Il fouilla les lieux et finit par en trouver quelques gouttes à quelques mètres de la porte. Kaori était blessée. Ces salauds avaient levé la main sur elle et ils le paieraient, se promit-il. Personne ne pouvait s’en prendre à elle et rester impuni.  

 

Une colère froide, qui n’entravait en rien sa raison, l’envahit et il ressortit de là, résolu à les retrouver vite et punir les agresseurs. Les sens décuplés, il se concentra sur l’aura de sa partenaire et se laissa guider par elle, nettoyant les lieux à mains nues dès qu’une vermine se présentait.  

 

- Pourquoi tu les provoques ainsi ?, gronda Yoshihide, furieux.  

- Les provoquer ?, répéta Kaori, incrédule.  

- Oui, tu les provoques. Ils ont une arme et pas toi mais ça ne t’empêche pas d’attiser leur colère. Tu n’imagines pas ce qu’ils peuvent te faire ?, lui retourna-t-il, se contenant difficilement.  

- Si… mais je préfère qu’ils s’intéressent à moi plutôt qu’à toi., lui avoua-t-elle à mi-voix, ne souhaitant pas attirer l’attention de leurs ravisseurs.  

- Quoi ?!, fit-il interloqué.  

- La ferme !, leur intima-t-on.  

 

Ils retombèrent dans le silence quelques minutes. Observant les lieux, Kaori cherchait toutes les informations qui pouvaient lui être utiles : arme en puissance, lieux où se protéger, où abriter Yoshihide, la position des hommes, des portes… Elle scrutait attentivement chaque centimètre carré en attendant que Ryô arrive. Il était là non loin, elle le sentait et ça lui donnait la force de tenir malgré la fatigue, la douleur et la peur de ce qui pouvait arriver à son ami.  

 

- C’est idiot, Kaori ! Moi, je suis déjà mort alors que toi…, chuchota Yoshihide, visiblement contrarié.  

- C’est toi, l’idiot !, le coupa-t-elle avec virulence.  

- Tu respires encore, tu réfléchis et ressens encore. Tu n’es pas mort alors pourquoi tu abandonnes la partie ! Je te croyais plus combatif que cela !, lui reprocha-t-elle, le provoquant pour le forcer à retrouver la hargne.  

- Tu ne sais pas ce que c’est d’être moi., lui retourna-t-il, vexé.  

- Non mais je sais ce que c’est de mourir trop jeune !, lui fit-elle savoir, l’affrontant du regard.  

 

Il put lire sa colère mais aussi sa tristesse et il détourna les yeux. Il venait de se souvenir de son frère disparu, celui qui avait remplacé un père lui aussi décédé et une mère inconnue. Kaori avait déjà connu son lot de pertes et aurait pu avoir une vision négative de la vie mais elle la respirait au contraire. Elle lui avait redonné le goût de vivre ses dernières années et elle avait un tel cœur qu’il était logique qu’elle pense d’abord à lui avant elle.  

 

- Kaori… Si on en arrive là, laisse-les me tuer en premier. Toi, tu as encore la vie devant toi et Ryô te sauvera. Moi… je préfère te savoir en vie que te voir mourir., souffla-t-il, le cœur lourd.  

 

Pourquoi l’idée de partir n’était soudain plus aussi apaisante ? Les souffrances seraient finies, il ne se verrait pas diminuer puis dépérir. C’était après tout ce qu’il souhaitait, rester un homme dans toute sa dignité jusqu’à son dernier souffle mais, alors qu’il y pensait, il avait envie de plus de temps, encore du temps pour vivre d’autres journées à l’orphelinat, d’autres parties de jeux, d’autres soirées au théâtre. Il avait encore envie de vivre et de tenter de repousser les limites le plus loin possible.  

 

- On sortira en vie d’ici. Je t’en fais la promesse !, lui affirma-t-elle, déterminée.  

- Que tu crois !, railla le chef du groupe, venant se placer derrière elle alors qu’une porte, différente de celle par laquelle ils étaient entrés s’ouvrait.  

 

Ce n’était pas Ryô, elle le savait, alors qui pouvait arriver et quels étaient ses intérêts ?, se demanda-t-elle.  

 

Ressortant d’une pièce où il venait d’enfermer le dernier soldat qu’il venait d’assommer et ligoter, Ryô s’arrêta et fronça les sourcils. Une nouvelle présence dominant les autres venait d’apparaître, une présence sombre et menaçante, qui renforça sa conviction que l’enquête tirait à sa fin et qu’ils jouaient ce qui devait être le dernier acte à se yeux. Cela avait trop duré. Il y avait eu trop de morts, de menaces, de danger pour des personnes innocentes et trop de chamboulement dans leurs vies. Sans même y prêter attention, il sortit son arme de son holster, fit tourner le barillet avant de se diriger vers la porte face à lui.  

