Hojo Fan City

 

 

 

Data File

Rated G - Prose

 

Auteur: Mercury80

Status: En cours

Série: City Hunter

 

Total: 108 chapitres

Publiée: 08-05-22

Mise à jour: 25-04-24

 

Commentaires: 94 reviews

» Ecrire une review

 

GeneralRomance

 

Résumé: Notre passage sur Terre n'est qu'éphémère... Comment le rendre plus durable ?

 

Disclaimer: Les personnages de "Laisser une trace" sont la propriété exclusive de Tsukasa Hojo.

 

Astuces & Conseils

Je vais bientôt avoir 18 ans. Est-ce que je peux avoir accès à la section NC-17?

 

Non. C'est simple. D'un point de vue légal, vous n'êtes pas majeur tant que vous n'avez pas 18 ans. Ca m'est égal que ça soit dans un jour ou dans une semaine. Ne faites votre demande qu'après vos 18 ans.

 

 

   Fanfiction :: Laisser une trace

 

Chapitre 89 :: Chapitre 89

Publiée: 02-02-24 - Mise à jour: 02-02-24

Commentaires: Bonsoir, voici la suite de l'histoire, Désolée pour le délai d'attente. La semaine a été compliquée et je ne sais pas ce que donneront celles à venir. Côté histoire, ne craignez pas l'entame de chapitre, on va remonter vers la lumière. Bonne lecture et bon week-end^^

 


Chapitre: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64 65 66 67 68 69 70 71 72 73 74 75 76 77 78 79 80 81 82 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 100 101 102 103 104 105 106


 

Chapitre 89  

 

Epuisée, Kaori regarda les deux têtes appuyées contre elle, luttant pour que le sommeil ne les prenne pas.  

 

- Vous devez dormir, les enfants., leur dit-elle d’une voix douce, caressant tendrement leurs cheveux.  

- Non…, fit Hide.  

- Pas dodo comme papa., ajouta Hanae.  

 

Cela faisait un mois qu’ils étaient rentrés, un mois qui lui paraissait une éternité et qui avait vu tellement de stades différents passer. La première semaine, les enfants avaient été heureux de retrouver leur chambre, leurs jouets dans la salle de jeux, la possibilité de pouvoir sortir quand ils le voulaient. Cette semaine-là, c’était comme si l’absence de leur père était passée inaperçue, tellement ils étaient pris dans leur préoccupation immédiate. Les seuls moments où ils posaient des questions à son sujet, c’étaient au réveil et au coucher, parce qu’ils n’avaient pas eu leur câlin et bisou. Patiemment, elle leur réexpliquait à chaque fois que papa n’était plus là, qu’il était avec les anges et qu’il les regardait de là-haut.  

 

- En haut des escaliers ?, lui avait demandé Hide un soir, l’air émerveillé.  

- Plus haut encore., lui avait-elle simplement répondu.  

 

Elle avait eu la peur de sa vie le lendemain en le voyant monter les marches et avait eu juste le temps de le rattraper lorsqu’il avait failli tomber.  

 

Ses beaux-parents passaient régulièrement voir les petits. Son beau-père semblait reprendre le dessus mais sa belle-mère restait inconsolable et pleurait en continu devant les enfants… ce qui avait fini par les interpeler.  

 

- Pourquoi tu pleures ?, l’avait interrogé Hanae trois semaines auparavant.  

 

Sa grand-mère l’avait regardée comme si elle ne comprenait pas qu’elle puisse lui poser la question avant d’essayer de lui sourire mais ça n’avait pas marché. Elle n’avait que pleuré encore plus avant de réussir à se maîtriser un petit peu en voyant Hide arriver. Les deux enfants s’étaient appuyés contre elle pour lui faire un câlin et la consoler de son gros chagrin.  

 

- Je pleure parce que votre papa s’est endormi pour toujours et qu’on ne le reverra pas., avait-elle répondu avant de recommencer à pleurer.  

 

Kaori se souvenait très bien du choc qu’elle avait ressenti en l’entendant dire cela. C’était la vérité mais la manière dont elle l’avait dit, les mots avaient soulevé en elle une grande colère, colère alimentée par le regard terrifié que ses jumeaux lui avaient lancé avant de venir se réfugier dans ses bras, les larmes aux yeux.  

