Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: Mercury80

Status: En cours

Série: City Hunter

 

Total: 108 chapitres

Publiée: 08-05-22

Mise à jour: 25-04-24

 

Commentaires: 94 reviews

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GeneralRomance

 

Résumé: Notre passage sur Terre n'est qu'éphémère... Comment le rendre plus durable ?

 

Disclaimer: Les personnages de "Laisser une trace" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Laisser une trace

 

Chapitre 59 :: Chapitre 59

Publiée: 11-08-23 - Mise à jour: 11-08-23

Commentaires: Bonsoir, voici la suite de l'histoire. Pour faciliter les choses et me donner le temps de préparer d'autres histoires je majerai cette fic au max deux fois par semaine. Ca va mieux, mais je n'ai pas retrouvé le mode machine lol. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 59  

 

- Qu’est-ce que tu en penses ?  

 

Yoshihide passa le catalogue à Kaori, assise à ses côtés dans le divan. Tous deux feuilletaient les pages glacées de catalogues de décoration pour trouver celles qui conviendraient à leurs enfants. Ils avaient pu rentrer chez eux après une dizaine de jours d’hospitalisation mais les ordres des médecins avaient été clairs : du repos et du calme pour tous les deux. Heureusement, ils avaient trouvé une activité à faire en commun et qui les intéressait.  

 

- Je ne sais pas. J’hésite avec celle-là., lui répondit-elle, lui montrant un autre magazine.  

- C’est vrai que c’est joli aussi. Je ne pensais pas qu’il y aurait autant de choix… J’ai presque l’impression que c’est pire que pour les adultes., lâcha-t-il, amusé.  

- Non, tu crois ?, répliqua-t-elle, amusée.  

- Et on n’a même pas encore regardé les vêtements., ajouta-t-elle, malicieuse.  

- Et si je donnais ma carte bancaire à tes amies et Tami ?… Nous, nous restons cachés ici jusqu’à leur arrivée., suggéra-t-il, posant la main sur son ventre.  

 

Il sentit l’un des bébés venir à sa rencontre et son cœur battit plus fort. Il n’était pas passé loin, il le savait. Il n’avait même pas eu besoin de l’avis des médecins pour s’en rendre compte. Alors il s’estimait plus que chanceux d’avoir encore ce temps avec elle et voulait en profiter.  

 

- Tu pourrais envoyer ta mère avec elles. Je suis sûre que ça lui fera plaisir., proposa Kaori, regrettant un peu de ne pouvoir faire les magasins pour ses enfants.  

 

C’était néanmoins pour la bonne cause et, de plus, elle ne se voyait pas prendre le risque de sortir même en étant protégée par Ryô. Ce serait de la folie. Elle savait assez bien quels étaient les dangers potentiels. Yoshi se mit à rire jovialement avant de se calmer.  

 

- Que ça lui fera plaisir ou qu’elle se fera plaisir ?, la questionna-t-il, amusé.  

- Parce qu’à mon avis, elle doit déjà avoir dépensé une petite fortune depuis qu’elle sait pour eux. Elle ne le dit pas mais elle est extatique à l’idée d’être grand-mère… comme mon père d’ailleurs., lui fit-il savoir.  

- Je suis heureuse qu’ils soient heureux… et je ne veux pas que tu t’inquiètes pour eux après. Ils verront leurs petits-enfants, je te le promets., lui affirma-t-elle avec douceur, levant les yeux vers lui.  

 

Elle vit une ombre passer dans son regard mais il esquissa tout aussi vite un sourire aimant.  

 

- Je n’en ai jamais eu aucun doute, Kaori. C’est pour cela qu’avec toi, je pouvais le faire. Je ne pouvais pas te prendre ton enfant mais je peux te laisser mes enfants sans m’inquiéter de savoir s’ils connaîtront toute leur famille ni dans quelles conditions., lui répondit-il, caressant sa joue avec tendresse.  

- Il n’y a pas besoin de conditions. Ces enfants ont besoin d’amour et ils en auront par nous, par tes parents, ta famille, nos amis. Ils n’en manqueront pas., lui assura-t-elle.  

 

Il ne lui dit rien en retour mais glissa les doigts dans ses cheveux pour l’attirer à lui et l’embrasser. C’était pour lui la plus belle manière, la plus sincère aussi, de lui exprimer à la fois son amour et sa gratitude.  