 

Kaori était là derrière, juste à quelques mètres de lui. Cela faisait longtemps qu’il n’avait plus d’hésitation sur ce qu’elle ferait lorsqu’il arriverait pour la sauver. Ils se comprenaient sans avoir besoin de mots. Elle agissait comme si elle était dans sa tête, anticipant ses mouvements mais, aujourd’hui, il ne pouvait pas compter sur cela. Il y avait une inconnue dans leur équation, Nishihara, et, la connaissant, elle chercherait à le protéger par tous les moyens. Seulement, il ne le connaissait pas suffisamment pour prédire ses mouvements et donc ceux de sa partenaire. Il y aurait donc une part de ses actes laissée au hasard et il n’aimait pas cela.  

 

- Hajime…, souffla Yoshihide, incrédule.  

- Yoshihide, quel plaisir de te revoir ici !, l’accueillit le nouvel arrivé.  

- Vous vous connaissez ?, l’interrogea Kaori, surprise.  

- Oui, j’ai ce déplaisir pour ma part., ironisa Hajime.  

- Je te laisse faire les présentations, mon cher Yoshihide., ajouta-t-il, moqueur.  

 

Sa voix était cependant froide et son regard noir quand il regardait son interlocuteur, ce qui ne faisait nul doute sur les sentiments qu’il nourrissait à son égard.  

 

- Hajime Ishiyama., intervint Kaori qui s’était rappelée de son nom en entendant son prénom.  

 

Ce n’était pas l’un des noms qui étaient sur la liste de Yoshihide mais son père y était et, par acquit de conscience, elle avait aussi enquêté sur l’entourage et leurs activités.  

 

- Vous êtes le fils de Matsuo Ishiyama qui possède une entreprise concurrente de celle de Yoshihide., résuma-t-elle.  

- Je vois que vous êtes bien renseignée, Mademoiselle Makimura. Je sais également qui vous êtes., lui répondit-il.  

 

La détaillant du regard, il approcha d’elle et se pencha sur elle, les mains dans les poches.  

 

- Vous êtes très jolie et votre corps… Je suppose qu’on doit s’y sentir très à l’aise., susurra-t-il à son oreille d’une voix prédatrice.  

- Laisse-la, Hajime ! Ne la touche pas !, se fâcha Monsieur N, tirant sur ses liens.  

- Oh… Propriété privée à ce que je vois., répliqua son concurrent, sortant les mains de ses poches.  

- Tu trouves également sa peau très douce, Yoshi ?, lui demanda Ishiyama, frôlant l’épaule de Kaori du bout des doigts, faisant tomber la bretelle de sa robe.  

 

Heureusement pour elle, le tissu ne descendit pas plus bas que la naissance de l’arrondi de sa poitrine.  

 

- Et ses lèvres ? Elles sont sensuelles. Sont-elles également douces et expertes ? Après être passée entre les mains de son partenaire qui est un chaud lapin puis les tiennes, elle doit avoir du savoir-faire., ironisa-t-il, se penchant pour l’embrasser.  

 

Il s’écarta cependant aussi vite en poussant un cri de douleur, essuyant du pouce le sang qui coulait de sa lèvre inférieure. La colère prit possession de ses traits et il gifla violemment Kaori dont la chaise bascula à terre lourdement.  

 

- Espèce de sale petite garce ! Tu vas voir ce qu’il en coûte de s’en prendre à moi !, hurla-t-il, approchant d’elle et levant la jambe.  

- Arrête, Hajime !, cria Yoshihide en même temps que la porte s’ouvrit et qu’une détonation éclata dans la pièce.  

 

L’impact fit voler des éclats de béton au ras du pied de l’agresseur de Kaori qui perdit l’équilibre et s’écarta d’elle en trébuchant. Un deuxième tir se fit entendre aussi rapidement mais seule une personne sentit le choc de la balle, toutes les autres s’observant.  

 

- Si un seul d’entre vous tire, je bute votre chef !, tonna Ryô, son magnum pointé vers Hajime.  