 

Depuis… Depuis c’était la croix et la bannière pour les faire dormir. Dès qu’elle prononçait les mots sieste, dodo ou pyjama, soit ils pleuraient, soit ils criaient, soit ils s’enfuyaient, ou les trois en même temps et elle mettait un temps phénoménal à les retrouver et les calmer. Ca se finissait dans sa chambre, assise comme maintenant contre la tête de lit, leurs deux corps collés au sien, leurs têtes sur son ventre et ils luttaient jusqu’à n’en plus pouvoir. Autant dire que la simple idée de la sieste était devenue une hérésie et que le soir, ils ne s’endormaient que très tard et se réveillaient en panique pendant la nuit.  

 

Elle en était donc encore une fois là. Il était vingt-deux heures et les enfants jetaient leurs dernières forces dans une bataille perdue d’avance et elle savait qu’elle ne grappillerait elle-même que quelques heures de sommeil dans une position inconfortable parce que le moindre geste les réveillait. Elle jeta un œil vers sa lampe de chevet, se disant qu’elle devrait l’éteindre mais Hide l’empêchait d’atteindre le bouton. Elle poussa un soupir et laissa tomber. Un jour, ça irait mieux, se dit-elle. Un jour, ils comprendraient qu’ils ne s’endormiraient pas comme papa, qu’ils se réveilleraient le lendemain et que tout irait bien.  

 

Soudain, elle entendit toquer à sa fenêtre. Elle fit un bond, la main sur son cœur, et regarda dans tous les sens. Le silence l’entourait et elle baissa les yeux vers les enfants dont les yeux s’étaient enfin fermés. Elle avait dû s’endormir également et avait rêvé. Elle se recala contre les coussins et ferma les yeux mais on toqua à nouveau et, cette fois-ci, elle ne mit pas cela sur le compte du sommeil.  

 

Elle souleva doucement les enfants qui se réveillèrent en sursaut et s’accrochèrent à elle en criant « maman ! ».  

 

- Tout va bien. Je ne pars pas. Il y a quelqu’un à la fenêtre. Je vais juste voir qui c’est., les rassura-t-elle, se levant.  

 

Qui pouvait bien venir toquer à sa fenêtre à cette heure ? Certainement pas le service de sécurité encore en place. Sa belle-mère ? La peine l’aurait conduite à une espèce de folie ?, se demanda-t-elle, inquiète…  

 

- Ryô ?, souffla-t-elle, le voyant de l’autre côté de la vitre.  

 

Elle ne se posa pas de question et lui ouvrit et il ne tarda pas à entrer dans la chambre et, avec lui, le froid de cette nuit de printemps.  

 

- Ryô !, crièrent les enfants, se jetant sur lui.  

- Toujours pas au lit vous deux ?, fit-il, les soulevant.  

- Pas au lit !  

- Pas dodo !, crièrent-ils ensemble, leurs grands yeux écarquillés de terreur.  

- Ce n’est toujours pas passé alors…, comprit-il, observant sa partenaire d’un regard acéré.  

- Non, pas depuis hier…, soupira-t-elle.  

 

Rares étaient les jours où il ne venait pas les voir. Elle aurait pu les compter sur les doigts de la main. Parfois, c’était juste une demi-heure, parfois une demi-journée mais il faisait en sorte d’être présent sans être envahissant et jamais il ne lui demandait quand elle reviendrait enfin à l’appartement.  

 

- C’est une drôle d’heure pour passer…, lui fit-elle remarquer.  

- Ben, c’est comique à vrai dire… Je commençais une tournée des cabarets… dans un but professionnel bien entendu…, fit-il malicieux.  

- Bien entendu…, concourut-elle, se laissant gagner par sa malice.  

- Et je me suis dit qu’il y avait de belles sirènes ici alors j’ai tenté ma chance., expliqua-t-il.  

- Tu as dû avoir une hallucination. Comme tu peux le voir, c’est plutôt deux sorcières avec de gros yeux noirs et les cheveux en bataille., plaisanta-t-elle, passant une main dans ses cheveux.  

- Tout est question de goût…, lui répondit-il avec un petit sourire.  

 

Kaori sentit une boule d’émotions monter en elle. Ca faisait du bien ce bol d’air frais, au sens figuré, qu’il leur apportait. Elle n’avait qu’une envie, écarter les deux enfants et se lover contre lui pour sentir sa chaleur et ne plus avoir froid, juste ça, elle n’en demandait pas plus… mais jamais elle ne le ferait. Les enfants semblaient rassurés par sa présence puisqu’ils s’étaient rendormis contre lui.  

 

- Je vais les mettre au lit ?, lui demanda-t-il.  

- La dernière fois que j’ai essayé, ils se sont réveillés et ça a été la crise pendant une heure supplémentaire., lui répondit-elle, ne parvenant pas à retenir le bâillement qui suivit.  

