Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: Mercury80

Status: En cours

Série: City Hunter

 

Total: 108 chapitres

Publiée: 08-05-22

Mise à jour: 25-04-24

 

Commentaires: 94 reviews

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GeneralRomance

 

Résumé: Notre passage sur Terre n'est qu'éphémère... Comment le rendre plus durable ?

 

Disclaimer: Les personnages de "Laisser une trace" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

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   Fanfiction :: Laisser une trace

 

Chapitre 65 :: Chapitre 65

Publiée: 01-10-23 - Mise à jour: 01-10-23

Commentaires: Bonsoir, voici la suite de l'histoire. Merci pour vos commentaires qui font chaud au coeur comme toujours. C'est vrai qu'Hanae est un joli prénom. Ravie qu'il plaise. Bonne lecture et merci pour vos commentaires^^

 


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Chapitre 65  

 

- Je n’ai pas envie de m’en aller., soupira Yoshihide, les mains posées sur les épaules de sa femme.  

 

Assise dans un fauteuil roulant, Kaori pressa ses doigts, le comprenant profondément. Elle éprouvait le même sentiment sauf qu’elle ne serait qu’à quelques dizaines de mètres de leurs enfants alors qu’il serait chez eux et devrait attendre le lendemain pour pouvoir les voir à nouveau.  

 

- Je sais mais tu as aussi besoin de te reposer., lui opposa-t-elle avec tendresse.  

- La journée a été longue et j’aurai besoin de toi demain frais et dispos., lui fit-elle savoir.  

 

Elle se sentait toujours fébrile après qu’il ait demandé à ce que les enfants ne portent pas son nom et les raisons qui le motivaient. Il devait savoir qu’elle avait encore envie d’être avec lui, de passer du temps avec lui, que la présence de Ryô, le fait qu’il accepte le rôle qu’on lui faisait endosser progressivement n’étaient pas suffisantes à ses yeux pour pouvoir accepter son départ.  

 

- Je serai là demain et après-demain aussi… et encore le jour d’après. Le moment n’est pas encore venu de nous séparer… définitivement en tous cas., lui assura-t-il.  

 

Debout dans le couloir de la néonatalogie, Ryô les observa sérieusement. Il n’avait quitté les jumeaux qu’à l’arrivée de leurs parents. Le personnel médical avait beau eu le houspiller, le médecin vouloir le chasser de là, un seul de ses regards noirs les avait fait taire. Il s’était écarté de leur chemin quand ils intervenaient mais il était là et veillait.  

 

- Comment vont-ils ?, lui demanda Saeko.  

- Comme de jeunes parents de prématurés, je suppose., répondit-il d’une voix neutre.  

 

Comme moi, pensa-t-il. Inquiet, dans l’attente, l’estomac vrillé par l’envie de les prendre et les serrer contre lui pour être le bouclier qui les protégerait du mal.  

 

- Heureusement que tout s’est bien passé. Et Kaori, pas d’effets secondaires après son empoisonnement ?, continua l’inspectrice.  

- Non. Je ne crois pas. Elle est fatiguée mais elle a l’air de tenir le choc. Tu as pu voir le directeur de l’hôpital ?, la questionna-t-il en retour.  

- Oui. Une personne pourra rester auprès de Kaori et des enfants, quelqu’un de notre choix. Je suppose que tu en feras partie et Umibozu s’est imposé également pour cette nuit., lui apprit Saeko avec un petit sourire.  

- Mick était fou de… chagrin. Il a tout essayé pour être le garde du corps nocturne de la jeune maman., plaisanta-t-elle.  

- Tu m’étonnes… Tu en as appris plus sur cette Yomi Matsuoka ?, l’interrogea Ryô.  

- Oui., admit-elle, détournant le regard.  

 

Cela mit le nettoyeur sur la défensive. Le comportement de son amie n’augurait rien de bon.  

 

- Elle est infirmière. Elle travaille dans cet hôpital, Ryô., lui apprit-elle.  

 

Aussitôt, il tourna le regard vers les anges en blanc qui oeuvraient dans le service. L’une d’elles pouvait être celle qui voulait a priori la mort de Kaori et des bébés. Il observa le moindre de leurs gestes.  