 

Voyant l’indécision des hommes, il pénétra dans la pièce et alla chercher sa cible, la ramenant avec lui près de la porte. Du coin de l’oeil, il surveillait en même temps Kaori qui avait réussi à casser le dossier de la chaise à laquelle elle était attachée et qu’il avait fragilisée en tirant dans l’un des montants. Elle se détacha prestement avant d’aller aider Yoshihide qui se leva péniblement pour sortir de la pièce.  

 

- Kaori, accompagne-le., lui demanda Ryô, préférant la savoir dehors qu’ici où les choses pouvaient encore tourner à leur désavantage.  

- Juste une seconde., lui dit-elle.  

 

Il la vit d’un seul coup dégainer une massue et l’abattre sur l’un des hommes, tétanisant les autres. La scène fit légèrement sourire son partenaire sans lui faire perdre son attention puisqu’il ressentit la tension qui s’empara de son prisonnier.  

 

- Tu vois à quoi tu as échappé…, ironisa-t-il à l’attention d’Hajime.  

- Je la ferai abattre comme la sale chienne enragée qu’elle est., gronda ce dernier.  

 

Il reçut aussitôt un coup de genou qui le fit tomber par terre, le canon du magnum appuyant douloureusement sur son crâne.  

 

- C’est toi l’enragé qui as tué un nombre incalculable de personnes. Alors ferme ta gueule !, lui ordonna froidement le nettoyeur qui vit sa partenaire approcher de lui.  

 

Il serra les dents de colère en voyant les marques sur son visage, se retenant difficilement de ne pas décharger son arme sur celui qu’elle venait de frapper, comprenant qu’elle s’était vengée à sa manière.  

 

- Sortez tous les deux ! Je vous rejoins., lui dit-il.  

- Non ! Je veux comprendre pourquoi !, intervint Yoshihide, se tenant au chambranle de la porte.  

 

Le voyant livide, Kaori passa sous son autre bras et lui offrit son soutien. Elle savait qu’il ne céderait pas et ne s’en irait pas avant d’avoir eu des explications. Ishiyama s’en était pris à ses salariés, à Tami et elle et, si la rancœur était évidente dans un sens, elle ne l’était pas dans l’autre.  

 

- Kaori, fais-le…, tenta Ryô.  

- Tu t’en irais, toi ?, lui retourna-t-elle.  

 

Même si ça ne lui plut pas, il comprit parfaitement le message. L’ami de Kaori ne partirait pas avant de savoir et elle pensait qu’il était inutile de tenter de le persuader du contraire. Il voulait bien le croire.  

 

- Pourquoi Hajime ? Toi et moi, nous n’avons jamais été rivaux malgré la concurrence., commença Yoshihide.  

 

L’autre se mit à rire ironiquement avant de lui lancer un regard méprisant.  

 

- Tu as acheté l’entreprise de transport de mon père et l’as démis de ses fonctions. Tu imagines l’humiliation ? Tu sais depuis combien de temps elle était dans notre giron ?, lui retourna Hajime.  

- C’est lui qui m’a approché. Il… Il avait ses raisons., répondit Yoshihide.  

 

Pendant qu’ils parlaient, Ryô sortit l’arme de secours qu’il avait emportée et la passa discrètement à sa partenaire. La situation ne semblait pas compromise mais tout pouvait changer très vite. A peine l’eut-il fait que l’un des hommes arma et les visa. Il n’eut même pas le temps d’appuyer sur la gâchette que le fusil lui explosa entre les mains, le blessant.  

 

- Tout ça pour une question d’orgueil… Ca ne valait pas la peine de tuer autant de personnes, innocentes ou non., fit Kaori, écoeurée.  

- Orgueil… Vous êtes donc si naïve. Je devais régler la situation au plus vite., ricana Ishiyama, narquois.  

- Mais pourquoi ?, s’étonna-t-elle.  

- Parce que la transmission définitive doit avoir lieu d’ici deux mois et qu’une fois que ça aurait été fait, ce n’était qu’une question de temps avant qu’on découvre que le fils prodigue se servait de l’entreprise de papa pour ses activités illicites., lui expliqua Ryô.  

- Si Yoshihide était arrêté voire éliminé, on pouvait l’incriminer à loisirs. L’une des clauses du contrat de vente aurait été actionnée pour se dédire et la société serait retournée dans le giron familial. Il aurait pu continuer son petit trafic, papa ne voulant pas livrer son fils à la police.  

- Vous êtes bien renseigné…, ironisa Ishiyama avant de se tourner vers ses hommes.  

- Qu’attendez-vous pour tirer et les éliminer ?!, leur ordonna-t-il.  