 

- Je le sais. Puisqu’on parle « futur », je vais en profiter un temps pour te dire ce que je veux et après, on refermera la parenthèse gravité si tu veux bien., lui fit-il savoir.  

 

Elle attrapa sa main et la pressa, acceptant silencieusement ses conditions.  

 

- J’aurais aimé être le seul homme de ta vie mais il y en avait déjà un lorsque je suis arrivé et il sera encore là lorsque je… m’en irai. Sur beaucoup de plans, ça n’est pas facile mais s’il y en a bien un où ça l’est, c’est le fait de savoir que les enfants et toi vous ne seraient pas seuls., commença-t-il.  

- Si un jour il est prêt à plus et que tu te sens prête aussi, ne regarde pas en arrière, Kaori. Je t’aime et je veux te savoir heureuse. Si tu l’es, les enfants le seront aussi et moi aussi, là où je serai.  

- Je… Je ne veux pas parler de ça., murmura-t-elle d’une voix blanche, cherchant à retirer sa main.  

 

Il ne la laissa pas faire et l’attira à lui pour entourer ses épaules.  

 

- Il le faut. Tu pensais que je te parlerai des conditions, de la fréquence des rencontres avec mes parents ? Je m’en fiche. Je sais que tu feras ce qui sera le mieux, que tu sauras en parler avec eux., lui opposa-t-il avec douceur.  

- Je ne te dis pas de m’oublier, Kaori. Je te dis vis ta vie. Garde-moi une petite place quelque part en toi mais, fais une grande place pour des projets de futur et même pour en aimer un autre. Je n’ai pas peur que ce que l’on vit soit moins beau ou perde son sens. Tu es capable de cela, Kaori. Tu es capable de nous aimer tous les deux et, si ça me dérange parfois, ce n’est pas parce que je me demande lequel de nous deux tu aimes le plus. C’est juste parce que j’aimerais être le seul. C’est de l’égoïsme., lui assura-t-il.  

- Alors quand je ne serai plus, ne t’enferme pas dans le deuil. Prends le temps qu’il te faudra et laisse ensuite les choses se faire. Et si les enfants devaient l’appeler papa…, fit-il avant de s’interrompre et fixer un point sans vraiment le voir.  

- S’ils devaient l’appeler papa, ce ne serait pas un problème pour moi s’il se comporte vraiment comme tel., conclut-il, lui adressant un sourire plein d’assurance.  

 

Kaori ne sut quoi lui répondre. Elle était partagée entre la douleur à l’idée de le perdre et de devoir vivre sans lui et l’amour et le respect qu’elle ressentait envers lui, pour l’homme qu’il était et qui prenait la peine, le temps de préparer leur vie après lui, qui acceptait des choses difficilement acceptables et l’aimait tout simplement au-delà de son propre bonheur. Elle ne sentait même pas les larmes rouler sur ses joues, plongée dans son regard qui la réconfortait et la soutenait dans ce moment difficile. Elle se laissa attirée tout contre lui et nicha le nez contre son épaule, agrippant son pull entre ses doigts comme pour ne pas le laisser s’en aller, ce qu’il n’avait nullement l’intention de faire.  

 

- Je t’aime tellement., lui dit-elle au bout d’un moment, s’apaisant doucement sans quitter l’écrin de ses bras.  

- Moi aussi. N’en doute jamais., lui répondit-il, déposant un baiser sur ses cheveux.  

- On ferme la parenthèse, d’accord ?, suggéra-t-il, sentant qu’il était à la limite de sa capacité à gérer ses propres émotions.  

- Oui., souffla-t-elle.  

 

Ils restèrent encore un long moment plongés ainsi dans le silence avant de reprendre doucement leur activité précédente.  

 

- Donc ça, ça sera la chambre de votre fils ?, fit Ryô, observant la pièce qu’étaient entrain d’aménager le décorateur et son assistant.  

- Oui. Comment tu trouves ?, lui demanda Kaori, venue voir ce que ça donnait.  

 

Ils avaient tout commandé trois semaines auparavant et, après les peintres, c’était le moment final et elle était impatiente de voir le résultat qui commençait à se dessiner sous leurs yeux.  

 

- Les couleurs sont sympas et le mobilier a l’air simple. Ca ne manque pas un peu d’or ?, plaisanta son partenaire.  