- Depuis quand tu n’as pas dormi une nuit complète ?, l’interrogea-t-il, le regard acéré.  

- Je ne sais plus vraiment deux, trois semaines peut-être., admit-elle.  

- Tu ne tiendras jamais à ce rythme-là, d’autant qu’avec la fatigue, ils sont plus difficiles., lui dit-il d’un ton posé.  

- Je fais ce que je peux mais…, chercha-t-elle à s’excuser.  

 

Il approcha d’elle et s’arrêta à moins d’un pas. Il ne pouvait la forcer à lever le visage avec les enfants à bras mais ce fut comme si elle le sentit et le fit. Il croisa alors son regard fatigué avec ce fond de tristesse.  

 

- Tu n’as rien à te reprocher. Ils sont fatigués, c’est normal., lui opposa-t-il.  

- Tu t’y connais en gamin maintenant ?, lui retourna-t-elle, esquissant un sourire amusé mais fatigué lui aussi.  

- J’ai discuté avec Miki d’Hime…, lui apprit-il, lui adressant un clin d’oeil complice.  

- Je devrais peut-être sortir d’ici avec les enfants, aller faire un tour sur Tokyo. Ca leur ferait peut-être du bien., pensa-t-elle.  

- Tu devrais… pour toi aussi. Mais avant, au lit., lui ordonna-t-il.  

- Quoi ?, s’étonna-t-elle.  

- Tu deviens sourde, ma parole. Au lit. Allonge-toi confortablement sous les couvertures que je puisse te donner ces deux petits monstres., expliqua-t-il.  

- D’accord., acquiesça-t-elle, glissant dans son lit.  

 

Elle s’installa, appréciant la chaleur des draps au-dessus de ses jambes tout en regrettant que l’heure de la séparation ait déjà sonné. Elle n’aurait jamais osé l’admettre mais elle aurait aimé pouvoir profiter de nouveau de la chaleur de ses bras pour dormir, rien qu’une nuit d’un sommeil paisible et bénéfique. Pendant ce temps, Ryô posa Hanae contre elle puis Hide contre sa sœur.  

 

- Je vais le mettre de l’autre côté., fit-elle.  

- Merci Ryô d’être passé., lui dit-elle à mi-voix, craignant que parler plus fort lui révèle son envie qu’il reste.  

- En fait… Je me sens un peu fatigué moi-même. Je pourrais peut-être servir d’oreiller à Hide ?, suggéra-t-il.  

 

C’était une excuse tout à fait valable pour rester après tout. Ca lui serait profitable puisque, avec son ouïe sur-développée, il capterait certainement le réveil des enfants avant elle et réussirait à les rendormir sans qu’ils réveillent leur mère et, personnellement, ça chasserait le manque et l’inquiétude qu’il ressentait. Il ne voulait pas s’imposer mais rester à distance comme cela, même s’il venait presque tous les jours, c’était dur… et ce qui l’était encore plus, c’était de s’interdire de lui poser LA question de son retour.  

 

Il vit un début de sourire éclairer les traits de Kaori et ses joues se colorer légèrement, ce qui n’était pas du luxe vue sa pâleur, et ça lui fit du bien de savoir qu’il pouvait lui être utile, que sa présence lui apportait quelque chose de bien.  

 

- Si tu veux. Fais attention, il bave un peu., le prévint-elle, un certain entrain revenant dans sa voix.  

- Pas de souci. Moi aussi., plaisanta-t-il.  

 

Son sourire s’agrandit et il apprécia. Il défit ses chaussures et son jean et se glissa sous les draps, passant un bras autour du petit garçon. Il n’avait pas prévu que leurs avant-bras se toucheraient et, s’il y eut un léger geste de surprise de la part de Kaori, elle ne bougea pas malgré tout, croisant son regard qui brillait de son plaisir et de sa reconnaissance. Ca changeait de la tristesse qui le hantait depuis quelques semaines malgré ses tentatives pour la cacher.  

 

- Au dodo, maman. Demain, je devrais vraiment trouver le chemin des cabarets., lui dit-il, glissant une main derrière lui pour éteindre la lumière.  

- Ca me fait du bien que tu sois là., murmura-t-elle, les mots sortant plus facilement dans le secret de l’obscurité.  

- Tu sais qu’il suffit de m’appeler et je serai là., lui rappela-t-il, caressant légèrement le dos de sa main.  

- Je ne veux pas être un poids. Il faut que je remonte la pente., lui opposa-t-elle.  