 

- Tu as une photo d’elle ?, lui demanda-t-il d’une voix grave.  

 

Elle la lui tendit sans un mot et le vit scanner les traits de la miss mokkori sur papier glacé sans aucun signe de perversion. Il lui rendit le cliché dès qu’il eut fini.  

 

- Tu l’as déjà montrée aux autres, je suppose., fit-il.  

- Oui… sauf à Kaori et son mari. Je voulais attendre un meilleur moment, leur laisser le temps de profiter de leurs nouveaux-nés., expliqua-t-elle.  

 

Il apprécia sa délicatesse mais ils n’avaient pas le luxe du temps. Yomi était sur son territoire. La présence de ses trois cibles était une aubaine pour elle, surtout avec deux enfants dont la santé était encore fragile.  

 

- Montre-la-leur lorsqu’ils sortiront. Ils doivent être vigilants., lui dit-il.  

- D’accord. Dis-moi…, commença-t-elle, remettant une mèche de cheveux derrière son oreille.  

- Lorsque j’ai parlé des enfants Nishihara au directeur, il n’a pas de suite compris puis il m’a appris qu’ils portaient le nom de leur mère. C’est vrai ? Kaori a voulu donner son nom à leurs enfants ? Il a accepté ?, s’étonna-t-elle.  

- C’est lui qui a voulu qu’il en soit ainsi. Il avait ses raisons., éluda Ryô.  

 

Il ne voulait pas avoir cette conversation avec elle. Ca ne la concernait pas. Ca ne concernait qu’eux trois et personne d’autre.  

 

- Je dois te laisser. Je vais reprendre mon poste., lui dit-il, voyant le couple se tourner vers lui.  

 

C’était le signal entre eux. Ils étaient sur le départ et il ne devait y avoir aucune seconde de battement dans la surveillance des enfants.  

 

- Ca va aller ?, leur demanda-t-il, voyant leur tristesse.  

- Oui. J’aimerais pouvoir passer la nuit avec eux. Je n’ai pas envie de les laisser… ni Kaori., soupira Yoshihide.  

- Je me doute. Umi va rester avec elle pour la veiller et, moi, je reste avec eux., leur apprit le nettoyeur.  

- Tu ne restes pas avec Kaori ?, s’étonna l’époux, connaissant les liens entre les deux.  

- Elle m’a demandé de rester avec les enfants. Ca te pose un souci ? Discutez-en entre vous deux et dites-moi., suggéra-t-il posément.  

- Non, c’est le mieux à faire., intervint Kaori.  

- Vous imaginez Umibozu dans ce service. Ils manqueraient de place., plaisanta-t-elle.  

- Trêve de plaisanterie… C’est le mieux à faire. Sois rassuré, Yoshihide., lui assura-t-elle.  

- Saeko veut vous voir., les informa Ryô.  

 

Kaori acquiesça, compréhensive, avant de jeter un regard en arrière vers les deux couveuses.  

 

- Tu nous préviens s’il arrive quoi que ce soit., lui demanda-t-elle d’une voix implorante.  

- Comme s’il pouvait en être autrement…, la taquina-t-il avec tendresse.  

- Vous devez vous reposer tous les deux. Ils auront besoin de vous et de votre force., leur enjoignit-il.  

- Oui. Je… merci. Fais attention à toi., lui souhaita-t-elle.  

- Tu es fatiguée, Kaori. Ne t’inquiète pas pour moi. Allez, du balai., leur ordonna-t-il.  

 

Pour marquer le coup, il les laissa et alla se poster près des couveuses, à l’écart du passage. Même s’il observait attentivement les lieux, il avait l’occasion de pouvoir observer les petits, de voir leur poitrine se lever et baisser, les petits mouvements de leurs bras et jambes. C’était beau même si c’était un peu frustrant de ne pouvoir les toucher. Il avait cette chance-là de pouvoir rester avec eux que n’avaient même pas leurs parents.  

 

- Saeko, Ryô nous a dit que tu voulais nous voir., fit Kaori.  