 

Kaori poussa Yoshihide sur le côté pour l’écarter du champ de tir avant de l’entraîner vers la sortie pendant que Ryô entreprit de neutraliser les hommes tout en tirant Ishiyama dehors.  

 

- Vous pensez vraiment vous en sortir ?, ricana ce dernier, faisant en sorte de le retarder dans sa progression.  

- Tout à fait. Votre père verra son fils derrière les barreaux. Il aura au moins la satisfaction de vous savoir hors d’état de nuire., répliqua Ryô froidement.  

- Il n’aura même pas cette satisfaction. Je me suis occupé de son cas il y a quelques semaines., lui apprit Ishiyama impassiblement.  

 

Il ne ressentit aucun sursaut de surprise de la part du nettoyeur et, pourtant, Ryô ne s’attendait pas à cet imprévu. L’ignominie de cet homme avait été absolue jusqu’à tuer un père qui l’avait aimé et choyé. Il aurait pu comprendre si ça n’avait pas été le cas mais l’enfance d’Ishiyama avait été dorée. Un père, une mère, toute une famille pour l’entourer, des études dans les meilleures écoles du pays puis à l’étranger et un poste important dans la société familiale dès sa sortie de l’université… Non, il ne comprenait pas mais il savait que l’Homme était parfois très inhumain…  

 

- Eh bien, moi je l’aurai., lui dit-il, le soulevant par le col alors que le reste de ses hommes arrivait.  

- Tirez !, leur ordonna Hajime.  

 

Ryô fut plus prompt et en neutralisa trois autres. Il n’en restait que deux dont l’homme qui avait violenté sa partenaire. Il avait bien une idée de ce qu’il aimerait lui faire mais le plus important pour le moment était de sortir Ishiyama de là et le livrer à la police. Il sentit malgré tout le corps de son prisonnier secoué par l’impact d’une balle.  

 

- Ca fait mal, hein ? Ne t’inquiète pas, tu auras encore le temps de la sentir… la douleur., ironisa Ryô.  

- Pas toi… Et moi, je m’occuperai de ta partenaire après. Elle est très sexy dans sa petite robe de soirée. Nishi et toi, vous n’y verrez pas d’inconvénients, n’est-ce pas ? De toute façon, là où vous serez, vous n’y pourrez pas grand-chose…, ricana Ishiyama.  

- Dans tes rêves., lâcha le nettoyeur, impassible.  

- Ils deviennent parfois réalité., répliqua l’autre.  

- C’est l’heure du réveil., lança Ryô alors qu’ils arrivaient à la sortie du bâtiment.  

 

Il vit Kaori qui l’attendait patiemment à quelques mètres, arme en main. Monsieur N n’était pas dans les parages, ce qui signifiait qu’elle avait eu le temps de le mettre à l’abri. Il poussa Hajime vers la lumière, se fichant bien de la balle qui l’avait touché sur le flanc et lui tira un grognement de douleur. Sans rien avoir à lui dire, Kaori leva son arme, le tenant en joue à son tour. Les deux hommes qui les suivaient arrivèrent à leur tour et se mirent à les mitrailler. Hajime se précipita sur la rouquine espérant bien la désarmer et prendre en otage à son tour pendant que son partenaire s’occuperait de ses hommes de main.  

 

Ryô neutralisa le premier homme mais le chef qui avait frappé Kaori se précipita sur lui et parvint à le désarmer. Le nettoyeur ne se départit pas de son calme légendaire et partit dans un combat au corps-à-corps avec lui, renvoyant coup pour coup. C’était après tout une manière très agréable même si moins rapide de se défouler et calmer la colère qu’il ressentait vis-à-vis du mal qu’il avait fait à sa partenaire.  

 

Tenant l’arme en main, Kaori tira sur Hajime et le toucha au bras, ce qui ne le ralentit pas. Malgré toute la préparation qu’elle avait reçue, elle n’arriva pas à appuyer et le toucher de manière peut-être létale et dégaina une massue pour l’accueillir à sa manière. Elle l’écrasa avec succès et se tourna vers Ryô qui se battait toujours avec le chef. Anxieusement, elle observa les deux hommes qui semblaient s’égaler, espérant que son partenaire prendrait bientôt le dessus. Elle n’eut pas le temps de réagir lorsqu’entendant le bruit de sa massue soulevée et retombée par terre, elle se retrouva avec le canon de son arme contre son crâne, un bras en travers de sa gorge.  

 

- Si tu ne te rends pas, je la tue !, hurla-t-il à l’adresse de Ryô qui s’immobilisa et reçut un coup violent dans la mâchoire. 

 


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