- Tu n’as pas à être seule pour le faire., objecta-t-il.  

- Je ne suis pas seule. Tu es là mais je ne peux pas m’appuyer en continu sur toi. Il faut que je trouve cette force en moi et tu la nourris, crois-moi, tu la nourris à chaque fois que tu es là., lui assura-t-elle.  

- C’est juste dur de ne pas dormir assez… mais ils finiront bien par sortir de cette phase., espéra-t-elle.  

- Oui, ça arrivera. Allez, dors maintenant et je gérerai s’ils se réveillent., l’informa-t-il.  

 

Leurs doigts se joignirent, se pressèrent un court instant puis se lâchèrent et bientôt le silence ne fut brisé que par des respirations légères et profondes.  

 

- Papa !, résonna soudain dans la nuit.  

 

Hide s’était réveillé et Ryô sentit son petit corps trembler, sa respiration rapide et courte. Il transpirait la peur.  

 

- Chut… tout va bien, Hide. Viens là., lui dit-il, l’attirant contre lui.  

 

Il entendit ensuite des légers sanglots provenir d’un peu plus loin et comprit que Hanae était également réveillée et effrayée.  

 

- Hanae, du calme. Viens me voir., l’appela-t-il, caressant ses cheveux des doigts.  

- Maman…, sanglota-t-elle.  

- Maman dort., leur apprit-il.  

- Non ! Pas dodo maman !, crièrent les jumeaux en chœur.  

 

Il rattrapa Hide mais pas Hanae qui s’agrippa de toutes ses forces à sa mère, la réveillant.  

 

- Hanae…, murmura Kaori, déphasée.  

 

Elle avait du mal à émerger mais instinctivement elle referma les bras sur sa fille, sentant l’humidité qui commençait à transpercer son pyjama. Sentant un autre poids sur son bras, elle le glissa autour de Hide et caressa leurs dos à tous les deux.  

 

- Désolé. Je voulais vraiment que tu puisses dormir., s’excusa Ryô, fronçant les sourcils.  

- Ne t’en fais pas. Je suis habituée., atténua-t-elle.  

- Je dormais bien., laissa-t-elle échapper.  

 

Pour la première fois depuis trois semaines, elle s’était laissée happer par le sommeil. En confiance en présence de Ryô, elle n’avait pas lutté pour rester alerte et juste somnoler. Elle avait vraiment dormi.  

 

- Eh les loupiots…, les interpela Ryô, approchant du groupe après avoir rallumé la lampe de chevet.  

 

Il caressa alternativement leurs visages jusqu’à obtenir leur attention, ce qui les apaisa également.  

 

- Maman ne va pas s’endormir comme papa et vous non plus., leur dit-il.  

- Papa était très malade et il s’est battu très fort pour rester avec vous mais à la fin, il était très fatigué. Il est parti rejoindre le frère de maman dans un monde d’où il peut veiller sur vous. Il est mort. Vous m’entendez ? Papa ne fait pas dodo, papa est mort. Il est au ciel avec les anges., leur expliqua-t-il d’une voix posée.  

 

Kaori l’écouta expliquer aux jumeaux ce qu’elle leur avait déjà dit et elle espérait qu’ils comprendraient un peu mieux la différence. Il prenait un peu moins de gant qu’elle mais peut-être que ce n’était pas plus mal au final et, en aucun cas, il n’était brutal non plus.  

 

- Lorsque vous allez dormir ou maman, vous ne partirez pas et elle non plus. On réessaie de dormir ?, leur suggéra-t-il avec douceur.  

 

Malgré ses mots, les jumeaux secouèrent la tête avec véhémence et il comprit qu’il leur faudrait encore un peu de temps.  

 

- Et si vous veniez contre moi ? On va laisser maman dormir un peu. Elle en a besoin et je vais vous expliquer quelque chose., leur dit-il, leur tendant les bras.  

 

Il vit les enfants regarder leur mère avec inquiétude mais elle leur sourit tout en leur promettant qu’elle se réveillerait et, avec appréhension, ils vinrent se blottir contre lui.  

 

- On va regarder maman dormir. Comment on fait pour dormir ?, les interrogea-t-il.  

- Ferme les yeux…, fit Hanae, lançant un regard empli d’appréhension vers sa mère.  

 

Il les sentit tressaillir lorsque Kaori ferma les yeux et se détendit. Il était certain qu’elle avait compris où il voulait en venir et jouait le jeu.  

 

- Non… on laisse maman dormir., fit-il, sentant Hide se tendre vers sa mère.  