- Oui. C’est Yomi Matsuoka., leur fit savoir l’inspectrice, sortant la photographie de la jeune femme et la montrant au couple.  

- L’avez-vous déjà vue ?, leur demanda-t-elle.  

- Non, jamais., répondit Kaori, après l’avoir observée attentivement.  

 

Elle grava ses traits dans son cerveau pour ne pas louper celle qui en voulait à ses enfants et à sa vie. Si elle approchait de trop près de l’un d’eux trois, elle l’assommerait d’une massue avant même de savoir si elle voulait les tuer ou leur dire bonjour.  

 

- Je… Je la connais., murmura Yoshihide, s’asseyant sur l’une des chaises du couloir.  

- Vraiment ?, s’étonnèrent-elles.  

- Oui. Je l’ai rencontrée dans le service qui m’a suivi au départ de mes soucis. Elle s’est montrée très gentille et prévenante mais elle ne m’intéressait pas. Lorsque j’ai connu… l’issue finale de ma maladie, je me suis renfermé et je l’ai rembarrée assez violemment lorsqu’elle m’a proposée de nous voir plus régulièrement et en dehors de l’hôpital., expliqua-t-il.  

- Je ne sais pas si son attirance pour toi est sincère ou désintéressée mais sa jalousie envers Kaori doit être bien réelle., comprit l’inspectrice.  

- Tu m’étonnes, elle doit se dire que toute ma richesse va lui passer sous le nez, qu’elle ira à ma femme et mes enfants maintenant. Si elle savait…, pipa Yoshihide, caressant la joue de son épouse avec tendresse et un sourire aimant.  

 

Pour la première fois, Saeko se demanda quels étaient les termes exacts de leur arrangement financier. Elle savait que ce n’était pas ce qui les avait poussés l’un vers l’autre mais c’était une donnée importante malgré tout et, visiblement, les choses n’étaient peut-être pas aussi simples qu’elle le pensait, ce qui l’amena à leur faire une demande qu’elle aurait aimé éviter.  

 

- Je suis navrée de devoir vous demander cela mais il me faudrait une copie de votre contrat de mariage et, si possible, du testament que vous auriez faits. Cela peut nous aider à comprendre comment Yomi compte s’y prendre si elle arrivait à évincer Kaori., leur expliqua-t-elle.  

- Et à voir s’il n’y a pas d’autre tueur., pipa la jeune maman.  

 

Surpris, deux regards se braquèrent sur elle qu’elle soutint sans faillir.  

 

- Yomi a donné à Yuji les bolas empoisonnés. Pourquoi avoir inséré un émetteur pour me cibler en plus ? Je ne suis pas certaine qu’elle agisse seule… et je ne dis pas que Yuji est concerné. Je crois sincèrement qu’il est hors de cause., fit-elle savoir à son mari.  

- Mais il y a une deuxième personne en cause car le travail était trop fin pour elle., assura-t-elle.  

- Mais comment…, s’étonna Saeko.  

- J’ai été la partenaire d’un très bon nettoyeur, le numéro un du Japon même., se targua-t-elle avec un clin d’oeil.  

- Et plus simplement, j’ai entendu certaines choses à la clinique lorsque je somnolais.  

- Si Ryô y pensait, il ne m’en a pas parlé., lui fit savoir Saeko.  

- Il y pense mais il ne veut pas nous inquiéter, je crois., répondit Kaori, jetant un regard vers son ex-partenaire.  

- Ca serait bien son genre et je pense qu’il faut en faire de même pour lui. Tu es fatiguée, Kaori. Tu dois regagner ta chambre et te reposer., intervint Yoshihide.  

 

Toutes ces nouvelles ne le réjouissaient pas et il faisait face pour elle et leurs enfants mais la fatigue et la tension prenaient leur dû et il se demandait s’il n’allait pas avoir une nouvelle crise. Il ne voulait pas tomber devant elle. Il ne voulait pas ajouter à son inquiétude. Peut-être qu’une bonne nuit de sommeil suffirait à remettre les choses dans l’ordre. Les enfants seraient sous la surveillance de Ryô, Kaori sous celle d’Umibozu, un géant tout doux mais d’apparence rugueuse. Il pourrait s’inquiéter un peu moins.  