- On a hésité mais on a eu peur que le petit s’intoxique s’il mordillait les rebords du lit., répondit-elle d’un ton pince-sans-rire.  

 

Surpris par le sérieux de Kaori, Ryô lui décocha un rapide coup d’oeil et découvrit l’éclat malicieux de ses prunelles.  

 

- Tu t’attendais à quoi ?, lui demanda-t-elle, amusée.  

- Je ne pense pas avoir tant changé.  

- Tu sais, l’argent fait parfois, voire souvent, tourner la tête., répliqua-t-il d’une voix impassible.  

- Oui, c’est vrai… mais je m’en fous de son argent. Si je pouvais tout donner pour qu’il vive, je le ferais., murmura-t-elle, caressant son ventre avec tristesse.  

 

Il la contempla et éprouva le besoin de la protéger. Aussi passa-t-il un bras autour d’elle et, après une brève hésitation, posa une main sur son épaule plutôt que sa taille. Il devait rester l’ami pour le moment.  

 

- Je sais., acquiesça-t-il.  

- Je… pardon. Tu dois croire que… Je ne veux pas dire que tu…, commença-t-elle à bafouiller, culpabilisant.  

 

Elle n’avait pas voulu le blesser et ses paroles pouvaient lui laisser penser qu’elle l’avait oublié. Ce n’était pas le cas. Elle avait juste le sentiment qu’elle pouvait parler avec lui librement sauf qu’il était des sujets plutôt sensibles entre eux.  

 

- Ne dis rien et calme-toi. Tout va bien, Kaori., lui assura Ryô.  

- Je sais qu’on n’est pas pressés, vraiment pas, mais, si tu veux faire la même chose à l’appartement pour que les enfants ne soient pas trop dépaysés, dis-le-moi., proposa-t-il.  

- Je… Je n’ai pas encore pris le temps de réfléchir aux choses pratiques pour… après., avoua-t-elle.  

- Je sais que je reviendrai à l’appartement, que c’est là où je me sentirai le mieux mais… je n’arrive pas à me projeter en dehors d’ici… pas pour le moment.  

- Et tu n’as pas à le faire avant d’être prête. Si tu veux rester ici pendant quelques temps après, tu le feras. On le fera si tu veux que je sois là., suggéra-t-il.  

- Tu le ferais ? Vraiment ?, s’étonna-t-elle, surprise par son abnégation.  

- Ne le crie pas sur les toits, hein ?, fit-il, lui adressant un clin d’oeil complice pour atténuer la tension ambiante.  

 

Elle lui sourit en retour, reconnaissante de ne pas l’avoir perdu malgré les évènements. Ayant besoin de s’asseoir, elle recula de quelques pas pour pouvoir le contourner et il la suivit.  

 

- Tu as avancé sur la liste des suspects ?, l’interrogea-t-elle.  

- On a éliminé pas mal de noms déjà. Maintenant, on doit comprendre comment ils s’y sont pris pour certaines attaques, faire les connexions et resserrer la liste., lui expliqua-t-il.  

- Il reste beaucoup de noms ?  

- En fait sur les trente personnes présentes, une dizaine encore dont on n’a pas réussi à retracer les mouvements au moment des faits., lui apprit-il.  

- Tu dis « on » mais avec qui tu travailles ?, s’intéressa-t-elle, ouvrant la porte du salon.  

- Jalouse ?, lui retourna-t-il, un sourcil levé.  

- Non. L’action ne me manque pas pour le moment. J’ai suffisamment à faire., plaisanta-t-elle, prenant place dans un fauteuil avec soulagement.  

 

Il l’observa un instant, la trouvant belle malgré les rondeurs inhabituelles. Elle avait l’air fatiguée mais elle rayonnait malgré tout de bonheur et d’une sérénité presque parfaite.  

 

- En fait, un peu toute la bande. Sous couvert de diverses rencontres, soi-disant fortuites, on interroge et réinterroge les personnes qui étaient là et croise les informations. Saeko pour sa part a réuni pas mal de données sur chacun et on a établi le palmarès de ceux qui ont le plus à perdre à cause de toi., lui fit-il savoir.  