 

Le petit garçon leva un regard humide et terrifié vers lui auquel Ryô répondit d’un baiser sur le front.  

 

- Tu sais comment on va vérifier que maman est encore là même si elle dort ?, le questionna-t-il à voix basse.  

 

Le petit garçon renifla et secoua la tête.  

 

- Regarde, tu vas passer ta main comme ça au dessus de sa bouche et de son nez et tu vas sentir un peu d’air., lui montra-t-il avant de prendre sa main et la mettre au-dessus de son visage, respirant doucement.  

- Tu as senti ?  

 

Hide acquiesça.  

 

- Alors laisse-moi te guider pour ne pas réveiller maman., lui proposa-t-il.  

- Et après ce sera à toi Hanae d’accord ?, fit-il, la lâchant un peu.  

 

Il prit le petit garçon contre lui et tendit sa main au-dessus de la bouche de sa mère. Il laissa plusieurs respirations effleurer leurs mains avant de le reposer.  

 

- Tu as senti ?, l’interrogea-t-il.  

- Oui., souffla Hide visiblement rassuré.  

- A toi Hanae.  

 

Il la prit à son tour, refit les mêmes mouvements sur lui puis sur sa mère et cela sembla avoir le même effet sur elle.  

 

- Donc maintenant si vous avez peur en vous réveillant, passez tout doucement la main comme on vient de le voir et vous saurez que tout va bien., leur dit-il.  

- On réessaie de dormir maintenant ?  

 

Les deux enfants se regardèrent anxieusement avant de se rallonger l’une contre sa mère, l’autre contre Ryô, et, finalement, après une lutte encore assez acharnée, ils se rendormirent jusqu’au petit matin.  

 

- Ca fait du bien de les voir si paisibles., chuchota Kaori lorsque Ryô se réveilla, sentant un regard qui errait sur lui et ses voisins.  

- Oui. Kaori…, commença-t-il, un peu nerveux.  

- Je me disais… Si tu viens sur Tokyo… tu pourrais peut-être passer à l’appartement avec les enfants. Vous pourriez rester pour le repas., suggéra-t-il.  

 

Voilà, c’était fait, se dit-il. Il ne lui avait pas posé LA question mais il lui tendait une perche. Ce serait peut-être plus simple si les enfants s’habituaient progressivement à leur futur chez eux, chose dont il chercha confirmation dans son regard.  

 

- Ca te plairait ?, lui retourna-t-elle, le coin de ses lèvres légèrement relevé.  

- Beaucoup., admit-il.  

- A moi aussi., acquiesça-t-elle.  

 

Elle ressentit une pointe de culpabilité en pensant à son mari décédé mais elle l’effaça rapidement en se disant que la vie continuait et qu’ils ne devaient pas vivre refermés sur eux-mêmes. Dans quelques temps, ils vivraient tous les quatre et passer du temps ensemble ne signifiait pas qu’elle allait coucher avec Ryô. Ils étaient amis et, pour ne rien gâcher, sa présence faisait du bien aux enfants.  

 

- Ce week-end ?, suggéra-t-elle.  

 

Elle le vit tiquer et maîtrisa ses traits pour ne pas dévoiler sa déception.  

 

- A vrai dire, je comptais te proposer d’aller pique-niquer tous ensemble au parc. Les cerisiers sont en fleurs., lui apprit-il.  

- Nous quatre plus le reste de la bande., explicita-t-il.  

 

Il fut ravi de voir ses joues rosir de plaisir et son sourire s’agrandir.  

 

- Et peut-être que le soir on pourrait dîner à quatre ?, tenta-t-il sa chance.  

 

Ca, il ne l’avait pas prévu mais il fut heureux de voir le plaisir qui s’imprima un peu plus sur ses traits. Il retrouverait sa Kaori. La période était dure depuis cinq semaines mais ça passerait, elle surmonterait son chagrin et la vie reprendrait son cours normal. Le temps venu, il ne serait plus question de passer dîner à l’appartement mais d’y vivre et ce jour-là serait l’un des meilleurs de sa vie.  

 

- C’est d’accord. Je suis sûre que ce sera une excellente journée., apprécia-t-elle, le regard brillant d’une joie tempérée mais indéniable. 

 


Chapitre: 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64 65 66 67 68 69 70 71 72 73 74 75 76 77 78 79 80 81 82 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95 96 97 98 99 100 101 102 103 104 105 106


 

 

 

 

 

   Angelus City © 2001/2005

 

Angelus City || City Hunter || City Hunter Media City || Cat's Eye || Family Compo || Komorebi no moto de