 

- D’accord. Je suppose que tu auras Mick en plus de ton chauffeur pour ta protection., pipa Kaori, l’air malicieux.  

- Mais ce n’est pas moi qui…, objecta-t-il, surpris.  

- Bienvenu dans la famille, Yoshi., le coupa-t-elle, le sourire de Saeko confirmant ses dires.  

- D’accord. On y va ?, suggéra-t-il.  

- Donne-moi juste deux secondes., lui demanda-t-elle, la tendresse et la tristesse dans la voix.  

 

Elle se tourna vers ses nouveaux-nés et les observa intensément, regrettant de ne pouvoir rester avec eux, puis lui fit signe qu’ils pouvaient partir. Dès qu’ils furent hors de vue, Saeko approcha de la porte du service et observa son ami dûment paré venir à sa rencontre, ne quittant pas les petits des yeux.  

 

- Kaori a compris qu’il y avait certainement un deuxième tueur., l’informa-t-elle.  

- Pas étonnant. Elle reste calme. C’est le mieux. Elle a cette force en elle., répondit-il avec une certaine fierté dans la voix.  

- Encore plus pour ces deux-là., suggéra Saeko, désignant les bébés.  

- Fais attention à eux, Ryô., lui demanda-t-elle avec une certaine anxiété.  

- Ne t’inquiète pas. Ils n’ont qu’à se battre pour vivre, moi, je gère le reste., lui affirma-t-il d’une voix sérieuse.  

 

Saeko releva les yeux et vit la lueur intense dans son regard. C’était presque un de ces regards qu’il pouvait poser sur Kaori par moments, sans qu’elle le voie mais il y avait une férocité protectrice encore plus grande. Ces enfants avaient déjà trois adultes qui les défendraient envers et contre tout et ça, c’était sans compter sur tout le reste de la famille, elle y compris.  

 

- Alors je te laisse gérer. Yoshihide va me donner des documents qui pourraient nous aiguiller., l’informa-t-elle.  

- Bonne nuit, Ryô., lui souhaita-t-elle, pressant son avant-bras.  

 

Il la salua et repartit au plus près des couveuses, veillant les deux enfants comme s’ils étaient deux miss mokkori qu’il ne pouvait pas laisser échapper. Il sourit en pensant à cette image… Non, ça n’était plus vrai. Il laisserait partir les miss mokkori mais ces deux-là, il les suivrait de près, les chérirait, les protégerait comme jamais il ne l’avait fait, même pas avec Kaori. Il lui avait toujours laissé une certaine latitude, celle qui lui permettrait un jour de quitter ce monde noir et sombre, de s’envoler vers la lumière si elle le voulait. Eux, il les exposerait aux rayons du soleil et maintiendrait l’obscurité au plus loin.  

 

- Bonsoir Umibozu. Miki n’est pas là ?, s’étonna Kaori, s’attendant à voir son amie.  

- Elle a pensé que tu aurais besoin de repos. Elle viendra demain matin me rechercher., lui dit-il.  

 

Voyant qu’elle peinait à se lever de son siège, il approcha et la souleva comme une plume avant de la poser sur son lit.  

 

- Merci, je me sens courbaturée., s’excusa Kaori.  

- Je suppose que mettre deux bébés au monde après s’être fait tirer dessus et empoisonner, c’est un peu comme faire une bonne nuit d’aérobic., plaisanta-t-il d’un ton toujours aussi monocorde.  

- Un peu, oui., pipa-t-elle, le coin des lèvres relevé.  

 

Elle aimait lorsqu’il se laissait aller ainsi. Elle attrapa sa main et la pressa sans un mot. Elle lui était reconnaissante de s’être toujours trouvé là quand elle avait eu besoin de quelqu’un et que ça ne pouvait être Ryô. Il était un peu le grand frère qu’elle avait perdu pour le côté sagesse et elle avait Mick pour le côté démonstration d’affection.  

 

- Kaori chérie !, entendit-elle crier.  