 

Malgré le sérieux du sujet, Kaori se prit à sourire. C’était le ton de sa voix qui lui faisait cet effet. On aurait presque pu croire que c’était un jeu pour lui et elle n’aurait été qu’à moitié étonnée de l’entendre annoncer soudain : c’est le colonel moutarde avec le chandelier dans la chambre. C’était l’effet qu’il faisait à leurs clientes après tout alors pourquoi pas elle ? Elle n’était pas immunisée à son charme. Elle l’avait cru quelques mois auparavant lorsque leurs relations s’étaient tellement dégradées qu’elle se demandait comment lui faire confiance et continuer ainsi mais elle se rendit compte que ce n’était désormais plus le cas. Elle avait le sentiment d’avoir retrouvé une meilleure relation et ça l’émut quelque peu.  

 

- J’ai dit quelque chose de triste ?, s’étonna à son tour Ryô, voyant les larmes qui perlaient aux prunelles noisettes.  

- Non., objecta-t-elle, riant légèrement.  

- Je suis juste heureuse qu’on ait su dépasser nos divergences., lui expliqua-t-elle.  

- Oh… si ce n’est que ça, je peux aller faire l’idiot comme avant., suggéra-t-il, un peu mal à l’aise à l’idée qu’elle se mette à pleurer.  

- Certainement pas ! Quoique tu peux toujours essayer dans le parc mais je doute que tu trouves grand-monde., le taquina-t-elle.  

- Il fait trop froid. Toutes ces dames seraient trop couvertes., fit-il, haussant les épaules.  

 

Il vit à son regard dubitatif qu’elle ne prenait pas sa remarque au sérieux. Il était vrai que ce n’était pas le genre de choses qui l’avaient freiné par le passé. Ca mettait même un peu de piment à la récolte de sous-vêtements… Mais bon, comme on disait, ça, c’était avant. Les choses avaient changé depuis et elles changeraient encore à l’avenir.  

 

- Vous avez choisi la décoration mais qu’en est-il des prénoms ? Vous les avez trouvés ?, s’intéressa-t-il.  

 

Quelque part au fond de lui, il entendait une petite voix qui se moquait de lui et aussitôt après un cri de douleur qui la fit taire. Oui, Ryô Saeba, le seul, le vrai, l’unique, s’intéressait aux prénoms potentiels de deux bébés.  

 

- Non, pas encore. Je n’imaginais pas que ce serait si compliqué…, soupira-t-elle.  

- Compliqué ? Ce ne sont que des prénoms…, pipa-t-il.  

- Je sais mais on a tous les deux envie qu’ils aient un sens pour eux comme pour nous., expliqua-t-elle.  

- Et autant te dire qu’il y en a beaucoup donc le choix est difficile.  

 

Debout devant la fenêtre, Ryô contemplait le jardin tout en réfléchissant. Etait-ce si compliqué de choisir un prénom ? Pour sa part, il avait juste assemblé des noms et prénoms pour créer des pseudonymes à la pelle sans se soucier de telles considérations. Un prénom définissait-il la personne qui le portait ? Ca lui semblait étrange mais c’était certainement plus significatif pour ceux qui le donnaient. Après tout, ses pseudonymes n’avaient duré que quelques jours, mois au plus… En revanche, pouvait-il imaginer s’appeler autrement que Ryô Saeba ? Surtout Ryô puisque c’était la seule chose qui lui restait de ses parents ?  

 

- Vous trouverez. Vous ferez le meilleur choix parce qu’il viendra du cœur., lui affirma-t-il, un non franc et massif répondant à sa dernière interrogation intérieure.  

- Je… Merci, Ryô. Je dois t’ennuyer avec mes considérations futiles alors que tu es coincé ici à tourner en rond., s’excusa Kaori.  

- Tu dois être frustré de ne pas pouvoir l’attaquer de front et pouvoir en finir avec cette affaire., pensa-t-elle.  

 

Il esquissa un sourire et lui jeta un regard amusé. Elle le connaissait toujours aussi bien… quoique certaines choses encore une fois avaient changé…  

 

- Si je te demandais aujourd’hui dans ton état de parcourir ce parc en pleine nuit pour forcer le colonel à se découvrir, tu le ferais ?, l’interrogea-t-il.  

- Si je n’avais pas peur de partir en travail précocement, peut-être., lui répondit-elle.  

- Ah ah tu vois, tu doutes ! Tu ne le ferais pas et je sais que ce n’est pas par manque de confiance. Je ne te le demanderais même pas, Kaori. Parce que dans ton état, je serais incapable de me concentrer sur ce bruit infime pour te sauver la vie. Il y aurait beaucoup trop de circonstances aléatoires., lui fit-il savoir, la surprenant.  