- Quand on parle du loup…, soupira-t-elle, n’ayant même pas la force de sortir une massue pour arrêter le vol fou de l’américain.  

 

Elle n’eut cependant pas à subir le choc frontal, la chose baveuse restant suspendue dans les airs tentant d’avancer sans succès. Umibozu le tenait fermement par la peau du dos.  

 

- Mais euh…., s’insurgea Mick, croisant les bras, toujours en l’air.  

- Sois poli et bien élevé pour une fois., le gronda l’ex-mercenaire.  

- Bonjour Darling. Un petit coup ?… s’il te plaît ?, rectifia l’américain.  

 

Il termina sa course dans le mur non loin, ses vêtements le suivant de peu.  

 

- Tu sais, je pense pouvoir rentrer avec mon chauffeur… seulement., pipa Yoshihide, échaudé par l’attitude de l’américain.  

 

Il entendit avec plaisir son épouse rire légèrement et en sourit, ravi de la voir de bonne humeur alors que beaucoup de choses avaient terni ce moment qui aurait dû être parfait.  

 

- Tu peux avoir confiance en Mick. Il est un peu excentrique, surtout lorsque ça me concerne, mais c’est un excellent professionnel. Laisse-le t’accompagner. Ca me rassurera., plaida-t-elle.  

- Elle a raison. Ryô est, était ?, le meilleur parce qu’il l’avait mais moi, même sans elle, je suis le meilleur., se vanta-t-il, touché par les mots de son amie.  

 

Il sourit lorsqu’elle le frappa légèrement en riant et que Falcon grogna puis se tourna vers Yoshihide, attendant son verdict.  

 

- D’accord. J’espère que je n’aurai pas à le regretter., acquiesça-t-il.  

- Dors bien, Kaori. Je ne viendrai pas trop tard demain et préviens-moi s’il y a le moindre souci pour toi ou les enfants., lui demanda-t-il, caressant sa joue avec tendresse.  

- C’est promis. Repose-toi aussi et n’aie pas peur. Tout ira bien. Dans quelques jours, nous serons tous ensemble à la maison., l’apaisa-t-elle.  

- Merci, ma douce. Je t’aime., murmura-t-il, se penchant et l’embrassant.  

- Moi aussi. Et interdiction de faire des folies demain., le prévint-elle.  

- Des oeillets blancs, c’est cela ?, l’interrogea-t-il, un sourcil levé.  

- Ta seule présence me suffira., le contra-t-elle.  

- J’y réfléchirai., lui promit-il.  

 

Il l’embrassa avec douceur avant de récupérer ses affaires et se diriger vers la sortie d’un pas qu’elle voyait fatigué.  

 

- Mick…, l’interpela-t-elle, anxieuse.  

- Je ferai attention à moi, promis., lui répondit-il malicieusement, lui adressant un clin d’oeil.  

 

Elle comprit le message et hocha la tête, reconnaissante de savoir son mari en de bonnes mains.  

 

- Il ne reste plus que nous., plaisanta-t-elle, se tournant vers Umibozu.  

- Tu ne dors pas encore ?, répondit-il d’un ton bourru.  

 

Kaori se laissa aller dans son lit quelques instants, profitant un peu du calme avant de se relever.  

 

- Que fais-tu ?, l’interrogea le mercenaire, se tendant vers elle.  

- Je vais aller me brosser les dents, faire… ce que j’ai à faire et je vais me coucher., se justifia Kaori, prête à rire en le voyant rougir.  

- Tu m’appelles si ça ne va pas., lui demanda-t-il d’un ton plus doux.  

- Oui papa., acquiesça-t-elle d’un ton rieur.  

 

Il grogna pour la forme mais sourit lorsque la porte se referma. Il se tendit lorsque celle de l’entrée s’ouvrit et qu’une dame entra un plateau dans les mains.  

 

- C’est le repas du soir pour Madame Nishihara., l’informa-t-elle, posant le tout sur une tablette.  

- Elle doit tout finir !, fit-elle d’une voix enjouée.  

- Félicitations à vous aussi. Papa de deux enfants, ce n’est pas rien., lui dit-elle avant de s’éclipser.  

 

Une perle de sueur apparut et coula sur le front du mercenaire devenu rouge pivoine. Il se reprit cependant très vite et sortit du frigo le repas que Miki avait préparé pour son amie sur les indications du Professeur et Kazue. Il prit le plateau et le mit sur le côté, laissant la place pour les autres mets.  

 

- Qu’est-ce que…, s’étonna Kaori en revenant.  

- Je ne pensais pas que l’hôpital… Ca ressemble aux plats de Miki., se corrigea-t-elle.  

- C’est le cas. C’est elle qui te nourrira jusqu’à ta sortie d’ici. Au moins, on sera sûr de ce que tu manges., l’informa-t-il.  

- Ce n’est pas ça qu’on appelle mettre les petits plats dans les grands ?, pipa-t-elle, malicieuse.  

- Ce n’est qu’un repas habituel., fit-il en haussant les épaules.  

- Mange., lui ordonna-t-il.  

 

Kaori ne se le fit pas dire deux fois. Elle prit place et apprécia le repas de son amie. C’était bon et léger, plein de saveurs qu’elle adorait et, bien qu’elle ait bien mangé, elle ne sentit pas du tout lourde à la fin du repas. Elle ne fit même pas d’histoire pour aller au lit et s’endormit sans attendre, rompue par tout ce qui s’était passé ces dernières heures. Umibozu s’appuya sur le mur, enfoui dans l’obscurité de la pièce et veilla le sommeil lourd de son amie.  

 

Il fut un peu surpris de la voir se réveiller un peu avant trois heures du matin et s’asseoir dans son lit en regardant de droite et de gauche. Lorsqu’elle le vit, elle sembla un peu soulagée et se tourna, laissant ses jambes pendre dans le vide.  

 

- Que fais-tu ?, l’interrogea-t-il.  

- Je… Je voudrais aller voir les enfants., lui fit-elle savoir.  

- Je n’ai pas eu de nouvelles de Ryô., lui opposa-t-il.  

 

Kaori le regarda, ouvrit la bouche et la referma, consciente que tout allait certainement bien mais, néanmoins, les larmes lui montèrent aux yeux et elle baissa la tête pour qu’il ne la voie pas.  

 

- On va aller voir s’il ne s’est pas endormi ou laissé distraire par une fille., lui proposa-t-il.  

 

Il fit un pas en avant et lui tendit le bras.  

 

- C’est vrai ?, bredouilla Kaori d’une voix chevrotante.  

- On est numéro un ex-aequo. Je ne veux pas qu’il faillisse à notre réputation., répondit-il d’un ton bourru.  

- Tu as raison., rit-elle légèrement.  

 

Elle glissa son bras et s’appuya à lui au besoin et ils arrivèrent en plein milieu de la nuit en réa néo-natalogie, interpelant Ryô qui approcha, inquiet qu’il lui soit arrivé quelque chose.  

 

- J’avais besoin de les voir., lui expliqua-t-elle, se sentant un peu coupable d’égoïsme.  

- Ils vont bien., la rassura-t-il.  

 

Umibozu s’écarta et laissa Ryô passer un bras autour de sa taille pour l’amener près des jumeaux.  

 

- Madame Nishihara ?, s’étonna une infirmière.  

- Vous devriez être au lit. Ce n’est pas l’heure des visites., lui rappela-t-elle avec douceur.  

- Je sais… Je suis désolée. J’avais besoin de les voir. Je peux ? Juste quelques minutes ?, lui demanda la jeune maman avec beaucoup d’espoir.  

 

L’infirmière regarda autour d’elle et lui sourit, l’amenant près des couveuses.  

 

- Asseyez-vous, je pense que vous allez pouvoir les aider un peu aussi. Rien de grave mais ils sont un peu anxieux. Sentir leur maman leur fera certainement du bien., lui expliqua-t-elle.  

- Ouvrez un peu votre blouse. Monsieur, mettez cette couverture sur elle, s’il vous plaît., demanda-t-elle à Ryô.  