 

Pendant un long moment, elle l’observa en silence, réfléchissant à ses propos. Il était à la fois question du passé, du présent mais aussi du futur, de ce que les changements à venir pouvaient induire pour lui, pour elle, pour les enfants… Il ne serait plus uniquement question d’eux deux et de leur fonctionnement passé. Il y aurait beaucoup plus en jeu.  

 

- Je… Je n’avais pas pensé à tout ça., admit-elle d’une voix légèrement tremblante.  

- On ne peut pas penser à tout., lui opposa-t-il.  

- Ryô… C’est une folie de nous accepter tous les trois avec toi après. Je veux dire, ça va tout changer et le risque… Non, je ne peux pas te faire prendre plus de risque encore. Ce serait de la folie. Les enfants… Ils ne seront pas capables de se défendre… et je les ferais toujours passer avant le reste…, s’énerva-t-elle, les doigts crispés sur les accoudoirs.  

 

Pour un peu, il l’aurait entendue suffoquer d’angoisse tant elle était palpable. Il entendait ses propos, il les comprenait mais il ne changerait rien à leurs plans. Il avait trop reculé. Il était temps de sauter et de lui faire comprendre qu’elle n’avait pas à avoir peur.  

 

- Kaori, regarde-moi., lui ordonna-t-il, les mains sur les siennes, penché sur elle.  

- Je compte bien que tu les fasses passer avant le reste. Ce sont tes enfants, c’est normal, et j’en ferai autant. Tu veux que je te dise ce qui est inenvisageable à mes yeux ?, lui demanda-t-il.  

 

Elle se mordit la lèvre inférieure pour en contenir le tremblement et acquiesça pour qu’il lui réponde.  

 

- Te… vous savoir loin de moi, incapable de vous protéger. Ca ne sera peut-être pas tous les jours faciles mais on devra continuer la route ensemble. Je veillerai sur vous et nous veillerons sur eux, d’accord ? Et parce que vous serez là, je serai capable de me concentrer sur toutes ces petites choses plutôt que de me demander ce que vous devenez. Tu comprends ce que je veux dire ?, l’interrogea-t-il avec douceur.  

- Oui., souffla-t-elle, sa respiration se calmant.  

- Bien… Parce que je regarde sous les jupes des femmes mais pas pour les accoucher alors déconne pas !, lui lança-t-il avec un grand sourire.  

 

Il l’entendit rire et il sut que la situation était revenue à la normale. C’était mieux ainsi, beaucoup mieux.  

 

- Les deux chambres sont terminées., leur fit savoir Yoshihide un peu plus tard dans la journée.  

- Les extérieurs sont toujours là ?, lui demanda Ryô.  

- Non, ils sont partis., répondit le maître des lieux.  

- Alors laissez-moi le temps d’aller vérifier et vous pourrez aller voir à deux., leur offrit le garde du corps.  

- Tu n’as pas à…, objecta le futur père.  

- Ce n’est pas ma place. Lorsque vous les aurez découvertes, vous me ferez visiter., le coupa le nettoyeur.  

- C’est d’accord., intervint Kaori, leur étant reconnaissante à tous deux des concessions qu’ils faisaient.  

 

Le couple attendit donc patiemment d’avoir le feu vert avant d’aller découvrir le résultat final, les deux pièces qui accueilleraient les rêves de leurs jumeaux. Surveillant les alentours dans un coin du couloir, Ryô se plut à imaginer leurs réactions. Il avait trouvé les lieux simples mais apaisants et il avait facilement projeté l’enfant dans cet environnement. Il n’aurait probablement même pas choisi autrement… même s’il devait avouer que son expérience en termes de chambres d’enfants était plus que limitée. Etrangement, il s’y était senti relativement à l’aise malgré le fait qu’il n’était là que pour s’assurer qu’il n’y avait pas de mauvaises surprises.  

 

Peut-être que le moment venu, il réussirait à recréer cette ambiance à l’appartement. Peut-être même qu’il y arriverait seul si Kaori n’était pas prête à le faire. En tous cas, il savait qu’il ferait de son mieux pour qu’ils soient tous les trois à l’aise et que ces enfants se sentent comme chez eux même s’ils n’étaient pas les siens par la voie du sang. Par celle du cœur, c’était comme s’il les avait déjà adoptés. 

 


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