 

Le silence se fit pendant deux minutes et soudain Kaori vit arriver son petit garçon, reconnaissable au bonnet bleu. Elle retint son souffle en le sentant toucher sa peau. Elle en eut les larmes aux yeux et posa une main sur son dos pour le tenir, ne pas le faire tomber. Elle sentit son petit cœur battre vite, si vite, la chaleur qui se dégageait et son petit souffle contre sa peau. C’était si émouvant.  

 

- Il ne risque rien ?, demanda-t-elle à l’infirmière qui s’occupait d’Hanae.  

- Je veille et je suis sûre qu’avec… elle en plus, ça ira encore mieux., fit la jeune femme, apportant la petite à sa mère, la posant à côté de son frère.  

 

Elle remonta aussitôt la couverture sur eux, la cala contre eux et se recula.  

 

- Quelques minutes. Ca vous fera du bien à tous les trois.  

- Merci, Mademoiselle., murmura Kaori au bord des larmes.  

 

Ca la sortait de ses songes, lui rappelait qu’elle était vraiment mère de deux beaux enfants et la rassurait sur leur santé. Indifférente à tout ce qui l’entourait, elle se concentra uniquement sur ses bébés, se sachant en sécurité entourée par deux hommes qui tenaient à elle, à eux.  

 

Les deux hommes en question restèrent à une bonne distance, respectueux de l’intimité des trois membres de cette famille, veillant en toute discrétion à leur sécurité.  

 

- Je me demandais quand elle allait arriver., pipa Ryô.  

- Elle a passé une bonne nuit jusque là. C’est normal qu’elle veuille voir ses enfants., fit Umibozu.  

- Oui, je sais. Ce sera plus facile lorsqu’ils pourront tous sortir., acquiesça le nettoyeur.  

- Rien de spécial ?, lui demanda le mercenaire.  

- Non. Et toi ?, lui retourna Ryô.  

- Rien. C’est limite ennuyeux., soupira son ami.  

- Pour une fois, je préfère ainsi. Je n’ai pas envie de les voir en danger., affirma le futur père.  

 

Il préférait nettement observer la femme qu’il aimait s’abîmer en contemplation devant ses enfants, des enfants sur lesquels elle avait certainement fait une croix à un moment de sa vie. C’était une image qu’il voulait voir et revoir et il ne se priva pas des quelques minutes qui suivirent. Elle était comme il l’avait pensé, douce, sereine, en légers sourires. Elle leur parlait à voix basse tout en caressant leur joue, leur dos, leur front. Par moments, elle fermait les yeux et laissait sa tête aller en arrière comme pour se concentrer uniquement sur les sensations mais inlassablement, elle rouvrait les yeux et les regardait à nouveau.  

 

- S’il vous plaît., appela-t-elle soudain l’infirmière.  

- Vous pouvez encore rester un peu si vous le souhaitez., lui fit savoir l’ange en blanc.  

- Ca me plairait énormément mais je fatigue et j’ai peur de les laisser tomber en étant assise., expliqua Kaori à regrets.  

- Je comprends. Vous ne vous en rendez peut-être pas compte mais ça leur a fait du bien de vous voir et sentir et d’être ensemble., lui fit remarquer la soignante.  

- Ils ne pourraient pas être ensemble dans une plus grande couveuse ?, l’interrogea la jeune maman.  

- On verra ça un peu plus tard. Ca vous a fait du bien ?, lui demanda la demoiselle.  

- Oui, beaucoup., admit la rouquine, se relevant, chancelante.  

- Attends., lui enjoignit Ryô, faisant un signe à Umibozu.  

 

Il aurait aimé l’aider lui-même mais il devait protéger Hide et Hanae et il ne les quitterait pas des yeux une minute. Umibozu approcha et ne se posa aucune question : il la prit dans ses bras et l’emmena jusqu’à sa chambre.  

 

- Merci Ryô… Merci Umi…, murmura-t-elle, s’endormant sur l’épaule du géant.  

 

Il ne dit rien et la reposa dans son lit, la recouvrant avec précaution dès qu’ils furent dans la chambre. Telle était sa mission. 

 


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